SYNTHÈSE DE LA REUNION du 10/01/2014

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SYNTHÈSE DE LA REUNION du 10/01/2014
SYNTHÈSE DE LA REUNION du 10/01/2014
Thème du jour : « Sophrologie et sommeil chez les
personnes âgées »
Présenté par Mireille BARREAU et Clémence PEIX LAVALLEE.
Sophrologues formées à l’Académie de Sophrologie de Paris
Exerçant à Paris 16ème et à Neuilly sur Seine.

Quelques chiffres
A partir de 50 ans, la population est statistiquement plus exposée aux troubles du
sommeil.
Les plus de 65 ans représentent aujourd’hui 20% de la population française, contre 6,5%
en 1950.
10% de la population française est concernée par une insomnie sévère (mini 3 fois par
semaine, depuis plus d’1 mois, endormissement > 30 minutes, éveils nocturnes, sommeil
haché, éveils matinaux).
25% de la population française se plaint de troubles du sommeil : fatigue, somnolence
diurne…
Les femmes sont plus concernées que les hommes.
Plus on vieillit, plus on est concerné : 75% des plus de 50 ans ont au moins un éveil par
nuit ; 30% des plus de 65 ans et 40% des plus de 75 ans se plaignent de problèmes de
somnolence.
La réponse est très souvent médicamenteuse. 62% des consommateurs de somnifères
sont des femmes au-delà de 50 ans.

La structure du sommeil
On distingue le sommeil lent et le sommeil paradoxal.
Le sommeil lent se compose de 4 stades :
-
endormissement
-
sommeil léger
-
sommeil profond (représente 25% du temps total de sommeil à 20ans, 4 à 5%
après 50 ans)
-
sommeil très profond
Notre nuit se compose de plusieurs cycles de sommeil. Chaque personne a ses besoins
propres, selon son âge, son activité… En moyenne un adulte dort 7h30 à 8h par nuit.
Il se produit une altération des rythmes de sommeil après 50 ans, le plus souvent par un
dérèglement des horloges biologiques contenues dans l’hypothalamus :
-
l’horloge endogène, la plus stable, fonctionne sur un rythme de 24,6h
-
l’horloge exogène, soumise aux rythmes lumineux, sociaux, physique, des repas,
du réveil…
Notre horloge endogène se dérègle souvent après 50 ans, car nous subissons un
dérèglement endogène global de notre organisme. On observe souvent une inversion
des stades de sommeil : le sommeil lent profond passe du début à la fin de la nuit, et sa
durée se raccourcit.
Il est important de diagnostiquer l’origine endogène ou exogène des troubles afin de
s’orienter vers un accompagnement sophrologique existentiel (endogène) ou
symptomatique (exogène) selon les cas.
Le sommeil paradoxal permet la récupération psychique.

Les perturbateurs du sommeil chez les personnes âgées
La sieste de plus de 45 minutes perturbe l’horloge exogène ;
Les problèmes d’yeux (cataracte…) réduisent la production de mélatonine (hormone du
sommeil), produite le jour par l’exposition à la lumière, et secrétée la nuit pour assurer le
sommeil.
Les micro-réveils entre les cycles sont plus ressentis au-delà de 50 ans car la qualité du
sommeil profond s’altère : difficultés à se rendormir (génère de l’angoisse). Le temps de
sommeil se réduit (6h30 en moyenne) alors que le temps passé au lit augmente (8h30) :
pas confortable, énervant …
L’altération globale du sommeil induit une fragmentation du sommeil et une redistribution
du temps de récupération sur toute la journée, avec plusieurs siestes.
Le manque de mouvement ne crée pas le besoin de repos, contribuant ainsi à un
dérèglement complet si tous ces facteurs se cumulent.

Des réponses
ð Continuer à avoir une activité, des repas à heures fixes, lever à heure fixe, rencontrer
des gens, voir la lumière du jour… La sophrologie aide à reprogrammer les journées sur
le bon rythme.
ð La journée doit permettre de créer un manque physique qui génère le besoin de
sommeil.
ð Proposer la mise en place d’une routine : par exemple ouvrir tous les matins avec une
pratique de sophrologie. Y trouver du plaisir, du ludique, car la contrainte est
angoissante.
ð Prêter attention au temps du coucher qui peut être devenu très anxiogène (temps
d’endormissement allongé, prise de médicaments depuis longtemps…)

Outils possibles
-
Respiration +++ notamment avec travail sur narine gauche
-
SPSL
-
SAP
Il peut être intéressant de travailler en position allongée pour démystifier l’angoisse du lit.

Maladie, dépression et troubles du sommeil
La moitié des insomnies sévères est associée à une maladie souvent non
diagnostiquée : apnée du sommeil, asthme, rhinite, bronchite chronique, douleurs,
troubles cardiaques, problème thyroïdien, syndrome des jambes sans repos… A savoir :
la prise de bêtabloquants (HTA par exemple) le soir fractionne le sommeil.
L’autre moitié des insomnies sévères est associée à la dépression : intérêt de la
sophrologie existentielle et du travail sur la sérotonine. Il existe souvent une dépression
sous jacente dans le cas d’une insomnie sévère avec réveil précoce.

Des réponses
ð Le traitement est long : travail sur l’angoisse de la mort (pas de projet de vie, nuit qui
tombe, pas d’amis…), sur le fait de dormir pour faire passer le temps… Rôle du
redéploiement existentiel dans un projet afin de faire quelque chose de ce temps qui
reste au lieu de le subir.
ð Transformer le vide en plein, surtout la nuit. Activer très fort dès la première séance la
dimension existentielle notamment avec les capacités.

Outils possibles
-
Sophroprésence de la lumière pour ramener lumière et énergie à l’intérieur
-
Travailler sur le taux de sérotonine (hormone du bien-être) :
1)
Respiration sous toutes les formes et tous les rythmes (2/4 ou 3/6, expire en spirale
qui s’enroule vers le centre…), avec 5 sens… But : ennuyer le mental
2)
SAV
3)
Lumière
4)
RDC4 avec valeurs pour dépression et insomnie sévères
5)
Transportation circadienne
-
Travailler ensuite sur la réduction du mental négatif :
1)
SDN
2)
SCO
3)
SPI
-
Redéploiement existentiel : travail sur les envies. Remettre dans l’instant présent
pour diminuer l’inquiétude et l’insécurité. Importance de la SRS.

Reprogrammer le moment du coucher.
Le diagnostic
Interroger sur la qualité d’éveil dans la journée : pas de somnolence, pas de problème
d’insomnie. Un déficit de sommeil peut créer des maladies métaboliques,
cardiovasculaires, obésité… Les apnées du sommeil se détectent à travers une forte
somnolence diurne et une augmentation du tour de cou.
Les Alzheimer et les Parkinson ne peuvent pas être traités car ils sont plus actifs la nuit.
Une pratique vivantielle pour le redéploiement existentiel et les rythmes a été
partagé par Clémence avec la groupéïté présente.
Mon conseil pour aller plus loin…..
Si la problématique du sommeil vous intéresse
SOMMEIL et Sophrologie (2 jours) 24 et 25 mars 2014
animé par Clémence Peix Lavallée & Mireille Barreau.
Inscription: Académie de Sophrologie de Paris
01 45 57 27 20……. [email protected]

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