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Des pratiques d’évaluation mieux adaptées pour garantir l’équité : propositions pour une passation dynamique de l’échelle WISC IV Katia TERRIOT FRANCE COP chargée d'enseignement et de recherche Communication orale :français / Oral presentation :French Nom des intervenants & Institutions d’appartenance / Name of contributors & Institutions belonging: Terriot Katia INETOP CNAM Axe de la communication: Les pratiques de l’orientation et du conseil Champ du thème: L’individu Line of thinking of the theme: Career guidance and counselling practice The main field of the theme: The Individual CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 1 Katia Terriot* * Conseillère d’Orientation-Psychologue, chargée d’enseignement et de recherche, INETOP-CNAM, 41 rue Gay Lussac, 75005 Paris. [email protected] Résumé : La forme de passation la plus classique, pour les tests d’intelligence, est l’évaluation statique qui garantit les conditions de standardisation : le sujet gère seul les problèmes posés et ne reçoit pas d’aide de la part de la - du psychologue sur sa performance en cours de tâche. Une des limites fréquemment mise en avant des tests d’intelligence est qu’ils ne permettent pas de comprendre le fonctionnement cognitif des sujets (Chartier, P. & Loarer, E. 2008). De plus, l’évaluation statique ne serait pas favorable aux sujets les moins dotés socioculturellement, présentant des caractéristiques psychologiques particulières telles que l’anxiété ou encore à ceux qui ne sont pas familiers avec la situation de test. L’évaluation dynamique vise à répondre à certaines de ces limites. Il s’agit, suite à la passation classique, de revenir sur les erreurs du sujet et de lui fournir des aides progressives, ou des changements au niveau de la nature des supports. L’évaluation dynamique permet d’obtenir des informations qualitatives supplémentaires sur les capacités cognitives du sujet, ses stratégies de résolution, de tester les hypothèses formulées à l’issue de la passation classique, et enfin de proposer des remédiations et/ou aménagements pédagogiques adaptés. Après avoir défini ce qu’est l’évaluation dynamique, nous présenterons des exemples de procédures adaptées au WISC IV (Wechsler Intelligence Scale for children) et leurs intérêts en complément d’une évaluation classique. Mots-clés : évaluation dynamique, intelligence, WISC IV Abstract :The shape of the classic award for intelligence tests, is the static testing which guarantees the conditions of standardization : the children manages the problems alone and does not receive help from the psychologist during task. A frequently highlighted limitationof intelligence tests is that they do not understand the innercognitive functioning of childrens (Chartier , P. & Loarer , E. 2008). In addition, the static testing is not favorable neitherto the childrens with socio-culturallyweak, nor to thosewith specific psychological characteristics such as anxiety or those who are not familiar with the test situation. Dynamic assessment seeks to address some of these limitations. Following the classic handover, This (the principle) is to return to the mistakes of the children and toprovide incremental support, or to change the nature of media. Furthermore itprovides additional qualitative information on the CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 2 cognitive abilitiesand resolution strategies of the child, and enable totest the hypothesis drawnat the end of the traditional procurement, finally it proposes adapted remedial and / or educational facilities . After defining what dynamic testing is, weshall present examples of procedures adapted to WISC IV (Wechsler Intelligence Scale for Children) and their interests in addition to a conventional testing. Key words : dynamic testing, intelligence, WISC IV INTRODUCTION Le bilan psychologique tient une place fondamentale dans la pratique des psychologues et fonde, en partie, leur identité professionnelle. Parmi les outils à leur disposition figurent les tests d’évaluation cognitive dont les échelles de Wechsler. L’échelle WISC IV (Wechsler Intelligence Scale for Children) s’adresse aux sujets de 6 à 16 ans et permet d’évaluer les capacités cognitives, les points forts et les points faibles par rapport au sujet lui-même et aux autres sujets du même âge. La forme de passation classique pour le WISC IV est l’évaluation statique qui garantit les conditions de standardisation : la - le psychologue n’aide pas le sujet à résoudre les différentes tâches proposées. Une des limites fréquemment mise en avant des tests d’intelligence est qu’ils ne permettent pas de comprendre le fonctionnement cognitif des sujets (Chartier, P. & Loarer, E. 2008). La - le psychologue peut se retrouver en difficulté, suite à la passation classique, pour interpréter les résultats, comprendre le fonctionnement cognitif du sujet, mettre en relation les résultats obtenus avec les difficultés rencontrées sur le plan scolaire et/ou dans la vie quotidienne, ou enfin proposer des recommandations pédagogiques adaptées. Elle - il peut alors compléter cette passation classique par une passation dynamique. Il s’agit, suite à la première passation dite statique, de revenir sur les erreurs du sujet et de lui fournir des aides progressives, ou des changements au niveau de la nature des supports. L’évaluation dynamique permet d’obtenir des informations qualitatives supplémentaires sur les capacités cognitives du sujet, ses stratégies de résolution, de tester les hypothèses formulées à l’issue de la passation classique, et enfin de proposer des remédiations et/ou aménagements pédagogiques adaptés. Après avoir défini ce qu’est l’évaluation dynamique, nous présenterons des exemples de procédures adaptées au WISC IV et leurs intérêts en complément d’une évaluation classique. L’EVALUATION DYNAMIQUE CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 3 L’évaluation dynamique n’est pas nouvelle puisqu’elle trouve ses origines dans les travaux d’A. Rey et L. Vygotski en 1934. Ils ont tous les deux montré les limites des tests classiques qui, selon eux, évaluent principalement les apprentissages antérieurs et non les potentialités du sujet. Par la suite, d’autres critiques ont été émises sur les tests classiques : centrés sur les produits, ils ne donneraient que peu d’informations sur les processus (stratégies cognitives et modes de traitement de l’information) mis en place par le sujet pour résoudre la tâche. Or une approche centrée sur les processus apporte des informations sur les modalités pédagogiques à mettre en œuvre pour l’aider (Bonthoux et al. 2000). Par ailleurs, la neutralité de la – du psychologue, exigée par la passation standardisée, peut être considérée comme un biais pour certains sujets, notamment les sujets anxieux (Bonthoux et al. Ibid). Les objectifs de l’évaluation dynamique Selon Cote, 1992 ; Chartier et Loarer, 2008, l’évaluation dynamique permet d’analyser plus finement les fonctions cognitives du sujet ; de décrire et comprendre ses difficultés; de proposer des adaptations pédagogiques et enfin d’améliorer la mesure de l’intelligence en corrigeant notamment les biais socio-culturels. Les différents modèles White (1996) recense six courants différents de l’évaluation dynamique : - la mesure du potentiel d’apprentissage de Budoff et coll. (1964, 1968, 1974) selon le paradigme test-apprentissage-retest (TAT). Il s’agit de faire passer une première fois le test en mode statique, puis de proposer au sujet une séance d’apprentissage avant de proposer de nouveau le test initial. La – le psychologue peut ainsi mesurer le gain réalisé entre la première et la seconde passation. - les tests d’apprentissage développés pas Guthke et coll (1990), compléments de l’évaluation classique, notamment pour les sujets issus de milieux socioéconomiquement ou culturellement défavorisés ; - l’évaluation de l’efficacité d’apprentissage et du transfert introduite par Campione, Ferrera et Brown, 1984, 1985) : suite à l’apprentissage d’une tâche, le sujet doit en résoudre de nouvelles en utilisant ses acquis ; - le dispositif de Feuerstein (1979) qui se centre sur les aspects qualitatifs des modifications cognitives du sujet ; - l’approche du testing des limites de Carlson et Wiedl (1978, 1979) en utilisant la verbalisation par le sujet et en lui faisant un retour argumenté sur la justesse de ses réponses. Cette approche est également proposée par Sattler et Dumont (2004) qui CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 4 la définissent comme une procédure qualitative permettant d’obtenir des informations supplémentaires sur les capacités cognitives du sujet et ses stratégies de résolution ; - l’évaluation du potentiel d’apprentissage par Ionescu (1974), avec les cubes de Kohs et le paradigme aide au cours du test (ACT). Chaque fois que le sujet échoue à un item, la - le psychologue propose successivement quatre types d’aides : l’agrandissement du modèle, l’apposition d’une grille sur le cube modèle (ce qui permet de découper la figure globale en plusieurs cubes favorisant ainsi la résolution analytique), une aide verbale et enfin une aide concrète qui consiste à construire le modèle hors de la vue du sujet. Plus récemment, Sternberg et Grigorenko (2002) ont regroupé les différents modèles de l’évaluation dynamique en quatre catégories : l’apprentissage en cours de test (Guthke 1982 ; Brown et al. 1984, 1985, 1991), des méthodes qui impliquent la restructuration de la situation de test (Budoff, Carlson et Weidl), des interventions métacognitives qui consistent en l’apprentissage de concepts transférables (Feuerstein) et enfin l’entraînement d’une seule fonction cognitive (Spector, 1992). L’approche que nous proposons s’inscrit à la croisée entre le testing des limites et l’évaluation du potentiel d’apprentissage par Ionescu. EXEMPLES DE PROCEDURES ADAPTEES DE PASSATION DYNAMIQUE POUR L’ECHELLE WISC IV[1] Les propositions qui vont suivre sont issues des travaux de plusieurs auteurs : Barbot (2010), Flanagan et Kaufman (2004), Galifret-Granjon & Santucci (1960), Ionescu et al. (1983 ; 1984/1985) et Sattler (1982, 2004), qui ont tous travaillé sur la question de la passation dynamique d’épreuves cognitives. Selon Sattler (1982), l’une de ces cinq procédures peut être mise en œuvre lors du testing des limites : ré-administrer des items échoués, donner des indices supplémentaires, changer la modalité du stimulus, retirer le chronométrage, et enfin demander au sujet de repérer et corriger ses erreurs grâce aux aides de la – du psychologue. Procédure générale Suite à la passation classique, standardisée, la - le psychologue revient sur les erreurs du sujet à un ou plusieurs subtests et propose différents niveaux d’aide. CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 5 C’est au praticien de déterminer quelle procédure utiliser en fonction des résultats à l’épreuve standardisée et de ses hypothèses, ce qui rend la procédure davantage qualitative. Cela peut-être lorsqu’ un des indices est particulièrement chuté par rapport aux autres ; un ou plusieurs subtests sont chutés ; ou pour vérifier des hypothèses. Exemples subtest par subtest Cubes[2] Les six premiers exemples de procédures sont une synthèse des travaux de GalifretGranjon & Santucci (196), et Ionescu et al. (1983, 1984-1985), qui ont travaillé sur une passation dynamique des cubes de Kohs : - Proposer au sujet les modèles agrandis (les images dans le cahier de stimuli ne sont pas, en effet, à l’échelle des cubes réels) ; - Apposer une grille sur le modèle initial afin de séparer les cubes (et suggérer ainsi un traitement analytique et non global) ; - Apposer cette même grille sur le modèle agrandi ; - Expliquer verbalement la procédure ; - Construire le modèle hors de la vue du sujet ; - Construire le modèle devant lui. Il est par ailleurs possible de modifier la modalité de sortie du stimulus. A l’épreuve de cubes, il est attendu du sujet une manipulation motrice, ce qui peut mettre certains d’entre eux en difficulté : - Proposer en images la forme globale et douze cubes différents dont les cubes appropriés pour former la figure globale. Le sujet doit choisir en pointant ou en nommant les bons cubes parmi les douze ; - Proposer la procédure précédente avec la grille apposée sur le modèle. Similitudes[3] Afin de voir si une difficulté à l’épreuve de similitudes vient d’un manque de lexique ou d’une difficulté de raisonnement : - Proposer trois mots au lieu de deux afin de ne pas gêner un sujet qui ne connaîtrait pas l’un des mots. Par exemple, en quoi un kiwi, un abricot et une cerise se ressemblent ? Si la difficulté vient de la nature de la sortie (verbale), ce qui peut désavantager les sujets avec des difficultés de langage expressif : - Présenter l’épreuve sous forme de questionnaire à choix multiple. Chaque item est présenté avec quatre réponses. La - le psychologue lit chaque item et les choix possibles. Le sujet doit choisir la meilleure réponse selon CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 6 lui. Il est important d’offrir plusieurs choix de réponses variées (descriptif, fonctionnel, abstrait). Par exemple, en quoi une cerise et une fraise se ressemblent ? Elles se mangent ; ce sont des fruits ; elles sont rouges ; elles ont une queue. Enfin, il est possible de changer la modalité de présentation : visuelle plutôt qu’auditive si le sujet présente des difficultés de traitement auditif : - Présenter les mots écrits sur un carton ; - Ou présenter chaque item oralement puis montrer au sujet une page avec quatre images. L’enfant doit choisir la meilleure représentation visuelle de la relation entre les deux mots. Mémoire des chiffres[4] Les procédures suivantes sont possibles : - Varier la nature de l’entrée (visuelle et ou spatiale plutôt qu’auditive) chiffres sont présentés à l’écrit sur un carton, item par item ; ou la psychologue peut utiliser les cubes de Corsi de la WNV (Wechsler Verbale, Wechsler, 2009). Il touche successivement la suite de chiffres sujet doit reproduire la séquence en ordre direct puis indirect. : les – le Non et le En outre, chez certains enfants/adolescents, les chiffres peuvent être source d’anxiété. Il est alors possible de : - Présenter une séquence de lettres (deux items du même nombre) ; - Ou une séquence de mots monosyllabiques (Ex : Mon-eau / Bleu-tour). Identification de concepts[5] Cette épreuve nécessite que le sujet analyse visuellement chaque image et active des connaissances à propos des objets représentés. Certains enfants ou adolescents ne parviennent pas à reconnaître les objets représentés. L’échec à l’item ne relève donc pas d’une difficulté de catégorisation mais d’un problème de reconnaissance. Afin de procéder au diagnostic différentiel, la - le psychologue peut donc : - présenter les mots écrits ou accompagner chaque image du mot. De plus apparaissent des distracteurs, ce qui nécessite pour le sujet d’inhiber certaines associations qui lui semblent évidentes. Certains sujets n’y parviennent pas. Il est alors possible de : - remplacer les distracteurs par d’autres images. Code[6] CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 7 Il est nécessaire, pour ce subtest, de repérer quelles sont les causes d’une éventuelle lenteur : enfant perfectionniste ou peu sûr de lui ; ne mémorisant pas le code, l’obligeant ainsi à faire des allers-retours constants entre le modèle et sa copie ; stressé et inhibé par le chronomètre ; dysgraphique ; ou avec une difficulté d’attention… Pour affiner le diagnostic différentiel, voici quelques exemples de procédures : - Enregistrer le nombre de signes remplis toutes les trente secondes (afin de voir si ce nombre diminue au fur et à mesure, ce qui peut être le signe d’une fatigabilité ; ou si le rythme diffère en cours d’épreuve, ce qui peut renvoyer à des difficultés d’attention) ; - Afin d’évaluer les capacités d’apprentissage et de mémorisation : procéder au rappel, immédiatement après code, des signes mémorisés, des symboles correspondant aux chiffres, des chiffres correspondant aux symboles ; - Pour écarter une lenteur grapho-motrice : faire copier les symboles (sans référence aux chiffres) le plus vite possible pendant cent-vingt secondes pour voir si cela est nettement supérieur à la première passation ; - Enfin, afin de voir si l’enfant réussit mieux sans la pression du chronomètre, proposer de nouveau code en disant que cela n’est pas chronométré (et compter dans sa tête). Vocabulaire[7] Un échec à vocabulaire peut être la résultante d’une difficulté de langage expressif, d’un manque de lexique ou d’une difficulté de rappel de l’information pourtant connue. Ainsi, pour affiner les hypothèses, afin de savoir si l’enfant est en échec car il a des difficultés de langage expressif ou de rappel de l’information, la – le psychologue peut proposer de : – présenter chaque item avec quatre réponses (sous forme de questionnaire à choix multiples). La – le psychologue lit chaque item et les options de définition et le sujet doit choisir la bonne réponse selon lui. Il est judicieux de s’appuyer, pour concevoir les réponses, sur le manuel du WISC-IV (Wechsler, 2010) et de choisir une réponse parmi celles à deux points, deux parmi celles à un point et une réponse fausse. Cette modalité permet de faire la distinction entre le langage expressif et le lexique réceptif. Un enfant peut, en effet, avoir des difficultés à exprimer ses idées mais reconnaitre la définition du mot. Il est également possible de modifier la modalité d’entrée des stimuli en : - présentant chaque item oralement tout en lui montrant une page avec quatre images (chacune correspondant à une des réponses du questionnaire à choix multiples). L’enfant doit choisir la meilleure représentation visuelle du mot. CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 8 Séquence Lettres-chiffres[8] Bien que cette procédure ne soit conseillée que pour les enfants âgés de 6 à 7 ans (Wechsler, 2010), il est important de s’assurer, pour les plus âgés, que le sujet connaisse l’alphabet. En effet, il n’est pas rare que des adolescents ne maitrisent pas la suite de lettres, ce qui peut être un indicateur d’une difficulté de séquentialisation. Il convient alors de lui demander de le réciter ou bien d’énoncer quelle lettre vient après le I, par exemple. D’autre part, des difficultés d’attention auditive et/ou de discrimination auditive peuvent exister. Il est alors possible de : - présenter les séquences de lettres et de chiffres sur un support écrit Matrices[9] Plusieurs auteurs ont travaillé sur une passation dynamique des matrices que ce soit au niveau des Matrices Progressives de Raven, ou du subtest matrices du WISC-IV. Bathge, Carlson et Wiedl (1982) proposent de revenir avec le sujet sur ses erreurs et de les verbaliser. La médiation verbale peut, en effet, les aider. Cette épreuve est d’ailleurs saturée à 0.34 par le facteur de compréhension verbale (Grégoire, 2006). H. Barbot (2010) a également développé une méthodologie selon la procédure TAT (test apprentissage retest). Suite à la passation standardisée, la – le psychologue propose une séance d’apprentissage sur les items échoués puis de nouveau le subtest matrices afin d’évaluer un éventuel gain entre les deux tests. Compréhension[10] Cette épreuve évalue, mise à part la compréhension des situations sociales, des capacités de langage expressif. Pour les sujets en difficulté d’expression orale, une procédure sous forme de questionnaire à choix multiples peut être mise en place : - en reprenant les réponses du manuel (une réponse à deux points, deux réponses à un point et une réponse fausse). D’autre part, pour répondre, le sujet doit être en mesure de comprendre les énoncés oraux parfois longs et complexes. La – le psychologue peut alors proposer les énoncés à l’écrit (sur un carton). Symboles[11] CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 9 Comme pour le subtest code : - Enregistrer le nombre de signes remplis toutes les trente secondes. Par ailleurs, afin de voir si les erreurs commises par le sujet sont le fait d’un problème d’attention ou d’impulsivité : - Lui proposer de refaire les items échoués. Enfin, il est possible de : - Mettre à disposition du sujet une règle pour suivre une à une chaque ligne de symboles. LES AVANTAGES DE L’EVALUATION DYNAMIQUE EN COMPLEMENT DE L’EVALUATION STATIQUE L’évaluation dynamique complète l’évaluation statique en permettant de mieux comprendre la nature et la profondeur des difficultés de l’enfant afin de déterminer avec précision une intervention ou des préconisations adéquates et donc une meilleure observation du fonctionnement du sujet. Pour Paour et al., « l’analyse des effets de ces aides constitue souvent une évaluation plus fiable des limitations et des ressources qu’une évaluation de type statique neutralisant mal les multiples facteurs (cognitifs, affectivo-motivationnels, relationnels, culturels) qui font obstacle à l’expression des compétences. » (2009, p.7) Par ailleurs, elle permet d’améliorer la finesse discriminative parmi les publics de bas niveau ; une atténuation de l’influence du degré de familiarité avec la tâche, des biais socio-culturels et affectifs tels que le stress ou l’anxiété qui affectent la mesure de la performance dans les tests classiques. La - le psychologue est en effet médiateur dans la passation dynamique et propose un ensemble d’aides adaptées, personnalisées. CONCLUSION L’évaluation dynamique, en complément de la passation standardisée au WISC-IV, permet, pour la – le psychologue, d’obtenir des informations précieuses sur le sujet, utiles pour mieux comprendre ses difficultés, affiner ses hypothèses et orienter ses recommandations, en termes d’orientation ou de recommandations pédagogiques. Elle présente de nombreux avantages, comme nous l’avons évoqué précédemment. La contrepartie la plus évidente est l’investissement temporel nécessaire, que ce soit pour la conception du matériel, ou pour le bilan psychologique. Elle n’est pas CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 10 indiquée pour tous les sujets mais elle peut s’avérer fort utile lorsque que de nombreuses questions, à l’issue de l’évaluation statique, demeurent sans réponse. REFERENCES Barbot, H. (2010). Evaluation psychométrique des élèves en grande difficulté scolaire pour un accompagnement et un conseil en orientation. 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Psychologie et psychométrie, vol. 17, n°1, 57-69 [1] Nous présenterons des exemples de procédures adaptées pour les dix subtests obligatoires L'enfant doit utiliser des cubes bicolores pour reproduire des constructions en un temps déterminé à partir du modèle présenté [2] Des paires de mots sont présentés oralement et pour chaque paire de mots, l'enfant doit donner le point commun [3] L'enfant doit répéter des séries de chiffres énoncées oralement dans le même ordre et en ordre inverse [4] L'enfant doit identifier les images qui peuvent être regroupées grâce à un concept commun parmi deux ou trois rangées d'images [5] Le sujet doit copier en un temps limité des symboles appariés à des formes géométriques simples [6] [7] Il s’agit de définir des mots présentés oralement Le sujet doit restituer des chiffres et des lettres donnés à l'oral en indiquant les chiffres en premier dans l'ordre croissant puis les lettres dans l'ordre de l'alphabet [8] Une suite logique comprenant un objet manquant est présentée à l'enfant qui doit choisir parmi quatre ou cinq réponses possibles l'objet qui vient compléter la suite. [9] [10]Il s’agit de répondre à des questions à partir de la compréhension des règles ou de concepts relatifs à la vie sociale. [11] En un temps limité, l'enfant observe deux symboles isolés puis une série de cinq symboles et doit indiquer s’il retrouve ou non le symbole isolé dans la série des cinq symboles. CIOM 2013- Career’s guidance International Conference, France, September 24th to 27th. p. 13