IP 25 - Mairie de Saint

Association Saint-Moreil Patrimoine
2e trimestre 2014—Numéro 25
Infos Patrimoine
Au sommaire
ce trimestre
• En page 2 :
Le dossier : Il y a 100 ans
à Saint-Moreil.
• En page 3 :
Le saviez-vous ? Les
commerçants et artisans
en 1914
A découvrir du côté des
voisins : la châsse cachée
de Saint-Priest-Palus
• En page 4 :
Des écorces et des arbres:
le bouleau
Le métier mystère
Infos diverses
Infos Patrimoine est un journal
d’informations de l’association Saint-Moreil
Patrimoine, imprimé par Fabrègue et
distribué par l’association. Directeur de la
rédaction : Francis Bonnefond ; articles,
photos et informations : les membres de
l’association, internet.
Contact : Le Pommier-23400 Saint-Moreil
Téléphone : 05 55 54 90 28 Tél.
port.: 06 79 83 79 81
Messagerie : [email protected]
« La Mémoire est l’avenir du passé » Paul Valéry
L’Edito du Président
En cet été 2014, à Saint-Moreil comme partout en France et en Europe, nous
avons une attention particulière pour le centenaire du déclenchement de la
guerre 1914 1918.
L'association Saint Moreil Patrimoine vous propose du 19 juillet au 11
novembre au Pôle Patrimoine (place de l'église) une exposition intitulée « 1914
-1918 en chiffres ». Après un an de préparation et grâce à certains d'entre vous
des documents, des écrits émouvants, des photos et des objets ayant appartenus
à nos héroïques poilus ont été rassemblés. Malgré les nombreuses
commémorations qui auront lieu cette année dans notre pays nous souhaitions
participer à cet hommage national et plus intimement honorer la mémoire des
59 hommes de notre commune Saint Moreil qui ne sont jamais revenus des
champs de batailles de ce terrible conflit.
N'oublions pas non plus cette année les 70 ans de trois dates entrées à jamais
dans notre histoire : le 6 juin 1944 le débarquement allié en Normandie, le 9 juin
1944 la tragédie de Tulle (Corrèze) 99 hommes pendus par les SS et le 10 juin
1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) 642 hommes, femmes et enfants
furent massacrés par la même division SS. A propos d'informations nous avons
décidés d'installer à l'entrée du Pôle Patrimoine un petit chevalet sur lequel
seront affichés des communiqués traitant des évènements Historiques ou
patrimoniaux selon des dates anniversaires.
Revenons maintenant à notre actualité patrimoniale de cette année. Notre
dossier concernant la protection de la superbe croix (XIIIème siècle) du village
de la Ribière au Gué est toujours d'actualité. Nous sommes en pourparler avec
la Fondation du Patrimoine pour trouver le financement nécessaire à
l'aboutissement de ce projet. A propos de finances je tiens, au nom de tous les
membres de notre association à remercier la nouvelle municipalité pour
l'attribution d'une subvention pour l'année 2014. Cette aide nous est précieuse
pour la poursuite de nos actions.
A la mi septembre, nous participerons aux Journées Européennes du
Patrimoine, vous serez bien évidemment informés du déroulement de cette
journée dès le début septembre.
Enfin je voudrais terminer avec une pensée émue pour deux personnes Aimée
Denis de la Colomberie et Raoul Janicot de la Ribière au Gué qui fêterons leurs
cent ans cet été. Mémoire vivante de notre commune Aimée et Raoul sont la
source d'informations exceptionnelles , leur collaboration a été bien souvent
bénéfique à notre association. Nous leur transmettons nos meilleures pensées.
Merci de rester mobilisés pour notre jolie commune. Bon été à tous.
Francis Bonnefond
Dossier du moment : Chez Nous il y a 100 ans...
Il y a un siècle, la France avait un visage tout
autre. A travers les chiffres, les changements
intervenus dans notre pays en cent ans paraissent prodigieux. La France a alors une
population de 41,63 millions d'habitants alors
qu'en 2014 nous sommes 66 millions. On
recense alors une moyenne de 2,5 enfants par
famille contre 1,9 aujourd'hui. Quarante pour
cent des actifs travaillent la terre, (aujourd'hui
2%). Avant le début de la guerre 1914 -1918,
l'exode rural avait déjà commencé. Les jeunes
hommes partent tenter leur chance dans les
usines des grandes villes, les femmes encore
majoritairement au foyer commencent cependant à travailler dans les maisons au service des plus riches notamment.
L'essor industriel est en marche. Les Français travaillent en moyenne 51 heures par semaine contre 31 heures en
2014. Le repos dominical est tout juste acquis, la décision remonte à la loi du 13 juillet 1906. La retraite n'est pour
l'heure qu'à l'état de l'étude. Seul 8% de la population atteint les 65 ans. Les contours de la France n'englobent plus
l'Alsace et une partie de la Lorraine depuis le conflit de 1870. Sachez que l'hiver 1914 fut très rigoureux et neigeux y
compris dans le Sud du pays. Il y aura de la neige jusqu'à fin mai en Limousin. Le tour de France cycliste à bien eu
lieu avec 145 coureurs au départ. Quelques minutes seulement après le départ, l'assassinat de Sarajevo qui va déclencher le conflit de 1914 -1918 est perpétré. La course ira à son terme et c’est Philippe Thys (coureur Belge) qui
remportera l'épreuve pour la deuxième année consécutive. Il y a cent ans, 107 500 voitures circulent en France
contre 38 millions aujourd'hui, 230 000 téléphones équipent les foyers contre 100 millions en 2014. On compte à
l'époque 7600 bacheliers pour 567 000 aujourd'hui. Les dépenses publiques de l'état représentaient 8,9 % du PIB
pour 57,1% en 2014.
A Saint-Moreil il y a 100 ans, notre commune compte 1 216 habitants. Le maire est Eugène Chaumeny, on compte à
l'école quatre classes lourdement chargées un des instituteurs est également secrétaire de mairie. Trois cantonniers
sont employés six jours sur sept à l'entretien exclusif du bourg. Un facteur travaille 364 jours par an, sa seule journée
de repos étant le 14 juillet. Un curé, sa servante et un sacristain occupe le presbytère. Une messe est servie chaque
dimanche. Un médecin, un pharmacien, une accoucheuse et un arracheur de dents assuraient les soins aux habitants.
On compte à l'époque 47 artisans et commerçants (voir la liste dans la rubrique « le saviez vous »).Pour les besoins
quotidiens, on puisait l'eau dans les fontaines dont les plus célèbres, font rabillou ou mère font, les lessives étaient effectuées dans les pêcheries, les lavoirs du bourg étant postérieurs à 1914. Les villages représentant eux la grande majorité des exploitations agricoles de la commune. Pour exemple le village du Pommier comptait à lui seul 19 fermes en
1914 alors que nous en comptions que 20 dans le bourg. Durant cette période les fermes étaient souvent travaillées
par les anciens, les femmes et les jeunes filles car outre les hommes mobilisés, les plus jeunes dès 16 ans suivant leur
force et leur volonté partaient comme « maçons » oeuvrer à Paris, Lyon ou Bordeaux. Ils feront partie des fameux et
célèbres « maçons de la Creuse ». Egalement en 1914, à Saint-Moreil ont lieu de grandes foires tout les deuxièmes jeudis de chaque mois. Toutes sortes de transaction y
avaient court, même la vente de cheveux. Chaque foire se terminait par un bal et une
soupe à l'oignon au petit matin. Les nombreux voyageurs de commerces logeaient
dans le très renommé « Hôtel des voyageurs ». Ainsi s'écoulait la vie à Saint-Moreil,
paisible mais rude et difficile. Puis vînt le 02 août 1914 , gens de Saint-Moreil, et peuple de France allaient entrer dans cette terrible période marquée par l'effroyable
conflit 1914 - 1918. Cinquante neuf hommes de notre commune ne reviendront jamais des champs de batailles. L'interruption de la vie normale, les douloureuses séparations avec l'époux, le fils, le frère... Les deuils allaient traumatiser toute une population pour de longues années.
A partir du 19 juillet prochain nous rendrons hommages à tous ces hommes mobilisés
pour la France au travers d'une exposition qui aura lieu au Pôle Patrimoine place de
l'église.
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Le saviez-vous ? Les commerçants et artisans à Saint-Moreil en 1914
3 maréchaux- ferrants dont 1 au village du Pommier ; 2 charrons ; 3 sabotiers ; 1 feuillardier ; 1 tisserand (gravure jointe) ;
1 tailleur vêtements ; 1 horloger ; 2 scieurs de long ; 3 tailleurs
de pierres ; 1 transporteur ; 2 menuisiers ébénistes ; 1 charpentier ; 1 couvreur ; 1 fabricant de cordage ; 1 tonnelier ; 2 bouchers ; 1 cordonnier ; 1 repasseuse lingère ; 1 coiffeur ; 1 vitrier ; 1 boulanger ; 4 épiciers merciers ; 1 quincaillier ; 1 tabac ;
1 recette buraliste ; 2 cafés restaurants ; 3 cafés restaurants hôtels ; 1 marchand de vin ; 1 docteur pharmacien ; 1 accoucheuse ; 1 arracheur de dents
A découvrir
Je vous invite à venir découvrir la nouvelle porte de l'immense placard mural de la chapelle Nord de notre église. Elle remplace l'ancienne datant du XIXè siècle et qui usée par le temps et l'humidité avait fini
par céder. Cette nouvelle porte fabriquée sur mesure et réalisée à l'identique est un travail minutieux demandant une grande dextérité et de vraies qualités artistiques. Elle sera installée très prochainement. Félicitation à Samuel Duprat artisan menuisier de Saint Moreil pour la qualité de son ouvrage.
Du côté des voisins
Le 15 mai 1893, lors d'un labour sur la commune de St Amand Jartoudeix (Creuse) fût découverte
une statuette de la Vierge en émail provenant d'une précieuse châsse d'une Sainte. Une châsse est un
coffre précieux qui renferme des reliques de saint. Cette statuette mesurant
0,14 cm de hauteur sur 0,06 cm de largeur représentant une vierge à l'enfant
est une véritable pièce d'orfèvrerie datant apparemment du XIIème siècle
(gravure ci-joint). Après étude de cette découverte, il a été déduit que cette
statuette provenait de l'une des sept magnifiques châsses qui ornaient l'autel
majeur de l'abbaye de Grandmont, ancienne et prestigieuse abbaye des
Monts d'Ambazac (Haute-Vienne) dont l'ordre fût dissout en 1772 et l'édifice ruiné en 1789. On sait qu'après la destruction de l'ordre de Grandmont les
richesses de son trésor furent réparties par l'évêque de Limoges Mgr d'Argentré, entre diverses églises du diocèse. Une de ces magnifiques châsse fût
alors confiée à la paroisse de Saint-Priest-Palus d’où provient cette statuette.
Une tradition attestée par des témoins dignes de foi, nous apprend qu'en
1793 la châsse en question fut enfouie dans le cimetière aujourd'hui disparu
de Saint-Priest-Palus afin que les révolutionnaires ne s’en emparent pas. Mais
cette découverte faite à Saint Amand Jartoudeix en 1893 remet en question le
fait qu’elle ait été cachée dans l’ancien cimetière. L’endroit exact de l'enfouissement reste donc mystérieux, l'opération ayant été faite dans le plus grand
secret peut-être même par une seule personne afin de soustraire cet objet
vénérable aux profanations ou à la destruction des révolutionnaires. Reste une évidence : quelque
part sur les terres de Saint Priest Palus ou de Saint Amand Jartoudeix se cache encore un des trésors
de la fabuleuse abbaye de Grandmont. Trésor étant encore au jour d'aujourd'hui propriété de la commune de Saint Priest Palus.
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Des écorces et des arbres : le bouleau
Du latin betula, le bouleau est un arbre dont la durée de vie peut
atteindre 100 ans. Il couvre 1% de la forêt française. Il absorbe et
évapore beaucoup d'eau et ne supporte pas les territoires trop secs.
On le rencontre jusqu'en Sibérie. Les fleurs de bouleau sont des
châtons, son fruit est une petite graine ailée. A noter qu'il vît en
symbiose avec l'amanite muscaria plus connue sous le nom d'amanite tue mouche. De sa sève on tirait le vin de bouleau.
Symbolique : Symbole de pureté de douceur et de délicatesse. De
nos jours un bouleau dans un jardin apporte calme et sérénité par la
couleur harmonieuse de ses feuilles toujours agitées par le vent.
Légende : Au Moyen Age le bouleau était utilisé pour apaiser les
aliénés que l'on fouettait avec ses branches. En décoction il était utilisé pendant les exorcismes pour faire fuir les
démons. Le bouleau était un des 7 arbres sacrés du bosquet des druides. Plus tard on le surnommait sceptre des maîtres d'écoles car c'est dans son bois que taillait les baguettes pour punir les cancres.
Méditer sous cet arbre : C 'est pénétrer dans une atmosphère aimable et apaisante, il permet de mieux accepter les
changements de la vie.
Vertus médicinales : La médecine des plantes utilise ses feuilles, son écorce, et ses bourgeons que l'on distille
pour en extraire une huile essentielle. Le bouleau est retenu comme antiseptique, cicatrisant et diurétique mais aussi
pour combattre les oedèmes, la goutte, l'obésité ou les éruptions cutanés. Au Moyen Age on l'utilisait pour soigner
les plaies, les ulcères et les calculs rénaux. Une cure de début de printemps de sève de bouleau permet à nos organismes de se nettoyer et de rester en forme toute l’année. Cette cure est redevenue très à la mode aujourd’hui.
Son bois : Le bois de bouleau et uniforme. Il sert en plaquage et en menuiserie. On fabrique aussi dans le bois de
bouleau les bâtons d'esquimaux glacés et les abaisses langues utilisées chez le médecin. Comme le bouleau contient
des huiles essentielles son bois brûle facilement et est apprécié en bois de chauffage.
Le métier mystère
Dans notre numéro précédent, il fallait reconnaître une écorce de chêne.
La modernité de la vie a fait disparaître de nombreux métiers qui nous sont souvent inconnus et dont le nom ne
nous évoque pas grand chose. Certains ayant même disparus de nos dictionnaires. Chaque trimestre nous vous
proposerons un de ces anciens métiers à la place de la photo mystère. A vous donc de faire travailler votre imagination ou votre mémoire.
Pour la première énigme de cette toute nouvelle rubrique nous commencerons par la lettre « A ».
A votre avis donc en quoi consistait le métier d' Adoubeur de corps humain ?
Infos diverses
Dernièrement deux propriétaires de notre communes nous ont contactés
afin de nous informer de la découverte sur leur propriété de bacs en
pierre.
Si le premier (en haut ci-contre) datant du XXème siècle, est sans doute
l'oeuvre de M. Lajat ancien tailleur de pierres du bourg, le second (en bas
ci-contre) est lui plus difficile à dater. Nous allons avec l'accord du propriétaire le nettoyer, l'étudier afin de vérifier s'il ne s'agit pas d'un petit
sarcophage en granit. Merci à ces deux personnes pour l'intérêt porté aux
éléments anciens ou contemporains de notre patrimoine.
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