Pierres et gemmes à Baccarat

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Pierres et gemmes à Baccarat
Pierres et gemmes à Baccarat
Elle aurait pu s'intituler, « Les bijoux, j'aime », elle s'appelle « Les bijoux gemmes », première
exposition du Pôle bijou, dans la galerie tout récemment ouverte en bord de Meurthe, face à
l'église brillant de tout l'éclat de son cristal.
L'ouverture de cette galerie, qui fut autrefois la crèche de la cristallerie (elle accueillait 120
enfants), est le premier acte visible au grand public d'un projet engagé en 2004 avant sa
labellisation, deux ans plus tard, en pôle d'excellence rurale.
Un projet porté par la communauté de communes du Cristal, devenue celle des vallées du
Cristal, et auquel le maire de Lachapelle, Bernard Rateau, a toujours cru. D'un coût de
2.200.000 euros subventionné à hauteur de 80 %, le Pôle bijou s'est appuyé sur l'Etablissement
public foncier de Lorraine pour réhabiliter deux fiches importantes de la société de Baccarat : sa
crèche donc qui en sera la vitrine et l'ancienne taillerie, appelée à accueillir dans ces
prochaines semaines les professionnels du bijou, sous-traitants ou non de la cristallerie.
Formation (elle sera assurée dès octobre prochain par le Conservatoire national des arts et
métiers, le Cnam), valorisation, recherche et développement, figurent dans le cahier des
charges du Pôle bijou, qui souhaite favoriser l'innovation au sein de cette filière, et a l'ambition
de devenir le référent de la bijouterie française.
« Pour autant, nous ne serons jamais une entreprise industrielle », précise Bernard Rateau. «
Notre but n'est pas d'être rentable, mais d'offrir un schéma de développement à notre territoire.
En fait, nous travaillons pour demain
», insiste le vice-président de la communauté de communes des vallées du Cristal.
Création contemporaine
Chargée de mission, Monique Manoha a privilégié, pour la première exposition de la nouvelle
galerie, la thématique des pierres, celles que travaillent les joailliers de la place Vendôme, mais
aussi de jeunes créateurs français et étrangers.
« J'avais envie de faire découvrir leurs univers, très différents les uns des autres, tout comme le
sont leurs visions tant de la gemme que du bijou ».
Plus de cent vingt pièces sont ainsi présentées, à ce plaisir des yeux s'ajoutant une approche
pédagogique sur la formation et la commercialisation des gemmes, leur taille, le sertissage.
Sans oublier un coup de projecteur sur le « Grenat de Perpignan », une spécificité des
Pyrénées-Orientales doublée d'un savoir-faire, que seule une dizaine d'artisans maîtrise encore
aujourd'hui. Catherine AMBROSI
© L'Est Républicain
Catherine AMBROSI
5 septembre 2010
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