POURQUOI S`INSCRIRE DANS UN MASTER 2 RECHERCHE

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POURQUOI S`INSCRIRE DANS UN MASTER 2 RECHERCHE
POURQUOI S’INSCRIRE DANS UN MASTER 2
RECHERCHE ?
L’exemple du Master 2 Droit privé fondamental
Un Master recherche a vocation à approfondir les connaissances
juridiques. C’est une année d’approfondissement de certaines des
matières découvertes en L 1,2 et 3 et en M 1.
Le Master 2 DROIT PRIVE FONDAMENTAL (anciennement
Personnes, familles et contrats) permet aux étudiants d’actualiser et
d’approfondir leurs connaissances générales dans les matières
fondamentales du droit privé (Droit des contrats, Droit des
personnes et de la famille, Droit international privé) et d’acquérir
la méthodologie de l’analyse juridique, indispensable à tout juriste de
haut niveau, quel que soit ensuite leur projet professionnel.
Les enseignements, dispensés par des universitaires reconnus sont
centrés sur les évolutions récentes, législatives et jurisprudentielles,
intervenues dans ces différentes matières du droit.
On peut donc s’inscrire dans un Master recherche pour
approfondir ses connaissances dans des matières précises, en vue
de présenter ensuite des concours ou des examens professionnels
(voir témoignages, p.2 à 9).
L’obtention d’un Master 2 recherche permet également, à
l’étudiant qui a un projet de thèse, de s’inscrire ensuite en
doctorat (voir témoignages, p.10 et s).
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TEMOIGNAGES
1°)Faire le master 2 recherche: c’est conseillé pour préparer les
épreuves du concours de l’ENM
Témoignage de Tiffany GAMAIN, (promotion M2 2006-2007) :
« De Septembre à Juin 2007 j’ai participé au Master II Personnes, famille et contrats, J’ai
souhaité exposer ici d’une part les raisons qui m’ont poussées à choisir ce master II recherche
(c'est-à-dire les attraits que j’ai pu lui trouver sans réellement savoir de quoi il s’agissait) et
d’autre part les bénéfices que j’ai pu retirer à l’issue de la formation pour informer les
étudiants de 4 ème année qui hésiteraient à choisir un tel master par peur de se trouver bloquer
à l’issue d’une 5ème année
● Les raisons qui m’ont poussée à choisir un MII recherche
Adaptabilité : J’avais pour objectif d’intégrer l’ENM et de préparer le concours en même
temps que ma 5ème année de droit. J’ai rapidement constaté que le volume horaire
d’enseignement était plus restreint dans les master « recherche » que dans les master
« professionnels » ce qui permettait de laisser une grande liberté dans l’organisation du travail
et convenait donc parfaitement aux exigences de ma préparation.
Performance : J’ai d’autre part été attirée par le contenu des matières proposées par le master
II Personnes, famille et contrats. En effet, toujours dans ma logique de préparer l’ENM j’ai
choisi ce master très complet pour la grande similitude que présentent les enseignements
dispensés avec le programme exigé pour l’ENM : Droit de la famille, Droit des personnes et
des incapacités, Droit des contrats, Droit de la responsabilité, Droit des successions, Droit
pénal de la famille.
Qualification : J’ai été intéressée par les larges débouchés offerts par ce master en raison de
son caractère généraliste: enseignement, ENM, CRFPA, greffier, greffier en chef...
● Ce que j’ai retiré de cette année
Efficacité : Grâce au large panel de matières abordée par le master, j’ai rapidement pu
bénéficier d’une actualisation approfondie et détaillée dans quasiment toutes les matières du
droit privé. J’ai obtenu en quelques heures de cours ce qui m’aurait demandé plusieurs
semaines de travail si j’avais du le faire seule et pour un résultat meilleur que ce que j’aurais
pu faire. J’ai disposé de connaissances et de pistes de révision sûres et complètes.
Emulsion intellectuelle : Un autre apport de ce master a été de me permettre de ne pas
préparer « en solo » mon concours. Tout au long de l’année j’ai bénéficié de la présence des
professeurs et de mes camarades. D’autre part, j’ai pu m’entraîner plus intensément aux
épreuves du concours en prenant de l’assurance lors des prises de parole en cours (l’effectif
étant réduit, tout est mis en œuvre pour adapter le déroulement des séminaires aux attentes des
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étudiants) et du grand oral, qui pour la première fois dans les études de droit met en présence
un jury composé de plusieurs professeurs.
Ensuite, le master a été très formateur dans l’acquisition de la méthode de travail
requise dans la préparation de tous les concours ou examens de l’enseignement supérieur. Ce
qui est intéressant et valorisant dans les master recherche c’est « l’apprentissage et la
découverte de la pensée ». Ce mot « recherche » qui effraie tant d’étudiants par son
évanescence est précisément ce qui fait la force de ces formations. Contrairement à la logique
des 4 premières années qui consiste à exiger des étudiants une restitution abrupte des
connaissances, le master recherche offre la possibilité de s’émanciper de la vision du
professeur et de s’extraire de la logique d’apprentissage des dispositions législatives et de la
jurisprudence pour eux-mêmes pour enfin réfléchir sur un sujet donné en brisant les cloisons
pédagogiques qui existent entre les différents champs du droit.
Ce master m’a appris a prendre du recul sur le droit pour le mettre à mon service dans
le cadre d’une réflexion logique et construite visant à exprimer une position personnelle
juridiquement valable. Or cette démarche est exactement celle qui est requise lors des
épreuves d’accès aux concours tels que ENM, commissaire de police, CRPA...
Enfin, grâce au master j’ai pu progresser énormément dans les matières fondamentales
du droit privé. La préparation et la rédaction du mémoire sont réellement valorisantes dans la
mesure où elles permettent d’acquérir de vraies compétences dans un domaine précis
(notamment celui du mémoire) et parfois de confronter sa réflexion à celle des plus grands
professeurs d’université au travers des articles de doctrine pour critiquer des positions qui
vous semblent excessives ou inexactes.
Maturité : L’ensemble des exercices proposés et plus particulièrement le mémoire ont pour
but de développer la maturité des étudiants. J’ai été au prime abord désemparée par le
sentiment de solitude qui m’a assailli face à un système différent d’organisation des
enseignements (beaucoup moins d’heures de cours, plus de travail personnel, cours sous
forme de discussion plus que d’exposé unilatéral de l’enseignant). Ce sentiment s’est accru
lors de la préparation du mémoire. En effet, pour la première fois dans ma scolarité je me suis
retrouvée seule face à ma pensée à m’interroger régulièrement sur la pertinence de mon
raisonnement et sur le bien-fondé de mes remarques.
Pour m’aider dans ce processus « d’accouchement intellectuel », j’ai pu compter, bien
entendu, sur mon directeur de mémoire pour me rassurer et me guider et peu à peu, ce
sentiment de solitude s’est mué en prise d’assurance, en maturité, en recul qui m’ont permis
d’aborder l’ENM plus sereinement.
Pour conclure, je dirais que dans la mesure ou les diplômes universitaires de droit, quels qu’ils
soient, sont rarement professionnalisant en tant que tels et ne sont le plus souvent que des
passerelles vers d’autres formations obtenues par concours ou examens divers, le master II
personnes, famille et contrat dans les ordres internes et international privé est une formation
qui complète de façon très profitable voire indispensable une préparation annexe et qui offre
des perspectives d’évolution personnelles et professionnelles tout à fait intéressantes ».
Tiffany Gamain a été reçue 7° sur 132 candidats au concours de l’ENM 2006-2007.
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2°)Faire le Master 2 et réussir l’examen d’entrée au CRFPA, c’est
également possible !
Témoignage de Eva BELINGUIER [email protected] (promotion M2 2005-2006) :
« Après mes quatre années passées sur les bancs des amphithéâtres à m’imbiber de
connaissances juridiques diverses et variées, auxquelles mon emploi du temps ne me laissait
guère le temps de me consacrer pleinement, il m’était inconcevable de quitter la faculté sans
avoir obtenu au préalable une émancipation intellectuelle me permettant de voir vivre et de
faire vivre le droit.
J’ai toujours pensé que le juriste « accompli » est celui qui ne se contente pas d’appliquer les
règles de droit qui se présentent à lui, mais qui cherche à en comprendre les origines et à
réfléchir à leur orientation future, dans le but d’en optimiser l’application.
Je suis convaincue que la recherche juridique, qui s’accompagne nécessairement d’un travail
de réflexion, n’est pas du domaine exclusif de celui qui envisage une carrière universitaire.
Elle est l’affaire de tout juriste passionné.
Aussi, bien que voulant exercer la profession d’avocat, il m’est parut naturel et indispensable,
après l’obtention de mon Master 1, de postuler pour un Master 2 Recherche.
Le Master 2 Recherche « Personnes, familles, contrats », auquel j’ai postulé en raison de mes
préférences personnelles pour les matières étudiées ainsi que pour la qualité de l’équipe
enseignante, a confirmé mes convictions.
Réaliser un mémoire n’est pas synonyme de temps perdu, les yeux plongés pendant des mois
dans des vieux ouvrages juridiques, pour une énième analyse de ce qui ne restera que de la
théorie.
Elaborer un mémoire, c’est au contraire puiser dans le passé et l’actualité les éléments nous
permettant de réfléchir sur les problèmes juridiques contemporains, auxquels se confrontent
quotidiennement l’ensemble de nos concitoyens et plus particulièrement des milliers de
professionnels du droit, dont nous-mêmes, demain… et tenter d’apporter des solutions à ces
problèmes. La recherche, c’est participer activement à l’élaboration de notre avenir.
En ce qui me concerne, J’ai choisi (et j’insiste sur cette liberté qui nous ai laissée) de bâtir
mon mémoire autour du problème récurrent de la solidarité ménagère, à l’heure où le
consumérisme est en pleine effervescence et où la multiplication des crédits à la
consommation sont sources de dérives et de conflits au sein des familles.
Pour convaincre, l’avocat doit d’abord être sensibilisé par le sujet qu’il défend. Je l’observe
aujourd’hui, en tant qu’élève avocat, dans la pratique quotidienne de cette profession. Or,
cette sensibilité passe par une connaissance d’ensemble de la matière, permettant d’apporter
les réflexions et observations pertinentes… le Master 2 aura certainement joué un rôle clé
dans l’acquisition de cette sensibilité, grâce notamment aux conseils et au professionnalisme
de l’équipe enseignante.
Pour convaincre, l’avocat doit savoir s’exprimer… Une bonne connaissance du contexte
juridique ne saurait qu’aider le professionnel du droit à trouver les bons mots, et de ce fait à
bâtir une argumentation infaillible.
Aujourd’hui lancée dans la vie professionnelle, j’atteste que la recherche et la pratique sont
deux notions inséparables… En témoigne mon choix de continuer à participer à la recherche,
en faisant une thèse et en assurant des travaux dirigés à la faculté…comme pour garder en
éveil l’âme de juriste passionnée ».
Eva Belinguier est actuellement avocat en Italie, après avoir été chargée de TD à la faculté
de Droit d’Aix-Marseille III.
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Témoignage de Sarah LABBI (promotion M2 2006-2007)
[email protected]
« J’ai obtenu mon master I mention Droit privé- Sciences criminelles et Justice en 2006 et
j’ai immédiatement candidaté dans le master II Personnes familles et contrats. Je souhaitais,
en effet, préparer le CRFPA en parallèle de mon master II et un master recherche s’avérait
être, pour moi, la formation la plus adéquate.
Ce master recherche s’orchestre, dans les premiers mois de la formation, par des cours
d’approfondissement des quatre grandes matières civilistes. Ces enseignements de réflexion et
de recherche portent sur des matières que je préparais, de manière théorique, pour l’examen
d’avocat.
En effet, l’examen d’entrée au centre de formation des avocats se compose, pour les épreuves
d’admissibilité, de quatre disciplines : une note de synthèse, une épreuve de procédure, une
épreuve de droit des obligations et une épreuve de spécialité au choix. J’avais décidé de
présenter, en matière de spécialité, le droit de personnes et de la famille afin de créer une
parfaite identité entre le master recherche et la préparation à l’examen d’avocat.
Ainsi, le fait de creuser la réflexion en droit des personnes et de la famille, en droit de la
responsabilité civile mais aussi en droit des contrats m’a permis d’acquérir une vision plus
complète et plus aboutie de la matière civiliste pour l’examen d’avocat.
La lecture orientée par l’équipe enseignante de certains ouvrages, auteurs, le développement
de thèmes transversaux m’a permis de découvrir la matière juridique sous un angle nouveau
sans m’éloigner des attentes de l’IEJ.
En effet, l’examen du CRFPA se veut être un examen pratique, mais il appelle à la bonne
connaissance des matières fondamentales. Les matières d’admissibilité nécessitent la maîtrise
des mécanismes de droit civil classiques.
La deuxième partie de l’année du master est consacrée à la rédaction de travaux de recherche.
Cette facette du master est aussi un des aspects qui m’a décidé dans mon choix de troisième
cycle. En effet, la possibilité de rédiger un mémoire est apparue pour moi comme une
expérience intéressante et unique. L’approche du monde de la recherche me semblait être
importante, même pour un praticien du droit. Le fait de choisir un sujet avec un professeur,
d’être aiguillée par celui-ci, d’être face à des recherches, est un travail universitaire très
enrichissant que je savais ne plus pouvoir faire par la suite.
Mais cette deuxième partie de l’année est aussi très adaptée à la préparation du CRFPA car les
enseignements du master étant achevés, il n’était plus question que de la rédaction du
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mémoire ce qui m’a permis de gérer mon temps de manière optimale entre les cours de l’IEJ,
la rédaction du mémoire et la préparation de l’examen d’avocat. C’est à ce moment de l’année
que j’ai pu intensifier mes révisions du CRFPA. Il était, alors, plus aisé pour moi de me
consacrer à l’étude de la procédure civile et à l’entraînement aux notes de synthèse, matières
que j’avais moins approfondies durant la première partie de la formation.
Ainsi, l’apprentissage des cours et de l’actualité jurisprudentielle et législative était au centre
de ma préparation au CRFPA ; mais j’ai aussi intégré dans mes révisions les enseignements
du master, pour ce qui concerne le droit des obligations et le droit des personnes et de la
famille.En effet, la bonne connaissance des positions et discussions doctrinales à l’égard des
concepts fondamentaux m’a donné plus d’aisance pour aborder les commentaires d’arrêts en
droit des obligations et m’a permis de développer un argumentaire plus complet lors de la
rédaction de cas pratique en droit des personnes et de la famille.
Enfin, le master II recherche Personnes, familles et contrats prévoit la rédaction de trois
rapports de recherche et d’un mémoire. Tout en restant centrés sur le droit civil, les choix de
sujets sont très vastes. J’ai donc eu la possibilité d’adapter chacun de mes sujets à l’optique de
l’examen d’avocat. Ainsi, j’ai pu traiter un sujet de mémoire mêlant le droit de la famille, le
droit des libertés fondamentales et le droit de la nationalité. Ce travail m’a donné la possibilité
d’étudier une partie du programme du grand oral de manière approfondie et originale.
Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que le Master II recherche Personnes, familles et contrats
permet
le
développement
et
l’apprentissage
d’une
culture
juridique.
C’est
cet
approfondissement complet des matières fondamentales qui m’a été utile et bénéfique pour la
réussite à l’examen d’avocat.
Sarah LABBI est actuellement avocat au barreau de Marseille.
Témoignage de Delphine GUETCHIDJIAN (promotion 2007-2008)
Après l’obtention de mon Master I, j’ai intégré le Master II au cours de l’année scolaire 20072008.
Cette formation constitue à mon sens tant un aboutissement à un cycle d’études qu’une
transition vers le milieu professionnel.
En effet, en premier lieu, ce Master permet un approfondissement des connaissances
générales dans toutes les branches du droit privé envisagées jusqu’alors sur les bancs des
amphithéâtres. En alliant cours et travaux de recherche dans une classe à effectif réduit, cette
formation offre une approche plus complète qui permet de dépasser le stade des
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enseignements théoriques dispensés jusqu’à la quatrième année. Pistes de réflexion,
actualisations, débats d’idées, raisonnements juridiques, esprit critique, enjeux actuels… Une
nouvelle appréhension du droit nous est proposée dans le but de développer notre maturité
intellectuelle. En outre, la rédaction du mémoire et sa soutenance constituent une expérience
unique et extrêmement formatrice.
En second lieu, ce Master apparaît comme une transition appropriée non seulement à la
rédaction d’une thèse en vue d’une carrière universitaire mais également à de nombreuses
professions du droit. L’organisation de l’année permet ainsi de préparer d’éventuels concours
ou examens : le volume horaire est inférieur dans les masters « recherche » que dans les
masters « professionnel » et le programme des enseignements permet de ménager une grande
autonomie dans l’organisation du travail tout comme la formation dans son ensemble permet
d’offrir aux étudiants une autonomie de pensée nouvelle indispensable pour la suite de leur
parcours.
J’ai ensuite préparé l’examen d’entrée au CRFPA et exercé, grâce en grande partie à la
renommée du Master II obtenue l’an dernier, des fonctions d’assistante de justice à la Cour
d’appel d’Aix-en-provence.
Delphine Guetchidjian a réussi l’examen d’entrée au CRFPA en septembre 2009, et a
obtenu le prix du Bâtonner d’Aix-en-Provence, qui récompense le meilleur grand oral. Elle
est actuellement élève-avocat au centre de formation des barreaux du sud est
Témoignage de Fanny COLSON (promotion M2 2007-2008)
J’ai fait partie de la promotion 2007-2008 du Master Recherche « Personnes, Familles et
Contrats dans les ordres interne et international privé », qui s’appelle maintenant Master
« Droit privé fondamental ».
Cette formation allie enseignements et travaux de recherche dans l’unique dessein de fournir
aux étudiants une capacité de raisonnement juridique approfondie dans toutes les branches du
droit privé.
D’une part, ce cursus permet de « dépasser » les enseignements théoriques jusque là
dispensés, d’aborder les enjeux actuels fondamentaux du droit privé sous un angle nouveau et,
ainsi, de suggérer la perspective d’une carrière universitaire.
D’autre part, les examens ainsi que la soutenance du mémoire de recherche constituent un
exercice extrêmement formateur et indispensable à la préparation des principaux examens et
concours.
Ayant réussi l’examen d’entrée au centre régional de formation des Avocats, je peux
désormais affirmer que les enseignements dispensés dans un master Recherche, ainsi que la
soutenance du mémoire de recherche constituent un exercice extrêmement formateur et
indispensable à la préparation des principaux examens et concours.
Fanny Colson, major de sa promotion en 2008, a réussi l’examen d’entrée au CRFPA en
septembre 2009 et est actuellement élève-avocat au Centre de formation de Paris..
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Témoignage de Raphaëlle MAHE DES PORTES (promotion M2 20072008) :
[email protected]
LES RAISONS D’INTEGRER LE MASTER II RECHERCHE DROIT PRIVE FONDAMENTAL
+ Un Master II d’une grande renommée : Le Master II Recherche droit privé fondamental
présente l’immense avantage d’être un Master dont la renommée ne fait aucun doute. C’est en
effet de ce Master que sont issus nombres de grands professeurs dont les étudiants ont
l’occasion de parcourir le ouvrages et ce, depuis la première année de faculté. Ce crédit
accordé à cette formation de second cycle permet de pouvoir prétendre à diverses voies à la
sortie.
+ Un diplôme à vocation généraliste : La diversité des matières étudiées au cours de l’année
du Master II permet de rester dans une certaine généralité. Si cet aspect peut paraître négatif
pour ceux qui savent d’ores et déjà ce vers quoi leurs études doivent tendre et qui veulent se
spécialiser, nombreux sont les étudiant qui, à la fin de la quatrième année éprouvent des
difficultés à ce choisir une spécialité et qui partant, sauront apprécier ce Master qui permet
d’échapper à l’hyper spécialisation.
+ Une excellente préparation pour le CFRPA : Du fait de la diversité des matières enseignées
ainsi que de l’approche spécifique adoptée au sein de cette formation, le Master Droit privé
fondamental constitue indiscutablement une excellente formation pour l’examen du CRFPA
auquel peut prétendre l’étudiant, soit de façon concomitante au Master, soit à sa sortie.
Le Master II Droit privé amène l’étudiant à envisager, à travers les enseignements qui y sont
dispensés, toutes les composantes fondamentales du droit privé à savoir, le droit des contrats,
le droit des personnes, le droit de la famille, le droit des successions ainsi que le droit
international privé et ce à travers des enseignements techniques centrés sur les évolutions
récentes, de nature législatives et jurisprudentielles. Cet enseignement permet donc aux
étudiants d’actualiser et d’approfondir leurs connaissances générales dans ces matières et de
se constituer ainsi un socle solide de connaissances actuelles en droit privé.
Or, les matières précitées étudiées au cours de l’année de Master II sont pour la plupart les
mêmes que celles que l’étudiant aura à étudier en vue de l’obtention de l’examen du CRFPA.
En effet, la matière de droit des contrats est obligatoire pour tout candidat au CRFPA. Le fait
de l’avoir abordée de manière approfondie dans le cadre du Master constitue donc un
immense avantage pour l’étudiant candidat au CRFPA qui aura ainsi eu l’occasion de
reprendre non seulement les bases de cette matière mais encore les subtilités de celle-ci.
En outre, le droit international privé, le droit de la famille et le droit des personnes sont
également étudiés de manière approfondie au sein du Master II, ce qui permettra à l’étudiant
qui a choisi ces matières à l’écrit ou encore à l’oral d’envisager avec complétude ces
domaines et partant, d’être plus serein dans ses révisions du CRFPA.
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Enfin, la philosophie du Master II Droit privé fondamental va conduire l’étudiant à
s’interroger de façon transversale sur les fondamentaux du droit privé, ce qui lui permettra
d’acquérir une bonne culture juridique, un certain recul, ainsi qu’une faculté de réflexion et de
critique, autant de qualités qui seront nécessaires pour affronter l’exercice du grand oral.
Pour conclure, il est indéniable que la diversité des enseignements dispensés au sein du
Master II, la rigueur et la technicité de ces derniers font du Master II Droit privé fondamental
une préparation exemplaire en vue du CRFPA.
+ Une formation qui n’est pas réservée aux futurs thésards : Il convient en effet de le
préciser, car une confusion est souvent opérée, le Master II Recherche droit privé
fondamental n’est absolument pas réservé aux étudiants souhaitant faire une thèse par
la suite.
Certes, il s’agit de toute évidence de la voie à choisir si l’étudiant souhaite présenter une
thèse, mais il est tout à fait possible de prétendre à ce Master tout en ne voulant pas opter pour
la voie de la thèse. Il importe en réalité seulement d’apprécier la philosophie et l’approche
adoptées au sein de ce Master.
LA PHILOSOPHIE DU MASTER II RECHERCHE DROIT PRIVE FONDAMENTAL
Cette philosophie particulière s’observe à travers le déroulement de ce Master.
+ Les cours : Les cours dispensés dans ce Master, de la même façon que ceux dispensés
d’autres Master Recherche, s’éloignent considérablement de ceux qu’a pu connaître l’étudiant
jusque là.
Il s’agit en réalité de véritables échanges sur des sujets d’actualité. Ces cours ne ressemblent
donc en rien au cours dispensés jusqu’à la maîtrise dont l’objectif premier est la connaissance
du fond de la matière. Dans le cadre du Master II Droit privé, le fond du cours doit
évidemment être globalement connu par l’étudiant, et ce afin que la discussion soit possible et
intéressante. Toutefois, le but premier est d’approfondir les connaissances à travers des
nouveaux questionnements et de nouvelles approches, ce qui se fera au moyen de débats en
groupe sur des sujets d’actualité à la lumière des dernières évolutions jurisprudentielles et
législatives en la matière. Cette réflexion particulière se fera en outre souvent de manière
transversale en abordant différentes matières ensemble, ce qui diffère véritablement des
enseignements plutôt cloisonnés qu’a pu connaître l’étudiant jusqu’ici. De façon
incontestable, cette façon de procéder est très intéressante sur le plan intellectuel. Elle permet
également de faire le point sur le fond du cours du sujet abordé.
+ Les rapports de recherche : Trois rapports de recherche doivent être rédigés par l’étudiant
dans le cadre du Master. Ils doivent être effectués dans les matières enseignées sous forme de
séminaires dans le cadre du Master. Ces rapports sont l’occasion pour l’étudiant de choisir un
sujet ayant toujours suscité son intérêt et de développer sur ce point particulier un petit travail
d’études et de critiques.
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+ Le mémoire : Le mémoire constitue la clef de voûte du Master II Recherche. Ce travail, qui
peut provoquer quelques peurs et quelques stress avant d’être abordés, doit en réalité être
rationalisé afin de rassurer.
Tout d’abord, la rédaction d’un mémoire est parfaitement faisable. Le volume du mémoire,
qui suscite de nombreuses interrogations, importe en réalité assez peu. Ainsi un mémoire de
60 pages comme un mémoire de 150 pages pourront parfaitement tous deux être satisfaisants.
C’est donc plus la qualité du travail qui importe.
Le choix du sujet ne s’avère pas plus problématique et se fait en réalité relativement aisément
pour chaque étudiant. En outre, les professeurs donnent souvent des pistes de départ et
quelques idées afin de choisir un sujet et/ou de resserrer la problématique.
De façon générale, l’étudiant ne sera pas laissé seul face à son sujet. Le maître de mémoire
qu’il aura choisi pour effectuer ce travail est en effet très présent, ce qui permet, au fur et à
mesure de la naissance du plan ou de l’écriture, de faire valider le travail et/ou de questionner
le professeur sur des points délicats.
Enfin, le travail de recherche n’est pas particulièrement difficile. Il est vrai que cet aspect du
mémoire questionne l’étudiant dans la mesure où il n’a jamais eu l’occasion jusqu’ici
d’effectuer un véritable travail de recherche. Toutefois, l’apprentissage des techniques de
recherche se fait aisément.
En tout état de cause, ce mémoire est l’occasion pour l’étudiant, de faire le point sur un sujet
qui l’intéresse et de donner, pour la première fois, son avis sur un sujet qu’il aura choisi ainsi
que sur les évolutions contemporaines afférentes. Il s’agit donc d’un travail d’une grande
richesse et d’un grand intérêt sur le plan personnel et intellectuel.
LES APPORTS DU MASTER II RECHERCHE DROIT PRIVE FONDAMENTAL
L’étudiant sortira évidemment grandi de l’expérience du Master II Droit privé fondamental.
La philosophie de ce Master et les travaux de recherche opérés durant l’année permettent
incontestablement d’acquérir, outre une connaissance poussée dans chacune matière étudiée,
une faculté de réflexion et de critique particulièrement développée.
Rapahaëlle Mahé Des Portes, sortie major de l’examen d’accès au CRFPA session 2009 est
actuellement élève-avocat au centre de formation des barreaux du Sud Est.
3°) Mais on peut aussi faire un Master recherche en ayant un autre projet
professionnel, par exemple, le notariat
Témoignage d’Olivier DULAU (promotion 2005-2006)
[email protected]
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« Le Master 2 Recherche, par les cours qu’il dispense ainsi que par les travaux de recherche
qu’il propose, s’adresse aussi bien aux étudiants souhaitant s’orienter vers le monde de la
recherche qu’à ceux souhaitant devenir praticien du droit.
En effet, bien que ne souhaitant pas m’orienter vers la recherche, la rédaction d’un mémoire et
de trois rapports de recherche m’a permis d’acquérir les bases nécessaires pour effectuer dans
de bonnes conditions des travaux de recherche. Cela est indispensable à tous les juristes aussi
bien praticiens que chercheurs.
Les cours quant à eux, m’ont permis de prendre une certaine hauteur dans les matières
étudiées. En effet, elles sont étudiées de manière plutôt doctrinale, ce qui apporte un bon
complément aux connaissances acquises jusqu’en Master 1. La façon théorique dont elles sont
abordées est particulièrement utile pour tout étudiant souhaitant faire une thèse en droit privé,
mais constitue également un atout pour tout étudiant souhaitant devenir praticien du droit.
Pour ma part, leur étude a constitué une bonne formation préliminaire avant d’intégrer un
Master 2 Professionnel très demandé, le Master 2 Professionnel Carrière Notariale ».
Olivier Dulau est actuellement notaire stagiaire.
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4°)Faire un Master recherche permet aussi de s’inscrire ensuite en
doctorat
Témoignage de Jean-Denis Pellier (promotion M2 2005-2006)
[email protected]
« Ayant eu l’occasion de réaliser un rapport de recherche sous la direction du Professeur
Gaëtan Di Marino en « Master I Droit privé», et ayant trouvé cette expérience très
enrichissante, je me suis naturellement dirigé vers le « Master II Recherche en droit privé »
(Personnes, familles et contrats), dirigé par le Professeur Anne Leborgne.
Cette voie d’étude est particulièrement intéressante. Outre qu’elle offre des enseignements
d’excellence dans la majeure partie des branches du droit privé, elle permet d’acquérir une
certaine technique de la recherche qui, bien évidemment est nécessaire pour la poursuite d’un
cursus doctoral, mais qui peut également s’avérer utile dans la préparation de certaines
épreuves de concours, telle que la note de synthèse par exemple. Elle permet aussi de devenir
plus autonome et d’apprendre à respecter des échéances.
En ce qui me concerne, ayant obtenu une allocation de recherche à l’issue du Master II, j’ai
poursuivi mes études doctorales. Je prépare une thèse de doctorat en droit privé et je suis
également devenu chargé de travaux dirigés ».
J-D Pellier est actuellement Allocataire de recherche à la Faculté de droit d’Aix-Marseille
III.
Témoignage Rémi Cérésola (promotion 2005-2006)
[email protected]
Dans une conversation d'anciens étudiants, il n'est pas si fréquent
qu'à propos d'un master, l'on évoque d'abord la qualité du contenu de
ses enseignements. Le master "Personnes, familles et contrats " incarne cette espèce.
Certes,
au
regard
notamment
des
années
de
licence,
ce
master
jouit,
comme
les
autres
formations
de
même
niveau,
d'avantages
structurels
d'importance.
Ainsi,
l'effectif
réduit
des
étudiants
facilite-t-il les échanges avec les professeurs, le travail en groupe
ou la participation à des colloques. Mais la valeur ajoutée du master réside surtout dans son
objet, le droit civil, et dans l'approche qui en est faite, la recherche.
Le droit civil est le droit de l'appréhension du quotidien de l'homme, le
droit de référence dont le support principal, le Code civil, serait la
"véritable constitution de la France" selon J. Carbonnier. Dans un
contexte où
le libéralisme moral
progresse,
les
comportements
se
diversifient mais restent appréhendés par un droit civil qui, par
suite, se complexifie. Mais la teneur, la réforme ou l'analyse des
règles du droit civil ne se limitent pas aux aspects techniques qui
intéressent en priorité les premières années d'études de droit. Ce
master initie les étudiants à une appréhension plus profonde de
la règle, par l'étude des raisons qui ont généré les mouvements
juridiques dans leur dimension philosophique et non seulement technique.
12
L'apport
intellectuel
de
la
formation
pourra
naturellement
s'enrichir
dans la rédaction d'une thèse, rejaillir sur d'autres matières plus
spécialisées (par exemple, master 2 notariat) ou s'exprimer dans les
épreuves du concours de la magistrature et de l’examen du barreau.
Au final, à l'entrée de ce master, les étudiants, techniciens, se
verront proposer de poser les solides premières pierres d'un monument
personnel
dédié
au
questionnement
juridique.
À
sa
sortie,
les
apprentissages
effectués
pendant
le
master
en
auront
fait
l'année
d'étude qui justifie toutes les autres.
Après une année sabbatique qu’il a consacrée à la musique, M.Cérésola prépare
maintenant une thèse et est chargé de TD à la Faculté de Droit.
Témoignage de Raphaël MICHEL (promotion M2 2006-2007)
[email protected]
« Lorsque je suis arrivé en Master I, j’ai été confronté à un choix quelque peu délicat. En
effet, j’ai toujours eu comme objectif de devenir Avocat, mais j’ignorais comment y parvenir.
J’avais donc le choix entre trois voies : arrêter mes études et préparer l’examen du CRFPA,
continuer sur un Master professionnel « carrières de la justice », ou tenter l’aventure d’un
Master recherche… Ce dernier choix aurait pu être guidé par mon envie d’enseigner, en plus
de mon projet d’Avocat. Mais étant très réaliste, je sais que l’enseignement est une voie
difficile à emprunter, car ce sont des murs qu’il faut déplacer. Je ne souhaitais donc pas
m’orienter dans un tel Master recherche uniquement dans le cadre d’un projet de carrière dont
l’issue n’était pas certaine. Car la recherche est une voie particulière, et tous n’aiment pas
cette voie. J’ignorais complètement ce qu’était la recherche, et donc si j’apprécierais ce
travail. J’ai donc réfléchi à l’utilité de cette orientation dans ma perspective professionnelle
d’Avocat.
J’ai eu la chance de travailler à plusieurs reprises chez un Avocat avant mon orientation, et
d’être issu d’une famille d’Avocats et de Magistrats. Je connais donc parfaitement le métier.
Et aujourd’hui, je travaille avec des Magistrats, ce qui me permet de connaître cette
profession. Ces deux professions ont deux points en commun : la recherche et la réflexion.
Un Avocat ne peut pas connaître tout le Droit. Parfois, certains dossiers arrivent sans qu’il ait
la moindre notion de la matière en question. Ainsi ai-je pu voir naître un dossier, chez un
Avocat qui traitait essentiellement des affaires civiles et commerciales, relatif à la fonction
publique territoriale. Bien sur, le professionnel peut refuser le dossier…à moins d’être
commis d’office, ou d’avoir une activité si réduite que le moindre dossier est bon à prendre.
Dans ce cas, il faut faire des recherches, en partant de rien. Et même lorsque la matière est
bien maîtrisée, l’Avocat n’est pas à l’abri d’une loi « fourre-tout », d’un revirement
jurisprudentiel, etc. Le professionnel est en permanence en train de faire des recherches pour
son client.
Et il en est de même des Magistrats, qui ne peuvent se contenter des exposés des Avocats,
parce qu’ils sont partisans.
Ces deux professionnels font donc beaucoup de recherches, et proposent une réflexion
personnelle sur le litige, l’Avocat une réflexion en faveur de son client, le Magistrat une
réflexion logique et pratique pour interpréter le Droit.
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Ces deux types de travaux (recherche et réflexion) ne sont apportés que par les Masters
recherche. Cette orientation est donc un vrai plus dans une optique professionnelle dans les
métiers de la Justice. Les derniers résultats du concours ENM me l’ont confirmé : le Major de
ma promotion a terminé 7ème à ce concours, sur 2000 candidats, dont moins de 200 sont admis
à l’école… Un hasard ? Je ne le pense pas. Par contre, la formation du Master recherche a
certainement joué pour beaucoup, d’autant qu’en plus de la recherche et de la réflexion, le
Master apporte une meilleure culture générale, en raison de la nécessité de faire des
recherches…
En définitive, je me suis orienté vers ce Master recherche. Vrai « plus » pour mon futur métier
d’Avocat, il me permettait de continuer à envisager une carrière universitaire. Je me souviens
lorsque je justifiais mon choix à ma famille, je leur disais que dans pire des cas (si je ne
continuais pas sur une thèse), le Master me formait à la recherche, donc à la pratique des
Avocats. Il ne s’agit donc pas d’une formation théorique, mais bel et bien pratique. Je ne
regrette rien, et suis prêt à recommencer !
Il est cependant nécessaire de préciser que tous les étudiants ne sont pas faits pour la
recherche. Mais je suis convaincu que, dans ce cas, ces étudiants ne sont pas faits non plus
pour les métiers qui ont recours à la recherche, et en particulier les métiers d’Avocat et de
Magistrat… S’orienter dans un Master professionnel pour devenir Avocat ou Magistrat, et
s’en justifier en évoquant son dégoût pour la recherche est une erreur. Car cela revient à
prétendre que ces métiers ne font pas de recherche ni de réflexion… C’est croire que l’ont
peut réussir dans une voie dont on reconnaît indirectement qu’elle n’est pas faite pour nous. Il
s’agit donc d’une erreur d’orientation, probablement due à une mauvaise réflexion
personnelle… »
Raphaël MICHEL est actuellement inscrit en thèse de droit privé et chargé de TD.
5°) Obtenir le titre de docteur en droit :
Témoignage d’Anaïs GABRIEL, (Promotion 2002-2003)
L’année de DEA (désormais Master recherche) fut, à n’en pas douter, la plus enrichissante de
tout mon cursus universitaire. Représentant à la fois l’aboutissement des quatre années
d’étude précédentes et le point de départ des années de doctorat, elle fut pour moi une année
charnière.
J’y ai appris à m’interroger sur le droit, en ce sens qu’il ne s’agissait plus d’être un étudiant
passif qui se contente d’apprendre ses cours mais plutôt, de mener une réflexion enrichissante
sur les règles de notre droit privé, guidée par des professeurs disponibles et à l’écoute.
Au cours de cette année, j’ai acquis des connaissances approfondies dans de nombreuses
matières de droit privé. Ceci m’a ensuite permis de rédiger une thèse intitulée L’influence du
lien de couple sur la théorie de la représentation, sujet transversal qui nécessitait des
connaissances non seulement en droit des personnes et de la famille mais également en droit
judiciaire privé, et en droit des obligations. La formation que j’avais reçue m’a donné la
confiance et la force de travail nécessaires pour « affronter » un tel sujet et obtenir le titre de
docteur en droit.
Ce diplôme m’a également donné l’occasion d’accéder aux fonctions de chargée de travaux
dirigés, car outre des connaissances variées, le Master recherche confère une autorité et une
véritable capacité à transmettre.
Enfin, cette année fut l’occasion de nouer des liens solides avec les autres étudiants du
diplôme. Je souhaiterais d’ailleurs préciser qu’à mon sens, ce Master reste également la
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meilleure formation possible pour réussir le CRFPA ou le concours de l’ENM. Outre la
constitution d’un réseau, ce sont surtout de sincères amitiés qui se sont construites, faisant
définitivement de cette année une année épanouissante !
Anaïs Gabriel a soutenu sa thèse en décembre 2009. Elle attend aujourd’hui les résultats de
la qualification CNU pour pouvoir présenter le concours de Maître de conférences.
5° Et devenir Maître de conférences?
Témoignage de Cyril BLOCH, (Promotion 1999-2000)
[email protected]
Le DEA de droit privé fut une année décisive dans ma formation de juriste. Au-delà de la
qualité exceptionnelle des enseignements que j’y ai reçus, c’est le double leitmotiv de ce
diplôme d’offrir une formation juridique tout à la fois générale et approfondie qui m’a le plus
profondément marqué. Peu de formations m’auraient permis de rédiger, en quelques mois à
peine, quatre rapports de recherche et un mémoire dans des matières aussi diverses que le
droit des contrats, le droit de la propriété intellectuelle, le droit de la concurrence, le droit des
personnes et le droit judiciaire privé ! Ce souci de transversalité et d’ouverture n’est sans
doute pas étranger au choix de mon sujet de thèse – La cessation de l’illicite –, qui se trouve
au confluent de nombreuses branches du droit privé. Les années qui suivirent furent
consacrées à la rédaction de cette thèse : solitaire, difficile et longue, cette entreprise là fut
douloureuse. Heureusement, ces années furent agrémentées par la préparation des travaux
dirigés et mes activités au sein de la dynamique équipe de chercheurs de l’Institut d’Etudes
Judiciaires. Après la soutenance de ma thèse, en novembre 2006, j’ai eu la chance d’être
recruté Maître de conférences à Aix au mois de mai 2007.
Cyril Bloch est Maître de conférences à l’Université Paul Cézanne depuis la rentrée 2007.
Témoignage de Sophie LAMBERT
(DEA de droit privé, promotion 1998-1999)
[email protected]
Le DEA de droit privé m’a tout d’abord apporté des connaissances approfondies dans des
matières spécifiques de droit privé, que le cursus jusqu’à la maîtrise n’avait pas permis
d’aborder, ou tout au moins pas de manière aussi approfondie. Il m’a ainsi donné l’occasion
de mener des réflexions sur des points de droit divers… une sorte d’initiation à la réflexion
doctrinale. Le DEA m’a permis ensuite d’apprendre à réaliser des recherches. En effet, il m’a
conféré une méthode de recherche qui m’a été utile pour réaliser mes rapports et mon
mémoire au cours du DEA, mais également par la suite pour réaliser des notes de
jurisprudence ou des articles.
Le DEA constitue ainsi la première confrontation du juriste à la recherche. Il est par
conséquent la première étape nécessaire de la carrière d’enseignant-chercheur. C’est le DEA
qui donne véritablement l’occasion de savoir si l’on est attiré par la recherche et si l’on est
apte à réaliser des travaux de recherche.
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Sophie Lambert a été recrutée comme Maître de conférences à l’Université Paul Cézanne
en décembre 2007.
Témoignage de Camille de Lajarte, (DEA droit privé promotion 1998-1999)
[email protected]
« J’ai longtemps eu le projet de devenir magistrate. A la fin de ma maîtrise (désormais M1), je
pensais donc m’inscrire à l’Institut d’Etudes Judiciaires pour préparer le concours d’entrée à
l’ENM. Sous les conseils de plusieurs personnes, je me suis inscrite, au dernier moment, en
DEA de droit privé. L’une de mes chargées de TD m’avait poussée en ce sens, me disant que
l’année de DEA me serait très utile pour préparer le concours : elle me permettrait d’acquérir
une culture juridique indispensable à la réussite des épreuves et de développer un esprit de
synthèse, tout aussi utile. Et puis, qui sait, peut-être que je prendrai goût à la recherche et à
l’enseignement et que, comme elle qui se destinait initialement aussi à la magistrature, je
prendrais plutôt la voie de l’enseignement supérieur…
Et c’est bien ce qui s’est passé. J’ai découvert les joies qu’apportent la recherche,
l’écriture, puis l’enseignement et j’ai décidé de poursuivre dans cette voie. Si je me destine
désormais à l’enseignement supérieur et à la recherche, je n’ai curieusement pas l’impression
d’avoir véritablement changé de projet professionnel. C’est toujours le thème de la Justice qui
reste au cœur de mes préoccupations, puisque mon mémoire de DEA portait sur « Les modes
alternatifs de règlement des conflits en droit privé français », que ma thèse est consacrée à
« La médiation conventionnelle en droit privé français » et que je donne ou ai donné des TD
en droit judiciaire privé, en voies d’exécution et que j’interviens dans le Master professionnel
de Journalisme juridique dans le module Justice. C’est donc sous un autre angle (que celui de
magistrat) que j’aborde la question du Procès, mais c’est bien ce sujet qui continue de
m’animer. Par ailleurs, je suis rattachée au Centre Pierre Kayser et à l’IEJ, où nous analysons,
pour une base de données, les arrêts rendus par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence. Je suis
également assistante de justice à la Cour d’appel et suis donc en contact permanent avec la
pratique et ce qui se passe au sein de l’institution judiciaire. Faire une thèse ne signifie donc
pas que nous sommes totalement déconnectés de la pratique du droit.
Quels que soient nos projets professionnels, il me semble que le Master Recherche ne peut
être que bénéfique. Il apprend à lire vite, beaucoup, apporte une capacité de synthèse, de
distanciation face aux informations données, oblige à se forger des opinions personnelles,
permet d’améliorer son écriture, nécessaire dans chaque métier juridique (les professions
juridiques sont des métiers de l’écrit). De plus, le juriste n’est pas celui qui sait tout sur tout
mais celui qui sait où chercher l’information lorsqu’une question lui sera posée. C’est bien
l’objectif du Master Recherche : trouver la bonne information. Cela est d’autant plus utile
dans nos sociétés où nous croulons sous le trop plein d’informations.
Sur le marché de l’emploi (autre que l’Université), être titulaire d’un doctorat est
nécessairement un plus. Il facilite l’accès à certaines professions (entrée directe aux Centres
régionaux de formation des avocats, possibilité d’intégrer sur titre l’ENM, etc.). Quant aux
recrutements, si les employeurs pensent parfois que les docteurs en droit sont dans une
« bulle », déconnectés de la pratique, ils perçoivent également le formidable potentiel dont le
docteur est porteur : connaissances approfondies, forte capacité de travail, de synthèse,
d’analyse, de réflexion, de propositions, toujours à l’affût de l’actualité juridique, etc. Autant
de qualités qui sont un atout pour se démarquer d’autres candidats ».
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Camille de Lajarte, docteur en droit depuis décembre 2007 a été recruté en qualité de
Maître de conférences à l’Université de Saint Etienne.
Témoignage de Vincent EGEA, (DEA DROIT PRIVE Promotion 2001- 2002)
[email protected]>
C’est avec nostalgie et émotion que j’évoque les souvenirs du D.E.A. Droit privé qui reste,
encore aujourd’hui, une très belle année universitaire et personnelle. L’organisation du
D.E.A., devenu Master 2 Recherche, est conçue pour favoriser le travail en équipe, une
proximité bienvenue et inédite avec les enseignants et l’apprentissage de méthodes de travail
efficaces. Au demeurant, ces méthodes ne profitent pas seulement aux futurs docteurs. Elles
sont suffisamment rigoureuses pour aider mes camarades de promotion qui font carrière au
barreau ou dans la magistrature. Car la promotion 2002 du D.E.A. Droit Privé ne compte pas
seulement, loin s’en faut, des docteurs. Plusieurs étudiants sont devenus avocats ou
magistrats. Au-delà de ces réussites professionnelles, l’année de D.E.A. a surtout engendré
des amitiés profondes qui perdurent encore aujourd’hui.
L’apport du D.E.A. Droit privé est difficilement descriptible en quelques lignes.
Véritable école de la rigueur et de l’ouverture d’esprit, le D.E.A. familiarise le futur chercheur
à la recherche documentaire, la synthèse, la discussion, l’argumentation, ou encore la prise de
parole en public. L’éventail de cours proposés est suffisamment large pour que l’étudiant se
forge une solide culture juridique générale, utile en thèse, bien sûr, mais aussi au Palais.
En ce qui concerne la rédaction d’une thèse, celle-ci doit beaucoup à l’héritage
intellectuel et méthodologique du D.E.A. La richesse de ce double héritage ne se mesure
certainement qu’une fois la thèse soutenue. L’on se rend bien compte alors de son inestimable
valeur. Les entretiens avec un directeur de mémoire préfigurent déjà la filiation intellectuelle
qu’engendre ensuite la rédaction d’une thèse.
On l’aura compris à la lecture de ces quelques lignes, le D.E.A. devenu Master 2
Recherche constitue une expérience intellectuelle et humaine qui mérite d’être vécue.
Aboutissement de quatre années d’études juridiques, souvent laborieuses et intenses,
cette année constitue une occasion, unique dans la carrière d’un universitaire ou d’un
praticien, d’approfondir sa réflexion sur la place du droit dans la société.
Première marche, l’année de M2 soulage les inquiétudes et dissipe les doutes.
L’étudiant timide bénéficie d’un encadrement privilégié et l’effectif réduit de la promotion est
propice à la sérénité. Celui plus extraverti trouvera durant cette année les possibilités de
s’épanouir pleinement. En définitive, la proximité des enseignants, le travail de recherche
sollicité et la prise de parole valorisée, constituent, à n’en pas douter, des outils que chacun
utilisera par la suite dans la pratique du droit et dans des réflexions théoriques.
Pour conclure, je ne pense pas trahir la pensée de mes camarades, dont beaucoup sont
devenus des amis intimes, en présentant de la sorte cette année d’approfondissement. : une
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année d’aboutissement, une année de transition, une année d’initiation… mais assurément une
très belle année.
Vincent Egéa, docteur en droit depuis novembre 2007, a été recruté en qualité de Maître de
conférences à l’Université Paul Cézanne..
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