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Newsletter Octobre-2012 L’édito Chères lectrices et Chers lecteurs, Les dealers sont parmi nous ! Ces dealers d’un genre particulier agissent en toute impunité et en toute légalité ! Table des matières : 1 L’édito 1 L’article 2 Les nouvelles des Neurosciences Le stress, tout le monde en parle, rares sont ceux qui peuvent en donner une définition juste. Même si ces effets sur l’organisme et le psychisme sont connus et confirmés depuis de nombreuses années, il reste un sujet tabou pour un grand nombre de personnes. Les patrons, en particulier, refusent le plus souvent de reconnaître leur niveau de stress, ses effets sur eux-mêmes mêmes et leur entourage professionnel ou privé. Les raisons de ce tabou et de la croissance du stress en entreprise ent sont étudiées par de nombreuses équipes. Le dix huit octobre,, l’Université de Liège présentait les résultats d’une enquête sur le stress réalisée en avril 2011 auprès de 1161 patrons et indépendants. Plus d’un patron sur trois ont été concernés par un problème d’anxiété ou de dépression (http://www.ulg.ac.be/cms/c_2492104/les http://www.ulg.ac.be/cms/c_2492104/les-independants-candidats-de-choix-auburnout). Comme le dit, l’article « Ces problèmes de santé et les situations de stress font des dirigeants d’entreprises des candidats de choix à l’épuisement et au burnout. burnout Un dirigeant sur 5 présente des signes précurseurs de burnout et les données montrent chez eux un score d’épuisement professionnel rofessionnel qui est en moyenne supérieur à celui des cadres d’entreprises. » Certaines sources de stress non envisagéess sont citées dans cette newsletter pour servir de point de départ à la mise en œuvre de solutions mieux adaptées pour éviter leurs effets destructeurs. La seconde partie, consacrée aux neurosciences, aborde l’observation des effets de la méditation sur le fonctionnement du cerveau. Cette technique apaisante et relaxante offre bien d’autres bénéfices. Elle complète logiquement l’article précédant pr sur le stress. Excellente lecture ! Offre Exclusive Pour toute commande avant le 15 novembre 2012 d’un module Sérénys(*) de gestion stress et prévention du burnout en 4x2h ou de 4 séances d’accompagnement individuel de résolution vous recevrez une ristourne de 15 %! (*) en groupe de maximum 12 personnes Jean-Michel Compère « Il n'est pas nécessaire de méditer au nom de Jésus, de Bouddha ou de qui que ce soit. Il suffit de méditer, tout simplement. Méditer. Méditer » Yehudi Menuhin Quasys-Newsletter 10 2012 Page 1/4 L’article Leader mais pas dealer ! « Je dis dites-leur et dis-leur De casser la gueule aux dealers Qui dans l'ombre attendent leur Heure L'hor Reur D'min Nuit » Paroles « Aux enfants de la chance » Serge Gainsbourg Comme toute drogue, elle provoque dépendance ou une addiction (état où, malgré une conscience plus ou moins aiguë des problèmes liés à une consommation abusive, l'usager n'est plus capable de contrôler sa consommation) et une accoutumance (nécessité d’augmenter les doses d’un agent chimique ou d’une source de stimulation pour maintenir les effets initiaux pouvant conduire à une surdose (ou une overdose) et mener au décès). Autrement dit, le stress induit un manque chez la personne dont elle n’arrive plus à se passer et un besoin d’augmenter les doses et/ou les types de stress pour en ressentir les effets agréables. En réalité, il s’agit réellement d’une drogue au sens propre car le stress provoque une libération d’endorphines et de morphine dans le corps. Il génère par conséquent un sentiment de bien être voire d’euphorie qui laisse rapidement la place aux effets dévastateurs de toutes les drogues, tant sur le plan physique que psychique. Le tabou qui entoure le stress des dirigeants et des responsables pourrait avoir pour origine un sentiment de culpabilité, voire de honte, propre aux consommateurs de drogues. Ceci peut expliquer aussi la tendance des personnes stressées à pousser les autres à consommer la même drogue qu’elles pour se déculpabiliser en se disant qu’elles ne sont pas les seules à la consommer et qu’elles sont comme tout le monde. Un alcoolique qui pousse ou force un invité à boire une boisson alcoolisée se sent moins seul ou moins en infériorité par rapport à une personne qui garderait toutes ses facultés intellectuelles et une maîtrise optimale de soi. Un grand nombre de leaders deviennent, consciemment ou non, des dealers de stress : « T’en veut ?... T’en veut ?... » D’autres sources de stress sont rarement citées ou insuffisamment exploitées. Certains leaders et certains responsables refusent de prendre en considération la notion de potentiel d’une personne. Chaque être humain possède un seuil pour chaque domaine d’activités à réaliser. Le dépassement de cette limite provoque une tension qui génère un mal-être profond et des souffrances parfois atroces. La victime, elle-même, refuse le plus souvent d’accepter ses propres limites. Un excellent spécialiste ou expert n’est peut être pas fait pour devenir un manager Quasys-Newsletter 10 2012 Quasys – Bd Frère Orban 35a – 4000 Liège –+32 (4) 254 55 88 - http://www.quasys.com Le stress, c’est avant tout une drogue. Une drogue universelle, car elle touche tout être humain quel que soit son sexe, sa culture, ses origines géographiques…, parmi les plus puissantes et les plus dangereuses. Elle peut être consommée en toute légalité et elle est même vivement recommandée dans les sociétés industrialisées ou déclarées développées. Elle est indissociable du modèle économique mondial. Pour les plus grands experts, il ne peut y avoir de développement sans stress. C’est inimaginable ! Et même inacceptable ! Page 2/4 ou un leader. Or, si la stratégie ou les objectifs de l’entreprise réclame les compétences d’un manager ou d’un leader, ses dirigeants ont tendance naturellement à choisir un bon ou un excellent opérateur pour occuper la fonction nécessaire à l’accomplissement de cette politique et à l’atteinte des buts fixés. L’immaturité et le besoin excessif de reconnaissance qui est associé à cet état conduisent la personne à rechercher par tous les moyens l’amour, l’appréciation ou la reconnaissance d’autrui en se fixant des objectifs irréalisables et en s’imposant un niveau d’exigences personnelles excessif. Le mimétisme et le besoin d’appartenance à une communauté peut amener une personne à ressentir la peur d’être isolée, rejetée ou différente d’autrui. Elle aura tendance à vouloir reproduire les comportements et les modes d’action des autres pour être intégrée ou rester dans un groupe dans l’espoir de gagner un sentiment de sécurité accru. La connaissance de ses causes par les leaders devrait les éclairer et les amener à se libérer de la dépendance à une des drogues les plus dures et des plus consommées de nos jours dans les entreprises. Il faut également souligner que la consommation d’une drogue s’accompagne presque toujours de la consommation d’autres drogues. Pour tenir le coup, certains n’hésitent pas à consommer de la caféine, des amphétamines et même de la cocaïne. « L’eau ferrugineuse OUI !… L’alcool NON ! » « Les hommes pratiquent le stress comme si c'était un sport. » Madeleine Ferron Extrait de Le Chemin des dames Les Nouvelles des Neurosciences : « Je médite, donc je développe mon cerveau » « Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors, une heure est nécessaire. » Saint François de Sales Qu’est ce que la méditation ? Wikipédia dit : « …pratique mentale ou spirituelle (qui) consiste souvent en une attention portée sur un certain objet de pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d'en approfondir le sens) ou sur soi (dans le but de pratique méditative afin de réaliser son identité spirituelle). La méditation implique généralement que le pratiquant amène son attention de façon centripète sur un seul point de référence. … C'est une pratique visant à produire la paix intérieure, la vacuité de l'esprit, des états de conscience modifiés ou l'apaisement progressif du mental voire une simple relaxation, obtenus en se « familiarisant » avec un Quasys-Newsletter 10 2012 Quasys – Bd Frère Orban 35a – 4000 Liège –+32 (4) 254 55 88 - http://www.quasys.com « Les activités stimulantes OUI !… Le stress NON ! » Page 3/4 objet d'observation : qu'il soit extérieur (comme un objet réel ou un symbole) ou intérieur (comme l'esprit ou un concept, voire l'absence de concept). » Par conséquent, il s’agit d’une technique de lâcher-prise amont basée sur la concentration de notre esprit sur un élément précis (la respiration, la concentration sur les différentes parties du corps (pieds puis jambes puis ventre…), un coucher de soleil, un dessin, l’écoute d’une histoire présentée par un conteur…). En 2010, les chercheurs Yi-Yuan Tang et Michael Posner ont démontré une meilleure connectivité neuronale dans les aires dédiées à la maîtrise de soi et à l’auto régulation après un mois de pratique d’un type de médiations chinoises en pleine conscience (appelée IBMT pour Integrative Body-Mind Training) comparé avec un entrainement à la relaxation (1). En 2012, ces chercheurs ont confirmé cette découverte et ont réalisé les constats suivants : après 2 semaines d’IBMT : augmentation de la densité axonale (donc de la connectivité neuronale) après 4 semaines : augmentation de la myélinisation dans la zone cérébrale du cortex cingulaire antérieur (donc de la gaine des axones favorisant la propagation de l’influx nerveux dans une région qui joue un rôle dans l’attention et l’humeur de l’individu) (2) Les chercheurs insistent sur l’importance de la pratique régulière de la méditation à raison d’une demi-heure par jour pour conserver les effets positifs au niveau cérébral. D’autres chercheurs du Massachusetts General Hospital se sont penchés sur l’étude des effets après 8 semaines d’entrainement. Ils ont constaté des changements suivants : concentration de substance grise dans le noyau amygdalien (qui, comme l’hippocampe, fait partie du système limbique au centre du cerveau) impliqué la perception du stress. (3) Les effets bénéfiques sur la mémoire, la vigilance et l’attention visuelle se constatent très tôt, même après seulement quatre jours d’entrainement à raison de 20 minutes par jour. Il semble donc que la pratique de la méditation soit globalement plus performante que la relaxation avec comme constats : diminution du stress, capacité de concentration accrue et amélioration de la mémorisation (constatée dans les deux groupes). Il existe une école primaire française qui intègre dans les activités des écoliers un temps consacré à la méditation. Voila une excellente initiative. En fait, lorsque j’étais en cinquième primaire, notre instituteur nous lisait, en cours de journée, tous les jours, un petit chapitre d’un livre qui racontait les aventures d’un chat. Pendant ces quelques 20 à 30 minutes, nous étions toutes et tous captivés par cette histoire que notre instituteur nous lisait si bien. Cette attention soutenue nous transportait dans un autre univers, fantastique, imaginaire. Quel bon souvenir de méditation ! (1) Le monde de l’intelligence, n°26, août/septembre 2012 (2) Y.Y.Tang et coll. Mechanism of white matter changes induced by meditation, PNAS, june 2012 (3) Britta Hölzel et coll, Mindfull practice leads to increase in regional brain grey matter density, Psychiatry Research : Neuroimaging, january 2011 Quasys-Newsletter 10 2012 Quasys – Bd Frère Orban 35a – 4000 Liège –+32 (4) 254 55 88 - http://www.quasys.com augmentation de la substance grise (ou corps cellulaires des neurones) dans l’hippocampe (impliqué dans la mémoire et l’apprentissage) ; Page 4/4