CHLEF MEDICAL N°23.pub
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CHLEF MEDICAL N°23.pub
Bulletin bimestriel édité par l’Association du Corps Médical Privé de la wilaya de Chlef N° 23 Novembre - Décembre 2002 Meilleurs vœux à l’occasion de Aïd El Fitr Les enfants d’Ibrahim El Khallil Tournoi du 1er novembre 54: Le trophée à l’ACMPC L’amalgame d’argent … et le dentiste Cas cliniques : - Sphérocytose héréditaire - Crescendo, décrescendo La recherche d’un vaccin anti-sida : Que de difficultés à surmonter ! Dossier : L’hypospadias 1 Éditorial : Bulletin bimestriel édité par l’Association du Corps Médical Privé de la wilaya de Chlef Nous ne vous apprenons rien en disant que ce sont les finances qui gouvernent le monde, aujourd’hui plus que jamais. Les bouleversements intervenus dans l’économie nationale durant les deux dernières décennies ont eu des répercussions sociales fâcheuses sur une frange de la population de plus en plus nombreuse. Le taux de chômage est élevé ; la pauvreté prend des proportions alarmantes ; la malnutrition revient ; des maladies dont la diffusion est favorisée par nos insuffisances en matière d’hygiène (ce qui peut nous amener à évoquer la problématique de l’eau chez nous) et la promiscuité (qui peut également amener à débattre des conditions de l’habitat) … Nous ne voulons pas polémiquer à propos du devoir de l’État de réparer « la casse » résultant de ses choix politiques et économiques. Disons qu’il fait ce qu’il peut pour remédier à la situation. Nous voulons surtout insister sur le devoir de la société à mobiliser toutes les énergies pour améliorer les conditions d’existence des gens, notamment des catégories sociales les plus défavorisées. Entre concitoyens, réagir - au moins par les sentiments - à la détresse des autres, ne pas être indifférent à leur misère, serait le minimum d’humanisme exigible d’une bonne conscience, pour ne pas dire le seuil le plus bas de la foi. Outre-mer par exemple, où le capital est plus pesant et où les dégâts d’un libéralisme - encore plus rude que le nôtre - devraient être par conséquent plus criards (selon une logique toute descartienne!), la société arrive quand même à assurer quasiment à tous plus que les besoins essentiels d’une vie décente ; bref, elle arrive à se prendre en charge. Comment y parvientelle ? Leur succès réside sans doute dans le fait que la solidarité sociale soit devenue une conscience collective, une exigence permanente (non circonstancielle), l’expression d’un sens civique communément partagé … ou encore une possibilité structurée de se revaloriser (ou de se réhabiliter) au sein de la collectivité pour les uns ou de prétendre à un soutien pour les autres. Bien sûr, l’entrain de ces valeurs et des ces vocations est assuré par un mouvement associatif très fort. Chez nous, il se passe des actions de solidarité fort louables mais qui restent au stade d’initiatives conjoncturelles et d’entreprises désordonnées. Le sens de solidarité existe mais ce dont on a besoin, c’est une culture de la solidarité. Le sens, n’importe lequel, il se met en branle spontanément, dès qu’on le sollicite. Mais la culture, c’est autre chose. C’est un labeur de longue haleine. Dr Ahmed BENKHALED Adresse : CHLEF MEDICAL CLUB Haï Zeboudj - Route de Radar 02.000 - CHLEF Tel : (027) 77.70.44 Fax : (027) 77.18.63 e-mail : [email protected] DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Dr Ahmed BENKHALED COMITE SCIENTIFIQUE Dr A. ARAÏBI Dr A. BENKHALED Dr B. BOUGHARI Dr A. BOUZANA Dr T. DEHABA Dr M. EL HOUARI Dr M. GHRIS Dr M. KOUADRI Dr N. ZIDANE Fête de l’Aïd El Fitr: A la veille de l’Aïd El Fitr, l’association du corps médical privé de la wilaya de Chlef a tenu encore une fois à manifester sa solidarité avec les catégories sociales défavorisées parmi la population de la wilaya. Le climat de piété aidant, et sensible à l’état de dénuement et de désolation qui caractérise le vécu quotidien d’une frange nombreuse de nos concitoyens, le bureau de l’ACMPC a programmé une action caritative d’envergure à la fin du mois de Ramadhan. L’Aïd El Fitr étant après tout une fête de l’enfant, notre choix s’est porté sur les élèves de l’école des malvoyants de radar à Chlef. Les membres de la commission sociale de l’ACMPC ont pris contact avec la direction de ladite école pour connaître les paramètres staturo-pondéraux de chaque enfant. Suite à la collecte de ces renseignements, ils ont acheté l’habit à la juste taille et les chaussures à l’exacte pointure de chacun. Ainsi, tous les pensionnaires de cette école, au nombre de 65 élèves (44 garçons et 21 filles), ont bénéficié de notre action de solidarité. La cérémonie de remise des habits de l’Aïd a eu lieu au niveau de l’école des jeunes aveugles le 27ème jour du mois du jeûne correspondant au 3 décembre 2002. Une cérémonie simple, sans fanfare ni tambour, à laquelle ont assisté, outre les élèves de l’établissement, le staff administratif et pédagogique, des membres de notre association ainsi que quelques correspondants de presse. La joie des enfants était immense car en ce jour-là, ils célébraient à la fois la journée mondiale de l’handicapé, le 27ème jour de Ramadhan et l’approche de l’Aïd. Bonne fête à tous ! 2 L’association du corps médical privé de Chlef a participé le lundi 27 ramadhan dernier à une campagne de circoncisions collectives en répondant favorablement à la sollicitation de la direction de la culture de la wilaya de Chlef. L’ACMPC a pris à sa charge l’organisation technique de l’opération qui s’est déroulée au sein de la clinique El Ihsène en présence des représentants de la wilaya et des parents des enfants concernés. Ces derniers, bien parés à l’occasion, étalant avec une certaine ostentation tout innocente leurs superbes tenues traditionnelles, accompagnés de leurs proches et de leurs amis ont commencé à affluer et à se regrouper dans le hall de réception de la clinique dès le début d’après-midi. À leur relative inquiétude, compréhensible, à la vue des médecins arrivés en groupe au pavillon des urgences qui a été aménagé à l’occasion en salle d’opération, les enfants se sont rapidement familiarisés avec le personnel soignant. Les plaisanteries et cajoleries des docteurs ont eu un effet immédiat sur leur moral. L’opération entamée vers 15h 30mn a duré une vingtaine de minutes ; la dizaine de circoncisions au programme ont été pratiquées sans que l’on relève la moindre complication. En fait, il y avait plus de médecins volontaires que de candidats au rituel hérité de la tradition du patriarche Ibrahim El Khallil. Les youyous des mères ont accompagné la sortie de chaque enfant circoncisé du bloc improvisé. Confortablement installés dans une aille du bâtiment, du lait, des dattes et des bonbons ont été offerts aux enfants. Après que leurs larmes ont séché, d’autres présents leurs ont été donnés, des jouets et de l’argent pour certains de la part de leurs parents comme il est de coutume de la faire en pareille circonstance. Les nombreuses photos-souvenir prises à l’occasion, réunissant médecins, infirmiers, enfants, parents … qui vont garnir les albums des enfants rappelleront à ces derniers, pour longtemps encore, ces moments de grâce lorsqu’ils se sont conformés au rituel de la purification par la circoncision (tahara équivalent en arabe de circoncision signifie étymologiquement purification). La cérémonie s’est terminée dans la joie et la satisfaction générale. Enfin, nous tenons sincèrement à remercier les responsables de la clinique El Ihsène et à leur tête le docteur Berrabha pour avoir bien voulu mettre à la disposition de l’ACMPC la structure et le matériel médical nécessaire, gracieusement, contribuant ainsi grandement au succès de cette opération. Nous ne manquons pas également de remercier tous les confrères volontaires qui ont répondu à l’appel de notre association pour pratiquer les circoncisions. Dr Ahmed BENKHALED Éditorial : la culture de la solidarité - Dr A. BENKHALED ……………………………….... page 2 À l’approche de l’Aïd El Fitr : - La joie des enfants malvoyants - Dr A. BENKHALED ………………………………...…...page 2 - Les enfants d’Ibrahim El Khallil - Dr A. BENKHALED ……………….. …… …………..page 3 Tournoi de football du 1er novembre 54 : le trophée à l’ACMPC Dr N. BENBOUALI ……………………………………………………………………………………………….. ………………………………….page 4 Médecins illustres : Ibn Zuhr - Dr T. DEHABA ………………………………………………………………page 5 Cas cliniques : Microsphérocytose héréditaire - Dr N. ZIDANE ………………….....page 5 Le médecin et la loi : la responsabilité de la clinique privée Dr T. DEHABA ……………………………………………………………………………………………………………………………………….……..page 6 La maladie de Fabry - Dr N. ZIDANE …………………………………………………………………………….…….….page 6 Le dossier : la douleur - Dr B. BOUGHARI ……………………………….…………….……………..pages 7-12 La recherche d’un vaccin antianti-sida : que de difficultés à surmonter !…....page 13 L’amalgame d’argent et le dentiste (1ière partie) - Dr A. ARAÏBI .……..pages 14-15 Chlef Médical à lu pour vous ………………………………………………………………………..………………………....page 16 L’ABC de biologie : l’INR - Dr T. DEHABA …………………………………..…………………….….…………page 17 L’hypospadias - Dr KHALOUFI ……………………………………………………………………...……….……...pages 18-19 Cas clinique : Crescendo, décrescendo - Dr T. BERRABHA ……………………………...page 20 3 Football en salle : tournoi du 1er novembre: Compte-rendu du Dr Nasr Eddine BENBOUALI C’est dans la salle omnisports Nasri que l’ACMPC a honoré, encore une fois, ses engagements en célébrant la fête du 1er novembre 1954 par l’organisation du traditionnel tournoi de football, regroupant cette fois-ci, outre l’ACMPC, les vétérans de l’ASO et deux équipes médicales venues de Mazouna et de Mohammadia. Fidèle à ses habitudes, l’ACMPC, grâce à une organisation impeccable, a tenu à consacrer une gloire du football asnami «Zaïri Mohamed» ancien demioffensif de l’ASO des années 70 - 80. C’est dans une ambiance bon enfant et devant un public clairsemé que le tournoi a débuté le mercredi 31octobre à 14h 30 suite au tirage au sort par le coup d’envoi de la 1ère demi-finale opposant les anciens de l’ASO à l’équipe de Mazouna. Contre toute attente, cette dernière a mené le bal à chaque fois avant d’être rejointe par les vieux de l’ASO qui par expérience ont su égaliser au moment opportun pour terminer le match à 3 à 3. La série de tirs au but a permis aux coéquipiers de Meksi et de Megharia, toujours égaux à eux-mêmes de l’emporter. Ce qui ne reflète nullement la physionomie de la rencontre qui nous a fait découvrir une équipe de Mazouna très athlétique pratiquant un football académique à l’instar du Dr Hamdad et de leur meneur de jeu Zerrouki. La 2ème demi-finale a mis aux prises l’ACMPC à l’équipe de Mohammadia. La rencontre s’est distinguée par un engagement physique musclé et des phases de jeu spectaculaires surtout du côté de l’ACMPC bien menée par nos trois docteurs Berrabha, Berroudja et Mâameri. Nos capés qui tenaient à se qualifier en finale l’ont emporté logiquement par le score sans appel de 3 à 1. Le vendredi 1er novembre, en début d’après midi a commencé le match de classement opposant l’équipe de Mazouna à celle de Mohammadia. L’équipe de Mohammadia s’est renforcée en la circonstance par 4 nouveaux éléments appelés à la rescousse après la débâcle enregistrée face à l’ACMPC. Le match pour la 3ème place, très équilibré, s’est terminé le score de parité de 3 à 3. La série de tirs au but a vu l’équipe de Mohammadia l’emporter ce qui n’enlève rien au mérite de l’équipe de Mazouna qui a gratifié le public présent d’un jeu très plaisant. La finale tant attendue entre le tenant du trophée (l’ACMPC) et «son rival de toujours», les vétérans de l’ASO, s’est déroulée sous le signe de la revanche et à l’occasion, ces derniers se sont présentés avec une équipe très compétitive avec Saoui, Djelly, Belaïd Bouali, Meksi, Megharia Fodhil, Sayahi et Touati. L’équipe de l’ACMPC, très enthousiaste et flattée par le succès de la veille s’est néanmoins présentée amoin drie par l’absence des docteurs Zidane et Bencheikh. Ce qui ne l’empêche pas de tenir la dragée haute aux anciens de l’ASO dans une rencontre où, comme dans toute finale, l’enjeu dicte aux deux teams de jouer la rigueur collective et l’engagement physique, très souvent au dépend du spectacle. Le match se termine par un score de 3 à 1 en faveur des nôtres et ainsi, l’ACMPC remporte pour la troisième fois consécutive le tournoi du 1er novembre. Ce trophée est venu récompenser fort justement nos joueurs qui se sont donnés à fond pour relever le défi. A signaler que la finale a été rehaussée par la présence de quelques notables de la ville de Chlef; citons messieurs El Houari Belkacem, Chorfa Belkacem, Sayah Abdelkader et Ali Hadji qui à chaque fois ne ménage aucun effort pour honorer et de sa présence et par des «présents» offerts au véritable lauréat du tournoi, consa4 cré en la personne de Mr Zaïri Mohamed. En fin de tournoi, ce dernier a également reçu des cadeaux de l’ACMPC des mains de nos honorables invités. A signaler l’absence remarquée des autorités locales qui mêmes invitées n’ont pas daigné assister, pour des motifs que l’on ignore. Tous les acteurs de ce tournoi ainsi que les invités sont unanimes à dire que cette manifestation sportive est une réussite et ont encouragé les organisateurs (des membres du bureau de l’ACMPC) à continuer dans leur élan pour être toujours à la fête lors de la célébration d’anniversaires nationaux. Les joueurs Hamadache (Mohammadia), Zerrouki (Mazouna), Tegguer (ACMPC) et Meksi (vétéran ASO) ont été élus «meilleurs joueurs du tournoi» Rappelons que dans la soirée du 31 octobre, l’association a organisé un dîner dans un restaurant de la ville en l’honneur des équipes hôtes et auquel a pris part Mr Zaïri et ses amis. L’occasion était fort propice pour entamer une discussion générale entre tous les confrères présents dans les lieux. Après le repas, la «ronde» s’est formée spontanément. Sirotant leur thé, chacun des membres de l’assistance a donné son opinion sur les raisons de la désaffection constatée du corps médical vis-à-vis des activités associatives et notamment des rencontres de FMC. L’échange d’idée et d’expérience a été très bénéfique, à tous. Remercions enfin, toutes les parties (dont le Dr Nourredine Amari) qui ont contribué financièrement au succès de ce tournoi. Cas clinique : Médecins illustres : Dr N. ZIDANE Le garçon T. A. âgé de 5ans, muqueuse modérée, une hépatooriginaire et demeurant à Chlef, mégalie globale et indolore présente une anémie chronique. associée à une splénomégalie type ІV Anamnèse Le début remonte au 4ème jour de vie, marqué par l’apparition d’un ictère. L’enfant fut admis à l’hôpital de Chlef où il bénéficie d’une transfusion sanguine. A l’âge de 5 ans, devant la persistance de l’ictère, les parents consultent à nouveau. La FNS pratiquée révèle une anémie microcytaire normochrome avec élévation de la bilirubinémie totale. L’électrophorèse de l’hémoglobine réalisée revient quant à elle normale ; l’échographie abdominale montre une lithiase vésiculaire avec une splénomégalie homogène. L’enfant est alors hospitalisé au CHU de Beni Messous pour un complément d’investigation de son anémie hémolytique. Antécédents Premier enfant issu d’une grossesse à terme. Absence de consanguinité Période néonatale calme. Vaccination correcte . Développement psychomoteur normal. Père suivi pour anémie hémolytique type Minkowski Chauffard, diagnostiquée en France. Examens complémentaires : FNS = anémie microcytaire, normochrome, régénérative. - HB = 9,3g/dl VGM = 77µз - CCMH = 35 g/dl - Réticulocytes =36000/mmз - Bilirubine totale = 100mg/l - directe = 40mg/l - indirecte = 60mg/l - Frottis de sang : présence de sphérocytes polychromatophiles - Test de résistance globulaire : montre une fragilité osmotique aux solutions hypotoniques de NaCl avec hémolyse précoce en faveur de la microspherocytose héréditaire. L’échographie abdominale montre une lithiase vésiculaire, avec splénomégalie homogène et rate accessoire. Conclusion Il s’agit d’un garçon de 5 ans, originaire de Chlef qui présente une anémie hémolytique chronique dont les différents examens para-cliniques ont confirmé le diagnostic d’une microspherocytose héréditaire de Minkowski Chauffard identique a son père. Il Examen clinique nécessite une splénectomie Eutrophie staturo-pondérale. après vaccination antiCet examen constate un ictère pneumococcique avec un suivi cutanéo-muqueux avec pâleur . 1101 –1161 Abû Maruane Ibnou Abdoulmalek Ibn Zuhr est le descendant le plus illustre d’une famille de médecins. Né à Séville où il fait ses études en médecine, son père Abû Ala, lui-même médecin, est pour beaucoup dans ce choix. Son sérieux et sa compétence font de lui un médecin réputé. Ibn Zuhr s’intéressa également à la poésie. Il a voyagé plusieurs fois au Maroc, du temps des almohades. Le grand Sultan Yazid Ibn Tachfine le mit en prison pour des raisons politiques. Il en sortit sous le règne du sultan Abdou El Moumen. Celui-ci l’estimait beaucoup et en fit même son Vizir. Il était tout temps à la tâche, jour et nuit, soit à examiner un patient soit à rédiger ses observations. En effet, il a écrit beaucoup de livres dont le plus célèbre est sans doute « At-Tafsir » écrit à la demande de son disciple Averroès. Ce livre a été traduit plusieurs fois en latin. Ibn Zuhr a décrit la gale, la paralysie vélopalatine, l’otite aiguë moyenne suppurée, la péricardite purulente ; il a mentionné l’utilisation de la sonde oesophagienne, les lavements nutritifs, des injections sous cutanées et l’autopsie. Il n’aimait pas s’occuper de philosophie et critiquait les médecins philosophes. Parmi ses fils et petits-fils, il y eu des médecins connus tels que Abû Bakr, Abû Muhammad, Abdul Malek et Abdou El Ala. Dr DEHABA T. Bibliographie : Figures de médecins arabes L’ACMPC organise dans le cadre des activités de formation médicale continue un atelier pratique de diabétologie le jeudi 19 décembre 2002 (en matinée) encadré par une équipe de diabétologues venus d’Alger habitués à animer les journées médicales consacrées à ce sujet. Inscription préalable indispensable Auprès de : Jeudi 19 décembre 2002 à Chlef Dr Berrabha (clinique El Ihssene Chlef Dr Benkhaled - rue Bounâama Chlef Dr Boughari - Chettia Dr Zidane - rue Emir AEK Chlef Dr Zidane Toumi - Sidi Akacha Dr Boukhlef - Oued Sly Frais d’inscription : 500 DA (déjeuner inclus) 5 Dans quels cas peut-on engager la responsabilité d’une clinique privée (suite) Rubrique présentée par Dr Tewfik DEHABA Exemples : Manquement à son obligation d'organisation et de bon fonctionnement (mise à disposition d'un personnel médical et paramédical qualifié, du matériel nécessaire en bon état de fonctionnement...), de surveillance, de soins... Exemples : - Absence de permanence de médecins anesthésistes réanimateurs pouvant intervenir dans les délais nécessaires. - Manquement dans l'organisation de la concertation entre les chirurgiens et l'unique médecin anesthésiste de la clinique pour établir un programme opératoire. - Retard excessif mis par une clinique à fournir du sang approprié à une patiente qui subissait une intervention chirurgicale. - Équipement inadéquat d'une salle d'opération - Défaut de surveillance électronique en salle de naissance dans une clinique d'accouchement. - Obligation de surveillance : elle pèse sur les cliniques dans le cadre du contrat d’hébergement qu’elles concluent avec les patients. Il s'agit d'une obligation de prudence et de diligence dont les exigences varient selon l'état du patient. Exemples : - Chute d'un patient opéré sous anesthésie générale le jour même, traité par antalgiques et somnifère, perfusé, en se rendant aux toilettes attenantes à sa chambre et dont la porte avait été laissée entrouverte et la lumière allumée. - Chute d'une patiente dans un établissement psychiatrique, qui voulait descendre de son lit dépourvu de barreaux alors qu'elle avait déjà été hospitalisée pour état dépressif avec intoxication éthylique - Patient ayant chuté de son lit alors qu'il se trouvait encore au service de réanimation post-opératoire et qu'il était encore sous l'emprise de l'anesthésie. - Patient chutant de la table après un examen radiologique, alors qu'il était laissé sans surveillance - Suicide du patient : les obligations de la clinique varient selon le degré d'atteinte du malade, sa dangerosité pour lui-même ou pour autrui et le traitement administré. La clinique peut être exonérée de responsabilité si le comportement du patient ne révélait aucune tendance suicidaire ou si l'établissement n'a pas été informé des traitements antérieurs du patient pour dépression et des risques d'une nouvelle tentative de suicide. La clinique peut également être tenue responsable du fait d'un malade mental hébergé par la clinique et qui a causé des dommages à un tiers. A suivre Dr Nour Eddine ZIDANE Pédiatre Chlef La transmission est génétique liée au Signes cliniques chromosome X -Insuffisance rénale La maladie de Fabry est dite « liée à -Complications neurologiques l’X » car l’anomalie génétique est si- -Pathologies cérébro-vasculaires tuée sur le chromosome X. Dans cette -Troubles cardiaques situation, il n’existe pas de transmis- -Baisse de l’acuité auditive et sion X de la maladie entre le père et acouphènes ses descendants masculins car le -Troubles digestifs chromosome X paternel est transmis -Angiokeratomes uniquement aux filles. -Asthénie Profil de la maladie -Accès douloureux intermittents Chez les patients atteints de cette -Acroparesthésies maladie, le déficit ou l’absence d’acti- -Hypohydrose vité α-galactosidase A se caractérise -Opacités cornéennes et cristalpar une accumulation progressive de liniennes GL-3, essentiellement au niveau des -Poussées fébriles récidivantes -Frilosité et thermophobie parois vasculaires. 6 -Répercussions socio-psychologiques Confirmation de certitude Elle est obtenue par la mise en évidence d’un déficit en α-galactosidase A (α-GAL) dans le plasma, les leucocytes, les secrétions lacrymales ou dans les biopsies tissulaires. Prise en charge thérapeutique Elle s’intéresse aux conséquences de la maladie : pontages coronariens, dialyse, anticoagulants. Une nouveauté thérapeutique depuis janvier 2001 : l’enzymothérapie par le Fabrazyme®. Dossier : « Sensation désagréable et expérience émotionnelle en relation avec une menace réelle ou potentielle pour l’intégrité physique ». C’est la définition de la douleur actuellement retenue. La douleur aiguë constitue un système d’alarme et de protection. La douleur chronique a perdu son rôle de conservation de l’individu ; c’est «la douleur maladie» La douleur constitue le motif le plus fréquent de consultation en pratique courante. Elle retentit grandement sur la vie quotidienne du malade. Elle altère son confort, sa qualité de vie et diminue son énergie. Dossier préparé par Dr Benyoucef BOUGHARI 7 Dossier : La douleur chronique La douleur aiguë Une douleur aiguë peut souvent être reportée à une cause précise et requiert un traitement spécifique. La douleur d’apparition récente, aiguë, est un signal d’alarme, un symptôme dont la fonction est de protéger l’organisme. Son mécanisme et son traitement dépendent de la cause. C’est une sensation vive et cuisante qui s’inscrit dans un tableau clinique d’évolution rapide. En cas d’échec thérapeutique, la douleur peut évoluer vers la chronicité, suscitant des consultations itératives et de nombreux essais de traitement médicaux et chirurgicaux, parfois à l’origine d’aggravation secondaire. Lorsque la cause de la douleur échappe à un traitement curatif, celle -ci devient chronique et peut être considérée comme une «maladie» à part entière. Exemple de douleur aiguë : - Les douleurs post-opératoires. - Les douleurs viscérales abdominales ou pelviennes qui peuvent être des urgences chirurgicales ou simuler des tableaux d’urgences opératoires. - Les douleurs de fractures. - Les douleurs du travail en obstétrique. - Toutes les douleurs aiguës secondaires à une pathologie médicale C’est une douleur rebelle aux traitements antalgiques usuels qui évolue depuis au moins 3 à 6 mois. Il ne s’agit pas d’un signe d’appel mais d’une entité morbide à part entière, réalisant le «syndrome douloureux chronique». On distingue deux types de douleur chronique : 1/ la douleur par excès d’afférences nociceptives due à une hyperstimulation des terminaisons libres sous l’effet de lésions tissulaires : (cancéreuse - inflammatoire - cicatricielle …) survenant sur un système nerveux intact. 2/ les douleurs par défaut d’inhibition ou douleur de désafférentation due à la destruction des fibres à destinée lemniscale. La plupart des syndromes douloureux chroniques méritent d’être abordés selon une double approche médicale et psychologique en respectant quelques règles : - Écouter le malade, croire à sa douleur, ne jamais mettre en doute la réalité des syndromes douloureux. - Ne pas se faire prendre, en revanche, dans le jeu de manipulation de la part du patient en égard du risque d’amplifier la demande de bénéfices sociaux et pécuniaires - La prise en charge de ces patients demande beaucoup de temps, de compréhension et de disponibilité. Mécanismes anatomoanatomo-physiologiques La douleur résulte de l’intégration dans le système nerveux central d’un message afférent nociceptif, relayé de proche en proche et sans contrôle de différents systèmes modulateurs. I- Les récepteurs périphériques Les stimulis à potentiel douloureux qu’ils soient d’origine mécanique, thermique ou électrique entraînent une excitation : des récepteurs spécifiques à seuil bas (mécanique ou thermique) qui renseigne sur la modalité de l’agression. des terminaisons libres qui informent sur la nature du stimulus. Ces nocicepteurs regroupent : - les mécanorécepteurs à bas seuil d’excitabilité et à large champ récepteur répondant à des stimulations mécaniques intenses associés essentiellement au fibres A delta. 8 - les récepteurs polymodaux beaucoup plus nombreux à seuil d’excitabilité élevé, petite surface de champ récepteur, décharge de type tonique persistant après l’arrêt du stimulus. Les messages douloureux cheminent donc dans des fibres de petits calibres A delta C. Une douleur immédiate, très localisée de courte durée est due à l’excitation directe purement physique des nocicepteurs. Une douleur plus diffuse et prolongée quelques secondes plus tard est due à l’excitation chimique des terminaisons libres par des substances algogènes d’origine cellulaire, libérées par les tissus lésés (ions H+, k+, histamine, sérotonine, bradykinine ), créant un état inflammatoire et une hyperalgie de la région de plus, certaines prostaglandines sensibilisent les nocicepteurs aux substances algogènes. Des antalgiques anti-inflammatoires agissent sur ses phénomènes essen- II– II– Les voies périphériques Les grosses fibres myélinisées A consciente, leur stimulation même successivement en jeu les fibres A bêta véhiculent les sensibilités tactiles, répétitive, n’entraîne aucune douleur. delta puis C, de petit calibre. épic r itiques et pr oprioc eptives La douleur n’apparaît qu’avec Toutes ces fibres périphériques l’augmentation du stimulus mettant afférentes arrivent à la moelle par les IIIIII- L’étage L’étage médullaire Les fibres nociceptives cheminent dans les nerfs périphériques pour gagner la moelle par la racine dorsale, leur corps cellulaire est situé dans les ganglions rachidiens. On ne connaît pas avec certitude, la nature du neurotransmetteur qui va mettre en jeu certains neurones de la corne dorsale, lesquels achemineront ensuite l’information vers le cerveau. IVIV- Les centres récepteurs Il n’existe pas un seul centre ou le message nociceptif deviendrait douleur consciente. Trop de voies ascendantes et trop de régions du cerveau sont impliqués. On distingue différents niveaux d’intervention du cerveau dans la perception de la douleur : La composante sensitivo discriminative correspond à ce qui est ressenti par le patient (type de douleur, localisation, irradiation, facteur aggravant ou soulagent ). La composante affective : détermine la place que prend cette douleur (sensation simplement pénible ou intolérable) et peut motiver une consultation médicale. La composante cognitive : fait appel à l’expérience et à l’acquis éducatif et social ; elle permet au patient de situer la douleur et lui donner une signification. La composante comportementale : est cruciale pour le médecin puisqu’elle détermine la façon dont le patient va exprimer sa douleur; cette dernière dimension résulte des 3 premières et varie extrêmement d’un patient à un autre. Mécanisme physiopathologique de la douleur A- la douleur par stimulation nociceptive : la douleur par excès de nociception la douleur neurogène On distingue trois mécanismes la douleur psychogène Ce mécanisme correspond à la représentation la plus usuelle de la douleur : Un processus va activer au niveau périphérique, le système physiologique de transmission de messages nociceptifs. Ce sont les douleurs les plus fréquentes. Cliniquement, elles s’expriment par un rythme mécanique (augmentation de la douleur par l’activité physique) ou inflammatoire (réveil nocturne par la douleur) Il s’agit souvent de douleur aiguë (traumatique, infectieuses…). 9 L’examen clinique trouvera souvent une manœuvre pour la provoquer, les différentes techniques d’imagerie permettront de documenter la lésion responsable. Au plan thérapeutique, il est logique d’agir sur le processus périphérique identifié (traitement étiologique ou d’en éliminer les effets excitateurs en utilisant des antalgiques d’action centrale ou périphérique ou enfin d’interrompre le message aux diverses étapes de la transmission périphérique ou centrale. Dossier : Mécanisme physiopathologique de la douleur (suite) B- la douleur neurogène : Ce sont des douleurs dues à une lésion et/ou une agression des voies nerveuses Deux mécanismes de lésion nerveuse au moins peuvent être à l’origine de douleurs neurogènes : - la compression persistante d’un nerf, d’un plexus ou d’une racine (syndrome canalaire, tumeur, hernie discale...) - des séquelles de lésions nerveuses. Si les douleurs provoquées par le premier mécanisme peuvent être qualifiées de nociceptives, le second type fait intervenir la notion de désafférentation après lésion ou section des afférences périphériques, les neurones des relais spinaux ou supraspinaux, peuvent devenir hyperexcitables sous l’influence de mécanismes imparfaitement élucidés, tels qu’un défaut d’inhibition, le démasquage des connexions excitatives ou enfin une hypersensibilité. Les principales causes de douleurs neurogènes sont l’amputation à l’origine (de membre fantôme), le zona, la paraplégie, la section d’un nerf. La nature-même de cette douleur est aisément reconnue dans un contexte neurologique connu ; en revanche, elle est souvent mal identifiée dans les séquelles post-chirurgicales ou au cours du cancer, au cours duquel, la lésion neurologique peut être liée à l’envahissement tumoral ou aux complications du traitement. Sur le plan thérapeutique, les douleurs neurogènes sont d’emblée traitées par les substances d’action centrale : antidépresseurs tri-cycliques quel que soit le type de douleur et antiépileptique pour la composante fulgurante. C- la douleur psychogène Dans certains cas, malgré un bilan clinique et paraclinique minutieux, aucune cause à l’origine de la douleur n’est retrouvée il est préférable de parler de douleur idiopathique, parfois la sémiologie de la douleur aide à suspecter une origine psychologique : description prolixe, variable ou imprécise et signes atypiques. Traitement de la douleur A-les moyens : a- Les antalgiques L’O.M.S propose de classer les médicaments en 3 paliers selon leur puissance d’action. 1°/ Antalgiques non morphiniques La dénomination anciennement donnée à ces substances (d’antalgiques périphériques) rend compte du fait que ces médicaments agissent au moins en partie, au site lésionnel ; ce sont des médicaments du palier I, qui sont indiqués dans la douleur d’intensité modérée : - Le paracétamol : métabolite actif de la phénacetine, c’est un antalgique anti-pyrétique dénué de propriétés anti -inflammatoires. Son association avec des produits opioïdes est synergique et fait partie du niveau II de L’OMS. Son action antalgique est liée à une diminution de la synthèse des prostaglandines par inhibition de la cyclo-oxygénase qui serait à la fois centrale et périphérique. - L’aspirine et les A.I.N.S (antiinflammatoires non stéroïdiens) L’aspirine est un anti-inflammatoire, anti-pyrétique et antiagrégant plaquettaire par inhibition irréversible de la cyclo-oxygènase. Analgésique puissant pour les douleurs à composante anti-inflammatoire. 10 Sa toxicité digestive est importante (hémorragie, perforation….) L’aspirine est contre-indiquée dans les 10 jours précédant une intervention chirurgicale, en cas d’hémorragie digestive,-de métrorragie, de ménorragie et au cours du 3ème trimestre de la grossesse à cause de sa toxicité fœtale cardio-pulmonaire. Les A.I.N.S : sont nombreux à avoir des propriétés antalgiques propres, apparaissant à faible dose. Leurs propriétés antalgiques ont été démontrées en gynécologie, en obstétrique, les douleurs post-opératoires, en rhumatologie, en cancérologie et pour les céphalées. Les effets indésirables sont communs aux AINS et à l’aspirine : troubles digestifs, toxicité rénale en cas d’hypovolémie, asthme et bronchospasme, réaction cutanée, réaction hématologique, réaction hépatique. La venue sur le marché de nouvelle molécule à efficacité égale à celle des AINS mais dénuée d’effets agressifs sur la muqueuse gastrique permet son utilisation sécurisée dans les affections douloureuses et inflammatoires : ce sont les anti-cox-2 (celec oxib, Celebrex® 2°/ Les dérivés opioïdes mineurs Se sont des médicaments du palier II de l’OMS indiqués dans les douleurs modérées à intenses. Il sont qualifiés de mineurs en raison d’une faible affinité pour les récepteurs morphiniques. L’effet antalgique est donc plus faible que celui de la morphine et les effets indésirables sont moins importants. Ils sont souvent associés à des médicaments du palier I (paracétamol, aspirine ) permettant ainsi de potentialiser l’action de chacun des constituants de l’association. - La codéine : alcaloïde de l’opium également utilisé comme anti-tussif et anti-diarrhéique. Effets indésirables : constipation,nausées, somnolence, rarement bronchospasme et dépression respiratoire. -Le dextropoxyphène : antalgique opiacé dérivé de la méthadone, ayant un effet antalgique inférieur à celui de la codéine. Ses effets indésirables sont le plus souvent digestifs. Certains manifestations imposent l’arrêt immédiat du traitement : réaction cutanée allergique, hypoglycémie, hépatite cholestatique, confusions) 3°/ Les antalgiques opioïdes majeurs : Ce sont les antalgiques du palier III de l’OMS, les plus puissants indiqués dans les douleurs cancéreuses quel que soit le stade évolutif de la maladie. On distingue 3 catégories de produits: Les agonistes purs (partiels ou complets) Les agonistes mixtes, antagonistes-agonistes. Les antagonistes purs. Antagonistes purs et complets. La morphine est le chef de file des analgésiques de palier III. Son effet, élévation du seuil de perception de la douleur, est dosedépendante, limité en pratique par le risque de dépression respiratoire, de troubles digestifs et d’accoutumance. La Buprémorphine est un agoniste partiel qui se présente sous forme de comprimés sublinguaux à 0,2mg ou sous forme d’ampoule injectable (0,3mg/ml). Sa durée d’action est de 6 -8 heurs. b- Les médicaments adjuvants et co-analgésiques Souvent utiles, ils sont parfois essentiels dans la prise en charge thérapeutique de la douleur. - Les antidépresseurs qui sont des produits de référence, utilisés en première intention dans le traitement des douleurs neurogènes. L’action antalgique des antidepresseurs se manifeste beaucoup plus rapidement que l’effet thymique. Ce sont les tri-cycliques : (amitriptyline,imipramine, clomipramine) actifs sur la douleur neuropathologique, les algies d’origine centrale et les douleurs chroniques. -Les anti-épileptiques : Leur place est justifiée par l’efficacité de la carbamazepine dans la névralgie faciale du trijumeau. - Les myorelaxants - Les anxiolytiques - Les corticoïdes : de part leur activité anti-inflammatoire, sont utilisés dans le traitement de la douleur rhumatismale et cancéreuse ou dans les céphalées dites de tension. - Les antispasmodiques : sont indiqués dans les coliques hépatiques et les coliques néphrétiques, dans les douleurs spasmodiques digestives, urinaires et utérines. permettant ainsi d’obtenir une analgésie sans les effets indésirables des antalgiques par voie générale. c- Les techniques de stimulation Elles sont basées sur la théorie du gate-controle : inhibition des afférences nociceptives par la fibre A bêta de gros diamètre au niveau de la corne postérieure. On cite : - la neurostimulation transcutané: générateur portable et électrodes fixées sur la peau. - la stimulation médullaire : Electrodes introduites par voie percutanée sous anesthésie locale ou implantée chirurgicalement après laminectomie limitée. - la stimulation cérébrale profonde du noyau VPL du thalamus. Indication : anesthésie douloureuses de la face. d- les techniques de section ou blocs : 1°/ les neurotomies périphériques : - neurotomies des nerfs sensitifs en cas de douleur strictement territorial. - neurotomies lymphatiques pour certaines douleurs d‘origine viscérale Infiltration d’alcool ou de phénol. Indication : douleurs cancéreuses au niveau splanchnique, plexus cœliaque, plexus solaire. 2°/ les radicotomies : - Radicotomies chimiques à réserver aux algies cancéreuses à espérance de vie brève. - Radicotomies postérieures chirurgicales aux algies cancéreuses et cicatrices de thoracotomie. - Radicellotomies postérieures sélectives. 3°/les sections des voies spinoréticulo-thalamiques : à réserver aux douleurs des cancers en évolution. e- l’injection intra-rachidienne de morphine : Cathétérisme péridural ou intrathécal de chlorhydrate de morphine pour traitement final des douleurs cancéreuses. f- autres techniques − Les anesthésiques locaux : Bloquent de façon réversible la - Massage +++ conduction nerveuse par arrêt de la - Relaxation progression du potentiel d’action, - Balnéothérapie 11 : Dossier : Traitement de la douleur (suite) B- Stratégie de traitement de la douleur : Le respect de certaines règles simples favorise le succès d’un traitement antalgique : - préférer la voie d’administration la plus simple, orale si possible. - prescrire des prises à horaires fixes, jamais à la demande à rythme choisi en fonction de la demi-vie des produits. - éviter le sous dosage (qui conduit à l’automédication) et le surdosage (risques) - rédiger des ordonnances simples et claires et les expliquer (effets attendus, effets indésirables ). Avant de choisir un traitement à visée antalgique il convient de : - Évaluer la symptomatologie par l’interrogatoire et l’examen clinique. - Établir le diagnostic étiologique de la symptomatologie douloureuse (examens complémentaires). - Déterminer le mécanisme physiopathologique de la douleur permettant de faire la part de l’excès de nociception de la composante neurogène et de la participation psychomotrice. - Évaluer la composante affective émotionnelle : anxiété ou dépression. - Faire un examen général complet pour savoir ce que le patient peut supporter comme thérapeutique antalgique (retentissement cardiaque, digestif, respiratoire, rénale, traitement en cours) . - Il faut essayer d’établir, avec le patient une stratégie thérapeutique personnalisée. Arbre de décision Hormonothérapie … Chimiothérapie Chirurgie Radiothérapie Traitements étiologiques Psychothérapie AINS Antibiotiques Corticoïdes Anxiolytiques Antidépresseurs Hypnotiques Inflammation Infection Compression Troubles de l’humeur Traitements adjuvants Douleur chronique Traitements antalgiques 12 Autres techniques Massages Relaxation Balnéothérapie Acupuncture 1er décembre : journée mondiale de lutte contre le sida Entre l'identification de la maladie et la reconnaissance par la communauté scientifique mondiale de la découverte, en janvier 1983, de l'agent causal de la maladie, le virus LAV, dénommé ultérieurement VIH, quatre années se sont écoulées. Près de vingt ans après l'identification des premiers cas de sida, l'attitude médicale face à l'épidémie, en prenant en compte le malade dans sa globalité, s'est radicalement transformée. À défaut de médicament miracle, la prévention est aujourd'hui mise en avant comme le meilleur facteur pour freiner l'expansion de la maladie. L'hypothèse d'un vaccin antisida La mise au point d'un vaccin visant à prévenir l'infection par le VIH a été, depuis le début de l'épidémie, une priorité de la recherche. Les résultats obtenus jusqu'à présent sont décevants et remettent en cause les approches classiques utilisées en vaccinologie. La vaccination consiste à placer le sujet vacciné dans la situation où d'autres se trouvent naturellement après guérison. Dans le cas du sida, on ne retrouve pas la situation commune aux autres maladies infectieuses pour lesquelles existe une vaccination efficace. En effet, le système immunitaire des patients porteurs du VIH réagit contre le virus, mais aucune guérison n'a jusqu'ici été constatée. L'immunité anti -VIH n'est pas protectrice et il n'existe pas de modèle de guérison à reproduire. Les premiers essais vaccinaux chez l'homme ont débuté en France en 1992. Il s'agit dans un premier temps d'évaluer la tolérance des préparations vaccinales et la qualité de la réponse immunitaire induite chez des volontaires séronégatifs pour le VIH. Des essais concernant des préparations différentes devraient bientôt commencer. Les obstacles au développement d'un vaccin Avant de disposer d'un vaccin, il fau- dra surmonter des difficultés liées à la nature même du virus, aux particularités de son cycle et à son mode de transmission. Le VIH, comme tous les rétrovirus, insère son génome dans celui des cellules qu'il attaque, établissant ainsi une infection permanente. Il peut persister sans se répliquer dans des cellules servant de réservoir et échapper ainsi au contrôle de l'organisme. De plus, le VIH ne cesse de muter. Cette tendance concerne particulièrement la protéine d'enveloppe gp120 et surtout sa boucle V3. Le virus trompe ainsi le système immunitaire en faisant constamment varier cette protéine. Il restreint de ce fait l'action des anticorps dirigés contre elle aux seules souches qui leur ont donné naissance et non aux souches mutées qui émergent en permanence. Une autre grande interrogation concerne l'efficacité de la vaccination lors des contaminations par voie sexuelle, principal mode de transmission du VIH; il importe d'induire une immunité au niveau des muqueuses génitales par la production locale d'anticorps de type sécrétoire. Ces anticorps pourraient alors empêcher l'arrivée du virus jusqu'aux cellules cibles en le bloquant au niveau de sa porte d'entrée. On manque aujourd'hui d'expérience concernant la nature d'un vaccin susceptible d'orienter la réponse humorale vers la production d'anticorps de type sécrétoire. Toutes ces raisons font qu'un vaccin ne pourra être actif que si son pouvoir neutralisant est majeur, quasi instantané, avant même que le virus n'atteigne sa cible et uniquement si ce pouvoir est dirigé contre les parties les plus stables du virus, le mettant à l'abri d'un échappement par mutation. L'absence d'un bon modèle animal complique considérablement la mise au point d'un vaccin. En effet, le VIH entraîne le sida uniquement chez l'homme. Le chimpanzé peut être 13 infecté, mais il ne développe pas de maladie. Seul, le SIV (virus de l'immunodéficience du singe), proche du VIH, cause chez le macaque une maladie analogue au sida humain et constitue un modèle expérimental. La recherche sur les primates se heurte à des coûts élevés et à une disponibilité en animaux très restreinte. De plus, les essais vaccinaux réalisés chez le singe demandent trop de temps: ils nécessitent plusieurs injections et rappels avant que l'on ne puisse tester leur capacité à induire une immunité protectrice, qui elle-même doit être appréciée sur le long terme. En plus de ces principaux obstacles – dont la liste n'est pas exhaustive – la mise en œuvre d'essais vaccinaux chez l'homme soulève des problèmes éthiques. Les essais en cours font appel à des volontaires sains n'appartenant pas à des groupes dits «à risque». Les conditions de leur intégration dans un programme de recherche doivent être strictes et parfaitement définies, de même que les critères d'efficacité. En effet, comment évaluer la protection acquise, alors que l'on conseille aux sujets vaccinés de continuer de prendre toutes les précautions nécessaires lors de leurs relations sexuelles? En admettant que dans un futur plus ou moins proche l'on puisse trouver un vaccin candidat, sur quelle population et dans quel pays le tester ? Les pays peu développés, où l'incidence du sida est maximale, accepteront-ils d'être les cobayes pour un vaccin dont les principaux bénéficiaires risquent d'être les seuls pays industrialisés? Malgré les efforts engagés, il apparaît donc impossible aujourd'hui de préciser le délai dans lequel un vaccin contre le VIH pourra être mis au point et la question même de sa faisabilité reste encore posée. Source : Encyclopédie Hachette Face à une cavité de carie, le chirurgien dentiste doit réaliser l’obturation étanche d’une cavité de dimension et de forme variables, obtenue manuellement à l’aide d’une fraise. Le matériau de substitution introduit dans la cavité doit être résistant au milieu très agressif que représente la salive (5,2<pH<6,7), supporter des charges élevées et également susceptible d’être mis en forme facilement avec grande précision et sans chauffage. Le dentiste utilise en général des amalgames qui sont des alliages ternaires : Ag - Sn - Hg. L’amalgame est constitué d’environ 40% en poids d’alliage Ag - Sn et 60% de mercure liquide. La pâte ainsi obtenue donne une réaction d’amalgamation. Le durcissement de l’amalgame se produit par dissolution de mercure dans les particules d’alliage ainsi que par cristallisation. Ce processus s’apparente au frittage en phase liquide qui est un procédé d’élaboration utilisé dans la fabrication de matériaux céramiques et des matériaux durs. Le matériau nécessaire à l’obturation de la cavité est réalisé à la température ambiante à partir de poudre d’argent et de mercure liquide. Le mélange des cristaux d’argent et du liquide (Hg) donne une pâte semblable au sucre pâteux utilisé pour le glaçage des pâtisseries. Ce mélange peut facilement être mis en forme. Les atomes de mercure pénètrent par diffusion dans l’argent et les atomes d’argent se dissolvent dans le mercure. Ce changement de composition entraîne un abaissement du point de fusion de l’argent, mais celui-ci reste suffisamment élevé pour l’utilisation envisagée. On obtient finalement un composé stable rendant le mercure inoffensif, annulant ainsi les risques toxiques. L’amalgame d’argent L’amalgame d’argent - étain - cuivre est le matériau de restauration dentaire le plus communément utilisé depuis son apparition au début du 19ème siè- cle. Sa popularité est basée avant tout sur son large domaine d’indications, sa longévité buccale, sa facilité de mise en œuvre, son aisance d’utilisation et son faible coût. Il faut rappeler cependant que, dès le début, l’amalgame a eu de farouches détracteurs lors de campagnes de dénigrement si retentissantes que l’on parle encore de « guerres de l’amalgame ». Dans la cavité buccale, un amalgame durci contient environ 8 à 10 phases distinctes. Ses caractéristiques microstruturales dépendent non seulement de la composition initiale de l’alliage, mais aussi des conditions de sa manipulation, de sa mise en œuvre et des conditions de l’environnement oral. Même durci, l’amalgame dentaire subit des transformations microstructurales durant son usage clinique. Ces changements peuvent être attribués aussi bien aux conditions environnementales (température, humidité, acidité, charges mécaniques) qu’à la nature métastable de la phase matricielle de l’amalgame. On distingue la corrosion chimique, qui correspond pour l’amalgame essentiellement à la sulfuration de l’argent en surface et se traduit par un ternissement et la corrosion électrochimique qui dégrade l’alliage en profondeur (Cohen, 1988; Burdairon, 1990). Comme pour les métaux, l’or et le platine excepté, l’amalgame dentaire subit une corrosion chimique qui correspond à son oxydation dans la salive, milieu électrolytique et chloruré. La surface de l’amalgame devient alors le siège d’une réaction d’oxydoréduction. L’amalgame subit des transformations en prenant spontanément un potentiel intermédiaire entre les valeurs de potentiel d’équilibre des deux demi-réactions d’oxydoréduction. Il s’agit du potentiel de repos, appelé encore potentiel de corrosion. Avec deux alliages en présence, celui présentant le potentiel le plus négatif se 14 dégrade préférentiellement. Leurs surfaces intrinsèques jouent un rôle important : Par exemple, une grande surface cathodique (comme l’or) et une petite surface anodique (comme un amalgame) engendreront une corrosion plus rapide et plus intense que si les surfaces étaient inversées. Les produits de corrosion accentuent les phénomènes de détérioration marginale, de coloration de la dentine, de tatouages gingivaux ou muqueux et exceptionnellement de goût métallique. Cependant certains produits de corrosion sont censés être bénéfiques, dans la mesure où ils viennent combler la fissure interfaciale entre le matériau et la dent, là où peuvent s’infiltrer les fluides buccaux et les microorganismes. La phase matricielle (argent–mercure) et la phase g2 (phase très corrodable) subissent des réactions qui pourraient résulter en un relargage transitoire de mercure. Ce mercure relargué réagirait avec les particules d’alliage résiduelles et pour une petite part serait libérée. Dans toutes les études concernant le relargage de mercure, l’influence des compositions initiales des alliages, celle de l’environnement buccal (choix alimentaires, hygiène dentaire, durée et intensité des efforts mécaniques), n’a pas été prise en compte. Exposition professionnelle du personnel dentaire Le mercure existe naturellement dans la croûte terrestre ; il diffuse dans l’atmosphère et dans l’eau, mais les activités humaines en ajoutent une quantité non négligeable (20.000 tonnes, dont 3% serait d’origine dentaire). Le mercure se retrouve sous la forme de 03 composés : les vapeurs de mercure élémentaire, les sels de mercure métallique (inorganique) et les composés organiques où le mercure se lie au glutathion et aux groupements de cystéine de certaines protéines. Ces composés organiques sont Hépatite virale : Dr ARAÏBI Ali - Chirurgien dentiste - Chlef de loin les plus dangereux pour l’humain qui peut les absorber ou les inhaler, alors que les deux premiers sont les seuls à être libérés par l’amalgame durci. La principale source des composés mercuriels organiques provient de l’ingestion de poissons et de coquillages (catastrophe de Minamata au Japon 1953-1961). Le mercure métallique provient de l’eau, de l’air et aussi de l’alimentation. L’équipe dentaire manipule toute la journée des amalgames, elle est donc exposée aux intoxications potentielles. En effet des études ont mis en évidences que l’air ambiant de nombreux cabinets dentaires contenait des concentrations relativement élevées en vapeurs de mercure, bien plus importantes que celles mesurées dans la bouche portant de nombreux amalgames. D’autres études ont mesuré le taux de mercure des cheveux, des ongles dans le sang et les urines du personnel dentaire. L’absence de problèmes de santé liés au mercure chez ce personnel est un argument en faveur de l’innocuité de l’amalgame. Les valeurs limitées moyennes acceptées en France (Institut National de la Recherche et Sécurité, 1989) sont de 50µg/m3 de vapeurs de mercure, pour une exposition professionnelle de 40heures par semaine. La valeur maximale acceptable pendant moins de 15 minutes est de 150µg/m3 dans les cabinets testés, où on utilise des amalgameurs pour alliage en vrac. Les taux de morbidité et de mortalité des dentistes ne sont pas différents de ceux de la population générale (Osborne, 1992). Les teneurs en mercure dans le sang des dentistes sont plus élevées que dans les groupes témoins et dans les groupes porteurs d’amalgames. Cependant, elles sont inférieures aux normes biologiques fixées pour le milieu professionnel, soit 30 µg/l de sang. Les concentrations urinaires sont également plus élevées que dans les autres groupes. Un groupe de huit dentistes a été autopsié et leurs organes analysés. Les concentrations de mercure dans l’hypophyse étaient 35 fois plus élevées que le groupe témoin. Malgré ces concentrations élevées, aucun de ces individus ne présentait de symptômes. L’association dentaire américaine a commandité des études concernant les assistantes dentaires enceintes. Ces dernières comparées à un groupe témoin, n’ont montré aucune différence que ce soit pour les avortements spontanés, les accouchements prématurés, le poids à la naissance et les malformations fœtales (Brodski et coll., 1985 ; Ericson et Kallen, 1989 ; Heidam, 1984). Toxicocinétique du mercure chez l’homme Le devenir du mercure inorganique dans l’organisme humain et les atteintes toxiques dues à ce métal sont amplement documentés à partir des études menées en toxicologies clinique lors des intoxications aiguës ou chroniques qu’elles soient d’origine accidentelle, industrielle ou environnementale. Les valeurs de mercure inhalées passent en partie la barrière hémoencéphalique et se concentrent au niveau du cortex cérébral après oxydation en ion mercurique. Le mercure ingéré est peu absorbé par voie digestive : la partie absorbée, oxydée sous forme d’ion mercurique, s’accumule dans le rein, le mercure métallique traverse mieux la barrière placentaire que sa forme ionisée. Les organes cibles sont donc essentiellement le système nerveux central et le rein. Le passage transplacentaire peut également entraîner des troubles de la reproduction. L’élimination du mercure absorbé se fait sans les urines de façon semiretardée avec une demi vie de l’ordre de 02 à 03 mois. 15 Une directive du ministère de la santé publique et de la population signée par le ministre lui-même, le pr. Abdelhamid Aberkane, datée du 03 décembre 2002 rend obligatoire la vaccination contre l’hépatite B à partir du 1er janvier 2003. L’instruction ministérielle précise que la vaccination contre l’hépatite B doit être introduite aux âges déterminés par le nouveau calendrier de vaccination contre certaines maladies transm issibles, fixé par arrêté du 28.10.2000, c’est-à-dire à la naissance, au 1er mois et au 5ième mois. Le vaccin contre l'hépatite B Il sera pratiqué systématiquement chez tous les nouveaux-nés, dès la naissance : 3 injections à un mois d'intervalle, Il serait utile de procéder à un 1er rappel vaccinal 1 an après puis tous les 5 ans. Ce vaccin est très efficace, bien toléré, sans contre-indication. Il doit se faire impérativement en intramusculaire (cuisse pour le tout petit, épaule pour le plus grand). L’hépatite B dans sa forme aigue peut évoluer vers la chronicité et engendrer une hépatite chronique ou une cirrhose du foie. Il existe de nombreux arguments en faveur du rôle de l’hépatite B dans la génèse du cancer primitif du foie. Les risques sont donc toujours graves et difficiles (parfois impossible) à traiter. L’immunisation active contre l’hépatite B représenterait alors le premier modèle de prévention d’une maladie virale potentiellement oncogène. La décision de rendre obligatoire cette vaccination est à saluer avec force. Nous nous lasserons jamais de répéter : “il vaut mieux prévenir que guérir” News of Health a lu pour vous Mortalité : les 10 risques majeurs La chirurgie orthopédique existe déjà dans l’ancienne Égypte : Les travaux de médecins allemands indiquent que la chirurgie orthopédique était déjà pratiquée au temps de l’Égypte ancienne. L’examen d’une momie datée de 1550-1300 av. JC indique que le sujet avait subi une amputation du gros orteil, suivie par la pose d’une prothèse externe en bois au cours de la vie. Cette découverte a été faite par le pr. Andréas Nerlich et des confrères de l’université de Munich « Ces observations fournissent une preuve certaine que les compétences chirurgicales pour amputer un gros orteil et vraisemblablement pour d’autres amputations, quelque fois suivies par la pose d’une prothèse, existaient en Égypte à cette période » écrivent les auteurs. Maghreb Médical Décembre 2000 Lancet 2000 L’OMS vient d’établir la listes des dix plus grands facteurs de risques planétaires actuels sur le plan de la morbidité et de la mortalité. Ce sont : 1)- la malnutrition, 2)- les rapports sexuels non protégés, 3)- l’HTA, 4)- le tabac, 5)- l’alcool, 6)- les eaux polluées avec insuffisance sanitaire, 7)- la carence martiale (manque de fer), 8)- les fumées intérieures dégagées par les feux, quelque soit la nature, 9)- l’hypercholestérolémie, 10)- l’obésité. Paris Match - novembre 2002 Cancer du sein : la pilule n’augmente pas le risque Pas moins de cinquante-quatre études épidémiologiques de taille ont été menées ces vingt-cinq dernières années, destinées à prouver l’innocuité de la pilule sur les seins. Les experts du CDC d’Atlanta ont jugé utile d’obtenir de nouvelles données maintenant que les utilisatrices de pilule ont vieilli, arrivant à l’âge où la fréquence du cancer du sein s’accroît. Sur 4575 femmes atteintes d’un cancer du sein et 4682 «contrôles», toutes les candidates - âgées de 35 à 64 ans - ont répondu à un questionnaire permettant de distinguer celles qui n’avaient jamais pris la pilule de celles qui l’avaient utilisée à un moment (date de début, durée de la prise, intervalle de temps par rapport à l’étude en cours). Le type de pilule – monophasique, multiphasique, séquentielle, œstro-progestative normodosée, minidosée, progestative était également consigné . Sur l’ensemble de la cohorte, 77% des cancéreuses et 79% des témoins avaient eu recours à une contraception orale. Le risque relatif de cancer chez les femmes n’ayant jamais pris la pilule était de 0,9 quand elles prenaient toujours la pilule et de 1 quand la pilule avait été précédemment arrêtée (comparativement aux autres). Le risque relatif n‘est pas lié à l’âge de début, de l’intervalle de temps depuis la dernière prescription et de la dose d’œstrogène n’était pas significative. 16 Le risque relatif était identique chez les femmes ayant pris la pilule avant 20 ans et celle ayant commencé plus tard ; pas de différence également entre les pilules fortement dosées en œstrogènes et les autres, ni entre les 45-64 ans et les 35-44 ans . Les femmes les plus âgées sous petites doses d’œstrogène avaient un risque relatif de 1,5 par rapport à celle du même âge n’ayant jamais pris la pilule. A noter que des facteurs tels que le nombre de grossesses menées à terme et la présence ou l’absence d’un antécédent familial de cancer différaient significativement entre les femmes atteintes et les autres. Médecine digest septembre 2002 L’INR L’International Normalised Ratio est le rapport du temps de Quick du patient exprimé en seconde sur celui du témoin, élevé à la puissance ISI (l’Indice de Sensibilité International). L’INR est apparu pour la première fois dans les années 1983 devant les problèmes d’interprétation des taux de prothrombine ; en effet, la valeur d’un TP est fonction de sa réalisation technique, en particulier du réactif (thromboplastine) que chaque laboratoire utilise ; selon la thromboplastine utilisée, les TC obtenus et donc les TP sont différents, difficile donc pour un médecin de suivre son patient traité par les anti-Vit K avec des TP qui varient d’un laboratoire à un autre. Incohérence qui se trouve derrière l’idée de créer une thromboplastine internationale de référence par rapport à laquelle, norme à laquelle tout fabricant de réactif doit se conformer. Cette comparaison a fait apparaître un facteur appelé ISI ; à partir de cet ISI un savant calcul permet pour nos TQ d’être transformés en INR selon la fameuse formule : Chères consœurs, patients sous anti-Vit K (AVK). Un INR à 5 est associés à un risque hémorragique majeur. Rythme des contrôles : Le 1er contrôle peut s’effectuer 36 à 48 heures environ après la prise de l’AVK pour dépister une hypersensibilité et le 2ème contrôle s’effectuera au moins 24 heures après pour mesurer l’efficacité réelle. Un contrôle est à pratiquer toutes les 48 à 96 heures jusqu'à stabilité de l’INR puis avec un espacement progressif jusqu’à un intervalle maximal d’un mois. Un contrôle mensuel sera pratiqué chez les malades équilibrés, éventuellement bimensuel chez certains sujets. Un contrôle est à répéter jusqu’à équilibration tous les 4 à 8 jours après un changement de posologie. Relais de l’héparinothérapie En raison du temps de latence de l’AVK, l’héparine doit être maintenue pendant toute la durée nécessaire pour que l’INR soit dans la zone thérapeutique recherchée. TQ patient INR = X puissance ISI En règle générale un contrôle sera TQ témoin effectué toutes les 48 h. jusqu’à stabiL’ISI de la thromboplastine de réfé- lité, puis le lendemain de l’arrêt de rence est à 1 ; l’héparinothérapie. Les ISI des différents réactifs comDr T. DEHABA mercialisés sont compris entre 1 et 2 ; Bibliographie : Plus la thromboplastine se rapproLaboratoire Taponnier che de celle de référence, plus l’ISI se Source Dossiers Internet Sept.2002 rapproche de 1. Vidal 1997 INR = 1 : correspond à un patient normal l’INR n’a d’intérêt que chez les Zone thérapeutique classiquement conseillée : zone thérapeutiques exprimées en INR selon l’indication du traitement AVK Indication Nous sommes à l’orée d’une nouvelle année. Pensez à renouveler votre adhésion à l’ACMPC. Les formalités sont très simples : - Remplir le formulaire (disponible au niveau du foyer des praticiens siège de l’ACMPC à Haï Zeboudj Route de radar) - Payer la cotisation : 2000 DA pour les praticiens privés 500 DA pour les praticiens du secteur public Tout en sachant que le montant de votre cotisation servira dans son intégralité à l’achat de lunettes pour les élèves malvoyants de parents nécessiteux. INR Prévention primaire des thromboses veineuses (chirurgie à haut risque thrombotique) Traitement des thromboses veineuses et embolies pulmonaires. Prévention des embolies systémiques en cas de : - prothèse valvulaire tissulaire - infarctus aigu du myocarde - Cardiopathie valvulaire. - fibrillation auriculaire - Prothèse valvulaire mécanique. chers confrères - Embolies systémiques récidivantes. 17 Merci ! 2à3 3 à 4,5 Dr KHELOUFI - Chirurgien pédiatrique Clinique El Ihsène - Chlef L’hypospadias est une malformation congénitale caractérisée par l’abouchement du méat urétral au niveau de la face inférieur de la verge, du scrotum ou plus rarement du périnée. La forme la plus sévère est représentée par l’hypospadias vulviforme qui pose un problème de diagnostic différentiel avec les ambiguïtés sexuelles. On distingue plusieurs formes d’hypospadias selon le niveau d’abouchement du méat ectopique : 1- L’hypospadias balanique ; 2- L’hypospadias pénien antérieur ; 3- L’hypospadias pénien moyen ; 4- L’hypospadias pénien postérieur ; 5- L’hypospadias scrotal ; 6- L’hypospadias périnéal. Les formes antérieures représentent 85% des cas. La continence urinaire est normale dans tous les cas . 1 2 3 4 5 6 Les malformations associées Les anomalies associées de la verge sont fréquentes : 1- les sténoses du méat urétral ectopique ; 2- les incurvations de la verge en aval du méat ectopique ; 3- les palmures péno-scrotales ; 4- les enfouissements de la verge ; 5- les rotations de la verge. La fréquence de l’association d’autres malformations génito-urinaires ou extra-urinaires varie de 20 à 30% ce qui implique leur recherche systématique. Le retentissement psychologique de l’hypospadias est très important. Il est essentiel d’expliquer aux parents l’absence de conséquences sur la sexualité et la fertilité après le traitement chirurgical. Le traitement chirurgical de l’hypospadias Il est difficile et il doit être réalisé par des chirurgiens entraînés. Il existe plus de 150 techniques chirurgicales décrites. L’intervention chirurgicale est réalisée vers l’âge de 2 ans mais dépend en pratique de la taille de la verge. But du traitement : - Corriger les malformations associées de la verge ; − Amener le méat urétral ectopique le plus près possible de la position normale. Techniques chirurgicales : Plusieurs types d’urétroplasties sont décrits : - Les urétroplasties utilisant un greffon libre (peau ou muqueuse vésicale) : photo II Les urétroplasties utilisant une greffe pédiculée - opération de Duckett : photo III 18 Classi Journée mondiale des diabétiques : Cas clinique : Dr T. BERRABHA - Cardiologue L’enfant A. Hamza âgé de 12 ans, jusqu’ici indemne de toute pathologie particulière, asymptomatique, bien portant, bon développement staturo-pondéral. Subitement, lors d’un match de foot, il présente un déficit de l’hémicorps droit (juin 2001) sans aucun autre signe ; il est alors hospitalisé pendant plusieurs jours pour des examens complémentaires qui n’objective aucune particularité. Il s’ensuit une bonne récupération sensitivomotrice au terme de son séjour a l’hôpital, mais il garde tout de même une certaine faiblesse du membre supérieur droit et quelques fourmillements. Dans le cadre d’un diagnostic étiologique, une exploration neurologique (E.E.G) est réalisée à la recherche d’une atteinte organique mais qui s’avère négative. En septembre 2001, l’enfant présente une douleur, refroidissement et fourmillement de la main droite, survenant d’une façon brutale. Le petit patient est alors adressé à notre consultation pour avis et examen complémentaire. Après un interrogatoire attentif et un examen cardiaque qui s’est révélé tout à fait normal, on vient à l’examen clinique du membre supérieur droit ; un doppler vasculaire est également au programme. On confirme le diagnostic de thrombose sub-occlusive de l’artère radiale droite. On se retrouve donc devant un ème 2 accident embolique chez un enfant apparemment indemne et sans tare déjà connue chez lui. La recherche d’un foyer emboligène s’avère indispensable. Une échocardiographie est pratiquée et à la surprise générale, on découvre une énorme masse appendue à la racine de la grande valve mitrale par un pédicule fin et court, ne la gênant pas dans son déplacement, d’aspect moucheté, suivant les mouvements de cette dernière, rappelant l’aspect d’un myxome de l’O.G. Par ailleurs, on ne note rien de particulier. Son transfert vers un service de chirurgie cardiaque en urgence est décidé car il y a risque de nouvelles embolies qui peuvent être plus graves que les deux premières et risque d’enclavement pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Dans le service de chirurgie cardiaque, une intervention chirurgicale à cœur ouvert est aussitôt pratiquée et consiste en l’ablation d’une tumeur gélatineuse occupant toute l’oreillette gauche. Les suites opératoires sont simples. L’enfant se porte bien et est définitivement guéri. Les particularités de cette observation sont : 1- Le mode de déclenchement du myxome (d’emblée embolique) est muet sur le plan sthétacoustique car le plus souvent, il présente une auscultation de rétrécissement mitral avec un roulement diastolique a l’examen. 2- L’interrogatoire a un rôle capital devant tout cas clinique afin de reconstituer toute l’histoire de la maladie et de son évolution. 3- L‘intérêt capital de l’échocardiographie pour le diagnostic positif. 4- C’est une maladie définitivement curable par la chirurgie. 19 Suite à une invitation émanant de la direction de l’école de police de Guelaftia (Oum Drou), une équipe de l’ACMPC a tenu le lundi 18 novembre 2002 devant les élèves de cet établissement une séance d’information à propos du diabète sucré, sujet choisi préalablement par les élèves eux-mêmes (en fonction du calendrier des commémorations de journées internationales : le 14 novembre étant la journée mondiale des diabétiques). Cette séance animée par les docteurs Boughari, Dehaba, Benkhaled, Zidane et Radjah s’est déroulée dans de bonnes conditions et a permis aux futurs agents de l’ordre public de se familiariser avec une pathologie qui semble être entourée de nombreuse fausses idées et également de beaucoup d’appréhension. La question posée différemment à plusieurs reprises : « quelle serait mon attitude devant un diabétique pris d’un malaise dans la rue avant l’arrivée des secours médicaux? » dénote d’une conscience professionnelle et d’une sensibilité chez nos jeunes agents d’une vivacité qui font honneur à notre police nationale. Condoléances Le bureau de l’association du corps médical privé de la wilaya de Chlef, très touché par le décès de : NAAS ARABA Mohamed Lotfi fils de notre confrère NAAS ARABA Salah dermatologue à Chlef, présente à ce dernier ainsi qu’à sa famille ses condoléances les plus attristées, l’assure en cette circonstance douloureuse de toute sa sympathie et prie Dieu afin qu’Il couvre le défunt dans son immense miséricorde. Condoléances Le bureau de l’association du corps médical privé de la wilaya de Chlef, très affligé par la perte cruelle de trois jeunes chéliféens étudiants en médecine dans un terrible accident de la circulation au début du mois de Ramadhan, présente aux familles des victimes : MAYOUF et OUAZANE ses condoléances les plus attristées, les assure en cette tragique circonstance de toute sa sympathie et prie Dieu afin qu’Il couvre leurs défunts dans son immense miséricorde.