témoignage d`adhérents

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témoignage d`adhérents
A l'attention des adhérents du PDV
BULLETIN n° 5
AVRIL 2007
Que d'énergie et d'argent gâchés ! C'est la conclusion que nous tirons de l'expérience de
Marie et Patrick VAQUIER que nous avons choisi de vous rapporter ce mois-ci.
Nous exhortons donc ITM, dans le règlement des divergences ITM/adhérent, à assumer
ses responsabilités de franchiseur le plus précocement possible pour éviter que se
renouvellent ces gâchis.
Si nous ne sommes pas entendus, qu'au moins chaque adhérent et ancien adhérent
sachent que nous serons avec eux, à leurs côtés, dans les difficultés passées, présentes
ou à venir.
Que chaque adhérent victime du Groupement sache également, comme ITM le sait déjà,
que la Justice et les tribunaux d'arbitrage sanctionnent les fautes qui leur sont rapportées.
TÉMOIGNAGE D'ADHÉRENTS
Notre parcours commence en 1993 lorsque nous rencontrons Monsieur M., adhérent
Intermarché à Prades (66), près de Perpignan où nous habitons. A l'occasion de
l'inauguration de son Ecomarché, à 10 km de son Intermarché, il nous indique la façon de
postuler, moyennant un apport financier, afin de suivre des stages et de devenir à notre
tour des Mousquetaires.
L'idée nous plaît et, en mai 1993, nous entrons dans la distribution comme salariés chez
notre adhérent. Au début, je suis employé au rayon surgelés et, 3 mois après, je touche à
tous les rayons frais, sauf boucherie. Mon épouse est employée au rayon traditionnel de
l'Ecomarché.
En 1994, il nous propose de tenir l'Ecomarché. En septembre 1994, notre adhérent nous
envoie nous faire agréer à Paris. Nous en revenons avec le titre officiel de postulant dans le
but d'avoir un magasin, nos stages terminés. Nous faisons le tour de la famille pour obtenir
les 61 k€ d'apport requis pour prétendre avoir un magasin plus tard.
En octobre 1994, nous quittons l'Ecomarché et nous partons à Paris effectuer les 10
semaines de stages théoriques (gestion, comptabilité, marchandisage, etc.). Ces stages
étant concluants, nous enchaînons sur 3 mois de stages pratiques sur le terrain.
Par souci d'économie pour ne pas entamer notre maigre pécule et parce qu'aucun des 6
mois de stage n'est indemnisé, nous vivons dans une caravane pendant nos stages à Paris
et tout au long de nos pérégrinations sur le terrain.
Nous allons donc entièrement à nos frais dans des magasins, soit pour remplacer
l'adhérent en vacances, soit pour la création d'un point de vente en compagnie de
l'adhérent, soit tout simplement pour seconder l'adhérent en place.
SAGAIE
B.P. 234
38006 Grenoble Cedex 1
Tél : 06 76 06 48 30 – 06 07 34 74 66 – E-mail : [email protected]
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En mars 1995, nous repartons à Paris achever notre cursus par 3 semaines de stages
théoriques (management du personnel, et simulation d'ouverture de magasin).
Durant notre formation, nous apprenons qu'un Ecomarché est en vente en Bourgogne.
Donc en montant sur Paris, nous nous arrêtons dans le village de Romenay pour faire
connaissance à la fois des adhérents vendeurs et de leur point de vente. Nous avons le
coup de cœur pour cette région et comme le magasin réalise un bon CA (3,0 M€), nous
nous positionnons pour l'acquérir.
L'adhérent nous propose de venir travailler le samedi et le dimanche. Chaque fin de
semaine pendant notre stage à Paris, nous allons donc travailler dans le magasin de
Romenay (caisse, mise en rayon, tenue des rayons traditionnels, etc.) pour repartir ensuite
à Paris. A la fin du stage, nous restons 15 jours de plus au magasin pour effectuer les
formalités de reprise de cet Ecomarché tout en continuant à y travailler.
Après plusieurs navettes de Perpignan à Lyon (direction de l'enseigne Ecomarché) et
Romenay, nous nous installons en Bourgogne en mai 1995. C'est finalement en juin 1995
que nous réalisons l'achat de ce magasin.
En août 1995, mon épouse accouche d'une petite fille et revient dès la semaine suivant
l'accouchement travailler au magasin, pour éviter des frais de personnel supplémentaires.
Emilie, notre bébé, dort dans le bureau et nous avons tellement de travail qu'elle est
souvent seule dans son couffin et que la comptable lui donne le biberon fréquemment. Un
jour, après la fermeture, nous nous apercevons que notre fille est restée dans le bureau.
Notre travail nous prend tout notre temps. Nous commençons à 5 heures du matin et
finissons le soir à 20 heures, et ce du lundi au dimanche 13 heures. L'après-midi du
dimanche est consacré au repos, et les sorties sont exclues de notre programme.
En 1996, nous réalisons l'agrandissement (+ 200 m2) et remodelons en entier le point de
vente. En 1997, nous installons la lecture optique et les nouvelles caisses. En octobre de la
même année mon épouse donne naissance à notre deuxième enfant et nous prenons alors
quelques jours de congé. De 1995 à 1998, le chiffre d'affaires passe de 3,0 M€ à 3,8 M€
mais les résultats restent proches de zéro.
En 1998, l'enseigne Ecomarché nous envoie une lettre de proposition de création d'un
second point de vente situé à 10 km du premier. Il faut savoir que pour accéder à un autre
point de vente il faut être un bon adhérent (avoir des remontées positives au niveau de la
société d'exploitation et en même temps faire correctement son tiers temps, toujours aux
frais de notre société).
Après avoir pris connaissance de l'étude de marché (réalisée par Norminter filiale d'ITM),
nous acceptons de créer ce nouveau magasin. Autant pour l'agrandissement de
l'Ecomarché de Romenay que pour la création de celui de Fleurville, nous n'avons pas
d'aide du Groupement (heureusement nous avons eu des cours de simulation d'ouverture
de magasin lors de nos stages à Paris).
En novembre 1999, nous ouvrons ce deuxième point de vente, confiants dans le chiffre
d'affaires annoncé par l'étude de marché de Norminter (2,9 M€) et très vite nous nous
apercevons du piège dans lequel l'étude de marché nous a fait tomber.
Dès février 2000, voyant que le chiffre d'affaires escompté n'est pas au rendez-vous,
j'alerte mes collègues de la direction d'enseigne Ecomarché pour le leur signaler (il
atteindra 1,7 M€ dans sa meilleure année).
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La réponse est claire et sans détour : « Ne t'en fais pas, ça va venir, et de toutes manières,
tu as une forte saisonnalité ! » (juillet et août toujours selon l'étude de marché).
A cette époque, mon épouse et moi commençons à avoir des doutes sur la solidarité du
Groupement envers ses adhérents. Nous continuons donc, mon épouse à Romenay et moi
à Fleurville, à faire fonctionner les 2 points de vente.
Notre vie est toujours centrée sur notre travail dans les 2 magasins, et nos enfants sont
obligés de suivre. Nous les levons à 5 heures du matin avec nous et ils finissent leur nuit
soit avec leur mère à Romenay dans le bureau ou dans le rayon des vêtements, soit avec
moi à Fleurville les mercredis, samedis et dimanches quand ils n'ont pas école, et là, ils
dorment dans mon bureau et passent la journée au magasin.
En avril 2000, je recontacte la direction d'enseigne Ecomarché car la situation devient
préoccupante : l'Ecomarché de Fleurville n'a pas assez de chiffre d'affaires et par
conséquent commence à avoir des problèmes de gestion (dettes fournisseurs).
ITM est propriétaire de l'immobilier et le loyer est très élevé par rapport au CA : permis de
construire de 800 m2, mais CDEC de 400 m2, et chiffre d'affaires inférieur de 44 % à l'étude
de marché.
Lors d'une nouvelle réunion avec l'enseigne Ecomarché, les adhérents me disent : « Paie
les fournisseurs extérieurs au Groupement et nous, nous te laissons des délais de
paiement plus importants en attendant une amélioration de ton chiffre d'affaires avec l'été,
puis nous ferons le point en septembre ou octobre ».
Le temps passe, les dettes au Groupement augmentent et après une énième réunion,
toujours avec la direction d'enseigne Ecomarché, les adhérents me disent : « Attend la fin
de l'année ».
Puis les adhérents de la direction d'enseigne Ecomarché nous proposent, selon leurs
termes, « une solution positive et adaptée à nos problèmes », à savoir, je cite :
- « tu nous vends ton Ecomarché qui marche bien de Romenay avec la SCI »,
- « tu réinjectes le produit de la vente dans l'Ecomarché de Fleurville »,
- « et tu continues avec ton épouse dans ce magasin »,
- « car (ajoutent-ils) il y a une règle dans le Groupement qui dit que lorsqu'un adhérent
a 2 points de vente dont l'un ne fonctionne pas correctement, il vend celui qui fait des
résultats pour réinjecter dans celui qui ne fonctionne pas bien » !
Je trouve que cela ressemble à une arnaque et je refuse tout net. Dois-je préciser que, en
dépit des mes recherches menées bien plus tard, je n'ai jamais trouvé d'article concernant
cet état de fait dans les contrats qui nous lient à ITM ? Il faut savoir que dans les 2
magasins, nous sommes parmi les 4 premiers dans le classement des quotas frais sur 42
magasins recensés dans la région Centre Est, et qu'en matière de tenue de magasin nous
sommes aussi très bien placés. Nous avons toujours une bonne notoriété pour la propreté
dans nos points de vente (chose que nous trouvons normale). Pourquoi le Groupement n'a
pas tenu compte de ces aspects positifs et de notre dévouement ?
Et puis, coup de théâtre, en juillet 2000, à peine 8 mois après l'ouverture de Fleurville, la
direction d'enseigne Ecomarché me téléphone un vendredi sur mon point de vente : « Pour
te rendre service, on a décidé qu'à partir de lundi, tu paieras tes livraisons de marchandises
par chèque bancaire certifié au cul du camion ». Il est vrai que cela m'est très facile avec
ma banque située à 45 km de l'Ecomarché !
SAGAIE
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Comme ITM détient tous les pouvoirs et que les adhérents ne sont que de la chair à canon,
il a bien fallu que je m'exécute car notre principale source d'approvisionnement ce sont les
filiales du Groupement même si je suis obligé de recourir le plus possible aux fournisseurs
directs. Nous sommes, mon épouse et moi, pieds et poings liés dans une spirale infernale
dans laquelle nous n'avons pas d'issue positive pour nous.
Je suis très mal à l'aise et honteux lorsque, chaque jour, j'ouvre le magasin de Fleurville
avec des rayons vides et les réflexions des clients qui ne comprennent pas ce qui se passe,
et malgré mes arguments ils commencent à déserter le magasin, car je n'achète de la
marchandise au Groupement que lorsque j'ai assez de trésorerie, et la situation devient très
vite invivable. Je jongle sans arrêt avec le peu de trésorerie et le bon vouloir de la banque
qui bien évidemment m'a enlevé mon droit au découvert bancaire.
La direction d'enseigne n'a à aucun moment formulé à notre encontre un encouragement,
ni même proposé une solution pour nous aider à résoudre nos problèmes, au contraire
c'étaient des réflexions du genre « C'est de ta faute, tu ne sais pas gérer tes affaires, tu
n'as qu'à t'en prendre qu'à toi ! »
En septembre 2001, ITM nous met au tribunal pour nous faire payer notre dette. Nous
confions alors notre dossier à un cabinet juridique indépendant du Groupement. ITM est
débouté par le juge des référés.
Là, nous décidons de porter notre affaire devant le tribunal arbitral.
Rendue en mai 2002, la sentence nous est favorable. ITM est condamné et nous verse
320 k€ et supporte l'intégralité des frais d'arbitrage. Après cette sentence, nous décidons
de procéder à la liquidation volontaire de Fleurville.
En juin 2005, à la fin de notre contrat avec ITM, nous changeons d'enseigne sur
l'Ecomarché de Romenay.
Malgré les pressions d'ITM, nous avons réussi à garder l'Ecomarché de Romenay.
Nous avons poursuivi l'exploitation de Fleurville pendant 22 mois avec paiement au cul du
camion avant la décision favorable de l'arbitrage.
Cette sentence nous a permis de voir ITM condamné pour son étude de marché réalisée
par Norminter, et pour son manquement à son obligation à nous apporter des solutions
pour rétablir un bon fonctionnement du point de vente, ses propositions répondant à son
seul intérêt et non à celui du franchisé.
ITM n'a pas réussi à nous faire sortir par la petite porte. Au contraire, en nous battant nous
avons prouvé qu'ils n'avaient pas tous les pouvoirs et nous sommes très satisfaits d'avoir
résisté et gagné contre eux.
Cependant, nous pensons avoir été abusés financièrement et moralement par ITM qui ne
reconnaît en rien la valeur de ses franchisés, et leur slogan « un pour tous et tous pour un »
est une insulte aux droits des personnes qu'ils attirent dans leur Groupement avec des
promesses sous forme de mirage.
Tant que les adhérents servent ITM, ils n'ont pas de problème. Mais quand des adhérents
comme nous demandent une aide quelconque au Groupement, ils sont rejetés.
Dans mon tiers temps à l'U.D.M., j'ai vu des couples avec des enfants repartir sans rien,
après avoir fait, comme nous, le maximum dans leur point de vente et ne plus rien avoir à
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leur sortie du Groupement et que ITM accusait de ne pas être travailleurs, d'être mauvais
gestionnaires, dépensiers, incompétents. Mousquetaire bien pensant, je regrette
aujourd'hui d'avoir oublié alors que « pour tuer son chien, on l'accuse de la rage ».
Voilà, nous espérons que cette lettre racontant notre mésaventure chez les Mousquetaires
servira à d'autres.
DU CÔTÉ DES MÉDIAS
A l'initiative de Sagaie, après accord des adhérents, le quotidien La Dépêche du Midi a
publié, le 29 mars 2007, un article sur la situation de Lydie et Eric LALANDE, Bricomarché
de Lavaur (31) en dépôt de bilan.
Le 19 avril 2007, l'hebdomadaire LSA a rappelé dans ses colonnes le caractère
emblématique du cas JELINEAU pour Sagaie et le mutisme résolu de la Direction pour
toute réponse.
Il faut rompre le silence et l'isolement et l'ignorance. Pour ne pas ajouter le nom des
LALANDE à la liste des victimes d'ITM. Parce qu'ils veulent, comme les VAQUIER et les
JELINEAU, que justice leur soit rendue.
BULLETIN D’ADHESION
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