Collectif Solidarité Kurdistan 13 BRISONS LE

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Collectif Solidarité Kurdistan 13 BRISONS LE
Collectif Solidarité Kurdistan 13 BRISONS LE SILENCE ! Telle est la responsabilité aujourd’hui pour les citoyens, les responsables politiques, l’Etat français et les journalistes. Depuis la mise en échec du parti du Président Erdoğan, lors des élections de juin 2015, le gouvernement turc est engagé dans une répression sanglante à l’encontre de la population Kurde, de sa représentation au Parlement et de criminaliser toutes oppositions au régime : 
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Les arrestations et emprisonnement de fonctionnaires, de journalistes, d’avocats, d’étudiants, de syndicalistes, de leaders politiques, des défenseurs des droits de l’homme se font massives. L’état d’urgence décrété en juillet permet de gouverner par décret en suspendant l’obligation du respect de la convention européenne des Droits de l’Homme. 138 députés, dont bon nombre représentant du Parti Démocratique des Peuples (HDP), ont vu leur immunité parlementaire levée. 28 mairies, dont 24 villes Kurdes sont placées sous tutelle administrative. Les violences et assassinats se généralisent, les villes et villages sont bombardés et saccagés, les moyens de communication confisqués. Les médias, presse écrite et audiovisuelle d’opposition, sont interdits de façon autoritaire. Tous les témoignages confortent la mise en œuvre d’une stratégie d’épuration du peuple Kurde et de ses propositions de confédéralisme démocratique : 
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Les personnes âgées, femmes, enfants, réfugiés dans les sous-­‐sols, périssent de privations ou sont coincés sous les décombres. Les populations civiles victimes des opérations meurtrières ne peuvent recevoir de soins faute d’autorisation d’évacuation ou d’accès aux hôpitaux. Les morts sont abandonnés dans les rues de peur des tirs des snipers, empêchant l’intervention des ONG. Les forces armées turques détruisent les infrastructures de base comme les hôpitaux, les écoles, les habitations, coupent les approvisionnements essentiels en eau, électricité et nourriture à la survie des populations. La teneur « anti-­‐kurde » des discours s’aggrave de jour en jour, à l’instar de ces propos émis par le Maire de l’importante ville d’Adana : « Vous allez finir comme les Arméniens ». Autant de manœuvres du gouvernement Erdoğan pour pousser à l’exode des milliers de personnes et confisquer leurs terres ! Une obsession anti-­kurde au-­delà des frontières dans un contexte de guerre au Proche-­Orient. Mettant en lumière sur la scène internationale l’engagement des kurdes à défendre la liberté et la démocratie, aujourd’hui la crise syrienne révèle au grand jour des antagonismes profonds entre puissances régionales, des intérêts divergents entre les grandes puissances mondiales : 
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La Turquie, membre de l’OTAN et de la coalition internationale Anti-­‐Daesh conduite par les Etats-­‐Unis avec la participation de la France, se singularise par son immobilisme, mieux elle apporte aux groupes djihadistes un soutien logistique, militaire ou encore elle commerce avec. La Turquie concentre ses forces militaires en bombardant les troupes kurdes syriennes du PYD (Parti de l’Union Démocratique), sous le prétexte de la « lutte anti-­‐terrorisme » ou de la « légitime défense. » Le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) est toujours inscrit sur la liste des organisations terroristes en Europe, suite à l’injonction des Etats-­‐Unis. Force est de constater que ce « marquage au fer rouge » apporte la légitimité à la Turquie. Acteurs majeurs sur le terrain, les représentants kurdes sont pourtant exclus de toutes les négociations de paix engagée à Genève par les occidentaux sur la Syrie, sous la pression de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie Saoudite, alors que le PYD est membre des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), composées de combattants arabes, assyriens (chrétiens) et yézidis. Un mutisme déconcertant de la communauté internationale dont la France et des médias. En raison de négociations autour de la crise des réfugiés (le fameux accord de novembre 2015 à 3 milliards de l’UE avec la Turquie), d’enjeux économiques ou stratégiques, la France et l’Union Européenne ferment les yeux sur ces graves violations des Droits Humains et de souveraineté contre un pays tiers perpétrés par le Président Erdoğan, et ce, contre les traités internationaux signés par la Turquie. Un gouvernement qui profite des événements tragiques des pays voisins, et de la cacophonie au sein de l’Europe sur la crise migratoire pour propager la terreur contre sa propre population : une manière funeste d’évacuer la question kurde définitivement. Si l’Europe ne contraint pas la Turquie à réviser profondément sa politique et à accepter une solution pacifique avec les kurdes, elle devra assumer d’avoir abandonner ce peuple à son sort, dans ce qui semble être une épuration ethnique sous un silence assourdissant. Expliquer, analyser, débattre pour comprendre et briser le silence ! L’urgence pour le peuple Kurde et la complexité de la situation au Proche-­‐Orient nous conduit à vous convier aux rencontres programmées « 4 jours avec le peuple Kurde pour la Paix et l’Humanité ». Le collectif Solidarité Kurdistan 13 (CSK-­‐13) Centre Culturel des Alevis Marseille -­‐ Centre Démocratique Kurde Marseille (CDKM) -­‐ Ensemble 13 -­‐ Ligue des Droits de l’Homme (LDH) 13 -­‐ Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) 13 -­‐ Parti Communiste Français (PCF) 13 -­‐ Parti de Gauche 13 -­‐ Solidarité & Liberté -­‐ Union Départementale CGT 

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