2 logiciels pour rédiger le document unique de prévention des risques
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L'ORS - 2 logiciels pour rédiger le document unique de prévention des risques Page 1 sur 3 N°13 Décembre 2006 rechercher OK > Le magazine > N°13, 8 décembre 2006 Sommaire Fiche pratique Fiche pratique Recherche - Gestion technique 2 logiciels pour rédiger le document unique de prévention des risques Dernière mise à jour le 8 décembre 2006 La rédaction d’un document unique de prévention des risques, et surtout sa remise à jour annuelle, n’est pas encore la règle dans tous les laboratoires de recherche, malgré l’obligation réglementaire qui leur est faite depuis 2001, et qui a été rappelée en 2003. L'ORS présente 2 logiciels pour vous faciliter la tâche. Boite à outils Conditions d'abonnement Qui sommes nous ? Contacter le webmaster Contacter la rédaction Contacter le service commercial Le document unique de prévention des risques constitue le B-A BA pour identifier les dangers et, surtout, pour agir méthodiquement. Or, dans un contexte de contrainte budgétaire, l’essentiel est bien de choisir et de hiérarchiser les actions de prévention. Revue des questions qui posent le plus de problème. Le logiciel Sedript pour évaluer Sedript (Système d’évaluation des risques au poste de travail) et Docunic sont deux logiciels complémentaires proposés par Stéphane Bernier, ingénieur prévention et sécurité de la délégation Côte d’Azur du CNRS. « Sedript sert à lancer une démarche d’évaluation des risques chimiques par un système de quotas », explique-t-il. Huit critères sont retenus et, pour chacun d’entre eux, le remplissage des grilles permet d’obtenir un pourcentage de niveau de risques symbolisé par une couleur rouge, bleue ou jaune, ce qui aide à choisir des priorités. « Il s’agit d’un logiciel pédagogique qui a été utilisé en 2003 par une promotion de licence professionnelle de chimie de l’université de Nice Stéphane Bernier, ingénieur prévention et sécurité de la délégation Côte d’Azur avec laquelle nous avions passé une du CNRS convention », poursuit Stéphane Bernier. À © CNRS délégation Côte d’Azur l’usage, des anomalies sont apparues, qui ont poussé les enseignants à exiger des étudiants de la promotion suivante le port de gants en nitrile (plus résistants que le latex). Le logiciel Docunic pour rédiger Docunic a été créé à partir des « questionnaires de pré-visite » du CNRS qui visaient à identifier les risques. « Sur cette base, nous avons rajouté des critères comme le nombre de personnes exposées, la fréquence, ou la gravité qui permettent de passer de l’identification à l’évaluation, explique Stéphane Bernier. De petits outils comme les échelles d’acceptabilité, sont destinés à hiérarchiser les priorités. » Lancé en novembre 2003, ce logiciel a fait monter à 90 %, dès février 2004, la proportion des unités de la délégation CNRS de Côte d’Azur qui avaient rédigé leur document unique (elles sont aujourd’hui 100 %). En juin 2004, le logiciel a été mis sur le web, après avoir été déposé à l’APP http://www.lors.fr/article.php?aid=1800 > John PUSCEDDU (CNRS) Sommaire interactif Le logiciel Sedript pour évaluer Le logiciel Docunic pour rédiger Les 8 critères du logiciel Sedript Se débarrasser du surplus Stocker les gaz à l’extérieur Commander selon ses besoins Budgétiser les mesures À lire également • Risque chimique : attention aux bâtiments ! En savoir plus Document unique et logiciels mode d'emploi • Le document unique en quelques lignes - En application des articles L 230-2 et R 230-1 du Code du travail, l’employeur doit établir un « inventaire des risques dans chaque unité de travail de l’entreprise ou de l’établissement ». - La circulaire n°6 DRT du 18 avril 2002, publiée au Bulletin officiel du Ministère de l’emploi de la cohésion sociale et du logement précise ces articles. - Le support peut être informatique ou papier - Les risques doivent être identifiés dans le but de planifier des actions de prévention - Au minimum, une mise à jour annuelle est demandée • Quelle procédure pour utiliser ces logiciels ? 1) Demander une période de test de 15 jours 2) Demander la convention type 3) Dès réception de la convention signée par le demandeur, la Délégation Côte d'Azur crée la base du demandeur et lui attribue un mot de passe 4) Une participation annuelle de 200 euros est demandée 4) Une assistance dans la formation à l’utilisation des logiciels est possible (frais de déplacement pour le 13/12/2006 L'ORS - 2 logiciels pour rédiger le document unique de prévention des risques Page 2 sur 3 (Agence de protection des programmes) et des universités se sont déclarées intéressées. « Montpellier 2 a signé une convention en 2005, puis Montpellier 1, les trois universités marseillaises, celle de Toulon, d’Avignon, l’Observatoire de la Côte d’Azur et l’Inra de Sophia-Antipolis ont suivi », rapporte Stéphane Bernier. Quels sont ses avantages ? La simplicité et la rapidité. Selon Stéphane Bernier, grâce à cet outil, il suffit d’une journée pour rédiger un document unique et définir les grandes lignes d’un plan d’action. Il est possible de le modifier à volonté et de rendre accessible à toutes les personnes concernées. demandeur) 5) Intégration automatique du demandeur dans le comité de suivi de ces logiciels. • En savoir plus : - le portail Hygiène et sécurité - directement vers DOCUNIC - directement vers SEDRIPT • Contact : Stéphane Bernier, Ingénieur Régional Prévention Sécurité Délégation Côte d'Azur CNRS 04 93 95 78 47 ou 06 76 45 63 72 La phase de recensement et d’évaluation des risques dans le logiciel Docunic La phase d’évaluation quantitative de l’organisation dans le logiciel Docunic Les 8 critères du logiciel Sedript Quels sont les produits chimiques impliqués ? Quelles sont les protections collectives (hottes, sorbonnes, etc.) ? http://www.lors.fr/article.php?aid=1800 13/12/2006 L'ORS - 2 logiciels pour rédiger le document unique de prévention des risques Page 3 sur 3 Quelles sont les protections individuelles (gants, masques, etc.) ? Comment est organisé le stockage au poste de travail (nature, encombrement) ? Quelles sont les mesures d’urgence (douchettes, absorbant, etc.) ? Les consignes sont-elles respectées dans l’environnement de travail ? (bonnes pratiques, vérification des appareillages, etc.) Quelle gestion des déchets ? Quels comportement individuels ?(formation) Se débarrasser du surplus L’importance de savoir à côté de quoi on travaille est une évidence, mais la réalisation d’un inventaire peut se révéler un vrai casse-tête quand un laboratoire a « hérité » du stock d’une précédente équipe qui a déménagé ou parce que, au fil du temps, les stocks se sont accumulés. Dans tous les cas, il est indispensable, à partir de l’inventaire, de se débarrasser de tout ce qui ne sert plus. « L’éclatement de flacons stockés trop longtemps et l’instabilité de produits trop vieux sont souvent à l’origine d’incidents », note Brigitte Diers, directrice de l’unité de prévention du risque chimique UPS 831 du CNRS. Stocker les gaz à l’extérieur Les gaz indispensables aux manipulations font partie des produits dangereux dont il faut réduire le stockage à l’intérieur des bâtiments. « Une solution intéressante consiste à sécuriser un local, à l’extérieur des bâtiments, indique Brigitte Diers, ce qui réduit les risques d’explosion. Il faut alors organiser très méticuleusement les circuits entre le local et le laboratoire. » Commander selon ses besoins Tous les stocks de produits sont potentiellement dangereux : l’augmentation des quantités accroît la gravité d’un éventuel accident (explosion, incendie). « Il faut résister à la tentation, induite par la lourdeur du système des marchés, de commander en une seule fois de grosses quantités », recommande Brigitte Diers. Budgétiser les mesures Les produits concernés par le décret CMR du 1er février 2001 (risques mutagènes, cancérogènes, toxiques pour la reproduction) peuvent être extrêmement nombreux dans un même laboratoire de recherche. « C’est un des points délicats, explique Brigitte Diers, car pour certains d’entre eux, les méthodes de mesure de leur présence dans l’atmosphère ne sont pas encore validées. Mais il est indispensable d’anticiper financièrement le coût important que représente la réalisation des contrôles qui peuvent être faits par un cabinet agréé. » ^ Retour en haut de page Imprimer cet article Réagir à cet article © Copyright AEFC 1998 / 2006 – Mentions légales – Conditions générales de vente http://www.lors.fr/article.php?aid=1800 13/12/2006 L'ORS - Risque chimique : attention aux bâtiments ! Page 1 sur 2 N°13 Décembre 2006 rechercher OK > Le magazine > N°13, 8 décembre 2006 Sommaire > John PUSCEDDU (CNRS) Enquête À lire également • 2 logiciels pour rédiger le document unique de prévention des risques Il est très préférable de pratiquer un zonage strict, recherche dans un bâtiment, enseignement dans un autre." Boite à outils Conditions d'abonnement Qui sommes nous ? Contacter le webmaster Contacter la rédaction Contacter le service commercial © CNRS délégation Côte d’Azur Enquête Recherche - Gestion technique Par Sylvie Boutaudou Dernière mise à jour le 8 décembre 2006 Dans le risque chimique, les défauts et les qualités du bâtiment et son éventuelle vétusté sont au premier plan. Mais la perspective de transformations lourdes, onéreuses et gênantes pour la continuité du travail suffit souvent à repousser les travaux sine die. Il y a pourtant beaucoup à faire sans tout démolir ou reconstruire. « Les questions parmi les plus épineuses portent sur la zone de partage des responsabilités entre le propriétaire des locaux (souvent l’université) et le locataire (souvent le CNRS) », explique Didier Terral, à la fois ingénieur régional de prévention et sécurité et responsable du service technique et logistique de la délégation régionale CNRS du Nord-Pas de CalaisPicardie. Le propriétaire est en charge des gros équipements et le locataire doit s’occuper de l’entretien du matériel scientifique. « Une entente sans faille est indispensable pour mettre en place une bonne prévention qui allie, par exemple, un système de détection incendie, payé par le locataire et des parois coupe-feu payées par le propriétaire, détaille Didier Terral, car l’un ne peut pas fonctionner efficacement sans l’autre. » Hélas, cette entente fait souvent défaut à propos des "sorbonnes" dont l’entretien fait intervenir locataire et propriétaire de façon très intriquée. Ces hottes particulières garnies de parois latérales qui guident l’air pour protéger le manipulateur et ses collègues sont un des piliers de la protection des chercheurs. Pourtant, c’est l’un des points faibles de beaucoup de laboratoires. Les "sorbonnes" aux moteurs fatigués, qui ne sont pas contrôlées régulièrement sont encore nombreuses. Pratiquer un zonage strict http://www.lors.fr/article.php?aid=1799 13/12/2006 L'ORS - Risque chimique : attention aux bâtiments ! Page 2 sur 2 Autre problème qui tient surtout à l’organisation, et peut apparaître dans des bâtiments flambants neufs, c’est la propension à déplacer les équipes de recherche et les gros équipements au gré des remaniements, des changements de thématiques, des séparations ou des mariages d’unité. Ainsi, des locaux organisés pour abriter tel type de recherche peuvent se révéler particulièrement inadaptés, et donc dangereux, si les manipulations qui s’y déroulent ont changé de nature. Cela peut concerner, par exemple, le choix de la ventilation, ou celui des zones de stockage des produits. Or les déménagements se font parfois sans privilégier l’adéquation entre les manipulations et le bâtiment. La situation peut devenir très compliquée aussi lorsqu’un bâtiment dédié exclusivement à la recherche se met à accueillir des étudiants, ou qu’un laboratoire s’installe à proximité d’un amphithéâtre, car les réglementations en vigueur sont différentes « Les ERP (établissements recevant du public) sont soumis à des exigences très forte qui prévoient une évacuation rapide en cas d’incendie. À tel point que dans certains bâtiments mixtes (public-recherche), la tentation est de ne s’occuper que de cela, au détriment de la protection contre le risque d’explosion ou d’inhalation de produits pathogènes », explique Didier Terral. Pour lui, il est très préférable pour cette raison, de pratiquer un « zonage » strict, recherche dans un bâtiment, enseignement dans un autre. Obstacle financier et résistance culturelle D’autres problèmes sont plus classiques. La non-conformité du système électrique, fréquente dans les bâtiments anciens, constitue un risque parce qu’il peut provoquer des étincelles en présence de produits inflammables. On peut noter aussi que la ventilation peut être difficile à moderniser dans un bâtiment de plus de quarante ans. Mais dans ces domaines, l’obstacle est plus rigoureusement financier. « Il est très dommage que l’entretien des bâtiments et la sécurité ne fasse pas l’objet de financements plus spécifiques », regrette Michel Lacroix, directeur de l’IRC (UPR 5401 Institut de recherche sur la catalyse), qui abrite 160 personnes dans un bâtiment vieux de 50 ans. « J’ai pu consacrer 50 000 euros en 2006 à la sécurité, dont le contrôle des hottes, mais comme il n’y a pas de budget spécifique, cet argent est pris sur les fonds propres. Cela signifie que la sensibilité à la sécurité du directeur de laboratoire est décisive. Or il existe encore une certaine résistance culturelle des chercheurs à respecter les consignes de sécurité », déplore-t-il. « Il faudrait créer dans la demande de financement émise par les laboratoires une ligne "demande de budget pour la sécurité" à côté de la demande de budget pour la recherche », conclut Brigitte Diers. En photo titre : une photo destinée à la réalisation d'un film de prévention du risque chimique pour la délégation Côte d’Azur du CNRS (DR 20) et le symbole de risque chimique « Toxique » ^ Retour en haut de page Imprimer cet article Réagir à cet article © Copyright AEFC 1998 / 2006 – Mentions légales – Conditions générales de vente http://www.lors.fr/article.php?aid=1799 13/12/2006