Edition de Metz ville | Georgia Tech : technique des cent

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VALEUR AJOUTÉE LA RUBRIQUE DE
L’ÉCONOMIE QUI INNOVE
Georgia Tech : technique des cent
confrontations
Go - No go, l’expression fait une entrée
fracassante
dans
le
vocabulaire
entrepreneurial. A Georgia Tech, c’est avant
tout la mise en œuvre d’une méthodologie
nouvelle qui stimule l’innovation et donne
toutes ses chances aux start-up.
30/04/2015 à 05:00
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Abdallah Ougazzaden, chercheur, est
passé par le privé avant de prendre la direction de Georgia Tech tout en continuant
à y enseigner. Sa passion mêlée à son pragmatisme en fait un homme plus que
respecté et apprécié. Photo Anthony PICORÉ
Les écoles d’ingénieurs, vivier pour start-up… ça n’était pas trop la culture
française. Mais les lignes bougent et chaque région cherche un peu son modèle de
soutien, certes à ces entreprises à fort potentiel, mais encore en devenir. La
Lorraine surveille de près la méthodologie, en provenance directe des Etats-Unis,
mise en pratique par le campus Georgia Tech à Metz.
« Il faut sortir les idées des laboratoires », est convaincu Abdallah Ougazzaden,
directeur de Georgia Tech Lorraine depuis 2006. Donc, expérimenter les
innovations, prouver leur viabilité industrielle et les confronter à la réalité du
marché. Pragmatisme version outre-Atlantique…
« Notre méthode impose au chercheur de présenter son idée à cent entreprises »,
développe Brigitte Hubert, directeur délégué au modèle de développement
économique pour l’Institut Georgia Tech et l’Institut Lafayette. « Cent, pour l’obliger
à dépasser le seuil de son propre réseau et confronter son idée à la réalité du
marché. » Autour d’Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis, à la demande de la NSF
– National science finance – mille équipes ont été constituées. « Toutes composées
d’un jeune chercheur, d’un manager et d’un scientifique senior. Aux US, on ne
demande pas à l’éminence grise de changer de métier et devenir entrepreneur »,
explique Abdallah Ougazzaden. « Il peut s’investir, mais ne porte pas le projet.
Ainsi, il n’est pas rare de les voir s’investir dans six ou sept start-up au cours de leur
carrière, tout en progressant dans leur programme de recherche. »
L’intérêt des 100 contacts est flagrant, puisque sur les 1000 équipes, 97 % changent
leur fusil d’épaule ! « La confrontation leur a fait modifier la perception qu’ils avaient
de leur projet. Par contre, d’autres applications, plus rapides, plus en phase avec le
marché, avec plus de valeur ajoutée, émergent. »
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Tout doit aller très vite, « parce que la technologie et le marché évoluent vite ». Six
à huit semaines, au plus. « Durant cette période, des entrepreneurs expérimentés,
de vrais gens de terrain, les accompagnent et animent les formations. On part du
principe que si le projet est bon, ils auront les fonds », précise Brigitte Hubert. Autre
différence culturelle. « Ensuite, on applique la politique du Go - No go », poursuit
Brigitte Hubert. Autrement dit : bon pour le service. Ou pas. Sur les 1 000 équipes,
50 % ont eu droit au Go ! Beaucoup de déchets, non ? « Ça dépend de quel côté on
se place, sourit Brigitte Hubert. Un peu l’histoire du verre à moitié plein ou moitié
vide. » Tous n’abandonnent pas, mais leurs projets n’étaient pas suffisamment
matures et les chercheurs s’en rendent compte d’eux-mêmes.
A son échelle, Georgia Tech Lorraine a testé le programme l’an dernier. Cinq
groupes d’étudiants se sont lancés avec leurs idées ; deux ont décroché le Go. « Il
faut faire le tri à la base, pas pour décourager, mais offrir les meilleures chances de
réussite. » A l’automne, Georgia Tech lancera une prochaine session avec ses
partenaires, CentraleSupélec ou l’Université de Lorraine. Alors pourra peut-être
démarrer ce qu’Abdallah Ougazzaden appelle « son » cercle vertueux. Du
laboratoire à l’industrie, en passant par la plateforme technologique Lafayette, à
laquelle étudiants et chercheurs ont accès. « Nouvelles technologies et nouvelles
activités seront développées, ce qui permettra à d’autres entreprises de venir vers
nous et développer d’autres applications… » Le cercle vertueux.
Laurence SCHMITT.
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