Procédure de qualification Gestionnaire du commerce de détail CFC
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Procédure de qualification Gestionnaire du commerce de détail CFC
Procédure de qualification LANGUE NATIONALE LOCALE – FRANÇAIS Gestionnaire du commerce de détail CFC Texte Série 2, 2011 LA COMPENSATION CARBONE : LE NOUVEAU BUSINESS « VERT » ? En prenant l’avion ou en roulant, j’émets du CO2. En plantant un arbre, je contribue à fixer du carbone. Simple en apparence, la méthode ne fait pas l’unanimité chez les défenseurs de l’environnement. 5 10 15 20 25 30 Au moment de régler son billet Paris-Lisbonne sur easyJet, Christine se voit proposer, après les suppléments assurances et bagages, de débourser quelques euros supplémentaires pour « réduire l’impact sur l’environnement des émissions de carbone de son vol ». En cliquant sur « Où va votre argent ? », elle apprend que sa contribution sera investie dans un programme hydroélectrique en Équateur. Chez d’autres transporteurs aériens, le client est invité à financer des projets de compostage de déchets à Madagascar, de ferme éolienne en Chine, de reforestation en Bolivie, etc. Les voyages ne sont pas les seuls émetteurs de CO2. C’est le cas de tous les produits que nous achetons, y compris une modeste tablette de chocolat. Ce qui est nouveau, c’est de voir les entreprises chercher à compenser leur impact sur l’environnement. Ainsi Vittel, filiale de Nestlé Waters, a engagé cette année 409’000 euros dans un programme de reforestation au Pérou. Les arbres plantés sont censés capter à terme 115’000 tonnes de CO2, l’équivalent de ses émissions annuelles en France et en Belgique. C’est l’organisation Pur Projet qui a fait le lien entre la multinationale suisse et la coopérative péruvienne chargée de lutter contre la déforestation. Elle sert d’intermédiaire sur ce marché de la compensation, en pleine expansion. « La reforestation, c’est plus glamour que de produire du biogaz à partir d’excréments d’animaux », reconnaît son responsable. « Notre programme au Pérou permet de rétablir un équilibre naturel et d’apporter un bénéfice aux populations locales. Les arbres sont plantés par une coopérative de petits producteurs de cacao bio, qui sont payés pour le faire. Au final, c’est 70 % de l’investissement de Vittel qui revient aux locaux », souligne encore le directeur de Pur Projet, qui met en avant la dimension sociale du projet. D’un point de vue scientifique cependant, reforestation et compensation carbone ne font pas forcément bon ménage. Si la forêt plantée meurt ou brûle, le CO2 alors rejeté dans l’atmosphère réduira à néant la stratégie de compensation. Et si par contre elle est effective, elle ne le sera qu’au terme de la maturité des arbres, c’est-à-dire pas avant vingt ou trente ans au mieux. Reste que nombre d’organisations telles que Pur Projet se disent attentives à la cohérence de la démarche de leurs clients : seuls ceux qui s’engagent à réduire leurs émissions sont autorisés à compenser. L’une d’entre elles a refusé de s’allier avec une compagnie de jets privés, tandis qu’une autre a décliné l’offre de Land Rover. L’exemple du Paris-Dakar qui a annoncé avoir compensé ses émissions a créé un malaise… D’après Claire Cousin, « Ça m’intéresse », août 2010 Délai de libération : Elaboré par : Edité par : Cette série d'examen ne doit pas être utilisée comme exercice avant le 1er janvier 2012 Groupe d'auteurs romands de la C RT EPC CSFO, Unité procédures de qualification, Berne