medef N18 - Synhorcat
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medef N18 - Synhorcat
FOCUS / SYNHORCAT Hôtellerie restauration, une carte à jouer pour l’emploi > Dossier de Philippe Sclavon L’Ile-de-France est la première région touristique et la principale destination mondiale pour les congrès et salons. Rien d’étonnant donc si l’hôtellerie restauration y occupe une place de choix et se présente comme l’un des secteurs les plus porteurs en termes d’emplois. a profession s’y organise autour de puis- L sants syndicats professionnels, au premier rang desquels on retrouve le Synhorcat (syndicat National des Hôteliers, Cafetiers, Restaurateurs, Traiteurs). Porte parole de ses ambitions, le syndicat a en effet su s’imposer comme l’interlocuteur principal, dans notre région, d’une profession extrêmement morcelée, à la recherche d’une certaine cohésion. > Une force d’emplois de 100 000 salariés Avec ses 10 000 adhérents, le SYNHORCAT, né du rapprochement entre le Syndicat National des restaurateurs, limonadiers et Hôteliers (SNRLH) et le Syndicat Français de l’Hôtellerie (SFH), auxquels s’est associé l’Union Professionnelle des Artisans Cuisiniers (UPAC), est le premier syndicat sur l’Ile-de-France. Une position de leader qui s’affiche dans les différents secteurs 20 M E D E F I L E - D E - F R A N C E - N° 18 - Février/Mars 2007 d’activités de la profession, qu’il s’agisse de la restauration à thème et de la restauration de luxe, de l’hôtellerie de luxe ou de l’hôtellerie indépendante. Il est aussi le seul syndicat à représenter les traiteurs organisateurs de réception. Ses principales missions ? Défendre les intérêts professionnels collectifs auprès des pouvoirs publics et des instances européennes, conduire la politique sociale et de formation professionnelle notamment au travers de l’ASFOREST son organisme de formation, apporter des services juridiques et sociaux aux chefs d’entreprise, pour les accompagner dans leur gestion au quotidien. > Attirer talents et compétences Avec plus de 165 000 salariés en Ile-deFrance et plus de 830 000 au plan national, l’hôtellerie restauration est le troisième secteur créateur d’emplois. Un vivier qui affiche une croissance annuelle de 2,5 %, contre 1,5 % d’évolution de l’emploi salarié dans les autres secteurs. En juin 2005, lors d’une intervention au Sénat, Renaud Dutreil, ministre des PME, soulignait que si nous avions dans ces services, les mêmes taux d’emploi que certains pays européens, nous aurions 1,2 millions de chômeurs en moins. Et pourtant, la « crise des vocations » est bien Pour en savoir plus : www.synhorcat.com SYNHORCAT réelle. Ces métiers traditionnels souffrent d’une image dégradée dans l’esprit des jeunes et de leurs parents. « On méconnaît les perspectives de carrières, résultat chaque année des postes restent vacants », rappelle Nicolas Doriath, responsable de la brasserie Sofitel de la Porte de Sèvres, « Il est évidemment possible de ‘faire carrière’ dans l’hôtellerie-restauration, assure-t-il. J’y ai gravi tous les échelons. Mes chefs m’ont toujours trouvé de bonnes places. Je ne regrette ni mon choix, ni ces années passées à apprendre le métier. A l’époque, celui-ci était plus difficile mais la notion de formation sur le terrain était valorisée. Aujourd’hui, les conditions de travail se sont améliorées, tant physiquement que psychologiquement…». > Jouer la carte jeune A la rentrée, Thibault, 16 ans, a rejoint son équipe. Depuis plusieurs années, ce jeune apprenti rêve de se mettre aux fourneaux. Il a frappé à la porte du Sofitel, avant de trouver une école. « Les études ne m’intéressaient pas. En revanche, j’adorais les livres de cuisine ! ». Cette première expérience lui a redonné goût aux études : « Je suis très content de ce que je fais et je ne vois pas le temps passer. Après ces deux premières années de formation, je vais essayer un BEP connexe pour connaître le travail en salle, puis un bac pro. L’important, c’est vraiment de faire ce que l’on aime…». Le Synhorcat l’a bien compris en créant et administrant deux écoles de formation à Paris (le CFA Médéric, et l’EPMTTH Jean Blat) qui accueillent respectivement 627 et 1200 élè- / FOCUS ves et en privilégiant la formation en alternance (31 000 contrats d’apprentissage et 4000 contrats de professionnalisation). Une tension du marché du travail qui a conduit l’organisation syndicale a mené en 2006, en partenariat avec la Mairie de Paris, l’ANPE et l’ensemble des Centres de Formation des Apprentis parisiens, une vaste campagne de promotion et de valorisation des métiers du secteur auprès des jeunes franciliens de 16 à 25 ans, avec à la clé, 9000 emplois disponibles sur Paris. Intitulée « Demain, j’auditionne », cette campagne de sensibilisation sera relancée dès ce printemps. > Une difficile transmission des entreprises C’est là un drame de la profession qui est doublement injuste. D’un côté les droits fiscaux de succession en France étaient jusqu’en février 2006 particulièrement élevés et défavorisaient la transmission d’entreprises, de l’autre côté, les enfants d’hôteliers et de restaurateurs ne veulent plus reprendre l’affaire familiale pour ne pas avoir à vivre la même vie qu’eux, s’accordant peu de vacances et de repos. Parallèlement, la rentabilité des entreprises s’est nettement dégradée ces 15 dernières années, avec des conditions d’exercice handicapantes, qui ne poussent pas les successeurs à se battre pour reprendre l’affaire familiale. Dans l’hôtellerie, par exemple, en dessous de 45 chambres, en moyenne selon les gammes, voire 60 chambres, en super-économique, un établissement trouve rarement sa rentabilité. Avec près de 90 % de charges fixes, plus l’hôtel est grand, mieux il parvient à les amortir. Or 86 % des hôtels sont indépendants avec une moyenne de 26 chambres. >>> La Coupole est le symbole de la “Brasserie” traditionnelle à la Française. La rentabilité des entreprises d’hôtellerie et de restauration s’est dégradée ces 15 dernières années et rend plus difficile la transmission. “ L’hôtellerie restauration est le troisième secteur créateur d’emplois. FOCUS / SYNHORCAT “ Rencontre avec Didier Chenet Président du Synhorcat Les négociations sur le temps de travail et les salaires, se sont conclues le 5 février sur un accord, quelles en sont les grandes orientations ? Grâce à l’accord signé entre les trois organisations patronales majoritaires (Umih,GNC et Synhorcat) et tous les syndicats de salariés, hormis la CGT, la durée de travail dite « conventionnelle » est maintenue à 39 heures, ce qui marque l’abandon des heures d’équivalence, un point auquel nous attachions une grande importance. Les heures supplémentaires commencent désormais, dès la 36e heure, comme le veut le droit commun. Un contingent annuel de 360 heures va nous permettre de mieux répondre aux fluctuations de l’activité de nos entreprises, en offrant la possibilité de monter jusqu’à 44 heures par semaine. C’est là tout l’intérêt de l’annualisation des heures de travail, qui offre plus de flexibilité aux salariés et aux chefs d’entreprises. Une revalorisation du taux horaire de 10 % , de la 36e à la 40e heure et de 20 % au-delà est également prévue*, ainsi que 5 jours fériés supplémentaires. Un acquis qui se situe dans la mouvance actuelle qui prône la possibilité de travailler plus, pour gagner plus. Il répond en cela parfaitement aux aspirations de nos salariés. Vous avez en effet réalisé une enquête auprès de la profession, qui démontre que les points de vue des employeurs et des employés ne sont pas aussi éloignés que cela. Ce sondage, qui nous a guidé dans nos propositions aux syndicats, démontre que l’on a trop voulu opposer de façon manichéenne, les salariés et le patronat qui sont tous deux favorables, dans leur grande majorité, à plus de flexibilité et de liberté. Ce que recherchent en premier lieu les salariés, c’est à gagner mieux leur vie. Le surcroît de flexibilité que nous avons obtenu, va nous permettre de leur offrir cette possibilité. Que répondez-vous à tous ceux qui estiment que les résultats obtenus, en termes d’emploi notamment, ne sont pas à la hauteur des aides accordées à votre profession ? Nous sommes le seul secteur à créer des emplois, sans discontinuité, depuis de nombreuses années : 20 000 emplois encore l’année dernière. Nous sommes le seul secteur qui * Seule la CFDT a, pour l’instant, signé cette grille de salaire. 22 M E D E F I L E - D E - F R A N C E - N° 18 - Février/Mars 2007 Nous sommes le seul secteur à créer des emplois, sans discontinuité, depuis de nombreuses années. ” ne délocalise pas. Partant de ce constat, j’aurais tendance à répondre à nos détracteurs, « faites en autant ». Quelle est votre position sur le sujet récurrent de la baisse de la TVA ? Nous souffrons d’un différentiel injustifié de TVA entre la vente à emporter et la restauration à table. Cela abouti à une situation paradoxale : moins vous avez de salariés, plus vous bénéficiez d’une TVA faible. La règle de subsidiarité, qui figure dans les traités européens, permet aux Etats membres de prendre des dispositions, dès lors qu’il n’y a pas de distorsion de concurrence, et c’est le cas. Tout repose donc sur une volonté politique. C’est pourquoi, nous avons adressé un questionnaire aux candidats à l’élection présidentielle, afin qu’ils nous disent s’ils sont favorables à cette baisse et comment ils comptent s’y prendre pour l’obtenir. En matière de formation professionnelle, quelles sont les dernières avancées ? Nous menons une multitude d’actions pour assurer une meilleure reconnaissance de la qualification de nos métiers. Nous sommes aidés en cela par le plan de croissance de Renaud Dutreil, le ministre des PME. Dans le cadre du DIF, nous avons beaucoup progressé sur la certification des qualifications professionnelles. Nos efforts portent également sur l’enseignement, où nous devons nous montrer innovants afin qu’il soit plus en phase avec l’évolution de nos métiers, et développer des partenariats avec des écoles étrangères. Enfin, pour valoriser notre secteur et les métiers que nous proposons, nous avons un gros travail à faire en termes de communication image : ainsi, nous allons relancer sous peu la campagne que nous avons mise en place en 2006 en partenariat avec la Mairie de Paris : destinée aux jeunes, cette campagne vise d’une part à leur présenter une image dynamique et moderne de notre profession et d’autre part à les informer du fort potentiel emploi que notre secteur offre. Par ailleurs, dans le cadre du contrat de croissance, il est également prévu de lancer dès cet automne une grande campagne image mais cette fois au niveau national dans laquelle toutes les organisations professionnelles travailleront de concert. SYNHORCAT / FOCUS Portrait d’entreprise : Le Terrass Hôtel, au cœur de la butte « Montmartre, avec ses jardins, ses passages, ses places ombragées … » Sur le site web du Terrass Hôtel, le décor est campé. Situé directement sur la butte, à deux pas du sacré Cœur cet établissement 4 étoiles que dirige depuis 30 ans Jean-Luc Binet offre une vue imprenable sur Paris. Depuis, il a d’ailleurs également repris la direction de 4 autres hôtels parisiens que le groupe familial a racheté entre 1985 et 2006. Un hôtel où rayonne un esprit « maison » et où l’on cultive l’art de vivre à la française. Le luxe souriant, la qualité de l’accueil sont en plus de l’élégance du décor et du confort des lieux un des signes distinctifs de l’établissement, ce qui lui vaut d’être recommandé par plus de 90 % des internautes sur les sites spécialisés. « C’est effectivement un point sur lequel nous sommes extrêmement attentifs, affirme Jean-Luc Binet, au point que nous avons signé un accord avec EXCEL, organisme certificateur de la qualité de service, qui à travers deux visites mystère annuelles, accorde ou non leur certification Olivier Faure de qualité de service. Nous avons cette certification depuis octobre 2004. » Si pour le touriste de passage, tout semble calme, facile, sans problème, il faut savoir que des problèmes, Jean-Luc Binet passe sa vie à en résoudre. Pour lui, une des difficultés de son métier est la gestion des ressources humaines. Cela « demande une implication journalière tant dans le recrutement, que la formation et la motivation du personnel. Nous sommes une industrie de service qui ne marche que si nos clients sont satisfaits de la prestation offerte et cette prestation dépend essentiellement de la disponibilité de notre personnel. » explique t-il. Autres difficultés, la nécessité de mise à niveau permanente des équipements et la commercialisation sur un marché fortement concurrentiel « il est parfois très difficile pour un hôtel seul de se faire connaître sur ce qui constitue l’essentiel de nos marchés à savoir l’Europe et les USA » constate Jean-Luc Binet. Mais heureusement ajoute-t-il « j’ai la chance de faire un parfait binôme avec Christine, mon épouse. » Christine et Jean-Luc Binet. 35 heures, TVA trop chère en regard de la concurrence, et maintenant loi anti-tabac, le secteur de l’hôtellerie restauration a été particulièrement sollicité ces derniers temps. Et ce n’est pas le 1er Vice-Président – Président délégué général de Synhorcat qui dira le contraire. Commentant l’accord qui vient d’être signé par la profession et les syndicats, Jean Luc Binet considère toutefois que « grâce à cela, la profession a fait un grand pas vers la modernité. Nous avions besoin d’un tel accord afin de communiquer sur l’intérêt de notre métier. La TVA à 5.5 % sera la cerise sur le gâteau ! » ( Les chiffres clés du secteur en 2005 ) Restauration commerciale en IDF • 30 844 restaurants, soit 458 de plus qu’en 2004. • Restaurants traditionnels : 21 454 établissements (70 % de l’effectif) • Restaurants rapides : 9 390. Répartition géographique : Paris regroupe 48 % des entreprises. • 2335 en Val de Marne, • 2986 en Seine St Denis, • 3534 en Hauts de Seine. • La Grande couronne représente 23 % des établissements. Hôtellerie en IDF • 2 508 établissements hôteliers en Ile-de-France 154 754 chambres. • Paris 61% de l’offre • Petite couronne 16 % • Grande couronne 23 %. En nombre d’étoiles à Paris : (sur les 1534 hôtels) sans étoile : 47, 1 étoile : 120 , 2 étoiles : 558, 3 étoiles : 522, 4 étoiles : 159, 4 étoiles luxe : 15 (31 sont non classés et 12 en cours de classement). Fréquentation touristique IDF (hôtels) • 32 millions d’arrivées (+ 5,5 % par rap à 2004) 61,5 millions de nuitées (+ 4,8 % v/s 2004) • Taux d’occupation de 69,1 % en hausse de 1,2 point sur l’ensemble de l’année • Part du tourisme d’affaire : 46,6 % (+ 2,6 %). L’emploi • 165 025 salariés (800 000 au niveau national dans les 175 000 établissements français du secteur). • 74,4 % des restaurants ont moins de 9 salariés. • 0,9% emploient plus de 50 salariés. Suite à la rénovation de la grille salariale, Renaud DUTREIL, ministre des PME, a annoncé que la mise en œuvre de la revalorisation de près de 60 % des aides à l’emploi prévue par le contrat de croissance allait pouvoir entrer en application. Les aides revalorisées seront versées dès le mois d’avril prochain. Dans la restauration traditionnelle, ces aides sont relevées à 180 euros par mois et par salarié. Ainsi, un restaurateur traditionnel qui emploie 5 personnes touchait jusqu’à maintenant 6 864 euros chaque année. En 2007, il percevra une aide de 10 800 euros soit près de 4 000 euros supplémentaires. M E D E F I L E - D E - F R A N C E - N° 18 - Février/Mars 2007 23 FOCUS / SYNHORCAT Portraits d’entreprises : Le Malakoff, une brasserie avec vue ! Place du Trocadéro, la Tour Eiffel et le Palais de Chaillot en toile de fond… Cuisine et atmosphère typiquement françaises… Il y a très certainement pire comme endroit ! C’est là que l’on trouve un des fleurons de la brasserie parisienne : Le Malakoff. 200 couverts en moyenne journalière, 24 salariés. Hervé Dijols dirige l’endroit, considéré comme une des vitrines de la communauté aveyronnaise à Paris. Saint Cyrien, parachutiste, on peut se demander comment il en est arrivé là, mais explique-t-il « ayant fréquenté préalablement l’Ecole Hôtelière de Paris, c’est tout naturellement après ce long intermède que j’ai repris l’entreprise familiale. » Quand on évoque avec lui les difficultés auxquelles son secteur d’activité se heurte : 35 heures, TVA… Hervé Dijols rectifie immédiatement le tir : « Ne parlons pas des 35 H mais des 39 H qui sont la durée légale de travail à ce jour dans nos professions. Evoquant l’accord qui vient d’être signé par les partenaires sociaux, il ajoute : « Nous avions réellement besoin de nous moderniser tant en terme d’affichage que concrètement .Ces avancées la profession se devait de les faire. Tant sur le plan social qu’en termes de communication cela était devenu vital tant notre image, donc notre attractivité, étaient délétères. » Hervé Dijols Olivier Faure Sur la baisse de la TVA, Hervé Dijols considère que « les esprits évoluent dans le bon sens. On reconnaît aujourd’hui qu’il y a une injustice fiscale quand au sein d’une même activité il existe plusieurs taux de TVA, car cela engendre de facto une distorsion de concurrence. Même au niveau européen le principe de subsidiarité est de mieux en mieux accepté. Cela laisse espérer un dénouement favorable. Encore faudra t-il, au niveau national un certain courage politique pour transposer cet acquis européen.» Si Hervé Dijols a accepté des responsabilités au sein du Synhorcat, c’est tout simplement qu’il croit aux vertus du monde associatif. Le Synhorcat c’est ensuite imposé de lui-même : « C’est un syndicat responsable dirigé par des gens toujours en activité à la tête de leur entreprise. Ils ont donc une vision pragmatique de la réalité du terrain. Riem Becker : créativité, réactivité, imagination lus de 80 ans déjà qu’Emile Riem fondait sa pâtisserie artisanale à Paris. C’était en 1924. En 76, le rachat de la maison Becker permet la fusion des deux enseignes, qui se spécialisent, dans les années 80, dans la restauration événementielle haut de gamme…une décision qui porte ses fruits : en 2003, forte de quelques 100 collaborateurs, Riem Becker entre dans le top 10. A la suite de la disparition brutale de Michel Riem, Thierry Suzanne prend la tête de la société. Un marché où la concurrence fait rage. Pour faire face, chez Riem Becker on a choisi de définir clairement la cible de clientèle : les entreprises et « d’être présent dans les salons et les sites majeurs qui jouent le rôle de prescripteurs», commente Thierry Suzanne. Autres armes de choc : réactivité, créativité, imagination… Trois valeurs d’excellence qu’illustre parfaitement la cellule de R&D mise en place pour anticiper les attentes du client. « Nous avons, depuis de nombreuses années, axé notre image sur la qualité et le sérieux en accédant à la certification ISO 9001. Nous sommes également membre actif du réseau Traiteurs de France dont l’action vise à valoriser l’image de notre profes- P 24 sion. Nous avons enfin, sur le plan marketing, pratiqué la différenciation en créant le traiteur japonais Ayamé. Quant à la création, c’est le nerf de la guerre, et nous y consentons des efforts importants. Nous avons constitué une cellule uniquement attachée à cette mission. » Autre souci pour Riem Becker et les traiteurs en général, les tracasseries réglementaires et administratives. « A tous les niveaux de l’entreprise, l’adaptabilité est considérée comme une preuve de bonne intelligence. Nous disposons pour cela d’un outil essentiel : le contrat d’extra dont la souplesse nous permet une bonne adaptation à un marché hautement erratique. Ce contrat, propre à nos métiers, est loin d’engendrer la paupérisation parmi ses adeptes. Il connait au contraire un vif succès auprès les jeunes de notre profession qui ont soif de liberté et d’expériences. » C’est pour défendre les intérêts et assurer la reconnaissance du métier de TOR* auprès d’administrations en pleine confusion, que Thierry Suzanne a choisi de s’engager au sein du Synhorcat : « Au milieu des années 90, l’administration a tenté de nous assimiler aux charcutiers traiteurs. Or ce sont deux métiers très diffé- M E D E F I L E - D E - F R A N C E - N° 18 - Février/Mars 2007 rents. Grâce à l’action du Synhorcat, à cette époque, nous avons échappé à l’application d’une convention collective totalement inadaptée à notre réalité. Et dernièrement, se félicite-t-il, le Synhorcat a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la nouvelle convention collective ». * Traiteurs organisateurs de réception. Thierry Suzanne