VIBRATIONS DE BASSE FRÉQUENCE affections du rachis lombaire

Transcription

VIBRATIONS DE BASSE FRÉQUENCE affections du rachis lombaire
tableau n° 97
fiche de sécurité
H2 F 21 01
VIBRATIONS DE BASSE FRÉQUENCE
affections du rachis lombaire
1 La définition de la
nuisance et du risque
Le nombre de cycles achevés en l’espace d’une seconde est appelé fréquence de la vibration ; cette valeur est
exprimée en Hertz (Hz). L’énergie des
vibrations transmises par les machines
mobiles à l’ensemble du corps de l’opérateur se situe essentiellement aux
basses et moyennes fréquences entre
0,5 et 20 Hz. En référence aux normes,
les effets (biomécaniques, physiologiques, pathologiques…) sur l’homme
sont provoqués par des vibrations de 0,5
et 80 Hz avec une sensibilité maximale
aux basses et moyennes fréquences (jusqu’à une vingtaine d’Hz).
L’amplitude indique la « force » de la
vibration. On peut la déterminer en
mesurant le déplacement, la vitesse ou
l’accélération. Dans le cas des vibrations
transmises à l’homme, pour des raisons
pratiques, l’accélération est utilisée pour
caractériser l’amplitude du signal (exprimée en m/s 2 ).
Le degré d’impulsivité de la vibration
s’estime par le facteur de crête qui est
le rapport de la valeur crête divisée par
la valeur efficace de l’accélération.
Les « affections chroniques du rachis
lombaire » concernées par le tableau
sont la sciatique par hernie discale et la
radiculalgie crurale par hernie discale.
Selon les définitions de la Société Française de Rhumatologie :
La lombalgie pure est une douleur lombaire basse ou lombo-fessière, n’irradiant
pas au-dessous du pli cruro-fessier*.
La lombosciatique est une douleur lombaire accompagnée d’irradiation complète au membre inférieur jusqu’à son
extrémité (orteils ou au moins pied) et
selon un trajet radiculaire, ou accompagnée de signes neurologiques déficitaires.
La sciatique correspond à une atteinte
radiculaire L5 ou S1 (VOIR SCHÉMA2), la cruralgie (ou radiculalgie crurale) à une
atteinte radiculaire L3 (face antérieure
de la cuisse) ou L4 (face antérieure de la
cuisse et antéro-interne de la jambe jusqu’au dos du pied). Dans la cruralgie (en
particulier L3), la présence de signes
neurologiques déficitaires est d’une importance majeure pour pouvoir affirmer
l’atteinte radiculaire.
Pour les notions d’anatomie relative à
la colonne lombaire se reporter à la
fiche H2 F 20 01.
En ce qui concerne l’origine discale, elle
peut être présumée sur des critères cliniques. Elle peut aussi être établie, dans
les cas où la clinique n’est pas suffisamment démonstrative, par les données de
l’imagerie (TDM, IRM, ou parfois encore
radiculographie) démontrant l’existence
d’une hernie discale et surtout d’un
conflit discoradiculaire correspondant à
l’atteinte radiculaire clinique.
Le tableau n°97 du régime général de la
Sécurité sociale comporte, dans sa 3 e colonne, une liste limitative (terme signifiant que ce qui n’y est pas expressément désigné n'est pas pris en charge)
de travaux susceptibles de provoquer les
affections chroniques du rachis lombaire
indemnisables. Notons d'emblée que la
totalité des activités de cette liste est
susceptible de concerner les salariés du
BTP.
DÉFINITION DES VIBRATIONS
QUELQUES REMARQUES
Les vibrations sont des oscillations
caractérisées par leur amplitude et leur
fréquence. Ces oscillations peuvent être
plus ou moins impulsives (chocs).
La définition précise de l’adverbe habituellement dans l’expression du tableau
« travaux exposant habituellement aux
vibrations » peut donner lieu à des diffi-
2 Les professions
exposées
cultés, compte tenu de la polyvalence
fréquente des opérateurs de certains de
ces matériels.
La plupart des engins cités dans le
tableau n° 97 relèvent des dispositions
de l’article R 233-13-19 du code du travail qui subordonne la conduite de certains équipements de travail à l’obtention d’une autorisation de conduite
délivrée par le chef d’entreprise. La procédure de délivrance de cette autorisation prévoit un examen médical d’aptitude du conducteur réalisé par le
médecin du travail.
Ainsi, il est possible d’estimer que la
délivrance par l’employeur de cette autorisation est un argument de présomption
de conduite habituelle.
Si l’on se réfère à la norme Afnor NF
E90401-2 et aux résultats de mesurage
de vibrations publiés essentiellement
dans les Cahiers de notes documentaires
de l’INRS, de nombreuses machines
mobiles dans des conditions défavorables peuvent exposer les opérateurs à
des valeurs de contraintes vibratoires
susceptibles de créer un risque pour la
santé si l’exposition est quotidienne et
de longue durée (voir tableau de la ND
1616 126-87) (SCHÉMA1).
Le tableau n° 97 concerne surtout des
situations dans lesquelles les vibrations
ont un axe principalement vertical (mais
non exclusivement) et sont subies par un
sujet assis ou debout, c’est-à-dire par le
système « corps entier ». Les vibrations
transmises par des machines manuelles
au système « main-bras », telles que le
brise-béton, ne sont pas prises en compte
par ce tableau (voir tableau n°69).
Il est évident, en pratique, que l’exposition à des vibrations peut se combiner
pour une même personne à des travaux
habituels de manutention manuelle de
charges lourdes dans le bâtiment, le gros
œuvre ou les travaux publics. Elle est
alors exposée au même type de maladies
du rachis lombaire mais cette fois au
titre du tableau n° 98 (Affections chroniques du rachis lombaire provoquées
Edition novembre 2002.
1
H2 F 21 01
Matériels
concernés
Engins et matériels tout terrain :
chargeuse,
pelleteuse,
chargeuse-pelleteuse,
niveleuse,
rouleau-vibrant,
camion-tombereau,
décapeuse,
chariot élévateur,
chargeuse sur pneus ou chenilleuse,
bouteur,
tracteur agricole ou forestier,
Engins et matériels « industriels » :
chariot automoteur à conducteur
porté,
portique, pont-roulant,
grue de chantier (mobile et à tour),
crible, concasseur, broyeur.
fiche de sécurité
Type
de chantiers
Bâtiment
et Travaux Publics :
terrassement,
travaux routiers,
canalisations,
tunnels,
carrières,
démolition,
manutention…
Bâtiment
et Travaux Publics :
manutention en chantier, en atelier,
sur parcs…
Travaux Publics :
carrières,
travaux routiers,
industries extractives.
Tracteurs routiers et
camions monoblocs
Bâtiment
et Travaux Publics
par la manutention manuelle de charges
lourdes).
naturelle. Elle dépend de l’importance
de la masse de l’organe et de l’élasticité
des tissus qui l’entourent. Un tel système soumis à des vibrations va amortir
leur transmission de part et d’autre de sa
fréquence propre. Par contre, lorsque le
système est « excité » au voisinage de sa
fréquence naturelle, il transmet intégralement le phénomène vibratoire et peut
même l’amplifier : on dit alors que le
système s’est mis en résonance.
3 ➧ Le mécanisme
physiopathologique
MÉCANIQUE DE LA VIBRATION
Le corps humain peut être considéré
comme un système mécanique déformable constitué de différentes entités
(tête, thorax et membres supérieurs,
bassin) reliées entre elles par des ressorts et des amortisseurs que sont les
ligaments, les muscles et, au niveau de
la colonne vertébrale, les disques intervertébraux*.
Lors de l’exposition de l’ensemble du
corps à des vibrations, tous les organes
ne réagissent pas de la même façon ;
certains organes atténuent la transmission du phénomène et d’autres, au
contraire, l’amplifient. En effet, chaque
organe suspendu du corps humain possède une fréquence d’oscillation qui lui
est propre et que l’on appelle fréquence
2
FACTEURS DONT DÉPENDENT
LES EFFETS DES VIBRATIONS
Les effets biomécaniques des vibrations
sur le corps humain vont dépendre, non
seulement de la fréquence d’excitation,
mais également de l’activité des muscles, de la posture, de l’amplitude de la
vibration, de sa durée et de sa direction.
Les vibrations verticales :
Chez l’homme assis ou debout, jambes
tendues, l’ensemble thorax-abdomen est
le plus exposé. La flexion des genoux
diminue la transmission des vibrations.
La principale résonance du tronc selon
l’axe vertical se situe aux alentours de 4
tableau n° 97
Professions et
situations exposées
conducteurs
d’engins
conducteurs
d’engins, de grues…
opérateurs
chauffeurs
poids lourds
à 5 Hz. On observe des mouvements
relatifs importants d’étirements et de
compressions du système thorax – tête
par rapport au séant. Ils résulteraient
d’un mouvement de rotation du bassin
combiné à des mouvements de rotation
des vertèbres lombaires liés à la courbure de la colonne vertébrale à ce
niveau. La partie supérieure du thorax et
la tête se comportent comme une masse
rigide à ces fréquences.
Les vibrations horizontales :
Elles sont moins bien tolérées que les
vibrations verticales, surtout pour les fréquences inférieures à 5 Hz, car ces basses fréquences peuvent entraîner des
déplacements importants de l’ensemble
thorax-bassin.
Les vibrations horizontales peuvent provoquer également des mouvements
importants de la tête, vers 2 à 3Hz, chez
le sujet assis.
EFFETS DES VIBRATIONS « CORPS
ENTIER » SUR L’ORGANISME
Les vibrations vont être à l’origine d’alternance de compressions et d’étire-
tableau n° 97
ments des disques intervertébraux et
provoquer des microtraumatismes, d’autant plus importants que la position est
asymétrique. Il faut y ajouter les chocs
successifs lésant les surfaces articulaires
et les contractions musculaires intempestives à l’origine d’une fatigue des
muscles paravertébraux assurant le
maintien de la stabilité vertébrale.
Cependant, bien que l’on sache que les
vibrations combinées à des contraintes
posturales peuvent provoquer des pathologies lombaires, il n’a jamais été possible d’établir une relation linéaire entre
l’amplitude de l’exposition et ses effets à
partir des études épidémiologiques disponibles. De plus, la lombalgie est une
affection touchant plus des deux tiers de
la population générale, d’origine multifactorielle, ce qui rend difficile l’établissement d’un lien direct de cause à effet
avec la seule exposition vibratoire.
Une norme permet d’évaluer ce risque: la
norme Afnor NF E 90-401-2 (avril2000),
qui définit deux limites d’exposition quotidienne. En dessous de ces limites, les
enquêtes épidémiologiques n’ont pas
montré d’accroissement significatif de
risque de lombalgie chez les populations
exposées comparées à des populations
équivalentes non exposées. L’évaluation
de l’exposition nécessite la détermination des accélérations équivalentes et
des durées d’exposition.
4 ➧ La pathologie
professionnelle
LE DIAGNOSTIC CLINIQUE
ET RADIOLOGIQUE
Dans la plupart des affections chroniques du rachis lombaire, la douleur est
un des signes fonctionnels directement
accessible à l’examen clinique et à partir
duquel le médecin doit fonder son diagnostic. On parlera de lombalgie commune, en opposition aux lombalgies
secondaires à une cause organique particulière (telle une infection, une tumeur,
une affection rhumatismale inflammatoire, une affection métabolique). Même
si cette douleur peut parfois orienter le
diagnostic, son manque de spécificité
fait qu’il est souvent difficile d’apprécier
sa source précise. Elle est essentiellement engendrée par l’irritation de structures sensibles, identiques d’un étage à
fiche de sécurité
l’autre de la colonne vertébrale : os,
disques intervertébraux, articulations,
structures nerveuses, musculaires, tissulaires, tendineuses, ligamentaires.
Dans la quasi-totalité des cas, la douleur
est supposée être d’origine mécanique
par son intensité, augmentée à l’effort et
diminuée au repos. Ainsi, dans les lombalgies chroniques, des circonstances
particulières réveillent la douleur : mauvaise posture, effort, mouvements incontrôlés…
C’est pourquoi beaucoup d’auteurs considèrent que le milieu professionnel, avec
ses contraintes répétées, peut constituer
un facteur favorisant le passage à la chronicité.
Dans la lombosciatique et la radiculalgie
crurale, seules prises en compte dans le
tableau, des irradiations (à caractère lancinant) dans les membres inférieurs
s’associent à la douleur locale rachidienne souvent très intense.
En cas d’irradiation sciatique, la lombalgie est associée à une douleur descendant dans la fesse, la face postérieure de
la cuisse et de la jambe, ainsi que dans
le pied, ceci dans les formes les plus
complètes. Ces douleurs sciatiques, fréquentes en pathologie professionnelle,
touchent le territoire innervé par les racines du nerf sciatique L5 ou S1 (SCHÉMA 2).
Dans la sciatique dite L5, le disque
intervertébral situé entre L4 et L5 comprime la racine L5, créant une douleur
qui descend de la face postéro-externe
de la cuisse à la face postérieure ou
externe du mollet, et se propage jusqu’au dos du pied et au gros orteil
(SCHÉMA 2).
Dans le cas de la sciatique dite S1, le
disque intervertébral situé entre L5 et
S1 comprime la racine S1, créant une
douleur qui siège à la face postérieure
de la cuisse et de la jambe, au talon, et
se propage jusqu’au bord externe du
pied et aux deux ou trois derniers orteils
(SCHÉMA 2).
Dans la radiculalgie crurale, la douleur
lombaire est associée à une douleur descendant dans la fesse, le pli de l’aine, la
face antérieure de la cuisse jusqu’au
genou. Elle est moins fréquente que l’irradiation sciatique, mais peut être aussi
d’origine professionnelle. Le plus souvent, elle est en rapport avec une
atteinte de l’étage lombaire L3 ou L4
(SCHÉMA 3).
Lors de l’examen médical, on fera préci-
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ser au patient le trajet de la douleur et
ses caractéristiques.
L’examen neurologique permet de
rechercher des signes de souffrance nerveuse, sciatique ou crurale :
◗ diminution ou abolition des réflexes
rotuliens et/ou achilléens ;
◗ diminution ou perte de la sensibilité ;
◗ déficit moteur si le malade se plaint de
dérobement du membre inférieur à la
marche ou à la descente des escaliers.
On recherchera également une amyotrophie* par la mesure des différents périmètres musculaires et d’autres signes
cliniques.
Cet examen permettra au médecin et au
chirurgien de préciser le traitement à
envisager.
TRAITEMENTS
Traitement médical :
Toujours choisi en première intention, le
traitement médical comprend :
◗ l’administration en comprimés ou par
injection d’anti-inflammatoires, d’antalgiques et de décontracturants,
◗ le recours si nécessaire aux infiltrations,
◗ la mise en œuvre de la rééducation
fonctionnelle.
9 malades sur 10 guérissent en quelques
semaines avec le traitement médical et
fonctionnel. Un délai de 6 à 8 semaines
est nécessaire avant d’envisager d’autres
thérapeutiques plus «agressives».
En fonction de cet examen clinique et
de l’état général du salarié, le médecin
décide d’effectuer ou non des examens
complémentaires, en particulier radiologiques. Il s’agit alors de la radio simple,
pour rechercher une cause non mécanique (infection des vertèbres etc.), ou
du scanner (tomodensitométrie) voire de
l’IRM (imagerie par résonance magnétique), essentiellement destinée à poser
l’indication d’un acte chirurgical.
Le repos au lit ne doit être prescrit que
si la douleur le nécessite. Il ne doit pas
être trop prolongé. Il faut conseiller aux
patients de rester aussi actifs que possible, en poursuivant leurs activités de la
vie quotidienne. L’arrêt de travail doit
être adapté à l’intensité de la douleur et
au type de travail exercé.
Parallèlement, le patient doit réapprendre à utiliser son dos et à maîtriser le
positionnement du bassin et de la
colonne lombaire dans les gestes de la
vie quotidienne. Tout geste brusque, se
3
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fiche de sécurité
pencher en avant, en arrière ou latéralement, est à éviter. Pour ramasser un
objet, le sujet devra s’il le peut, plier les
genoux et non le buste. Il doit apprendre
à utiliser son environnement afin d’alléger les contraintes subies par son rachis
lombaire. Par exemple : appui d’une partie du corps sur un élément mobilier, un
mur etc. De même, on recommandera
aux lombalgiques de ne pas manipuler
sans précaution des charges lourdes.
La reprise de l’activité professionnelle
pourra s’appuyer sur des stages de réentraînement à l’effort voire une prise en
charge dans le cadre de « l’École du
dos ».
Traitement chirurgical :
➜ LA CHIRURGIE PEUT ÊTRE ENVISAGÉE :
◗ en urgence, devant une paralysie et/ou
des troubles sphinctériens* ;
◗ à froid, en cas d’échec d’un traitement
médical bien conduit.
Actuellement, la microchirurgie vidéoassistée est un progrès incontestable.
Cette chirurgie donne 90 % de bons
résultats. Elle nécessite une parfaite justesse de son indication, c’est-à-dire l’authentification d’un conflit disco-radiculaire* (en pratique, une hernie discale
importante décelée à l’IRM ou à la
TDM). En cas de récidive herniaire, une
nouvelle intervention peut être tentée
avec 70 % de bons résultats.
Malgré la chirurgie, des douleurs lom-
baires, parfois invalidantes, peuvent persister après l’intervention, posant alors
de difficiles problèmes à la reprise du
travail.
Ces avancées chirurgicales ont permis
de réduire l’utilisation d’autres techniques (nucléolyse et nucléotomie).
➜ LA NUCLÉOLYSE ET LA NUCLÉOTOMIE :
La chimio-nucléolyse consiste à injecter
une enzyme végétale (la papaïne) dans
le disque intervertébral afin d’entraîner
son ramollissement et donc celui de la
hernie.
La nucléotomie permet d’enlever à l’aide
d’un tube de faible calibre appelé
nucléotome la partie centrale du disque
intervertébral d’où la hernie discale est
issue.
5 ➧ Démarches de
prévention
(LOI DU 31 DÉCEMBRE 1991 - PRINCIPES GÉNÉRAUX DE PRÉVENTION)
PRÉVENTION TECHNIQUE
Elle doit permettre de limiter autant
qu’il est techniquement possible les
effets des vibrations de basse et
moyenne fréquences transmises au
corps entier. L’action de prévention devra
également tenir compte des contraintes
posturales.
Éviter le risque :
> Symptomatologie topographique
(SCHÉMA 2)
Radiculopathie
(atrophie, parésie)
Douleur
tableau n° 97
Éviter le risque « du mal de dos » inhérent aux vibrations produites par les
engins, les tracteurs routiers et les
camions et éviter le risque lié aux postures reviendrait soit à télécommander
les engins, soit à réduire leur utilisation
au strict minimum.
Or la mécanisation croissante, en particulier dans les travaux publics, pour
diminuer les délais d’exécution des travaux et parallèlement pour atténuer la
pénibilité de nombreuses tâches
manuelles est irréversible.
Les solutions de prévention ne peuvent
donc être trouvées que grâce à l’évaluation du risque et aux mesures qui en
découleront pour y pallier.
Évaluer le risque qui ne peut être
évité :
Si la nuisance, en l’occurrence « les
vibrations », ne peut être supprimée, le
risque induit peut être considérablement
atténué.
Dans un premier temps, la prévention
primaire, qui consiste à réduire sensiblement l’amplitude vibratoire des engins,
relève du fabricant qui devra procéder à
une mesure des vibrations verticales et
horizontales pour :
◗ estimer les risques encourus par les
personnes exposées ;
◗ établir un diagnostic en vue de remédier à une amplitude vibratoire trop
importante ;
> Radiculalgie crurale
Paresthésies
Réflexes diminués
ou abolis
(SCHÉMA 3)
Névralgie crurale
L3
Rotulien
L4
L4
L5
S
Caractérisée par des douleurs
intenses, souvent diurnes et
nocturnes, à type de brûlures
L3
L4
L5
L5
Ischio-Jambier
S
L3
L4
S1
Achiléen
L4
L5
S
DR
Siège : face antérieure de la cuisse (L3)
face antéro-interne de la jambe (L4)
4
tableau n° 97
◗ évaluer l’efficacité des systèmes antivibratiles existants.
Toutes ces études permettront l’élaboration d’une gamme de matériels adaptée
aux différents types de travaux et faciliteront le choix de l’acheteur.
Dans un second temps, l’entreprise
devra définir des temps d’exposition
après évaluation du risque lié aux postures et aux efforts générés par l’emploi
de ces matériels.
Combattre le risque à la source :
Pour les engins et les véhicules tout-terrain, la réduction des vibrations à la
source repose sur :
➜ l’entretien des pistes et voies de circulation:
◗ Sur les chantiers et carrières, l’entretien régulier des pistes à l’aide d’une
niveleuse constitue un bon moyen de réduire les vibrations transmises à l’engin.
◗ Dans les ateliers et les entrepôts, la
réduction des vibrations passe par un
bon entretien de la couche de roulement
(bouchage des nids de poules, soin
apporté aux raccordements,…).
◗ Sur les chantiers de bâtiments (par
exemple pavillonnaires), l’exécution des
VRD (voies et réseaux divers) avant le
démarrage des travaux de bâtiment proprement dits est de nature à diminuer
les nuisances dues aux vibrations.
➜ la diminution de la transmission des
vibrations en intercalant des dispositifs
de suspension entre l’homme et la
machine.
Dans un véhicule, la transmission des
vibrations au conducteur peut être
réduite par un choix judicieux des pneumatiques et enfin par l’option de châssis ou de cabines bénéficiant de suspensions efficaces sur les basses
fréquences pour réduire les vibrations
dues au roulement. Il peut également
être intéressant d’isoler dynamiquement
certains équipements des engins : godet
des chargeuses, attelages suspendus de
remorque…
L’utilisation de coussins spécialement
conçus pour réduire la transmission des
vibrations et améliorer l’assise peut être
intéressante.
Adapter le travail à l’homme. Le principe conduit à :
◗ Aménager l’accès au poste de conduite
pour éviter les contorsions au début et
en fin de poste et les sauts de la cabine
à l’origine de chocs subis par la colonne
vertébrale après une longue période de
fiche de sécurité
conduite immobile (marchepieds, rampes…).
◗ Choisir le matériel en adéquation avec
le travail à réaliser : en particulier, un
matériel sous-dimensionné est susceptible de générer un niveau de vibrations
supérieur à celui obtenu avec un matériel convenablement adapté.
◗ Éventuellement, limiter les temps d’exposition sur les machines.
À cet égard, rappelons que tous les
engins ne sont pas équivalents en
termes de sollicitations de l’organisme
(voir chapitre 2) (SCHÉMA N° 1). Ceci doit
être pris en compte lors de l’affectation
du personnel sur les différents matériels.
Tenir compte de l’évolution de la technique :
Depuis le 1er janvier 1995, les constructeurs de matériels ont l’obligation, en
référence à la « Directive Machines », de
réduire les vibrations au niveau le plus
bas possible compte tenu de l’état de la
technique.
En effet, le décret n° 92-767 du 29 juillet 1992, applicable depuis le 1er janvier
1995, donne obligation aux fabricants
de «fournir aux acheteurs une information
dans les notices d’instruction sur les intensités vibratoires émises par toute machine
mobile transmettant des vibrations supérieures à 0,5 m/s2 ». De plus, « le siège
doit être conçu pour réduire au niveau le
plus bas possible les vibrations transmises
au conducteur».
En conséquence, il convient de choisir
un nouveau matériel ou bien d’adapter
des systèmes antivibratiles plus efficaces, notamment en ce qui concerne
les sièges à suspension.
Remplacer ce qui est dangereux par
ce qui est moins dangereux ou pas dangereux :
◗ Aménager le poste de conduite de telle
sorte que les contraintes n’accélèrent
pas l’évolution vers les lombalgies.
◗ Inciter à modifier, changer les sièges.
On trouve encore souvent dans les
engins de chantier des sièges à suspension qui amplifient les vibrations au lieu
de les réduire. Le siège à suspension
doit être choisi en fonction des caractéristiques dynamiques des véhicules. Il
faut savoir qu’un siège adapté (dernier
étage de suspension et parfois le seul
étage de suspension existant dans les
chariots élévateurs) permet dans certains cas de réduire de moitié le niveau
vibratoire. Dans les gros engins de chan-
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tier, on ne peut pas espérer une réduction supérieure à 10-20 %. Il est important que le siège soit correctement réglé
au poids du conducteur pour éviter les
possibilités de talonnement.
Planifier la prévention :
◗ Planifier les interventions de maintenance et d’entretien. Ne pas attendre le
vieillissement et l’usure des pièces des
moteurs dont le mauvais fonctionnement
pourrait accroître l’intensité vibratoire.
Les remplacer par des pièces neuves de
même qualité et de même efficacité.
◗ Vérifier très régulièrement l’état des
suspensions dans leur intégralité.
◗ Ne pas hésiter à remplacer un siège
« fatigué » par un autre encore mieux
adapté.
Prendre des mesures de protections
collectives en priorité sur les protections
individuelles :
➜ Protections collectives (citées ci-dessus).
➜ Protections individuelles:
◗ Ceinture lombaire éventuelle, après
avis du médecin du travail.
L’utilisation d’une ceinture lombaire ne
doit pas revêtir un caractère systématique (la ceinture lombaire n’est pas un
EPI). En effet, d’une part leur efficacité
pour réduire l’astreinte vibratoire n’a
jamais été démontrée et d’autre part, un
port quotidien peut avoir des conséquences néfastes sur la musculature.
Seuls certains critères médicaux justifient
la prescription d’une ceinture de maintien lombo-abdominale.
De même, certains travaux exposant
fortement aux vibrations, comme la
conduite prolongée d’engins de terrassement sur des terrains particulièrement
accidentés, peuvent également constituer une indication raisonnable.
Informer, former des salariés :
Les problèmes de vibrations étant complexes, ils peuvent être abordés à travers
l’action du CHSCT lorsqu’il existe.
◗ Informer tous les salariés des risques
liés aux vibrations.
◗ Former les salariés à appliquer les règles
de prévention pour toutes les autres tâches
qui les exposeraient au risque de «mal de
dos», notamment les efforts de manutention manuelle. Expliquer aux salariés l’importance de bien régler le siège.
PRÉVENTION MÉDICALE
Le médecin du travail doit, en plus de
son action sur le terrain :
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◗ donner un avis médical sur les autorisations de conduite par la délivrance de
leur aptitude médicale à la conduite,
◗ sensibiliser les salariés au cours de la
visite médicale par des documents,
fiches sur les conditions de travail,
◗ promouvoir l’apprentissage gestuel en
situation réelle de travail,
◗ encourager le salarié à pratiquer régulièrement une activité physique adaptée.
Lorsqu’un salarié a été opéré d’une hernie
discale, l’accueil du salarié en visite de
reprise du travail doit être préparé (intérêt
de la visite de préreprise du travail).
Cependant, la reprise du travail peut être
délicate. Le médecin du travail peut
mettre en œuvre des moyens spécifiques
fiche de sécurité
de façon à permettre le maintien dans
l’emploi du salarié, en particulier les
aides apportées par l’AGEFIPH (Association nationale pour la gestion des fonds
pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) et la Cotorep (Commission technique d’orientation et de
reclassement professionnel).
6 ➧ L’enjeu
économique
Le « mal de dos », avec ses degrés de
gravité, est reconnu comme un important problème de santé au travail. De ce
> Valeur moyenne des accélérations équivalentes au poste de conduite
tableau n° 97
fait, il implique un enjeu économique
non négligeable pour tous :
◗ pour le travailleur « malade », sous
forme de souffrance, perte de ses capacités physiques, voire inaptitude ;
◗ pour l’employeur, sous forme de coûts
directs (cotisations accidents du travail –
maladies professionnelles) et indirects
induits par l’absentéisme et ses conséquences (par exemple, l’absence d’un
chef d’équipe qui va désorganiser le fonctionnement de l’équipe, l’appel d’un remplaçant ou d’un intérimaire à former etc.).
Ce tableau permettra un recensement
des affections chroniques du rachis lombaire qui grèvent lourdement la santé
des travailleurs du BTP.
(ND 1616 126-87)
(SCHÉMA 3)
DR
accélération équivalente (m/s2)
6
fiche de sécurité
tableau n° 97
– Affections du rachis lombaire provoquées par des vibrations de basses et moyennes fréquences –
7➧ La réglementation
Désignation
des maladies
Sciatique par hernie discale L4-L5 ou L5-S1 avec
atteinte radiculaire de
topographie concordante.
H2 F 21 01
Date de création : 16 février 1999 – Tableau n° 97 du régime général – (Décret du 15 février 1999)
Délai
de prise en charge
6 mois (sous réserve
d’une durée d’exposition
de 5 ans)
Radiculalgie crurale par
hernie discale L2-L3 ou
L3-L4 ou L4-L5, avec
atteinte radiculaire de
topographie concordante.
Liste limitative des travaux
susceptibles de provoquer des maladies
Travaux exposant habituellement aux vibrations de
basses et moyennes fréquences transmises au corps
entier :
– par l’utilisation ou la conduite des engins et véhicules tout terrain : chargeuse, pelleteuse, chargeusepelleteuse, niveleuse, rouleau vibrant, camion
tombereau, décapeuse, chariot élévateur, chargeuse
sur pneus ou chenilleuse, bouteur, tracteur agricole
ou forestier ;
– par l’utilisation ou la conduite des engins et matériels industriels : chariot auto-moteur à conducteur
porté, portique, pont roulant, grue de chantier,
crible, concasseur, broyeur ;
– par la conduite de tracteur routier et de camion
monobloc.
En 1999, 111 maladies professionnelles, toutes professions confondues, ont été reconnues au tableau n° 97 dont 25 dans le secteur du
BTP (24 sciatiques et 1 radiculalgie crurale).
> TEXTES RÉGLEMENTAIRES
■ Décret n° 92-767 du 29 juillet 1992 –
Article R. 233-84 – Annexe 1.
> NORMALISATION
■ FD CR 12349 (1996) : Guide concernant
les effets des vibrations sur la santé du
corps humain.
■ NF E N ISO 7096 (2000) : Engin de
terrassement. Évaluation en laboratoire
des vibrations transmises à l’opérateur
par le siège.
■ NF E 90-401-2 (2001) : Vibrations
et chocs mécaniques. Évaluation de
l’exposition des individus à des
vibrations globales du corps – Risques
pour la santé.
■ NF R 18-401 (1990) : Véhicules routiers.
Vibrations transmises par les sièges des
véhicules de plus de 12 tonnes de poids
total autorisé en charge (P.T.A.C.).
■ U O3-040 (1990) : Tracteurs agricoles à
roues. Siège du conducteur. Mesurage en
laboratoire des vibrations transmises.
■ NF EN 1032 (1997) : Vibrations
mécaniques. Essai des machines
mobiles dans le but de déterminer
l’intensité vibratoire transmise à
l’ensemble du corps.
■ NF EN 12096 (1997) : Vibrations
mécaniques. Déclaration et
vérification des valeurs d’émission
vibratoire.
■ NF EN 30326-1 (1994) :
Vibrations mécaniques. Méthode en
laboratoire pour l’évaluation
des sièges de véhicules. Partie 1 :
exigences de base.
> ONT PARTICIPÉ À CETTE
ÉTUDE
■ RÉDACTEURS :
◗ Dr J.C. Abécassis (C. Régional Paris-Ilede-France)
◗ Dr J.P. Barbier (AMT. BTP de Saône et
Loire)
◗ Dr J.P. Baud (C. Régional Rhône-Alpes)
◗ Dr J.F. Boulat (C. National)
◗ Dr V. Delorge (C. Régional Aquitaine)
◗ Dr A Poirier (C. Régional Normandie)
◗ M A. Lebrech (Ex-ingénieur au Service
technique du C. National)
■ RELECTEURS :
◗ Dr G. Artus (C. Régional Auvergne)
◗ Dr N. Chemin (Mme) (C. Régional
Limousin-Poitou-Charentes)
◗ Dr J.Y. Dubré (C. Régional Pays-de-laLoire)
◗ Pr. P. Frimat (C. Régional Nord-Picardie)
◗ Dr L. Gucève (C. Régional Alsace-Moselle)
◗ Dr F. Matha (C. Régional LanguedocRoussillon)
◗ Dr G. Péguin (C Régional Sud-Est)
◗ Dr A. Pelé (C. Régional Bretagne)
◗ Dr C. Robert (Mme) (C. Régional Centre)
◗ Dr G. Serrano-Duchalet (Mme)
(C. Régional Midi-Pyrénées)
◗ Mme D. Picard (Ergonome au Service
études et recherches appliquées du
C. National)
◗ M. G. Dieudonné (Ingénieur au Service
études et recherches appliquées du
C. National)
◗ M. P. Donati (Chef du Laboratoire Prévention Technique des Machines - INRS)
7
H2 F 21 01
> BIBLIOGRAPHIE
■ Notes documentaires INRS : ND 1616126-87, ND 2011-162-96, ND 1889148-92, ND 1869-146-92
■ Les sièges à suspension pneumatique
Cemagref, BTMA n° 59, juillet-août
1991, D. Tran Ngoc, P. Boulanger,
P. Donati
■ Les sièges à suspension pour chariots
élévateurs, INRS, Fiche pratique de
sécurité ED 42
■ Les vibrations au poste de travail AISS,
publié par le Comité international pour
la recherche, 1989
■ La conduite sans les secousses, Spécial
caristes, Comment régler votre siège,
INRS ED 1373 (1992)
■ La conduite sans les secousses,
Spécial mécaniciens, Comment choisir
et entretenir un siège à suspension pour
chariot élévateur, INRS ED 1372 (1992)
■ Confort vibratoire dans les véhicules
fiche de sécurité
industriels et les engins de chantier,
P. Donati, P. Boulanger, J.P. Galmiche,
INRS ED 1403 (1993)
■ Evaluation et prévention des vibrations
mécaniques transmises à l’ensemble
du corps ou aux membres supérieurs,
P. Donati, Encyclopédie Médicochirurgicale 16-518-A-10, n° 112 (1996)
■ Le mal de dos. Docteurs V. Hazebroucq,
S. Rozenberg, P. Bourgeois, Professeur
R. Juvin, Prophyl Santé, n° 13,
mars 1999, pages 6-35
■ Capacités fonctionnelles lombaires,
lombalgies et contraintes
professionnelles. Etudes de la
manutention manuelle, des vibrations
et des postures prolongées, Docteur
D.Flenghi, Notes scientifiques et
techniques de l’INRS, NS 0127 (1995),
191 pages
■ Radiculalgies crurales et sciatiques
discales, V. Stoffel, Revue du praticien,
Médecine générale, Tome 12, n° 437
(9.11.1998)
tableau n° 97
■ Décret n° 99-95 du 15 février 1999
modifiant et complétant les tableaux
de maladies professionnelles
annexés au livre IV du code de la
Sécurité sociale (J.O. du 16 février 1999,
pages 2423-1224) et commentaires,
Docteurs A. Leprince, J.P. Meyer,
P. Donati, Documents pour le médecin
du travail, n° 77, 1er trimestre 1999
(tableaux n° 97 et n° 98,
pages 57 à 62)
■ Evaluation de la contrainte lombaire
en milieu de travail, P. Broutin-Dronsart,
Notes scientifiques et techniques
de l’INRS NS 0129 (1995), 175 pages
■ Rachialgies en milieu professionnel,
Quelles voies de prévention ? Expertise
collective, Editions Inserm (1995),
193 pages
■ Fiche « Vibrations », J.P. Barbier, Fiches
actualisées de nuisances (FAN),
Groupement national des médecins
du BTP (GNMBTP)
> GLOSSAIRE
◗ Ambulatoire : qui n’exige pas l’hospitalisation.
◗ Amyotrophie : diminution de volume des muscles.
◗ Conflit disco-radiculaire : conflit entre le disque malade et
une racine nerveuse.
◗ Crêtes iliaques : crêtes osseuses situées à la partie supérieure
de l’os du bassin appelé os iliaque.
◗ Cruralgie : douleur siégeant à la cuisse. Par extension,
irritation des racines du nerf crural.
◗ Disques intervertébraux : formations interosseuses unissant
deux corps vertébraux constituées par un segment périphérique
fibreux et par une zone centrale gélatineuse appelée noyau
pulpeux.
◗ Flatulence : accumulation de gaz dans le tube digestif
provoquant un ballonnement abdominal et des troubles
digestifs.
◗ Hertz : unité de mesure de la fréquence des vibrations.
◗ IRM : Imagerie par résonance magnétique.
◗ Lombalgies : douleurs de la région lombaire.
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◗ Lombo-sacrée (douleur) : douleur siégeant au niveau des
vertèbres lombaires basses et du sacrum (au-dessus du coccyx).
◗ Lombo-sciatalgies : douleurs de la région lombaire
s’accompagnant d’irradiation sur le trajet du nerf sciatique
(membre inférieur).
◗ Ostéophytes hypertrophiques : développements osseux
exubérants au voisinage d’une articulation malade (signe
d’arthrose).
◗ Radiculalgie : douleur due à l’irritation des racines des nerfs
rachidiens.
◗ Sciatique : syndrome provoquant une douleur le long du nerf
sciatique.
◗ Tachycardie : accélération du rythme cardiaque.
◗ TDM : Tomodensitométrie, appelée plus communément
scanner.
◗ Troubles menstruels : anomalie des règles chez les femmes.
◗ Troubles sphinctériens : perte de tonicité des sphincters
(entraînant par exemple une incontinence…).

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