Huîtres Et déjà l`incertitude pour le réveillon... 2009 Théâtre Le
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Huîtres Et déjà l`incertitude pour le réveillon... 2009 Théâtre Le
RÉGIO N 3 Samedi 3 janvier 2009 TE03- Huîtres Et déjà l’incertitude pour le réveillon... 2009 d’habitation qui fâche C’est un véritable coup de mas- sue qui est tombé hier matin sur les têtes des habitants de Pont-Saint-Esprit. La taxe d’habitation qu’ils devaient recevoir depuis plus de trois mois est enfin arrivée dans les boîtes aux lettres… Et elle fait de nombreux mécontents, tant l’augmentation est importante. On savait, depuis le dernier conseil municipal, que le préfet du Gard avait fixé le taux de cette taxe d’habitation à 36,40 % en raison des problèmes financiers de la ville. Mais peu de gens n’arrivaient à calculer, combien ils devraient payer en plus, concrètement. Ils l’ont compris, hier… et la colère commence à monter. RAPPEL ➜ L’été dernier, un virus avait décimé principalement les huîtres moyennes, les plus demandées A Bouzigues, tout est vide. Les consommateurs sont-ils moins avides ? En fait, ils n’ont pas boudé les huîtres de l’étang de Thau : il n’y en avait pas assez pour répondre à la demande, toujours forte en fin d’année. « A cause d’un virus qui a décimé les tables conchylicoles, l’été dernier, il n’y avait plus d’huîtres moyennes, les plus vendues », maugrée un producteur. Du coup, les grandes surfaces, l’un des principaux pourvoyeurs, en ont acheté dans d’autres bassins de production : à Marennes, en Bretagne ou en Normandie qui, eux, avaient du stock parce que leurs bivalves mûrissent plus lentement. Et en cassant les prix grâce à une espèce qui laisse perplexe : la triploïde (l’huître des "quatre saisons"), une soi-disant panacée (1). Stérile et produite en laboratoire par l’Ifremer, la triploïde était censée ne pas produire en été ce fameux "lait" qui repousse le consommateur. Surtout, elle se développe nettement plus vite. Une productivité qui aurait ses revers. Certains producteurs bouzigauds - comme le Comité national de la conchyliculture - la dédaignent arguant de sa fragilité. Ainsi, elle aurait été davantage touchée que sa Pont-Saint-Esprit Une taxe Le Parti communiste, par l’intermédiaire de son élu Jean-Marie Daver - qui va lui payer 912 € pour la part communale au lieu de 573 € -, et une association de contribuables de la ville appelle d’ailleurs à une manifestation. Gilbert Baumet, le maire, avait pourtant écrit à la population la semaine dernière pour expliquer cette augmentation et à combien elle s’élèverait. Il propose même, à partir de lundi, une permanence dans une salle de la ville pour expliquer aux Spiripontains comment obtenir un dégrèvement ou un étalement. Sera-ce suffisant pour calmer la population ? ● François RIVIER ÉLECTIONS MUNICIPALES Olivier Gonzalès et l’ensemble de ses collègues conchyliculteurs ne cachent pas leur inquiétude. Ph. S. CAMBON consœur, la diploïde, par ce satané virus. Quant à la mythique huître "naturelle", elle est redevenue une star. Sur le thème du : "c’était mieux avant", quitte à se retrouver avec ces huîtres préhistoriques, parfois immenses comme un avant-bras et si mal commercialisables : trois seuls de ces coquillages forment un kilo… « Certains ont plus de 10 tonnes de ces grosses huîtres en stock. Elles ont grossi plus qu’à l’ordinaire, profitant de davantage de nourriture suite à l’hécatombe de l’été. C’est autant de manque à gagner en terme de chiffre d’affaires. Entre Noël et Jour de l’An, on n’a rien fait. C’est ja- mais arrivé depuis 1985. D’habitude, en cette période, on recolle tout de suite », souffle Olivier Gonzales, vice-président de la section régionale conchylicole. Une perte tournant autour de « 40 % ». Une crise ici dont ont profité Marennes, la Bretagne et la Normandie attendant, explique Olivier Gonzalès, « on teste des naissains de toutes origines, Irlande comprise. ». En espérant que le virus sera moins tueur. Sans être alarmiste, Olivier Gonzalès, qui exploite sept tables, dit : « Nous avons des inquiétudes pour Noël 2009. En outre, nous craignons une escalade : que les gens se détournent de l’huître de Thau et que l’on perde des marchés, surtout que d’autres bassins ont, eux, des stocks de deux ans ». ● Olivier SCHLAMA Le printemps prochain sera déterminant. Un nouveau fléau et la profession pourrait sombrer dans la morosité. En (1) Diploïde est une huître pourvue de deux génomes. La triploïde, elle, est nantie de trois paires de chromosomes. Le Conseil d’Etat a tranché, il faudra bien revoter dans la commune de Vias Réuni mercredi, le Conseil d’Etat a invalidé le résultat des élections municipales de mars 2008 à Vias (Hérault). En cause, la diffusion d’un tract seulement deux jours avant le second tour du scrutin faisant état de la dette communale. En mars dernier, la liste conduite par Richard Monedero avait battu celle du candidat Gérard Mouralis de seulement 25 voix. Mais le 9 juin, le tribunal administratif de Montpellier avait invalidé ces élections. Une décision donc suivie par le Conseil d’Etat. Les deux adversaires d’hier devraient se retrouver fin février ou début mars pour un nouveau scrutin. La présence de deux autres listes est également probable. FAITS DIVERS Aveyron Un homme décède, écrasé sous le poids de son tracteur Un habitant de Rodez âgé de 48 ans est décédé tragiquement, hier, sur la commune de Saint-Rome-de-Tarn, écrasé sous un tracteur. La victime aménageait des terrasses quand, pour une raison inconnue, l’engin s’est renversé et l'a écrasé. Aude Deux blessées par arme blanche Une perte de 35 à 40 % des ventes de fin d’année Autre signe de la morosité de la conchyliculture de Méditerranée : l’organisation de producteurs de Bouzigues abandonne la démarche engagée il y a cinq ans pour décrocher une AOC. Un label unique qui aurait été le premier du genre pour une profession qui va de l’élevage à la vente directe. Traditionnellement, les 650 entreprises conchylicoles du bassin de Thau produisent 13 000 tonnes d’huîtres / an et 4 000 t de moules, générant 2 000 emplois directs et autant indirects. Pour les fêtes de fin de l’année, les ventes d’huîtres représentent habituellement 40 % du chiffre d’affaires annuel. « Il y a eu une perte de chiffre d’affaires de 35 à 40 %, mais plutôt chez les producteurs qui vendent aux grandes surfaces », précise Philippe Ortin. Le président de la SRC (Section régionale conchylicole) ajoute que « les six prochains mois seront difficiles. On a peur du printemps. Tout le monde recherche les huîtres captées naturellement ». Philippe Ortin ne travaille que des "naturelles" mais se refuse, faute de preuves, à condamner les fameuses triploïdes. Surtout qu’après l’hécatombe de l’été 2008, qui a coûté entre 8 M€ et 10 M€, ces huîtres-là, poussant plus vite (deux ans au lieu de trois, du captage à l’affinage), pourraient sauver l’année même si elles sont plus chères. Et qu’elles rappellent les pratiques piégeuses de l’agriculture où les semenciers fixent les prix des graines qu’ils sont les seuls à fournir. Un programme de recherche sur le virus tueur a été mis sur pied avec les pouvoirs publics. L’indépendance n’est pas le moindre des paris de la profession. ● O. SC. Théâtre Le Kawa annule dans un bar de Port-la-Nouvelle Deux personnes ont reçu des coups de couteau - à la gorge pour l’une et à la face pour l’autre - lors d’une rixe qui a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi au Café des Sports, un bar du centre-ville de Port-la-Nouvelle. Les gendarmes ont rapidement identifié l’auteur présumé des coups de couteau, un Nouvellois quadragénaire. Quant aux victimes, leurs jours ne sont pas en danger. Pyrénées-Orientales Un cambrioleur présumé qui ne doute pas de la justice Les gendarmes de la brigade de Port-Vendres n’ont pas eu à courir après le voleur. Dans l’après-midi du 29 décembre, un jeune homme de 26 ans, demeurant à Perpignan, s’est présenté au poste pour déclarer la perte de sa carte d’identité. Carte que les gendarmes avaient en leur possession après l’avoir récupérée sur le lieu d’un cambriolage commis le matin même… A partir de demain dans Dieudonné à Montpellier RAPPEL ➜ La Ville a réclamé la déprogrammation de l’humoriste Le Kawa Théâtre a officialisé hier sa décision d’annuler la venue de Dieudonné à Montpellier. Deux représentations de son dernier spectacle, J’ai fait l’con, y étaient programmées les 17 et 18 février. Cette annonce fait suite à la demande, formulée mardi par la Ville de Montpellier, de ne pas accueillir l’humoriste qui, vendredi 26 décembre au Zénith de Paris, avait invité sur scène l’historien négationniste Robert Faurisson, décoré à cette occasion par un "prix de l’infréquentabilité et de l’insolence" remis par une personne déguisée en déporté juif. Cette nouvelle provocation de l’humoriste, qui a déclenché l’ouverture d’une enquête Dieudonné et Bertrand Mayet, le directeur du Kawa Théâtre. Ph. J. M. M. préliminaire, a suscité l’indignation de la Ville de Montpellier, par la voix de Michaël Delafosse, adjoint au maire délégué à l’action culturelle. L’élu se trouvait hier au Kawa aux côtés du directeur, Bertrand Mayet. Lequel directeur, qui a reçu Dieudonné en février, prend aujourd’hui ses distan- ces : « Je m’étais déjà inquiété auprès du producteur de Dieudonné quand Le Pen est devenu le parrain de sa fille. Mais c’était privé. Cette fois, avec Faurisson, ce n’est plus du spectacle mais de la politique. L’annulation s’imposait d’un point de vue moral et éthique. Elle est plus difficile à assumer financièrement. » Théâtre à la santé précaire, le Kawa estime son préjudice entre 10 000 € et 15 000 € et en appelle à la Ville. « On étudiera la situation financière du théâtre qui doit continuer à vivre », a répondu Michaël Delafosse, espérant que la position montpelliéraine fasse tâche d’huile. Sur les dates libérées par Dieudonné, il est envisagé d’organiser des soirées d’humour « contre la haine et l’antisémitisme », avec une billetterie de soutien. Dieudonné, lui, a profité de son show à la Main d’or, à Paris, le soir du réveillon, pour rire de cette « bombe médiatique », en raillant le Crif et la Licra, et en rappelant que Faurisson ne nie pas seulement la Shoah mais aussi la traite des esclaves au départ de Gorée. Tout en faisant monter sur scène… le même personnage déguisé en déporté juif. ● Eric DELHAYE Carte blanche à… Midi Libre a demandé à huit grands témoins d’imaginer, de penser, de rêver 2009. Une simple photo, un texte court, un message plus long, ils ont eu carte blanche… Dès demain, c’est l’Occitane Marie Rouanet, merveilleuse femme de lettres qui ouvre le bal. Suivront le peintre Pierre Soulages, l’astronaute Patrick Baudry, la cinéaste Agnès Varda, l’économiste et penseur Jacques Attali le metteur en scène Jérôme Savary, le physicien André Brahic et enfin le comédien Michel Galabru.