Discrimination auditive – DI préscolaire
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Discrimination auditive – DI préscolaire
Discrimination auditive – Niveau DI = 5/8 – Leçon type Sur base d’une leçon donnée en stage, après avoir apporté les critiques et modifications, voici un exemple type de sa mise en œuvre. Compétences : 2015 : identifier les ambiances différentes, l'exprimer Objectif opérationnel : L’enfant sera capable de (ou l’activité vise à permettre à l’enfant de ) : Retrouver l’image associée au son entendu Matériel : 20 fiches représentant objets ou ambiances Cd de discrimination auditive + lecteur cd Il est conseillé d’avoir jusqu’à 25 fiches de façon à ce que chacun puisse être désigné au moins une fois Disposition : Disposés en arc de cercle au coin tapis L’insit sera attentif à faire désigner par chacun au moins une fois Déroulement : L’instit présente une à une les fiches associées à chaque son. Les enfants les décrivent avec leurs mots ; l’instit reformule les propositions afin de mettre en exergue les éléments cités. Chaque fiche reste à la vue sur un référentiel (ou au sol) L’instit met les enfants en situation de silence (mise en contexte) CONSIGNE 1 : Gardez la bouche fermée et écoutez l’extrait sonore. L’instit propose deux fois de suite le même extrait sonore REM : EN PRESCOLAIRE ET EN 1ERE MAT., ON FERA ENTENDRE 1 SEUL EXTRAIT ; EN 2EME MAT., ON FERA SUIVRE DEUX EXTRAITS ECOUTES EME DEUX FOIS ; EN 3 MAT, ON FERA SUIVRE TROIS EXTRAITS ECOUTES DEUX FOIS. CONSIGNE 2 : Regardez les fiches et trouvez celle qui représente l’extrait sonore L’instit maintient le silence et recentre les distraits CONSIGNE 3 : Celui qui a trouvé lève la main en gardant le silence ! L’instit vérifie que tous aient levé la main CONSIGNE 4 : « X, viens désigner la fiche correspondante ». L’instit garde le reste du groupe attentif au choix de l’enfant En cas d’erreur constatée par le groupe, l’instit propose à l’enfant d’expliquer son choix L’instit permet à un autre enfant de venir l’aider CONSIGNE 5 : « X, retourne la fiche désignée ». Le référentiel se réduit en cours de séance. Les deux derniers extraits sont passés ensemble, l’instit invite les enfants à désigner la fiche correspondant au premier (ou au second) extrait. L’option de choix reste alors valide. Validation (évaluation) L’enfant a-t-il désigné la fiche associée du premier coup ? Remarques : Est-il intéressant d’insérer un intrus dans le panel d’images ? > oui, à condition que cet intrus ne soit pas du divertissement, qu’il joue un rôle dans l’apprentissage. Quel est le rôle de l’intrus ? > il permet de remettre en question le savoir nouveau, non pas pour « verrouiller » mais pour ouvrir d’autres pistes, permettre d’imaginer d’autres voies possibles, de ne pas arrêter le savoir à 1seule vérité (celle du maître) Quelles sont les caractéristiques (les qualités) d’un intrus ? > il se révèle conforme aux indices que l’enfant à dégagés mais est un peu plus « riche » ; il pourrait faire office « d’exception à la règle ! » Observations Les enfants éprouvent un réel plaisir, je leur promets une prochaine séance avec les cris d’animaux. Discrimination auditive Type.doc 1 / 10 SEANCE SUIVANTE Compétences : A 19: Reproduire, imiter des expressions sonores ou 2015 : identifier les ambiances différentes, l'exprimer Objectif opérationnel : L’enfant sera capable de (ou l’activité vise à permettre à l’enfant de ) : Proposer une imitation du cri ET de la démarche de l’animal reconnu Matériel : 20 fiches représentant des animaux Cd de discrimination auditive + lecteur cd Disposition : Disposés debout en ronde au coin tapis (chacun voit tous les autres) Déroulement : L’instit présente une à une les fiches associées à chaque son. Les enfants les décrivent avec leurs mots. L’instit reformule les caractéristiques principales évoquées Les enfants expriment une imitation sans que l’instit intervienne sur ce qui est réalisé. Cette étape a pour but de mettre les enfants en condition de travail tout en permettant au plus timide de s’inspirer de ce que les autres font. Chaque fiche reste à la vue sur un référentiel Avant chaque extrait, l’instit met les enfants en situation de silence. L’instit propose deux fois de suite le même extrait sonore. CONSIGNE 1 : En gardant le silence, imitez l’animal que vous avez reconnu Les enfants proposent leur imitation corporelle de la démarche CONSIGNE 2 : En ajoutant le cri de l’animal, rendez-vous au coin « fenêtre » Les enfants vont naturellement garder la démarche et ajouter l’imitation du cri tout en se déplaçant. Validation (évaluation) L’enfant a-t-il proposé une imitation corporelle et sonore en relation avec la fiche associée ? Observations Les enfants éprouvent un réel plaisir, je leur promets une prochaine séance avec des jeux d’expression corporelle ou vocale. Discrimination auditive Type.doc 2 / 10 Compétences : 2015 : identifier les ambiances différentes, l'exprimer Matériel : 20 fiches représentant objets ou ambiances ((soit photos soit dessins mais toujours même style) voiture machine à laver bus vélo faire la vaisselle clocher aspirateur feu train téléphone manège (chevaux de bois) orage Compétences : ou 2015 : identifier les ambiances différentes, l'exprimer Matériel : 20 fiches représentant des animaux (soit photos soit dessins mais toujours même style) Cheval éléphant âne chat lion chien oiseau dauphin cochon singe vache Discrimination auditive Type.doc 3 / 10 Discrimination auditive – DI & préscolaire – Leçon ciblée Sur base d’une leçon donnée en stage, après avoir apporté les critiques et modifications, après avoir rassemblé les moyens pour mener à bien une leçon type « associer son/image », voici une proposition de leçon qui ne s’intéresse pas à l’objectif jusque là établi mais qui s’intéresse à la signification du mot « discrimination » et du mot « auditive » Compétences : 2015 : identifier les ambiances différentes, l'exprimer La compétence reste la même, mais les mots clés sur lesquels nous focalisons notre attention conduisent vers une toute autre conduite. Il ne s’agit plus maintenant de s’exprimer sur la cohérence entre image et son mais de ne s’intéresser qu’à l’aspect sonore. Objectif : L’enfant sera capable de (ou l’activité vise à permettre à l’enfant de ) : lister oralement les indices qui permettent d’identifier une ambiance sonore Le déroulement de l’activité doit conduire l’enfant à verbaliser les indices. L’étape suivante est de lui permettre de les confronter, les comparer. Il est acteur de son apprentissage : il le construit à partir de ses acquis, par la confrontation et l’argumentation. Enfin, il est primordial de lui permettre de valider lui-même la pertinence de son nouveau savoir. Matériel : 5 extraits d’ambiance sonore Référentiel imagé [permettant de valider soi-même la réponse] Choisir des extraits sonores que l’on pourrait rassembler en une famille : l’eau, les milieux naturels, les lieux publics, les machines, les pièces de la maison, les appareils ménagers, les gestes de la cuisine, l’appareillage médias et communication, les moyens de transport, … Chaque famille est identifiable par un ensemble d’indices communs : à l’intérieur ou à l’extérieur (espace clos ou ouvert), son continu ou discontinu, son fluide ou succession d’à-coups, foule ou individus, homogène ou succession de timbres, musicaux ou bruyants, … : 1 séance d’audition par famille ! Chacun des extraits écoutés est doté d’une caractéristique propre qui le distingue parmi les autres membres de ladite famille ; C’est la responsabilité de l’instit d’offrir à entendre un élément sonore qui les contienne sans discussion. Par exemple : Pour l’eau : la pluie, l’orage, le ruisseau, la fontaine, la cascade, la mer, … Pour les appareils de cuisine : le couteau électrique, l’ouvre-boîte électrique, le mixer, le robot-mixer, l’aspirateur de table, le percolateur, le four à micro-ondes, le lave-vaisselle, … Pour les médias : le téléphone, la radio, la télévision, la console de jeux, les bips du Gsm, l’ouverture/fermeture du lecteur cd ou dvd, les signaux sonores de l’ordinateur (clavier et bips d’alerte), … Pour les pièces de la maison : les bruits spécifiques des toilettes, de la salle de bains, de la cuisine, mais aussi l’ambiance feutrée du salon ou de la chambre, l’ambiance plus brillante du hall d’entrée, le frottement de la rampe d’escalier ou la résonance des pas, le ronflement de l’ordinateur du bureau, la vibration des tubes au néon, … Pour les lieux publics ou communs: le hall de gare, la grande surface commerciale, le bureau de poste, la cantine, la cour de récré, le marché, chez le boulanger, chez le maraîcher, chez l’épicier, chez le boucher, chez le cordonnier, à la crèmerie, au restaurant, au café, … Pour les moyens de transports en commun ou individuels : la voiture, la moto, le vélo, le bus, le métro, le train, le bateau, … Audition : 1. Faire écouter l’extrait par tranches de 10-15 secondes deux fois de suite. 2. Ne pas acter si les réponses sont correctes mais reformuler et permettre l’émergence d’autres avis. 3. Repasser le début de l’extrait jusqu’au premier indice (une seule fois) 4. Récolter les avis, les reformuler 5. Faire entendre le reste de l’extrait 6. Acter les propositions du groupe et reformuler les indices 7. Afficher le référentiel qui permet de valider les indices – les confirmer ou les infirmer. 8. Le groupe valide la réponse qui lui semble la plus cohérente par rapport au référentiel imagé Discrimination auditive Type.doc 4 / 10 La séance s’arrête là mais bien sûr, si l’on souhaite réellement travailler la compétence, alors il nous faut nous intéresser au verbe « s’exprimer ». La compétence nous propose de permettre à l’enfant de s’exprimer non pas au moment de la discrimination, au moment où il met des mots sur les indices sonores mais bien de les utiliser pour s’exprimer. Nous devons donc établir des séances suivantes dans lesquelles il lui est possible de le faire. Au-delà de toute analyse intrinsèque, se lancer dans la production d’un document sonore, c’est devenir, par la force des choses, un consommateur averti. Le choix de la méthode est multiple, nous en identifions 4. Il peut à souhait créer une ambiance pour : 1. Sonoriser un conte déjà créé en français 2. Reproduire le décor sonore d’un milieu connu ou imaginé avec l’instrumentarium scolaire 3. Narrer une saynète sonore 4. Juxtaposer les éléments sonores établis pour créer des variations Que faut-il faire ? Il va de la responsabilité de l’enseignant d’offrir un matériel riche et adapté. Il ne faut pas avoir peur de viser vers le haut plutôt que de se limiter « de peur de … ». Les enfants prendront ce qui leur convient. Enregistrer des courtes séquences sonores (30 sec) de la vie à l’école : classe au travail, récréation, cantine, fenêtre ouverte, fenêtre fermée, porte ouverte, heure de pointe, … >>> lister les indices, différencier du « bruit de fond » Penser à lister tous les endroits où l’on pourrait entendre de la musique et faire vérifier (gare, métro, gde surface, salle d’attente, snack, galerie marchande, marché, …) >>> vérifier si les indices supposés (en préjugé) s’y retrouvent Un jeu : faire exécuter un parcours avec l’enregistreur à la main >>> reconstituer ce parcours à l’audition. Un travail : identifier sur fiche des milieux communs (carrefour, gde surface, hall de sport, église, …) et demander aux enfants de s’y rendre pour capter 1 minute d’ambiance en prenant garde d’y faire figurer les indices déjà listés. >>> Discriminer à l’audition à l’aide de la grille d’écoute sur laquelle sont listés les indices. Faire exécuter un enregistrement par les enfants (pex les objets sonores de la classe). >>> Identifier les « bruits parasites » puis tenter d’y remédier Enregistrer la même phrase dite par chaque enfant >>> classer selon le débit de parole, le message distinct, les intonations, … Faire constituer une bande de sons avec des objets sonores pour imiter le feu, les branches cassées, la tempête, … >>> s’en servir pour narrer une saynète Au départ d’une BD, reproduire vocalement les bruitages illustrés dans les bulles et les cases >>> mettre en scène la planche de façon sonore. Ecouter un conte sonore, différencier le groupe « personnage » et le groupe « décor sonore » ; chaque groupe lève la main quand il est concerné (décor en deux groupes musique / bruitages) >>> des scribes retracent la trame sonore en deux (trois) couleurs, deux (trois) niveaux S’intéresser à la bande son d’un film, d’un conte ; identifier les « ambiances » en fonction de l’évolution de l’intrigue >>> retracer la trame en deux niveaux Quelles compétences sont rencontrées ? Savoir écrire Situer des évènements dans le temps et dans l’espace Estimer la fréquence d’un événement Produire différents sons Caractériser les sons, les bruits, les ambiances Exprimer des émotions Initier à la technologie des médias Différencier les sons et les bruits Identifier des ambiances Classer des extrais sonores selon des paramètres élaborés en classe Discrimination auditive Type.doc 5 / 10 Et l’apprentissage là-dedans ? Il n’est pas anodin de se poser la question : Après tout cela, qu’est-ce que les enfants ont appris ? On s’aperçoit alors qu’il est assez difficile de parler en terme de Savoir ; on sent plutôt qu’il faille se tourner vers le Savoir-faire ou vers le Savoir être mais on n’a pas pour autant identifié ce que ces activités lui ont apporté. Alors, penchons-nous pour analyser … Pour la partie « identifier » Savoir : 1042 : créer des familles à partir des propriétés données 1356 : choisir un document dans un référentiel créé par la classe en fonction du contexte de l'activité 1424 : situer les faits les uns par rapport aux autres 2015 - 2017 : identifier les ambiances différentes, l'exprimer 2072 : reconnaître les voix et les ambiances sonores 2074 : créer des ensembles, des ambiances sonores pour chaque séquence d'un support Savoir faire : 472 : choisir dans une liste les éléments qui modifient la situation (temps) 476 : choisir dans une liste les éléments qui modifient la situation (personnages, lieu) 578 : enregistrer des sons et les manipuler 586 : identifier les polluants sonores, différencier sons et bruit 1152 : se situer et situer les objets (personnages) dans un espace donné (reproduire en groupe une séquence) avec représentation des objets 1311 : s'exprimer de manière audible avec une prononciation adaptée Savoir être : Pour chaque séance de discrimination, il a confronté son opinion à celle du groupe Pour chaque décision, il a confronté sa vérité à d’autres vérités ; il s’est ouvert à d’autres, a assoupli sa perception. Les compétences transversales citent : « confronter des capacités individuelles pour réaliser une production collective. » Pour la partie « s’exprimer » Savoir : 2054 : utiliser un magnéto, un lecteur cd ou dvd 2072 : expérimenter des bruitages Savoir faire : 59 : mimer une émotion par la mimique et la stature 88 : exprimer une émotion par la mimique et le mouvement 320 : expérimenter le mécanisme phonatoire et respiratoire (jeux vocaux et chants) 577 : produire des sons et les faire varier 1238 : faire un plan de la situation à reproduire 1312 : s'exprimer de manière audible en appliquant les nuances de la voix 1357 : Choisir un document dans une BCD en fonction du contexte de l'activité 1476 : situer les faits les uns par rapport aux autres, identifier les liens 1865 : exprimer son ressenti par les mouvements et déplacements 1870 : adapter sa production au format (dans l'espace, le temps donné) 2073 : appliquer des bruitages, appliquer des décors sonores simples à un support Savoir être : 1821 : jeux vocaux pour exprimer un fait, un sentiment 2016 : identifier les ambiances différentes, l'exprimer Sachant que si nous proposons un support riche et adapté, nous pourrons rencontrer toutes ces compétences, il est de notre devoir éthique et moral de tout mettre en œuvre pour offrir à l’enfant toutes les chances de développer les capacités souhaitées et de ne plus se limiter à « associer son / image » comme on le fait en section pré-maternelle. Discrimination auditive Type.doc 6 / 10 Jeu de discrimination auditive Avec l’extrait suivant, [types de sonneries] Peux-tu distinguer combien de types de sonneries différentes tu as entendus ? Avec l’extrait suivant, [types d’interrupteurs] Peux-tu distinguer combien de types d’interrupteurs différents tu as entendus ? Peux-tu distinguer quelle séquence faisait entendre un interrupteur en céramique (qu’on tourne) ? Peux-tu citer les indices sonores qui te permettent de distinguer les types d’interrupteur ? Avec l’extrait suivant, [types de pas] Peux-tu distinguer combien de types de pas différents tu as entendus ? Peux-tu distinguer quelle séquence faisait entendre des pas traînés ? Quelle séquence faisait entendre une marche interrompue ? Peux-tu citer les indices sonores qui te permettent de distinguer les types de pas ? Peux-tu classer les séquences en pas rapides et pas d’allure détendue ? Avec l’extrait sonore suivant, [petit déjeuner] Percolateur cuiller dans tasse tranches de pain grille-pain beurrer le pain Peux-tu citer combien de tranches de pain Thomas s’est-il lui-même découpées ? Peux-tu citer les indices qui t’ont permis de trouver la bonne réponse ? Peux-tu citer combien d’autres bruits font partie de la séquence ? Avec l’extrait sonore suivant, [brossage des dents] remplir verre brosser les dents gorgée 1 cracher 1 2 2 3 vider 3 verre rincer brosse rincer verre Peux-tu reconstituer la chronologie des diverses actions réalisées ? Peux-tu citer combien de fois Thomas se rince la bouche ? Peux-tu mimer exactement en synchronisant le geste au son entendu ? On a très vite compris que le sens des démarches posées n’est plus d’associer un son / une image mais d’orienter son écoute sur les indices constituants chaque bande sonore. Les opérations sont : distinguer, citer, classer, mimer. Nous abordons les compétences A19 ou 2015 : « identifier » et « s’exprimer ». Nous travaillons autant le savoir, le savoir-faire et le savoir être. Discrimination auditive Type.doc 7 / 10 La question de l’éthique. Les images support et les sons proposés ne sont pas anodins de sens. Combien de fois n’entendons-nous pas l’instit affirmer qu’une poule fait « cot cot », que le train fait « tchoutchou », que le téléphone fait « dring », … Et s’il s’agissait d’y associer la photo, il est évident que les images proposées seraient similaires à celles-ci : Et s’il s’agissait de s’approcher du réel, alors, on aurait vraisemblablement ceci : ou Alors qu’aujourd’hui, on devrait plutôt montrer ceci : De toutes façons, si l’on a ces dernières représentations en tête, alors notre poule ferait plutôt « cooOOoot ! », notre train « fffFFuuuichh » et notre téléphone « tililit » ou une sonnerie à la mode. Dans la première série, on démontre que l’on préserve un univers enfantin dans lequel on se reconnaît et dans lequel on voudrait complaire l’enfant tout en se complaisant dans notre propre enfance. Dans la seconde, on démontre un souhait de montrer le monde de façon épurée et simplifiée en restant centré sur l’information mais on reste accroché à une représentation niaise et désuète. Dans la troisième, on ne laisse plus place à un autre univers, on prend la réalité de plein fouet avec son environnement. La question d’éthique est donc posée : dans quel univers plaçons-nous l’enfant ? Le Décret Missions stipule : Article 6. - La Communauté française, pour l'enseignement qu'elle organise, et tout pouvoir organisateur, pour l'enseignement subventionné, poursuivent simultanément et sans hiérarchie les objectifs suivants : 1° promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun des élèves; 2° amener tous les élèves à s'approprier des savoirs et à acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre toute leur vie et à prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle; 3° préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d'une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures; 4° assurer à tous les élèves des chances égales d'émancipation sociale. Notre responsabilité est de remettre en question notre perception de cette mission : Quel type de développement de la personne ? S’approprier quel niveau de savoir, acquérir quelle forme de compétence ? Quel développement de société ? Quelle qualité d’émancipation sociale ? Discrimination auditive Type.doc 8 / 10 Prolongement1 : Parcours dans la classe L’enfant a parcouru quelques endroits en chipotant aux objets et l’instit a enregistré avec son dictaphone. Le parcours est continu, on y inclut donc les pas effectués durant le trajet. Départ : près du bureau [un membre du groupe rit doucement], l’eft secoue une boîte de crayons puis feuillette quelques pages d’un livre ; quelques pas pour se rendre au coin jeux et y faire rouler une petite voiture ; quelques pas encore pour rester près de la fenètre et l’on entend des chants d’oiseaux [sur fond de trafic automobile] ; on ferme la fenêtre [un bruit sourd et une ambiance feutrée, intérieure] ; quelques pas pour se rendre à l’ordinateur et tapoter le clavier [bruit du ventilateur et cliquetis]. Remarque : il est très important que le parcours soit effectué deux ou trois fois par des enfants différents pour que toute la classe mémorise le parcours visuellement et auditivement. L’instit enregistre le dernier parcours. Parcours hors de la classe Les enfants parcourent un certain trajet (improvisé ou défini à l’avance) et l’instit enregistre quelques secondes dans les différents lieux. A l’enregistrement, on aura une succession d’ambiances avec les indices caractéristiques de chaque lieu. Départ : en classe près du lavabo où le robinet coule tandis qu’un eft parle indistinctement, un dialogue juste avant d’ouvrir la porte de la classe [la porte grince en ouverture] Juste avant la fermeture, on entend des bruits de conversation dans le couloir [la porte grince en fermeture] ; un enfant intervient doucement « Guillaume, la porte ! » ; une chasse d’eau a retenti ; un eft soupire ; un autre parle ; un eft arrive en courant dans le couloir ; nous voici dans une salle de jeux [légère réverbération] où des efts s’activent à faire rouler quelque chose ; changement de décor, nous sommes à l’extérieur pour marcher dans les feuilles en riant. Deux exploitations possibles : 1. A l’aide d’images, reconstituer la chronologie des lieux visités 2. Réenregistrer le même parcours à différents moments de la journée et comparer les différents ambiances sonores afin d’en reconstituer la chronologie sur une journée. Il est vivement conseillé de tenter de faire verbaliser la trame sonore, tenter que les enfants la racontent et, ce faisant, étant à court de mots, ils vont y ajouter des bruitages vocaux afin d’exprimer ce qu’ils ont à communiquer. Voici donc un excellent moyen de travailler les timbres de voix. Avant de clore ce sujet, une question est posée : qu’entend-on dans un bruit de pas ? Précisons la question : quels sont les signifiants que l’on peut décoder dans un bruit de pas ? Autrement dit, quand j’entends un bruit de pas, je peux reconnaître que … même les yeux fermés. Consigne : par groupe, lister tout ce que l’on pourrait déduire de ce qu’on entend. Réponse : dans l’extrait sonore 1 Exercices proposés dans C. Grozéliat, R Müh, « Ecouter autrement, premiers repères sonores en classe maternelle » ; coll. Pratiques de l’éducation ; éd. Nathan / Scérén ; Paris ; sept 2005 ; 127p. ; 9-782091-218274 Discrimination auditive Type.doc 9 / 10 Jeux de discrimination métaphonologique On l’aura compris, exercer l’enfant à la discrimination auditive est une activité entièrement disciplinaire dans une approche musicale. Pourtant, elle serait sans fondement si elle n’avait pour but de préparer celui-ci à la conscience phonologique. Le but des exercices n’est donc pas de favoriser l’oreille musicale mais de permettre à l’enfant d’exercer dès le plus jeune âge ses habiletés métaphonologiques qui lui seront utiles dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. La conscience phonologique précède la conscience phonémique ; elle peut être sollicitée par les joutes articulatoires, les jeux de discrimination auditive et les séquences rythmiques. Une progression est proposée dans l’ouvrage de Mélanie Thion2 avant de passer à la représentation écrite des phonèmes : 1. Sensibiliser aux différents sons de la langue (française) 2. Jouer avec les rimes : les comparer, les trouver, les créer 3. Joutes articulatoires : décomposer ; ajouter, supprimer ou substituer certaines syllabes 4. Joutes phonémiques : jouer avec des syllabes pour créer d’autres mots, les comparer, les associer 1. Le roi du silence / Colin maillard / téléphone arabe (parler à l’oreille) / histoires d’intrus A / loto sonore / memory sonore / 2. chanter en accentuant les rimes / proposer une rime B / 3. frapper le tambourin sur chaque syllabe / inventer des mots dont le nombre de syllabe correspond à 3 ;4 ;5 ;6 ;7 ;8 pastilles (la chenille) C / le tri des syllabes D / jeu de cartes bataille E / 4. jeu de cartes audio F / chenille audio G Jeu A : Histoires d’intrus Lire (raconter) une histoire en glissant des erreurs phonétiques dans le récit. Chaque eft lance un jeton (ou lève la main) quand il repère l’erreur phonologique. On invite l’un d’eux à préciser quelle erreur il a repéré. On peut supprimer un mot « il mage (une) pomme » ; remplacer un mot similaire « il va à la cage (plage) » ; inverser deux mots « il pomme mage une » ; supprimer une syllabe « dans le désert sur un (cha)meau » ; ajouter un syllabe « il rarenoue son lacet » ; remplacer une syllabe « au feu les copier (au feu les pompiers) » ; inverser en verlan « il a chémar longtemps » ; Jeu B : Proposer une rime En cercle, l’instit donne un mot de référence et les enfants se passent la balle en proposant un autre mot qui finit en « sonnant pareil que le mot de référence» Jeu C : La chenille Apporter un support visuel (ensemble de disques en chenille). Pour chaque mot proposé, un eft vient indiquer du doigt le nombre de syllabes concernées : avion = a-vi-on = le doigt sur le troisième disque Jeu D : Tri des syllabes Apporter un jeu de cartes avec sur chacune des cartes 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ou 6 pastilles. Pour chaque mot prononcé, l’enfant dépose la carte correspondante devant lui (ou dans une boîte commune ou devant un référentiel imagé des mots proposés) Jeu E : Jeu de cartes bataille Apporter un jeu de cartes avec sur chacune des images dont les noms sont de 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ou 6 syllabes+ un loup.. Comme pour le jeu classique, celui qui a le plus de syllabes emporte le pli. Celui qui pose le loup (atout) remporte le pli. Jeu F : Jeu de cartes audio Apporter un jeu de cartes avec sur chacune des images d’animaux. Pour chaque carte tirée, les efts proposent des mots similaires : soit avec le même nombre de syllabes ; soit avec la même première syllabe ; soit avec la même dernière syllabe ; soit avec dans la proposition, la syllabe cible à un autre endroit. Jeu G : Chenille audio Pour un mot donné, une syllabe cible proposée, l’eft vient indiquer sur la chenille, la position de la syllabe cible. 2 M. Thion ; « Jouer avec les sons », la métaphonologie pour entrer dans la lecture ; coll. Outils pour enseigner ; éd. De boeck ; 2010 ; 136p. ; 978-2-8041-6030-2 ; Discrimination auditive Type.doc 10 / 10