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! ! Click here to watch the video ! Investissement public : financer le futur de la France Le sigle FSI a désormais une nouvelle définition : il sʼagit du fonds stratégique dʼinvestissement. Crée à lʼinitiative de Nicolas Sarkozy en 2008, il est destiné à soutenir les entreprises en développement. Mais les anglo-saxons le perçoivent comme un outil dʼintelligence économique. La dotation du FSI qui sʼélève à environ quelques 20 milliards d'euros, dont 6 de liquidités est à la hauteur de ces prétentions... élevées. Il est contrôlé à 51 % par l'État et à 49 % par la Caisse des dépôts ce qui lui vaut le surnom de fonds souverain à la française. Gilles Michel, ancien patron de Citroën, a été promu il y a un an directeur du fonds. Cet homme adopte un discours prudent car le FSI compte déjà quelques détracteurs. Lorsquʻon lui demande si le gouvernement est devenu un pourvoyeur dʼaide en direction des entreprises en difficulté, il récuse fermement. Il explique que les entreprises qui peuvent bénéficier de cette injection de capitaux publics doivent obligatoirement promettre des retours sur investissements. Ce nʼest donc pas une aide solidaire. On accuse surtout le FSI de faire de la concurrence déloyale au marché et dʼêtre un instrument au service dʼun certain nationalisme économique. Ce sont les chefs dʼentreprises qui le défendent le mieux : « Cʼest une vraie aubaine, car cela nous permet de doper nos perspectives de croissance à un moment ou les banques refusent de prendre des risques » explique Rémy Bontoux, PDG de lʼentreprise Bontoux SA. Le FSI a reçu ! énormément de demandes et bon nombre dʼentres elles nʼont pas pu aboutir. Quels sont les critères de sélection des entreprises qui ont bénéficiées de son argent ? Quʼest ce quʼune entreprise stratégique ? Pour répondre à cette question nous sommes allés visiter deux sociétés aidées par le FSI. Lʼentreprise Mecamidi, à Toulouse, spécialisée dans la construction de centrales hydroélectriques et Bontoux S.A, située à Saint-Auban-surlʼOuvèze qui sʼoccupe de la fabrication dʼhuiles essentielles, un domaine qui cache bien sa dimension stratégique ! Pour les deux PDG, les éléments décisifs pour le FSI ont été leur fort potentiel à lʼexport et la bonne santé de leur trésorerie. Pourtant, les choix du FSI restent quelquefois un peu obscurs. Lʼentreprise des DeuxSèvres, Heuliez a été une des bénéficiaires du fonds en 2009 et pourtant de gros doutes avaient été émis sur la viabilité de cette entreprise. !