Il y a «un effet Centenaire

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Il y a «un effet Centenaire
Il y a «un effet Centenaire»
Sur les sites
de mémoire
LeCentenaireafait
sonœuvredansles
commercesetleshôtels
verdunois.Bilan
delapremièresaison
decinqannées
decommémorations.
E Les différents sites de mémoire, destination principale
des touristes, ont fortement
bénéficié des cérémonies du
Centenaire. Le nombre d’entrées global dans la Meuse
atteignait déjà le chiffre annuel de 2013 à la fin du mois
d’août, soit 549.000 visiteurs.
La hausse de fréquentation est
d’autant plus importante du
fait que ce chiffre intégrait les
73.000 entrées du Mémorial
de Verdun, en travaux cette
année donc inaccessible.
L
a célébration du
11 novembre signe la
fin de la saison des
commémorations.
Le début du Centenaire a donné un aspect particulier aux nombreuses cérémonies organisées ces
derniers mois. L’afflux de
touristes s’est fait ressentir
partout dans le secteur de
Verdun, et plus spécifiquement dans les commerces et
les établissements qui les
ont accueillis.
Les hôtels, tout d’abord,
affichent des taux de remp l i s s a g e s a t i s f a i s a n t s.
Évelyne Herold, gérante de
l’hôtel du Tigre, ne cache
pas qu’il y a eu « un effet
Centenaire ». Pour elle, « la
saison a été largement
meilleure que l’an dernier »,
grâce à une augmentation de
40 % de la fréquentation.
Cela, au point d’avoir dû faire appel à un employé supplémentaire. « Ce sont des
touristes étrangers, des familles françaises et des
groupes pour la plupart »,
ajoute la gérante. Les chiffres sont sensiblement
égaux au Lion d’Or, où le
gérant affirme qu’il y a eu
E Si la clientèle classique
K Stéphane Bellan, gérant du restaurant Chez Mamie, assure avoir boosté la fréquentation de son
établissement grâce à la manne touristique présente pour le Centenaire.
une répercussion. « Tous les
hôtels de Verdun ont boosté
leur fréquentation. Cette
année, les touristes restaient
deux ou trois jours contre
une seule nuit les autres années. Les gens viennent car
ils parlent beaucoup de
Verdun à la télé. »
« Ces familles cherchent
à comprendre »
Dans un même sillon, les
restaurateurs ont profité
eux aussi des bénéfices du
Centenaire. « On a eu beaucoup plus de clients cette
année », atteste Stéphane
Bellan, gérant du restaurant
Chez Mamie, tout en soulignant la qualité de la saison.
« Au-delà de l’échange économique, j’ai eu un grand
plaisir à côtoyer les touristes. Ils sont venus de partout
avec un grand esprit
d’ouverture. En 1914, toutes
les familles étaient concernées par la bataille de
Verdun. On sent encore
aujourd’hui que ces familles
cherchent à comprendre. »
Jean-Max Decaix, gérant
du Glacier, confirme que la
tendance est à la hausse
bien qu’« en demi-teinte ».
« Je pensais que 2014 serait
meilleure mais le centre-ville est resté moins fréquenté.
composée d’Allemands, de
Hollandais, de Belges et d’Anglais est toujours aussi représentée, d’autres nationalités
ont fait leur apparition comme
des Suédois, des Irlandais, des
Australiens ou des Suisses.
Photo Franck LALLEMAND
J’ai peut-être visé trop haut
mais je reste optimiste, la
saison a été très correcte. »
Les quais boudés ?
Si les sites de mémoire, les
hôtels et les restaurateurs
ont profité directement de
l’affluence grandissante, les
cafés, eux, semblent n’avoir
pas autant bénéficié de cette
manne touristique. Myriam
Burati, gérante du Vivian’s
Pub, pense « que les visiteurs se sont concentrés sur
les sites de mémoire » sans
nécessairement s’asseoir
sur les terrasses verdunoises. « Je ne vois aucune dif-
férence par rapport à il y a
deux ans. » « Douaumont a
été noir de monde mais les
touristes ne se sont pas arrêtés sur les quais », ajoute Estelle Bender, gérante de
l’Estaminet, en soulignant
que la saison a tout de même
été bonne.
Bénéfices records ou en
demi-teinte, l’année 2014
donne un aperçu de la fréquentation touristique que
connaîtra la ville au cours
des quatre prochaines années. Cela avec, comme
point d’orgue à venir, les célébrations de la bataille de
Verdun en 2016.
Grégoire HALLINGER

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