dossier de presse

Transcription

dossier de presse
Dossier
de
Presse
Assis!
Ven. 21 mars
à 20h30
Josephine Foster
Sun Kil Moon
Mendelson
Pillars
and Tongues
Sonic Boom DJ
Debout!
Sam. 22 mars
à 20h30
Yuksek & guest
Moodoïd
Acid Arab
Plapla Pinky
Sleaford Mods
Sonic Boom DJ
Couché !
Dim. 23 mars
à 19h
Panda Bear
Chicaloyoh
minimalBougé
High Wolf
Sonic Boom DJ
+ Dispositif scénographique
de matali crasset
saison
2013/2014
le lieu unique
scène nationale
de Nantes
Communiqué de presse
p.3/4
Soirée Assis !
p.5
Soirée Debout !
p.6
Soirée Couché !
p.7
Interview de Sonic Boom
p.8
Interview de matali crasset
p.9
Visuels disponibles
p.10/11/12
Informations pratiques
p.13
saison
2013/2014
le lieu unique
scène nationale
de Nantes
/
communiqué
de
presse
/
Assis ! Debout ! Couché !
festival de musique
21 + 22 + 23 mars 2014
Avec : Mendelson (Fr), Pillars and Tongues (USA), Sun Kil Moon (USA),
Yuksek & guest (Fr), Plapla Pinky (Fr), Acid Arab (Fr), Moodoïd (Fr),
Sleaford Mods (UK), Panda Bear (UK/USA), Sonic Boom (UK),
Chicaloyoh (Fr), minimalBougé (Fr), High Wolf (Fr) & matali crasset.
Après une première édition enthousiasmante et hétéroclite, le festival Assis ! Debout ! Couché ! est
de retour les 21, 22 et 23 mars 2014 au lieu unique avec un programme plus riche et surprenant encore.
Treize artistes, trois soirs, du plaisir à prendre assis, debout et couché… le festival promet à nouveau
de jolis moments musicaux dans un contexte sur mesure.
C’est dans une position assise que le spectateur appréciera à sa juste valeur la première soirée placée
sous le signe de l’introspection, entre folk haut de gamme, americana en apesanteur, jazz-trip-hop et
chanson hors-format.
Le joyeux melting pot de la seconde soirée ne pourra au contraire se vivre pleinement que dans une
position debout – avec petits pas chaloupés de préférence. De la pop psychédélique, de l’acid house,
du « hip-punk » anglais, de l’electro à toutes les sauces, tel sera le programme explosif de cette soirée.
C’est enfin couché que le spectateur terminera le festival, bercé par des mélodies riches en
psychédélisme décliné de toutes les manières possibles : pop planante, harmonies vocales célestes sur
drones lancinants, electro équatoriale, poésie acoustico-new-wave...
Le long de ces trois soirées, le spectateur sera en de bonnes mains, celles bienveillantes de matali
crasset. La superstar du design travaille depuis longtemps sur les questions de la modularité et
de l’appropriation des objets et des espaces par le public. C’est donc tout naturellement que le lieu
unique lui a confié la réalisation d’un dispositif autour du concept du festival.
3
LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Assis !
Vendredi 21 mars - à partir de 20h30
Avec : Josephine Foster (USA), Sun Kil Moon (USA), Mendelson (Fr),
Pillars and Tongues (USA) et Sonic Boom (UK)
Dans des genres relativement différents, c’est une certaine idée du songwriting qui sera présentée en
cette première soirée : un songwriting racé, demandant l’attention des spectateurs et livré dans des
habillages sonores délicats n’incitant pas forcément à des cabrioles endiablées. Bref, la position assise
est belle et bien requise pour apprécier toutes les subtilités des musiques variées proposées par les
quatre artistes de la soirée !
Les Américains de Pillars and Tongues et Sun Kil Moon (nouveau projet de Mark Kozelek de Red House
Painters) nous emmèneront vers les contrées d’un folk magnifique, chacun à leur manière, les premiers,
au son aérien de l’harmonium, du violon et du synthé, le second plus classiquement autour d’une guitare
jouée de main de maître. La chanteuse américaine Josephine Foster mettra en musique un poème
de Rudyard Kipling avec son incroyable voix pleine de grain. Toujours hors format, les français de
Mendelson interprèteront quant à eux la pièce maîtresse de leur récent triple album, le titre fleuve
« Les Heures ».
Debout !
Samedi 22 mars - à partir de 20h30
Avec : Yuksek & guest (Fr), Moodoïd (Fr), Acid Arab (Fr),
Plapla Pinky (Fr), Sleaford Mods (UK) et Sonic Boom (UK)
La deuxième soirée du festival verra se succéder cinq artistes aux esthétiques aussi radicales
qu’hétéroclites, et bien souvent cosmopolites. Un programme exigeant, festif, mais aussi dansant.
Bref, position debout fortement conseillée dans une salle qui pourrait se transformer en gigantesque
dancefloor...
Les deux paires de DJ français Acid Arab et Plapla Pinky défendront chacun à leur manière une
musique électronique audacieuse, les premiers en faisant s’entrechoquer l’acid house et les musiques
traditionnelles arabes, les seconds au son de beats rêches, tordus et surprenants. Nettement plus
mainstream mais non moins agile, le Rémois Yuksek rappellera que derrière l’electro la plus dansante
peut se cacher de véritables pop songs, ce qu’il démontre de main de maître à travers son label Party
Fine. Les Parisiens de Moodoïd livreront d’ailleurs ce qui pourrait être la pop du futur : une musique
éminemment psychédélique aux envolées progressives s’acoquinant à la world music. C’est enfin dans
un univers bien identifié que nous emmènera le duo Sleaford Mods : l’Angleterre authentique des lads
au verbe acerbe, entre punk originel et hip-hop lo-fi.
Couché !
Dimanche 23 mars - à partir de 19h
Avec : Panda Bear (UK/USA), Chicaloyoh (Fr), High Wolf (Fr),
minimalBougé (Fr) et Sonic Boom (UK)
Psychédélisme et rêverie, ce sont sans aucun doute les deux termes qui viennent à l’esprit à la vue de
cette dernière soirée du festival. De bien beaux moments en perspective, à vivre allongé, couché, affalé,
étendu... dans tous les cas, dans une position horizontale propice au road trip intérieur auquel inviteront
les mélopées planantes et hypnotiques des cinq artistes programmés.
Les Français High Wolf et Chicaloyoh – par ailleurs amis et collaborateurs – nous embarqueront
tour à tour vers des contrées inconnues, à la rencontre de peuplades lointaines méconnues et de
fantômes bienveillants, sur fond de nappes de clavier obsédantes. Le curieux projet minimalBougé
fera s’entrechoquer grands textes littéraires et musique bâtarde, moitié folk dézingué, moitié new-wave
minimaliste.
Enfin, l’Américain Panda Bear, héros de la pop atmosphérique actuelle, offrira un final de haut vol.
Chaque soir, Sonic Boom réalisera un dj set en écho à la thématique.
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LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Assis !
Vendredi 21 mars - à partir de 20h30
Avec : Josephine Foster (USA), Sun Kil Moon (USA),
Mendelson (Fr) et Pillars and Tongues (USA)
Dans des genres relativement différents, c’est une certaine idée du songwriting qui sera présentée en cette
première soirée : un songwriting racé, demandant l’attention des spectateurs et livré dans des habillages
sonores délicats n’incitant pas forcément à des cabrioles endiablées. Bref, la position assise est belle et bien
requise pour apprécier toutes les subtilités des musiques variées proposées par les quatre artistes de la soirée !
Josephine Foster (USA)
Il serait tentant de classer la trop discrète chanteuse
américaine Josephine Foster dans le courant d’un certain
neo-folk apparu il y a une petite décennie, dont les figures
de proue seraient Devendra Banhart, CocoRosie ou Alela
Diane. Effectivement, la voix de la native du Colorado, au
falsetto sans âge digne d’une Karen Dalton, s’inscrit tout à fait
dans l’esthétique chère à cette nouvelle scène folk. Ce serait
pourtant réduire fortement l’art de Josephine Foster que de
vouloir lui trouver une famille, aussi attachante soit-elle.
À bien regarder la discographie de l’ex-professeure de chant,
on comprend qu’elle aime au contraire brouiller les pistes,
et puiser aux sources les moins évidentes de la musique
américaine, telle une véritable musicologue. Du blues, de la
country, du folk, de la Tin Pan Alley, on croise tout ça dans la
dizaine de disques enregistrés par l’Américaine, mais aussi
beaucoup plus : deux collections de chansons traditionnelles
hispaniques enregistrées en compagnie de son mari, le
guitariste espagnol Victor Herrero, un album de poèmes
d’Emily Dickinson mis en musique et même un disque de lieds
de Schubert, Wolf, Brahms et Schumann, écrits par Goethe et
Eichendorff et logiquement chantés en allemand...
Sun Kil Moon (USA)
Derrière le curieux patronyme de Sun Kil Moon se cache l’un
des plus grands songwriters que nous ait donné le folk, dans
son acception la plus large. Mark Kozelek est en effet à placer
tout près de Nick Drake, avec qui il partage un sens précieux
de la mélodie, toujours au service d’une émotion à fleur de
peau, et un jeu de guitare virtuose mais économe. Kozelek
serait même à placer un peu plus haut que Nick Drake car
l’Américain a eu la bonne idée de ne pas mourir à 26 ans,
après seulement trois albums... Présent dans le paysage
musical indépendant depuis le début des années 90, avec
son groupe Red House Painters, chef de file de l’esthétique
sadcore de San Francisco, Mark Kozelek a enregistré pas loin
de quarante disques à ce jour, sans le moindre faux pas, la
moindre fausse note et en évitant la redite. Les albums de
son premier groupe, devenus cultes, ceux de Sun Kil Moon,
certains sous son propre nom. Des projets curieux aussi,
comme cet album constitué exclusivement de reprises d’AC/
DC, méconnaissables et magnifiques, interprétées avec une
simple guitare acoustique. Et tout récemment, un album de
pop électronique planant enregistré à quatre mains avec
Jimmy La Valle alias The Album Leaf. Bref, Mark Kozelek n’est
jamais là ou on l’attend et c’est d’ailleurs dans une formation
surprenante qu’il se produira au lieu unique pour défendre son
prochain album à paraître courant 2014 : en duo, accompagné
du batteur Steve Shelley de feu-Sonic Youth. Une rencontre au
sommet, à n’en pas douter.
Mendelson plays « Les Heures » (Fr)
Mendelson, le groupe à géométrie variable emmené par
Pascal Bouaziz depuis maintenant presque quinze ans sortait
son cinquième album l’an passé. Une œuvre sans pareil,
d’une radicalité rarement entrevue dans la chanson française
depuis peut-être le Play Blessure de Bashung. Un album fleuve
aussi, constitué de pas moins de trois disques, qui rivalisent
entre eux de noirceur. Les compositions, les orchestrations
atmosphériques et bruitistes, agencées autour d’une boîte à
rythme lancinante servent à merveille les textes pessimistes
et cinglants déclamés par un Pascal Bouaziz qui a semble-t-il
définitivement renoncé à tout ce qui pourrait s’apparenter au
chant. Le point d’orgue de ce triple album est sans conteste
son deuxième disque, constitué d’un unique morceau,
Les Heures, d’une durée de 54 minutes et 26 secondes
exactement. Une plongée dans le cerveau d’un personnage
tourmenté, effrayant de dépression, et pourtant tellement
réel - et malheureusement familier - perdu entre ambitions
avortées et souvenirs noyés dans le regret. C’est que Pascal
Bouaziz, tel le Michel Houellebecq des Particules Elémentaires,
y dresse en filigrane le portrait sans concession d’une société
neurasthénique - la nôtre. C’est ce titre fou, s’apparentant plus
à un essai mis en musique qu’à une chanson, que Mendelson
interprétera en exclusivité au lieu unique.
Pillars and Tongues (USA)
Pillars and Tongues est un groupe indépendant américain
originaire de Chicago dont il est difficile de trouver un
équivalent dans le paysage actuel. Ben Babbitt, Beth Remis
et Mark Trecka jouent une sorte de folk que l’on sent hérité
de la grande tradition de l’americana mais livré dans un
habillage totalement inédit. L’harmonium, le violon, les synthés
détrônent l’instrument-roi qu’est la guitare dans l’Amérique
des grands espace de Pillars and Tongues pour créer une
musique à la fois atmosphérique et terrienne, quelque part
entre le Will Oldham en apesanteur de The Letting Go (2006),
les heavenly voices de Dead Can Dance et l’ambiant music
de William Basinski. Entre albums gravés sur CDR plus ou
moins autoproduits et changements consécutifs de labels, il
est difficile d’y voir clair dans la discographie de Pillars and
Tongues. L’exigent label français Murailles Music a eu la bonne
idée de signer le groupe pour son dernier album en date, le
beau End-Dances (2013), sans doute ce que le trio a produit
de plus accompli jusqu’ici. Un disque presque pop, planant
mais puissant, qu’on rêve déjà de voir interprété sous nos yeux
sur la scène du lieu unique, dans l’objectif secret de peut-être
percer une partie du mystère entourant la musique sans pareil
des Chicagoens.
et aussi :
Sonic Boom clôturera la soirée par un DJ Set.
5
LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Debout !
Samedi 22 mars - à partir de 20h30
Avec : Yuksek & guest (Fr), Moodoïd (Fr), Acid Arab (Fr),
Plapla Pinky (Fr) et Sleaford Mods (UK)
La deuxième soirée du festival verra se succéder cinq artistes aux esthétiques aussi radicales qu’hétéroclites,
et bien souvent cosmopolites. Un programme exigeant, festif, mais aussi dansant. Bref, position debout
fortement conseillée dans une salle qui pourrait se transformer en gigantesque dancefloor...
Yuksek & guest (Fr)
Chef de file d’une scène rémoise en pleine ébullition apparue
au tournant des années 2010 (The Shoes, Bewitched Hands,
Brondinski, ...) Yuksek, de son vrai nom Pierre-Alexandre
Busson signe des EP et remix sur des labels comme Relish,
I’m a cliché, Kitsuné, avant de connaître, en 2008, un succès
grand public avec son tube electro pop hédoniste pour
dancefloor Tonight. Sollicité pour ses qualités de producteur
et ses remix (de Phoenix à Lady Gaga en passant par Booba),
Yuksek enchaîne les live percutants au quatre coins de la
planète tout en signant deux albums : Away From the Sea
(2009) et Living on the Edge of Time (2011). Dans ce second
disque, le Rémois - qui a entre temps produit l’album du
groupe pop The Bewitched Hands - élargie sa palette en
s’assumant chanteur de ses compositions electro flirtant plus
que jamais avec un songwriting pop classique mais toujours
éminemment catchy dont le tube Always on the Run. S’en
suivent logiquement des concerts avec une vraie formation
scénique, accompagné par Léonie Pernet et Clément Daquin
(Alb). Depuis deux ans, Yuksek est à la tête de PARTYFINE,
son propre label au sein duquel il joue le rôle de chef de bande
et de tête chercheuse. En quelques mois, le label a sorti une
jolie collection de maxis dont le tube de Black Yaya et les
découvertes de Villa ou Le Crayon.
Moodoïd (Fr)
Avec seulement un EP quatre titres à son actif, Moodoïd, le
projet du Parisien Pablo Padovani (guitariste de Melody’s
Echo Chamber et fils du jazzman Jean-Marc Padovani)
est sans aucun doute un groupe à suivre. Entouré de ses
trois musiciennes, Padovani livre une pop éminemment
psychédélique aux envolés progressives, à placer non loin
des Flaming Lips ou de Tame Impala (dont le chanteur, Kevin
Parker, a mixé les premiers enregistrements du groupe).
Moodoïd n’est pourtant pas un copié-collé de ses illustres
ainés ou un énième resucé de pop seventies sous LSD. Déjà,
Padovani a choisi la langue de Molière pour porter des
compositions sur lesquelles plane l’ombre de Christophe
quand d’autres auraient facilement opté pour un anglais même
approximatif. Et cela donne de jolis titres naïfs et oniriques tels
ce Je suis la montagne (premier single entêtant sorti par le
groupe) ou cette Chanson du Ciel de Diamants (belle épopée
planante à souhait). Plus surprenant encore, Moodoïd dépasse
les éternelles influences anglo-saxonnes inhérentes au genre
et puise dans la musique world, et plus particulièrement
indienne, notamment sur son jouissif deuxième single De Folie
Pure, un titre qui transformera le temps de quelques minutes
le lieu unique en véritable Bollywood ligérien.
Acid Arab (Fr)
Acid Arab, duo formé d’Hervé Carvalho et de Guido Minisky,
naît à l’occasion d’un voyage des deux DJ à Djerba en Tunisie.
Les Parisiens fouillent dans des bacs à vinyles délaissés et
trouvent des perles issues de la musique traditionnelle locale
qu’ils rapportent ensuite aux oreilles des clubbers français.
DJs résidents « Chez Moune » à Pigalle, Carvalho et Minisky
mélangent avec talent et appétit les sonorités de l’Acid House
des années 80 et celles des musiques arabes, orientales, au
sens large (chaâbi, musiques libanaises, turques, israéliennes,
entre autre).
Acid Arab, un nom qui s’impose donc comme une évidence
pour ce mélange chatoyant et salvateur, particulièrement
bienvenu en ces temps de repli identitaire. Auteur de deux
EP remarqués et d’une compilation admirable parue chez
Versatile avec la participation de la fine fleur du label (Gilb’r,
I:Cube et Etienne Jaumet de Zombie Zombie), Acid Arab
enchaîne les dj sets aux quatre coins du monde, faisant
chauffer les dancefloors au son d’artistes initialement tout à
fait étrangers à la hype electro. Le Syrien Omar Souleyman chanteur d’ordinaire habitué aux animations de mariages et
banquets - se retrouve ainsi propulsé au rang de héros des
mix nocturnes endiablés d’Acid Arab avec son morceau Shift
al Mani, idéalement remixé par Crackboy. Et si la musique
cosmopolite défendue par Acid Arab était the next big thing ?
Plapla Pinky (Fr)
Less is More disait Miles Davis. Cela pourrait aussi être la
devise du jeune duo électronique toulousain Plapla Pinky.
L’electro jouée par Maxime Denuc et Raphaël Hénard se
caractérise par son parti pris radicalement minimaliste :
quelques beats tordus et répétitifs, des sons de synthé
analogique arides, des basses profondes et le tour est joué.
Qu’on ne s’y méprenne pas, il s’agit bien ici d’un véritable
choix artistique : les deux membres de Plapla Pinky s’avèrent
en effet être de véritables esthètes qui refusent de choisir
entre la musique contemporaine et le dance floor. On les
retrouve derrière la compositions d’installations sonores
comme derrière les platines de club, capables de s’attaquer
à des genres musicaux a priori diamétralement opposés mais
avec toujours cette touche radicale qui est la leur. En témoigne
ce DJ set réalisé pour Les Siestes Électroniques au Quai Branly
(Paris) et constitué exclusivement de sons issus des archives
des musiques du Moyen-Orient du musée ou ces mixtapes
faisant s’acoquiner l’electro noisy et la musique concrète !
L’exigeant label franco-japonais Sonore ne s’y est pas trompé
en les signant dans son écurie, Villette Sonique non plus en les
invitant à sa dernière édition et en présentant le duo comme
la découverte du festival. Après un set incendiaire dans le bar
du lieu unique il y a deux ans, ils reviennent à Nantes pour
embraser Assis ! Debout ! Couché !
Sleaford Mods (UK)
Un basse brute de décoffrage, une boîte à rythme cradingue,
il n’en faut pas plus à Jason Williamson et à son acolyte
Andrew Fearn pour livrer une musique mordante. Williamson,
le chanteur bavard et licencieux de Sleaford Mods, est
un personnage entier, un vrai lad anglais comme on en
croise dans les films de Ken Loach. Son projet l’est aussi,
authentique, à l’image de ses pochettes d’album DIY. Celle
de Wank est ornée d’une photo Instagram d’un cornet de
french fries grasses que l’on devine fraîchement sorties de la
friteuse élimée du fish and chips du coin. Sur celle du récent
Austery Dogs les deux lads posent devant un conteneur de
don de vêtements, entre posture branleuse et questionnement
sociétal sous-jacent. Et puis ces textes bien-sûr, scandés avec
le flow cockney imperturbablement acerbe de Williamson,
quelque part entre le phrasé hip-hop de Mike Skinner (The
Streets) et les rugissement de Mark E. Smith (The Fall). Explicit
lyrics, comme on dit, à l’instar du titre introductif de l’album
Austery Dogs : Urine Mate, Welcome to the Club. À écouter la
musique sans concession de Sleaford Mods, on est certain que
les shows du duo ne vont pas pécher par manque d’énergie
ou de charisme. Pas peu pressé d’entendre et voir la grande
gueule Williamson sur scène, donc.
et aussi :
Sonic Boom clôturera la soirée par un DJ Set.
6
LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Couché !
Dimanche 23 mars - à partir de 19h
Avec : Panda Bear (UK/USA), Chicaloyoh (Fr), High Wolf (Fr) et minimalBougé (Fr)
Psychédélisme et rêverie, ce sont sans aucun doute les deux termes qui viennent à l’esprit à la vue de cette
dernière soirée de festival. De bien beaux moments en perspective, à vivre allongé, couché, affalé, étendu...
dans tous les cas, dans une position horizontale propice au road trip intérieur auquel inviteront les mélopées
planantes et hypnotiques des cinq artistes programmés.
Sonic Boom & Panda Bear (UK/USA)
Peter Kember, aka Sonic Boom et Noah Lennox, aka Panda
Bear, voici deux musiciens - ou plutôt deux sculpteurs de son
- qui étaient faits pour se rencontrer. Le premier, au sein de
Spacemen 3 (avec le futur Spiritualized Jason Pierce) puis au
sein de Spectrum et E.A.R., façonne depuis la fin des années
80 une musique psychédélique, faite de boucles répétitives et
de drônes lancinants. Le second, au sein des incontournables
Animal Collective ou de son projet solo, sort depuis le début
du XXIe siècle des disques au son reconnaissable entre mille,
constitués de chansons devant autant aux harmonies vocales
folles des Beach Boys qu’à la musique répétitive psychotrope
et hallucinogène chère à... Sonic Boom. C’est donc en toute
logique que Panda Bear a confié à Sonic Boom le mixage
de son dernier album en date, l’ambitieux et long en bouche
Tomboy (2011) qui faisait suite au déjà classique Person Pitch
(2007). On avait pu voir les deux musiciens ensembles sur
scène à la Gaité Lyrique il y a deux ans, le résultat était un
ensemble de volutes électroniques fascinant de maîtrise.
Qui dans le paysage de la pop moderne ne cite pas les deux
musiciens parmi leurs références ? Certainement pas MGMT,
dont le dernier album est produit par Sonic Boom, ou même
Daft Punk qui a invité Panda Bear sur un titre de sa récente
odyssée musicale Random Access Memories, au milieu d’un
casting de luxe réunissant des artistes aussi divers que Pharrell
Williams ou Julian Casablancas des Strokes.
Chicaloyoh (Fr)
Derrière le curieux sobriquet de Chicaloyoh se cache la
Normande Alice Dourlen, une chanteuse et musicienne
touche-à-tout de 27 ans qui a déjà sorti une petite somme
de Eps et singles en format K7 et CD-R sur différents labels
indépendants (Bumtapes, Dial Square Tapes, Brave Mysteries).
Dourlen a un goût certain pour les musiques non formatées
(le compositeur new-yorkais Moondog ou les pionniers du
krautrock Popol Vuh, par exemple) et cela se ressent dans sa
musique, qui laisse la part belle aux longues nappes de clavier,
planantes, obsédantes, entrecoupées de volutes de guitares et
de percussions au service de cette voix sombre, qui erre tel un
fantôme. La voix, c’est justement l’élément-clé du bien nommé
Folie Sacrée, nouvel album de Chicaloyoh et sans doute ce
qu’elle a fait de plus accessible – et abouti – jusqu’ici. Une
voix qui erre tel un fantôme, on ne croit pas si bien dire... Les
huit titres envoûtants et enivrants de Folie Sacrée semblent
en effet tout droit sortis des sessions d’enregistrement du
Desertshore (1970) de la chanteuse allemande Nico, égérie
trouble et sombre du Velvet Underground et de la Factory de
Warhol. C’est donc logiquement couchés - de préférence les
yeux clôs – que les spectateurs du lieu unique goûteront les
potions mystérieuses et hantées de Chicaloyoh.
High Wolf (Fr)
Comme son amie Chicaloyoh avec qui il partage l’affiche (et
avec qui il a un projet commun, Voodoo Mount Sister), High
Wolf joue une musique qui n’appartient qu’à lui ou, pour
être plus exact, une musique qui n’appartient à personne
hormis de lointaines civilisations en voie de disparition
ou peut être tout simplement fantasmées. On ne sait pas
grand chose du Rennais anonyme qui signe les musiques
chamaniques, ethniques, à base de boucles hypnotiques
sous le nom de High Wolf si ce n’est que l’artiste en question
a débuté son projet suite à un voyage en Asie, en 2008. Il
n’en fallait pas plus à cet amateur de Claude Levi Strauss
pour délaisser - en apparence - l’ambiant drone qu’il jouait
jusque là et développer sa musique électronique équatoriale
psyché, inspirée par les peuplades dites primitives d’Afrique,
Amérique, Asie ou Océanie et rejoignant paradoxalement les
courants les plus modernes de la musique occidentale, du
krautrock camé à la musique minimaliste institutionnalisée. En
cinq années d’existence, High Wolf a multiplié enregistrements
solo et collaborations (avec Sun Araw, Topping Bottoms,
entre autres), disséminés sur différents labels, américains
notamment (Not Not Fun, Holly Mountain) dans des formats
souvent DIY (la fameuse cassette audio...) et a tourné aux
Etats-Unis et au Japon. Welcome home, High Wolf, si tant est
que ce citoyen du monde en ait une, maison.
minimalBougé (Fr)
minimalBougé est un projet original défendu par la
Compagnie des Limbes, une compagnie de théâtre basée à
Bordeaux. minimalBougé est pourtant une vraie formation
musicale, à ceci près qu’elle partage avec les compagnies
théâtrales un goût certain pour les beaux textes et l’idée pas si courante dans les musiques actuelles - que l’on puisse
puiser dans un répertoire classique et se le réapproprier. Et
tant qu’à faire, autant se servir auprès des meilleures plumes.
Ce sont des textes de Racine, Artaud, Rimbaud, Stevenson
ou Walser que Romain Jarry, la voix de minimalBougé (et le
co-fondateur de la Compagnie des Limbes) chante, ou plutôt
récite, déclame, sur une musique entêtante et minimale forcément - bien que généreusement orchestrée (guitare
préparée, synthé, contrebasse, steel-drum et percussions).
minimalBougé, projet iconoclaste et inclassable donc, qu’on se
risquera pourtant à placer non loin d’autres francs tireurs de
la chanson française, quelque part entre le talk over poétique
et désincarné de Mendelson et le folk dézingué et dadaïste
de Arlt – deux groupes également programmés dans notre
festival (le second l’an dernier), en toute logique...
et aussi :
Sonic Boom clôturera la soirée par un DJ Set.
7
LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Interview de Sonic Boom
Artiste invité dès la première édition de Assis ! Debout ! Couché !, Sonic Boom partage avec
nous ses expériences de spectateur, ses premières impressions sur la programmation et
dévoile un peu sa présence les 21, 22 et 23 mars prochain.
Que pensez-vous du concept du festival Assis ! Debout ! Couché ! ?
J’aime ce concept. Proposer trois expériences aussi diverses mais liées entre elles sur trois jours, c’est vraiment
super. Personnellement, je m’intéresse surtout au concept « couché », particulièrement quand c’est fait avec un
certain panache et de l’exigence, comme je l’ai constaté l’an dernier au festival.
Personnellement, quelle est votre position préférée pour voir des concerts ?
Bien sûr, cela varie selon les musiques. C’est d’ailleurs ce que montre ce festival. Mais le concept « couché » est
quelque chose qui m’intéresse depuis longtemps. Avec Spacemen 3, on a enregistré pas mal de choses en position
allongée. En particulier l’album The Perfect Prescription. Nous avions installé des matelas dans le studio.
On était assez libres donc on pouvait tenter ce qu’on voulait. La presse anglaise de l’époque disait que le public de
Spacemen 3 était toujours couché lors de nos concerts. Ce n’est pas tout à fait vrai. En fait, je dirais que seulement
5% du public s’allongeait. Mais comme c’était une position plutôt inhabituelle pour un public, c’est de ces 5% là que
l’on se souvient…
L’an dernier, vous étiez déjà programmé au festival, en solo (soirée « Couché ! ») et en invité surprise de
Zombie Zombie (soirée « Debout ! »). Quel souvenir gardez-vous de cette dernière expérience ?
Zombie Zombie est l’un de mes groupes français préférés actuellement, et j’aime beaucoup ce que fait Herman
Düne également [autre groupe du batteur de Zombie Zombie]. Etienne et Néman, je les croise à l’occasion de
concerts et nous passons toujours de super moments ensemble. Partager la scène avec eux, c’était le pied,
évidemment. Ils jouent avec beaucoup d’intuition et d’énergie et j’apprécie leur philosophie et leur sens de
l’humour.
Que pensez-vous de la programmation cette année ?
Panda Bear se produit trop rarement sur scène. Donc évidemment, dès qu’une occasion se présente, je suis
preneur ! J’ai aussi beaucoup aimé ce que j’ai entendu d’Acid Arab. Je trouve ça très intéressant, une musique
digne d’un lieu unique… (sourire)
Vous avez participé à la programmation de la soirée couchée cette année. De quelle manière ?
Je connais Cyril, le programmateur du festival, depuis plusieurs années maintenant et j’ai confiance dans ses goûts.
Je lui ai donc dit que j’aimerais jouer avec Panda Bear si ce dernier était d’accord. J’étais certain que cela plairait à
Panda Bear de jouer pour un public couché. J’ai fait d’autres propositions, qui n’ont finalement pas fonctionné mais
un concert inédit avec Panda Bear, hors tournée, cela relève du miracle !
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre concert avec Panda Bear ?
C’est une surprise. Ce n’est pas encore figé. Noah [Panda Bear] va décider de tout ça. Moi, je vais apporter ma
patte dreamy, mettre l’accent sur des atmosphères, jeter quelques sorts aussi, si possible…
Et à propos de vos DJ sets ?
Je vais essayer de passer autant que possible les musiques actuelles que j’aime. Mais je ne veux pas non plus jeter
le bébé… Donc il y aura aussi des classiques. Et des choses difficiles à trouver, à entendre, auxquelles j’ai participé.
Des mix inédits et aussi quelques remix de Panda Bear que les gens ne connaissent peut-être pas. Et une chanson
inédite de Panda Bear, représentative du travail que nous effectuons ensemble à Lisbonne, en ce moment…
En tant que musicien, est-ce différent de jouer pour un public assis, debout ou couché ?
La manière dont les spectateurs sont installés a évidemment beaucoup d’influence sur la manière dont ils écoutent
et interagissent avec les groupes, sur leurs réactions qui fait d’un concert un bon moment, une expérience
partagée. Les spectateurs, c’est comme des chevaux de course. Certains sont très versatiles, d’autres sont des
mules zébrées.
Sonic Boom a réalisé une mixtape pour chaque soirée du festival.
Trois propositions téléchargeables sur www.lelieuunique.com depuis le 15 janvier.
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LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Interview de matali crasset
Le long des trois soirées de cette seconde édition, le spectateur sera en de bonnes mains,
celles bienveillantes de matali crasset, la superstar du design. La Française travaille depuis
longtemps sur les questions de la modularité et de l’appropriation des objets et des espaces
par le public. C’est donc tout naturellement que le lieu unique lui a confié la réalisation d’un
dispositif autour du concept du festival.
Quel(s) rapport(s) entretenez-vous à la musique ?
La musique m’accompagne tout au long de la journée quand je suis à Paris et quand je me déplace un peu dans
les moyens de transport. Je commence ma journée avec de la musique classique. En général, le matin, je m’accorde
une bonne heure où je réfléchis, avant que l’équipe arrive, pour rentrer tout doucement dans l’activité de la journée.
Et après, pendant que je travaille, ça va être plutôt de l’electro et un peu de chanson française.
La musique influence-t-elle votre travail ?
Dans la première période, ça peut m’aider à réfléchir, à trouver cette liberté nécessaire pour faire venir les idées.
Après, dans la deuxième période, c’est plus en terme de dynamique. On réfléchit aussi mais c’est un peu moins
intensif. C’est pour ça que l’electro est pas mal.
Quel est votre rapport au format du concert ?
J’aime bien les concerts à échelle humaine. Je suis allée voir Alex Beaupain à l’Olympia, par exemple. Je n’aime pas
les gros machins. Je ne suis jamais allée au stade de France ! J’aime bien l’intimité avec l’artiste, donc plutôt des
concerts assis. Mais c’est sûr que quand je vais voir des DJ, c’est plutôt debout (sourire)...
Une bonne salle de concert, c’est quoi, selon vous ?
Il faut qu’il y ait une inimité avec l’artiste et qu’il se passe quelque chose avec les gens. En général, l’artiste y est
pour beaucoup mais il y a des salles qui favorisent ça de façon plus simple, des salles qui sont configurées pas
seulement avec un aspect frontal.
Assis ! Debout ! Couché ! Comment ces trois injonctions raisonnent-elles chez vous ?
Ma position préférée pour écouter de la musique, ce serait plutôt un assis mais un légèrement allongé. C’est un
peu la position de la chaise longue... Je pense que cette position est idéale pour laisser partir l’imaginaire, pour
s’échapper. La position debout, c’est assez logique pour un certain type de musique parce que ce serait presque la
recevoir instinctivement, le plus naturellement possible. Allongé, c’est une autre chose. C’est presque se mettre à
disposition pour, à partir de la musique, faire quelque chose d’autre : méditer, s’éloigner...
Sans dévoîler le projet imaginé pour le lieu unique, pouvez-vous nous donner quelques indices ?
L’idée, c’est de ne pas travailler sur des typologies existantes de chaises, d’espaces couchés et d’espaces qui
invitent à être debout mais de travailler sur un module qui permette de passer de l’un à l’autre. Il y aura donc
toujours le même module, que j’ai appelé « particules de vie ». Il va permettre de générer quelque chose sur
lequel s’allonger, quelque chose sur lequel être assis et une autre configuration, pour la position debout, qui sera
plus englobante et qui va participer à une ambiance générale. La particularité du système, c’est que c’est à la fois
du meuble et quelque chose qui va envahir l’espace, le scénariser, créer un ajout de lumière. Il faut imaginer que
l’espace est rempli de pixels, et que ce pixel est un pixel de confort qu’on va par exemple poser par terre pour
pouvoir s’allonger ou poser sur un autre support, à une certaine hauteur, pour pouvoir s’assoir. Et en même temps,
il va rester à flotter pour nous donner une unité de lieu tout autour de nous. C’est quelque chose qui est comme
une matière entourant, englobant le spectateur...
Ce projet est réalisé en collaboration avec des étudiants de l’école de design de Nantes.
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LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Visuels disponibles ASSIS !
Sun Kil Moon / DR
Pascal Bouaziz, Mendelson © E. Bacquet
Pillars and Tongues © Sarah Derer
Josephine Foster / DR
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LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Visuels disponibles DEBOUT !
Yuksek © Crapaud Mademoiselle
Moodoïd © Fiona Torre
Acid Arab © Flavien Prioreau
Sleaford Mods / DR
Plapla Pinky / DR
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LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
21, 22 ET 23 MARS 2014
Visuels disponibles COUCHÉ !
panda bear © Greg Grudt / Mathew Imaging
Chicaloyoh ©Sabrina Lesert
High Wolf © Hans van der Linden
Sonic Boom © Underwood
minimalBougé © Johann Loiseau
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LE LIEU UNIQUE
ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !
Informations pratiques
le lieu unique
entrée quai Ferdinand-Favre, Nantes
www.lelieuunique.com
Tarifs et réservations
de 15 à 22€/soir ou pass festival 3 soirs de 27 à 48€ (édition limitée)
billetterie en ligne sur www.lelieuunique.com
Contacts presse
Presse nationale :
Aurélie Denis / [email protected] / t. +33 6 84 08 40 86
Presse régionale :
Margot Dubreuil / [email protected] / t. +33 2 51 82 15 44
21, 22 ET 23 MARS 2014