Télécharger le Streetguide Bars de nuit

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Télécharger le Streetguide Bars de nuit
CHICHAS / TEKI LATEX / SOIRÉE PEOPLE
AUX PLA
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C’est dans l’un d’eux que vous vous êtes fait voler
votre sac à main. Là, qu’un type a renversé du vin sur
votre veste préférée. Là, surtout, où vous avez vomi
devant vos collègues de bureau.
Mais c’est aussi l’endroit où vous vous êtes fait casser
la gueule pour la dernière fois, où vous avez claqué
toutes vos économies pour vos vacances au ski et où
cette vidéo de vous en train de twerker a été filmée…
C’est là aussi où vous devez faire la queue pour aller
aux toilettes, aller au fumoir, aller aux vestiaires et
même pour commander une pinte à 10 euros.
Mais heureusement, il y a les bars de nuit. Et StreetPress, pour vous raconter tout ça.
Robin D’Angelo
Rédacteur en chef
TEKI LATEX
TEKI LATEX A AMBIANCÉ LES SOIRÉES
PARISIENNES AVEC SON GROUPE TTC.
AUJOURD’HUI, LE MC AU DÉBIT DE CANARD
SOUS HÉLIUM A MONTÉ LE LABEL
SOUND PELLEGRINO.
Selon toi, un videur peut-il
se faire recaler de soirée ?
On me prend souvent pour
un videur dans les clubs
ce qui ne m’a pas empêché
de me faire recaler du Pub
St Germain parce que le physio avait pris mon corduroy
Ralph Lauren avec des petits
chiens brodés pour un bas de
pyjama. Ainsi va la vie.
Que risque-t-on en buvant
un cocktail avec une paille
fluorescente ?
Les matières fluorescentes
contiennent la plupart du
temps des résidus toxiques
qui peuvent entraîner l’empoisonnement.
Si David Guetta vit à Ibiza
et Jean Roch à Saint-Tropez,
où se cache Bob Sinclar ?
MERCI !
Merci à la team Kiblind, Jérémie, Gabriel, et Mathilde <3. Big up à nos journalistes Florian Bardou et Paloma Laratte. Many thanks à Michela Cuccagna pour ses photos. Les D.A. de l’Agence KLAR ont encore frappé : agenceklar.com . « Bars de nuits by StreetPress » est édité et réalisé par StreetPress.
Directeur de la publication : Johan Weisz. Rédacteur en chef : Robin D’Angelo. Contact : [email protected] | 01 72 38 84 33 69 | 69 rue Armand
Carrel, 75019, Paname. Publicité & OP Spés : [email protected] | Mathieu
Bardeau 06 83 31 59 39 ,
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Selon internet, il est actuellement résident au Cavalli
club à Dubaï et on peut en
déduire qu’il partage son
temps entre Ibiza et Dubaï
mais je ne suis ni détective
privé ni intéressé par la vie
de ce monsieur.
BARS DE NUIT
BY STREET PRESS
PARIS COMME ON NE VOUS L’A JAMAIS RACONTÉ
Les open-bars sont interdits
mais les buffets chinois à
volonté, eux, sont toujours
autorisés. Comment tu l’expliques ?
L’État veut sans cesse contrôler la consommation d’alcool
des gens et c’est un petit peu
hypocrite. On ne peut plus se
saouler gratuitement mais si
l’État peut se sucrer un peu
au passage sur les licences,
ce n’est pas de refus. Quant
aux buffets chinois à volonté
ce sont des établissements
que je ne fréquente pas.
Où les vendeurs de roses
font-ils pousser leurs fleurs ?
CHICHA TOUTE LA NUIT !
C’est encore une fois en
consultant internet que je
suis tombé sur votre site
StreetPress où j’ai appris
que les vendeurs de roses
achètent leurs fleurs au marché de Rungis. Elles poussent
dans le Var, le Finistère et les
Alpes-Maritimes ainsi qu’aux
Pays-Bas. Drôle d’histoire.
Propos recueillis par Robin D’Angelo
Retrouver l’interview complète sur
streetpress.com/ bars-de-nuits
DERRIÈRE LES VITRES FUMÉES DES BARS À CHICHA
TOP 5
MA NUIT AVEC UN PEOPLE
À Paris, im-po-ssible de passer une soirée sans se faire importuner
par un people qui vous demande un autographe ! Récit de 5 rencontres impromptues entre les lecteurs de StreetPress et des VIP.
conversation et se reconcentre sur sa bière. Puis il pénètre enfin
dans l’étuve. À peine le temps d’apercevoir son chapeau que le
rockeur file par une porte de secours. Pendant ce temps, un videur
contient un groupe de jeunes femmes qui tentent de le rattraper.
3 Nico s’embrouille avec Jean Dujardin
Nico est invité à une fête de Canal+ quand il dégaine son smartphone pour prendre en photo Jean Dujardin. Problème : l’acteur
est pompette et n’a pas envie d’être immortalisé en train d’imiter
le chimpanzé. À peine le téléphone dégainé, Hubert de La Bath
dans OSS 117 lui saute dessus. Puis George Valentin dans The
Artist chope les lunettes du paparazzi d’un soir et les balance derrière le buffet ! « Je lui ai dit que je voulais des excuses et qu’il
devait aller les récupérer illico. » Raté pour Nico, c’est l’assistant
de la star qui s’en est chargé.
4 Alice se fait taper ses frites par Redman
1 Chloé fume un blunt avec Snoop Dog
Chloé a réalisé le rêve de beaucoup de fumeurs de pet’ : partager un
blunt avec Snoop Dogg. Ce soir-là, à la piscine Molitor, le rappeur est
aux platines pour un défilé de lingerie, un spliff aux lèvres. Chloé
lui fait un signe pour fumer avec lui, sans trop y croire… Qu’à cela
ne tienne ! « Il a demandé à ses bodyguards de me laisser le suivre.
» Chloé entraîne trois copines et les voilà à la fin du mix en train
de partager un blunt dans la suite de la star. « On est reparties complétement défoncées sur notre petit nuage. »
2
Romain tombe sur Pete Doherty en concert
improvisé
Accoudé au comptoir du Truskel, un bar rock des Grands Boulevards, Romain remarque que l’arrière-salle est étrangement bondée pour un soir de semaine. Il aborde une fille pour savoir ce
qu’il se passe. « Y’a Pete Doherty qui fait un concert », répond-elle,
avant de s’éclipser. L’étudiant croit à une blague pour abréger la
Un samedi soir comme un autre, Alice déguste son kebab de fin de
soirée quand « un groupe de renois bien baraques » l’arrêtent dans
la rue d’Oberkampf. Un des loustics s’avance pour lui proposer
un deal, en anglais : « je t’échange mes nuggets contre tes frites. »
Alice accepte la proposition mais ne touche pas aux croquettes
« car elles avaient l’air deg’ ». Ce n’est que le lendemain matin
qu’elle s’aperçoit que le gourmet noctambule n’était autre que
Redman, un des rappeurs du Wu Tang.
5 Caroline recale Norman au Wanderlust
Caroline est accoudée au comptoir du Wanderlust où elle discute
avec un pote barman quand le youtuber Norman s’approche pour
commander un sirop. Se sentant observée, la petite brune l’interroge du regard, l’air de dire « tu veux ma photo ? ». Pas de quoi
refroidir le youtuber qui propose de lui payer un verre. « J’en ai
déjà un », répond l’effrontée. Quelques semaines plus tôt, Caroline
s’était déjà fait draguer au même endroit par le rappeur Nekfeu.
En attendant Georges Clooney ?
Auteur : Paloma Larette et Robin d’Angelo
Illustration : Emmanuel Bossanne
CARTE
+
MAG
1
15, rue du Chemin-Vert, Paris 11e. Dans le
carré VIP du Blue Crystal, une dizaine de
smartphones sont braqués sur Smokey.
Il est minuit et la star du soir vient de faire
son apparition sous les néons turquoises de
ce bar à chicha. Un garçon lâche le tuyau de
son narguilé pour s’approcher. Quelques filles
étouffent un petit cri. D’autres cherchent le
meilleur angle pour prendre un selfie.
Smokey est un boa. Il mesure à peu près
1 mètre 30, fait 5 centimètres de diamètre et
vit dans un bar à chicha de la rue du Chemin-Vert. Une serveuse le dépose autour du
cou d’un premier client. Puis le serpent est baladé d’épaules en épaules pendant que les enceintes crachent un morceau de rap français.
Dans un polo trop étroit pour ses biceps, une
armoire à glace approche le reptile de l’entrejambe d’un de ses copains : « Bouge pas, j’vais
te le mettre dans le slip ! »
Un boa sur le dancefloor ? « À la base, on avait
des poissons, mais ils sont tous morts », regrette Mahamadou Gary, un des gérants de
l’établissement. Ce dernier s’improvise vétérinaire : « Pour que les poissons survivent dans
un bocal, il faut éliminer les déchets qu’ils
produisent, avec des plantes et de la lumière.
C’est le cycle de l’azote. » Mais au sous-sol
d’une chicha, la lumière ça manque. Les poissons enterrés, Mahamadou raconte avoir eu
un coup de foudre pour le boa constrictor, en
passant devant une animalerie. « On ne savait
pas quoi faire de l’aquarium alors on l’a transformé en vivarium ».
La chicha du 21e siècle Un boa constrictor qui voyage de tables en
tables. Mais aussi un tapis rouge sur le trottoir pour accueillir les clients, ainsi que des
serveuses en uniforme blanc et nœud-pap’. Et
ce samedi soir en showcase, Los Grumos, deux
frères jumeaux qui ressemblent au rappeur
Kaaris, avec leur barbe et leurs lunettes de
soleil. Le duo est venu ambiancer le sous-sol
surchauffé de la chicha à grand coup d’afro
trap, un genre qui mêle rap français et sonorités africaines. Sur la piste, les filles sont aussi
nombreuses que les garçons. Les tenues sont
chics et sexy : jupes moulantes, chaussures à
talon et décolletés pour les plus audacieuses.
Chez les mecs, la chemise a la cote. Les plus
costauds ont opté pour un T-shirt saillant
qui met en valeur leurs biscotos. Bien sûr, le
bar à chicha organise toujours des soirées
Champion’s League, où les
sweats à capuche sont légion et où l’Oasis coule à
flot. Mais à Paris, certains
clubs ont revisité l’ambiance chicha. Ils sont
plus grands, plus select,
plus dancefloor, et surtout
plus mixtes. Sur les 400
chichas que compterait
la capitale, Mahamadou
Gary du Blue Crystal dénombre entre 10 et 20
spots qui jouent « la carte
festive ». Le Select au métro Porte d’Orléans,
le White Dream rue d’Avron ou le Moon Roof
dans le 13e arrondissement comptent parmi
ceux dont la réputation n’est plus à faire. Le
Blue Crystal, lui, fait figure d’outsider. « Mais
nous allons devenir les numéros 1 », promet
son patron de 28 ans, armé du même esprit de
compétition qu’un jeune loup du rap français.
« Love d’un voyou » et « Oublie ton ex ». Sur
la piste, Los Grumos haranguent les spectateurs : « On compte vraiment sur vous pour retourner la chichaaaaaaaa ! » Avant de rendre
hommage à Mokobe, le rappeur du 113, avec
une cover de Tonton du bled reprise à l’unisson par la cinquantaine de spectateurs agglutinés sur le dancefloor.
Dans le fumoir, qui se
transforme en salon VIP
pour les grandes occasions,
Mahamadou énumère les
rappeurs qui sont venus
pour un showcase : Gradur,
Black M ou Leck. Cerise
sur le ghetto, quelques vedettes du RNB américain
ont aussi brûlé des charbons au Blue Crystal : Stalley, Kevin Lyttle ou encore
O.T Genasis, qui y a joué le
hit mondial « In love with the coco ».
« J’AI LA
SENSATION
D’ÊTRE AVEC LA
FRANCE QUI
ME RESSEMBLE »
La fête du rap français
Pour devenir les boss du chicha game, le
Blue Crystal met les bouchées doubles. Ici, le
narguilé est à la fête. Les amateurs de gros
cumulus peuvent utiliser des khaloud, un accessoire qui amplifie la fumée. Ceux qui ont
trop chaud ont des tuyaux glacés à leur disposition. Quant aux amateurs de fruits, ils
peuvent mettre une pastèque ou un ananas à
la place du vase de leur chicha, qui sert habituellement de réservoir d’eau.
Mais ce bar à chicha est aussi un club, ambiance rap français. Adossé à un mur dans
un recoin du dancefloor, un solide gaillard au
visage anguleux hoche stoïquement la tête
sur les beats de Los Grumos. C’est Mokobe, le
rappeur du 113 ! Et ce garçon qui cache ses
dreadlocks sous un chapeau rond ? Fababy, le
protégé de La Fouine, à qui l’on doit les tubes
Mauvaise réputation
Au sous-sol du Blue Crystal, de nombreuses
alcôves permettent aux clients de fumer leur
narguilé en toute tranquillité. Installé dans un
de ces boudoirs, Youssef, 22 ans, est venu avec
un petit groupe de filles et de garçons. Originaire de Saint-Denis, ce footballeur amateur,
qui gagne sa croûte en conduisant des ambulances, fréquente régulièrement les chichas
dancefloor de la capitale. « Pourquoi je viens ?
Parce qu’il y a de la musique de muslim ! »,
lance-t-il. Autour de lui, beaucoup de blacks et
de rebeus. Mais aussi quelques blancs, comme
Priscilla, animatrice jeunesse de 24 ans et
adepte du narguilé, venue avec Djibril, un collègue de travail, pour un anniversaire. Une
autre cliente : « Ici, j’ai la sensation d’être avec
la France qui me ressemble. C’est black-blancbeur… Tous ensemble quoi ! »
Le public métissé du Blue Crystal tranche
dans la rue du Chemin-Vert où les grossistes
en textile, qui la peuplaient depuis le début
du 20e siècle, ont été remplacés par des commerces plus bourgeois. De quoi attirer les
regards suspicieux. Quand il a ouvert, Mahamadou Gary s’est fendu d’une lettre qu’il a
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STREET GUIDE OFFERT PAR
distribuée dans les boîtes aux lettres des riverains. « Je voulais présenter le bar et les inviter à l’inauguration », rembobine-t-il, un brin
de désillusion dans la voix. Aucun ne viendra.
Pire, les commerçants lui rapportent ce qu’il
se dit de lui dans le quartier. Sa belle voiture
et ses costards font jaser. Sa clientèle, majoritairement noire et arabe, effraie certains voisins. « Ils râlaient en disant “ encore une chicha ! ” Pour eux, nous sommes forcément des
dealers », se désole-t-il.
Parties de Loup Garou
Pourtant, l’ambiance est sage au Blue Crystal. Le bar sert de l’alcool, mais seulement
quelques bouteilles onéreuses, ce qui limite la
consommation. Âge tendre toujours : le mercredi soir et le dimanche soir, c’est Loup Garou à la chicha ! Ce jeu de rôle, incontournable
des colonies de vacances, fait un tabac au Blue
Crystal où ils sont parfois plus de trente à
participer à des parties géantes. « C’est aussi
un bon moyen de mélanger filles et garçons »,
concède Mahamadou.
Collier de barbe et costaud comme un videur,
dur dur d’imaginer que lui aussi est adepte
du jeu depuis l’adolescence. Le jeune homme
a grandi dans la cité difficile de La Muette à
Garges-Lès-Gonesse. Ses diplômes en poche, il
officie comme conseiller en gestion de patrimoine, tout en menant de front une carrière
de karateka qui l’amène aux championnats de
France. Son grand-frère Ibrahim Gary est d’ailleurs vice-champion du monde de la discipline.
Aujourd’hui, il se partage la gérance de la chicha avec quatre amis d’enfance, tous du Vald’Oise : un Antillais, un Arabe, un Pakistanais
et un Blanc. « D’origine catholique », précise le
franco-malien, qui vit encore chez ses parents.
Comme de nombreux commerces de la rue,
c’est à des Chinois qui tenaient un atelier de
confection que la petite bande a succédé.
Pour rayonner sur la nuit, l’équipe vient de demander une autorisation pour ouvrir jusqu’au
petit matin. En attendant, Smokey le boa peut
dormir tranquille.
Retrouvez notre diaporama sur streetpress.com/bars-de-nuits
Auteur : Robin D’Angelo
Photo : Michela Cuccagna
ANNONCEUR
100 bars ouverts
LE GUIDE
DES BARS
LE PLUS DANCEFLOOR :
Au Soleil de la butte
LE PLUS KITSCH :
Chez Carmen
LE PLUS CORPORATE :
Le Glass
« Soit on fait un rejet, soit on tombe amoureux sans
comprendre pourquoi », balance Kevin, un habitué
de Chez Carmen. Depuis 25 ans, ce petit bar, ouvert
jusqu’à midi le week-end, est une institution. Son
jukebox et sa boule à facettes rappellent que le rade
a connu son heure de gloire au début des 1990s. Et
Carmen ? Une petite femme de 68 ans qui tient toujours le bar et carbure à l’eau chaude citronnée.
En plein South Pigalle, le Glass attire une clientèle
bien particulière : « Tous le personnel des bars du
quartier viennent finir leur soirée ici », explique
Sheena, une grande brune tatouée et bartender en
chef. Le meilleur moment reste la fermeture, à partir de 4 heures du mat’, quand tout ce petit monde a
fini son service. Mais rassurez-vous : pas besoin de
savoir faire un Long Island Iced Tea les yeux bandés
pour profiter de ce bar à l’ambiance rock.
53 rue Vivienne, 75002
Ouvert du mardi au jeudi de 00 h à 9 h.
Le week-end de 00 h à 12 h
7 rue Frochot, 75009
Ouvert du lundi au dimanche de 19 h à 5 h
DE NUIT LA MAP
I
Au pied du Sacré-Coeur, le sous-sol rouge pétard
du Soleil de la butte à des faux airs de discothèque
de province. La playlist aussi : du généraliste, dès
Rita Mitsouko à Dr. Dre. Le bistrot montmartrois
est connu pour faire guincher les oiseaux de nuit
du quartier. « Et ça fait 45 ans que le bar existe ! »,
fanfaronne un serveur. Passée 2 heures, la clientèle
parisienne et fêtarde, tranche avec les touristes en
quête de spécialités locales qui occupent la terrasse
en journée. Attention, c’est souvent bondé.
32 rue Muller, 75018
Ouvert le vendredi et le samedi de 9 h à 6 h
LE PLUS WTF :
Les Petits Tonneaux
« C’est un bar qui nous offre le luxe de ne rien attendre en retour », euphémise Vincent, l’oeil vitreux,
adossé au comptoir. À deux pas de Répu’, les Petits
Tonneaux met les squatteurs, les teuffeurs, les bobos, les alcoolos et les étudiants en rade sur la même
longueur d’onde. Et pour cause : ses tarifs – 5,50 euros le croque-monsieur, 7,50 euros le cocktail - sont
imbattables à cette heure de la nuit. Le week-end,
l’ambiance est électrique. Même si on croise parfois
quelques relous.
l est 2 heures du mat’, le barman vient de vous mettre
dehors et vous voilà sous la pluie à la recherche
d’un dernier mojito ? StreetPress vole à votre secours avec son guide des bars de nuit. Ambiance cosy
ou dancefloor, il y en a pour toutes les soifs.
Auteur : Florian Bardou
Photo : Michela Cuccagna
La carte dans votre smartphone sur streetpress.com/nuit
17 Rue du Faubourg du Temple, 75010
Tous les jours de 7 h à 5 h
100 bars ouverts
APRÈS 2 H
75001
Le N’importe quoi – 16, rue du
Roule - Lun-Mer jusqu’à 4h
Jeu-Sam jusqu’à 5h
Café Oz Châtelet – 18, rue
Saint-Denis - Mer jusqu’à 4h
Jeu-Sam jusqu’à 5h
Guinness Tavern – 31, rue des
Lombards – Lun-Dim jusqu’à 5h
Hideout Châtelet-les Halles
46, rue des Lombards - LunDim jusqu’à 5h
The labo – 37, rue des Lombards - Dim-Jeu jusqu’à 3h
Ven-Sam jusqu’à 6h
Les Sous Bock – 49, rue
Saint-Honoré - Ven-Sam
jusqu’à 5h
Banana Café – 13, rue de la Ferronnerie - Lun-Dim jusqu’à 7h
De Voltaire à Rousseau
4, rue Jean-Jacques Rousseau
Lun-Dim jusqu’à 5h
Grand Bay Café – 11, rue des
Halles - Lun-Sam jusqu’à 4/5h
Sherwood – 3, rue Daunou
Lun-Sam jusqu’à 5h
Le Com’Antes - 4 bis, rue
Saint-Sauveur - Lun-Sam
jusqu’à 5h
Le Manneken-Pis – 4, rue
Daunou - Lun-Sam jusqu’à 5h
La Porte Montmartre- 29
boulevard Poissonnière - LunDim jusqu’à 6h
75002
Chesterfield Café – 176,
rue Montmartre - Ven-Sam
jusqu’à 6h
Le Tambour – 41, rue Montmartre - Mar-Mer jusqu’à
4h30/Jeu-Sam jusqu’à 5h30
Les Cariatides – 3, rue de
Palestro - Lun-Mer jusqu’à
4hJeu–Sam 5h
Le Next- 17, rue Tiquetonne
Mar-Sam jusqu’à 5h
MKP – 4, rue Daunou - JeuSam jusqu’à 5h
O’Sullivan’s Irish Pub- 1, boulevard Montmartre - Dim-Jeu
jusqu’à 4h30/Ven-Sam jusqu’à
5h
Le Truskel – 12, rue Feydeau
Mar-Sam jusqu’à 5h
O’ Sullivans – 1, boulevard
Montmartre - Lun-Jeu jusqu’à
4h30/Ven-Sam jusqu’à 5h30
L’Enchanteur – 15, rue Michel
Le Comte - Mer-Dim jusqu’à 7h
Hall 1900 – 64, rue Rambuteau
- Jeu-Dim jusqu’à 6h
Le Braque RP – 11, rue de Braque - Jeu-Sam jusqu’à 5h
Le Connétable – 55, rue des
Archives - Jeu-Sam jusqu’à 5h
75004
Raidd bar – 23, rue du Temple
- Dim-Jeu jusqu’à 4h/Ven-Sam
jusqu’à 5h
Le Soir – 94, rue Saint-Martin
Mar-Sam jusqu’à 5 heures
Le Palmier – 16, rue des Lombards - Lun-Dim 6h
Le Deep – 80, quai de l’Hôtel
de Ville - Lun-Dim 6h
Bar Demory Paris
62, rue Quincampoix
Ven-Sam jusqu’à 4h
Spyce – 23, rue Sainte-Croix
de la Bretonnerie - Mar-Jeu
jusqu’à 3h/ Ven-Sam jusqu’à 4h
75005
Pub Saint-Michel – 19, quai
Saint-Michel - Lun-Dim
jusqu’à 6h
Aux Trois Mailletz – 56, rue
Galande - Lun-Dim jusqu’à 3/4h
Shywawa – 7, rue du Petit Pont
Dim-Jeu jusqu’à 5h/Ven-Sam
jusqu’à 6h
L’IPN – 23, rue Mouffetard
-Ven-Sam jusqu’à 6h
Le Caveau de la Huchette
5,rue de la Huchette - Ven-Sam 4h
Little Bastard - 5, rue Blainville - Ven-Sam jusqu’à 5h
SPONSOR 2
(la suite)
La Pomme d’Eve – 1, rue Laplace - Mer-Lun jusqu’à 4h
Mad Maker Pub – 22, rue
Cujas - Dim-Jeu jusqu’à 4h
Ven-Sam jusqu’à 5h
Le Caveau des Oubliettes
– 52, rue Galande - Mer-Sam
jusqu’à 4h
75006
Les Caractères – 25, rue des
Grands Augustin - Ven-Sam
jusqu’à 5h
Chai Antoine – 4, rue des Canettes - Lun-Sam jusqu’à 5h
Le Bedford Arms – 17, rue Princesse - Lun-Sam jusqu’à 4h
Old Navy – 150, boulevard
Saint-Germain – Mer-Dim
24/24
Le Highlander - 8, rue de
Nevers - Mer-Sam jusqu’à 4h
Cubana Café – 47, Rue Vavin
- Mar-Sam jusqu’à 5h/Lun
jusqu’à 4h
Cavern – 21, rue Dauphine
Ven-Sam jusqu’à 6h
Shannon Pub – 23, Rue Bréa
Lun-Sam jusqu’à 4h30
Le Castor Club – 14, rue Hautefeuille - Jeu-Sam 4h
Titti Twister - 5, rue de Berri –
Ven-Dim jusqu’à 5h
Blaine Bar – 65, rue Pierre
Charron - Mer-Sam 5/6h
L’Héritage – 37, avenue de
Friedland - Mar-Sam jusqu’à 6h
Dogstar – 122, rue de la Boétie Lun-Sam jusqu’à 4h
O’Sullivan – 63, avenue
Franklin Delano Roosevelt Jeu-Sam jusqu’à 4h30
La Villa – 37, avenue de Friedland - Jeu-Sam jusqu’à 4h
Queenie – 5, rue de Berri –
Lun-Sam jusqu’à 4h
The Bistrologist – 16, avenue
de Friedland - Lun-Jeu jusqu’à
5h/Ven-Sam jusqu’à 6h
75009
75010
Brasserie La Maison
Blanche – 21, rue de Dunkerque – Lun-Dim 24h/24
Le Temple d’or – 17, rue
faubourg du Temple – Dim-Jeu
jusqu’à 5h/Ven-Sam jusqu’à 6h
Belushi’s – 5, rue de Dunkerque - Ven-Sam jusqu’à 4h
Apéro Express – 25, boulevard de Strasbourg - Lun-Dim
jusqu’à 6h
Extérieur Quai – 5, rue d’Alsace - Jeu-Sam jusqu’à 4/5h
LE PLUS A L'OUEST :
Sir Winston
Fauteuils de cuir, bouddha géant, lustres victoriens :
à deux pas des Champs-Élysées, le Sir Winston
sonne comme un hommage aux pubs anglais de l’ère
coloniale. Le vendredi soir, la clientèle costume-cravate de l’Ouest parisien vient s’y jeter un scotch ou
un bourbon entre 10 et 13 euros jusqu’à tard. « On a
une très grosse gamme de whiskys : tous les établissements ne proposent pas ces références », souligne
Charles, 30 ans, responsable du bar. Au sous-sol,
des box à la moquette léopard permettent des rendez-vous discrets.
5 Rue de Presbourg, 75016 Paris
Tous les jours de 9 h à 3 h
75011
LE PLUS HYPE :
L'Experimental Cocktail Club
Nicolas, 30 ans, un communicant bien sapé, sirote un
cocktail au fond d’un canapé : « Ici, l’ambiance est
posée et tu peux ramener ton date pour discuter ».
À l’Experimental cocktail club - dites « Expé » -, dans
le 2e, les Yuccies (aka les jeunes urbains des industries créatives) sont les maîtres des lieux. Depuis
son perchoir, un DJ envoie de bonnes vibes house
new-yorkaises tandis que Maxime, mixologue barbu
reconnu de la place parisienne, sert les créations
maison à 13-14 euros.
37 Rue Saint-Sauveur, 75002 Paris
Ouvert le week-end de 19 h à 4 h
LE PLUS COSY :
Le 138
LE PLUS ETUDIANT :
Le Requin chagrin
« C’est à cinq minutes de la fac et l’happy hour n’est
pas très cher », lance Jeanne, étudiante en droit, un
mojito dans les mains. Tous les week-ends, le Requin
Chagrin, place de la Contrescarpe, voit déferler les
étudiants jusqu’à 5 heures du matin. Mais cet « ancien piano bar réunionnais où on servait du requin »,
est aussi le QG des rugbymen. Jean-Pierre, le patron,
organise en plus des tournois de shuffleboard - de la
pétanque sur table. Sans prise de tête et ambiance
irish garantie.
10 rue Mouffetard, 75005
Ouvert le vendredi et le samedi de 17 h à 5 h
Déco rococo, canapés et fauteuils de velours, lumières chatoyantes : à quelques mètres du marché
d’Aligre, le 138 est le refuge des couche-tard du 12e
qui fuient les turpitudes de Bastille. L’ambiance
cosy se prête aux rassemblements entre amis et aux
anniversaires. « L’idée c’était d’avoir un bar confortable, une belle clientèle et surtout un bar de nuit »,
précise Monsieur H, le responsable. Bon plan : la
pinte n’est qu’à 5 euros.
138 rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012
Ouvert tous les jours de 19 h à 5 h
Le Cadran Voltaire – 109,
boulevard Voltaire Jeu jusqu’à
3h/Ven-Sam jusqu’à 5h
Twenty One Sound Bar – 20,
rue de la Forge Royale,
Le Sans Sanz - 49, rue du faubourg Saint-Antoine - Mar-Jeu
jusqu’à 4h/Ven-Sam jusqu’à 5h
Objectif Lune – 19, rue de la
Roquette - Lun-Jeu jusqu’à 5h
Ven-Sam jusqu’à 6h
Le Plein Soleil - 90, avenue Parmentier - Ven-Sam jusqu’à 5h
Havanita – 11, rue de Lappe Ven-Sam jusqu’à 5h
L’Alimentation Générale
64, rue Jean-Pierre Timbaud
Ven-Sam 5h
Les Furieux – 74, rue de la Roquette - Ven-Sam jusqu’à 5h
La Rotonde Bastille – 17, rue de
la Roquette - Lun-Jeu jusqu’à
4h30/Ven-Sam jusqu’à 6h
Café Charbon – 109, rue
Oberkampf - Jeu-Sam jusqu’à 4h
Le 45 Tours – 45, rue de
Montreuil
Corcoran’s Irish Pub – 53, rue
du faubourg Saint-Antoine
Jeu-Sam 5h
Oberkafé – 133, rue Oberkampf
Tous les jours 24h/24
Le QG – 103, rue Oberkampf
Falstaff - 10-12, place de la
Bastille – Tous les jours 24h/24
75012
75008
Le Bonnie and Clyde – 12, rue
Frochot - Mer-Sam jusqu’à 7h
Corcoran’s – 23, boulevard
Poissonnière - Ven-Sam
jusqu’à 5h
O’Frenchy – 4, rue Rougemont
- Ven-Sam jusqu’à 4h
75003
SPONSOR 1
APRÈS 2 H
Josephine – 25, Rue Moret
Lun-Mer jusqu’à 4h / Jeu-Sam
jusqu’à 5h
Le Gast – 5, rue Crespin du
Gast - Ven-Sam jusqu’à 5h
La Mercerie – 98, rue
Oberkampf - Jeu-Sam jusqu’à 5h
Le Cantada 2 – 13, rue Moret Ven-Sam jusqu’à 5h
4 Eléments – 149, rue Amelot Ven-Sam jusqu’à 4h
Café de la presse – 36, boulevard de la Bastille - Ven-Sam
jusqu’à 5h
Le Murattis – 2, rue Lyon
Tous les jours 24h/24
75014
Café OZ Denfert-Rochereau
3, place Denfert-Rochereau
Mer-Sam jusqu’à 5h
Blue Sky – 12, rue Delambre
Lun/Dim jusqu’à 5h
Le Falstaff – 42, rue du Montparnasse - Lun-Dim jusqu’à
4h30
75015
Charlie Birdy – 1, place
Étienne Pernet - Ven-Sam
jusqu’à 5h
Le Crocodile Vert - 6, rue du
hameau - Ven-Sam jusqu’à
5/6h
75018
L’Époque – 38, boulevard de
Clichy - Lun-Dim jusqu’à 5h
Aux Noctambules
- 24, boulevard de Clichy
L’Artscenik – 48, boulevard de
Clichy - Ven-Sam jusqu’à 5h
Corcoran’s – 110, boulevard de
Clichy - Dim-Jeu jusqu’à 3h30
Ven-Sam jusqu’à 4h30
O’Sullivan – 92, boulevard de
Clichy - Lun-Jeu jusqu’à 4h30
Ven-Sam jusqu’à 5h30
75019
Abracadabar – 123, avenue Jean
Jaurès - Ven-Sam jusqu’à 5h
Belushi’s – 159, rue de Crimée
- Jeu-Sam jusqu’à 5h
75020
Le Gambetta – 104, Rue de
Bagnolet - Dim-Jeu jusqu’à 4h/
Ven-Sam jusqu’à 5h30
SPONSOR 1