commune de sanguinet
Transcription
commune de sanguinet
COMMUNE DE SANGUINET Plan Local d'Urbanisme Dossier approuvé Pièce n°1 : Rapport de présentation ■ Vu pour être annexé à la délibération du Conseil Municipal en date du ■ Le Maire, Bureau d'études : CREHAM 67 rue Chevalier 33000 Bordeaux Tél : 05 56 44 00 25 - Fax : 05 56 52 65 88 Sommaire Pages SOMMAIRE 1 PRESENTATION ET POSITIONNEMENT GENERAL DE LA COMMUNE 1 1 – ELEMENTS DE CADRAGE 2 2 – HISTORIQUE 3 3 – POSITIONNEMENT GEOGRAPHIQUE ET STRATEGIQUE DE LA COMMUNE 4 I - DIAGNOSTIC AU REGARD DES PREVISIONS ECONOMIQUES ET DEMOGRAPHIQUES 6 1 – ANALYSES SOCIO-ECONOMIQUES 1.1 – Tendances et structures démographiques 1.2 – Evolutions et caractéristiques de l'habitat 1.3 – Les évolutions urbaines récentes 1.4 – Les activités économiques 1.5 – Equipements publics et infrastructures 7 7 10 14 16 19 2 – PREVISIONS ECONOMIQUES ET DEMOGRAPHIQUES 2.1 – Les prévisions économiques 2.2 – Les prévisions démographiques : perspectives à l’horizon 2015 21 21 21 3 – BESOINS REPERTORIES EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, D’AGRICULTURE, D’AMENAGEMENT DE L’ESPACE, D’ENVIRONNEMENT, D’EQUILIBRE SOCIAL DE L’HABITAT, DE TRANSPORT, D’EQUIPEMENTS ET DE SERVICES 3.1. Les besoins en matière de développement économique 3.2. Les besoins en matière d’aménagement de l’espace 3.3. Les besoins en matière d’environnement 3.4. Les besoins en matière d’équilibre social de l’habitat 3.5. Les besoins en matière de transport 3.6. Les besoins en matière d’équipements et de services 24 24 24 25 26 27 28 II – ANALYSES DE L’ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT ET DES PAYSAGES 29 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE 30 1 - CARACTERISTIQUES PHYSIQUES 1.1. Topographie 1.2. Géologie 1.3. Météorologie 31 31 31 31 Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – Février 2006 2 - L'EAU 2.1. Milieux aquatiques 2.2. Qualité des eaux 2.3. Fragilité des milieux 2.4. Usages de l'eau 2.5. Assainissement 32 32 34 36 36 37 3 - ZONES DE RISQUES ET NUISANCES 3.1 Les feux de forêts 3.2 - Les risques littoraux 3.3 - Les tempêtes 3.4 - Le transport des matières dangereuses (TMD) 39 39 42 43 45 4 - AFFECTATION DOMINANTE DES SOLS 4.1. La forêt 4.2. Le lac 47 47 48 5 – SERVITUDES D'UTILITE PUBLIQUE 5.1. Servitudes liées à la présence de la BA 120 de Cazaux 5.2. La zone de bruit le long des D652 et D46 5.3. Les périmètres de protection des forages et captages d'eau potable 5.4. Exploitation du pipe-line Parentis-Ambès 5.5. Les terrains devant faire l'objet d'une protection au titre des lois Paysage et Littoral 50 50 50 50 50 ANALYSE URBAINE 52 1 – L'HABITAT TRADITIONNEL : L'AIRIAL FORESTIER 53 2 – LE "NOUVEL" HABITAT DE SANGUINET : INTERFACE ENTRE LAC ET FORET 2.1. Le centre bourg 2.2. Les quartiers périphériques de la "couronne" 2.3. Les quartiers périphériques éloignés 53 54 55 56 3 – L'HABITAT DIFFUS DES BORDS DU LAC 3.1. Les campings 3.2. L'habitat diffus 57 57 57 ANALYSE PAYSAGERE 58 1 – COMPRENDRE LE SITE DE SANGUINET A L'ECHELLE GEOGRAPHIQUE 59 2 – LE PARADOXE DESERT SYLVICOLE / EFFERVESCENCE TOURISTIQUE LACUSTRE 59 3 – DECOUPAGE DES PAYSAGES, A L'ECHELLE COMMUNALE 60 4 – LE PAYSAGE HABITE AUJOURD'HUI 62 Commune de Sanguinet Rapport de Présentation 51 Créham – Février 2006 III – LES CHOIX DU PADD ET LEUR TRADUCTION REGLEMENTAIRE 63 1 – RAPPEL ET JUSTIFICATION DU PARTI D'AMENAGEMENT RETENU 1.1. Les choix du PADD 1.2. Organisation des zones ouvertes à l’urbanisation 1.3. Les zones non ouvertes à l’urbanisation 1.4. La politique de construction d’habitat social et la prise en compte de la loi du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement (Loi ENL) 1.5. Le patrimoine traditionnel d’habitat des quartiers 64 64 65 66 2 – JUSTIFICATION DES COMPATIBILITES DU PLU 2.1. La Loi Paysage 2.2. La Loi Littoral 2.3. La Loi sur l'Eau 2.4. La loi sur le bruit 2.5. Prise en compte des servitures d'utilité publique et de PIG 2.6. Compatibilité avec les schémas directeurs 70 70 70 73 74 75 75 3 – MISE EN ŒUVRE ET TRADUCTION REGLEMENTAIRE DU PROJET DANS LE PLU 75 4 – SUPERFICIES DES ZONES ET DES ESPACES BOISES CLASSES 79 IV – LE VOLET ENVIRONNEMENT 80 1 – PRISE EN COMPTE DE L’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ET DES ZONES D’HABITAT SUR L’ENVIRONNEMENT 1.1. Bilan et enjeux 1.2. Les choix stratégiques pour les zones d’habitat 81 81 82 2 – PRISE EN COMPTE DE L'ENVIRONNEMENT ET INCIDENCES DU PROJET 2.1. L'esprit forestier de Sanguinet 2.2. L'esprit lacustre de Sanguinet 83 83 84 ANNEXES 86 Commune de Sanguinet Rapport de Présentation 67 67 Créham – Février 2006 1 Présentation et positionnement général de la commune Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 2 1 – Eléments de cadrage La commune de Sanguinet est située à l'extrême nord-ouest du département des Landes, en bordure de celui de la Gironde. Elle se place sur l'axe secondaire des "lacs" ou étangs du Pays de Born, à environ 13 km au nord de Biscarosse, 25 km au sud d'Arcachon et à 14 km de l'océan. Elle fait partie du canton de Parentis-en-Born, qui comprend également les communes de Biscarosse, Gastes, Sainte-Eulalie-en-Born et Ychoux, englobant ainsi toute la pointe nord-ouest du département. A l'image de beaucoup de communes de l'espace landais, le territoire de Sanguinet est très vaste : il couvre 8.143 hectares de terrains, principalement en forêt de pins, auxquels il faut ajouter les 2.014 hectares de l'étang de Cazaux-Sanguinet inclus dans les limites communales. L'étang de Cazaux-Sanguinet constitue l'un des principaux plans d'eau de la côte Aquitaine et l'attrait touristique principal de la commune. La limite terrestre de Sanguinet est fortement marquée à l'ouest par cette étendue lacustre et la ligne boisée du cordon dunaire, perceptible outre-rive, qui se situe à l'altitude maximale de 79 m hors du territoire communal. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 3 2 – Historique Avant le XVIIIe siècle, les landes sont vouées au pastoralisme. C'est une vaste plaine marécageuse, menacée par l'avancée des sables dunaires depuis l'océan. A la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, c'est l'émergence de la sylviculture dans toute la région. Napoléon lance une grande campagne d'assainissement et de mise en valeur du territoire landais, grâce à un système de drainage important et à la plantation massive du territoire. La population de bergers se convertit en gemmeurs et bûcherons. Le bourg de Sanguinet se développe alors, porté par l'élan industriel lié à l'exploitation du bois de résineux. A la fin du XIXe siècle, l'amélioration des infrastructures mises en place au siècle précédent permet de servir de support à l'arrivée d'une nouvelle économie : le tourisme lacustre, avec un mode d'occupation spatiale spécifique, le camping et la navigation sur le lac. Les berges du lac, le centre bourg et les quartiers proches en demi-couronne autour du bras est de l'étang deviennent à leur tour des lieux de spéculation foncière. Ainsi, deux économies aux intérêts divergents se chevauchent sur un même site fragile : le tourisme et la sylviculture. La commune se voit désormais dans l'obligation de gérer le maintien d'un équilibre entre tourisme, sylviculture, patrimoine, environnement et paysage. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 4 3 – Positionnement géographique et stratégique de la commune La situation de Sanguinet, dans le contexte territorial du nord-landais – sud-gironde, peut être qualifiée à 3 niveaux : — un positionnement intermédiaire, entre : - l'espace touristique littoral, lieu de concentration des centres d'intérêt touristique et des capacités d'accueil pour des populations saisonnières et résidentes, - l'espace dominé par la forêt des Landes, vaste territoire rural où les fonctions urbaines et économiques sont moins développées. — un positionnement en périphérie : - des limites administratives départementale et cantonale, - d'entités juridiques à vocation de réflexion et d'action collective en matière d'aménagement et de développement : le Schéma Directeur du Bassin d'Arcachon et le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne, - de zones militaires réglementées de Cazaux et Biscarosse, contraignantes en termes de possibilités de liaisons intercommunales littorales et de servitudes, mais qui pèsent un poids important dans la vie économique du secteur. — un positionnement de proximité, avec : - les agglomérations de Bordeaux et d'Arcachon – La Teste – Gujan : la concentration des emplois sur ces zones urbaines alimente la majeure partie des migrations alternantes (domicile-travail) du secteur, - la ville de Biscarosse, principal pôle de commerces et de services du nord des Landes. La proximité de Sanguinet avec ces pôles urbains et économiques est figurée, sur le plan de positionnement, par le tracé des courbes isochrones. Celles-ci sont établies selon les temps de déplacement moyens depuis le cœur de la commune, les distances parcourues étant facteur des conditions routières, lesquelles sont particulièrement favorables sur ce secteur (tracés rectilignes, nombreuses voies à grand gabarit). Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 5 On peut ainsi noter que : — dans la zone de proximité importante (trajets de 15 mn – 20 km) correspondant à des déplacements quotidiens multiples (domicile-travail, dépenses commerciales de proximité, accès aux centres d'intérêt touristique depuis le lieu de séjour, …), Sanguinet se situe tout autant dans les aires d'attraction : - du sud Bassin d'Arcachon urbanisé, - de Biscarosse et des espaces balnéaires côtiers et lacustres, - des espaces forestiers et de tourisme rural du nord du PNR des Landes de Gascogne. — dans une zone de proximité élargie (trajets de 30 mn – 40 km) correspondant à des déplacements quotidiens ou hebdomadaires (domicile-travail, dépenses commerciales d'équipements, accès aux grands équipements touristiques et de loisirs, …), Sanguinet se positionne dans l'aire d'influence du sud-est de l'agglomération bordelaise comprenant notamment les zones d'activités et commerciales de Pessac, Gradignan et Mérignac. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 6 I - Diagnostic au regard des prévisions économiques et démographiques Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 7 1 – Analyses socio-économiques 1.1 – Tendances et structures démographiques ▪ 1982-1999 : 20 ans de forte croissance démographique Après une longue période de croissance faible ou de stagnation démographique, le début des années 80 correspond à un tournant pour la commune avec : – un solde migratoire qui décolle grâce à l'arrivée de nouveaux habitants attirés par le cadre de vie de Sanguinet Evolution de la population de Sanguinet sur le long terme 2250 2033 2000 1695 1750 – un solde naturel devenu positif, conséquence directe de ce renouvellement de population. 1500 1334 1250 1368 1361 1130 1047 1000 750 1954 1962 1968 1975 1982 1990 Sanguinet a ainsi gagné 614 habitants entre 1982 et de 1999, pour atteindre 2.033 habitants au dernier recensement (1999). La dernière période intercensitaire affiche un léger ralentissement de cette croissance (+ 1,75 % par an contre + 2,7 % par an entre 1982 et 1990). Elle demeure toutefois largement supérieure à celles enregistrées sur les communes proches du canton, aux caractéristiques semblables (situation littorale, grand territoire et vastes espaces forestiers), ainsi qu'à celle de l'arrière-pays. Commune de Sanguinet Variations démographiques des communes du canton Sanguinet Biscarosse Parentis-en-B. Ychoux Rapport de Présentation 1975 1 361 1982 1 368 +0,5% 8 049 1990 1 695 +23,9% 8 131 +1% 4 027 4 076 1 346 +12,9% +19,9% 9 075 +11,6% +1,2% 1999 2 033 9 290 +2,4% 4 092 +0,4% 1 520 4 430 +8,3% 1 591 +4,7% 1 482 -6,9% Créham – mars 2007 1999 8 ▪ Une population en structurelle depuis 10 ans évolution Parallèlement au ralentissement de la croissance démographique entre 1990 et 1999, on note un léger vieillissement de la population communale, lié d'une part à un moindre apport extérieur sur les jeunes actifs (20 - 39 ans) et, d'autre part, à un vieillissement "naturel" des arrivants de la période précédente (décalage vers les 40 - 59 ans et, dans une moindre mesure, les 60 74 ans). Toutefois, structurellement, la population de Sanguinet demeure à l'image de son canton, c'est à dire plus jeune que sur l'ensemble du département ; elle l'est également par rapport aux secteurs littoraux landais et girondins proches dans la mesure où, sur ces secteurs, les apports externes de population n'ont pas compensé le vieillissement tendanciel de la population. La quasi-totalité (190 sur 197) des nouveaux ménages qui se sont établis sur la commune entre 1990 et 1999 était composée de 1 ou 2 personne(s), alors que cette proportion n'était que d'environ 50 % sur la période 1982-1990. Cette tendance, qu'elle soit le fruit de nouveaux arrivants sur la commune ou des évolutions familiales au sein des ménages en place, se traduit nécessairement par un changement dans le type d'habitat et la taille des logements recherchés sur Sanguinet. La période récente marque donc une amplification du phénomène de desserrement sur la commune, c'est-à-dire la baisse tendancielle de la taille des ménages (2,9 en 1982). Ce phénomène, général à l'échelle nationale depuis près de 20 ans, se retrouve par ailleurs sur l'ensemble du canton et du département des Landes, dans les mêmes proportions. Commune de Sanguinet Structure par âge de la population Sanguinet 0 - 19 ans 20 - 39 ans 40 - 59 ans 60 - 74 ans 75 ans et + 1982 25,7% 27,2% 24,0% 14,6% 8,5% 1990 26,7% 28,7% 23,1% 15,2% 6,4% 1999 22,3% 23,6% 28,6% 18,3% 7,2% Canton 1999 22,7% 23,7% 27,8% 17,8% 8,1% Structure de la population selon la taille des ménages Sanguinet Nombre de ménages (1) 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes 6 personnes et + Taille moy. des ménages 1990 622 19,5% 31,0% 21,2% 17,8% 7,7% 2,7% 2,7 1999 819 26,0% 35,5% 17,9% 14,3% 4,4% 1,8% 2,4 Canton 1999 7 752 27,0% 37,5% 16,6% 13,0% 4,7% 1,2% 2,3 (1) Equivaut au nombre d'unités de vie et, par extension, au nombre de résidences principales sur le territoire concerné Rapport de Présentation Créham – mars 2007 9 ▪ Un décalage croissant entre la population active et le nombre d'emploi Comme l'ensemble des territoires littoraux landais et girondins, Sanguinet a accueilli ces 20 dernières années de nouveaux arrivants, plutôt jeunes, attirés par le cadre de vie local. Le taux d'activité a ainsi progressé à un rythme supérieur à celui de la population totale, rattrapant progressivement son retard sur les moyennes départementales. En revanche, sur cette même période, le nombre d'emplois disponibles sur le secteur n'a pas augmenté dans les mêmes proportions. On constate ainsi : Evolution des taux d'activité et de chômage Sanguinet année pop. totale pop. active tx d'activité tx de chômage 1999 1982 847 42,7% 14% 1990 1695 642 37,9% 9,5% 1982 1368 537 39,3% 8,6% Canton de Parentis-en-Born année pop. totale pop. active tx d'activité tx de chômage 1999 18381 7728 42,0% 15% 1990 17564 7374 42,0% 13,1% 1982 15991 6305 39,4% 10,5% - une progression des taux de chômage, tant sur la commune que sur l'ensemble du canton. Selon l'INSEE, 119 personnes étaient demandeuses d'emploi sur Sanguinet en 1999, - une croissance significative de la proportion d'actifs travaillant à l'extérieur de la commune (67 % en 1999 contre 43 % en 1982) ou du canton (41 % en 1999 contre 27 % en 1982). Les principaux pôles d'emploi proches se trouvent sur les deux plus importantes communes du canton (Biscarosse et Parentis) ainsi que sur le pourtour du Bassin d'Arcachon. Au niveau cantonal, la répartition des actifs entre les grands secteurs économiques met en évidence un maintien global de la structure de l'emploi conjointement à l'augmentation de la population active. On observe toutefois un glissement de la main d'œuvre vers les secteurs du commerce et des services marchands, devenu majoritaire à la fin des années 80, au détriment de l'industrie/BTP. En 1990, le secteur tertiaire marchant occupait ainsi 31 % des actifs contre 27 % en 1982. Lieu de travail des actifs résidants sur la commune Sanguinet année pop active ayant un emploi travaillant dans la commune 1999 728 33,1% 1990 581 47,2% 1982 491 57% Répartition des actifs du canton ayant un emploi 7000 6000 services no n marchands 5000 4000 co mmerce / serv. marchands 3000 industrie / B TP 2000 agriculture / sylviculture 1000 Parallèlement, les secteurs agricole/sylvicole et des services marchands ont conservé leurs parts respectives dans l'emploi local. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation 0 1982 1990 Créham – mars 2007 10 1.2 – Evolutions et caractéristiques de l'habitat ▪ Un fort développement urbain récent, dont les résidences secondaires sont un des moteurs essentiels Les années 90 correspondent à la période de plus forte croissance du parc de logements jamais enregistrée sur Sanguinet. Le parc total de logements a ainsi augmenté de 60 % entre 1990 et 1999 (contre + 42 % sur la période 1982-90) soit 631 logements supplémentaires en 10 ans. Cette décennie est marquée par 3 phénomènes importants : — une forte croissance du parc de résidences principales, celle-ci est deux fois plus élevée que celle de la population sur la même période puisque pondérée par le phénomène de desserrement des ménages (baisse de la taille moyenne). Evolution du parc de logements 1990 Var. 82-90 Var. 90-99 819 +31% +32% 375 824 +79% +120% 53 38 0% -28% 1 050 1 681 +42% +60% Résidences principales 622 Résidences secondaires Logements vacants TOTAL 1999 — un parc de résidences secondaires et logements occasionnels devenu le type d'habitat majoritaire sur la commune, alors qu'il ne représentait que 30 à 35 % du parc total de logements depuis 1975. Leur nombre a plus que doublé entre 1990 et 1999. — une vacance devenue résiduelle (environ 2% du parc total), ce qui indique un marché du logement relativement tendu dans lequel le taux de rotation est faible La construction neuve depuis 10 ans (logements commencés) Sur les 10 dernières années, la production de logements s'est ainsi maintenu à un niveau élevé avec un rythme moyen de 45 unités par an. Au total, 450 logements ont été construits sur Sanguinet depuis 1991, avec la réalisation d'opérations de taille importante sur la fin de la période. L'habitat en individuel pur a représenté la quasitotalité de ces constructions (90%), ce qui confirme la prédominance de l'habitat résidentiel en lotissement. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation année 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 nbre de logements 57 28 21 30 32 37 34 87 37 87 Créham – mars 2007 11 ▪ Un parc de résidences principales dominé par de grandes maisons individuelles La maison individuelle (statistique incluant également les fermes) est le type quasi-exclusif d'habitat sur Sanguinet. A contrario, l'habitat collectif est très peu présent sur son territoire (environ 2 % des résidences principales), surtout en regard des moyennes cantonale et départementale (respectivement 17,6 % et 13,6 %) : en effet, seulement 8 logements de ce type ont été construits sur la commune entre 1990 et 1999. Type de logements en 1999 Sanguinet Maison individuelle 774 94,5% 79% Immeuble collectif 17 2,1% 17,6% Autre 28 3,4% 3,4% La proportion propriétaires occupants / locataires sur Sanguinet est conforme à celles observées sur le canton et le département des Landes. Le développement résidentiel et démographique de ces 10 dernières années s'est toutefois traduit par une croissance proportionnellement plus forte du nombre de propriétaires occupants (+ 35 % contre + 30 % de locataires). Les logements situés sur Sanguinet comptent pour 3/4 d'entre eux 4 pièces et plus, ce qui s'explique par : – le type d'habitation que l'on rencontre majoritairement sur la commune (à 95 % des maisons individuelles et des fermes), – le fait que 70 % des résidences principales construites entre 1990-99 étaient constituées de 3 à 4 pièces. Commune de Sanguinet Canton Statut d'occupation en 1999 Sanguinet Canton Propriétaire 529 64,6% 61% Locataire 241 29,4% 32,7% 49 6,0% 6,0% Logé gratuitement Taille des logements en 1999 Sanguinet Canton 1 pièce 9 1,1% 2% 2 pièces 30 3,7% 4,9% 3 pièces 162 19,8% 20,2% 4 pièces 286 34,9% 36,2% 5 pièces 332 40,5% 37,0% Rapport de Présentation Créham – mars 2007 12 ▪ Un parc hétérogène de résidences secondaires et à usage saisonnier. La croissance importante et rapide de ce parc, dont la réalité n'est pas entièrement traduite dans les chiffres de la construction neuve, recouvre en fait un ensemble de phénomènes : – la construction de maisons à usage saisonnier dans le cadre des opérations de lotissement, correspondant le plus souvent à un usage de longue durée et/ou régulier sur l'année. – un report du parc de résidences principales existantes vers le parc de résidences secondaires, traduisant soit des changements d'usage, soit des "régularisations" de situations dans la mesure où le financement d'une résidence principale est plus aisé (pour l'obtention d'un prêt immobilier ou l'utilisation d'un compte épargne-logement) – la prise en compte par l'INSEE des mobilhomes en tant que résidences secondaires depuis le RGP 1999, dès lors que leur déplacement s'avère impossible par des moyens de locomotion ordinaires (cas des mobil-homes posés sur socles, roues déposées). Sur Sanguinet, il semble que les mobil-homes fixes des campings municipaux, qui se sont multipliés au cours des années 90 aient été recensés dans ce sens. Construction de style balnéaire Aspect résidentiel classique Mobils-homes au camping Caton – la création de résidences saisonnières par division et aménagement de bâtiments existants, une pratique ne générant pas de construction neuve et donc n'apparaissant pas dans les statistiques des services de l'Equipement. Annexe sur parcelle aménagée pour un usage saisonnier Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 13 Ce dernier phénomène permet sans doute d'expliquer le différentiel important constaté pour la période 1990 – 1999, entre : — d'une part, les données des périodes de construction des logements (source INSEE) et de la construction neuve (source DRE), soit 441 à 450 logements, — d'autre part, la croissance effective du parc total de logements, soit 631 logements. Ce différentiel statistique d'environ 200 logements se retrouve lorsqu'on examine le tableau des périodes de construction des logements sur les deux derniers recensements. En effet le nombre de logements réalisés entre 1982 et 1990 est passé entre les 2 recensements de 360 à 563 unités. Période de construction de l'ensemble des logements Age du parc de logements en 1999 Avant 1949 1949 - 1974 1975 - 1981 1982 - 1989 1990 ou après en 1990 254 298 138 360 / 240 303 134 563 441 14,3% 18% 8% 33,5% 26,2% Cette forme de création de résidences secondaires, à partir du parc ancien, est un fait important sur Sanguinet car elle traduit : – la création de nouveaux logements sans occupation de nouvelles parcelles, donnée importante pour l'évaluation des besoins fonciers futurs, – une recherche d'investissement immobilier dans le cadre des opérations résidentielles menées sur la commune. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 14 1.3 – Les évolutions urbaines récentes Entre le début des années 50 et le recensement de 1999, Sanguinet a vu sa population quasiment doubler, passant d'un statut rural à un statut urbain (2.000 habitants). Cette croissance démographique s'est déroulée par paliers successifs et s'est traduite par une expansion accélérée et continue des espaces urbanisés, en majeure partie à vocation d'habitat. A partir de l'état actuel des espaces urbains de la commune, il a été reconstitué l'historique de leur évolution afin de caractériser leur répartition géographique et les formes d'habitat concernées, par grandes périodes. Cette analyse est synthétisée sur le plan situé page suivante. Celui-ci montre tout d'abord la structure urbaine de "départ", constituée des principaux hameaux et quartiers de Sanguinet. Au sein d'un périmètre restreint, clairement délimité autour du lac, cette structure apparaît déjà relativement dispersée. Toutefois, trois éléments forts se dessinent : — le centre bourg, qui regroupe les fonctions urbaines principales (mairie, école, commerces et services), — l'axe central des routes de Bordeaux et de Biscarosse (de l'Aiguille à Lombard), — un ensemble détaché et plus arrière du littoral, du Clercq à Bougès. Par la suite, les périodes successives de développement de l'habitat et des espaces urbanisés (incluant les zones d'activités économiques et l'aménagement des campings) ne se sont appuyées que partiellement sur cette structure originelle. Globalement, deux éléments de proximité ont plutôt orienté la construction : les abords du lac (les rives étant plutôt dédiées au camping) et les principales voies de circulation. Page photos "Evolution des opérations et des formes bâties » Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 15 Ces années de fort développement sont surtout marquées par une consommation foncière croissante et un important étalement urbain. Il ressort de l'estimation des surfaces consommées, résultant de la construction neuve de logements au cours des périodes étudiées, une nette accélération récente : — entre 1965 et 1980 (15 ans), environ 19 ha ont été affectés à des opérations d'habitat, en lotissement ou en diffus, — entre 1980 et 1995 (15 ans), environ 64 ha ont été affectés à des opérations d'habitat, principalement sous forme de lotissements de 5 à 30 lots, — sur la période récente 1995-2001 (soit seulement 6 ans), environ 41 ha ont été affectés à des opérations d'habitat, dont 13 ha concernent des opérations de grands lotissements (de 15 à 41 lots), en cours de commercialisation. On notera également que le blocage de la construction, du fait de l'annulation du Plan d'Occupation des Sols en 1992, a surtout affecté l'habitat en secteur diffus puisque les lotissements récemment accordés se situent tous en continuité des espaces urbains existants. La tâche urbaine qui résulte aujourd'hui de ces évolutions se présente globalement comme une grande boucle d'extension, qui s'étend sur plus de 6 km autour du lac et se compose de 3 entités principales : — un secteur nord, à forte concentration de population (les lotissements les plus vastes y sont localisés), qui s'est développé de manière détachée du bourg et des hameaux préexistants. Au plus près, ce secteur se situe à 1,5 km du centre de Sanguinet, une fracture renforcée par la vallée de la Gourgue et le caractère routier de l'avenue qui relie ces deux entités. — un secteur sud, qui s'est développé de manière extensive à partir des hameaux de Mounay, Beyriques, Lombard, Méoule et le Clercq, créant ainsi des petits pôles d'habitat éclatés. En revanche, le lien physique avec le centre bourg apparaît plus évident et la coupure créée par le ruisseau du Pas de Braou plus ténue. — un secteur central, constitué du centre bourg et des extensions récentes autour du quartier de Marensin, qui n'a comparativement que très peu évolué. En particulier, l'ensemble du secteur du Pavillon (entre le bourg et le lac) est resté vierge de toute mise en valeur sous forme de construction d'habitat ou d'aménagement touristiques. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 16 1.4 – Les activités économiques ▪ Les activités touristiques La présence et la qualité reconnue de l'étang, ainsi que la proximité du littoral atlantique, ont suscité une activité touristique très forte sur la commune, comme sur la majeure partie de la côte landaise. Le tourisme balnéaire du secteur landais, en constante progression, constitue l'un des principaux pôles d'attraction de l'Aquitaine. Il se caractérise par : — Des capacités d'accueil essentiellement tournées vers l'hébergement de plein air, et présentant ainsi un fort caractère saisonnier. Sanguinet compte ainsi seulement 2 établissements hôteliers contre 7 campings, regroupés sur deux secteurs de bord de lac (principalement au nord entre Langeot et Cabougnon, ainsi qu'au sud entre Beyrignes et les Bardets), auxquels s'ajoutent 4 aires naturelles réparties en limite des secteurs urbains. En incluant les 36 meublés identifiés sur la commune, la capacité d'accueil touristique de Sanguinet est d'environ 7.660 personnes (estimation OT 1999), soit la plus importante du canton après celle de Biscarosse. — Traditionnellement, une forte attractivité pour l'accueil de résidences secondaires, avec un important développement récent sur Sanguinet du fait de phénomènes de reports, depuis les secteurs les plus urbanisés de la côte (notamment le pourtour du Bassin d'Arcachon) vers les secteurs à moindres prix fonciers et immobiliers. En appliquant un facteur de 3 (nombre moyen de personnes par logement touristique) aux 824 résidences secondaires de la commune, on obtient une capacité d'accueil estimé de 2.472 personnes, soit 25 % supérieure à la population résidente. La connaissance et la prise en compte de cette population en résidences secondaires s'avèrent essentielles pour la programmation des équipements et infrastructures de Sanguinet car, à la différence de l'accueil en hébergement touristique classique (campings, hôtels) : - c'est une clientèle présente sur des périodes plus étendues (basse saison, vacances scolaires, week-end) et qui concourt ainsi pour une large part aux pratiques commerciales et de loisirs conventionnelles sur la commune, - les investissements immobiliers réalisés à des fins saisonnières représentent, pour une part, un potentiel d'installation définitif sur la commune (transformation future en résidences principales). — Une population touristique à la fois familiale et jeune, originaire principalement du sudouest et de la région parisienne (proportion que l'on retrouve également dans les résidences secondaires), ainsi qu'une clientèle étrangère importante. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 17 ▪ Les activités commerciales, artisanales et industrielles Les activités économiques des secteurs secondaire et tertiaire de Sanguinet se répartissent de manière distincte sur son territoire, tant géographiquement que par grandes fonctions : — Les fonctions commerciales et de services de proximité, quasiment toutes distribuées le long de l'axe Bordeaux-Biscarosse, de part et d'autre de la place de la Mairie (avenue de la Côte d'Argent et avenue des Grands Lacs). Sont présents : - 1 supermarché, - des commerces alimentaires : 2 boulangeries, 1 boucherie, 1 poissonnier, - d'autres services à la population : 2 salons de coiffure, 2 tabac-presse, 1 restaurant, 2 cafés (+ 1 bar-restaurant situé à proximité du port). L'offre en commerces et services apparaît globalement limitée pour une commune de près de 2.000 habitants. On note en particulier l'absence de commerces d'équipement pour la personne dans le centre bourg. — Les activités artisanales et commerciales, regroupées sur la zone artisanale de l'Aiguille, en entrée de ville depuis Bordeaux et La Teste. Sur les 9,9 ha de la zone, 15 entreprises sont installées parmi lesquelles dominent les activités liées au nautisme (gardiennage de bateaux, entretien-réparation, vente d'équipements). 3 lots sont encore disponibles, représentant environ 8.600 m² (de 2.500 à 3.500 m² chacun). — Les activités à caractère industriel ou de production, représentées par les installations de la scierie à Bouges. Celles-ci sont aujourd'hui à l'abandon (opérations de dépollution en cours) et partiellement occupées par 3 activités de stockage et d'artisanat. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 18 ▪ Les activités agricoles et sylvicoles Les dernières données statistiques disponibles sont issues du Recensement Agricole de 2000(1). La comparaison avec les RGA de 1979 et 1988 permet de caractériser l'évolution de cette activité sur les 20 dernières années : 1979 1988 2000 26 11 12 / 6 6 16 4 5 SAU moyenne par exploitation prof. (ha) / 191 188 SAU communale (ha) / / 227 Nombre total d'exploitations, dont : • exploitations professionnelles • chefs d'exploitation > 55 ans / : données non disponibles Les traits principaux de l'activité agricole sur Sanguinet sont : — une activité marginale au niveau spatial puisque la SAU communale représente moins de 3 % de la superficie totale de la commune, — une disparition de plus de la moitié des exploitations depuis 20 ans (de 26 à 12) qui concerne plus particulièrement les petites exploitations familiales, mais un maintien des exploitations dites professionnelles (pour lesquelles l'agriculture est l'activité principale), — une activité qui, ces dernières années, s'est orientée sur des productions légumières au détriment de la maïsiculture (tendance confirmée au niveau cantonal). Sanguinet est à l'inverse une commune largement forestière puisque le massif boisé occupe 6.300 ha, soit 77 % des terres de la commune. Ce massif est pour l'essentiel une forêt de production, composée en quasi-totalité de pins maritimes et gérée de plus en plus mécaniquement. (1) Les statistiques agricoles sont fondées sur le lieu de résidence des exploitants et non sur le lieu réel d'exploitation. Les données de surfaces agricoles utilisées par type de production (céréales, légumes, …) ne sont donc pas comparables à la superficie totale de la commune. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 19 1.5 – Equipements publics et infrastructures ▪ Equipements publics et vie sociale • Equipements scolaires Sanguinet dispose d'un groupe scolaire accueillant, pour l'année 2004-2005 : — une école maternelle de 6 classes, — une école élémentaire de 8 classes. Une cantine et un service de ramassage scolaire complètent ces équipements. Les structures d'enseignement du second degré (collège et lycée) les plus proches sont localisées à Parentis et à Biscarosse. • Equipements sportifs — un stade d'environ 15.000 m² (terrains de grands jeux et de petits jeux), — un club de tennis à proximité du stade, — la piscine du camping municipal du Broustaricq est mentionnée ici comme équipement sportif. • Equipements culturels et de loisirs La majeure partie des équipements socioculturels de Sanguinet sont regroupés au sein de l'espace GEMME, ancienne emprise d'activité de 16.500 m² rachetée par la Commune. Celui-ci accueille : — une bibliothèque, — des salles des fêtes et de spectacles, — l'école de musique, — le club de judo, — une annexe du musée archéologique, lequel est localisée place de la Mairie et a accueilli près de 3.000 visiteurs en 2000. • Station d'épuration La commune est équipée d'une station d'épuration avec bassins d'infiltration dont les effluents épurés sont rejetés dans la nappe phréatique, au nord de la commune, au lieu-dit Darmuzey. Celle-ci est dimensionnée pour 8.000 équivalents / habitants. Par ailleurs, la commune est déjà propriétaire des terrains nécessaires à l'évolution de la station. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 20 ▪ Infrastructures de voiries et moyens de transport Sanguinet est traversée par 3 routes départementales qui permettent des liaisons aisées avec les secteurs limitrophes et les grands axes nationaux proches (A63, RN10, A660) : — la RD46, en direction de Mios – A63 au nord et de Parentis-en-Born au sud, — la RD652, liaison vers Arcachon – La Teste au nord et Biscarosse au sud, — la RD147, liaison vers Lugos et Belin-Beliet à l'est. Ce réseau départemental quadrille le territoire communal, desservant ainsi de manière directe ou indirecte la majeure partie des parties urbanisées de Sanguinet. La place de la Mairie constitue le principal nœud de liaison de ces différentes voies. Toutefois, plusieurs voies communales autorisent des liaisons entre ces axes départementaux (chemins du Clercq, de Gauchey et de Jeandille au sud ; rue du Tasta, chemins de Marache, de la Mole et de Laouguey à l'est), formant ainsi une couronne extérieure permettant de soulager le centre bourg du trafic de transit (particulièrement en période estivale). Les comptages routiers de 1996 et 2001, effectués sur le secteur de Sanguinet, mettent en évidence : — l'importance de l'axe Bordeaux – Biscarosse (RD46 au nord, RD652 au sud), tant en hors saison qu'en période estivale, puisqu'il supporte la majeure partie des migrations alternantes et des grands flux commerciaux s'effectuant depuis Sanguinet, — le quasi-doublement du trafic sur l'ensemble des axes départementaux en période estivale, la section Sanguinet – Biscarosse supportant ainsi sur cette période une circulation relativement intense (+ 10.000 véhicules/jour), — la croissance générale des circulations entre 1996 et 2000 (en moyenne d'environ 20 %), qui est la conséquence directe du développement urbain résidentiel sur Sanguinet et les communes proches (la croissance du trafic en période estivale étant proportionnellement moins importante). On peut noter, par ailleurs, que l'axe RD652 au nord – RD46 au sud est classé au premier niveau dans la hiérarchie du réseau départemental, en tant qu'axe régional Arcachon – Mont-de-Marsan, alors qu'il supporte en réalité les trafics les moins importants (à l'exception sans doute de la RD147). Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 21 2 – Prévisions économiques et démographiques 2.1 – Les prévisions économiques ▪ Les fonctions commerciales et de services de proximité. L'offre en commerces et services apparaît globalement limitée pour une commune de près de 2.000 habitants. On note en particulier l'absence de commerces d'équipement pour la personne dans le centre bourg. ▪ Les activités artisanales, industrielles et commerciales — la zone artisanale de l'Aiguille, en entrée de ville depuis Bordeaux et La Teste, sur 9,9 ha, regroupe 15 entreprises sont installées parmi lesquelles dominent les activités liées au nautisme Quelques lots sont encore disponibles, représentant environ 8.600 m² (de 2.500 à 3.500 m² chacun). Cette offre est insuffisante au regard des demandes, tant à l’échelle communale qu’à l’échelle intercommunale, au sein de laquelle une réflexion de développement devra être menée. — le site de Bougès, partiellement à l'abandon (opérations de dépollution en cours) est encore occupé par 3 activités de stockage et d'artisanat. 2.2 – Les prévisions démographiques : perspectives à l’horizon 2015 La croissance de la population et du parc de logement permet d’estimer les tendances d’évolutions démographiques à l’horizon 2015. L’hypothèse suivante de développement s’appuie sur les évolutions constatées et les souhaits de la commune en matière de développement démographique et de rythme de construction neuve. Cette méthode permet de projeter à l’horizon 2015 les évolutions démographiques et les besoins en logements si ces hypothèses sont tenues. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 22 Evolution des variables du besoin futur en logements Prévision pour 2015 Evolution démographique 4.200 habitants Taille des ménages 2,3 pers/ménage poursuite du desserrement des ménages sur le même rythme Construction de logements - évolution des résidences principales selon le besoin d'accueil de la population 2009 - hypothèse de 10 résidences secondaires par an + 1006 rés. principales + 160 rés. secondaires - 27 log. vacants Evolution structurelle des logements réduction tendancielle de la vacance et taux de renouvellement négligeable compte tenu de la faible ancienneté du parc Total de la création de logements générant des besoins fonciers entre 1999 et 2015 1.139 logements en 15 ans soit un rythme de 71 logements par an en moyenne, dont 61 en résidence Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 23 Calcul des besoins fonciers moyenne actuelle des opérations = 1100 m² par logement (y compris l'aménagement de la voirie et des espaces collectifs) soit une consommation foncière sur 15 années évaluée à 125 ha (ou 8 à 9 ha en moyenne par an pour l'habitat) pour tenir compte de la rétention foncière, application d'un facteur 2, soit un besoin foncier pour la construction d'habitat futur sur 15 ans évalué entre 250 ha à prévoir dans les réserves en capacité d'urbanisation en habitat pour le PLU La prise en compte de ces besoins fonciers d'habitat dans l'élaboration du PLU devra intégrer également les objectifs qualitatifs de hiérarchisation suivants : — Gestion économe des sols et des déplacements — Objectifs de centralité et d'animation du cadre de vie — Diversification des types d'habitat (locatif – accession, individuel pur ou groupé, collectifs) — Politique foncière publique — Politique de gestion et d'optimisation des équipements et réseaux Ces besoins quantitatifs et qualitatifs croisés se traduisent dans les choix de la Commune, notamment par la distinction : – des zones d'habitat ouvertes à l'urbanisation dès l'approbation du PLU, – des zones d'habitat en réserve pour une urbanisation ultérieure qui ne pourra se faire qu'après modification du PLU, en adéquation avec les objectifs de gestion de l'urbanisation, des équipements et des réseaux. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 24 3 – Besoins répertoriés en matière de développement économique, d’agriculture, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de l’habitat, de transport, d’équipements et de services 3.1. Les besoins en matière de développement économique ▪ Développement maîtrisé d'un seul pôle économique majeur Deux secteurs d'activités sont présents sur la commune : — le secteur de l'Arieste : ancien site d'une scierie au sous-sol aujourd'hui dépollué, la Commune ne souhaite pas développer ce site et le limiter à l'emprise initiale d'activité. — le secteur de l'Aiguille : le long de la RD46, en entrée nord de la commune, ce site est déjà marqué et identifié grâce notamment à la présence du giratoire. Il présente donc de bonnes potentialités et peut être considéré à long terme comme une réserve foncière où une réflexion sur un développement en profondeur (et non pas en linéaire le long de la RD46) et sur un maillage viaire interne cohérent (évitant la multiplication des accès depuis les routes départementales et communales) paraît essentielle (environ 50 ha à trouver). ▪ Stimulation de l'activité commerciale du centre ville Les différents projets de développement et de densification du centre ville (secteur "BourgPavillon", secteur d'embouchure de la Gourgue) intègreront par leur programme la diversité et la dynamisation des offres commerciales du centre, en haute comme en basse saison (hôtelrestaurant, petits commerces de proximité, …). 3.2. Les besoins en matière d’aménagement de l’espace ▪ Dynamisation et densification du centre ville L'évolution historique des espaces urbanisés a montré un retard d'évolution du centre bourg. Le recentrage du céveloppement dans ce secteur est donc une priorité, permettant de conforter le dynamisme d’un centre déjà équiper et de valoriser un foncier en dent creuses dans le tissus urbain existant. C'est pourquoi aujourd'hui l'urbanisation du site du "Bourg-Pavillon", en particulier, représente un enjeu majeur à l'échelle de la commune. En effet, sa capacité d'accueil et sa position en interface avec le lac en font un espace central du bourg. Le secteur compris entre l'avenue de la Côte d'Argent et le chemin de Lillot, à l'arrière de la Poste, est également un secteur d'enjeux en terme de densification du centre bourg. Les secteurs entre la rue de l'Arieste et le ruisseau de la Moulette ainsi que les terrains libres de part et d'autre de la rue Nouvelle et à proximité du château d'eau du centre bourg sont également des zones d'enjeux, notamment pour le positionnement d’habitat spécifiques et d'équipements publics. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 25 ▪ La maîtrise du développement des quartiers de la couronne urbanisée : préserver la qualité du cadre de vie, de l'architecture et de l'identité des paysages Larrat, Cabougnon, le Coy au nord et Mounay, Lombard et Méoule au sud sont les 6 quartiers périphériques identifiés en couronne autour du lac. La forte pression foncière sur la commune a créé une tendance à l'urbanisation continue de ces quartiers durant ces dernières années. Les besoins identifiés sont de maintenir un développement maîtrisé de ces quartiers, dont la couronne en « châpelet » autour du lac présente des intervalles propices à une urbanisation cohérente et évitant l’étalement urbain. De plus, la préservation de l’identité de chaque quartier et les préoccupations environnementales et paysagère, conduisent à la volonté de préserver au mieux des coupures vertes entre ou au sein de ces quartiers. ▪ Les secteurs d'habitat éloignés (quartiers et airiaux) : préserver l’image traditionnelle Cette question ne peut être dissociée de la notion d'habitat landais traditionnel dans le contexte de la commune de Sanguinet. En effet, l'habitat forestier isolé est une pratique ancestrale qui participe du patrimoine local et régional et doit donc être préservé à ce titre. Toutefois, les obligations relatives à la défense incendie et à l'assainissement impliqueront un principe de limitation de l'urbanisation au sein des quartiers et airiaux. Les besoins évalués sont de permettre 1 à 2 habitations maxima possibles par zone, permettant de ne pas dénaturer l’image traditionnelle landaise, de ne pas aggraver les risques liés à l’environnement, et de préserver la vie et l’évolution de ces quartiers. 3.3. Les besoins en matière d’environnement L'image et la qualité générale de la commune de Sanguinet sont avant tout liées à la forte présence des milieux naturels et agricoles. Le lac (2.000 ha) représente 20 % de la superficie communale et la forêt (6.300 ha) environ 60 %. Chacun présente une diversité et une richesse de milieux et de paysages qu'il est important de mettre en valeur et de protéger. La protection des différents faciès de forêt (production, forêt galerie, forêt de proximité) ainsi que de la variété des milieux liés au lac (étendue lacustre d'aspect et d'usage saisonnier, site archéologique, berges variées, frange mésophile) sont des nécessités à prendre en compte dans l’élaboration du PLU. — protections des espaces littoraux remarquables et des milieux sensibles (lac, ENS, ZNIEFF, bandes de 100 m du littoral, Natura 2000, périmètres de protection des captages, …), — protection et aménagement des espaces verts et naturels structurants de la commune (coulées vertes, espaces tampons, poumons verts, …), — protection de la forêt exploitée représentant la surface principale de la commune — prise en compte des risques majeurs notamment liés aux feux de forêt et aux tempêtes sur l’ensemble de la commune Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 26 La Commune doit chercher à trouver un équilibre entre préservation et valorisation de son patrimoine naturel (économique, touristique et patrimonial). 3.4. Les besoins en matière d’équilibre social de l’habitat ▪ Les analyses préalables effectuées sur cette thématique ont notamment mis en évidence : — le caractère uniforme du marché du logement sur Sanguinet depuis une quinzaine d'années (grands terrains en lotissement destinés à l'accession à la propriété), — les conséquences en termes de consommation foncière et d'étalement urbain, — les risques à terme au point de vue de la composition sociale de la population, compte tenu de l'absence actuelle d'offre pour des ménages à faible revenu et face à la forte hausse récente des prix fonciers et immobiliers. L'appréciation de cette situation par les élus de Sanguinet a permis de retenir en synthèse 5 grands points : — par rapport à l'image et au cadre de vie attendus sur Sanguinet, la demande actuelle est en effet plutôt orientée sur des grands terrains ; en revanche, l'offre correspondante ne doit pas forcément se positionner uniquement sur de l'accession à la propriété puisque la demande en locatif est forte. Par ailleurs, la recherche en secteur diffus reste marginale. — globalement, le profil sociologique de ceux qui construisent correspond à des ménages d'une trentaine d'années, avec emplois, pour lesquels il s'agit du premier projet immobilier, — une des problématiques importantes pour la Commune est de pouvoir attirer, fixer et occuper la population compte tenu de la proximité de pôles d'emplois et d'équipements importants (Biscarrosse et Bassin d'Arcachon notamment). Les relations habitat / implantation d'entreprises et habitat / développement des équipements sont donc à réfléchir par rapport aux capacités de la Commune, — parallèlement, les emplois (fonctionnaires ou civils contractuels) des structures militaires proches (CEL notamment) génèrent sur Sanguinet une importante demande en logements à caractère multiforme, — la tendance récente voit un fort développement des demandes (insatisfaites) de jeunes ménages à la recherche de petits logements, en individuel ou en petit collectif R+1 / R+2. ▪ Depuis une quinzaine d'années, le lotissement résidentiel (c'est-à-dire des ensembles d'habitat organisés généralement de plus de 5 lots) est de loin la première forme d'extension urbaine sur Sanguinet. L'offre récente se positionne ainsi essentiellement sur des terrains viabilisés pour l'accession à la propriété, de 800 à 1.000 m². Parallèlement, l'offre de terrains en secteur diffus s'est fortement ralentie, tandis que les marchés du locatif et des petits logements sont très restreints (voire inexistants) malgré une demande importante. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 27 D'un point de vue social, ce caractère uniforme du marché du logement oriente fortement le type de population susceptible d'être accueilli sur la commune, d'autant que les prix fonciers et immobiliers ont connu une hausse importante ces dernières années, en partie due à des phénomènes de spéculation (entre 1996 et 2001, le prix d'un terrain en lotissement est ainsi passé de 200 à 400 F le m²). Il tend surtout à exclure certaines catégories à faibles revenus, notamment : — les jeunes célibataires, de Sanguinet ou des communes voisines, à la recherche d'un logement indépendant de la cellule familiale et voulant rester sur le secteur, — les personnes âgées, en particulier celles désirant se maintenir ou se rapprocher du centre bourg dans un logement locatif et/ou de petite taille. Pour les années à venir, la diversification du produit logement sur Sanguinet apparaît ainsi comme l'enjeu essentiel en matière d'habitat. Globalement, il s'agit, pour les opérations futures, de mieux intégrer les significations sociales (recherche de diversité et d'un renouvellement naturel de la population) et urbaines (tailles et formes bâties, meilleures liaisons avec le centre bourg, prévisions en matière d'équipements et de services), au-delà du seul objectif de poursuite de la croissance démographique. ▪ La croissance progressive du parc de logements à caractère social, qui compte aujourd'hui 32 unités (15 HLM auxquels s'ajoutent les 17 logements de la résidence pour personnes âgées). Bien que Sanguinet ne soit pas soumise aux obligations résultant de la loi SRU, la Commune doit se donner un objectif à terme de 5 % de logements de ce type, correspondant en hypothèse haute à environ 20 à 26 unités à produire en 5 ans. ). D'ores et déjà un programme de 10 logements H.L.M. devrait être lancé dans le courant de l'année 2005. 3.5. Les besoins en matière de transport ▪ Un besoin de liaison routière directe doit être envisagé entre la RD46 au nord (route de Mios) et la RD652 au sud (route de Biscarrosse). L’ objectif est ici de délester les secteurs urbains de Sanguinet, et notamment le centre ville, d'une partie du trafic de transit particulièrement important en période estivale sur l'axe Bordeaux-Biscarrosse. ▪ L'amélioration des entrées et traversées de bourg (RD652), entre les carrefours de l'Aiguille et de Lombard, constitue une priorité pour la commune. Il a été rappelé les problèmes rencontrés : outre l'importance du trafic générateur de nuisances pour les riverains, la configuration actuelle des voies, particulièrement en section nord, d'une part favorise trop la vitesse des véhicules et, d'autre part, n'est pas valorisante pour la commune. Il s'agit donc de prendre en compte le développement des quartiers d'habitat de part et d'autre de cet axe, en sécurisant les abords et les traversées de la voie. ▪ Le développement urbain du secteur nord de Sanguinet, qui s'est traduit par la création de nombreux quartiers résidentiels, a pour conséquence des problèmes de congestion et de sécurité des déplacements entre ce secteur Nord et le centre bourg. La RD652, même dans l'hypothèse de sa requalification, ne peut plus assurer seule le rôle de liaison entre Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 28 ces deux entités. Le débouché de la route de Langeot (carrefour du Broustaricq) constitue ainsi un point de passage obligé dont le fonctionnement n'est pas satisfaisant. La recherche d'une nouvelle liaison Quartiers nord – Centre bourg doit donc être étudiée afin de pouvoir satisfaire à la fois les liaisons motorisées, deux-roues et piétonnes. ▪ L’amélioration de la sécurité et de la continuité des liaisons douces devra être étudiée. L'objectif est d'assurer la continuité des parcours et un bon maillage par rapport aux lieux d'attractivité sur Sanguinet. 3.6. Les besoins en matière d’équipements et de services ▪ Amélioration de l'offre en équipements scolaires Un retard considérable de la commune sur cet équipement doit trouver une solution rapide et ambitieuse dans le cadre de ce PLU. ▪ Besoins identifiés sur l’offre en équipements culturels, de sport et de loisirs — Une zone sport et loisirs nature en accès libre — Un nouveau musée archéologique pour Sanguinet — Un pôle d’équipements sportif et de loisirs repositionné dans un site moins contraint que la zone littorale — Un site de réserve foncière à vocation touristique pour le long terme — Une meilleure gestion de l'accueil nautique ▪ Autres équipements — La saturation future du cimetière actuel nécessite une réflexion sur l'aménagement d'un nouveau site. — L'aménagement d'une aire de petit passage des gens du voyage. — Le renforcement de la station d’épuration actuelle Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 29 II – Analyses de l’état initial de l'environnement et des paysages Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 30 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 31 1 - Caractéristiques physiques 1.1. Topographie Le territoire communal fait partie de la plus grande forêt d'Europe, la forêt des Landes, au relief peu accentué : de 21 m au bord du lac à l'ouest (20,94 m NGF) à 45 m à l'extrême sud-est. 1.2. Géologie Le territoire communal correspond à une zone de sable des Landes. La composition du sol est simple et uniforme, datant de la fin du quaternaire. Il est formé de grains de quartz blanc translucide, associés en faible proportion à des parcelles d'oxyde de fer, de mica et de grenat. A la base se trouve un lit plus épais de petits graviers blancs et noirs. 1.3. Météorologie L'influence du climat océanique est incontestable : humide, avec des hivers doux et des étés chauds. L'humidité atmosphérique est de 80 à 90 % (30 à 40 % en été). Les brumes et brouillards sont assez fréquents au printemps et à l'automne. Les vents viennent de l'ouest et du nord-ouest, répartis en toute saison mais plus fréquents durant l'été. Les vents d'est, faibles, amènent de l'air sec, chaud en été et frais en hiver. La répartition de la pluviosité annuelle est assez régulière mais très variable d'une année à l'autre. Elle est en moyenne de 850 mm/an. Le climat étant déjà tempéré, la proximité de l'océan adoucit encore davantage les températures. L'ensoleillement est important notamment de mai à septembre. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 32 2 - L'eau 2.1. Milieux aquatiques Différents milieux aquatiques sont compris sur le territoire communal de Sanguinet : • L'étang de Cazaux-Sanguinet L'étang de Cazaux-Sanguinet constitue le premier maillon de la chaîne des étangs qui se poursuit vers le sud jusqu'à l'étang de Garros, à proximité du bourg de Tarnos. La chaîne des étangs landais constitue un ensemble d'écosystèmes aquatiques unique en Europe, lié à l'accumulation d'eau douce sur un substrat sableux en zone littorale. Avec une superficie de 58 km², l'étang de Cazaux-Sanguinet est le plus grand de tous les étangs landais et draîne un bassin versant de 200 km². De forme triangulaire, il mesure environ 11 km de long du nord au sud, sur environ 10 km de large d'est en ouest. Sa profondeur est en moyenne de 8,6 mètres et atteint par endroits 26 mètres. Il a la particularité d'être à la fois sur les départements des Landes et de la Gironde. Le lac sert de réceptacle aux eaux drainées sur tout Sanguinet par le réseau de crastes et le ruisseau de la Gourgue. Dépourvu d'exutoire direct vers l'océan, il est relié par un canal au nord sur la commune de Cazaux, pour rejoindre le bassin d'Arcachon et l'alimenter en eau douce et se déverse au sud sur la chaîne des étangs Landais. Le lac de Cazaux-Sanguinet est concerné par le SDAGE à plusieurs niveaux: - Mesures A3 – zones vertes : L'étang de Cazaux-Sanguinet a été répertorié en tant que zone verte qui correspond à une zone humide d'importance majeure au niveau du bassin Adour-Garonne, méritant une attention particulière et immédiate, - Mesures A22 – zones bleus : Les axes bleus sont des axes prioritaires pour la mise en œuvre des programmes de restauration des poissons grands migrateurs. L'ensemble des étangs et courants côtiers aquitains, dont fait partie l'étang de Cazaux-Sanguinet, est classé en zone pour laquelle il convient d'engager une étude des potentialités piscicoles, - Mesures B6 – zones sensibles à l'eutrophisation : L'étang d e Cazaux-Sanguinet fait partie d'un ensemble qui a été désigné comme sensible à l'eutrophisation (arrêté ministériel du 23 novembre 1994 pris en application de la directive européenne du 21 mai 1991). Dans ce type de zone, le traitement du phosphore et/ou de l'azote est prioritaire pour les agglomerations de plus de 10 000 E.H. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 33 - Mesures B5 et B14 – zones vulnérables à la pollution par les nitrates : Du fait de la présence d'un pompage dont le débit est supérieur à 500 000 m 3 /an, l'étang de Cazaux-Sanguinet fait partie de la zone vulnérable à la pollution par les nitrates. Il est recommandé dans ces zones de mettre en oeuvre des opérations de conseil pour la fertilisation azotée, l'emploi se produits phytosanitaires et les méthodes d'irrigation, s'appuyant sur les documents édités par le CORPEN (Comité d'orientation pour la Réduction de la Pollution des Eaux par les nitrates, les phosphates et les prduits phytosanitaires provenant des activités agricoles). • Le ruisseau de La Gourgue La Gourgue et ses petits affluents font converger toutes les eaux de ruissellement en exutoire vers l'étang par un estey situé à proximité immédiate du centre bourg de Sanguinet. Ce petit cours d'eau prend sa source aux abords de la RD147 à l'est pour se jeter environ 5,6 km plus loin dans le l'étang dont il est le principal affleunt. Sa largeur moyenne est de 4 m et son parcours sinueux s'effectue intégralement en forêt. A partir du quartier de la Grande Mole, le ruisseau est bordé en aval par une forêt galerie de feuillus. Plus au sud, il faut noter la présence de ruisseaux à l'impact moins important mais dont la préservation est indispensable également : les ruisseaux du Pas du Braou, du Gard et de la Craste-Bille. • La nappe phréatique superficielle Le réseau hydraulique communal est de 3 types : — les crastes naturelles et végétalisées à ciel ouvert, — les crastes busées sous terre, — le réseau d'eaux pluviales. La nappe superficielle suit la topographie des terrains. Au niveau des ruisseaux, elle s'enfonce alors qu'elle remonte dans les zones d'intefluves où elle affleure parfois en créant des marécages. Cet aquifère est alimenté directement par les précipitations. Son niveau varie au gré des saisons en fonction de l'alternance des crues et des périodes d'étiage. Un réseau superficiel de crastes et fossés draine la partie supérieure de la nappe phréatique. Cette nappe est renfermée dans les dépôts sableux fluvio-éoliens correspondant à la formation du Sable des Landes, qui repose sur l'horizon imperméable du toit de la formation d'Onesse. La pente générale d'écoulement s'effectue, comme pour l'aquifère inférieur, de l'est vers l'ouest. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 34 2.2. Qualité des eaux • La qualité des eaux superficielles Une surveillance particulière est réalisée sur le lac de Cazaux-Sanguinet. Plusieurs types d'analyses sont réalisés sur le lac avec des objectifs différents. La santé publique : La D.D.A.S.S. effectue dix contrôles des eaux de baignade durant la saison estivale. Le bilan de la saison estivale 2006, publié en 2006, fait état d'une eau de baignade de bonne qualité bactériologique. Les résultats d'analyse sur les deux points de baignade de Canton et du Pavillon permettent d'affirmer que les plages présentent maintenant des eaux de bonne qualité après avoir connu quelques problèmes. L'objectif de qualité défini par l'Agence de l'Eau Adour Garonne est le niveau 1B. Le lac est classé comme zone sensible à l'eutrophisation, axes bleus, zones vertes et zone vulnérable à la pollution des nitrates. Il doit être protégé et conservé, voire amélioré sa qualité puisqu'il constitue l'attrait touristique principal de la commune. La Communauté de Communes des Grands lacs, pour assurer un suivi plus régulier de la qualité des eaux sur le lac, a confié une mission de surveillance complémentaire à la Général des Eaux. Cette dernière a pour mission la recherche de bactéries potentiellement pathogènes. En parallèle, la Communauté de Communes a également, avec l'aide d'une spécialiste, effectué un suivi des cyanobactéries (ou algues bleues) dans les eaux de baignade. Les analyses effectuées sur le lac en 2005 ne montrent aucune présence de cyanobactéries. L'état écologique : Le lac de Cazaux-Sanguinet a été choisi, avec quatre autres plans d'eau, afin de tester un Système d'Evaluation de la Qualité des plans d'eau du Bassin Adour Garonne. Il s'agit, en plus de réaliser un état écologique, d'identifier les difficultés techniques des suivis futurs. Le lac, présentant la meilleure qualité des plans d'eau du littoral aquitain, a aussi été choisi pour faire partie d'une "inter calibration" des lacs de bon état écologique au niveau européen. L'objet est ici de préciser les critères utilisables dans la définition de ce bon état. C'est aussi un préalable à la mise en œuvre de la directive européenne sur l'eau pour 2015. Le bilan de cette étude n'est pas encore publié. Sur le plan piscicole, le lac est classé en 2ème catégorie. Le peuplement piscicole du lac est dominé par les cyprinidés (gardon, brême, rotengle, …). Les carnassiers sont surtout représentés par la perche et le sandre. • La qualité de la nappe phréatique En 1978, avant la mise en service de la lagune de Sanguinet, des prélèvements ont été faits dans le puit de Taron, dans le piézomètre P3 et au droit de la craste qui devait recevoir les effluents traités. Pour connaître l'impact de la lagune sur la nappe phréatique, des prélèvements ont été réalisés le 3 février 1994 au droit des piézomètres P2, P4 et du puit du Taron. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 35 Synthèse des résultats d'analyses de 1978 à 1994 Source : Rapport provisoire du schéma directeur d'assainissement de Sanguinet En 1978, les analyses réalisées n'indiquaient aucune pollution de cette "eau de lande" excepté la présence d'hydrogène sulfuré. Les rapports d'analyses de 1994 diffèrent d'un piézomètre à l'autre. Ils mettent en évidence l'effet polluant de la lagune dans son environnement proche : - P2 : l'impact de la lagune a modifié significativement la composition de l'eau de la nappe phréatique. Au niveau de ce piézomètre, tous les paramètres ont évolués négativement depuis 1978, - P4 : l'impact sur la lagune est moins important sur la nappe phréatique que celui constaté sur le piézomètre P2. En effet, ce forage est situé en amont de P2, - Puit du Taron : ce puit est le point de prélèvement le plus éloigné de la lagune, il est implanté à l'aval des deux autres. Il possède les teneurs les plus faibles dans les divers composés azotés et en matières organiques. En 1997, la nouvelle station d'épuration de type boues activées à aération prolongée (8.000 E.H.) a été mise en service. A sa suite, un suivi de qualité de la nappe a été réalisée à une fréquence de deux fois par an au droit d'un piézomètre à l'aval de la station d'épuration. Les résultats montrent qu'il y a peu d'évolution de la qualité de la nappe entre 1999 et 2005. Seuls les prélèvements réalisés en 2004 indiquent une dégradation de la nappe vis-à-vis des MES et de la DCO. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 36 Cependant, on assiste à une dégradation de la qualité de la nappe au travers des paramètres azotés et phosphorés par rapport aux résultats d'analyses réalisés en 1994. Analyse de la nappe phréatique à l'aval de la station d'épuration Source : Rapport provisoire du schéma directeur d'assainissement de Sanguinet 2.3. Fragilité des milieux Le risque de déversement direct des pollutions terrestres d'origine agricole, industrielle et ménagère sur les bassins versants pour être directement acheminées vers la Gourgue, puis le lac, est grand. L'ensemble est désigné comme zone sensible à l'eutrophisation. Les solutions d'aménagement doivent prendre en compte les contraintes d'environnement liées à la qualité et au traitement des eaux de pluie, afin de protéger le milieu récepteur, le lac. Des mesures doivent être prises, avec pour but de limiter à la source le ruissellement et diminuer le débit de pointe : par exemple, le maintien d'espaces verts ou boisés dans les projets d'aménagement (réduisant l'imperméabilité globale et ralentissant les temps de ruissellement), ou l'aménagement de zones basses submersibles temporairement (aires de loisirs, …). Sur toute la commune et les futures zones pavillonnaires, la mise en place ou le maintien d'espaces tampons naturels est une solution indispensable au maintien des équilibres naturels, tant d'un point de vue hydraulique qu’urbanistique. 2.4. Usages de l'eau Ils sont de deux ordres : — un usage d'alimentation en eau potable : → par le captage d'eau de surface d'Ispes située au nord-ouest du lac, sur la commune de Cazaux, Ce site bénéficiera d'un périmètre de protection proche et d’un périmètre de protection éloignée qui pourrait inclure l’ensemble du lac. Une étude en cours d'élaboration depuis 2000, doit en définir les limites et les prescriptions. Elle donnera lieu ensuite à un arrêté préfectoral. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 37 → le forage situé au rond-point de l'Aiguille. Ce site bénéficie d'un périmètre de protection arrêté(1). D’après Véolia, le forage de l’Aiguille ne suffit plus en saison estivale pour répondre aux besoins en eau potable. Des baisses de pression sont d’ailleurs constatées dans certains secteurs aux heures de pointe (quartier la Rainette par exemple). Pour anticiper ces questions, la commune a demandé à la SIAEP de réaliser une étude diagnostic sur le réseau actuel et prospective sur sa capacité à faire face à l’urbanisation prévue au PLU. — un usage de sport, loisirs et détente, notamment pour l'environnement des divers milieux aquatiques du périmètre d'agglomération, et principalement de l'étang. Sa berge sud-est est largement vouée aux sports nautiques. Sa berge nord-est est investie pour la baignade. La chasse au gibier d'eau et la pêche se pratiquent sur toute la superficie du lac en dehors des zones de frayère. 2.5. Assainissement En matière d'assainissement, Monsieur le Préfet des Landes, par arrêté du 29 août 1997, a défini le Périmètre d'Agglomération, c'est-à-dire la zone dans laquelle la population ou les activités économiques sont suffisamment concentrées pour qu'il soit possible de collecter les eaux usées urbaines pour les acheminer vers un système d'épuration unique. En Novembre 2000, il a approuvé les objectifs de réduction des flux de substances polluantes sur 10 ans. L'échéance, notamment pour terminer le réseau de collecte à l'intérieur du Périmètre d'Agglomération, est fixée au 31 décembre 2005. Le schéma directeur d'assainissement de la commune a été approuvé le 25 septembre 2002. Il est en cours de révision. Il permet d'établir le programme global cohérent et pluriannuel des équipements à réaliser et d'évaluer leur incidence sur le prix de l'eau. Il définit le zonage qui permet de répartir le territoire communal en fonction des systèmes d'assainissement : — en zone d'assainissement collectif où la Commune est tenue d'assurer la collecte et l'épuration de l'ensemble des eaux usées, — en zone d'assainissement non collectif où la Commune est tenue, afin de protéger la salubrité publique, d'assurer le contrôle des dispositifs d'assainissement et peut décider de prendre en charge l'entretien. • Assainissement collectif La plupart des maisons du périmètre d'agglomération, environ 58 %, sont raccordées au réseau communal qui est double : un réseau pour les eaux usées dirigées vers la station d'épuration, un réseau pour les eaux pluviales et l'étang déversées directement dans les cours d'eau. Les zones restant à desservir à ce jour pour se mettre en conformité avec l'arrêté préfectoral du 29/08/97 sont : chemin de Basile, chemin de méoule (pour partie), rue de l'Arieste, chemin de Louse et d'Andrillon (pour partie). Ces travaux d'extension ont été programmés pour l'année 2005. Le chemin de Basile, de Louse , d’Andrillon (pour partie), de l’Arieste (pour partie) ont été raccordés au réseau collectif en 2006. (1) Les périmètres de protection du captage d'eau potable F2 de l'Aiguille ont été définis par arrêté préfectoral du 30/12/94, modifié le 03/07/00 (voir en annexe). Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 38 La commune est équipée d'une station d'épuration avec bassins d'infiltration dont les effluents épurés sont rejetés dans la nappe phréatique, au nord de la commune, au lieu-dit Darmuzey. Celle-ci est dimensionnée pour 8.000 équivalents / habitants. La capacité de la station d'épuration, quasiment atteinte en période estivale en raison de la présence des populations des résidences secondaires et des campings notamment, nécessite l'extension de cet ouvrage à moyen terme. Des terrains communaux limitrophes à la station sont d'ores et déjà prévus à cet effet. Par ailleurs, une étude de définition de la capacité résiduelle de la station d'épuration est en cours d'élaboration afin d'affiner les données quantitatives et qualitatives en vue de l'extension de la station programmée en 2006. • Assainissement non collectif En dehors du Périmètre d'Agglomération, les habitations sont soit isolées, soit regroupées en plusieurs zones de quartier. Les constructions sont espacées sur des terrains d'assez grandes superficies et équipées de dispositifs d'assainissement autonomes. La plupart de ces quartiers sont trop éloignés du réseau collectif pour être collectés à des coûts raisonnables. Les quartiers de Meoule, Le Clercq et Langeot toutefois sont suffisamment bâtis pour examiner, à terme, leur desserte au réseau collectif. Le Conseil Municipal a décidé de les conserver en zone d'assainissement non collectif pour l'instant, mais d'envisager leur raccordement dès que le territoire à l'intérieur du périmètre d'assainissement serait entièrement desservi et dès que les travaux d'extension de la capacité de la station de traitement des eaux usées auront été réalisés. La carte d'aptitude des sols a été établie par le bureau d'étude Hydrolog à partir de 44 sondages à la tarière réalisés en janvier 2000, complétés par une quinzaine de fosses ouvertes au tractopelle. Cette reconnaissance a couvert l'ensemble des quartiers concernés par l'assainissement autonome. La totalité des sites reconnus montre une similitude des sous-sols qui sont tous inaptes à l'épandage souterrain, la capacité épuratrice du sol étant nulle en période humide. La filière prescrite de ce fait est dans presque tous les cas le tertre filtrant, sauf quelques secteurs où la nappe serait assez basse pour construire des filtres à sable non drainés. Les études préalables à la définition du zonage d'assainissement réalisés par la DDE à partir de la carte d'aptitude des sols concluent que la plupart des quartiers sont trop éloignés du réseau d'agglomération pour être collectés à des coûts raisonnable. Ils resteront équipés d'un assainissement autonome à la parcelle. Il s'agit des quartiers de : Les 4 Vents, Ménicon, Le Bougès, Cadichon, Jeandrille, Baptiste, Marceau, Baleye, Pellegrin, Bourrut, Boulongue, Corneilley, Médocain, Souhays, Catine. Pour ces raisons, l'urbanisation de ces quartiers en dehors du périmètre d'agglomération devra être limitée à l'urbanisation existante en l'absence de réseau d'assainissement collectif. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 39 3 - Zones de risques et nuisances1 La préfecture des Landes a publié en 2005 un dossier relatif aux risques majeurs existants sur le département : le Dossier Départemental des Risques Majeurs". Dans ce rapport, la commune de Sanguinet est concernée par deux risques naturels : les feux de forêts et les risques littoraux. Il est à noter que la commune de Sanguinet n'est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques (la DIREN est en train d’élaborer un PPRFFI). 3.1 Les feux de forêts2 Définition L'incendie de forêt est une combustion qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l'espace. Celui-ci se déclare et se propage dans des formations d'une surface minimale d'un hectare pouvant être : - des forêts : formations végétales, organisées ou spontanées, dominées par des arbres et desarbustes, d'essences forestières diverses avec prédominance en pin maritime, d'âges divers et de densité variable, - des formations subforestières : formations d'arbres feuillus ou de broussailles (formation végétale basse, fermée et dense, poussant sur des sols siliceux composée essentiellement de bruyères, fougères, ajoncs…). Les sols peuvent être tourbeux par endroits. Caractéristiques Les facteurs qui interviennent dans le déclenchement et la propagation des feux de forêts sont multiples, trois sont primordiaux : - une source de chaleur (flamme, étincelle) : très souvent, l'homme est à l'origine des feux de forêts par imprudence, accident ou malveillance. Les incendies sont également liés aux transformations socio-économiques de certaines régions (exode rural et déclin des activités agropastorales, développement du tourisme, urbanisation diffuse, prolifération des dépôts d'ordures…), - les conditions météorologiques : le déclenchement par la foudre et la propagation par le vent qui active la combustion, mais également la sécheresse, favorisent les feux de forêts, - la végétation : les risques du feu sont liés à la fois à l'état de la forêt (peuplement, état d'entretien, densité, teneur en eau) et à l'essence forestière. A noter que le relief influe sur la propagation et rend la lutte plus difficile. L’ensemble de ces notions sont développées dans le cadre du rapport d’évaluation environnementale joint au présent rapport de présentation et de la note technique constitutive du dossier de PLU 2 Le rapport de présentation présente en annexe deux documents complémentaires relatifs à la définition et au règlement des feux de forêts dans le département des Landes 1 Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 40 Le département des Landes Avec plus d'un million d'hectares presque d'un seul tenant, composé à 80 % de pin maritime, le massif des Landes de Gascogne, qui couvre 3 départements (Gironde, Lot-et-Garonne et Landes) est lui aussi une zone à haut risque d'incendie. Toutefois, après les ravages du feu catastrophique de 1949, les propriétaires forestiers et les services départementaux d'incendie ont pris des dispositions pour que la catastrophe ne se reproduise pas. A la différence de la forêt méditerranéenne, qui n'a qu'une faible valeur économique, le massif des Landes est exploité pour son bois. Il induit près de 30 000 emplois dans la région Aquitaine. Les sylviculteurs participent financièrement au sein des Associations Syndicales Autorisées (ASA) de Défense de la Forêt Contre les Incendies (DFCI) à la prévention pour créer et entretenir les pistes, les fossés, les passages busés, les points d'eau et la signalisation des accès pour les pompiers. Résultat : Hormis lors des années particulièrement sèches de 1989 (6 000 hectares brûlés dont 1745 dans les Landes) et 1990 (10 000 hectares dont 1745 dans les Landes), la forêt des Landes de Gascogne n'a plus connu de grands incendies depuis 1979. Au total, 32 000 hectares (dont 15 000 dans les Landes) ont brûlé depuis 1976, ce qui représente seulement 4,5 % des pertes de la forêt française, qui s'établissent à 700 000 hectares. Les mesures de prévention Face aux enjeux humains, économiques et environnementaux, plusieurs mesures ont été prises à titre de prévention et de protection. Elles sont essentiellement résumées dans le règlement départemental de la protection de la forêt contre l'incendie du 7 juillet 2004 publié au Recueil des Actes Administratifs n° 7 du 6 août 2004. Ce règlement a défini 3 niveaux de risque en fonction desquels sont déterminés, entre autres, les restrictions d'horaires ou l'interdiction des travaux forestiers. Echelle de danger météo feux de forêts Transposition – niveau de risque des feux de forêts Faible Léger Modéré 1 Sévère 2 Très sévère Exceptionnel 3 A partir du niveau 2, un arrêté complémentaire peut interdire à tout public la traversée ou la circulation dans les massifs forestiers. La transposition entre indice de danger météo et niveau de risque n'est qu'indicative et se trouve modulée en fonction d'autres critères complémentaires appréciés quotidiennement par un comité d'experts. Les services d'incendie utilisent également l'indice de danger météorologique pour définir, sur le département, un niveau de risque dit "opérationnel" qui conditionne la montée en puissance du dispositif destiné à la lutte. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 41 Lors des périodes à risque, les niveaux et les prescriptions s'y rapportant, seront disponibles sur le répondeur de la préfecture : 05 58 06 72 82. Ce règlement a fait l'objet d'une large diffusion pour : - sensibiliser la population sur les risques de feux de camp, agricoles, forestiers, barbecue, cigarettes, détritus, - favoriser l’aménagement de la forêt, le débroussaillement, l'entretien des pistes et des points d'eau, - réglementer strictement la fréquentation et les activités en forêt y compris professionnelles par un régime de prescriptions défini par le niveau "risques feux de forêt" déterminé par le Préfet sur avis d'un comité d'experts. En outre, dans les Landes, des relations étroites et permanentes existent entre les différents acteurs responsables de la protection du massif. Pour la lutte active : sous l'autorité du Préfet et des Maires, le Service Départemental d'Incendie et de Secours, en application du Code Forestier et du Code des Communes. Pour la prévention : l'Union Landaise et les Associations Syndicales de Défense contre les incendies et de remise en valeur de la forêt. Carte des communes à risque de feux de forêt sur le département des Landes La Commune de Sanguinet étant classée comme forestière, les règles de débroussaillement imposées par la loi 92.613 du 6 juillet 1992 – article 5 – devront être respectées. De plus, en application de l'arrêté préfectoral du 1er juin 1989 – article 10 – un espace libre permettant le passage des engins de lutte contre les feux de forêt entre des propriétés clôturées devra être imposé tous les 500 m en moyenne. Il devra en être de même à l'extrémité de toute route en cul-de-sac ou de tout lotissement "en raquette". Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 42 3.2 - Les risques littoraux Les phénomènes retenus par le guide méthodologique du Plan de Prévention des Risques Littoraux sont de 3 types : - le recul du trait de côte, - les submersions marines, - les avancées dunaires auxquels nous pouvons ajouter les effets des tempêtes sur le littoral. Définition Le recul du trait de côte Il s'agit d'un déplacement vers l'intérieur des terres de la limite entre le domaine marin et le domaine continental. C'est la conséquence d'une perte de matériaux sous l'effet de l'érosion marine, combinée parfois à des actions continentales. Les submersions marines Ce sont des inondations temporaires de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques et marégraphiques sévères. Elles envahissent, en général, des terrains situés en dessous des niveaux des plus hautes mers, mais aussi, parfois, au dessus si des projections d'eaux marines franchissent des ouvrages de protection. Elles peuvent être notamment dues à la rupture ou l'érosion d'un cordon dunaire. Les avancées dunaires On entend par avancées dunaires la progression d'un front de dune vers l'intérieur des terres ; ce phénomène résulte du déplacement des sables sous l'effet du vent marin. Les volumes de sable mis en jeu peuvent menacer les biens (ensablement) voire les personnes (glissements avalancheux dunaires). Les tempêtes Les trois aléas précédents sont aggravés par les tempêtes. Le département des Landes L'aléa commun à l'ensemble du littoral Landais est le recul dunaire. Il est mis en évidence pratiquement dans toutes les stations balnéaires landaises. Le retrait de côte ne concerne, a priori, que la commune de CAPBRETON qui pourrait aussi être soumise à l'aléa de la submersion. Les communes littorales retenues dans la cartographie des risques tempête ont été déterminées compte tenu de la population estivale et des nombreux campings existant en zone forestière. Communes concernées : Aureilhan - azur - bias - biscarrosse - capbreton - gastes - labenne - leon - lit-et-mixe (+ cap De l'homy) - messanges - mimizan - moliets-et-maa (+ courant d'huchet) - ondres -parentis- En-born - sainte-eulalie-en-born - saint-julien-en-born (+ courant de contis) –sanguinet - seignosse soorts-hossegor - soustons - tarnos - vielle-saint-girons - vieux-boucau- Les-bains. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 43 Carte des communes à risque de feux de forêt sur le département des Landes 3.3 - Les tempêtes Définition Une tempête correspond à l'évolution d'une perturbation atmosphérique ou dépression, où se confrontent deux masses d'air aux caractéristiques bien distinctes (température, humidité…). Cette confrontation engendre une pression très élevée, à l'origine de vents violents et le plus souvent de précipitations intenses : • la pression : pesant 5 600 millions de tonnes, l'atmosphère, retenue par la pesanteur, exerce une pression importante à la surface du globe. Les zones de basses pressions sont appelées dépressions, celles où les pressions sont élevées, anticyclones. • la température : très variable en fonction de l'altitude, la longitude, la saison, les conditions météo…, • taux d'humidité (ou hygrométrie) : plus l'air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d'eau. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 44 Caractéristiques Conséquences directes de l'inégalité des pressions, les vents sont d'autant plus violents que la chute de pression est importante et rapide entre l'anticyclone et la dépression. Les vents moyens supérieurs à 89 km/h sont considérés comme des tempêtes. Les pluies accompagnant les perturbations peuvent provoquer des dégâts importants, amplifiant ceux causés par le vent, qui peut également engendrer des vagues déferlantes. A noter, un vent soufflant à 130 km/h peut causer des vagues de 15 m de haut. Le département des Landes Les tempêtes les plus fréquentes en Europe se forment sur le front séparant la zone "d'air froid polaire", qui a tendance à s'écouler vers l'équateur et la zone "d'air chaud tropicale" qui, elle, tend à remonter. Venant de l'Atlantique, les tempêtes traversent généralement la France en trois jours. Pour le département des Landes, les situations de perturbation se situent généralement au mois d'avril. Il faut cependant noter la tempête du 15 juillet 2003 où des rafales de vent ont atteint 158 km/h. Le risque tempête est aléatoire et peut survenir dans n'importe quelle commune du département. On se souvient de la tempête des 27 et 28 décembre 1999 qui a occasionné de nombreux dégâts : arbres déracinés, tuiles ou toitures arrachées, des milliers de foyers privés d'électricité, voitures endommagées… En conséquence, les 331 communes du département sont concernées par cet aléa. Les mesures de prévention A la suite des évènements de 1999 puis de la canicule de l’été 2003, la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles et Météo France ont travaillé à définir de façon conjointe, une nouvelle procédure d'alerte météorologique avec pour objectif : • d'assurer immédiatement l'information la plus large en donnant aux populations, grâce à la coopération des médias, les conseils ou consignes de comportement adaptés à la situation, • de donner aux autorités publiques à l'échelon national, zonal, départemental, les moyens d'anticiper la crise grâce à une annonce plus précoce, • de fournir aux préfets, maires et services opérationnels les outils de prévision et de suivi permettant de préparer et gérer la crise. Cette procédure, entrée en application le 1er octobre 2001, remplace la procédure du bulletin régional d'alerte météo (BRAM). Elle concerne les phénomènes météo suivants : vents violents, fortes précipitations, orages, neige et verglas, avalanches, canicule. Désormais, Météo France adresse deux fois par jour par internet à la Préfecture, à la Direction Départementale de l'Equipement et à la Direction Départementale des Services d'Incendie et de Secours, des cartes de vigilance en couleur. Le site internet de Météo-France (carte de vigilance et consignes de sécurité), est accessible sur www.meteo.fr. Dès que le niveau 3 est atteint (couleur orange), une chaîne d'alerte opérationnelle se met en place : la Préfecture informe par fax les différents services et les médias. Dès que la carte de vigilance annonce la couleur rouge, les centres de secours des sapeurspompiers informent les mairies qui peuvent ainsi prendre les mesures nécessaires de protection et informer leurs administrés. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 45 Dans les zones à risques (côtes, vallées où les vents sont canalisés, …), il est possible de construire des bâtiments mieux adaptés aux vents régionaux (pente du toit, orientation des ouvertures, avant-toit, …) et de prendre des mesures préventives (vérification des toitures, de l'ancrage des cheminées, élagage des arbres, …). Par ailleurs, un plan de secours à naufragés existe depuis le 25 novembre 1992, sous la responsabilité du Préfet Maritime, compétent sur l'ensemble des eaux territoriales et les eaux intérieures de la Région Maritime Atlantique : NIVEAU 1 : pas de vigilance particulière, NIVEAU 2 : état de vigilance : le niveau de vigilance JAUNE caractérise des phénomènes habituels dans le département (orage d’été, grêle, coups de vents, neige, verglas…) mais occasionnellement dangereux. Ces phénomènes peuvent être dangereux pour des activités professionnelles ou de loisirs sensibles au risque météorologique, en particulier les pratiques de pleine nature. Soyez attentifs si vous pratiquez des activités sensibles au risque météorologique. Il est donc nécessaire de se tenir au courant de l’évolution de la météo. NIVEAU 3 : état de grande vigilance : soyez très vigilant ; des phénomènes météorologiques dangereux sont prévus. Il faut se tenir au courant de l’évolution météorologique et se conformer aux conseils ou consignes émises par les pouvoirs publics. Le niveau de vigilance ORANGE entraîne une vigilance particulière. Il caractérise des phénomènes météorologiques dangereux pour la région ou le département. Il justifie une pré-alerte accompagnée de la diffusion de conseils ou consignes de comportement à la population. NIVEAU 4 : état de vigilance absolue : une vigilance absolue s’impose. Des phénomènes météorologiques dangereux, d’intensité exceptionnelle sont prévus. Il faut se tenir au courant de l’évolution météorologique et se conformer aux conseils et consignes émis par les pouvoirs publics. Ils nécessitent une alerte des services de l’Etat, des Maires, certains services et des médias ainsi que la diffusion de conseils ou consignes de comportement à la population. 3.4 - Le transport des matières dangereuses (TMD) Définition Le risque de transport de marchandises dangereuses est consécutif à un accident se produisant lors du transport, par voie routière, ferroviaire, aérienne, d’eau ou par canalisation, de matières dangereuses. Il peut entraîner des conséquences graves pour la population, les biens et/ou l’environnement. Les marchandises dangereuses sont des substances qui, par leurs propriétés physiques ou chimiques, ou bien par la nature des réactions qu'elles sont susceptibles de mettre en oeuvre, peuvent présenter un danger grave pour l'homme, les biens ou l'environnement. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 46 Caractéristiques Les différents moyens de transports : • le transport routier (75 %) est le plus exposé, car les causes d'accidents sont multiples : état du véhicule (défaillance des freins, éclatement de pneumatiques, ruptures d'attelages…), faute de conduite du conducteur ou d'un tiers (fatigue, négligence, inattention, alcoolémie, vitesse…), conditions météorologiques. Sur la route, le développement des infrastructures de transports, l'augmentation de la vitesse, de la capacité de transport et du trafic multiplient les risques d'accidents. • le transport ferroviaire (17 %) est plus sûr : système contrôlé automatiquement, conducteurs asservis à un ensemble de contraintes, pas de risque supplémentaire dû au brouillard, au verglas…, mais le suivi des produits reste un point difficile. • le transport par voie d'eau (4 %), fluviale ou maritime, se caractérise surtout par des déversements présentant des risques de pollution (marées noires, par exemple). • le transport par canalisation (4 %) devrait en principe être le moyen le plus sûr, car les installations sont fixes et protégées ; il est utilisé pour les transports sur grande distance des hydrocarbures, des gaz combustibles et parfois des produits chimiques (canalisations privées). Toutefois des défaillances se produisent parfois, rendant possibles des accidents très meurtriers (corrosions, ruptures, surpressions…). • le transport aérien < 1 %). Aux conséquences habituelles des accidents de transports, peuvent venir se surajouter les effets du produit transporté. Alors, l'accident de TMD combine un effet primaire, immédiatement ressenti (incendie, explosion, déversement) et des effets secondaires (propagation aérienne de vapeurs toxiques, pollutions des eaux ou des sols). Le département des Landes Les accidents de Transport de Marchandises Dangereuses (TMD) peuvent se produire pratiquement n’importe où dans le département, cependant Sanguinet fait parti des communes les plus concernées. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 47 4 - Affectation dominante des sols3 4.1. La forêt Elle recouvre 6.300 ha du territoire communal, soit 60 % environ. Elle est privée ou communale. • La forêt de production La forêt de production ou fûtaie régulière correspond à un milieu de lande sèche. Cette forêt monospécifique de pins maritimes est accompagnée d'un cortège végétal composé de quelques chênes tauzins notamment en lisière, de bruyère cendrée et de callune, d'arbousiers et de genêts. Il est à noter que la présence des ces quelques feuillus permet notamment de ralentir les départs de feu. C'est une fûtaie régulière de pins maritimes qui constitue une ressource économique importante pour la région. Cette forêt est implantée et cultivée mécaniquement pour en assurer la rentabilité : ligniculture, gemmage, drainage, entretien des plantations la caractérisent. Cette forêt landaise et ses airiaux servent de clichés pour le tourisme et affirment en même temps l'identité forte d'un pays façonné par des générations de forestiers et d'agriculteurs. Elle se découvre par le biais d'un vaste réseau routier rectiligne. • La forêt humide de bord d'eau La forêt galerie ou forêt hygrophile de caducs accompagne l'itinéraire des cours d'eau, notamment celui de La Gourgue mais aussi celui de la Craste-Bille. Forêt galerie composée de feuillus qui traverse la pinède en suivant les ruisseaux, c'est le résultat d'un paysage de prés humides qui s'est refermé, envahi par les vergnes. Ces bois de feuillus apportent de la diversité et la saisonnalité à travers la monotonie de la pinède sombre et persistante. Des saules, aulnes (vergnes) et bouleaux, parfois des chênes au sous-bois d'osmondes royales, de massettes, d'iris d'eau et de joncs suivent de près les ruisseaux, et investissent les marais proches. Un habitat spécifique s'y installe ponctuellement, comme au quartier de la Mole avec son ancien moulin près d'un grand étang aux nénuphars. Le rôle d'abri et de nourriture d'une faune variée, ainsi que la fonction écologique permettant de ralentir l'eutrophisation des eaux du lac, confirment la grande valeur des forêts humides pour le maintien de l'équilibre écologique. Le réseau hydrographique discret qui draine et organise le socle forestier joue aussi un rôle primordial. Cette fine trame de fossés, crastes et canaux assure le drainage de tout le territoire communal, tant naturel qu'urbain. Ce réseau fragile doit donc être protégé. 3 Un inventaire floristique et faunistique qui complète ce chapitre est situé en annexe au dossier Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 48 • La forêt jardinée C'est une fûtaie jardinée caractérisant la vieille forêt landaise, présente aux abords du centre bourg et du lac et autour des grands quartiers habités. Elle est souvent le relais de la forêt de production à la périphérie immédiate de chacune des "clairières" habitées. Les pins maritimes de grosse dimension, au port courbé (majoritairement en bordure du lac), accompagnés d'une faune et d'une flore variées spécifiques, aux espèces rares et à protéger constituent un paysage forestier de grande valeur. Elle offre une transition avec la végétation des jardins ,souvent de type urbain, avec beaucoup de tilleuls, de platanes et de chênes. Les haies d'espèces horticoles, notamment rosiers à petites fleurs, qualifient souvent les limites des propriétés. 4.2. Le lac Il occupe 2.000 ha du territoire communal, soit 20 % environ. • L’étendue lacustre C'est l'attrait touristique principal de la commune. Sa fragilité dépend de plusieurs facteurs : — la qualité des eaux débouchant de ses exutoires, — la bonne gestion de ses berges par rapport à la fréquentation humaine massive notamment, — l'utilisation des engins à moteur sur ses eaux. La protection des eaux du lac reste fondamentale puisque c'est le dernier de la chaîne des étangs landais et le réservoir d'eau potable de l'agglomération sud du Bassin d'Arcachon et du SIAEP des Pays de Born. Le lac, réceptacle des eaux du plateau, est soumis à des risques de pollution toujours menaçants. Ainsi, il faut pourvoir à l'accueil des personnes, dans les meilleures conditions sanitaires et un équilibre éco-biologique optimal. Mais la menace la plus importante reste celle d'une privatisation de ses berges, d'un développement non maîtrisé des campings et d'un développement spontané des corps morts. Par ailleurs, le lac est le siège d'un site sub-aquatique ayant fait l'objet de nombreuses fouilles archéologiques et principal sujet d'une étude en cours (Agence AVEC). Il offre enfin des ambiances particulières variant au fil des saisons : - brumes vaporeuses des saisons hivernales avec les couleurs ocres chaudes des roselières, du sable et des feuillus de berge. Espace immobile et calme. - vaste ouverture visuelle de l’étendue aquatique estivale jusqu’à la berge ouest et l’horizon du cordon dunaire, trait presque noir barrant la clarté de l’eau et du ciel. Lieu ludique et mouvementé où baigneurs, véliplanchistes et canotiers se côtoient. Il se découvre pour partie par une voirie parallèle à ses berges. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 49 • Les berges lacustres Les rives du lac ne sont pas de simples plages de sable fin. Elles sont majoritairement investies par la lande humide dont les molinies, phragmites (roselière) et prairies enherbées semées d'aulnes et de saules. Elles font la composition des marais plats et étendus. Elles se posent comme domaine de prédilection des promeneurs, chasseurs et mouillage sauvage de bateaux. Mais elle reste avant tout l’habitat d’une faune spécifique et rare de migrateurs notamment, qu'il faut protéger. Sur les secteurs "urbanisés" des berges (entre le port de l’Estey et la plage de Caton), on trouve : - parfois quelques mètres carrés de sables s’insèrent discrètement dans cette trame au caractère très naturel, - trois plage plus importantes par leur linéaire (Plage de Caton, Plage du Pavillon, Plage de l’Estey) rythment la berge, en alternance avec les lieux de mouillage (Port de Beau Rivage, Jetée et Club de voile, Port de l’Estey). • La frange boisée La frange boisée immédiate est investie notamment par la lande mésophile qui correspond souvent à la forêt jardinée ou fûtaie jardinée de pins. Le sous-bois en est d'ailleurs très diversifié : fougère-aigle, ajonc, genêt, brande, roncier, arbousier, bruyère. Les essences apportées telles qu'alignement de peupliers et masses de saules blancs et platanes annoncent à leur façon la berge urbaine près du bourg. Le léger cordon dunaire qui y est associé offre un micro-relief varié. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 50 5 – Servitudes d'Utilité Publique 5.1. Servitudes liées à la présence de la BA 120 de Cazaux - La bande de servitude radioélectrique militaire de Cazaux : Elle correspond à la zone de transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d'émission et de réception exploités par l'Etat, entre les stations de Cazaux et de Mont-de-Marsan, d'une épaisseur de 500 m, depuis le nordouest de la commune vers le sud-est, en passant près du centre bourg. - Les servitudes aux abords des champs de tir de "Calamar". - Les servitudes de protection contre les obstacles applicables sur le parcours du faisceau hertzien de Biscarrosse. - Les servitudes aéronautiques instituées pour la protection de la circulation aérienne, le balisage et le dégagement de l'aérodrome de Cazaux. Les précisions de contraintes liées à ces servitudes sont précisées dans le porter-àconnaissance. 5.2. La zone de bruit le long des D652 et D46 Elle correspond aux secteurs affectés par le bruit de part et d'autre des voies concernées que tout constructeur doit prendre en considération afin d'assurer un confort d'occupation des locaux suffisant. Elle est de 100 m de part et d'autre de la D652 au sud de la commune, de 30 m sur le reste de la D652 jusqu'au nord et sur la D46 au nord. 5.3. Les périmètres de protection des forages et captages d'eau potable L'arrêté préfectoral du 30/12/94, modifié le 03/07/00 a autorisé l'exploitation par le Syndicat intercommunal de Parentis en Born du forage de l'Aiguille, situé sur la parcelle publique B.1227, et en a défini les périmètres de protection. De plus, un périmètre en cours d'élaboration pour le lac de Cazaux-Sanguinet, qui sert pour partie à l'alimentation en eau potable des communes adhérentes au Syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable de Parentis en Born (captage d'Ispes) est bien avancé à ce jour. Il prévoit notamment que la totalité de la commune de Sanguinet soit intégrée dans le périmètre de protection éloigné. 5.4. Exploitation du pipe-line Parentis-Ambès Le décret du 26/09/58 autorise l'exploitation du pipe-line reliant Parentis à Ambès et en défini les servitudes concernant les hydrocarbures liquides ou liquéfiés sous pression et relatives à la construction et à l'exploitation du pipe-line d'intérêt privé. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 51 5.5. Les terrains devant faire l'objet d'une protection au titre des lois Paysage et Littoral 5.5.1. Les espaces naturels remarquables Ce sont les espaces naturels nécessaires au maintien des équilibres biologiques, à préserver strictement en application de l'article L.146.6 du Code de l'Urbanisme. • Site inscrit Le site des étangs landais englobe l'ensemble du territoire communal à l'ouest de la D652. • ZNIEFF (type I et II) - Les marais bordant l'étang de Cazaux-Sanguinet sont des zones humides, avec leur végétation associée. Les rives présentent un grand intérêt floristique par la diversité des milieux caractéristiques, comme les tourbières et forêts hygrophiles, ainsi que faunistique en tant que lieu de passage de migrateurs, de nidification et d'hivernage. - Les forêts et zones boisées en lisière des marais de l'étang constituent une sorte de zone tampon pour la forêt de production se développant à l'arrière. Ce sont des parcelles de semis naturel ou de plantations forestières de pins, très attractives et donc soumises à une fréquentation humaine intensive. - La forêt galerie hygrophile de caducs traversant la pinède et accompagnant La Gourgue et les autres petits ruisseaux a un rôle essentiel par sa fonction d'abri et de nourriture d'une faune variée et par sa fonction écologique permettant de ralentir l'eutrophisation (consommation des nutriments par les racines). • Réseau Natura 2000 Le lac ainsi que la vallée du cours d'eau La Gourgue sont des sites abritant des habitats naturels de la faune et de la flore sauvages, visé par la Directive Habitat 2000. 5.5.2. Les paysages Les paysages remarquables et caractéristiques sont classés en zone de protection au titre de l'article R.146.1 du Code de l'Urbanisme. Ils comprennent des espaces naturels à protéger qui, en plus de la Loi Littoral des 100 m à partir de la limite des plus hautes eaux (20,94 m NGF), confortent en épaisseur les ZNIEFF des rives lacustres et des vallées de la Gourgue et de la Craste Bille. Ces nouvelles limites garantissent en profondeur une opacité au travers du boisement lorsque les rives sont plates. Elles s'étendent jusqu'aux lignes de crête lorsque les rives sont en relief. De plus, le Plan Local d'Urbanisme doit inscrire en Espace Boisé Classé les ensembles boisés les plus significatifs. Il s'agit des zones boisées, dont les zones de périmètre sensible, figurant dans des espaces à protéger fortement, soit au titre des équilibres biologiques ou écologiques, soit au titre des paysages remarquables, afin de garantir la pérennité de ces paysages qui font la particularité de la forêt landaise. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 52 ANALYSE URBAINE Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 53 L'habitat de Sanguinet se décline en trois "types" issus du lieu d'implantation et de l'intégration au paysage local. 1 – L'habitat traditionnel : l'airial forestier L'airial traditionnel s'essaime le long des voies dans toute la grande périphérie forestière du territoire communal. Ce sont de petites clairières avec un bâti agricole, largement ouvertes avec pelouse et chênes et des limites de parcelles rendues discrètes par des rigoles enherbées. L'airial est l'unité économique de base de la forêt landaise. Il forme un ensemble de bâtiments d'habitation et de dépendances agricoles disposés sur une pelouse plantée de quelques chênes et fruitiers où les animaux déambulent en liberté. On a par exemple plusieurs airiaux formant un quartier, installés de part et d'autre de la Gourgue ; à l'origine, le bourg et son église sont le lieu de réunion de cet habitat dispersé ; le quartier de la Mole ("le Moulin") est lui aussi un lieu de convivialité. En terme d'architecture, l'influence girondine est omniprésente par un bâti parfois de type arcachonnais ou échoppe, plutôt que la ferme traditionnelle landaise à laquelle s'attend l'étranger. Aujourd'hui, le pittoresque de ce paysage assure le relais. 2 – Le "nouvel" habitat de Sanguinet : interface entre lac et forêt L'espace habité ouvert en clairières regroupe le centre bourg et les différents quartiers périphériques qui se sont répartis en demi-couronne autour du bras est du lac. Ces entités bâties se sont installées au cœur de larges ouvertures dans la forêt de pins, en prenant l'amplitude d'un airial démesurément agrandi. Les populations locale et touristique s'y côtoient, avec un déséquilibre évident de la densité humaine à la belle saison. La structure de l'airial est souvent maintenue à Sanguinet, sauf au niveau de certains quartiers de la couronne, où les extensions urbaines créent des continuités bâties et détruisent les lisières arborées. L'absence de clôture de l'airial contribuant à la convivialité du lieu disparaît petit à petit avec le cloisonnement par des haies des nouveaux lotissements même si les vieilles bâtisses conservent leurs limites ouvertes, sans clôture physique. Les chênes sont les repères de ces clairières en contraste avec la pinède périphérique. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 54 2.1. Le centre bourg Organisé comme un village-rue autour de la RD652, le centre du bourg se situe au niveau de la place de la mairie, place giratoire desservant les principales entités du site : — au nord-est, l'avenue de la Côte d'Argent traverse le noyau ancien du bourg (église, poste) jusqu'à la Gourgue, coulée verte au sein de la nouvelle agglomération (cœur traditionnel), — l'avenue des Grands Lacs, au sud-ouest, dessert la majorité des équipements commerciaux du bourg (cœur commercial), — au nord-ouest, l'avenue Charles Castets mène au lac et à la plage centrale du Pavillon (cœur touristique), — au sud-est, l'avenue du Born mène à la principale extension bâtie du centre bourg : le bourg, le Marensin (cœur résidentiel). Malgré cette organisation très structurée du centre bourg, plusieurs secteurs de faible densité bâtie contrastent avec l'identité forte que doit afficher le centre bourg de Sanguinet : — le quart ouest du bourg, secteur du Pavillon, le long du ruisseau du Pas du Braou, est une grande pinède presque libre de toute habitation. Le secteur, délimité par l'avenue Castets, l'avenue des Grands Lacs, le ruisseau du Pas du Braou et l'avenue de Losa en bord de plage, est un quartier à densifier dans le cadre du projet de développement du centre bourg. — le quart est du bourg, à l'arrière de la poste jusqu'à la rue de l'Arieste, présente une très faible densité. Limité à l'est par le ruisseau de la Moulette, ce quartier doit également faire partie des réflexions dans le cadre du projet de développement du centre bourg. Sa densification participe à un rééquilibrage entre la dynamique présente autour de l'avenue des Grands Lacs, cœur commercial du bourg, et l'est du bourg, cœur traditionnel. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 55 2.2. Les quartiers périphériques de la "couronne" Six quartiers principaux se sont développés en couronne autour du lac, de part et d'autre du centre bourg. Une boucle viaire permet de relier l'ensemble de ces quartiers : route de Langeot, avenue de la Côte d'Argent, avenue des Grands Lacs, avenue des Landes, chemin de Méoule et chemin de l'Estey. Le long de cette boucle, on retrouve, du nord au sud : — Larrat, — Cabougnon, au nord du bourg — Le Coy, — Mounay, — Lombard, au sud du bourg — Méoule. Tous ces quartiers, à l'exception de Larrat, sont ancrés autour d'une ancienne structure habitée, villageoise ou airial. Parfois, comme à Méoule ou Mounay, les nouvelles extensions ont conduit à la jonction entre deux noyaux anciens, tendant vers une continuité parfois dommageable. Le développement spectaculaire, durant ces dernières années, s'est fait de façon différentielle au nord et au sud : — au nord, les quartiers ont connu un développement plus ancien et plus progressif, — au sud, c'est un développement plus récent, "fulgurant" (entre les années 80 et aujourd'hui) par très grandes "tâches". Dans certains quartiers comme à Mounay notamment, la structure d'airial, clairière habitée au cœur de la forêt, est de moins en moins perceptible, dégradée par les extensions qui tendent à : — rejoindre d'autres quartiers (le Bourg, Lombard), — supprimer les structures paysagères majeures sur lesquelles s'appuyent les ceintures de boisement (crastes et ruisseaux notamment). Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 56 2.3. Les quartiers périphériques éloignés Le Clercq et Le Bougès sont deux pôles d'habitat importants sur la commune, avec une position excentrée par rapport à la première couronne : • Le Clercq correspond à une extension linéaire le long des chemins du Clercq, de Gauchey et de Jeandrille, reliant quelques noyaux anciens (Le Clercq, Lechourt, Le Gauchey, Baptiste et Jeandrille). Cette implantation linéaire tend à s'épaissir autour de chemins forestiers et surtout le long de la D46, voie de liaison vers le centre bourg. • Le Bougès, d'importance moindre, regroupe les hameaux anciens de Le Bougès et Le Tinon, et l'ensemble économique de la scierie. L'extension de ce hameau est encore faible malgré la présence de quelques permis récents. Elle peut malgré tout être fortement soumise à la pression immobilière en raison de sa proximité avec le centre bourg. • Le hameau de Langeot, bien que possédant une structure ancienne relativement stable, présente aussi toutes les conditions à une pression immobilière grandissante (proximité du lac, appartenance à la "couronne"). Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 57 3 – L'habitat diffus des bords du lac L'attrait de la proximité des berges lacustres provoque des implantations urbaines de type touristique surtout. 3.1. Les campings Ce sont principalement des campings qui occupent la frange la plus proche du lac : — La plage des Aigrettes — Langeot, — Lou Broustaricq, au nord du bourg — Les Oréades — GCU, — le Lac, au sud du bourg — les Grands Pins. Correspondant essentiellement à un habitat léger et saisonnier, à l'interface entre la couronne urbanisée et les berges touristiques, ces installations sont en majorité bien intégrées dans le site. Elles bouleversent le milieu environnant quand elles choisissent d'éradiquer la couverture végétale de pins et de s'enclore de haies horticoles. Leur présence en limite de zone "sauvage", comme le Camping de la Plage des Aigrettes par exemple, peut poser des problèmes d'environnement (pollution, piétinement des berges, …) qui sont à maîtriser. 3.2. L'habitat diffus Quelques poches d'habitat s'égrainent autour du lac en très faible densité. Ces habitations, précédant les années 1965, sont souvent de bonne qualité architecturale et intégrées sous un couvert boisé "naturel". Leur présence n'est aujourd'hui pas préjudiciable à la qualité du site de Sanguinet ; en revanche, leur extension est à proscrire en concordance avec les dispositions de la Loi Littoral. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 58 ANALYSE PAYSAGERE Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 59 1 – Comprendre le site de Sanguinet à l'échelle géographique Entre lac et forêt Le plateau glisse jusqu'au lac, qui butte au pied de la frange dunaire, elle-même limitée par l'océan. Tout le relief est noyé sous une couverture végétale monospécifique de pins maritimes. Le village traditionnel de Sanguinet s'est installé en clairières dans la forêt, se déploie en demicouronne autour du bras est du lac et s'essaime dans le massif d'un habitat traditionnel de hameaux et d'airiaux. L'essor de l'urbanisation liée au tourisme et au résidentiel commence à grossir l'espace du centre et celui des quartiers, attiré plutôt par la proximité du lac, le long des axes de déplacements routiers. 2 – Le paradoxe désert sylvicole / effervescence touristique lacustre Le passage de la forêt gigantesque déserte à la concentration animée du tourisme attiré par le lac, en plus des chasseurs et pêcheurs, est frappant. L'étang reste l'espace de convergence vers lequel tous les regards sont tournés. L'accueil des estivants se fait essentiellement dans les campings de bord de lac. Et la surfréquentation de l'étang menace de dégradation le milieu naturel fragile : érosion des berges par le piétinement, la circulation automobile, les bateaux à moteur perturbants pour la faune et la flore. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 60 3 – Découpage des paysages, à l'échelle communale L'exploitation sylvicole marque incontestablement le visage du village, confortant son identité rurale même si Sanguinet évoque toujours l'étang et les jeux nautiques lacustres dans l'imaginaire de l'étranger. La particularité d'un paysage habité à deux échelles qualifie Sanguinet : 3.1. L'échelle territoriale, au nord, à l'est et au sud du cœur habité de Sanguinet, sur la grande périphérie communale L'impression de forêt immense, inhabitée et d'un seul tenant, illustre bien la désignation de "la plus grande forêt d'Europe". Son socle, à la couverture boisée de persistants, est d'une platitude extraordinaire. Implantée de façon géométrique sur un parcellaire rectangulaire démesuré de par la mécanisation pour une rentabilité évidente, l'espace est organisé en une trame autoritaire et dirigiste. C'est un paysage maîtrisé et tenu par le forestier. Ainsi, tout dégagement même partiel de cette couverture boisée omniprésente permettant de "voir le ciel", devient une respiration, un événement : - les coupes rases et les landes de recolonisation qui poursuivent le cycle, - les perspectives occasionnées par les routes rectilignes et les crastes les accompagnant, - les pare-feux dégageant de larges bandes, - la maïsiculture, - les clairières habitées des airiaux et des quartiers, - et surtout l'étang de Cazaux-Sanguinet, étendue saisissante par l'ampleur lacustre gagnée sur la forêt. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 61 3.2. Une échelle humaine, en demi-couronne autour du bras est de l'étang sur la proche périphérie lacustre : L'organisation territoriale rigide classique éclate autour du lac et se "froisse" pour donner à cette partie du paysage habité par clairière une dimension spatiale en dentelle à l'échelle humaine. A l’intérieur de « clairières », un parcellaire plus fin et une couverture bâtie et forestière plus complexe, permettent de cadrer joliment chaque espace construit dans sa trouée. Le liseré forestier lui servant d'écrin reste souvent de l'ordre de la futaie jardinée traditionnelle. 3.3. Le rôle essentiel de la voirie dans la perception de Sanguinet La légère rupture de pente boisée de feuillus qui accompagne les esteys débouchant sur le lac oblige à un tracé plus sinueux du réseau viaire. Cette variation offre une perception plus ludique des quartiers construits et jardinés dans leur vaste clairière. Ce paysage ne peut s'appréhender que par les voies qui relient un point habité à un autre, permettant de comprendre l’organisation spatiale spécifique de ces clairières bâties séquencées par des sections boisées désertes. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 62 4 – Le paysage habité aujourd'hui La structure de l'airial est souvent maintenue à Sanguinet, sauf aux alentours directs du vieux bourg, avec une implantation bâtie continue par le grossissement des quartiers. L'absence de clôture de l'airial contribuant à la convivialité du lieu disparaît petit à petit avec le cloisonnement par des haies des nouveaux lotissements même si les vieilles bâtisses conservent leurs limites ouvertes, sans clôture physique. Les chênes sont les repères de ces clairières en contraste avec la pinède périphérique. • Le bourg L’évolution du bourg donne une structure en village-rue, avec un jardinet placé en pied de façade. La structure aérée de l'airial est perdue par le développement linéaire du bâti mais l'idée de clairière est préservée. • Les repères bâtis L'église et le château d'eau sont les 2 bâtiments qui se détachent d'un ensemble bâti de faible hauteur. Autour de la mairie, l'organisation rayonnante du réseau viaire est intéressante, par les perspectives offertes. • Les lotissements périphériques L'urbanisation de quelques lotissements s'est concentrée sur la base de vieux quartiers ruraux implantés en couronne autour du lac. D’autres se sont créés autour de carrefours ou aux abords de voies de transit. Tous tendant à se rapprocher au maximum des bords du lac. Ils sont, à l'origine, individualisés les uns des autres par des coupures forestières qui, malheureusement, tendent trop souvent à disparaître aujourd'hui. L'idée de clairière reste présente mais son caractère ouvert se perd par le cloisonnement de l'habitat récent par des murets et des haies. • L’habitat des berges Près du lac, l’habitat présente des visages variés : - quelques maisons de bonne qualité architecturale datées d’avant les années 1965 - quelques "cabanes de week-end" souvent implantées sur de très grands terrains - les nombreux campings de bord d’eau (7) Une identité commune semble malgré tout se retrouver dans le mode d'occupation des sols des habitations et des campings : - un couvert végétal "naturel" très présent, - un recul vis-à-vis de la voirie, - une permanence de la liaison visuelle avec le lac, - une faible hauteur, - un sous-bois dégagé, … Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 63 III – LES CHOIX DU PADD ET LEUR TRADUCTION REGLEMENTAIRE Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 64 1 – Rappel et justification du parti d'aménagement retenu 1.1. Les choix du PADD L'ensemble des réflexions menées dans le cadre de l'élaboration du PLU a permis de définir le projet communal de Sanguinet, dont les orientations thématiques sont développées dans le PADD et sont présentées ci-après de manière synthétique. Les choix de la Commune, qui se traduisent par les options mises en œuvre dans le PLU, ont été guidés par la volonté d'aboutir au maintien des grands équilibres et à un développement durable en matière : — d'urbanisme et d'environnement, avec : o l'élaboration d'un projet centre ville visant à dynamiser et densifier le noyau historique central o un développement maîtrisé des quartiers de la couronne urbanisée tels que définis dans le schéma de cohérence pour l’application de la Loi Littorale, et permettant d'y préserver la qualité du cadre de vie, de l'architecture et de l'identité des paysages, o préservation du caractère des écarts et quartiers isolés de Sanguinet en limitant l'urbanisation à l'existant ou au comblement des dents creuses (capacité maximum de 1 à 2 maisons supplémentaires par quartiers), o la volonté de préserver le patrimoine culturel des quartiers et airiaux qui ponctuent le paysage sylvicole, o et la volonté forte de protéger l'environnement et de mettre en valeur les paysages en cohérence avec la fragilité, la rareté et la qualité des sites naturels de Sanguinet. — de service public avec : o l'application d'un schéma directeur d'assainissement en adéquation avec les secteurs à urbaniser, o une protection stricte et une vigilance accrue vis-à-vis des ressources en eau potable. — d'habitat afin : o d'absorber le rythme de croissance élevé déjà existant et de cadrer le développement résidentiel futur, o de préserver l'image qualitative et le cadre de vie de Sanguinet, o de diversifier les produits-logement, o d'identifier et organiser le développement de sites prioritaires. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 65 — d'économie, avec : o le développement d'un seul pôle économique majeur au niveau de l'Aiguille, o des projets de stimulation de l'activité commerciale du centre ville, — d'équipements avec : o l'amélioration de l'offre en équipements scolaires, o le développement d'un site à vocation culturelle et de loisirs autour de l'embouchure de la Gourgue, avec un rôle de centralité entre le centre ville et les quartiers nord, o la prise en compte de la nécessité à long terme de permettre l'extension et donc la délocalisation du site sportif, o la prise en compte de la question de l'accueil nautique et de sa gestion dans le cadre d'un développement durable, o la réservation de terrains nécessaires à l'extension du cimetière et à l'accueil des gens du voyage, o l’extension de la station d’épuration (déjà programmée), — de déplacements urbains et d'infrastructures de transport avec : o la réflexion sur une voie alternative à la traversée du centre bourg, o la reconquête en matière d'image et de sécurité de la traversée et des entrées de bourg, o l'amélioration des liaisons entre les quartiers nord et le centre bourg, o le développement et la sécurisation des liaisons piétons/cycles. 1.2. Organisation des zones ouvertes à l’urbanisation Le dynamisme et la densification du centre ville ainsi que la maîtrise du développement des quartiers de la couronne urbanisée s’inscrivent dans l’objectif de préserver la qualité du cadre de vie, de l'architecture et de l'identité des paysages Ainsi, le développement maîtrisé de ces quartiers, dont la couronne en « châpelet » autour du lac, s’organise dans les intervalles propices à une urbanisation cohérente et évitant l’étalement urbain. De plus, la préservation de l’identité de chaque quartier et les préoccupations environnementales et paysagère, conduisent à la volonté de préserver au mieux des coupures vertes entre ou au sein de ces quartiers et à adapter la forme urbaine à ce site d’enjeux. Il est prévu 70 ha ouverts à l’urbanisation dans le PLU ( zones AU1 et AU2) comprenant : - 2 secteurs AU1, sur une superficie globale de 17 ha, ayant un caractère de mixité et de densité plus important. Ils répondent aux objectifs communaux de mixité urbaine. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 66 → L’îlot de « Bourg Pavillon » s’intègre au contexte d’enjeu particulier que constitue cet espace, à l’interface entre le centre bourg et le lac. Il fait l’objet d’une réflexion particulière (dans le cadre d’une ZAC) visant à organiser et aménager au mieux cet espace en tenant compte des enjeux et des fragilités de ce site, notamment avec la proximité du lac, et de garantir la qualité des aménagement et la maîtrise communale de ces derniers. → L’îlot « centre bourg » en articulation avec les équipements du bourg (Poste, maison de retraite, Espace Gemme,…) constitue un site d’enjeu de mixité urbaine. - Plusieurs secteurs AU2, sur une superficie globale de 53 ha ayant une vocation préférentielle d’habitat pavillonnaire. L’ensemble de ces sites se situe dans les espaces interquartiers existants. L’enveloppe globale des zones ouvertes à l’urbanisation dans le PLU est inclue dans l’enveloppe urbaine actuelle de Sanguinet. Elles se situent toutes autour du bourg ou des quartiers de la « couronne urbaine » de Sanguinet, dans les intervalles et les dents creuses, participant ainsi à : - éviter les phénomènes d’étalement urbain, - optimiser les investissement en équipements publics (réseaux, services publics,…) - ne pas aggraver le risque lié aux feux de forêt et aux tempêtes - ne pas augmenter les distances de déplacements, facteurs d’insécurité routière et de pollution de l’air notamment Les zones urbaines U1 et U2 correspondent aux zones urbaines, et à urbaniser (NA) qui ont été urbanisées, de l’ancien POS. Les zones urbaines U3 se limitent aux zones déjà urbanisées des quartiers proche de l’agglomération et anciennement zonées en U ou en Nb. Les capacités d’urbanisation résiduelles de ces zones se limitent à quelques dents creuses dans le tissu urbain existant et déjà urbanisable dans l’ancien POS. Aucune capacité supplémentaire n’est donc créée dans ces zones. 1.3. Les zones non ouvertes à l’urbanisation Il est prévu 65 ha de réserves foncières non ouvertes à l’urbanisation dans le PLU ( zones AU3). Elles correspondent soit à: - des sites d’extension en continuité de l’urbanisation existante et jugées intéressantes et stratégiques pour le développement futur de la commune, - des sites déjà identifiés dans le POS précédent mais dont les contraintes d’urbanisation (assainissement, rétention foncière,…) ont conduit la commune à classer ces zones en réserve foncière non urbanisable. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 67 1.4. La politique de construction d’habitat social et la prise en compte de la loi du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement (Loi ENL) - Mise en place d’emplacements réservés pour la réalisation de logements en vue de la Mixité Sociale → l’emplacement réservé n° 7 vise à la création de programmes d’habitat ou d’équipements publics, à proximité directe du centre bourg → l’emplacement réservé n° 12 vise à la création de programmes d’habitat locatifs ou d’un établissement spécialisé, à proximité directe du centre bourg La loi d’Engagement National pour le Logement (ENL) du 13 juillet 2006 a complété la palette d’outils visant à mettre en œuvre cet objectif de mixité sociale: - Mise en place d’une Orientation Particulière d’Aménagement pour « Mixité Sociale et Urbaine » sur certains secteurs L’objectif est de délimiter dans le document d’Orientations Particulières d’Aménagement des secteurs dans lesquels, lors de la réalisation d’un programme de logements, un pourcentage de ce programme doit être affecté à des catégories de logements sociaux définis dans le respect des objectifs de mixité sociale. Cet outil a été mis en place dans toutes les zones ouvertes à l’urbanisation zones AU1 et AU2, où chaque opération devra réaliser 10 % de logements sociaux(1) : soit au sein de chaque projet réaliser directement les pourcentages de logements sociaux indiqués (10 %) dans les orientations particulières d’aménagement soit préserver les emprises foncières nécessaires à leur réalisation (avec un ratio foncier à préserver d'au moins 400 m²/logement hors voirie) La localisation de ces logements au sein des secteurs de servitude devra être déterminée en concertation avec la commune, de manière à faciliter le regroupement des logements sociaux au sein d’îlots de 10 à 15 logements minimum, et de permettre ainsi une gestion adaptée de ces programmes. De plus, un ratio foncier d’au moins 400 m2 par logement à prévoir dans le cadre des orientations particulières d’aménagement. Il est justifié pour permettre l’implantation d’un habitat locatif social individuel, intégré à l’environnement et au paysage local de Sanguinet. 1.5. Le patrimoine traditionnel d’habitat des quartiers Comment permettre une vie et une évolution de l’habitat traditionnel local des quartiers tout en préservant la qualité et la spécificité de ce type d’habitat et en évitant les phénomènes de mitage ou d’étalement urbain ? Le projet communal s’est appuyé sur différents critères de choix : → conserver aux zones de quartier existantes dans le POS leur limite et leur constructibilité, Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 68 → réaliser une analyse fine du territoire afin d’identifier et de localiser les sites d’airiaux présentant un caractère d’intérêt patrimonial, → vérifier la compatibilité de ces zones avec le niveau d’équipement existant. → modifier les règles de constructibilité afin de préserver au mieux la qualité de ces sites patrimoniaux et d’adapter le règlement à l’image d’airial que l’on souhaite préserver Il a ainsi été décidé de classer en zone N3 les quartiers d’habitat traditionnel existants dans la mesure où ils présentent un noyau bâti et un niveau de desserte suffisant. Il a ainsi été décidé de classer en zone N4 les quartiers d’habitat traditionnel de type airial existants afin de clairement les identifier et d’y apporter une réglementation adaptée à leur protection. Ce choix de maintenir une constructibilité limitée dans les quartiers d’habitat traditionnel ne peut être dissociée de la notion d'habitat landais traditionnel dans le contexte de la commune de Sanguinet. En effet, l'habitat forestier isolé est une pratique ancestrale qui participe du patrimoine local et régional et doit donc être préservé à ce titre. Toutefois, les obligations relatives à la défense incendie et à l'assainissement impliqueront un principe de limitation de l'urbanisation au sein des quartiers et airiaux. La prise en compte de l’environnement dans ces choix a permis de préciser une traduction réglementaire de ce type d’habitat (zonage, règlement) permettant 1 à 2 habitations maxima possibles par zone. Ce choix permet ainsi de ne pas dénaturer l’image traditionnelle landaise, de ne pas aggraver les risques liés à l’environnement, et de préserver la vie et l’évolution de ces quartiers. Afin de s’intégrer au mieux dans l’environnement local, de préserver l’urbanisation traditionnelle existante ou l’intérêt paysager de la zone considérée, de ne pas aggraver les questions de gestion des eaux pluviales et de risques incendie ou tempête, et de maîtriser la qualité des eaux d’infiltration des secteurs en assainissement individuel : Il a été décidé dans les zones naturelles : → Dans les zones naturelles d’habitat traditionnel et permettant des constructions, aménagements ou extensions à usage d’habitation, il est recommandé, pour les terrains non desservis en assainissement collectif et dans le cas de constructions à usage d'habitation, d’avoir une superficie minimale : — en zone N3 : au moins 3.000 m² — en zone N4 et N6 : au moins 5.000 m² Il a été décidé dans les zones urbaines, dans le même souci de préservation de l’environnement et de l’intérêt paysager la collectivité a souhaité élaborer des règles de constructibilité limitées au sein des zones urbaines et à urbaniser : → Dans les zones urbaines à destination principale d’habitat, pour les terrains desservis en assainissement collectif et dans le cas de constructions à usage d'habitation, d’avoir une superficie minimale : — Dans les zones U1b, afin de préserver l’intérêt paysager, de ne pas aggraver les questions de gestion des eaux pluviales, de s’intégrer à l’environnement local, les terrains pour être constructibles, ne pourront avoir une superficie inférieure à 600m² Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 69 — Dans la zone U2, afin de préserver l’intérêt paysager, de ne pas aggraver les questions de gestion des eaux pluviales, de s’intégrer à l’environnement local, et notamment la forme urbaine pavillonnaire traditionnelle, les terrains, pour être constructibles, ne pourront avoir une superficie inférieure à 800m². — Afin de préserver l’intérêt paysager, de ne pas aggraver les questions de gestion des eaux pluviales, et de s’intégrer à l’environnement local, et notamment d’habitat diffus de faible densité, les terrains desservis en assainissement collectif, devront respecter les caractéristiques suivantes : dans les zones U3, les terrains, pour être constructibles devront avoir une superficie minimale de 1200m². Pour les terrains, non desservi par le réseau collectif d’assainissement, dans le cadre de l’installation d’un système d’assainissement autonome, un terrain pour être constructible doit avoir une superficie minimale de 1500m². → Dans les zones à urbaniser à destination principale d’habitat, les constructions à usage d'habitation ne peuvent excéder : — En zone AU1, afin de préserver l’intérêt paysager, de ne pas aggraver les questions de gestion des eaux pluviales, et de s’intégrer à l’environnement local notamment la forme urbaine pavillonnaire traditionnelle et la taille de terrains bâtis dans les zones adjacentes, les terrains ne pourront avoir une superficie minimale inférieure à 600m². — En zone AU2, afin de préserver l’intérêt paysager, de ne pas aggraver les questions de gestion des eaux pluviales, et de s’intégrer à l’urbanisation environnante, et notamment la forme urbaine pavillonnaire traditionnelle des opérations contiguës, et la taille de terrains bâtis dans les zones adjacentes, les terrains devront avoir une superficie minimale de 800m² Le projet communal permet ainsi d’intégrer une stratégie de développement durable qui : - prévoit des espaces à destination d’équipements publics, - organise la densité et la mixité des îlots à vocation d’habitat afin de construire une image cohérente de centre bourg, - prend en compte les préoccupations d’environnement et de paysage, ainsi que la gestion des risques dans les choix de classement et la réglementation des zones, - poursuit la politique de construction d’habitat social en partenariat avec les organismes conventionnés et au sein des opérations privées. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 70 2 – Justification des compatibilités du PLU 2.1. La Loi Paysage Les paysages, tant naturels que ruraux ou urbains, ont été pris en compte dans les analyses et dans l'élaboration du projet de PLU. Les dispositions sont prises dans le zonage, le règlement et les orientations particulières d'aménagement pour assurer la maîtrise de l'évolution des paysages les plus remarquables et les plus sensibles. – Les secteurs de grand paysage forestier, caractéristiques et identitaires de la région, sont préservés en zones N6. – Les sites de grande qualité et sensibilité paysagère sont entièrement protégés (N1). – L'esprit forestier local est intégré aux travers des zonages de type N2, N3, N4 et N5 incluant ceintures vertes de quartier et habitat spécifique forestier (airial, quartier,…). – Les Espaces Boisés Classés (EBC – article L.130.1 du Code de l'Urbanisme) ont entièrement été maintenus et même étendus, notamment aux abords du lac et le long de la Gourgue. Ces EBC sont ainsi institué à la fois au titre de la Loi Paysage et au titre de la Loi Littoral (L.146.6 du Code de l'Urbanisme) après prise en compte de l'avis de la Commission des Sites. 2.2. La Loi Littoral La protection des espaces littoraux remarquables, la maîtrise de l'urbanisation du littoral et l'affectation prioritaire de ce dernier au public ont totalement été intégrées dans le cadre des analyses et dans l'élaboration du projet de PLU. En effet, le libre accès au rivage est assuré partout, tant vers les plages surveillées que vers les secteurs "portuaires". Les aménagements envisagés sur les voies existantes (mise en sens unique de l'avenue de Losa par exemple) tendent à orienter les véhicules vers des aires de stationnement sous utilisées actuellement (parkings du Pavillon, du Stade ou du Broustaricq). D'autre part, les itinéraires piétons/vélos existants ou projetés permettent une bonne irrigation du territoire. Les installations portuaires sont dimensionnées pour maintenir le nombre actuel d'ancrages de manière à maîtriser la fréquentation sur le plan d'eau. Des mesures réglementaires viennent en accompagnement harmoniser les différentes activités aquatiques à l'intérieur de la conche. Les dispositions sont prises dans le zonage et le règlement afin d'atteindre ces objectifs, notamment vis-à-vis : → de l'article L.146-2 qui vise, pour déterminer la capacité d'accueil des espaces urbanisés ou à urbaniser, à tenir compte : . de la préservation des espaces et milieux mentionnés à l'article L.146-6 (voir plus loin), Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 71 . de la protection des espaces nécessaires au maintien ou au développement des activités agricoles, pastorales, forestières et maritimes. Les espaces nécessaires aux activités agricoles ont fait l'objet d'un recensement afin d'en maintenir la vocation. Ils sont cependant peu nombreux : 150 ha. La forêt représente 77 % du territoire communal terrestre avec 6.300 ha. Sa protection est assurée en quasi-totalité, hormis bien entendu dans les secteurs d'extension prévue de l'urbanisation. . des conditions de fréquentation par le public des espaces naturels, du rivage et des équipements qui y sont liés Le libre accès au rivage est assuré partout, tant vers les plages surveillées que vers les secteurs "portuaires". D'autre part, les itinéraires piétons/vélos existants ou projetés permettent une bonne irrigation du territoire. . les Plans Locaux d'Urbanisme doivent prévoir des espaces naturels présentant le caractère d'une coupure d'urbanisation La taille de la commune et la localisation des espaces bâtis font que les coupures d'urbanisation de grande ampleur sont maintenues par rapport aux communes environnantes. D'autres coupures ont été créées dans le tissu urbain : le long du ruisseau de la Gourgue, qui a pour effet de scinder en deux la partie urbanisée ; dans le secteur Nord, une coupure verte est maintenue au sein de zones d'urbanisation future et se prolonge par une zone naturelle ; au Sud, une trame verte se prolonge également par une zone naturelle. → Article L.146-4 I - L'extension de l'urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l'environnement Toutes les extensions prévues respectent ce principe ; elles s'inscrivent largement dans l'enveloppe déjà urbanisée de la commune. Toutes les zones à urbaniser (AU) sont situées dans des "dents creuses" ou dans le prolongement de secteurs déjà urbanisés, tel que définis dans le Schéma de Cohérence Territorial transmis dans le Porté à Connaissance par les services de l’Etat. II - L'extension limitée de l'urbanisation des espaces proches du rivage… doit être justifiée et motivée, dans le Plan Local d'Urbanisme (PLU), selon des critères liés à la configuration des lieux ou à l'accueil d'activités économiques exigeant la proximité immédiate de l'eau. Toutefois, ces critères ne sont pas applicables lorsque l'urbanisation est conforme aux dispositions d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma d'aménagement régional ou compatible avec celles d'un schéma de mise en valeur de la mer. En l'absence de ces documents, l'urbanisation peut être réalisée avec l'accord du représentant de l'Etat dans le département. Cet accord est donné après que la Commune ait motivé sa demande et après avis de la Commission Départementale des Sites appréciant l'impact de l'urbanisation sur la nature. Le PLU doit respecter les dispositions de cet accord. Le Schéma de Cohérence pour l’application de la loi Littorale défini les parties urbanisées de la commune de Sanguinet : « Il s’agit des terrains où la loi littorale impose le moins de contraintes et en continuité desquels doit, autant que possible, se développer l’extension de l’urbanisation. » L’ensemble des extensions d’urbanisation se situe soit dans des dents creuses, soit en continuité des espaces urbanisés tels que définis par ce Schéma de Cohérence. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 72 Néanmoins, et en l’absence de définition précise de la notion d’espaces proches du rivage, si l’on considère que les espaces proches du rivage correspondent à : - l’ensemble des espaces situés à l'Ouest de la RD652, c'est-à-dire la totalité du site inscrit de la commune de Sanguinet. La quasi-totalité des zones ouvertes à l’urbanisation sont inscrites dans ce site. Dans ce cas, il faut préciser que la configuration historique de l'urbanisation de la commune s'est faite à partir d'un centre bourg situé à l'embouchure de la Gourgue et donc à proximité du lac, et s'est développée en couronne autour de ce dernier, autour de cet axe routier de la RD 652, à l’est, et à l’ouest. L'ensemble des extensions d'urbanisation située à l'ouest de la RD 652 se situe en continuité de cette urbanisation préexistante, et notamment dans des "dents creuses" ou dans le prolongement de secteurs déjà bâtis. - l’ensemble des espaces situés dans la zone de préemption du périmètre sensible, aucune zone n’est évidemment ouverte à l’urbanisation dans ce périmètre tel que défini au Porté à Connaissance de l’Etat. III - En dehors des espaces urbanisés, les constructions ou installations sont interdites sur une bande littorale de 100 m à compter de la limite haute du rivage… Le PLU peut porter la largeur de la bande littorale visée au premier alinéa du présent paragraphe à plus de 100 m lorsque des motifs liés à la sensibilité des milieux ou à l'érosion des côtes le justifient. L'extension de l'urbanisation respecte partout ce principe. La bande des 100 m a été délimitée d'après le relevé des plus hautes eaux du lac. Elle est reportée sur le document d'urbanisme est classée en secteur naturel inconstructible. → Article L.146-5 : L'aménagement et l'ouverture de terrains de camping ou de stationnement de caravanes en dehors des espaces urbanisés sont subordonnés à la délimitation de secteurs prévus à cet effet par le PLU. Ils respectent les dispositions du présent chapitre, relatives à l'extension de l'urbanisation, et ne peuvent, en tout état de cause, être installés dans la bande littorale définie à l'article L.146-4. Les campings font l'objet d'un zonage spécifique qui correspond aux autorisations d'aménager délivrées. Aucune extension de terrains de camping ou de stationnement de caravanes n'est envisagée dans le PLU. → Article L.146-6 : Les documents et décisions relatifs à la vocation des zones ou à l'occupation et à l'utilisation des sols préservent les espaces terrestre et marins, sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques. Un décret fixe la liste des espaces et milieux à préserver, comportant notamment, en fonction de l'intérêt écologique qu'ils présentent, les dunes et les landes côtières, les plages et lidos, les forêts et zones boisées côtières, les îlots inhabités, les parties naturelles des estuaires, des rias ou abers et des caps, les marais, les vasières, les zones humides et milieux temporairement immergés ainsi que les zones de repos, de nidification et de gagnage de l'avifaune désignée par la directive européenne n°79-409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Toutefois, des aménagements légers peuvent y être implantés lorsqu'ils sont nécessaires à leur gestion, à leur mise en valeur notamment économique ou, le cas échéant, à leur ouverture au public. Un décret définit la nature et les modalités de réalisation de ces aménagements. En outre, la réalisation de travaux ayant pour objet la consertation ou la protection de ces espaces et milieux peut être admise après enquête publique suivant les modalités de la loi n°83-630 du 12 juillet 1983 précitée. Les services de l'Etat, par l'intermédiaire du schéma de cohérence territoriale pour l'application de la Loi Littoral transmis à la Commune dans le cadre du Porter-à-Connaissance, ont fait part des mesures de protection qu'ils estimaient nécessaires de prendre en compte pour que les prescriptions de cet article soient respectées. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 73 Ces espaces remarquables déterminés par le schéma de cohérence territoriale de la loi littorale ont fait l'objet d'un classement particulier qui n'autorise que les aménagements légers mentionnés à l'article R.146-2. Ils concernent tant les espaces riverains des berges du lac que des rives de la Gourgue dont la continuité des espaces naturels est préservée. De même, le secteur de l'Estey, à l'origine de l'annulation du POS, a bien été classé en zone naturelle. o Le PLU doit classer en espaces boisés, au titre de l'article L.130-1 du présent Code, les parcs et ensembles boisés existants les plus significatifs de la commune ou du groupement de Communes, après consultation de la Commission Départementale des Sites. L'ensemble des zones naturelles sensibles telles que décrites dans la loi littorale a été classé en zones N1 de protection maximum. De plus, ont été classés en EBC : les rives du lac, de la Gourgue, et de l'ensemble de ses affluents, de l'Estey, la forêt domaniale de Lagnereau et le massif nord-ouest "parc de Haoüt". Enfin, les "zones vertes, écosystèmes aquatiques et zones humides remarquables méritant une attention particulière et immédiate à l'échelle du bassin" déterminées dans le SDAGE sont toutes classées en zone naturelle inconstructible. 2.3. La Loi sur l'Eau Les périmètres d'assainissement collectif ont été pris en compte pour déterminer les principales zones d'extension future des espaces urbains dans le PLU. La station d'épuration, dimensionnée pour 8.000 équivalents habitant devrait atteindre à moyen terme sa capacité maximum, et donc nécessiter un agrandissement. Ces dimensionnements doivent inclure notamment les populations estivales résidant dans les campings et les résidences secondaires. En effet, le développement de l'urbanisation à l'intérieur du périmètre d'agglomération, l'intégration futures des zones de Méoule, Langeot et Le Clercq au réseau collectif et la transformation des modes d'hébergement touristiques a incité la commune à programmer l'extension de la capacité de la station en 2006, c'est-à-dire dès qu'elle se sera affranchie de ses obligations à l'intérieur du périmètre d'agglomération. A cette fin, une étude portant diagnostic du réseau, de la station et réflexion sur l'évolution des installations en fonction de l'urbanisation de la commune a permi de déterminer les points suivants. Afin de répondre aux besoins futurs en terme d'assainissement collectif à horizon 20 ans et aux exigences de qualité vis-à-vis du milieu, la capacité de la station épuration actuelle devra être étendue à 16 000 E.H. Il est envisagé la création d'une filière de traitement de type boues activées à aération prolongée en parallèle de la filière actuelle. Actuellement les effluents traités de la station épuration de Sanguinet sont rejetés dans des lagunes d'infiltration ou les effluents s'infiltrent plus ou moins selon la période de l'année. En effet, il est régulièrement observé un rejet en sortie des lagunes vers la craste localisée à proximité de la station épuration. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 74 Dans le cadre de la future station épuration, il est envisagé de maintenir le rejet des effluents traités vers des bassins d'infiltration. Cependant la faisabilité d'infiltration des sites localisés au voisinage de la station d'épuration actuelle devra être vérifiée. Dans ce cadre une étude spécifique devra être réalisée. Dans l'attente de cette étude et l'étang de Cazaux-Sanguinet faisant partie D'un ensemble qui a été désigné comme sensible à l'eutrophisation (arrêté ministériel du 23 novembre 1994 pris en application de la directive européenne du 21 mai 1991), le niveau de rejet projeté prévoit un traitement de l'azote et du phosphore. DCO Concentration maximale de rejet (mg/l) 125 Rendement épuratoire minimum (%) 75 DBO5 25 70 MES 35 90 NGL 15 70 Pt 2 80 Paramètres Il est envisagé de fonctionner avec la nouvelle filière de traitement toute l'année et de faire fonctionner la filière de traitement actuelle en période estivale. Dans les zones d'assainissement individuel, le schéma directeur d'assainissement annexé au PLU définit les prescriptions pour la mise en place des dispositifs de traitement individuel. Les périmètres de protection des captages et forages d'eau potable ont été intégrés dans des zones de protection maximum. Dans le cadre de la protection des captages d'eau potable, il est à noté que l'extension du réseau d'assainissement sur les quartiers de la première couronne urbanisée présentant une charge de pollution importante ou dont la nappe phréatique est la plus proche du sol, doit être prioritaire. 2.4. La loi sur le bruit Elle impose le classement des infrastructures terrestres suivant leurs caractéristiques sonores et le trafic. Toute construction concernée doit mettre en œuvre un isolement acoustique minimal déterminé à partir des indications fournies dans l'arrêté préfectoral. Le projet de PLU prend en compte le classement de la RD 652 et de la RD 46 en tant qu'infrastructure de transport bruyante. La largeur affectée par le bruit de part et d'autre du tronçon sud de la RD 652 est de 100 m, et de 30 m pour le reste de le RD 652 et le RD 46. Les constructeurs doivent donc prendre en compte cette largeur pour la construction des bâtiments. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 75 2.5. Prise en compte des servitures d'utilité publique et de PIG Le PLU de Sanguinet prend en compte les servitudes d'utilité publique portées à la connaissance par les services de l'Etat. L'ensemble des servitudes d'utilité publique figure en annexe. Par ailleurs, le territoire de Sanguinet n'est concerné par aucun Projet d'Intérêt Général. 2.6. Compatibilité avec les schémas directeurs La commune de Sanguinet ne relève pas aujourd'hui d'un schéma directeur. Par ailleurs, le PLU prend en compte les dispositions du Schéma Directeur d'Assainissement approuvé par la Commune. 3 – Mise en œuvre et traduction réglementaire du projet dans le PLU — Les zones urbaines d'habitat . Objectifs : Marquer une hiérarchie entre les zones d'habitat du centre ville, celles des principaux quartiers périphériques inclus dans le périmètre d'aménagement et les quartiers plus éloignés de cette première couronne. La zone U1a correspond au centre-bourg ancien, bien que certaines opérations récentes ont pu s’y intégrer. Les constructions sont discontinues, denses. Cette zone, organisée autour de la place de la Mairie, comprend les équipements publics et la majorité des commerces de proximité. Importance de la mixité des fonctions (commerces, logements) La zone U1b située au sud-est de l’hypercentre est structurée par deux axes de communication que sont la rue de l’Arieste et la RD 46. Cette zone comprend principalement du bâti discontinu de moyenne densité, à l’échelle de Sanguinet. Elle accueille non seulement du logement mais aussi des équipements sportifs et culturels. La zone U2 comprend les zones de lotissements anciens caractérisés par un tissu pavillonnaire discontinu de maisons unifamiliales. Ces zones de lotissement qui se sont développés au sein des lieux-dits de Sanguinet compris en zone d’agglomération. L’ensemble des zones U2, sauf quelques parcelles du lieu-dit le Pit, est raccordé au réseau collectif d’assainissement. Les capacités d’accueil de ces zones existent mais paraissent limitées. Les zones U3 se caractérisent par un habitat de plus faible densité généralement non concerné par le périmètre d’assainissement collectif. Ces zones, en marge de la zone agglomérée se constituent à partir d’anciens noyaux existant sans proposer d’extensions significatives. Ces zones sont situées au sud de l’agglomération. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 76 — Les zones à urbaniser (ouvertes à l'urbanisation) AU1 et AU2 . Objectifs : . Renforcer le centre ville notamment en liaison avec le lac et densification des dents creuses existantes. . Marquer les principaux quartiers de la première couronne dans une logique de limitation de l'étalement urbain et de renforcement de l'identité de chaque quartier. Les zones AU1 sont localisées en continuité du centre-bourg présentant une occupation bâtie dense. Ces zones devront respecter les orientations définies dans le PADD et, dans un souci de cohérence, les opérations d’aménagement devront porter sur l’ensemble de la zone. Le renforcement du centre-bourg ainsi que la mixité des fonctions constituent les principaux objectifs d’aménagement de ces zones. Les zones AU2 constituent un prolongement des secteurs pavillonnaires existants sur la commune de Sanguinet. L’ensemble des zones AU2, sauf le secteur de Berrand, est compris dans le périmètre d’assainissement collectif. Le raccordement au tout à l’égout sera à la charge de l’aménageur de la zone de Berrand. L’urbanisation de ces secteurs devra s’effectuer, dans un souci de cohérence, sous forme d’opérations d’aménagement d’ensemble sur tout ou partie de zones, conformément aux îlots définis dans les Orientations Particulières d’Aménagement. — Les zones à urbaniser (à long terme après modification) AU3 . Objectifs : Prévoir des extensions en continuité du tissu urbain dans les secteurs de moindre contrainte paysagère et de bonne accessibilité. — Les zones d'activités actuelles et futures AUy . Objectifs : . Limiter les secteurs d'activités aux deux sites existants de l'Arieste et de l'Aiguille. . Limiter le secteur de l'Arieste, plus contraint, à son emprise existante. . Développer le site très bien identifié de l'Aiguille en veillant aux questions d'accès et de maillage avec le site actuel. Les zones Uy correspondent aux zones d’activité artisanale. La zone définie à l’Aiguille correspond aux périmètres du lotissement communal artisanal. Cette zone bénéficie de l’assainissement collectif. La zone de l’Arieste reprend principalement l’emprise de l’ancienne scierie fermée depuis…Cette zone accueille aujourd’hui diverses activités économiques. Cette zone n’est pas desservie par l’assainissement collectif. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 77 — Les zones de loisirs urbanisables ULc, AULm et AUL2 . Objectifs : . . . Créer un secteur culturel et de loisirs en libre accès au niveau du débouché de la Gourgue, en articulation entre le centre bourg et les quartiers nord afin de minimiser la coupure physique et ressentie entre ces deux secteurs et de répondre à un besoin local réel. Intégrer une réglementation stricte et adaptée aux zones de camping, avec un zonage correspondant strictement aux sites existants sans aucune extension. Prévoir à plus long terme la création d'un site permettant notamment l'extension et la relocalisation des équipements sportifs. La zone AULm a été positionnée et réglementée afin de permettre l’accueil du musée de Sanguinet, conformément aux prescriptions élaborées dans l’étude de programmation réalisée par la commune et aux préconisations émises lors des différents échanges avec la commission des sites. Les zones ULc n’englobent strictement, que les campings existant. Notamment, en raison du risque incendie de forêt, la commune n’étendra pas ces espaces. Historiquement implantés sur les berges du lac, les campings de Sanguinet se distribuent selon deux zones : *au nord, La Plage des Aigrettes (100 emplacements), Les Oréades ( ?emplacements), Le Lou Broustaricq (555 emplacements), le GCU (100 emplacements) et le Langeot (99 emplacements) *au sud, Le Lac (337 emplacements), Les Grands Pins (345 emplacements). I Sur ces campings, les résidences mobiles et les Habitations Légères de Loisirs dominent. Seul le GCU ne comprend que des emplacements de type loisirs. Afin de préserver le caractère paysager du site, le règlement du PLU, n’autorise les résidences mobiles qu’au-delà de 200m par rapport à la limite du rivage. — Les zones agricoles A . Objectifs : Préserver les sites d'agriculture présents sur la commune. — Les zones naturelles N1 à N5 . Objectifs : . . . Protéger de façon stricte les secteurs naturels sensibles que sont le lac, les secteurs littoraux et les cours d'eau et crastes principaux recensés. Préserver ou créer des coupures vertes à l'urbanisation entre ou au cœur des quartiers principaux afin de préserver leur identité respective, de s'inscrire dans l'esprit de l'airial landais et de participer à la qualité du cadre de vie. Intégrer les secteurs de hameaux éloignés (5 ou 6 maisons), issus de la tradition d'habitat forestier marquant l'identité locale, en le limitant aux espaces déjà urbanisés et en préservant leur vocation d'espace naturel habité. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 78 . . Prévoir une différenciation avec les secteurs d'airials afin de permettre une réglementation particulière eu égard à la spécificité de ces espaces naturels habités et de leur architecture. Prévoir un secteur spécifique pour l'accueil des gens du voyage afin de répondre aux besoins spécifiques de ce mode d'habiter en secteur naturel. — Les zones naturelles sylvicoles N6 . Objectifs : Protéger et préserver le patrimoine naturel forestier à la fois domanial et privatif. — Les zones naturelles à vocation de loisirs NL . Objectifs : . . Prévoir, dans les secteurs de forte sensibilité environnementale et paysagère situés en bordure du lac, des possibilités d'aménagements légers, notamment des campings existants. Egalement entre le centre bourg et le lac, prévoir des possibilités de valorisation et d'équipements légers permettant de mettre en valeur ce site d'enjeux multiples. Les zones NL ont été positionnées en interface entre les zones centrales du bourg aux abords direct du lac et la façade lacustre de Sanguinet. D’une superficie limitée au nord et au sud de l’embouchure de la Gourgue, elles permettent de gérer, maîtriser et mettre en valeur ces secteurs de forte pression, dont le caractère paysager boisé doit être maintenu, mis en valeur et entretenu. Elle excluent toute constructibilité et ont pour vocation à accueillir des équipement légers publics type aire de pique-nique, espace de jeux,… à proximité mais en retrait de la façade lacustre. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 79 4 – Superficies des zones et des Espaces Boisés Classés ZONES DELIMITEES AU PLU SUPERFICIES EN HECTARES U1 50 U2 184 U3 85 Uy 27 ULC 72 Total des zones urbaines 418 AU1 17 AU2 53 AU3 65 AUy 34 AUL1 13 AU L2 188 Total des zones à urbaniser 370 A 153 Total des zones agricoles 153 N1 2.418 N2 71 N3 80 N4 20 N5 2 N6 4.595 NL 16 Total des zones naturelles 7.202 TOTAL GENERAL 8.143 dont Espaces Boisés Classés 1.484 Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 80 IV – LE VOLET ENVIRONNEMENT Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 81 1 – Prise en compte de l’évolution démographique et des zones d’habitat sur l’environnement 1.1. Bilan et enjeux Depuis une quinzaine d'années, le lotissement résidentiel (c'est-à-dire des ensembles d'habitat organisés généralement de plus de 5 lots) est de loin la première forme d'extension urbaine sur Sanguinet. L'offre récente se positionne ainsi essentiellement sur des terrains viabilisés pour l'accession à la propriété, de 800 à 1.000 m². Parallèlement, l'offre de terrains en secteur diffus s'est fortement ralentie, tandis que les marchés du locatif et des petits logements sont très restreints (voire inexistants) malgré une demande importante. D'un point de vue social, ce caractère uniforme du marché du logement oriente fortement le type de population susceptible d'être accueilli sur la commune, d'autant que les prix fonciers et immobiliers ont connu une hausse importante ces dernières années, en partie due à des phénomènes de spéculation (entre 1996 et 2001, le prix d'un terrain en lotissement est ainsi passé de 200 à 400 F le m²). Il tend surtout à exclure certaines catégories à faibles revenus, notamment : — les jeunes célibataires, de Sanguinet ou des communes voisines, à la recherche d'un logement indépendant de la cellule familiale et voulant rester sur le secteur, — les personnes âgées, en particulier celles désirant se maintenir ou se rapprocher du centre bourg dans un logement locatif et/ou de petite taille. Pour les années à venir, la diversification du produit logement sur Sanguinet apparaît ainsi comme l'enjeu essentiel en matière d'habitat. Globalement, il s'agit, pour les opérations futures, de mieux intégrer les significations sociales (recherche de diversité et d'un renouvellement naturel de la population) et urbaines (tailles et formes bâties, meilleures liaisons avec le centre bourg, prévisions en matière d'équipements et de services), au-delà du seul objectif de poursuite de la croissance démographique. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 82 1.2. Les choix stratégiques pour les zones d’habitat ▪ Le dynamisme et la densification du centre ville ainsi que la maîtrise du développement des quartiers de la couronne urbanisée s’inscrivent dans l’objectif de préserver la qualité du cadre de vie, de l'architecture et de l'identité des paysages Ainsi, le développement maîtrisé de ces quartiers, dont la couronne en « châpelet » autour du lac, s’organise dans les intervalles propices à une urbanisation cohérente et évitant l’étalement urbain. De plus, la préservation de l’identité de chaque quartier et les préoccupations environnementales et paysagère, conduisent à la volonté de préserver au mieux des coupures vertes entre ou au sein de ces quartiers et à adapter la forme urbaine à ce site d’enjeux. L’enveloppe globale des zones ouvertes à l’urbanisation dans le PLU est inclue dans l’enveloppe urbaine actuelle de Sanguinet. Elles se situent toutes autour du bourg ou des quartiers de la « couronne urbaine » de Sanguinet, dans les intervalles et les dents creuses, participant ainsi à : - éviter les phénomènes d’étalement urbain, - optimiser les investissement en équipements publics (réseaux, services publics,…) - ne pas aggraver le risque lié aux feux de forêt et aux tempêtes - ne pas augmenter les distances de déplacements, facteurs d’insécurité routière et de pollution de l’air notamment ▪ Les secteurs d'habitat éloignés (quartiers et airiaux) : préserver l’image traditionnelle Le choix de maintenir une constructibilité limitée dans les quartiers d’habitat traditionnel ne peut être dissociée de la notion d'habitat landais traditionnel dans le contexte de la commune de Sanguinet. En effet, l'habitat forestier isolé est une pratique ancestrale qui participe du patrimoine local et régional et doit donc être préservé à ce titre. Toutefois, les obligations relatives à la défense incendie et à l'assainissement impliqueront un principe de limitation de l'urbanisation au sein des quartiers et airiaux. La prise en compte de l’environnement dans ces choix a permis de préciser une traduction réglementaire de ce type d’habitat (zonage, règlement) permettant 1 à 2 habitations maxima possibles par zone. Ce choix permet ainsi de ne pas dénaturer l’image traditionnelle landaise, de ne pas aggraver les risques liés à l’environnement, et de préserver la vie et l’évolution de ces quartiers. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 83 2 – Prise en compte de l'environnement et incidences du projet4 Tous les aménagements, quels qu'ils soient, doivent préserver le caractère villageois de Sanguinet, son identité rurale et son patrimoine environnemental. 2.1. L'esprit forestier de Sanguinet • Mise en place ou maintien indispensable de tampons naturels entre les quartiers et entre les zones urbaines et le lac : coupures boisées à l'urbanisation pour réduire l'imperméabilité globale des sols et ralentir les temps de ruissellement, rendues possibles par une délimitation stricte des zones urbanisables. • Maintien de la forêt-galerie de caducs le long des cours d'eau pour ralentir l'eutrophisation des eaux du lac, et possibilité d'aménagement de zones basses submersibles temporairement : création d'itinéraire le long de La Gourgue avec aménagements ponctuels si nécessaire pour création de petites aires de loisirs et de détente inondables. 2.1.1. Les zones habitées L'identité architecturale et spatiale doit être respectée. L'airial caractérise le mode d'occupation spécifique de la forêt des Landes : un ensemble de constructions aux volumes simples et massifs, épars sur une pelouse ouverte. L'architecture générale suit l'influence girondine proche (maisons rappelant le style arcachonnais). • Le centre bourg — Renforcer la compacité du centre autour de sa mairie et de ses équipements urbains divers, tout en respectant toutefois la désolidarisation des constructions entre elles. — Profiter de la périphérie à ciel ouvert de près et caducs pour l'implantation d'espaces de loisirs et de sports. — Conserver le recul du bâti par rapport à la voirie, recul investi par les cours encloses privées. • Les lotissements des quartiers — Conserver le caractère aéré et épars du bâti au volume simple, avec recul par rapport à la voirie. — Les rigoles de délimitation du parcellaire, notamment en bord de voie de desserte, qualifient l'espace habité. Ce mode de récupération des eaux pluviales à ciel ouvert peu onéreux est essentiel dans le drainage des zones bâties. Il doit être maintenu et reconduit. — L'implantation d'un cortège végétal d'origine horticole bouleverse le paysage végétal ancestral. Lorsque la mise en place de haies intimisantes s'avère nécessaire, préférer des haies libres avec des essences spécifiques (genêts, ajoncs, roseaux, arbousiers, rosiers à petites fleurs, saules, …). Les arbres doivent rappeler les essences traditionnelles à feuillage caduc : chênes, tilleuls, platanes et fruitiers divers. 4 Ce chapitre a été largement complété dans le cadre du dossier d’évaluation environnementale ci-joint Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 84 2.1.2. Les déplacements — Conserver l'attrait de route de campagne à la "voie alternative à la traversée du centre bourg", face à la qualité des espaces ruraux traversés. — Créer un itinéraire cyclable le long du lac et empruntant le centre bourg, connecté directement aux réseaux cyclistes départementaux (piste cyclable de Biscarosse au sud et liaison nord côté Gironde). L'ambiance rurale de la piste doit être préférée par un traitement minéral de type engravé donnant l'idée de sentier. — Créer un réseau de sentiers piétons pédagogiques à partir de différents pôles lacustre ou de centre bourg, existants ou à l'étude actuellement : Ex : . un itinéraire lié au musée de l'histoire de la gemme à travers la forêt jardinée, . un autre lié au musée de l'archéologie du lac avec découverte des berges lacustres et reconstitution des villages engloutis par les eaux, . un autre lié au ruisseau La Gourgue et à sa forêt-galerie de caducs permettant de relier d'anciens hameaux agricoles de vallée avec l'Estey et son port sur le lac et le pittoresque quartier de la Mole et son étang dans les terres. 2.1.3. Les secteurs naturels et agricoles — Observer un classement strict naturel (N) des secteurs de grande qualité ou de sensibilité notamment autour des esteys et des crastes. — Protéger la forêt de production, composante économique, culturelle et patrimoniale essentielle. 2.2. L'esprit lacustre de Sanguinet • Préservation de la frange boisée afin de prévenir la dégradation et l'érosion des berges, également en protection de la forêt cultivée en arrière. • Gestion des marais en bord de lac dans leur utilisation, afin de minimiser les espaces piétinés de ces zones très sensibles à travers la canalisation des traversées et l'investissement d'aires bien définies. • Possibilité d'aménagements légers de type sportif ou de loisirs dans les zones basses submersibles temporairement. 2.2.1. Les zones habitées L'identité architecturale du bâti "en dur" reste à définir du fait de la nouveauté de l'intérêt foncier des berges lacustres. Les installations légères type camping sont à contrôler dans leur mode d'investissement spatial. C'est l'occupation de l'espace qu'il s'agit de gérer avant tout, en dehors de la bande littorale qu'il faut absolument protéger. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 85 • Les quartiers résidentiels bâtis — Respecter l'implantation en bande le long des voies perpendiculaires au lac et offrant une perspective. — Discrétion du bâti par la simplicité de l'architecture et du volume, avec recul derrière un premier plan boisé, au sous-bois dégagé. — Maintien de la couverture boisée de pins, indispensable pour conforter et pérenniser une identité de bord de lac. — Extension prioritaire du réseau d'assainissement sur les quartiers de la première couronne urbanisée présentant une charge de pollution importante ou dont la nappe phréatique est la plus proche du sol. • Les quartiers d'habitat léger, type camping ou caravaning — Maintenir la couverture boisée de pins afin d'assurer la fixité du sol, son drainage et l'intégration au site. — Utiliser des essences arbustives spécifiques de la forêt mésophile si l'implantation de haies s'avère nécessaire, afin de préserver le cadre naturel : bruyères, callunes, genêts, ajoncs, arbousiers. — Les zones investies par les tentes, caravanes et autos doivent respecter un recul généreux des berges lacustres et des axes de circulation comme au Lou Broustaricq, afin de préserver la qualité de l'identité naturelle des lieux à travers la discrétion. • Les petits ports de plaisance — Gérer les stations portuaires des bateaux en respectant le cadre naturel et l'environnement, et en maintenant le dialogue nature lacustre / équipements / infrastructures. Ex : . mise en place de jetées légères en bois, . stationnement dans la roselière des plus petites embarcations, dans des zones prédéfinies et contrôlées. 2.2.2. Les déplacements — Préserver une qualité des arrivées sur le lac depuis les zones habitées, par l'intérêt des cadrages de vues sur l'eau ou sur les petits ports, à travers le mobilier, le réseau de crastes accompagnant la voirie, la perspective boisée, les haies arbustives, … — Préserver une qualité de la promenade type "paseo" par le traitement des abords engazonnés et plantés d'alignement arboré. 2.2.3. Les secteurs naturels — Observer un classement naturel strict du lac et de ses abords littoraux. — Permettre leur valorisation et une découverte organisée et limitée des berges. — Supprimer les nuisances sonores existant sur le lac ainsi que les corps morts. Commune de Sanguinet Rapport de Présentation Créham – mars 2007 86 Annexes Commune de Sanguinet • Inventaire Floristique • Inventaire faunistique • Règlement relatif à la protection de la forêt contre l’incendie dans le département des Landes • Dossier d’information sur le risque incendies de forêt • Arrêtés préfectoraux relatifs à l’alimentation en eau potable Rapport de Présentation Créham – mars 2007