PROMOTION DE LA BIENTRAITANCE

PROMOTION DE LA BIENTRAITANCE
DEFINITION DE LA MALTRAITANCE :
« Tout acte ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle
ou psychique ou à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa
personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière. » Définition du Conseil de l’Europe.
Les différentes formes de maltraitance :
› Violences physiques : coups, brûlures, ligotages, soins brusques sans information ou préparation,
non satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques, violences sexuelles…
› Violences psychiques ou morales : langage irrespectueux ou dévalorisant, absence de
considération, chantages, abus d’autorité, comportements d’infantilisation, non-respect de
l’intimité, manipulations…
› Violences matérielles et financières : vols, exigence de pourboires, escroqueries diverses, locaux
inadaptés…
› Violences médicales ou médicamenteuses : manque de soins de base, non information sur les
traitements ou les soins, abus de traitements sédatifs ou neuroleptiques, défaut de soins de
rééducation, non prise en compte de la douleur…
› Négligences actives : toutes formes de sévices, abus, abandons, manquements pratiqués avec la
conscience de nuire.
› Négligences passives : négligences relevant de l’ignorance, de l’inattention de l’entourage.
› Privation ou violation de droits : limitation de la liberté de la personne, privation de l’exercice des
droits civiques, d’une pratique religieuse…
DEFINITION DE LA BIENTRAITANCE :
La bientraitance n’est pas le contraire de la maltraitance. Elle se caractérise par le cheminement qui
doit être porté par les organisations et les professionnels pour développer une culture commune
autour du respect inconditionnel de la personne.
La bientraitance est une dynamique qui réinterroge de façon continue les pratiques professionnelles
et les modalités d’accompagnement des personnes fragilisées. Selon l’ANESM (Agence Nationale
de l’évaluation et de la qualité des Etablissements et Services sociaux et Médico-sociaux), elle
« vise à promouvoir le bien-être de l’usager en gardant présent à l’esprit le risque de maltraitance ».
Le savoir être et le savoir-faire d’une intervenante à domicile :
Vous rentrez au domicile de la personne
Entrer au domicile, c’est pénétrer dans un espace privé et intime. Le domicile est l’endroit où l’on doit
pouvoir être maître chez soi.
• Vous sonnez ou frappez à la porte avant d’entrer, même si vous avez la clé.
• Vous dites systématiquement : « Bonjour Madame X, Monsieur Y », vous vous présentez et reformulez les
termes de l’intervention du jour.
• Lorsque les personnes sont présentes, vous prenez la précaution de frapper aux portes avant de rentrer dans
les pièces.
• Vous gardez la bonne distance professionnelle en vouvoyant les personnes, sauf invitation explicite
contraire.
• Vous restez toujours attentif et à l’écoute de ses désirs, de ses besoins…
Vous prenez soin de la personne
C’est parce que la dépendance induit un déséquilibre entre la personne aidée et celle qui prend soin d’elle
que soigner le corps de l’autre exige respect, tact et délicatesse.
• Vous préservez au maximum l’autonomie physique et mentale de la personne en faisant le plus souvent
avec elle et non à sa place.
• Il est important de garder les rythmes et les habitudes de vie de la personne pour maintenir ses repères.
• Vous valorisez la personne dans ce qu’elle peut encore faire, vous l’encouragez.
• Vous expliquez les gestes lors de l’aide à la toilette ou les changes, tout en respectant sa pudeur. La parole
accompagne toujours les gestes.
• Le geste technique ne doit pas faire oublier la personne, dans sa singularité.
• Vous faites preuve d’empathie en restant attentif à ses besoins, à ses désirs.
• Vous prenez en compte l’évolution de son état physique et psychique.
Vous participez à son alimentation
Manger reste avant tout un acte indispensable pour vivre. Mais de nombreuses attitudes, opinions et
connaissances changent en fonction de l’âge de la personne concernée, de ses croyances et de ses habitudes
culinaires et alimentaires. Le respect de chaque âge et de chacun est essentiel pour que manger soit aussi un
acte de désir et de plaisir.
• Vous privilégiez une alimentation-plaisir en tenant compte des goûts de la personne, sans oublier le régime
éventuel.
• Vous accommodez et réalisez des plats en fonction des habitudes et des capacités de la personne.
• Vous l’aidez à prendre son repas à son rythme.
• Vous rendez toujours accessible de l’eau et un verre.
Vous entretenez son logement
L’intime est au cœur de l’action des services d’aide à domicile. En effet, l’espace habité devient la personne
elle-même, toucher aux objets peut être aussi délicat et déstructurant que toucher à la personne. Les objets
contiennent une histoire, un souvenir, ils sont devenus des compagnons de vie dans la maison et au fil des
années, ils se sont faits êtres vivants.
• Vous êtes attentifs aux objets et à leur place.
• Vous utilisez le matériel et les produits les plus adaptés.
• Vous respectez l’aménagement de son intérieur.
• Vous réalisez les tâches que la personne ne peut faire elle-même car l’entretien du cadre de vie participe à
la qualité de l’accompagnement.
Vous vous adaptez à son souhait de communiquer
• Pour communiquer et faciliter les échanges, vous vous positionnez à hauteur physique de la personne, vous
utiliser des mots simples.
• Vous respectez son silence, sa tranquillité.
• Vous parlez poliment, vous évitez la familiarité, les mots ou expressions grossiers.
• Vous utilisez un ton respectueux et chaleureux et non pas infantilisant, rabaissant, agressif ou ironique.
• Vous respectez ses croyances religieuses, ses opinions, sa culture.
• Vous ne portez pas de jugements de valeur, y compris sur ses proches et sa famille.
Vous l’accompagnez pour créer des liens avec son environnement
Chaque personne est singulière, irremplaçable et digne. Elle tient à ce qu’on lui reconnaisse conscience et
liberté.
• Vous lui permettez de vivre sa vie, y compris sa vie sociale : rétablir, découvrir ou maintenir des activités à
l’extérieur (médecin, coiffeur, courses, balades, bibliothèque, ludothèque, lieu sportif ou culturel…).
• Vous communiquez et faites le lien avec sa famille, ses proches dans le respect de ses désirs.
Les missions du jour se terminent, vous quittez le domicile
• Vous tenez informé la personne, par oral ou par écrit, de ce qui a été réalisé et renseignez le cahier de
liaison, avec des mots simples et respectueux.
• Vous précisez les modalités de la prochaine intervention.
• Vous saluez la personne poliment en lui laissant un message d’encouragement.