Maltraitance des personnes âgée
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Maltraitance des personnes âgée
La prévention de la maltraitance des personnes âgées 27 mars et 14 avril 2009 La maltraitance des personnes âgées est un ensemble de comportements ou d’attitudes, uniques ou répétées, concernant les personnes âgées dans le cadre d’une relation de confiance ou de dépendance et qui peut causer la détresse ou des blessures à ces personnes. La maltraitance peut être de type physique, moral, financier, sexuel ou plus simplement de la négligence. Le Conseil de l’Europe donne une définition de la maltraitance dès 1990 : « Tout acte ou omission commis dans le cadre de la famille par un de ses membres, lequel porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique, ou à la liberté d’un autre membre de la famille ou qui compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière. » Historique La maltraitance des personnes âgées est restée jusqu’à une période récente un phénomène méconnu, voire nié, ne faisant l’objet d’aucune étude. e Les premiers signalements médicaux apparaissent dans les journaux spécialisés dans les années 1975-77. Ces signalements restent cependant très marginaux. Aux États-Unis, des chercheurs commencent également à rapporter que “les violences contre les vieux” sont fréquentes. e En 1987, le Conseil de l’Europe s’est saisi du problème des “violences au sein de la famille ”. Robert Hugonot, médecin gérontologue, fut invité à présider le groupe chargé d’étudier les violences contre les personnes âgées. Sous le nom de “violences et négligences”, le rapport final du groupe de travail a permis d’appréhender les violences physiques, les violences morales et psychologiques, les violences financières, les violences médicamenteuses, les brimades ou les négligences. Il est alors apparu qu’il fallait réduire les distances entre les plaignants et les écoutants, afin de mettre en place des réponses plus efficaces. L’importance de cette action de proximité avait été mise en évidence en Norvège par le Docteur Ida Hydle lors d’une expérience conduite sur deux sites urbains. Structure d’un centre d’écoute ALMA Qui sont les victimes ? Ce sont en majorité des femmes (75 %), veuves, vivant en famille. Les hommes (25 %) sont maltraités par leurs conjointes, un membre de la famille ou encore par une tierce personne, compagne de «quelques temps», dame de compagnie abusive. La moyenne d’âge des victimes est de 79 ans. Qui sont les maltraitants ? Ce sont en majorité des membres de la famille (52,9 %). On trouve par ordre de fréquence : eles fils, eles filles, puis les cousins, les neveux, nièces, conjoints et, enfin, les petits-enfants, adultes ou adolescents. eLes amis et voisins sont impliqués dans 12,4 % des cas. eles professionnels soignants (infirmiers, aides-soignants, aides-ménagères, etc.) représentent 19,6 % des maltraitants. L’épuisement physique et moral des aidants est un des premiers facteurs de maltraitance. À cela s’ajoute l’ignorance des possibilités d’aide. La décision de répondre au problème de la maltraitance des personnes âgées par la mise en place d’un réseau national d’écoute téléphonique a été prise fin 1994 après l’abandon de plusieurs expériences moins convaincantes. Cette orientation semblait apporter une réponse satisfaisante aux constatations suivantes : w la maltraitance des personnes âgées existe, mais elle reste secrète, tabou et invisible, w elle se développe tant en famille qu’en institution, w les victimes se plaignent rarement elles-mêmes, w seule une action de proximité permet d’étudier et de résoudre les problèmes posés. e Le réseau ALMA s’est alors progressivement mis en place. Il fait appel à des retraités bénévoles, formés à l’écoute et aux différents aspects de la maltraitance des personnes âgées. Le réseau a fonctionné au départ sur six sites qui disposaient d’une bonne infrastructure gérontologique, d’une plate-forme gériatrique sérieuse et d’un consensus entre tous les partenaires sociaux, juridiques, administratifs et privés. http://www.alma-france.org/Historique.html Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com Page Les différentes violences Selon la classification du Conseil de l’Europe 1992, on distingue : eles violences physiques : coups, brûlures, ligotage, soins brusques sans information ou préparation, non-satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques, violences sexuelles, meurtre dont euthanasie ; eles violences psychiques ou morales : langage irrespectueux ou dévalorisant, absence de considération, chantages, abus d’autorité, comportements d’infantilisation, non-respect de l’intimité, injonctions paradoxales ; eles violences matérielles et financières : vols, exigences de pourboire, escroqueries diverses, locaux inadaptés ; eles violences médicales ou médicamenteuses : manque de soins de base, non-information sur les traitements ou les soins, abus de traitement sédatif ou neuroleptique, défaut de soins de rééducation, non-prise en compte de la douleur ; eles négligences actives : toutes les formes de sévices, abus, abandons, manquements pratiqués avec l’intention de nuire ; eles négligences passives : relevant de l’ignorance, de l’inattention de l’entourage ; ela privation ou la violation des droits : limitation de la liberté de la personne, privation de l’exercice des droits civiques, d’une pratique religieuse. Les lieux de la maltraitance Selon les données d’Alma, si la majorité des maltraitances avaient lieu en institution en 2003, ce n’était plus le cas en 2004 où elles se produisaient en majorité à domicile. Les dénonciations continuent d’émaner principalement de la famille et des professionnels. La maltraitance au domicile Dans le cadre de la maltraitance au domicile, les facteurs de risque d’apparition de la maltraitance sont liés : eà la personne âgée (selon le degré de dépendance physique ou psychique, les états démentiels, la situation financière, ou encore l’isolement social) ; eà la situation familiale au sein de laquelle la personne âgée évolue (alcoolisme, toxicomanie, problèmes financiers, fragilité psychologique, antécédents de violence familiale ou encore épuisement physique et nerveux des parents qui s’occupent de la personne âgée) ; eà l’infrastructure du lieu de vie (locaux trop exigus ou non adaptés au degré de dépendance de la personne âgée, isolement géographique). La maltraitance en institutions La maltraitance en institutions apparaît souvent comme le symptôme de lacunes institutionnelles graves. En effet, une institution qui n’a pas de démarche active de bientraitance court le risque de voir survenir en son sein des maltraitances de différentes sortes. La maltraitance en établissement (source : DGAS - 2005) eLe nombre des signalements est stable : eOrigine des signalements 2003 = 292 2004 = 332 2005 = 311 e Les signalements proviennent de : Établissements pour personnes âgées : 39% Établissements pour enfants handicapés : 37% Établissements pour adultes handicapés : 24% e La nature des maltraitances : Violences sexuelles 33% Violences physiques 26% Négligences graves 20% Violences psychologiques et morales 15% Viols 6% Personnel 55% Famille 17% Victime 10% Tiers 4% Institution 4% Résident, personne accueillie 3% Anonyme 5% Réseau d’aide ou d’écoute 1% Bénévole 1% eStatut de l’agresseur présumé Personnel 47% Résident 39% Famille de victime 9% Tiers 3% eSexe de l’agresseur présumé Féminin 30% Masculin 70% eLes suicides en établissement : 5 en 2005 1 tentative de suicide. Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com Page La prévention Des associations non gouvernementale loi 1901 interviennent en France au profit des personnes âgées, des familles et des professionnels en matière d’information, de prévention et de lutte contre les maltraitances faites au personnes âgées : l’Association Allo Maltraitance des Personnes Âgées ALMA, AFBAH (Association Francilienne pour la Bientraitance des Aînés et/ou Handicapés), Le gouvernement français a créé le 13 mars 2007 (décret n°2007-330) un Comité national de vigilance et de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés. Les instructions ministérielles n°DGAS/2A/2007/112 du 22 Mars 2007[4] ont abouti à la mise en place d’un numéro d’appel national unique : le 3977, géré par la plateforme nationale AFBAH qui offre une écoute du lundi au vendredi de 9 h à 19 h et qui transmet les signalements en vue d’une gestion de proximité aux centres d’écoute départementaux gérés par le réseau ALMA France. La dénonciation de la maltraitance Les professionnels qui ont en charge des personnes âgées sont des témoins sollicités par l’administration judiciaire à apporter leur témoignage. Il s’agit tant du personnel de santé (médecin, infirmier, aide-soignant etc.) ; les intervenants du domaine social (assistance sociale, membres d’association) ou le personnel des établissements hébergeant des personnes âgées. En contact permanent avec les personnes âgées, ils ont un rôle important tant pour la déceler et la dénoncer. Porter à la connaissance des services compétents les faits de maltraitance pose la question du dilemme pour le corps médical : conciliation de l’obligation de se taire en application du secret médical et se taire c’est laisser en danger une personne. Les sanctions pour non-dénonciation e Ce que dit le code pénal : « Le fait, pour quiconque ayant eu connaissance de privations, de mauvais traitements ou d’atteintes sexuelles infligés à un mineur de quinze ans ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ». (article 434-3 du code pénal). L’article 226-14 du code pénal précise que le secret professionnel peut être écarté dans les cas où la loi en dispose autrement. Les dérogations au principe du secret sont limitativement prévues par la loi. La révélation de l’information l’emporte alors sur la confidentialité, la protection de la personne étant prioritaire. Quelques expériences de prévention en France Maltraitance des personnes âgées : mise en place d’un point d’écoute au CHU de Nice Afin de lutter contre la maltraitance des personnes âgées, une convention pour la mise en place d’un point d’écoute au service des urgences du CHU de Nice (Alpes-Maritimes) a été signée début mai 2008. Dans ce département du sud de la France, où les plus de 65 ans représentent 21,5% de la population, le CHU de Nice, le Conseil général et le Comité départemental ont ainsi décidé de mettre en place un point d’écoute au service des urgences de l’hôpital Saint-Roch, situé au cœur de la ville, qui aura pour mission de « protéger ces personnes âgées mais également de pouvoir établir un diagnostic précis de la réalité des faits rapportés ». Un psychologue, mis à disposition du CHU par le Conseil général, assistera l’équipe médico-sociale du CHU pour déterminer la situation réelle de la personne. Puis un dossier détaillé sera éventuellement remis au Comité départemental d’accès au droit qui ainsi pourra envisager les mesures judiciaires à adopter pour protéger la personne concernée. Quand la situation appellera des mesures de protection sociale, les services médico-sociaux du Département seront alors alertés. Deux associations, Almazur et le Centre d’information des droits des femmes et des familles, interviendront en appui de ce point d’écoute. http://www.senioractu.com/Maltraitance-des-personnes-agees-mise-en-place-d-un-point-d-ecoute-au-CHU-de-Nice_a9209.html Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com Page Le schéma gérontologique 2006-2011 du département du Haut-Rhin Ce schéma établi par le Conseil Général et la DDASS fait de la prévention de la maltraitance un objectif prioritaire. En effet, c’est par le développement d’une véritable culture de la bientraitance, lequel passe nécessairement par des actions d’information, de formation et de sensibilisation, qu’il pourra être fait face à la maltraitance. Un CD-Rom destiné à servir de support de communication a été réalisé par les services informatiques de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales. Cet outil, à vocation pédagogique, vise à encourager le dialogue et les échanges sur les pratiques professionnelles entre les personnels des établissements haut-rhinois. Les établissements d’un même bassin de vie devront se réunir une fois par mois, pendant trois heures, en présence d’une partie du personnel pour échanger sur le thème de la « bientraitance ». Les rencontres seront animées par un Directeur, un médecin et un cadre de santé. L’objectif final est que s’instaure progressivement une véritable culture de la bientraitance et que les bonnes pratiques édictées deviennent un réflexe chez l’ensemble des personnes intervenant auprès de la personne âgée. http://www.haut-rhin.pref.gouv.fr/portail/sections/actualites/communiques_presse/communiques_2007/prevention_de_la_mal/view Les plans de lutte contre la maltraitance Le 22 janvier 2002 M. DEBOUT, membre du conseil économique et social, a remis au secrétaire d’état aux personnes âgées, un rapport intitulé « Prévenir les maltraitances aux personnes âgées ». Ce rapport est suivi d’une circulaire, en date du 3 mai 2002 relative à la prévention et, à la lutte contre la maltraitance envers les adultes vulnérables et notamment les personnes âgées. Le 14 mars 2007 Plan de développement de la bientraitance et de renforcement de la lutte contre la maltraitance : Un plan d’action en 10 mesures concrètes q e Développer une culture de la bientraitance dans les établissements w En lançant l’Agence nationale d’évaluation sociale et médico-sociale (ANESM), qui sera l’agence de la bientraitance ; w En incitant les établissements à mettre en œuvre une démarche d’amélioration de la qualité, grâce à une auto-évaluation, à la fixation d’objectifs d’amélioration de la qualité et à des contrôles externes ; w En diffusant les bonnes pratiques, en sensibilisant et en formant les personnels, en les aidant à faire évoluer leurs comportements pour améliorer la qualité de vie des résidents et leur propre travail, et en leur apportant le soutien psychologique nécessaire aux conditions difficiles dans lesquelles ils exercent parfois leur métier ; w En renforçant les effectifs dans les établissements et en veillant aux critères de recrutement. Les personnels doivent être suffisamment nombreux et qualifiés, formés à la psychologie de la personne âgée, à la spécificité du soin gériatrique, reconnus en tant que tels et soutenus dans leur travail ; w En poursuivant l’amélioration du cadre de vie des résidents (le plan de modernisation et d’humanisation des maisons de retraite et établissements pour personnes handicapées, lancé en 2006, a été reconduit en 2007), ce qui contribue aussi à offrir de meilleures conditions de travail aux professionnels. e Renforcer la lutte contre la maltraitance w En facilitant les signalements de maltraitance, grâce à : - la généralisation des antennes d’accueil téléphonique dans tous les départements ; - une campagne d’information sur le numéro d’accueil téléphonique national et l’extension des plages horaires d’écoute ; w En désignant dans chaque DDASS un «correspondant maltraitance», identifié, coordonnant les informations en provenance des différents services de l’Etat ou des services du Conseil général, et assurant le suivi des dossiers ; w En doublant le nombre des inspections dans les établissements ; w En veillant à l’application des sanctions et en mettant en œuvre un meilleur suivi des contrôles ; w En étendant les compétences du Comité national de Vigilance contre la maltraitance aux personnes handicapées ; Annexe : En appliquant la nouvelle loi sur la réforme des tutelles pour lutter contre la maltraitance financière. Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com Page Une réaction à ce plan Le plan de lutte contre la maltraitance des personnes âgées : utile mais pas suffisant pour l’ADEHPA Suite à la présentation par Philippe Bas, ministre délégué aux Personnes âgées, de son plan de lutte contre la maltraitance des aînés, l’Association des directeurs d’établissements d’hébergement pour personnes âgées (ADEHPA) a estimé dans un communiqué que ce plan était utile mais clairement pas suffisant. Même si l’ADEHPA souligne que les démarches de Philippe Bas en matière de lutte contre la maltraitance et en faveur de l’évaluation sont utiles (l’association précise d’ailleurs qu’elle y a pris « toute sa part en les soutenant et en participant aux instances concernées (Comité de lutte contre la maltraitance, Conseil de l’Evaluation) » elle considère qu’elles restent malgré tout modestes… Et de préciser que le « Comité de lutte contre la maltraitance existe depuis de nombreuses années et seul son élargissement aux personnes handicapées constitue une nouveauté ; la méthodologie de lutte contre la maltraitance est utile, mais nombre de textes et recommandations ont déjà été élaborés, le plus souvent par les professionnels ». L’association s’étonne par ailleurs que l’essentiel des dispositifs de contrôle se concentre sur les établissements et ne concerne pas les personnes à domicile qui subissent 70% des maltraitances. Aussi, l’ADEHPA estime que la création de l’ANESM (Agence Nationale de l’Evaluation) dotée de moyens propres était souhaitable, mais ne fait que prolonger le Conseil National de l’Evaluation créé par la Loi de 2002. .../... Pour Pascal Champvert, président de l’ADEHPA, toutes ces mesures restent insuffisantes. « Une fois de plus, l’essentiel n’est pas abordé » souligne-t-il dans le communiqué. Pour lui, il est indispensable de « cibler les contrôles contre les établissements et services à domicile indélicats et les fermer car l’effet d’annonce d’un renforcement des contrôles non suivi d’effet n’a aucun sens ; l’ADEHPA rappelle qu’elle demande en vain depuis de nombreuses années la fermeture de 5 % d’établissements ». M. Champvert indique également qu’il faut « éviter l’épuisement des familles et des professionnels à domicile comme en établissement. Pour cela il faut rattraper trente ans de retard français et augmenter le nombre des professionnels travaillant auprès des personnes âgées où qu’elles vivent ». C’était d’ailleurs l’analyse du Plan Solidarité Grand Age rappelé ce jour par Philippe Bas remarque l’ADEHPA en précisant qu’il « est dommage que ce dispositif n’ait débouché que sur des résultats minimes par manque d’arbitrages budgétaires sérieux ». http://www.senioractu.com/Le-plan-de-lutte-contre-lamaltraitance-des-personnes-agees-utile-mais-pas-suffisantpour-l-ADEHPA_a6958.html Le 16 octobre 2008 Opération « Bientraitance des personnes âgées accueillies en établissement » Le but de l’opération bientraitance est d’apporter des mesures fortes pour rétablir la dignité des personnes âgées maltraitées. L’opération bientraitance s’adresse en priorité aux personnes qui souffrent : - les personnes âgées victimes - mais aussi les personnels qui sont à leur service et qui pour diverses raisons, sont confrontées à des situations de crise et de tension qu’ils ne sont pas en mesure de résoudre. e1er objectif : réaffirmer l’autorité de l’Etat dans les situations de maltraitance. Le procureur de la République sera saisi à chaque fois que le ministre constatera des faits de maltraitance ; une enquête judiciaire et administrative sera ouverte. e2ème objectif : travailler dans la confiance avec les professionnels. * Lancement d’un processus d’auto-évaluation en lien avec les directeurs d’établissements. * Formation en trois ans, des 250 000 professionnels qui travaillent dans des maisons de retraite aux techniques d’accompagnement personnalisé des résidents. Premier axe : La maltraitance envers les personnes âgées est inacceptable w Mesure 1: Passer de 50% à 80% de contrôles-surprise dans les établissements médico- sociaux. w Mesure 2: Relancer la campagne d’affichage du 3977 Deuxième axe : Faire confiance aux professionnels w Mesure 3: Demander à chaque établissement de fournir un questionnaire d’autoévaluation de ses pratiques de bientraitance. w Mesure 4: En l’absence d’autoévaluation ou en cas d’incohérence manifeste dans le remplissage du questionnaire, l’établissement fera l’objet d’une enquête-flash. w Mesure 5: Mobilisation au plan national (comité de vigilance) et départemental. Troisième axe : Former les professionnels aux techniques d’accompagnement personnalisé w Mesure 6: Former en 3 ans 250 000 professionnels des maisons de retraite aux techniques d’accompagnement personnalisé des résidents. w Mesure 7: Diffuser sur le terrain les recommandations de l’ANESM, Agence Nationale de l’Evaluation et de la Qualité des Etablissements et Services Sociaux et MédicoSociaux. Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com Page 77 9 3 : l ppe a ’ d o mér u n e L ent e de pl Exem nalem g i s n u e d’ -typ fiche eDonnées relatives au rédacteur et au destinataire du signalement • nom, qualité, adresse NB : afin de lever toute ambiguïté pour le destinataire, la source de toutes les informations suivantes doit être précisée. eDonnées relatives à ou aux personne(s) concernée(s) • identité, âge, adresse, situation familiale, lieu d’accueil ou de scolarité ; • éléments justifiant le signalement : faits observés ou rapportés, attitude de la famille, constatations médicales (tous ces aspects doivent être dans la mesure du possible décrits précisément, concrètement et chronologiquement référencés). eDonnées relatives à la famille • état-civil : noms, adresse(s), statut matrimonial, filiation pour les enfants ; • renseignements administratifs : immatriculation CPAM, CAF... ; • situation financière : revenus, prestations familiales, endettement, crédit... ; • conditions de logement. eActions déjà menées évaluation de la situation • suggestions sur les interventions souhaitées : degré d’urgence et modalité du suivi à préciser. • demande d’information sur les suites données par le destinataire du signalement. Bibliographie Analyse et enquête sur la maltraitance des personnes âgées • Jean-Michel Caudron, Valentine Charlot et Caroline Guffens - La maltraitance envers les personnes âgées vulnérables. Éditions Territorial, 2007 • Christophe Fernandez, Dominique Prédali, Thierry Pons, Pr Jacques Soubeyrand, On tue les vieux. Fayard, 2006 • Jean-François Lacan, Scandales dans les maisons de retraite. Albin Michel, 2002 • Robert Hugonot, Violences invisibles : Reconnaître les situations de maltraitance envers les personnes âgées. Dunod, 2007 Témoignages sur la maltraitance • Véronique Vasseur, L’Hôpital en danger. Flammarion, 2005 Témoignage d’un médecin à l’hôpital • Jean de Kervasdoué, L’hôpital vu du lit. Seuil, 2004 Témoignage d’un patient à l’hôpital • Jean-Charles Escribano, On achève bien nos vieux, Éditions Oh!, 2007 Témoignage d’un infirmier dans une maison de retraite • Diane Chauvelot, L’hôpital se moque de la charité : Mieux vaut être médecin que malade. Erès, 2004 Témoignage d’une psychiatre sur la prise en charge à l’hôpital • Lagraula-Fabre Myriam, La Violence Institutionnelle Une Violence Commise Sur Des Personnes Vulnérables Par Des Personnes Ayant Autorité, L’Harmattan, 2005 Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com Page