Depuis trois ans, Challenges et Morningstar

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Depuis trois ans, Challenges et Morningstar
Patrimoinorama
Depuis trois ans, Challenges et Morningstar établissent une sélection annuelle des
meilleurs fonds d
27-10-2006
Depuis trois ans, Challenges et Morningstar établissent une sélection annuelle des meilleurs fonds de gestionnaires
spécialisés et grand public. L'occasion, pour chaque profil d'investisseur, de doper son PEA.
Les trois dernières années ont été un vrai bonheur pour les amateurs de placements boursiers. S'ils ont investi en
valeurs du Cac 40, leur portefeuille s'est apprécié de… 89 %. Du baume au cœur après deux années noires – celles du «
krach des technos » – qui avaient vu plonger l'indice de presque 50 %…
Les lecteurs de Challenges qui ont suivi nos conseils du Spécial sicav 2005 ont fait encore mieux, puisque la plupart des
fonds conseillés affichent des performances supérieures à 25 % sur un an ou à 100 % sur trois ans. Exemple avec Keren
Finance, le fonds qui arrivait en tête de notre sélection… « prudente » en 2005. Il a progressé l'année dernière de 27 %
et affiche, sur trois ans, un gain de… 155 % ! Quant à Sycomore Midcap, notre champion des fonds catégorie « équilibrée
», il a gagné 39 % sur un an et progresse de plus de 170 % depuis 2003.
Les mauvais esprits diront que l'on peut trouver mieux. Il est effectivement toujours possible de dénicher un fonds qui
bat tous ses confrères, toutes catégories confondues. Cette année, c'est East Capital Russian Fund, un FCP géré par
East Capital, et libellé en couronnes suédoises. Il a pris 122 % au cours des douze derniers mois. Problème : il ne
pourra jamais figurer dans notre sélection. A cause de trois « défauts » : il n'est pas libellé en euros, il est trop volatil et
il ne peut entrer dans le cadre du plan d'épargne en actions (PEA). Notre palmarès est, en effet, destiné avant tout à nos
lecteurs : n'y figurent que des fonds accessibles à tous les particuliers, qui bénéficient du cadre fiscalement intéressant
du PEA et qui présentent un bon rapport rendement-risque. Pour cela, nous avons demandé à notre partenaire
Morningstar d'établir un classement en utilisant sa méthode original (cf. certification morningstar ci-dessous).
Grands absents aussi de cette sélection, les six plus gros « paquebots » des grandes banques : Atout France, BNP
Actions Zone Euro, Ecureuil Investissement, Elanciel France, Sicav 5000 et Sogéactions France. A eux six, ils pèsent
plus de 16 milliards d'euros et constituent le socle des plans d'épargne en actions des millions de clients du Crédit
agricole, de BNP Paribas, de la Caisse d'épargne, de la Banque postale, du Crédit lyonnais et de la Société générale.
Mais leur gestion, trop rigide, bride leurs résultats. Cela ne veut pas dire que les grandes banques sont incapables
d'obtenir de belles performances, comme en témoignent les 42 % réalisés par Primiel Euro, de la Banque postale. Au
guichet, n'hésitez pas à réclamer ces « pépites » que votre banque destine à sa clientèle haut de gamme !
Souci du risque
Les meilleures performances restent cependant l'apanage des « boutiques », ces maisons indépendantes dont la seule
publicité est la progression de leurs fonds. Leur secret ? Il est simple, en apparence : une gestion libre de toute
contrainte et un souci constant du risque. C'est ce qui explique, par exemple, la place en tête de notre sélection 2006
des fonds « prudents » d'Elan Multi Sélection Spécial. Géré par Rothschild et Cie, ce fonds de fonds est investi dans
plusieurs sicav de petites maisons, connues pour leur gestion très indépendante. En combinant leurs styles de gestion,
Elan parvient à obtenir une progression bien supérieure à celle de sa catégorie et – élément capital pour figurer en bonne
place dans notre classement – très régulière. Il affiche, en effet, un risque moitié moins élevé que la moyenne de sa
catégorie.
La régularité est un avantage fondamental pour l'épargnant. Explication : pour aller de 100 à 150, un fonds peut
progresser sans à-coups. Un autre peut réaliser la même performance, mais connaître dans l'intervalle de grosses
variations de cours. Malgré leur performance identique, le second fonds sera moins intéressant pour l'épargnant que le
premier, car il risque d'acheter alors que le fonds est au sommet d'une de ses variations de cours, et de vendre alors
qu'il est au plus bas. « Combiné à la volatilité naturelle des marchés d'actions, l'effet peut être désastreux », confirme
Caroline Bosser, responsable placements du courtier Symphonis, qui en tire deux enseignements : « Avant d'investir,
toujours se demander quelle part du capital on est prêt à perdre sur quelques mois. Et vérifier le risque associé au fonds
qu'on s'apprête à acheter. » Ce n'est pas toujours facile : peu de fonds publient leur « volatilité ». Encore moins
nombreux sont ceux qui la comparent à celle du marché. La solution ? Conserver le plus longtemps possible son fonds. «
Pour cela, trois ans est un bon horizon, cinq ans est mieux, et dix ans est idéal », conclut Caroline Bosser.
Ensuite, il ne reste plus qu'à prier que les marchés actions soient aussi généreux qu'ils l'ont été depuis 2003. Ce n'est
pas évident : le rattrapage d'après-krach touche à sa fin. « Nous sommes beaucoup plus prudents et défensifs
actuellement qu'au début de la hausse des marchés », explique Julien Lepage, d'Amiral Gestion. Une analyse
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confirmée par Pascale Lelong-Marca, de la Société généra-le. « Depuis un an, nous avons du mal à trouver des
sociétés pas chères. Mais nous restons confiants, notamment sur les petites et moyennes capitalisations. Même si leur
valorisation est élevée, elles continuent d'afficher deux fois plus de croissance que les grandes. »
Bonnes perspectives
Rien d'alarmant cependant : la Bourse devrait continuer à être bien orientée. Le gestionnaire Sarrasin prévoit une
hausse de 10 % d'ici à décembre. Et Edouard Carmignac, PDG de Carmignac Gestion, ne s'attend pas à une correction
sévère des marchés cette année : « Les entreprises se sont bien restructurées, améliorent leurs résultats et ont du
cash, pourquoi voudriez-vous que la Bourse baisse ? Et puis il ne faut pas oublier l'autre grand facteur de soutien du
marché, même s'il ne s'applique qu'à la Bourse de Paris : l'angoisse des Français devant leur retraite. Inquiets du
maintien de leur niveau de vie, ils sont devenus de vraies fourmis. Cette année, ils consacreront, selon le Bipe, environ
126 milliards d'euros à leur épargne financière. Deux tiers de cette manne alimenteront les ventes de logements, le reste
ira, par le biais des PEA et des contrats d'assurance-vie boursiers, gonfler les cours de Bourse. »
La certification Morningstar
Agence d'origine américaine, Morningstar note les OPCVM, analyse les portefeuilles des fonds et permet aux
investisseurs de connaître l'exposition sectorielle ou géographique des fonds auxquels ils s'intéressent. L'analyse de
portefeuille de chaque fonds permet en outre d'identifier son style de gestion et les risques pris par le gérant. En France,
le site répertorie près de 8 000 fonds existants sur le marché.
Mercredi 19 avril,à partir de 17 h 00, retrouvez en direct les experts de Morningstar sur www.challenges.fr autour du
thème « Comment bien choisir ses sicav ».
Le top-10 des gestionnaires spécialisés:
Rang - Gestionnaire - Note:
1. Oddo & Cie : Excellent
2. Amiral Gestion : Très bon
3. CPR : Très bon
4. Carmignac : Très bon
5. Financière de l'Echiquier : Très bon
6. Financière Arbevel : Très bon
7. Sycomore : Très bon
8. Rothschild & Cie gestion : Très bon
9. CCR : Bon
10. Cholet Dupont : Bon
Le top-10 des gestionnaires grand public:
Rang. Gestionnaire : Note
1. BNP Paribas : Exceptionnel
2. Axa : Excellent
3. Société générale : Excellent
4. La Banque postale : Très bon
5. Crédit mutuel: Très bon
6. Banques populaires : Très bon
7. Groupama : Très bon
8. AGF : Passable
9. Crédit Agricole : Passable
10. MMA : Passable
Ces deux palmarès des établissements ont été élaborés à partir des sélections réalisées pour chaque profil : chaque
fonds a obtenu un certain nombre de points en fonction de sa note Morningstar. Challenges a ensuite établi un
classement par points (12 pour le premier, 10 pour le deuxième, 8 pour le troisième…), en donnant une petite prime pour le
classement dynamique (15 points pour le premier, 13 pour le deuxième, 11 pour le troisième…). Dans ce tableau, on
retrouve d'un côté les meilleurs spécialistes, et de l'autre les meilleurs grand public, c'est-à-dire ceux possédant plus de 3
000 points de vente en France. Les notes ont été attribuées selon le ratio risque-performance établi d'après la
Morningstar Risk-Adjusted Return (MRAR).
Prudent : Préserver le capital si les marchés tournent mal
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Un des grands financiers de la planète, l'Américain Warren Buffett, président du fonds Berkshire Hathaway, a
récemment résumé son travail : « Ce que je fais est simple, mais pas facile… » Comme le travail des gérants des vingt
fonds de notre profil prudent. Il s'agit d'obtenir les gains les plus élevés avec le maximum de régularité. Et, de fait, ces
fonds affichent de bonnes performances (de 15 à 29 % sur un an, de 30 à 90 % sur trois ans) en prenant moitié moins de
risques que les autres. Un travail d'orfèvre que résume Pascal Porteu de la Morandière, gérant de Cholet Dupont
Capital : « J'évite de mettre le paquet sur deux ou trois paris. Cela me prive de belles plus-values, mais ça m'évite de
mauvaises surprises. »
Capital protégé
En fait, la plupart de ces fonds prudents suivent la même approche pragmatique, car leur objectif n'est pas forcément
de maximiser les gains mais avant tout de protéger le capital de leurs souscripteurs. « Nos clients ne cherchent pas à
gagner de l'argent le plus vite possible, explique le gérant de Cholet Dupont Capital. Ceux qui veulent s'enrichir vite
doivent plutôt suivre les modes. Mais il y a des risques. »
Pour éviter les à-coups du marché et obtenir des performances régulières, ces fonds ont adopté un type de gestion
particulière, qu'on appelle value et que résume Claire Chaves d'Oliveira, gérante de Groupama Europe Stock : « Ce
sont des critères très classiques : qualité du management, bon positionnement, pouvoir d'imposer ses prix au marché et
perspectives de croissance… le tout avec une valorisation raisonnable. » Cette stratégie conduit les fonds value , comme
Tocqueville Dividende, Cholet Dupont Capital, Carmignac Euro-Investissement à préférer les titres solides, qui versent
de gros dividendes et ont des finances saines.
Cela les conduit aussi à rester un peu en retrait du mouvement du marché quand ce dernier connaît un rattrapage,
comme il le fait depuis trois ans, et qu'il se précipite sur les titres des sociétés peu généreuses en dividendes, mais en
très forte croissance. Car leur grande force, c'est la résistance à la baisse. « Mon fonds est géré de façon très
patrimoniale : j'accompagne le marché quand il monte, et je m'arrange pour protéger le capital quand la Bourse baisse
», explique Liqun Hocquart-Xu, gérante d'Elan Multi Sélection Spécial. Certains gérants souscrivent même des
assurances pour se prémunir contre les retourne-ments, en ayant recours à des techniques très sophistiquées de «
couverture » de leurs portefeuilles.
Fin de l'euphorie ?
Or, après trois années de hausse, beaucoup de ces gérants ont le sentiment que leur heure est venue et que la gestion
défensive peut reve-nir sur le devant de la scène. Chez Tocqueville Finance, on pense qu'il ne faut plus se laisser griser
par « l'euphorie » actuelle, et Liqun Hocquart-Xu, de Rothschild et Cie, estime le marché sain, mais avec risque de
correction. Quant à David Loggia, de Carmignac, il est convaincu que, aujourd'hui, « les valorisations intègrent déjà les
bonnes nouvelles. De plus, la vague actuelle des fusions-acquisitions, qui a poussé les marchés à la hausse ces six
derniers mois, n'est pas tenable » . On peut se fier au flair de ces experts : Tocqueville Dividende n'a jamais terminé
l'année dans le rouge. Même en 2002, quand tous les fonds plongeaient et que le Cac clôturait l'année sur une perte de
33,7 % !
Attention aux fonds immobiliers !
Depuis un an, les prix de l'immobilier ont encore gagné plus de 10 %. En Bourse, la hausse a été beaucoup plus forte,
et les fonds que nous recommandions affichent des progressions de 20 à 44 % sur un an. C'est d'ailleurs pour cette
raison qu'ils ne figurent pas dans notre palmarès : les dizaines de fonds immobiliers auraient trusté les premières places
alors que le secteur est, de l'avis de tous les experts, sous pression. Pour l'heure, il continue de se porter comme un
charme, et a été à peine affecté par la remontée des taux. Pourtant, celle-ci rend plus difficile et moins rentable
l'investissement en immobilier, souvent réalisé par le biais de l'emprunt. Pour 2006, nous maintenons notre confiance
aux fonds recommandés l'an dernier. Particulièrement AGF Foncier (FR0000945503), qui a gagné 21 % en 2005. Notre
joker sera Cholet Dupont Immobilier (FR0007459847). Géré par Cedefonds, il a gagné, sur la même période, 44 %.
Equilibré : Rester gagnant par tous les temps
Difficile de faire de bonnes affaires quand les cours sont élevés. Mieux vaut avoir un gérant capable de saisir les
opportunités en fonction de la météo des marchés, sans se limiter à un indice de référen-ce, ni à un style ou un secteur.
Seul parti pris : investir sur les petites et moyennes valeurs, dites small et mid caps, tout en limitant les fluctuations (la
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volatilité est comprise entre 10 et 15 %). Le talent de ce type de gérant, dits « actifs » ou « opportunistes », se révèle
dans les périodes de tempête boursière : en cas de correction, ils font office de parachute. Par exemple, le fonds Orsay
Investissement est resté dans le vert en 2000 et 2001. Et il n'a perdu que 8 % en 2002, pendant que le marché
européen s'effondrait de 34 % au pire de la crise boursière !
Conviction forte
Pour parvenir à cette régularité, la bonne connaissance des entreprises représente un premier atout. « Pour limiter la
casse, rien ne vaut une conviction forte », remarque l'équipe small et mid caps d'Oddo et Cie, qui gère les fonds Oddo
Avenir et Oddo Europe Midcap en restant éloignée des valeurs préférées du petit monde de la finance.
Trouver ces gérants efficaces par tous les temps n'est pas difficile : les mêmes noms reviennent souvent dans notre
classement. Dans la catégorie « équilibré », Sycomore Midcap, Oddo Avenir, State Street Midcap Europe et Valfrance
ont déjà été remarqués l'an dernier. Côté réseaux, Axa Europe du Sud, Etoile Opportunités, SGAM Invest Euro Mid Cap
et BNP Paribas Midcap France font également partie des valeurs sûres du palmarès.
Valeurs de croissance
Pourtant, ces pros de la sélection de valeurs, les stock-pickers , ont le sentiment que les performances faciles sont
derrière eux. « Les indices sont plus difficiles à battre quand ils sont orientés à la hausse et, compte tenu des cours de
valeurs moyennes, il est plus difficile de trouver des idées… », reconnaît Cyril Charlot, gérant de Sycomore Midcap. Du
coup, ils se focalisent moins sur les prix d'achat que sur les perspectives de bénéfices. « Aujourd'hui, ce sont les
valeurs de croissance qui ont plus de potentiel. Nous les étudions dossier par dossier, car il faut se méfier des effets de
mode. » Leurs favorites ? Les sociétés positionnées sur des niches, qui ont des taux de croissance plus élevés que le
reste du marché. « L'univers des small et mid caps est suffisamment large pour qu'on puisse continuer à faire un stockpicking intéressant » , rappelle encore Cyril Charlot.
Nouvelle Europe
Pour tirer leur épingle du jeu, les gérants actifs n'hésitent pas non plus, depuis l'ouverture européenne du PEA en
janvier 2005, à aller chercher de la performance hors de Fran-ce. « C'est une diversification sectorielle, et aussi
géographique : nous avons ainsi accès à une dizaine de pays supplémentaires », souligne Pascale Lelong-Macra,
gérante du fonds SGAM Invest Euro Midcap. Son pari : jouer la convergence des nouveaux entrants de l'Europe, qui
bénéficieront de subventions à partir de 2007. Cette répartition géographique permet aussi de diminuer le risque des
portefeuil-les : utile pour des gérants qui recherchent la performance tout en conservant de bons réflexes de prudence.
La mécanique fonctionne : les fonds équilibrés ont des performances proches de celles des fonds dynamiques sur trois
ans, à 10 ou 20 points près, en prenant un risque limité – un cocktail gagnant !
Dynamique : Accepter la volatilité pour booster la rentabilité
Dans la catégorie dynamique, tout est bon pour faire de la performance. Ici, on accepte de prendre des risques, de voir
fluctuer la valeur de la sicav – la volatilité est supérieure à 15 %. Et les spécialistes des mid caps sont à la fête. Après
avoir battu les indices pendant trois ans, ils trustent les meilleures places de la catégorie. Même le dixième gérant
spécialisé récompensé a doublé ses gains ! Attention, cependant, notre classement sur trois ans ne prend en compte
que les années de reprise boursière. Sur cinq ans, les résultats sont plus proches de 10 à 15 % que de 130 % : inutile
donc d'espérer réitérer l'exploit pour obtenir plus de 40 % par an sur une longue période.
Malgré tout, le potentiel d'appré-ciation des fonds small et mid caps – smids dans le jargon financier – reste sensible. Déjà,
l'an dernier, un refroidissement de la tendance était à craindre. Il ne s'est pas produit. Ce segment de la cote avait encore
fait mieux que le marché. Comme en ce début 2006. Les stock-pickers qui sélectionnent ces valeurs restent confiants
pour les mois à venir : ils ont de bonnes raisons de ne pas bouder leur plaisir. « Dans son ensemble, le marché reste
modérément cher compte tenu de la capacité des sociétés à accroître leur rentabilité », souligne Daniel Dourmap,
gérant de Fructifonds France Midcap, déjà repéré l'année dernière dans la catégorie des grands réseaux. « Les
valeurs moyennes sont plus sensibles à la croissance que les grands groupes » , ajoute Jean Berruyer, président de la
Finan-cière Arbevel : deux de ses fonds sont sélectionnés, dont Pluvalca France Small Cap pour la deuxième fois.
Rares pépites
Ce segment de la cote n'a cessé de briller ces dernières années, mais le filon commence à s'épuiser. De l'aveu même
des gérants, les pépites sous-cotées sont désormais plus difficiles à dénicher. Pour faire face à cet obstacle, deux
solutions : se tourner vers les grandes valeurs ou s'internationaliser. Amiral Gestion, par exemple, a été l'un des
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premiers l'an dernier à profiter de l'absence de contraintes sur sa gestion pour revenir sur les grandes capitalisations. Le
vainqueur parmi les sociétés indépendantes a misé judicieusement sur les valeurs Internet et énergétiques. « Nous
croyons toujours que l'énergie est une tendance lourde : il y a un petit climat de bulle, mais les valeurs ne sont pas
celles d'une bulle », précise Julien Lepage, gérant de Sextant PEA.
Pour doper leurs portefeuilles, les gérants « contrariants » ont également élargi leur champ d'action. Ils sont de plus en
plus nombreux à exploiter la marge de manœuvre de 10 % de valeurs hors Europe, autorisée dans le cadre du PEA. «
Nous utilisons nos voyages en Asie et en Amérique latine pour intégrer dans Sextant PEA les valeurs retenues pour le
fonds Autour du monde », ajoute Julien Lepage. Deux fonds PEA, corrélés aux zones émergentes grâce à des
techniques financières sophistiquées, qui ont profité en première ligne du boom asiatique : ils font une entrée en
fanfare en s'imposant d'emblée aux deuxième et troisième places !
Sur ces secteurs jeunes, la maîtrise des risques, second critère clé du classement, est essentielle. Les fonds
récompensés ne sont cependant pas épargnés par les à-coups des marchés : pour profiter de leur dynamisme, rien de
tel que de les conserver sur le long terme.
Méthodologies des tableaux
Ces palmarès ont été réalisés à partir des performances sur trente-six mois des fonds PEA (hors fonds garantis, fonds
immobiliers et trackers), dont l'encours est supérieur à 7,5 millions d'euros et dont la valeur de part est inférieure à 5 000
euros. Sont considérés comme prudents les fonds dont la volatilité (la fluctuation des cours dans le passé) est
inférieure à 10 %. Le palmarès a ensuite été établi en s'appuyant sur la Morningstar Risk-Adjusted Return (MRAR,
performance pondérée par le risque), qui mesure la capacité à obtenir des performances sans à-coups. Les notes ont
été attribuées selon le ratio risque-performance établi d'après la MRAR.
***** : exceptionnel ****: excellent ***: très bon **: bon *: passable
Les trois dernières années ont été un vrai bonheur pour les amateurs de placements boursiers. S'ils ont investi en
valeurs du Cac 40, leur portefeuille s'est apprécié de… 89 %. Du baume au cœur après deux années noires – celles du «
krach des technos » – qui avaient vu plonger l'indice de presque 50 %…
Les lecteurs de Challenges qui ont suivi nos conseils du Spécial sicav 2005 ont fait encore mieux, puisque la plupart des
fonds conseillés affichent des performances supérieures à 25 % sur un an ou à 100 % sur trois ans. Exemple avec Keren
Finance, le fonds qui arrivait en tête de notre sélection… « prudente » en 2005. Il a progressé l'année dernière de 27 %
et affiche, sur trois ans, un gain de… 155 % ! Quant à Sycomore Midcap, notre champion des fonds catégorie « équilibrée
», il a gagné 39 % sur un an et progresse de plus de 170 % depuis 2003.
Les mauvais esprits diront que l'on peut trouver mieux. Il est effectivement toujours possible de dénicher un fonds qui
bat tous ses confrères, toutes catégories confondues. Cette année, c'est East Capital Russian Fund, un FCP géré par
East Capital, et libellé en couronnes suédoises. Il a pris 122 % au cours des douze derniers mois. Problème : il ne
pourra jamais figurer dans notre sélection. A cause de trois « défauts » : il n'est pas libellé en euros, il est trop volatil et
il ne peut entrer dans le cadre du plan d'épargne en actions (PEA). Notre palmarès est, en effet, destiné avant tout à nos
lecteurs : n'y figurent que des fonds accessibles à tous les particuliers, qui bénéficient du cadre fiscalement intéressant
du PEA et qui présentent un bon rapport rendement-risque. Pour cela, nous avons demandé à notre partenaire
Morningstar d'établir un classement en utilisant sa méthode original (cf. certification morningstar ci-dessous).
Grands absents aussi de cette sélection, les six plus gros « paquebots » des grandes banques : Atout France, BNP
Actions Zone Euro, Ecureuil Investissement, Elanciel France, Sicav 5000 et Sogéactions France. A eux six, ils pèsent
plus de 16 milliards d'euros et constituent le socle des plans d'épargne en actions des millions de clients du Crédit
agricole, de BNP Paribas, de la Caisse d'épargne, de la Banque postale, du Crédit lyonnais et de la Société générale.
Mais leur gestion, trop rigide, bride leurs résultats. Cela ne veut pas dire que les grandes banques sont incapables
d'obtenir de belles performances, comme en témoignent les 42 % réalisés par Primiel Euro, de la Banque postale. Au
guichet, n'hésitez pas à réclamer ces « pépites » que votre banque destine à sa clientèle haut de gamme !
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Souci du risque
Les meilleures performances restent cependant l'apanage des « boutiques », ces maisons indépendantes dont la seule
publicité est la progression de leurs fonds. Leur secret ? Il est simple, en apparence : une gestion libre de toute
contrainte et un souci constant du risque. C'est ce qui explique, par exemple, la place en tête de notre sélection 2006
des fonds « prudents » d'Elan Multi Sélection Spécial. Géré par Rothschild et Cie, ce fonds de fonds est investi dans
plusieurs sicav de petites maisons, connues pour leur gestion très indépendante. En combinant leurs styles de gestion,
Elan parvient à obtenir une progression bien supérieure à celle de sa catégorie et – élément capital pour figurer en bonne
place dans notre classement – très régulière. Il affiche, en effet, un risque moitié moins élevé que la moyenne de sa
catégorie.
La régularité est un avantage fondamental pour l'épargnant. Explication : pour aller de 100 à 150, un fonds peut
progresser sans à-coups. Un autre peut réaliser la même performance, mais connaître dans l'intervalle de grosses
variations de cours. Malgré leur performance identique, le second fonds sera moins intéressant pour l'épargnant que le
premier, car il risque d'acheter alors que le fonds est au sommet d'une de ses variations de cours, et de vendre alors
qu'il est au plus bas. « Combiné à la volatilité naturelle des marchés d'actions, l'effet peut être désastreux », confirme
Caroline Bosser, responsable placements du courtier Symphonis, qui en tire deux enseignements : « Avant d'investir,
toujours se demander quelle part du capital on est prêt à perdre sur quelques mois. Et vérifier le risque associé au fonds
qu'on s'apprête à acheter. » Ce n'est pas toujours facile : peu de fonds publient leur « volatilité ». Encore moins
nombreux sont ceux qui la comparent à celle du marché. La solution ? Conserver le plus longtemps possible son fonds. «
Pour cela, trois ans est un bon horizon, cinq ans est mieux, et dix ans est idéal », conclut Caroline Bosser.
Ensuite, il ne reste plus qu'à prier que les marchés actions soient aussi généreux qu'ils l'ont été depuis 2003. Ce n'est
pas évident : le rattrapage d'après-krach touche à sa fin. « Nous sommes beaucoup plus prudents et défensifs
actuellement qu'au début de la hausse des marchés », explique Julien Lepage, d'Amiral Gestion. Une analyse
confirmée par Pascale Lelong-Marca, de la Société généra-le. « Depuis un an, nous avons du mal à trouver des
sociétés pas chères. Mais nous restons confiants, notamment sur les petites et moyennes capitalisations. Même si leur
valorisation est élevée, elles continuent d'afficher deux fois plus de croissance que les grandes. »
Bonnes perspectives
Rien d'alarmant cependant : la Bourse devrait continuer à être bien orientée. Le gestionnaire Sarrasin prévoit une
hausse de 10 % d'ici à décembre. Et Edouard Carmignac, PDG de Carmignac Gestion, ne s'attend pas à une correction
sévère des marchés cette année : « Les entreprises se sont bien restructurées, améliorent leurs résultats et ont du
cash, pourquoi voudriez-vous que la Bourse baisse ? Et puis il ne faut pas oublier l'autre grand facteur de soutien du
marché, même s'il ne s'applique qu'à la Bourse de Paris : l'angoisse des Français devant leur retraite. Inquiets du
maintien de leur niveau de vie, ils sont devenus de vraies fourmis. Cette année, ils consacreront, selon le Bipe, environ
126 milliards d'euros à leur épargne financière. Deux tiers de cette manne alimenteront les ventes de logements, le reste
ira, par le biais des PEA et des contrats d'assurance-vie boursiers, gonfler les cours de Bourse. »
La certification Morningstar
Agence d'origine américaine, Morningstar note les OPCVM, analyse les portefeuilles des fonds et permet aux
investisseurs de connaître l'exposition sectorielle ou géographique des fonds auxquels ils s'intéressent. L'analyse de
portefeuille de chaque fonds permet en outre d'identifier son style de gestion et les risques pris par le gérant. En France,
le site répertorie près de 8 000 fonds existants sur le marché.
Mercredi 19 avril,à partir de 17 h 00, retrouvez en direct les experts de Morningstar sur www.challenges.fr autour du
thème « Comment bien choisir ses sicav ».
Le top-10 des gestionnaires spécialisés:
Rang - Gestionnaire - Note:
1. Oddo & Cie : Excellent
2. Amiral Gestion : Très bon
3. CPR : Très bon
4. Carmignac : Très bon
5. Financière de l'Echiquier : Très bon
6. Financière Arbevel : Très bon
7. Sycomore : Très bon
8. Rothschild & Cie gestion : Très bon
9. CCR : Bon
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10. Cholet Dupont : Bon
Le top-10 des gestionnaires grand public:
Rang. Gestionnaire : Note
1. BNP Paribas : Exceptionnel
2. Axa : Excellent
3. Société générale : Excellent
4. La Banque postale : Très bon
5. Crédit mutuel: Très bon
6. Banques populaires : Très bon
7. Groupama : Très bon
8. AGF : Passable
9. Crédit Agricole : Passable
10. MMA : Passable
Ces deux palmarès des établissements ont été élaborés à partir des sélections réalisées pour chaque profil : chaque
fonds a obtenu un certain nombre de points en fonction de sa note Morningstar. Challenges a ensuite établi un
classement par points (12 pour le premier, 10 pour le deuxième, 8 pour le troisième…), en donnant une petite prime pour le
classement dynamique (15 points pour le premier, 13 pour le deuxième, 11 pour le troisième…). Dans ce tableau, on
retrouve d'un côté les meilleurs spécialistes, et de l'autre les meilleurs grand public, c'est-à-dire ceux possédant plus de 3
000 points de vente en France. Les notes ont été attribuées selon le ratio risque-performance établi d'après la
Morningstar Risk-Adjusted Return (MRAR).
Prudent : Préserver le capital si les marchés tournent mal
Un des grands financiers de la planète, l'Américain Warren Buffett, président du fonds Berkshire Hathaway, a
récemment résumé son travail : « Ce que je fais est simple, mais pas facile… » Comme le travail des gérants des vingt
fonds de notre profil prudent. Il s'agit d'obtenir les gains les plus élevés avec le maximum de régularité. Et, de fait, ces
fonds affichent de bonnes performances (de 15 à 29 % sur un an, de 30 à 90 % sur trois ans) en prenant moitié moins de
risques que les autres. Un travail d'orfèvre que résume Pascal Porteu de la Morandière, gérant de Cholet Dupont
Capital : « J'évite de mettre le paquet sur deux ou trois paris. Cela me prive de belles plus-values, mais ça m'évite de
mauvaises surprises. »
Capital protégé
En fait, la plupart de ces fonds prudents suivent la même approche pragmatique, car leur objectif n'est pas forcément
de maximiser les gains mais avant tout de protéger le capital de
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Généré: 20 February, 2017, 18:44

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