french for art historians
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MARKING SCHEME Seat Nº …………… UNIVERSITY COLLEGE LONDON Under no circumstances are the attached papers to be removed from the examination room by the candidate. UCL Language Centre 2004 LANG0FA1: FRENCH FOR ART HISTORIANS Reading Examination This examination counts for 40% of your final mark. YOU MAY USE A DICTIONARY OF YOUR CHOICE Duration: 2 hours 1st Marker 2nd Marker Agreed Result Out of 50 % (out of 50) TOTAL Grade (%) 1st Marker’s signature 2nd Marker’s signature To be completed by the Visiting Examiner if the above agreed result is amended after review Reason for amending agreed result /50 % Grade Visiting Examiner’s signature FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 1 In this examination you can obtain a maximum of 50 points which are awarded as follows: Reading Skills: 50 points Answer ALL questions in ENGLISH in the space provided after each question. In order for your script to remain anonymous do NOT use your name when completing the tasks. Document A Gauguin et Tahiti Présentation de l’exposition Gauguin, Tahiti et l’atelier des tropiques Octobre-janvier 2004 A Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux, le musée 1 d'Orsay, Paris, et le Museum of Fine Arts, Boston. Elle sera présentée à Boston du 29 février au 20 juin 2004. Cette exposition est réalisée à Paris grâce au soutien de LVMH/Moët Hennessy, Louis Vuitton et de Christian Dior. B Il y a cent ans, le 8 mai 1903, mourait Paul Gauguin, isolé du monde, dans sa Maison du Jouir, à Atuona, aux îles …………………………………………, Marquises. quelque Pour cinquante célébrer ans cet après 5 (1) (2) ………………………………………… de sa naissance, au musée de l’Orangerie en 1949, le musée d’Orsay, la Réunion des musées nationaux et le Museum of Fine Arts de Boston (3) ………………………………………… à celui qui, (4) 10 ………………………………………… de sa mort, revendiquait « le droit de tout oser ». CONTINUED FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 C Page 2 En 1897, lors de son deuxième (5) ………………………………………… à Tahiti, Gauguin entreprit de peindre un grand tableau qu’il envisageait comme son (6) ………………………………………… : « Alors j’ai voulu avant de mourir peindre une (7) ………………………………………… que j’avais en tête, et durant tout le mois j’ai 15 travaillé (8) ………………………………………… dans une fièvre inouïe. Dame, ce n’est pas une toile faite comme un Puvis de Chavannes, études d’après nature, puis carton préparatoire, etc… », écrivit-il à son ami Daniel de Monfreid, (9) ………………………………………… : « Tout cela est fait de chic, du bout de la brosse, sur une toile à sac pleine de nœuds, aussi l’aspect en est terriblement 20 fruste. » En haut (10) ………………………………………… du tableau, dans un large aplat de couleur jaune vif (11) ………………………………………… : « D’où venonsnous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? », signant ainsi l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre. Quarante ans plus tard, cette somme picturale, qui a d’abord appartenu au (12) ………………………………………… français Gabriel Frizeau, 25 entrait dans les collections du musée de Boston. D Pour la première fois depuis plus de cinquante ans, cette œuvre unique revient en France où (13) ………………………………………… de huit tableaux – fragmentsrépliques ou études, selon le mot de Thadée Natanson – qui (14) ………………………………………… avec elle à la galerie d’Ambroise Vollard en 1898. 30 TURN OVER FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 E Page 3 Focalisée sur les deux séjours consécutifs de Gauguin à Tahiti (1891-1893, 18951901) puis aux îles Marquises (1901-1903), l’exposition remonte (15) ………………………………………… de D’où venons nous ? à travers les peintures et sculptures du premier voyage, témoins de (16) ………………………………………… de la culture polynésienne par l’artiste, de sa quête du « sauvage », pour montrer ensuite 35 les prolongements (17) ………………………………………… au cours des cinq dernières années de sa vie tumultueuse. Autant de tentatives (18) ………………………………………… aux questions que formulait Gauguin sur la création artistique en donnant son titre au tableau de Boston : « Où commence l’exécution d’un tableau, où finit-elle ? », alors qu’ (19) 40 ………………………………………… ainsi : « Au moment où des sentiments extrêmes sont en fusion au plus profond de l’être, au moment où ils éclatent, et que toute la pensée sort comme la lave d’un volcan, n’y a-t-il pas là une éclosion de l’œuvre (20) …………………………………………, brutale si l’on veut, mais grande et d’apparence surhumaine ?… mais qui sait quand au fond de l’être l’œuvre a été commencée ? » 45 CONTINUED FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 4 Task 1 Read Gauguin et Tahiti and complete the gaps (1-20) with the missing information (a-t) below. (20 points) a. b. c. d. e. f. g. h. i. j. k. l. m. n. o. p. q. r. s. t. Anniversaire il s’interrogeait soudainement créée la commémoration de réponses à la veille avaient été exposés séjour rendent hommage grande toile jour et nuit poursuivant en ces termes de cette œuvre-testament testament pictural il inscrivait collectionneur l’appropriation progressive elle sera entourée à gauche, aux sources d’inspiration 1=a; 2=d; 3=i; 4=f; 5=h; 6=n; 7=j; 8=k; 9=l; 10=s; 11=o (b); 12=p; 13=r; 14=g; 15=t; 16=q; 17=m; 18=e; 19=b; 20=c. TURN OVER FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 5 Document B De Pont-Aven aux Alyscamps A Aux premiers jours de l’été 1886, Gauguin s’installe à Pont-Aven, un petit village du Finistère, fréquenté par quelques peintres, où il sera rejoint par Émile Bernard, Charles Laval et Paul Sérusier. Devenus ses disciples, ceux-ci constitueront le noyau de l’école de Pont-Aven. Séduit par le caractère rustique de la bourgade et par les paysages environnants, Gauguin accumule notes et croquis: paysans au travail, animaux, images d’un monde traditionnel et rassurant (l’Allée dans la forêt). À partir de ces études faites sur le vif, il compose en atelier des tableaux dont les sujets naturalistes et la facture en petites touches hachurées relèvent encore de l’esthétique impressionniste. La véritable rupture avec cette école se produira l’année suivante. Découragé par d’incessantes difficultés matérielles et à la recherche d’un lieu où travailler à l’abri des soucis financiers, Gauguin part pour Panamá, en compagnie de Laval. Après bien des mésaventures, les deux artistes trouveront refuge à la Martinique, où, stimulés par les paysages idylliques, ils travaillent avec un nouvel enthousiasme. La palette de Gauguin se modifie: ses bleus se font plus soutenus, ses rouges plus chauds, ses verts s’enrichissent d’une multitude de nuances pour décrire les végétaux. Lorsqu’il revient en France, les sujets naturalistes font progressivement place à des visions plus poétiques. Les estampes japonaises, qui circulent alors en abondance, l’aident à trouver de nouvelles formules plastiques pour échapper au réalisme. La lumière, émanant seulement de la couleur, élimine les ombres et le modelé. La leçon des Japonais assimilée, Gauguin réalise pendant l’été 1888 la Vision du sermon, véritable chef-d’œuvre de cette période dite « synthétique ». Des Bretonnes aussi plates que des images forment un demi-cercle, encadrant une vision de la lutte de Jacob avec l’ange, que le curé vient de décrire dans son sermon. Le thème mystique du tableau et la représentation simplifiée des protagonistes évoquent les peintres primitifs. Traitées en aplats, les couleurs sont entourées d’un cerne à la manière des estampes ou des vitraux (le Christ jaune , 1889). Adopté par les disciples de Gauguin, ce cloisonnisme sera la marque des tableaux de l’école de Pont-Aven. 1 5 10 15 20 25 CONTINUED FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 6 Tahiti et les Marquises B De retour en Bretagne, Gauguin poursuit son projet de fonder « l’atelier des tropiques ». En 1891, n’ayant pas réussi à entraîner à sa suite ses amis peintres, il part seul pour Tahiti: grâce à ses relations, il a obtenu une mission officielle du gouvernement français pour étudier et peindre les coutumes et les paysages de l’île. Son allure et son comportement non conformistes le mettent rapidement au ban de la bourgeoisie coloniale. Quelques mois après son arrivée, il quitte Papeete pour s’installer dans un petit village, à 60 km de la capitale, où ses voisins lui servent de modèles. Il s’enthousiasme pour la beauté hiératique et sculpturale de leurs visages, l’expression mélancolique et rêveuse de leur regard, et tente de retrouver chez ces êtres simples la splendeur préservée et le mystère de la civilisation maorie. Il s’initie à la langue, sans parvenir à la parler correctement, comme en témoignent les titres tahitiens incorrects qu’il donne à ses toiles. Les tableaux de son premier séjour à Tahiti représentent en majorité des personnages isolés, enfermés dans leurs pensées, avec, en contrepoint, de luxuriantes natures mortes de fleurs et de fruits exotiques, mais aussi des compositions religieuses, mêlant des éléments traditionnels catholiques et maoris. Pour ses compositions, le peintre s’inspire de reproductions d’œuvres d’art qu’il a emportées avec lui: photographies de bas-reliefs des temples de Borobudur, à Java, d’une frise égyptienne antique représentant un banquet, des sculptures du Parthénon. Plus sa peinture s’éloigne du naturalisme, plus sa palette devient irréelle. C Après un séjour en France il repart à Tahiti, mais il est malade et déprimé. D A la fin de sa vie aucune réponse ne viendra apaiser les interrogations de l’artiste, et un profond sentiment de détresse perce désormais dans ses tableaux sous la luxuriance des couleurs. Les compositions se referment en un réseau serré de touches hachurées, créant un décor étouffant de serre tropicale. Épuisé par la maladie, solitaire et misérable, Gauguin, après un suicide manqué, quitte Tahiti pour s’installer à Atuona, une des îles Marquises, sauvage et solitaire. Il y peindra les Cavaliers sur la plage, 1902. Pour sa « Maison du Jouir », il réalise en bois sculpté polychrome un décor de déesses, d’animaux, de feuillages et de fruits, univers mythique où il meurt en 1903, à cinquante-sept ans, laissant une œuvre considérable, à peu près méconnue de son vivant. 30 35 40 45 50 55 Données encyclopédiques, 2001 TURN OVER FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 7 Task 2 Gauguin traveled and worked in different places. They became a source of inspiration and influenced his way of painting. Complete the following table in note-form with the correct information. (20 points) Influence/inspiration technique Pont Aven Peasant simple life (1) Landscape (1) Impressionist dots strokes (1) Panama Idyllic landscapes (1) Deeper tones (1) Larger range of greens (1) Back in France More poetic (1) Influenced by Japan (1) Different light coming from colour (1) Absence of shading and outline (1) Tahiti Description of society (1) Simplicity of Maori (1) Search for primitivism (1) Material brought with him (1) Melancholy of their eyes (1) Beauty of landscapes (1) Less naturalist (1) An excuse for still life of luxuriant nature (1) More unreal (1) The composition becoming dense at the end of his life (1) CONTINUED FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 8 Document C Vuillard, Le portraitiste Jane Renouardt (1926-1927) Huile sur toile 130,3 x 98 cm Collection particulière TURN OVER FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 A B C Page 9 Un portrait est avant tout une affaire de modèle, et donc une question de rencontres et de milieux. Ainsi le nouvel intérêt de Vuillard pour le genre est lié aux profonds changements qui interviennent alors dans sa vie sociale. Le peintre voit désormais le cercle de ses fréquentations s’élargir jusqu’à toucher la grande bourgeoisie industrielle et financière ou le monde du théâtre de boulevard. « Je ne fais pas de portraits, je peins des gens chez eux », disait Vuillard. Le peintre plaçait au même niveau ses modèles et leur environnement. En brouillant les frontières, en ne résumant pas le portrait au simple problème de la ressemblance physique, mais en envisageant une géographie ambitieuse et incroyablement détaillée de son sujet, Vuillard s’est trouvé d’autant plus libre d’interroger les repères traditionnels du goût, ceux de ses commanditaires comme ceux du public et de la critique. Chez Vuillard, l’ancrage naturaliste du portrait amène le peintre à fondre ses modèles dans un exercice de typologie sociale sans autre équivalent dans la peinture française de l’époque. Si les archives et le journal de l’artiste laissent entendre une confiance totale des commanditaires à l’égard du peintre, Vuillard, trop lucide sur les contraintes tacites de l’exercice et de son obligation matérielle de les accepter, a dû parfois subir sa condition de portraitiste. L’affaire peut en effet se révéler longue, tendue, et tourner plus d’une fois au règlement de compte plus ou moins déclaré. Durant les quinze dernières années de son activité, où il livre quelques-uns de ses meilleurs portraits, on sent ainsi Vuillard souvent glisser du constat typologique à la galerie de caractères. Un moraliste affleure sous l’acuité psychologique et sensible du peintre. 1 5 10 15 20 CONTINUED FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 10 Task 3 Vuillard was one of the painters influenced by Gauguin. Identify whether the following statements are true (T) or false (F). If they are false underline the part of the statement which is incorrect. (10 points) V/F a. Un portrait est surtout une affaire d’observation. … F …… Un portrait est surtout une affaire d’observation. b. L’artiste rencontre un nombre grandisssant de membres de la société. … V …… c. Le peintre accordait toujours plus d’importance au protagoniste. … F …… Le peintre accordait toujours plus d’importance au protagoniste. d. Vuillard se donnait une grande liberté pour intégrer l’environnement de son client. … V …… e. Vuillard avait un grand talent à classifier ses modèles dans une catégorie. … V …… f. Vuillard a toujours refusé les compromis. … F …… Vuillard a toujours refusé les compromis. g. Pendant les quinze dernières années, l’artiste se laisse influencer par le côté psychologique du modèle. … V …… a, c and f are worth 2 points, all others 1 point. END OF PAPER FRENCH FOR ART HISTORIANS – LANG0FA1 Page 11