[LORIENT - 16] TB/MHN/PAGES 30/04/15
Transcription
[LORIENT - 16] TB/MHN/PAGES 30/04/15
16 LORIENT. CAMPUS Jeudi 30 avril 2015 Le Télégramme Handicap et études ? C’est possible ! L’Université de Bretagne-Sud accueille une centaine d’étudiants handicapés. Plusieurs solutions ont été mises en place pour leur faciliter la vie. Fin mai, l’Ensibs organise sur ce thème des « Rencontres handicaps et numérique ». La rampe d’accès pour mes personnes à mobilité réduite. Le 11 février 2005, la loi pour l’égalité des droits et des chances a été votée. L’université a donc dû faire le nécessaire pour accueillir les personnes en situation de handicap, même si des structures existaient déjà auparavant. Mais permettre à tous les étudiants de pouvoir faire des études supérieures est aussi une réelle volonté de la part de l’Université de Bretagne-Sud (UBS) et, pour cela, elle a mis en place plusieurs structures, pédagogiques ou matérielles. Le processus d’accueil des étudiants handicapés L’accompagnement des étudiants en situation de handicap passe d’abord par la cellule handicap. Ceux qui souhaitent intégrer la faculté contactent cette cellule, puis ils sont reçus par la médecine préventive qui se charge de déterminer les aménagements néces- saires à l’université pour les accueillir. Ensuite, la cellule handicap, en partenariat avec plusieurs acteurs, comme la ville, se charge de trouver les solutions pour permettre aux étudiants de suivre des études dans les meilleures conditions possibles. Une centaine d’étudiants handicapés à l’UBS Le campus de l’UBS de Lorient et de Vannes accueille une centaine d’étudiants en situation de handicap, il y a donc un grand nombre de situations différentes : handicaps moteurs, psychiques, ou déficiences intellectuelles. C’est pourquoi l’université gère ces étudiants au cas par cas, afin de compenser au mieux les difficultés occasionnées par cette situation. Différentes structures pédagogiques existent pour permettre aux Science navale. Tout un vocabulaire... Le 5 mai, dans le cadre des Mardis de la recherche, Sylviane Llinares, professeure d’histoire moderne à l’UBS, donnera une conférence intitulée « En français dans le texte, faire sien le vocabulaire de l’ennemi : la diffusion des connaissances navales en France et en Angleterre au XVIIIe siècle ». Un affrontement franco-anglais La science navale, qui s’est constituée comme une discipline à part entière en France au XVIIIe siècle a acquis une réputation internationale. Elle implique une formation de haut niveau des ingénieurs de la marine de guerre et mobilise la communauté savante académique parisienne. L’affrontement séculaire franco-anglais dans la guerre sur mer conduit à s’interroger sur la réalité de la collaboration scientifique si chère au siècle des Lumières, et notamment, aux traductions et publications d’ouvrages consacrés à l’architecture et à la tactique navales. On observe ainsi la constitution tardive des vocabulaires de termes techniques maritimes franco-anglais. Une étude de l’édition du livre permet d’évaluer la partie publique de la diffusion des connaissances, les choix des thématiques, des traductions et les emprunts. Et selon l’usage accompli et indépassable de la bibliographie dédiée à l’acquisition des connaissances, l’intérêt peut également se porter sur la sélection d’ouvrages, traduits ou pas, dans des « bibliothèques idéales » de marine, à travers l’exemple de celles de l’Académie de marine et de l’Encyclopédie méthodique (17831787) en France. t Conférence « En français dans le texte, faire sien le vocabulaire de l’ennemi : la diffusion des connaissances navales en France et en Angleterre au XVIIIe siècle », mardi 5 mai, à 18 h 30, au Paquebot (rue Jean-Zay). Entrée gratuite et ouverte à tous. étudiants handicapés de suivre les cours normalement : on peut prêter des ordinateurs avec des logiciels particuliers notamment pour les personnes dyslexiques. Il peut y avoir un preneur de notes, une traduction en langue des signes ou même le recrutement d’un accompagnateur. Pour les étudiants qui sont hospitalisés, et c’était le cas pour deux personnes en début d’année, la fac peut transmettre les cours, par mail, par exemple. Les aménagements matériels réalisés par l’UBS Pour les examens, des systèmes sont mis en place pour permettre à ces étudiants d’y participer, il s’agit par exemple de quart-temps, de l’utilisation d’un ordinateur, ou de la présence d’un secrétaire. Tous les bâtiments de l’UBS sont accessibles aux personnes à mobili- té réduite, notamment grâce à des ascenseurs et des rampes inclinées. Ensuite les bâtiments sont aménagés selon les cas. À la fac de science, par exemple, des portes automatiques ont été installées pour que les étudiants tétraplégiques puissent se déplacer. Et, cette année, à la fac de lettre, un dispositif a été mis en place pour permettre aux étudiants mal voyants d’accéder à l’université. De plus, à l’avenir toute nouvelle construction prendra en compte la question de l’accessibilité des handicapés. Une sensibilisation des étudiants Cette année, pour la première fois, deux étudiantes ont choisi l’unité d’enseignement « accompagnement du handicap ». Elles ont monté des projets pour sensibiliser les autres étudiants aux situations de handicap. Une d’entre elle a proposé un atelier d’initiation au langage des signes. Des rencontres en mai D’autre part, cette année, la fac de science organise un événement intitulé « Rencontres handicaps et numérique » : il se déroulera les mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 mai à l’Ensibs (École nationale supérieure d’ingénieurs de Bretagne-Sud). Il y a également des recherches qui sont menées à l’UBS autour de la situation de handicap, en lien avec les laboratoires du centre de Kerpape, spécialisé dans rééducation des handicapés, à Ploemeur. t Pratique Relais handicap : tél. 02.97.87.66.31. LA FAC ET LE HANDICAP, QU’EN PENSEZ-VOUS ? Solveig, 20 ans, lettres modernes Cindy, 22 ans, lettres modernes Audrey, 20 ans, lettres modernes « Il y a pas mal d’aménagements » « Ce que fait la fac est bien » « Les locaux sont grands » « Pour ma partie, je trouve que ce que fait la fac en matière de handicap est bien. C’est surtout le dispositif pour les handicapés que j’ai trouvé bien, il a été mis en place très rapidement. J’ai pu remarquer que les malvoyants s’en servaient, il a l’air très fonctionnel. Et puis, il y a l’ascenseur et la rampe, donc je pense qu’il y a pas mal d’aménagements faits pour eux, c’est une bonne chose ». « Pour le handicap, j’ai vu que la fac avait fait un aménagement pour les aveugles, car cette année, il y a une fille aveugle. Je trouve que c’est bien, cette action est rapide, et ils ont fait en sorte de tout améliorer pour elle. On a aussi l’ascenseur, et je vois qu’autour des gens en fauteuil, il y a toujours du monde. Je pense qu’ils ne sont pas isolés, donc, oui, je trouve que ce que fait la fac pour les handicapés est bien ». « Je sais qu’il y a des élèves qui sont employés pour recopier les cours proprement pour qu’ils soient ensuite traduits en braille, il y a pas mal d’aménagements possibles. En plus, c’est une petite fac, donc ce ne doit pas être trop difficile de faire des actions, mais en tout cas, c’est bien de le faire. En plus, les locaux sont grands, il y a de la place pour les fauteuils dans les salles de classes, et il y a même un ascenseur dans un amphi ».