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Philosophie morale : Les conflits arabes
1. Débat sur le port du voile dans le cadre des limites politiques.
Différences entre le despotisme et une situation dans laquelle ma liberté commence.
Despotisme ? C’est une situation de pouvoir : tout ce que vous faites qui lui déplait
sera sanctionné. Les limites sont très proches. Quand vous faites quelque chose qui
déplait au despote vous êtes sanctionnés. L’image du despotisme est un défilé de
barbelés. Ce sont des situations qui existent dans pas mal de pays. Quand l’Eglise
refusait la liberté aux individus et qu’elle essayait d’imposer des contraintes au
divorce. Elle essayait d’imposer ses limites à elle. Comment ne peut plus l’imposer à
autrui, on n’est plus dans ce défilé. Dans un pays ouvert, vous pouvez ne jamais
rencontrer ces limites. Si vous ne violez pas ces règles, vous pouvez dans votre vie ne
jamais rencontrer les autorités. Vous ne les rencontrez que dans des circonstances
restreintes (crimes, vol, etc.). Dans nos pays nous avons un espace de libertés très
large ! Ce sont généralement des régimes inquiétants : nous ne savons pas où sont les
limites. C’est un immense progrès que de pouvoir éloigner les limites (immense
espace de libertés). Les limites sont là ! Pourquoi les limites sont là ? Si vous essayez
de vous monter contre quelqu’un de vulnérable, l’Etat va intervenir. Tout le monde
qui a vécu dans uns système dans lequel l’Etat n’était là que pour garantir la
coexistence des libertés et sait ce qui les différencie du régime despotique. Ce qui est
impressionnant, c’est que pour tous ceux qui ont été là, ils avaient peur ! La moindre
opposition signifiait que vous pouviez vous faire tabasser ! La famille des dirigeants
se servait librement. Il y a des paysans égyptiens qui vivent avec un euro par jour. Ils
vivent dans la peur. Et lorsqu’à un moment la peur disparaît, le régime essaye alors
de refaire peur. La peur a disparu de façon précaire parce que les gens savent que
s’ils sont pacifiques on ne peut pas s’en prendre à eux. Quand on est en Belgique et
qu’on fait des manifestations, personne n’a peur parce que théoriquement l’Etat
n’agira qu’en fonction du respect que les manifestants auront des droits d’autrui. Les
gens avaient une terreur de dire qu’ils pourraient dire quelque chose qui aurait pu
être compris d’une façon qui les aurait réduits à néant.
2. Lybie - Kadhafi
Les rebelles en Libye qui risquent de se faire massacrer par l'armée de Kadhafi.
Dans ce cadre, le rôle des médias est central, car ces évènements n'existent pas pour
nous tant qu'ils ne nous ont pas été rapportés. De plus, les mots ont une force et un
impact moindre que les images et les photos.
Ces évènements font la UNE de l'actualité, car ils sont considérés comme plus
importants que tout le reste. Pourquoi? Car il y a une possibilité pessimiste, sur tout
le monde, et car cela pose des questions énormes sur la manière dont nous gérons
l'énergie. Par exemple, on peut en faire un usage civil, de plus on ne sait pas quoi
faire des déchets, et, enfin, on peut avoir un accident avec ces énergies qui sont des
sources potentiellement dangereuses.
L'armée est en train de mettre les rebelles en déroute, et vont arriver dans Bengazi,
ville de plus d'un million d'habitant. Ce qui est terrible, c'est que pendant tout ce
temps, Kadhafi, lui avance. Cet évènement est le deuxième dans le journal. Les
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démocraties n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la manière dont ils pourraient
même apporter un petit coup de pouce à ce pays, donc on redoute réellement un
bain de sang.
On dit que Sarkozy est gesticulant, ainsi que Bernard Henri Levy. Malgré cela, ce
qu'ils disent est juste : « Si l'on intervient pas, on cautionne un bain de sang ».
Que faire dans ce cas?
La couverture médiatique fait que Kadhafi est favorisé. En mettant le Japon au
premier rang, qui constitue une énorme émotions dans le cœur des sociétés
démocratique, et étant donné la gravité de ce qui s'est produit, Kadhafi lui ne fait
plus la Une, il est placé au second plan de l'information. Tout le monde est
aujourd'hui concentré sur le Japon. Même si les médias effectuent bien leur travail, et
bien cela est défavorable pour certaines sociétés. C'est normal que le Japon soit placé
au premier rang de l'information, mais cela constitue également un énorme cadeau
pour Kadhafi. Les gouvernements doivent donc intervenir, à l'aide du droit
international, mais si les pays ne se mettent pas d'accord entre eux, alors il faudrait
agir sans couverture internationale.
Ici, nous avons deux évènements tragiques, et l'un prend toute la place dans les
médias. Quand l'autre n'a pas toute sa place, il est inconnu.
Troisième dimension : Le rapport direct à autrui
On aimerait bien savoir ce qui se passe dans la tête des autres. Cependant, on peut
avoir des traces d'informations : ce que la personne dit, son comportement, qui peut
parfois être contradictoire avec ce qu'elle dit, ce que les autres disent d'elle... Toutes
ces traces nous permettent de nous faire une représentation de l'autre.
Il y a donc le visible (parfois difficilement compréhensible et contradictoire) et
l'invisible, dont on aura jamais connaissance. Ceci s'appelle la situation de la finité.
(Qui veut dire limité). On ne peut comprendre autrui que par les signes dont on
dispose de lui.
Quatrième dimension : Le rapport à soi
Socrate dit : « Connais-toi toi-même ». Il faut savoir regarder en soi, procéder à
l'introspection. Cependant, parfois on en est pas capable, et parfois ce que l'on fait est
conscient, mais l'origine est inconsciente (Pourquoi ai-je sur réagit? Est-ce quelque
chose qui a touché un de mes points sensibles dont je ne suis pas conscient? )
Intervention en Lybie
Quand on nous avait parlé de la question des limites politiques, on avait fait la
différence entre l’état despotique qui n‘est pas contrôlé par la population et qui ne
respecte pas les individus ni les droits de l’homme. Arguments concernant les
grandes libertés et on avait essayé de montrer que la problématique des droits de
l’homme est pas trop simple. C’est plus compliqué quand il s’agit de réfléchir aux
différents enjeux auxquels la totalité d’entre nous adhérait. On avait pris l’exemple
d’évènements qui concernaient la Tunisie et l’Egypte dans lesquels le pouvoir est
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tombé je dirais de lui-même. Ben Ali s’est enfuit de Tunisie et Moubarak s’est retiré
sur la mer rouge. La société civile sont les gens qui veulent faire avancer les choses
vers la démocratie et les droits de l’homme.
Aujourd’hui il y a des évènements partout ! Avant que tout cela se précipite on
essayait de dire que ça pouvait changer .Avant cela quand on parlait des droits de
l’Homme souvent beaucoup d’individus qui n’étaient pas des européens ou qui ne se
sentait pas européens cherchaient d’autres références. Ce que nous avons vu à
l’œuvre, ce sont des revendications profondément démocratiques. Ce dont on
s’apercevait, c’est que la jeunesse qui est présente au Caire ou à Tunis c’est la même
que celle qui manifeste ici. Quelque part ca donnait au rapport avec le monde arabo
musulman une signification potentiellement différente. Si le pire n’est pas toujours
sur, il peut arriver. Il y a là quelque chose de très important : c’st une nouvelle
dignité. Les valeurs sont reprises part tout le monde. Ce mouvement démocratique a
une importance. Le discours sur le multiculturalisme : valeurs fondamentalement
différentes. Certes, il semble qu’aujourd’hui ce soit en faveur de l’universalisme.
Personne ne peut être privé des droits de l’homme et les population arabes sont
capables de le faire par eux même.
En Lybie il y avait deux philosophies politiques différentes :
1. La vieille conception réaliste qui consistait à s’appuyer sur des dictateurs qui
étaient plus ou moins amis sur le plan extérieur. Ca n’a pas tenu. La position
réaliste qui consiste à dire que c’est stable. Ceux qui disent ca sont passifs : ils
ont besoin d’un despote. Autant avoir des dictateurs amis
2. Le courant néoconservateur qui s’opposait au courant réaliste. Ce courant
avait déjà compris que la marmite allait déborder : il est impossible de
soutenir de dictateurs. Ceux-ci sentaient qu’il fallait démocratiser ces régimes.
Quand on aura des régimes qui respectent les droits de l’homme on va avoir
des population qui vont être moins violentes, plus éduqués, moins la proie
des islamistes. Petit à petit un cercle vertueux allait se former et cela allait
tendre à la paix. Ils avaient l’idée qu’il fallait importer la démocratie et les
droits de l’homme. C’est sur cette base là qu’ils ont envahis l’Irak.
Ce qui s’et passé en Irak n’est pas fini : la guerre classique c’est un guerre entre état
.On a gagné quand on a renversé le gouvernement de l’autre état. Ca s’est passé
super vite shbim Saddam Hussein pendu. CHOCAPIC
D’où l’idée d’une intervention extérieure = idée décréditée. C’est une idée qui aux
USA n’est pas très populaire : fort courant isolationniste. Et puis il faut bien savoir
que si certains ont été séduit par le discours de Volsvovitch c’est parce que c’est un
discours très simple : pour démocratie contre despotes ? On renverse le despote,
youppie
Cette idée aurait pu séduire des gens qui voulaient une défense stricte des droits de
l’homme. Cette idée là vient des années 1990.
Ce qu’était fondamental là c’est les droits d’intervention humanitaire. Si on va dans
un pays de victimes civiles et que le pouvoir de les aide pas, o na le droit d’entrer
dans le pays pour aider ces civils. Les nations unies ont mis du temps à l’accepter
mais dans les années 2000, l’assemblée générale des nations unies ont admis l’idée de
devoir de responsabilité. Il faut savoir que ONU fait en sorte que théoriquement
dans le monde on ne peut pas faire la guerre sous n’importe quel prétexte.
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KADHAFI n’envahit personne ! il menace juste tout son peuple quoi. Comme
l’assemblée générale a adopté la doctrine de la responsabilité de protéger c’est l’idée
qu’on peut intervenir dans la logique du droit. Si vous êtes pour les droits de l’home
on se dit Kadhafi est insupportable ! a réticence à intervenir est une réticence très
forte accrue par le fait qu’on n’est pas surs de réussir. Plus personne n’en veut c’est
tellement difficile ! il faut renverser le pouvoir, troupes d’occupations ! La
responsabilité de protéger est beaucoup plus minimale
Cf. Fly zone : pas de bombardement
La coalition but : viser l’ennemi mais on touche des civils aussi.
On ne peut pas le faire sans les américains.
Dernier argument : argument « tout ca c’est pour le pétrole de Kadhafi ». ca attise
beaucoup de convoitise. Sils sont là pour leurs intérêts étatique .Peut être oui, peut
être qu’il y a des intérêts de se positionner dans la nouvelle Lybie. S’intéresser à
l’actualité arabe
Il faut savoir qu’on connaît tous les défauts des interventions ou de la non
intervention de la communauté internationale (composée d’état pas tous
démocratiques). On intervient en Lybie et pas ailleurs. On a empêché le massacre à
Benzami. SI on nous dit « enfin, on pourrait intervenir ailleurs » QU’on intervienne
déjà en Lybie, c’est déjà bien ! On va de soi que non seulement les états ne peuvent
pas tout faire ! Les démocraties sont composées de régimes dont les gouvernements
sont élus par le peuple. Aux USA on entend : « quel intérêt on a à aller intervenir là
bas en Lybie ?! ». Il faut faire le minimum : on essaye à arriver à un petit peu plus de
démocratie et de despotisme.