CAMPAGNE DE DOSAGE DE L`HYDROQUINONE DANS

SERVICE DE PROTECTION
DE LA CONSOMMATION
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Département de l'action sociale et de la santé
GENÈVE
CAMPAGNE DE DOSAGE DE L’HYDROQUINONE DANS
LES PRODUITS COSMETIQUES
Le service de protection de la consommation (SPCo) vient de mener une vaste
campagne d'analyses de produits cosmétiques contenant de l'hydroquinone ou autres
produits non autorisés visant à éclaircir la couleur de la peau. Plus de
200 échantillons ont été prélevés dans une douzaine de commerces genevois. Près de
43 % des cosmétiques analysés ont été contestés pour composition non conforme. Ils
ont été retirés du commerce.
L'utilisation de pommades ou de crèmes contenant de l'hydroquinone rencontre un certain
succès auprès des personnes au teint foncé désirant s'éclaircir la peau.
Or, ces applications répétées font courir un risque certain aux utilisateurs. L'hydroquinone
est un produit dangereux dont les effets vont parfois à l'encontre du but recherché.
Pigmentation inégale de la peau avec des parties complètement décolorées ou au contraire
d'aspect plus sombre, dermatites irritantes, sensations de brûlures ou de piqûres : les
conséquences d'un traitement prolongé à l'hydroquinone peuvent être dramatiques et
irréversibles.
L'office fédéral de la santé publique (OFSP) a classé l'hydroquinone et ses dérivés dans la
liste des substances non autorisées dans ce type de produits cosmétiques. L'Union
européenne, qui tolérait une concentration maximale de 2 %, l'a interdite depuis février 2001.
Dans le cadre d'une campagne d'analyses des produits cosmétiques commencée à la fin de
l'année dernière et qui vient de s'achever, le service de protection de la consommation
(SPCo) a prélevé 203 produits éclaircissant de la peau dans 12 commerces genevois
spécialisés. La présence d'hydroquinone a été décelée dans 58 échantillons (28,6 % des
cas), la concentration maximale s'élevant à 21,4 % !
Les analyses ont aussi mis en évidence la présence d'acide kojique et d'acide azélaïque,
autres agents éclaircissant de la peau non autorisés en Suisse, ainsi que d'arbutine, un
dérivé naturel de l'hydroquinone dont la concentration dans les cosmétiques est limitée à
0.04 %.
Au total, le SPCo a retiré du commerce 87 produits cosmétiques (42,8 % des analyses) dont
la composition ne satisfaisait pas aux exigences de l'ordonnance sur les objets usuels et de
l'ordonnance sur les cosmétiques. Relevons encore que les examens d'étiquetage ont révélé
de nombreuses lacunes : seuls 14 échantillons sur 203 respectaient les exigences légales.
La majorité de ces cosmétiques avaient été importés de France. Quelques uns provenaient
d'autres pays européens, de la Côte d'Ivoire ainsi que des Etats-Unis.
Le SPCo conseille aux personnes en possession de produits cosmétiques contenant de
l'hydroquinone de renoncer à leur utilisation. Une utilisation prolongée de ceux-ci peut
conduire à de graves problèmes de santé et à des lésions irréversibles de l'épiderme.
Par ailleurs, le SPCo attire l'attention des commerçants sur leur responsabilité en cas de
vente illégale de ces cosmétiques. Des contrôles ultérieurs devraient permettre de veiller à
un meilleur respect des exigences légales.
Service de protection de la consommation
Département de l'action sociale et de la santé
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