Bibliographie - Ites Formation

Transcription

Bibliographie - Ites Formation
« LE TRAVAIL SOCIAL A L’ÉPREUVE DU NÉOLIBÉRALISME»
INTERVENTION DE RAYMOND CURIE
Sociologue et formateur à l’Institut du Travail social de Lyon/Caluire
JEUDI 23 JANVIER 2014
Intervention émise en visioconférence :
 depuis ITES, site de Brest
Retransmise en direction :
 d’Askoria, site de Saint-Brieuc
 d’Askoria - site de Rennes
 d’Askoria, site de Lorient
Bibliographie sélective sur la thématique de la conférence
Véronique Méneur, ITES
Ouvrages
BACQUE Marie-Hélène, BIEWENER Carole,
L’empowerment, une pratique émancipatrice
Paris, La découverte, 2013, (coll. Politique et sociétés)
Attention, livre important pour celles et ceux qui questionnent l'incapacité des politiques et des experts à
répondre aux défis de notre époque troublée. Et qui s'interrogent sur la façon dont les citoyen(ne)s peuvent
construire des alternatives. Ce questionnement est en effet à l'origine, dans les États-Unis d'après guerre, du
concept d'empowerment, désignant le "pouvoir d'agir" des individus et des collectifs. Ce concept a connu depuis
un succès planétaire dans le monde anglophone. Mais il n'a percé que plus récemment dans les autres espaces
culturels, dans les milieux du travail social comme dans la littérature du management.
D'où l'utilité de ce livre très pédagogique, qui synthétise la foisonnante littérature anglophone sur la notion
d'empowerment. Il retrace sa genèse, l'histoire de ses multiples variantes - conservatrices ou progressistes - et
celle des pratiques sociales quelles ont nourries. Des mouvements féministes du Nord et du Sud jusqu'aux
programmes de la Banque mondiale et de l'ONU, la notion est utilisée aussi bien dans une perspective radicale
d'émancipation que pour conforter les visions néolibérales ou social-libérales. Défendant résolument sa version
1
émancipatrice, les auteures en expliquent les limites, mais aussi l'importance pour éclairer les débats
contemporains sur la démocratie. [Extr. 4ème de couv.]
BELLOT Céline, BRESSON Maryse, JETTE Christian (sous la direction de)
Le travail social et la nouvelle gestion publique
Québec, Presses de l’Université du Québec, 2013
Le tournant gestionnaire imposé par la crise de l’État-providence et la gouverne néolibérale n’est plus à
démontrer. De partout, les politiques sociales et les services sociaux sont modulés par les mots d’ordre de la
nouvelle gestion publique : responsabilisation, performance, rentabilité. Plus qu’un nouveau vocabulaire, ce
nouveau cadre de pensée et d’action induit des transformations profondes des mécanismes de protection et de
régulation sociales.
Comment le travail social se positionne-t-il dans ce contexte qui n’est pas exempt d’ambiguïtés et même de
contradictions sur les plans social et politique ? Quels sens donner au soutien des populations vulnérables dans le
cadre d’une performance objectivée et quantifiable ? Quelles innovations ont émergé ? Cet ouvrage rend compte,
à partir des regards croisés de chercheurs d’Europe comme du Québec, des enjeux et des défis du travail social au
regard de la nouvelle gestion publique, et surtout de la diversité et de la complexité de ceux-ci. [Extr. 4ème de
couv.]
BODIN Romuald
Les métamorphoses du contrôle social
Paris : La dispute, 2012
Le contrôle social des individus et des populations se transforme. Au travail, à l'école, dans le domaine de l'action
sociale, la logique sécuritaire ne tend elle pas à se généraliser ? Mais toutes les formes de contrôle ne sont elles
que
coercition
? Et
quelles sont
les
formes de résistance
à ces évolutions
?
Les auteurs, sociologues, politistes et historiens, présentent et analysent les résultats d'enquêtes concernant les
nouvelles réglementations et catégories qui définissent le contrôle social, mais aussi les dispositifs qui les mettent
en œuvre et les pratiques ordinaires qui parfois s'y opposent. Ils éclairent et mettent en regard les enjeux sociaux
liés aux transformations du contrôle dans les domaines de la statistique publique et du travail social, de la
surveillance des salariés. des immigrés et des élèves, des institutions pénitentiaires et médico-sociales. Ils
montrent comment ces métamorphoses du contrôle social doivent être comprises dans les récentes évolutions de
l'économie,
du
travail
et
de
l’État,
liées
au
néolibéralisme.
Cet état des lieux, nuancé et engagé, éclaire la bataille politique qui confronte le souci de préserver les libertés
individuelles fondamentales à celui d'assurer la sécurité civile ou l'efficacité des organisations. Appelant à
renouveler, en théorie et en pratique, notre approche du contrôle social, il s'adresse aux citoyens, chercheurs et
militants qui souhaitent mieux comprendre, pour les réformer ou s'y opposer, les diverses formes contemporaines
du contrôle des individus et des populations. [Extr. 4ème de couv.]
CHAUVIERE Michel.
Trop de gestion tue le social : Essai sur une discrète chalandisation
Paris : La Découverte, 2007. (Coll. Alternatives sociales) 224p.
À travers l'analyse du nouveau lexique largement inspiré de l'entreprise qui s'est imposé dans tout le secteur social
(services à la personne, accès aux droits, démarche qualité, privilège de l'usager, etc.), Michel Chauvière montre
que celui-ci est aujourd'hui profondément dénaturé par un processus de " chalandisation " qui formate les
consciences, sape les fondamentaux de l'action et prépare à plus de privatisation des services et d'autonomie de la
gestion. [Extr. 4ème de couv.]
CURIE Raymond.
Le travail social à l'épreuve du néo-libéralisme : Entre résignation et résistance
Paris : L'Harmattan, 2010. 150p.
Dans les années 70 on a beaucoup parlé de contrôle, dans les années 80 et 90 est apparu le mot partenariat, avec
les années 2000 il est de plus en plus question d'intervention. Alors où en est le travail social à l'heure actuelle ?
Peut-il s'adapter aux évolutions des politiques libérales ? Ne seraient-ce pas ses formes de contrôle qui ont changé ?
2
Pour l'instant, c'est la rationalisation des choix budgétaires qui domine dans les différents services, associations et
institutions du secteur.
Deux logiques différentes apparaissent au niveau du secteur social dans les pratiques : l'intervention sociale et le
travail social. Les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis le milieu des années 80 ont soutenu de plus
en plus une logique d'intervention sociale plus intéressante au niveau économique. Alors que les professionnels du
travail social défendent toujours la qualification, le long terme, l'accompagnement, la relation d'aide avec un travail
articulant l'individuel et le collectif et en recherchant les causes des problèmes. Avec la loi de rénovation sociale de
2002, la première logique tend à se développer dans toutes les branches du secteur social, alors comment réagir en
tant que professionnel du social, quelles priorités défendre ? Ce livre tente d'y répondre en articulant réflexions
théoriques et réalités de terrain. [Extr. 4ème de couv.]
PAPERMAN Patricia, LAUGIER Sandra
Le souci des autres
Paris : EHESS, 2011
Les perspectives féministes connaissent depuis une trentaine d'années un développement considérable dans le
champ académique anglo-saxon. Si les analyses en termes de genre sont désormais connues du public français,
l'idée de care - mot habituellement traduit par soin, attention, sollicitude - n'a pas trouvé un accueil aussi évident,
sans doute en raison de sa dimension provocatrice.
En réintégrant dans le champ des activités sociales significatives des pans entiers de l'activité humaine négligés
par la théorie sociale et morale, ces approches ébranlent la partition entre des registres habituellement disjoints.
Les questions triviales posées par le care - qui s'occupe de quoi, comment ? - font appel à une anthropologie
différente comprenant dans un même mouvement la vulnérabilité, la sensibilité, la dépendance. Elles mettent en
cause l'universalité de la conception libérale de la justice, installée en position dominante dans le champ de la
réflexion politique et morale, et transforment la nature même du questionnement moral. [Extr. 4ème de couv.]
Articles
Ultimes contraintes pour un monde sans social ?
Empan, n°89, Mars 2013. pp.12-102
Pris dans la tourmente d'une activité professionnelle dite « contrainte » par des réalités institutionnelles nouvelles,
les acteurs d'aujourd'hui sont soumis à des injonctions paradoxales répétées : principe de précaution et obligation
de prendre des risques par exemple. Les « demandes » évoluent, réponses rapides et résultats exigés. La
technologie confondue avec la science incite à demander la maîtrise de la maladie, la mort, la sècheresse, les
inondations, le chaud, le froid, l'angoisse... La rationalité des contraintes et des mesures rassure certains, tandis
que d'autres défendent le « tout subjectif » sans mesure et sans compte-rendu.Le social est-il encore un travail ? Y
a-t-il encore des travailleurs sociaux ? Ce numéro rassemblera témoignages et approches de ces réalités par ceux
qui les vivent et ceux qui essayent de les penser. [Extr. site]
CORBIN Stéphane, HENRY Joël, LECORNE Philippe, MARTINE Sylvie, FABLET Dominique, MODIER Sophie.
Résister, c'est créer : le pacte social au péril de l'individu auto-suffisant
Espace Social, Décembre 2010. pp.3-52
Ce numéro tente de comprendre et d'analyser le bouleversement culturel qui fait perdre aujourd'hui au travail
social sa fonction instituante, en expliquant ce que vivent les acteurs de terrain au regard du contexte général qui
crée le malaise. Les auteurs appréhenderont les enjeux des mutations du contrôle social qui s'inscrivent dans une
logique de défiance toujours plus grande. Ils mettront ainsi en évidence ce qui participe de la désinstitutionnalisation, de la dé-symbolisation, de l'abolition des limites et tenteront de montrer en quoi le fantasme
d'un individu totalement auto référencé n'est que la caricature du désir de liberté. Ils tenteront également de
mettre en évidence les principes qu'il convient de retrouver ou de créer pour garder ou redonner son sens au travail
social. [Extr. intro]
CURIE Raymond.
Le développement du néolibéralisme après 1973 et le secteur social
3
Empan, n°81, Mars 2011. pp.104-106
Le changement de paradigme de 1973, ayant permis le développement du néolibéralisme à l’échelle mondiale, a
eu des conséquences capitales pour le secteur social. Deux logiques vont alors se développer en France dès les
années 1980 : le travail social, avec comme critères le long terme, la qualification, la relation d’aide,
l’accompagnement, la recherche des causes des problèmes ; et l’intervention sociale, avec le court terme, la
compétence, la relation de service, le suivi et l’action sur les symptômes. Depuis la loi 2002-2, cette seconde
tendance tend à se développer dans tout le secteur social, d’où des tensions et des résistances de la part des
travailleurs sociaux qui, tout en souhaitant adapter leurs pratiques et défendre les fondamentaux du travail, ne
veulent pas voir la deuxième logique s’imposer dans l’ensemble du secteur. [Extr. art.]
CURIE Raymond.
Travail social : comment répondre aux dérives des politiques libérales ?
Actualités sociales hebdomadaires, n°2276, 13 Septembre 2002. pp.13-20
Pour le sociologue Raymond Curie, le récent rapport du Médef n'est que la dernière manifestation de l'influence
croissante des politiques libérales dans le secteur social. Pour inverser la tendance, il juge nécessaire de privilégier
les politiques d'intégration plutôt que les politiques d'insertion. [Extr. art.]
GOMEZ Jean-François, VALLON Serge.
Résister : et après ?
Vie Sociale et Traitements, n°113, mars 2012. pp.13-89
« Résistance », « résister » : il en est beaucoup question dans le travail social, et plus largement dans la société
civile. Résister à la mise en actes du libéralisme avec la marchandisation du social et du soin, et l'irruption des
méthodes managériales stéréotypées dans la gestion des institutions. Résister pour maintenir une clinique du
sujet. Qui ne voudrait pas résister ? Reste alors, et ce n'est pas un détail, à savoir comment faire.
LANGLET Marianne.
Politiques sociales : retrouver du sens
Lien social, n°1066, 14 juin 2012. pp.10-19
Deux années d'exposés, d'échanges, de réflexion, régulièrement, le samedi, près de quatre-vingt personnes se sont
réunies autour du thème : "Demain, quelles politiques sociales de solidarité ?". Elles ont été amenées à réfléchir à la
naissance d'une politique sociale, la création de la loi, son application par les administrations et les professionnels
du social. Elles ont été également appelées à penser la politique de demain. Ce séminaire livre une matière à penser
vaste et riche, des écrits et un film. Impossible d'en faire le résumé exhaustif. Nous vous en proposons quelques
points forts. [Extr. intro]
ROUZEL Joseph.
Le travail social à l'épreuve du néo-libéralisme
Actualités sociales hebdomadaires, n°2467, 1 septembre 2006. pp.31-32
Face à la montée néolibérale, les travailleurs sociaux doivent rester vigilants, afin que le sujet soit toujours pris en
compte.
RULLAC Stéphane, SAVIGNAT Pierre, LE REST Pascal, HIRSCH Martin.
Le travail social est-il de gauche ?
Le sociographe, n°30, Septembre 2009. pp.7-108
Alors, le travail social est-il de gauche ? La question reste ouverte, plus que jamais d’actualité pour tous :
professionnels, politiques, étudiants, formateurs, et pour les usagers. Ici, quelques approches théoriques et
pragmatiques se frottent à cette difficile question, pour tenter d’aller au-delà des fausses consciences, des
dichotomies un peu rapides. [Extr. 4ème de couv.]
4

Documents pareils

Être femme ou homme dans l`action de travail social : l`influence du

Être femme ou homme dans l`action de travail social : l`influence du du féminin, c'est bouleverser nos ressorts intellectuels les plus profonds, élaborés au fil des millénaires. En ème démontant les mécanismes de la différence, ce livre offre des solutions pour parv...

Plus en détail