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p.505378 Septembre 2014 • n° 07 Magazine mensuel de Brussels Enterprises Commerce & Industry DOSSIER GREEN 6 idées reçues sur la durabilité Gaëtan Dartevelle (Greenloop) : les opportunités de l'alimentation durable Focus économies d'énergie (Reporters) édito Thierry Willemarck, Président de BECI Des lendemains qui chantent ? V oilà ! C’est la rentrée pour toutes et tous. BECI vous la souhaite excellente, pleine de défis que vous ne manquerez pas de rencontrer avec notre soutien ! À cet égard, BECI ne peut que saluer la volonté du Gouvernement de Bruxelles-Capitale de mettre en œuvre une alliance emploi-enseignement, enfin ! Dans un monde où la compétence et la pratique des langues font la différence, jeter enfin des ponts entre les mondes de l’éducation et de la vie active est indispensable. De la parole aux actes, il faut Force est de constater que les aides aux investissemaintenant agir – et agir vite ! Les entreprises sont prêtes à ments généraux sont à l’arrêt. L’enveloppe est épuisée, se mobiliser pour disposer de nous dit-on ? Des entreprises en meurent ! personnel qualifié. Oublions ces formations surannées qui ne débouchent sur aucun emploi concret. Où sont les ingénieurs, les informaticiens, les techniciens, les vendeurs et autres dont les entreprises ont besoin ? Si les entreprises peuvent faire un pas vers l’enseignement, encore faut-il que l’inverse soit vrai également. La Région de Bruxelles-Capitale et les deux Communautés doivent absolument se doter d’un système qui offre à tous de véritables chances d’aboutir à l’emploi, pas à des pis-aller. Pour ce faire, BECI attend que Bruxelles développe aussi un climat favorable aux affaires. Dans sa déclaration de majorité, le nouveau gouvernement promet des lendemains qui chantent. Attention cependant que toutes les mesures ne se transforment seulement en contraintes supplémentaires pour les entreprises ! Si nous pouvons adresser nos bons vœux de rentrée aux politiques régionaux, encore faudrait-il que le budget suive. Force est de constater que les aides aux investissements généraux sont à l’arrêt. L’enveloppe est épuisée, nous dit-on ? Des entreprises en meurent, d’autres reportent leurs investissements, quelques-unes filent… Une première carte jaune ? Voire… 1 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Back to Brussels, Back to Business, mais aussi Back to School sont nos mots d’ordre aujourd’hui : plus de 700.000 personnes reprennent le chemin de leur travail, qu’ils soient Bruxellois ou habitants la périphérie, pour essayer de relancer la machine économique, génératrice de bien-être, chacun à son niveau. sommaire S EPTEMBRE 14 BECI 5 6 8 12 14 16 18 Le mois politique Pour ou contre le vote par internet ? Interview : Joël Riguelle, bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe Rencontre avec Denis Coderre, maire de Montréal Retards de paiement : nouvelles règles européennes Brussels Metropolitan Colloque Free : mobilité et croissance DOSSIER GREEN 21 Six idées reçues sur le développement durable 24 Achats durables 2.0 : l’économie de la fonctionnalité Entreprendre est le mensuel de BECI (Chambre de Commerce & Union des Entreprises de Bruxelles) Editeur responsable Olivier Willocx [email protected] Avenue Louise 500 • 1050 Bruxelles t +32 2 648 50 02 • f +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator : Emmanuel Robert [email protected] Production & Abonnements 26 30 L'alimentation durable, source d’emploi à Graphisme – Impression : DB Print 32 Bien manger : une idée qui progresse dans les Tous droits réservés – Reproductions interdites sans autorisation 34 35 36 Les hôtels bruxellois et la durabilité Bruxelles ? entreprises Bike Experience : au travail en deux-roues Au travail sans voiture ? Chiche ! Brussels Waste Network : bilan après quatre ans FOCUS ENERGIE 41 Quick wins : économiser l’énergie vite et bien 44 Les investissements verts, vraiment rentables ? 46 La formation pour booster la rénovation durable L'ENTREPRISE AU QUOTIDIEN 50 Atrium, au service du commerce bruxellois 52 L’e-Procurement bientôt obligatoire 54 Élections sociales 2016 : c’est déjà demain 55 BECI répond : n’attendez pas pour vous faire aider 56 Starter : Urban Farm Company 57 Self-employed corner 58 Conseil resto : Henri & Agnes 60 Impression of a Brit 61 Un cycle de gestion pour les PME-TPE Administration : Emmanuel Robert [email protected] Traduction : Litteris écrite de l’éditeur Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : [email protected] • t +32 2 643 78 44 PUBLICITÉ Entreprendre/Dynamiek est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations : Max Saey • T 02 563 68 53 F 02 640 93 28 • [email protected] MEMBERSHIP : Catherine Mertens • T 0032 (2) 643 78 16 [email protected] NOTRE PROCHAIN DOSSIER Octobre 2014 • Dossier Transport & Mobilité BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMIQUE E C O DYNAMISCHE ONDERNEMING BECI & CO 62 Agenda 64 Espace réservé aux membres BECI 65 En bref 66 En images : vous étiez tous à la Garden Party ! 68 Demandes d'admission LEEFMILIEU BRUSSEL 10-32-2225 label n. 2014/351/2 PRINTED ON TCF PAPER Une solution pour chaque archive. Grandes ou petites. tellement plus que l’archivage Archivage papier et film Démagnétisation Numérisation et Conservation de supports magnétiques archivage numérique www.merak.eu Software Escrow Archives labo, pharmaceutiques et ULT Consultancy Bac ck to school "L’invest issement dans le savo ir rapporte le meilleur taux d’intérêt". Annual Event Le 16 octobre 201 4 à partir de 18h00 Plus d’infos www.beci.be Faisons de Bruxelles une ville intelligente ! Beci PSYCHANALYSE DE L’ACTU : LE MOI(S) POLITIQUE Cela étant, il y a des assainissements qui font du bien. Celui du tourisme, par exemple : les touristes font partie de notre économie ; fusionner les six structures supposées travailler à leur bon accueil relève du bon sens. Mais ce ne sera pas facile : il faudra ménager certaines susceptibilités, tailler dans les budgets, traquer les doublons, optimiser l’ensemble... De même, l’alliance emploi-enseignement semble avoir convaincu. On hésite entre se réjouir et soupirer « enfin ». 5 Casting de rêve ? Arrêtons-nous un peu sur cette nouvelle Région bruxelloise. À sa tête, Rudi Vervoort évidemment. Vraiment ? Ce n’était pas si évident… Souvenons-nous de l’annonce du renvoi des socialistes dans l’opposition fédérale. Et de l’empressement de Laurette Onkelinx à mener les négociations pour former le gouvernement bruxellois. Au vu de cela, Vervoort fait presque figure de survivant. Super Laurette a en effet choisi de lui laisser son job. Un geste élégant, mais qu’on ne s’y trompe pas : en tant que cheffe de groupe à la Chambre et surtout comme patronne des socialistes de la capitale, elle ne manquera pas de pouvoir. Ni de visibilité. Et surtout, elle se préserve pour l’avenir. Au cas où – par exemple – la coalition suédoise prenait l’eau. Ou, si d’aventure, Elio Di Rupo devait à nouveau quitter le boulevard de l’Empereur. Les ministres ont tous de l’expérience. C’est positif, même si, évidemment, ça ne sent pas spécialement le renouveau. Guy Vanhengel est Ministre des Finances et du Budget, comme avant (comme toujours ?). Pascal Smet semble fuir le Gouvernement flamand pour revenir à Bruxelles. Évidemment, il y a Didier Gosuin. Véritable animal politique, il aurait presque des airs de Charles Picqué, avec son accent, son ancrage local (on l’appelle Dieu dans sa commune d’Auderghem) et surtout sa capacité à réunir au-delà de son camp. Malgré ces qualités, et même si l’on fait mine de croire que dix ans d’opposition vous requinquent un homme, ce n’est pas franchement un homme neuf. Dans le fond, la renaissance de la Région bruxelloise tient visiblement à l’arrivée de femmes aux postes de secrétaires d’État. Bianca Debaets d’abord, qui devra remplacer Brigitte Grouwels et surtout rajeunir l’image du CD&V. Un grand écart compliqué car Brigitte Grouwels (« Minder Frans, meer Brigitte ») avait, avec les années, accumulée une compétence qui lui donnait plus de pouvoir que ce qu’elle pesait réellement dans le Gouvernement. Cécile Jodogne, comme son nom l’indique, doit représenter la commune de Schaerbeek. Commune symbolique à plus d’un titre : celle de Bernard Clerfayt, ponte FDF qui saura faire peser son poids durant la législature ; commune qui a aussi à passer de l’image du Bronx bruxellois à celle de commune diversifiée, populaire et bourgeoise à la fois (selon le quartier où l’on habite évidemment). Enfin, last not least : Fadila Laanan. Elle rêvait d’intégrer l’équipe Bruxelloise, jure-t-elle. Et la parole d’une Légion d’Honneur française, ça n’a pas de prix. On se plait donc à croire qu’après dix années passées avec le maigre mais symbolique portefeuille de la culture, elle se réjouit de gérer notamment les pompiers. Et on prend les paris sur le temps qu’il faudra avant que ceux-ci viennent arroser sa façade (un mois, un an ?). Bruxelles, on t’aime. Et on veut croire que cette équipe te rendra encore plus admirable ! Michel Geyer N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE B ruxelles ma belle, Bruxelles nouvelle… Il ne manque pas d’expressions ni de rimes pour dire à quel point on aime notre capitale. Le nouveau gouvernement ne s’y est pas trompé, notamment lorsqu’à la tribune du Parlement le Ministre-Président Rudi Vervoort a évoqué une nouvelle naissance de la Région. Une Région dotée de compétences flambant neuves et d’un gouvernement paritaire. Bingo ? Bof. Pour l’instant tout cela tient surtout de la déclaration d’intention. Primo, si le gouvernement est paritaire, les gros portefeuilles sont essentiellement tenus par des hommes. Secundo, les compétences nouvelles demanderont des efforts budgétaires. Et le programme de la législature pourrait ressembler à une longue série d’assainissements, avec toutes les frustrations qui s’en suivront. (Reporters) Une nouvelle région POUR OU CONTRE Le vote par internet ? Après le couac informatique des dernières élections, d’aucuns ont appelé au retour du vote « papier ». D’autres ont plaidé pour une solution plus moderne David Glaude, représentant de l’association PourEva (Pour une Éthique du Vote Automatisé) bonne idée ? Deux avis. Tout d’abord, il faut différencier les scrutins politiques d’autres types de vote tels que les élections sociales, assemblées générales, etc. Dans ces derniers cas, si toutes les parties sont d’accord sur un mode de scrutin électronique, je ne vois pas de problème. POUR Hugues Dorchy, CEO de la société bruxelloise Elegio SA. Sa société a développé une solution SaaS (logiciel en tant que service) de vote dématérialisé, qui a notamment été utilisée avec succès lors des élections sociales 2012. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Je partage l’objectif démocratique d’une association comme PourEVA et une bonne part de ses constats : le système belge actuel de vote électronique n’est pas fiable et coûte trop cher ; il faut arrêter. Par contre, je suis convaincu qu’on peut mettre en œuvre une solution électronique correcte et ce, dès aujourd’hui, sans pour autant revenir au papier. Ce qu’il faut remettre en cause, c’est un système basé sur du hardware et du logiciel ; c’est dépassé. Notre propre système est innovant en ce qu’il réussit, sous forme d’une technologie web dématérialisée, à résoudre le paradoxe d’authentifier des électeurs par la carte d’identité électronique, tout en garantissant l’anonymat du vote. À chaque étape du vote, toutes les informations sont scellées dans des PDF, ce qui garantit à la fois l’intégrité, la transparence, la conservation des bulletins pour un éventuel recomptage. Voter par internet, via des lignes dédiées et sécurisées, est une chose : on peut l’organiser très facilement sur des bornes placées par exemple dans les supermarchés ou dans les banques. Voter de chez soi, sur l’internet public, c’en est une autre. En effet, assurer la sécurité informatique de bout en bout jusqu’au domicile de chaque citoyen est très difficile actuellement. Cependant, j’ai confiance dans le progrès et ma conviction est qu’on y arrivera dans un avenir prochain. Je pense par ailleurs qu’il faut relativiser les exigences imposées au vote électronique, qui devraient aussi s’appliquer au vote papier mais qui ne le sont pourtant pas ! Par définition, aucun système n’est parfaitement fiable, ne fut-ce que par le facteur humain ; il y a déjà eu assez d’exemples de défaillance avec le vote papier. Si on admet cela, ce qu’il faut mettre en place, c’est un système qui donne une confiance et une transparence suffisante pour accepter le résultat. D’autre pays, d’autres cultures, on déjà intégré cette réflexion. Info : www.elegio.be Dans le cas qui nous occupe, ce que nous réclamons, c’est que le pouvoir appartienne aux électeurs et ne dépende pas d’un fournisseur de services. Le problème du vote électronique – dont le vote par internet n’est qu’une variante – c’est la difficulté du contrôle citoyen. Qui peut garantir l’intégrité de l’input ? 99,9 % des gens n’ont pas les compétences nécessaires ; on est donc obligé de faire confiance. Mis à part le contrôle des résultats, internet pose d’autres problèmes spécifiques : si l’on vote de chez soi, sur son propre PC, c’est toute la question du piratage, des virus, des botnets… Qui pourra garantir que chaque ordinateur est sécurisé ? Ensuite, s’il faut s’identifier en utilisant par exemple la carte d’identité électronique, le vote n’est plus secret. Enfin, il y a un problème de principe lié au vote à distance – qui est le même pour le vote par correspondance : on ne sait pas qui vote. On peut imaginer que je vote à la place de ma femme, ou que ce soit mon employeur ou le directeur de ma maison de repos qui vote à ma place… On en oublie pourquoi il faut voter en personne et pourquoi on a inventé les isoloirs : pour soustraire les électeurs aux influences. (Reporters) et a priori plus aisée : le vote par internet. Fausse 6 CONTRE La citoyenneté n’y gagne rien non plus : chaque fois que l’on met de la technologie entre le vote et le citoyen, on exclut des gens. Des tas de gens ne savent pas utiliser l’informatique ; internet ne va rien améliorer de ce point de vue. Quant au gain de écoute! vitesse dans Beci vous le traitement des résultats, je ne pense pas que ce soit un objectif en soi. Voyez combien de temps il a fallu pour obtenir les résultats du 25 mai – et combien de temps il nous faut pour former un gouvernement… Info : www.poureva.be Emmanuel Robert Scannez ce QR Code et donnez-nous votre opinion. exhibitions • EVENTS the meeting point in the heart of Europe • CONFERENCES Beci HOMMES ET FEMMES DE POUVOIR Joël Riguelle, bourgmestre de Berchem Sainte-Agathe Le H de cdH, c’est sans doute pour lui : quand Joël Riguelle vous brosse sa vision du vivre ensemble ou vous détaille les projets qu’il mène dans sa commune, c’est l’humanisme d’un discours attentif à l’autre que l’on remarque. Pas de laxisme cependant chez cet homme aussi pragmatique que multiple1 qui, au détour de (R.A.) la conversation, dira même être partisan d’un « service à la nation » ! N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 8 Entreprendre : Quelle est la « patte » de Joël Riguelle dans votre travail de bourgmestre ? En quoi est-elle cdH ? Joël Riguelle : Cette « patte » est collégiale - ma liste s’est voulue rassembleuse - et vous la décèlerez sans doute dans toutes nos grandes orientations. Nous nous attachons particulièrement à la qualité du vivre ensemble, avec une attention aux plus faibles. Ainsi, nous construisons actuellement une école avec le choix d’en faire d’emblée une école « inclusive », qui pourra accueillir 10 % d’élèves porteurs de handicaps. Nous soutenons aussi le projet HOPA pour l’accueil de handicapés et, avec le CPAS, nous accueillons un projet de Maison de Répit qui doit permettre d’alléger la tâche des parents de personnes lourdement handicapées. Nous sommes la démonstration qu’on peut être social sans être socialiste, qu’on peut être favorable à l’économie de marché sans rejoindre les rangs libéraux et qu’on peut défendre l’écologie sans pointer chez Écolo ! Une capacité de synthèse donc, qui doit être aussi la qualité première d’un bourgmestre. C’est un positionnement sans doute 1 Voir ses sketchs sur YouTube… 2 Institut Emile Vandervelde – www.iev.be - [email protected] difficile au moment où l’on se propose à l’électeur mais sincère par rapport à d’autres formations qui « recrutent » avec des discours contrastés mais mènent ultérieurement des politiques assez centristes, par pragmatisme. Je crois aussi beaucoup à la force du mouvement associatif privé… et je compte ») qui s’appliquera aux communes ? Je ne crois pas et c’est pour cela que nous avons anticipé notre investissement ! Telle quelle, cette norme est en fait inapplicable aux communes. Lors d’un emprunt qui permet de financer un investissement comme celui-là, la dé- « Nous sommes la démonstration qu’on peut être social sans être socialiste, qu’on peut être favorable à l’économie de marché sans rejoindre les rangs libéraux et qu’on peut défendre l’écologie sans pointer chez Écolo ! » freine des quatre fers lorsqu’il est question d’institutionnaliser ce qui fonctionne très bien tout seul. Quels sont les défis que rencontre spécifiquement votre commune ? Nous étions 18.500 Berchemois en 1995 et un plan communal de développement prévoyait 23.000 habitants pour l’année 2020 ; or, nous sommes déjà 23.500 et d’ici à 2020, les prévisions nous créditent de 25.000 habitants ! Donc, les défis concrets sont ceux qui accompagnent une démographie en croissance rapide : créer des écoles, des crèches, organiser le vivre ensemble et maintenir la cohésion sociale, ce qui doit notamment se traduire par la création d’espaces de loisirs, de culture, etc. C’est dans cette perspective que nous avons, par exemple, racheté récemment l’ancien domaine sportif de la Banque Nationale, soit 1 % du territoire de la commune, pour 4,5 millions d’euros. Nous lancerons un marché de concession pour trouver un opérateur privé. De tels investissements seront-ils encore possibles avec la nouvelle norme comptable SEC 95 (« Système européen de pense dans la comptabilité communale est étalée sur plusieurs années, tandis que l’emprunt lui-même est enregistré comme recette. En SEC 95, les investissements sont des dépenses qu’il faut équilibrer par des recettes courantes l’année de leur réalisation, un peu comme si vous deviez rembourser un crédit hypothécaire l’année de sa souscription ! C’est préoccupant car, d’une part, les pouvoirs locaux, dont les communes, sont la principale source d’investissement en Belgique (47 % de l’investissement public en Belgique2, ndlr) ; d’autre part parce que la Région bruxelloise, via ses communes, va être amenée à investir massivement en raison de la croissance démographique. À l’heure où la Région manque de terrains pour l’industrie, est-ce un bon choix d’affecter 26.000 m2 au sol à des infrastructures non orientées vers la production ? Certainement. Le vivre ensemble et la cohésion sociale passent par ce type de projet. On ne peut pas réduire une Région, une ville ou une commune à un lieu de travail et de logement, c’est un « lieu de vie ». Concernant l’emploi des peu qualifiés, il faut d’abord souligner Design: www.acg-bxl.be BRUXELLES, VILLE PORTUAIRE AU COEUR DE L’EUROPE SITUATION PRIVILÉGIÉE Situé à cinq heures de navigation d’Anvers, le port de Bruxelles offre une accessibilité exceptionnelle à la navigation fluviale et maritime jusqu’à 4 500 tonnes. Le port est situé au centre d’un réseau dense d’autoroutes et de voies ferrées. OUTIL PERFORMANT Un terminal à conteneurs est opérationnel à l’avant-port, desservant les quatre modes de transport présents sur le site portuaire: fluvial, maritime, rail et route. Outre les terrains situés le long de la voie d’eau, le Port de Bruxelles offre 160 000 m2 d’entrepôts au centre TIR. AU SERVICE DE BRUXELLES Le domaine portuaire bénéficie d’un hinterland de plus de deux millions d’habitants et représente un poids économique important: près de 350 entreprises génèrent 12 000 emplois directs et indirects, et un trafic annuel par la voie d’eau de plus de 6,6 millions de tonnes. Design: www.acg-bxl.be 618 000 camions en moins dans la ville chaque année. 96 000 tonnes de CO2 économisés chaque année. www.portdebruxelles.be Place des Armateurs, 6 B-1000 Bruxelles T : +32 (0)2 420 67 00 ������� ��������� ���������1����� ��201��12�21�1� Ganshoren, Koekelberg, Berchem : ces trois petites communes ne pourraientelles être regroupées ? Voire fusionnées dans de plus grandes entités comme Anderlecht ou Molenbeek ? Dans la liste des 589 communes belges, Ganshoren occupe la 113e place, Koekelberg la 142e et Berchem Sainte Agathe la 118e : il y a donc de la marge… Par ailleurs, l’expérience d’Anvers nous apprend que c’est ce qu’il ne faut pas faire. Ceci dit, nous ne sommes pas isolées les unes des autres : les zones de police chevauchent efficacement plusieurs communes, des projets intercommunaux volontaires se mettent en place et nous essayons de déterminer des lieux de synergie. Bref, ça marche assez bien : le niveau communal est un des plus efficaces. Le domaine sportif, récemment racheté à la Banque Nationale. Région et communes : vous avez un jour conseillé à Rudi Vervoort de mener une réflexion globale « sur les rôles et les répartitions des charges ». D’une façon générale, ne serait-il pas urgent de repenser toute la répartition des compétences ? Ce projet est clairement inscrit dans les accords du nouveau gouvernement. Il y a en effet une rationalisation possible que j’ai toujours appelée de mes vœux. Les actions d’acteurs comme Citydev ou l’exercice des compétences d’aménagement du territoire, par exemple, doivent s’inscrire dans un projet de planification urbaine cohérente que dirige un « patron régional ». Cela éviterait que des lieux intéressants comme le quartier de la gare de Berchem, exemple parmi d’autres, soient encore et toujours une sorte de no man’s land dont le sort dépend de la STIB pour son réaménagement, de la SNCB pour la gare RER, de Citydev pour le petit zoning adjacent, etc. Ces acteurs devraient développer un projet cohérent sous l’égide d’une autorité régionale fédératrice et qui a une vision de développement global. Nous avons aussi éprouvé ce manque lors du réaménagement de notre place Schweitzer qui est pourtant un carrefour important de la Région : dès la première réunion, nous avions 20 personnes autour de la table avec 20 avis différents. Et en l’absence d’un patron de la mobilité, la STIB prend toujours le leadership et propose, naturellement, un projet basé uniquement sur ses seuls objectifs et sur… ses amortissements. L’addition des transports publics, de Villo, des voitures partagées, ne fera jamais un projet de mobilité ; il lui faut une autorité dédiée. Un patron de la mobilité à Bruxelles permettrait aussi de dialoguer avec les autres Régions et de réduire les mauvaises volontés, dont celle de la SNCB, entre autres… ! Social, économie, investissements immobiliers, mobilité, planification urbanistique, etc. On demande beaucoup à un bourgmestre… En effet. Être bourgmestre, c’est ne connaître aucun répit, ne serait-ce que par le dialogue permanent que la population entretient avec vous. Mais c’est exaltant car on est dans l’exécutif et on combine court terme, moyen terme et stratégie à longue échéance et ce dans tous les domaines. On est obligé de faire quotidiennement des choix, de prendre des décisions, ce qui par ailleurs met notre responsabilité en jeu (nous pouvons être tenus pour responsables civilement et pénalement, là où un Ministre aura loisir de simplement démissionner…). C’est une passion mais il est probable qu’il faille être un peu fou pour faire ce genre de métier... Propos recueillis par Didier Dekeyser 11 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE que des opportunités de travail existent aussi hors de la Région. Ensuite, il faut admettre que Bruxelles s’oriente résolument vers le tertiaire et donc former les jeunes davantage et en conséquence. Dans notre commune, nous avons pris diverses initiatives pour favoriser l’entrée sur le marché du travail. Nous avons par exemple mis en place un « mentorat » au niveau communal qui permet à un certain nombre de personnes de lancer leur propre PME ou TPE en étant guidées par une personne d’expérience. Pour des jeunes qui doivent être réinsérés, nous avons créé « Été solidaire », qui permet de se mettre au service de la commune, du CPAS et/ou du centre hospitalier Valida pendant les vacances. « Job Jump » a suivi cette initiative pour, cette fois, impliquer les entreprises locales : nous offrons un coaching et une prime pour des emplois étudiants de minimum 2 semaines destinés à des jeunes qui ont moins de chance d’être acceptés spontanément. Ces initiatives visent à combler certains déficits en soft skills et à démystifier le monde du travail pour le jeune (tout comme à démystifier le jeune vis à vis de l’entreprise, d’ailleurs…). Enfin, nous recrutons aussi des stagiaires handicapés car nous voulons prôner par l’exemple une société handicap free. Permettre l’insertion de tous dans la vie citoyenne, inculquer le sens de l’intérêt général et donner la possibilité d’éprouver nos valeurs communes sont essentiels ; cela justifierait même la restauration d’un service à la nation militaire ou civil. (R.A.) Beci Beci INTERVIEW DE DENIS CODERRE, MAIRE DE MONTRÉAL Montréal, porte d’entrée du marché nordaméricain Orateur hors pair, fin politicien, homme autoritaire, bête de pouvoir, négociateur habile, visionnaire… Ses concitoyens, qu’ils l’aiment ou non, ne pourront cependant vous présenter Denis Coderre que sous les multiples facettes d’un homme de grand talent. Hors contexte, c’est la synthèse de ces qualités qui saute aux yeux : le maire de Montréal est avant tout un leader d’exception, talent qui sera bien nécessaire à sa ville s’il entend lui faire jouer un rôle dans le concert des métropoles mondiales qui seront, selon lui, les pôles (R.A.) économiques et politiques de demain. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 12 Denis Coderre, maire de Montréal et président de la Communauté métropolitaine de Montréal. Entreprendre : Votre vision du développement de Montréal repose sur l’idée que les entités métropolitaines seront les grands acteurs de demain sur le plan économique, voire politique. BECI partage cette approche mais elle a ses détracteurs. Denis Coderre : Au niveau mondial, on assiste à une croissance de population dans et autour de villes qui sont, comme Montréal et Bruxelles, des carrefours naturels d’échange. Ces zones urbaines sont animées d’un dynamisme propre qu’il faut capter, canaliser, homogénéiser, marketer pour en faire des lieux attractifs de création d’activités, de recherche, de croissance. Les métropoles sont un élément clé du paradigme de la mondialisation et ce sont elles qui vont définir les identités nationale et internationale des acteurs de demain. Ce défi extraordinaire de la mondialisation fait que l’on peut être tenté par le repli sur soi, mais c’est évidemment l’attitude contraire qu’il faut adopter. De plus, la concurrence est rude, même au cœur des pays – voyez la Chine –, et c’est rapidement qu’il faut donner à nos métropoles les moyens de renforcer leur attractivité. Cela passe notamment par des partenariats. Comme Bruxelles présente beaucoup de similitudes avec Montréal et que nous entretenons depuis de très nombreuses années des relations étroites et très positives1, c’est tout naturellement que je pose mon bâton de pèlerin sur vos terres. Le moment est sans doute favorable, dans le cadre de l'Accord économique et commercial global (AECG)2 que le Canada et l'Union européenne négocient actuellement. Sachant que l’AECG pourrait être plus favorable aux Canadiens qu’aux Européens, tailles respectives des marchés obligent, que nous apportera Montréal en particulier et qu’a-t-on à vous offrir ? Je défends le libre-échange et l’histoire nous apprend qu’un accord sur cette base est, in fine, toujours favorable à toutes les parties prenantes. Je ne crois donc pas que l’accord sera plus favorable au Canada qu’à l’Europe mais qu’il déploie plutôt les conditions d’un win-win particulièrement intéressant. Même cas de figure pour l’accord de coopération BruxellesMontréal : s’il est vrai que Bruxelles est au cœur de ce que l’on appelle la « banane bleue », cette zone où la production de richesses et les flux de marchandises sont les plus denses d’Europe, il faut savoir que Montréal est une porte d’entrée privilégiée pour toute la zone nordaméricaine. Au-delà de notre marché local – le Grand Montréal compte près de 4 millions d’habitants –, nous sommes un des plus importants carrefours commerciaux du continent américain : nous sommes à une heure de vol de New York, Boston ou Toronto ; notre port international3 est le port le plus proche du cœur du marché de l’Amérique du Nord (il est plus rapide de passer par Montréal que par New York pour accéder à Chicago !) ; notre modèle de transfert de marchandises rail + camions est particulièrement performant ; etc. En tant que hubs de premier plan, Bruxelles et Montréal partagent une vocation d’extériorité et donc des manières de faire et une bonne compréhension des atouts spécifiques qu’il nous faut mettre en exergue sur la scène mondiale. Nos villes se positionnent toutes deux comme carrefours d’affaires, et ce sur des marchés différents et complémentaires : c’est un cadre idéal de collaboration, d’échange d’expertises et de partenariats. Il y a un gros potentiel dans notre coopération. Si j’ajoute que nos relations sociales sont très conviviales et empreintes d’un humour aussi développé qu’à Bruxelles, vous comprendrez qu’à Montréal, vous êtes chez vous. Partager d’emblée une part importante des codes culturels est un énorme avantage ; et dans les codes culturels, on peut aussi inclure l’esprit de notre législation et notre rapport au droit. Vous nous vantez les avantages de Montréal, que plusieurs entrepreneurs belges présents lors de votre conférence ont unanimement confirmés : vous 1 http://www.canadainternational.gc.ca/belgium-belgique/bilateral_relations_bilaterales/index.aspx?lang=fra 2 Élimination de droits de douane, ouverture des marchés publics des provinces canadiennes; renforcement des flux d’investissement grâce, notamment, au relèvement du seuil de contrôle des autorités canadiennes pour les investissements étrangers; protection de la propriété intellectuelle; etc. 3 Les Ports de Montréal et d’Anvers ont récemment signé un partenariat pour “joindre leurs forces et collaborer sur plusieurs points…” en vue, notamment, de mieux aborder les marchés asiatiques et nord-américains. Beci semblez autant être venu pour rechercher des investisseurs que pour prospecter notre marché. En effet. Cela tient à ma conception de Montréal comme grande métropole en puissance. C’est une ville de dynamisme, de savoir (elle compte cinq universités) et d’entreprenariat, mais qui doit réévaluer sa façon de faire et s’engager plus avant dans un concept de ville-organisation. En ce sens, nous avons à apprendre de vous, entre autres parce que vous avez réussi à accueillir les principales organisations internationales, pour votre recherche d’une plus-value spécifique à votre région, etc. Nous avons beaucoup de choses en partage sous des approches particulières : sur cette base, nous pouvons enrichir nos compétences et optimiser nos façons de faire respectives. Je songe à l’économie sociale, à l’économie numérique ou encore à l’économie verte : Bruxelles acquiert un statut de leader en construction passive mais savez-vous que Montréal compte déjà 40.000 bâtiments passive house ? Oui, nous sommes prêts à accueillir des investisseurs et nous leur offrons des incitants fiscaux, de la main-d’œuvre qualifiée, des infrastructures performantes, un climat d’affaires très favorable et, surtout, un potentiel de développement et de succès, comme en atteste la part grandissante de nos échanges avec l’Europe. L’accord de coopération que nos deux villes viennent de signer doit offrir à nos organismes privés et publics une structure formelle performante dans laquelle toute future collaboration doit pouvoir s’inscrire et être facilitée. Ce sera aussi un cadre pour l’identification et le partage de projets pertinents. Ainsi, nos initiatives en matière d’événementiel urbain, par exemple, seront étudiées par la Ville de Bruxelles ; le challenge des villes intelligentes est un autre projet – de taille – que nous partagerons d’évidence avec profit. Bref, nous avons toutes les cartes en main pour nous engager dans un win-win de premier plan. « La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer », disait Peter Drucker : allons-y ! Votre ville ressemble à Bruxelles par bien des aspects, notamment par son cosmopolitisme, la croissance de sa population, un budget parfois difficile à équilibrer, une gouvernance pas toujours simple, etc. Cela a-t-il un impact sur le climat d’investissement ? Oui, mais dans un sens positif. Comme d’autres métropoles, Montréal est à la croisée des chemins mais on y agit. On a ainsi adopté un plan de diminution de la masse salariale supportée par la ville et un plan de gestion comptable de nos D’une façon globale, on va diversifier l’origine de nos ressources et apporter plus de transparence dans l’utilisation des fonds publics. Quant à notre gouvernance, elle est probablement plus simple qu’à Bruxelles et elle est efficace ; personnellement, je recherche toujours ce qui unit et non ce qui divise et dans ce cadre, l’initiative politique positive est soutenue par les acteurs et les gens. C’est une recette de bonne gouvernance ? Sans doute. Au fond, il suffit de comprendre qu’on n’a pas besoin de se ressembler mais de se montrer solidaire… Propos recueillis par Didier Dekeyser Montréal en bref ◗ Deuxième ville du Canada ◗ Métropole de la province de Québec, son centre culturel et son centre financier ◗ Plus importante ville francophone d'Amérique et l’une des plus grandes villes francophones au monde ◗ 1,7 million d’habitants, 4 millions d’habitants pour son agglomération ◗ 53 % de sa population est de culture et de langue française, 13 % est de culture et de langue anglaise et 34 % est d'une autre culture 13 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE (Reporters) immobilisations. Ceci permettra de dégager de quoi investir massivement dans les infrastructures pendant au moins 10 ans ; nous avons de grands projets qui devraient intéresser les entreprises bruxelloises. Par ailleurs, nous allons demander au prochain gouvernement du Québec qu'il nous confie l'enveloppe budgétaire d'Investissement Québec destinée à la région de Montréal dans le cadre d’une structure appelée Investissement Montréal et dans celui d’une Loi Montréal, qui explicite et reconnaît notre statut de métropole et redéfinit nos pouvoirs en matière de développement économique, social et de gouvernance. Voilà encore un sujet d’inspiration mutuel car votre Région entame elle aussi une réforme ambitieuse de son rapport à l’État central. Beci ENTERPRISE EUROPE BRUSSELS Nouvelle règlementation européenne contre les retards de paiement Alors que les retards de paiement continuent de grimper à un niveau atteignant plus de 360 milliards d’euros, de plus en plus d’entreprises européennes risquent de faire faillite en raison de factures impayées. En Belgique, le délai de paiement moyen est de 49 jours pour les transactions entre entreprises contre 68 pour les transactions entre autorités publiques et entreprises. Environ 70 % des entreprises belges éprouvent des problèmes de liquidités en raison des retards de paiement. L N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 14 a culture des retards de paiement a été longtemps un sujet de préoccupation dans le monde des affaires en Europe. Afin d’y mettre un terme, la Commission européenne a élaboré une nouvelle directive conçue pour combattre ces retards dans les transactions commerciales. Elle s’inscrit dans le cadre du Small Business Act et reflète la volonté de la Commission de reconnaître le rôle central des PME dans l’économie européenne. Elle souligne aussi que l’accès effectif au financement est l’une des principales difficultés rencontrées par ces PME. Il est particulièrement difficile pour elles de défendre leurs droits d’être payées rapidement. Les retards peuvent entraîner des coûts élevés en termes de temps et d’argent et un différend peut vite détériorer les relations avec les clients. Cette directive fait l’objet d’une campagne d’information visant à sensibiliser les principaux acteurs européens – en particulier les PME et les autorités publiques – aux nouveaux droits qu’elle confère tout en soutenant sa mise en œuvre rapide. Dans le cadre de cette campagne, BECI/Enterprise Europe Brussels a été associée à l’organisation d’un séminaire d’information, organisé en juin dernier au Centre de Conférences Albert Borschette à Bruxelles. Les intervenants étaient Joseph Jamar, Chef de la Représentation de la Commission européenne en Belgique ; Philippe De Backer, Député européen ; Antti Peltomäki, Directeur général adjoint de la direction générale Entreprises et Industrie ; Maciej Gorka, Chef d’Unité à la Direction Générale Entreprises et Industrie ; Guy Colpaert, Intrum Justitia ; Valérie Vandermeersch, Ministère de la Justice. Jean-Luc Louis, fort de son expérience dans le secteur l’assurancecrédit et dans le cadre de la plateforme, représentait BECI/Enterprise Europe Brussels dans le panel. Quelles sont les nouvelles règles ? Il est important que les entreprises européennes, et notamment les PME, connaissent leurs droits et sachent comment les exercer au mieux. La directive prévoit un cadre juridique afin de poursuivre les débiteurs. Les nouvelles règles sont simples : ◗ Les autorités publiques doivent payer pour les biens et services reçus dans les 30 jours ou dans le cadre de circonstances exceptionnelles dans les 60 jours. ◗ Liberté contractuelle pour les transactions commerciales. Les entreprises doivent payer leurs factures dans les 60 jours, excepté pour les accords exprimés au préalable tant qu’ils restent justes vis-à-vis du créancier. ◗ Les entreprises ont automatiquement le droit de réclamer des intérêts pour un retard de paiement et peuvent obtenir un montant minimum fixe de 40 euros à titre de compensation pour les frais de recouvrement. Elles peuvent également demander une indemnisation pour tous les autres frais de recouvrement raisonnables. ◗ Le taux d’intérêt légal pour le retard de paiement est augmenté d’au moins 8 % au-dessus du taux de référence de la BCE. Les autorités publiques ne sont pas autorisées à fixer un taux d’intérêt pour les retards de paiement en-dessous de ce seuil. ◗ Les entreprises peuvent contester des procédures injustes et des pratiques déloyales plus facilement devant les juridictions nationales. ◗ Plus de transparence et de sensibilisation : les États membres doivent publier les taux d’intérêt pour les retards de paiement de sorte que toutes les parties concernées soient informées ; ils sont encouragés à établir des codes de pratique de paiement rapide et ils peuvent continuer de maintenir et ou de mettre en vigueur des lois et règlements favorables au créancier. Les nouvelles règles sont optionnelles pour les entreprises, qui acquièrent le droit de prendre des mesures mais ne sont pas obligées de le faire. Dans certains cas, une entreprise peut souhaiter prolonger la période de paiement pour quelques jours ou quelques semaines afin de maintenir une bonne relation commerciale avec un client spécifique. Mais ces nouvelles mesures sont obligatoires pour les autorités publiques, qui doivent montrer l’exemple et montrer leur fiabilité et leur efficacité en honorant leurs contrats. Jean-Philippe Mergen BMW EfficientDynamics BMW Série 2 Active Tourer Moins de consommation. Plus de plaisir. Le plaisir de conduire LE PLAISIR DE CONDUIRE + LE PLAISIR DE L’ADRÉNALINE. DU PLAISIR POUR TOUTES VOS ENVIES. LA NOUVELLE BMW SÉRIE 2 ACTIVE TOURER. Un petit week-end pour faire du vélo tout-terrain avec les copains. Partir en citytrip. Aller à la mer avec les enfants et les petits-enfants. Qui mène une vie active a besoin d’une voiture polyvalente. La première BMW Série 2 Active Tourer associe l’incomparable plaisir de conduire BMW à une fonctionnalité surprenante. Avec son design sportif, elle offre un intérieur luxueux et spacieux qui peut accueillir confortablement jusqu’à cinq personnes. 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The goal of this year’s symposium is to present and explain its ambitious development strategy for the Brussels metropolis and The Brussels Metropolitan’s strategy N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 16 Brussels Metropolitan refined a number of its main lines and priority actions to be followed. Because we are entering a 4 year period without any election of any kind, this is an opportunity to pursue fundamental and long-term decisions. Brussels Metropolitan calls upon political representatives to give/provide their support for the next 5 years of legislation to the topics listed below. With the help of a key message, Brussels Metropolitan illustrates the necessity for the following measures: ◗ Introduction of a mileage fee; ◗ List the missing links in infrastructures; ◗ Exchange and virtual consolidation of land and planning information; ◗ Re-enforcement in Brussels of economic and political heavy-weights’ presence; ◗ Promotion of Brussels as the European capital of Arbitration and Mediation; ◗ Sustainable management of Brussels’ Airport’s growth; ◗ Lowering the legal age for entering school; ◗ Boosting collaboration between cultural institutions. Brussels Metropolitan considers these 8 measures as being key measures, decisive for the future development of the Brussels metropolis and which require political interventions. Brussels Metropolitan, on its side, engages itself to actively pursue the preparation and the achievement of these measures. Throughout the first part of 2014, midterm reviews were held to review and assess the above topics. 8 groups have been defined in 2 major practices: 4 groups (War for Time, War for Jobs, War for Talent, War for Space) dedicated to social and political issues; 4 groups (ICT Media, EU Legal and Public Affairs, Fi- nance, Biotech) focused on niche markets and economies, where growth opportunities exist. (Reporters) how to implement it. Each group gathered top CEOs and managers from the business world, who gave their time to brainstorm and elaborate concrete action plans for each theme. The Brussels Metropolitan’s method What makes this method so different, compared to other organisations sharing the same interest, i.e. Brussels and its future? Brussels Metropolitan has and continues to build a global approach about it. Brussels Metropolitan does not limit itself to Brussels but includes in its project Brussels and a wide geographical area including large parts of the province of Flemish Brabant (district of Halle-Vilvoorde) and of the province of Walloon Brabant (district of Nivelles). Thanks to its partners (FEB-VBO, BECI, VOKA and UWE) and the involvement of our working groups’ leaders, Brussels Metropolitan tackles complex socioeconomic and transregional issues like mobility, land and urban planning, housing, sustainability, talent, jobs, … and develops propositions aimed at every level of power (Federal and federated entities). Brussels Metropolitan‘s main goal is to go across regional borders to offer common solutions to shared issues! Its enlarged vision asks for a new approach, with more and better cooperation between the different governmental bodies involved, which is crucial for a sustainable growth in this geographical area. The Brussels Metropolitan’s Symposium – next October The symposium’s aim is to showcase the preliminary results from the work- Brussels Metropolitan Midterm Event, last March. ing groups. Working group’s leaders will engage and confront a political representative about one topic. Through the symposium, Brussels Metropolitan wants to present and elaborate its vision, which will become the instrument to implement initiatives for the benefit of the metropolis’ community. Brussels Metropolitan’s area is in urgent need of an integrated vision for its long-term social-economic development. Why? Because this region is the economic driver for the entire nation. Because this region and the Brussels brand offer huge opportunities to engage the world economy which we should not throw away. Because we have to rise above everyday politics. Come and join us. For more information on the Brussels Metropolitan project and on the symposium, please refer to www.brusselsmetropolitan.eu. Beci Colloque Mobilité-Croissance Dans un futur assez proche, la mobilité sera un enjeu primordial pour les entreprises, qui vont très vite devoir opérer des choix pour leur survie. Cette réflexion, BECI et l’Union Wallonne des Entreprises (UWE) ont choisi de la poursuivre ensemble. Cela passait par l’organisation d’un colloque, le 24 avril dernier, orchestré par la fondation Free à Genval. L’objectif ? Permettre aux sociétés de mieux cerner les défis, mais aussi envisager À l’échelle internationale, il est bon tout d’abord de rappeler que les populations dans les villes ont tendance à fortement s’accroître, personnes et biens convergeant de plus en plus vers elles. Ainsi, pour cette année par exemple, l’OMC prévoit une croissance mondiale de 3 %. Mais ce chiffre est inférieur de 2 à 3 % à la croissance des échanges commerciaux réels, tant en valeur qu’en volume. En d’autres termes, les mouvements de gens et de marchandises tendent à augmenter bien plus (Reporters) N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 18 Alain Deneef (Intendant Brussels Metropolitan) : « Nous pouvons imaginer développer des parkings de dissuasion, et miser davantage sur de meilleurs transports publics. » rapidement que la production. Ce qu’a d’ailleurs tenu à d’emblée rappeler Baudouin Dubuisson, président de la Fondation Free. Bruxelles saturée Chez nous, Bruxelles assume pleinement ce rôle. Les Régions dépendent étroitement de notre capitale, celle-ci faisant partie des métropoles attirant une croissance nettement supérieure à leur population et à leur superficie. C’est ainsi que le rayonnement bruxellois se chiffre aujourd’hui à près de 20 % du PIB national. Une statistique parlante, qui rappelle que plus la moitié de la population mondiale vit dans les agglomérations urbaines, et que ce pourcentage grimpera à 70 % dans les 25 prochaines années. « Tout passe par Bruxelles », confirme Benoît Gilson (Infrabel). « C’est peut être un tort, en tout cas dans de telles proportions. D’autant que le réseau ferroviaire autour de la capitale est complètement saturé. Songer au contournement de Bruxelles est, selon moi, une solution d’avenir. » Jacques Dehalu (Sofico) confirmait ces propos : « Nous devons impérativement songer à des routes plus intelligentes et à opti- miser nos outils actuels. Que, dans tout le pays, les aéroports, les entreprises et les hôpitaux soient plus proches les uns des autres, par exemple. » Mais Laurent Ledoux (SPF Mobilité et Transports) prévenait : « On doit fluidifier, c’est sûr. Mais les nouvelles technologies doivent elles aussi constituer une priorité. Car on ne pourra éternellement construire et investir dans le béton. » N’omettons pas non plus que les problèmes de non-mobilité ont un coût : (Reporters) C hacun en conviendra, la mobilité ressemble, depuis de nombreuses années, à un chantier sans fin. « Tout le monde voudrait une meilleure mobilité, mais elle ne se fait pas », entendons-nous souvent. Mais à l’heure où notre pays doit faire face à une concurrence internationale sans précédent, l’heure est à la prise de décisions concrètes. C’est dans ce sens que BECI et l’UWE ont établi plusieurs pistes, présentées lors d’un long débat. Celui-ci a été animé - avec brio - par notre chroniqueur Jean Blavier, dont le talent oratoire a captivé l’attention de (presque) tout l’auditoire. De quoi faciliter le travail des très nombreux intervenants. (Reporters) quelques solutions. Car le temps presse ! Jannie Haek (CEO Loterie Nationale) : « La jeune génération n’a plus peur de partager. C’est aussi par là que la mobilité peut se révolutionner » « Et puis, au niveau du public, 30 à 40 % des navetteurs viennent vers Bruxelles par rail. La voiture peut tout à fait subsister, mais nous pouvons imaginer développer des parkings de dissuasion et miser davantage sur de meilleurs transports publics. Comme à Stockholm, où 60 % des habitants les utilisent désormais », précisait Alain Deneef (Brussels Metropolitan). (Reporters) (Reporters) Beci 2. selon l’OCDE, il se situerait entre 1 et 2 % de croissance à l’économie planétaire. « Sans crier gare, des moyens mal utilisés peuvent coûter excessivement cher à la collectivité », indiquait encore Benoît Gilson. « Or, par les temps qui courent, nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller ». Car là aussi, les chiffres risquent hélas de gonfler dans un avenir tout proche, les investissements en infrastructures de mobilité coûtant de plus en plus pour des États qui, la plupart du temps, sont déjà trop endettés! Conséquences, tant au niveau national qu’international ? Ce sont les régions les mieux équipées qui sont les plus congestionnées. Ce, malgré une croissance tendant à se ralentir. Un serpent qui se mange la queue, en somme ! 4 axes de réflexion Malgré ces constats a priori délicats, l’avenir doit et peut être envisagé de façon optimiste. C’est d’ailleurs dans cette optique que BECI, l’UWE et Free ont mobilisé une quarantaine de personnes pendant près d’un an. Histoire de structurer une bonne dizaine de propositions, que nous pourrions articuler ici en quatre grands axes. 1. Tout d’abord, donner la priorité absolue aux chaînons manquants. Ceuxci bloquent inutilement la circulation, tant dans qu’autour de Bruxelles, et handicapent les synergies économiques entre les diverses régions du pays. « Dans notre entreprise », mentionnait Jean de Leu de Cecil (Colruyt), « nous veillons à ce que tous nos camions roulent complètement pleins. Ils couvrent 130 000 kilomètres par jour. Mais nous perdons encore trop de temps dans les files. » 3. Exploiter au mieux les possibilités offertes par les nouvelles technologies en misant sur les nouvelles formes de travail, en mettant à disposition en temps réel l’information sur la mobilité. « N’oublions pas que la jeune génération, celle dite Facebook, n’a plus peur de partager. Grâce au numérique, les jeunes partagent : leur vélo, leur voiture, leur bureau. C’est aussi par là que la mobilité peut se révolutionner », a indiqué Jannie Haek (CEO Loterie Nationale). 4. Travailler sur les comportements en vue de modifier la demande de mobilité. « Les gens veulent de plus en plus travailler de chez eux: c’est là un facteur évidemment intéressant et même capital », justifiait Laurence Janssens (Belgacom). Un effort collectif Quoiqu’il advienne, la poursuite de la croissance va nécessiter un réel effort de gouvernance, guidé par une vision intégrée des perspectives de développement. Ce, bien au-delà des limites institutionnelles et structurelles : tous les acteurs de la mobilité, tant publics que privés, mais aussi les Régions, doivent participer à cet effort de coordination. « Plusieurs visions, non. Une vision globale, oui ! » « Au fédéral », expliquait encore Laurent Ledoux (SPF Mobilité et transports), « nous voulons contribuer à une vision commune de cette mobilité, si importante, tout en continuant à investir dans certaines infrastructures, dans de nouvelles technologies mais aussi, en effectuant un travail de localisation autour de l’habitant. Certaines lignes Thierry Willemarck (Président de BECI) : « On doit aussi sortir des approches trop locales et mieux collaborer entre les régions. » peuvent clairement être mieux utilisées. On doit repenser les choses complètement et contribuer à un dialogue qui doit devenir permanent, entre tous les acteurs. » À l’heure des conclusions, Jean-François Heris, Président de l’UWE, déclarait: « La mobilité reste, vous l’aurez compris, un facteur essentiel de croissance. La Wallonie est un point économique important et une région ouverte, avec encore de multiples possibilités de connexions. Le lien entre Bruxelles et la Wallonie est lui aussi élémentaire, Bruxelles ayant besoin de la Wallonie et vice-versa. Nous devons encore améliorer les rapports entre nord et sud du pays. C’est quelque chose d’évidemment essentiel dans ce domaine. Chacun y gagnera. » Thierry Willemarck, Président de BECI, indiquait de son côté : « Ne rien faire n’est de toute façon plus une option. Bruxelles est l’un des villes les plus embouteillées d’Europe. La problématique de l’aménagement du territoire est à prendre avec sérieux et rigueur. Énormément de choses sont encore améliorables. Les trains peuvent être mieux remplis, l’organisation des travailleurs est encore à optimiser, on doit miser sur le partage, tenir compte de l’avènement du télétravail, fluidifier les déplacements… Mais pour nous, il n’y aura pas de meilleure mobilité sans gouvernance au plus haut niveau. On doit aussi sortir des approches trop locales et mieux collaborer entre les Régions ». David Hainaut 19 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Jean-François Heris (Président de l’UWE) : « Le lien entre Bruxelles et la Wallonie est élémentaire. » Mieux utiliser ce qui existe, par exemple en tarifant chaque mode de transport selon son coût réel, et en étalant dans le temps l’utilisation des infrastructures existantes. « Bien pensée, l’instauration d’un péage peut être une source de financement intelligente », indiquait Marc Derycke (Deloitte). www.petercam.com AUJOURD’HUI, LE PLUS GRAND RISQUE C’EST L’INERTIE Ces dernières années, de nombreux épargnants et investisseurs, échaudés par les crises successives, ont tourné le dos aux marchés financiers. Par dépit, l’aversion au risque les a souvent conduits à réorienter massivement leur épargne vers des placements labellisés “sûrs”. Mais … à rendements réels quasi nuls. Dans le même temps, l’inflation et les diverses mesures fiscales n’ont pas épargné et n’épargneront pas leurs avoirs. Faire le gros dos ne constitue donc pas une stratégie patrimoniale. Face à ces multiples aléas, nous restons convaincus que seule une gestion résolument active permettra d’immuniser et de faire croître un patrimoine. Vous souhaitez connaître les moyens que Petercam met en oeuvre pour gérer activement votre patrimoine ? Consultez www.petercam.com ou appelez-nous directement au 02 229 64 50 PRIVATE BANKING GESTION & CONSEILS PATRIMONIAUX DOSSIER GREEN Six idées reçues sur le développement durable Lorsqu'on aborde un sujet aussi bouillant que celui du développement durable, la meilleure solution Forcément plus écolo, le papier recyclé ? Longtemps, on a estimé qu'il valait mieux privilégier le papier recyclé par rapport au papier fabriqué à partir de fibres vierges pour limiter les quantités de CO2 émises. Si ce débat peut parfois avoir du sens, il convient toutefois de bien prendre en compte tous les éléments de comparaison et se poser toutes les bonnes questions avant d'émettre un avis définitif. En réalité, lorsqu'on parle de papier recyclé, il faut d'abord s'entendre sur le type de papier dont on parle. S'agit-il de papier recyclé non désencré gris, de papier recyclé blanchi à l’eau oxygénée ou bien de papier hybride constitué d’un mélange de papiers recyclés et de fibres vierges ? Certes, il faut 0,06 kWh pour fabriquer du papier recyclé contre 0,08 kWh pour fabriquer du papier blanc, mais si l'on opte pour un procédé de blanchiment peu écologique, le léger avantage du papier recyclé en termes de gains énergétiques et d'émissions de CO2 est vite perdu. Tant qu’à faire, si vous souhaitez réaliser un geste net pour l’environnement, commencez déjà par privilégier l’impression recto-verso. La plupart des photocopieuses offrent désormais cette fonctionnalité sans que cela ne complique la vie de l’utilisateur. Autant en profiter... 2. Le télétravail n'est pas toujours intéressant Travailler depuis sa maison ou depuis un autre endroit que son lieu de travail permet assurément d'éviter des déplacements inutiles. Si la démarche peut souvent se révéler intéressante dans l'optique d'un effort de réduction des (Reporters) 1. Les méprises autour du papier recyclé émissions de gaz à effet de serre, cette manière de réorganiser le travail ne doit toutefois pas être considérée comme la panacée. Récemment, le Carbon Trust a mené une étude qui a permis de conforter les hypothèses émises à propos du télétravail. Le Carbon Trust a pu établir que travailler depuis son domicile ou depuis un bureau satellite pouvait effectivement contribuer à réduire les déplacements, et donc les émissions de CO2, mais, dans certains cas, le jeu n'en vaut pas la chandelle. Par exemple si le télétravailleur travaille à domicile dans une habitation peu efficace d'un point de vue énergétique avec une isolation défaillante. S'il occupe sa maison mal isolée en journée, il devra chauffer un bâtiment énergivore et utilisera un éclairage qui ne sera peut-être pas aussi efficient que celui dont il dispose au siège de son entreprise. De plus, si les équipements informatiques personnels du travailleur ne sont pas du dernier cri, il y a de fortes chances pour que leur efficacité énergétique ne corresponde pas aux standards de consommation les plus récents… Dans l'hypothèse où la distance domicile-lieu de travail est importante, le télétravail s'imposera malgré tout. Mais si cette distance n'excède pas quelques kilomètres, il y a de très grandes chances pour que les avantages retirés du télétravail soient insuffisants. L’impact environnemental du télétravail dépend de nombreux facteurs : distance, équipements du travailleur, chauffage, etc. 21 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE (Reporters) n’est pas toujours celle que l’on croirait. Illustration à partir de six exemples concrets. 3. La face cachée du courrier électronique N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 22 Selon des estimations chiffrées réalisées par l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), en collaboration avec le cabinet Bio Intelligence Service, le transfert d'un courrier électronique d'un serveur à un autre et son stockage provoquent l'émission d'environ 20 g de CO2, tenant compte de l'énergie nécessaire au transfert du mail, mais aussi du bilan écologique des équipements nécessaires à l'envoi du courrier électronique. Outre le CO2 émis, cet envoi se traduirait également par la « consommation » de 4,8 g de fer et de 5,2 g de pétrole. Quant à savoir s'il vaut mieux opter pour la lecture à l'écran de son courrier électronique ou pour son impression, l'Ademe répond en avançant le critère clivant du temps nécessaire à la lecture du document. Si la lecture à l’écran ne dépasse pas 3 minutes et 24 secondes, dans le cadre d’un document de quatre pages à raison d’une impression en noir et blanc recto verso avec deux pages par feuille, l'Ademe recommande la lecture à l'écran. Si le temps nécessaire à la lecture dépasse les 3 minutes et 24 secondes, mieux vaut penser à l'impression. D'autres enseignements ont été retirés de cette réflexion. Comme l'utilité de zipper ses pièces jointes pour diminuer l'impact des émissions de CO2. Ou le fait d'opter pour la transmission de photos de basse résolution. 4. Eteindre les lumières ne vaut pas toujours la peine Contrairement à une idée très répandue, on ne consomme pas plus d’énergie en éteignant la lumière et en la rallumant quelques minutes plus tard, lorsqu'on s'absente pour seulement quelques minutes. En revanche, en multipliant de manière intempestive l'extinction des lampes, on risque de diminuer sensiblement la durée de vie de l'éclairage. Si vous êtes encore équipés de lampes de type TL, le fait d'éteindre et d'allumer souvent la lumière risque de se révéler contre-productif, surtout si cette lampe est équipée d'un starter conventionnel. Dans ce cas, un courant d'allumage élevé est en effet libéré sur les filaments froids de la lampe, ce qui entraîne un scintillement, un léger crépitement à l'allumage doublé d'une nette réduction de la durée de vie de la lampe. Si vous êtes équipé de lampes de type fluo-compactes, éteindre et allumer la lumière n'aura pas beaucoup d'effet (Reporters) DOSSIER GREEN Changer de voiture, c’est souvent réduire ses émissions. dans la mesure où vous diminuerez ici aussi la durée de vie de l'ampoule. En outre, dans des pièces où l'on ne reste pas longtemps comme les sanitaires, l'ampoule ne délivrera sa pleine puissance qu'après quelques dizaines de secondes. En coupant et en allumant ces lampes fluo-compactes, vous ne bénéficierez donc pas d'un éclairage optimal. Enfin, concernant les ampoules de type LED, ce temps nécessaire pour délivrer la pleine puissance lumineuse sera ramené à une ou deux secondes mais, comme pour les lampes fluo-compactes et pour les lampes TL, l'extinction intempestive des ampoules LED réduira leur durée de vie. L'économie d'énergie réalisée risque d'être bien insuffisante au regard du coût de l'ampoule... 5. Le bio, pas toujours meilleur La nourriture bio est-elle vraiment « durable » si elle doit parcourir 1.000 km pour arriver dans votre assiette? C’est loin d’être sûr... En effet, si une partie des fruits et légumes provenant du sud de l’Europe commence très doucement à être transportée par train pour remonter jusque dans le nord de l’Europe, c’est encore et toujours le transport par route qui domine. Pour poser un choix durable dans ce registre, en lieu et place de la seule étiquette bio, assurez-vous en complément que vous consommez des produits de saison. L’énergie nécessaire à leur culture sera ainsi réduite au minimum. En outre, les fruits et légumes auront été produits localement et auront dû parcourir une distance de quelques centaines, voire quelques dizaines de kilomètres avant d’arriver dans vos assiettes. Au même titre que l'origine des fruits et légumes, ce respect des saisons est d’ailleurs devenu un label que certains distributeurs mettent à juste titre en avant pour revendiquer la « vertitude » de leurs marchandises. 6. Garder sa vieille voiture ? Certains avancent des critères environnementaux pour justifier le non-remplacement d’un bien d’équipement ou d’un véhicule, prétextant les ressources naturelles et l’énergie qui ont été nécessaires pour le fabriquer. Ce faisant, ils tiennent compte de la première partie du cycle de vie du produit, mais ils occultent la partie la plus importante : celle qui concerne la période d’utilisation de l’équipement. Cette utilisation requérant de l’énergie, et tenant compte des progrès qui sont réalisés chaque jour en matière d’efficacité énergétique, mieux vaut parfois changer d’équipement que de s’acharner à vouloir conserver l’ancien. Selon la Febiac, la consommation moyenne de carburant de l’ensemble de toutes les voitures neuves vendues en 2003 s’élève à 6,2 l/100 km. En 1995, celle-ci était encore de 7,5 l/100 km, soit une diminution de 17,2 %. Les émissions correspondantes de CO2 ont baissé de 186 g/km à 158 g/km, soit 15 %. Une différence qu’il convient toutefois de relativiser selon Christian Piguet, ingénieur au Centre Suisse d'Electronique et Microtechnique (CSEM) qui avance les 400.000 litres d’eau et les 30 tonnes de matières premières nécessaires en moyenne pour la fabrication d’un véhicule… Johan Debière Optimiser ses coûts énergétiques, c’est améliorer sa compétitivité Qu’en est-il de la compétitivité d’une entreprise dans la globalisation ? Les contextes environnemental, économique et géopolitique mondiaux interpellent les entrepreneurs. Partant du principe que la maîtrise des coûts constitue un enjeu essentiel, il importe de constater que jusqu’à 14%* des dirigeants ont le sentiment que le coût de l’énergie va impacter la compétitivité de leur entreprise.*source UCM 2013. Parmi le spectre de solutions qui s’offre à eux, le recours aux alternatives énergétiques durables figure en bonne place, en ce qu’il se conçoit comme un investissement à long terme, dans un contexte d’augmentation inéluctable du prix de l’énergie, qui influence favorablement tant la compétitivité que la responsabilité sociétale de l’entreprise. Quelles pistes explorer pour économiser l’énergie en entreprise ? Le chauffage et l’électricité (dont l’éclairage) exercent un impact considérable sur les frais généraux, pas seulement la consommation mais aussi l’entretien ou le remplacement de pièces défectueuses. une période de 25 ans, et ce en ne tenant compte ni de primes, ni d’avantages, d’amortissements ou de rendement lié à l’octroi de certificats verts. L’éclairage Opter pour l’éclairage de type LED, c’est opter pour un investissement durable et rentable. La durée de vie d’un éclairage LED est actuellement de 15 ans, avec une garantie de bon fonctionnement de 5 ans. Après pré-étude par un expert (conseillée), le remplacement de vos anciens éclairages par du LED de qualité garantit jusqu’à 80% d’économie sur la consommation liée à l’éclairage. De manière concrète, une ampoule à incandescence consomme 8x plus que l’ampoule LED à intensité égale et avec le même confort. Un raisonnement similaire vaut pour le tube néon qui, après quelques années d’utilisation, baisse d’intensité et dont le scintillement provoque une gêne oculaire. Le remplacement des anciens tubes néon par du LED ne nécessite aucune adaptation au niveau du ballast/armature et ce grâce au système plug & play. Ici aussi, un calcul s’impose. Comment procéder ? A qui s’adresser ? Le chauffage Priorités économiques obligent, l’installation de chauffage d’une entreprise est souvent vétuste. Ce processus de remplacement, partiel ou complet, peut s’envisager/se réaliser via une combinaison de solutions, suivant les sources d’énergies disponibles et votre localisation. La source primaire peut être complétée par des adjuvants énergétiques de ressources naturelles, par exemple une pompe à chaleur, des panneaux thermiques ou un boiler thermodynamique . L’électricité Il est d’abord utile de veiller au bon choix du fournisseur d’électricité, de comparer les formules tarifaires et d’opter pour un contrat qui répond aux besoins spécifiques de l’entreprise. Mais produire sa propre électricité s’avèrera souvent économiquement judicieux. Une installation photovoltaïque a pour objectif de produire cette électricité, ce qui réduira drastiquement la facture, voire rendra l’entreprise autonome. Sur base des tarifs actuels de l’énergie et grâce à l’installation d’une station photovoltaïque, le coût de chaque watt consommé diminue de 40% du prix sur la puissance installée, pendant Soit l’entreprise dispose des compétences internes pour définir elle-même les solutions à apporter, soit elle fait appel à un auditeur de solutions globales en énergie et confie l’étude et la réalisation d’une partie ou de l’entièreté des améliorations énergétiques à un professionnel comme BELPOWER*. Pionnier du photovoltaïque en Belgique et fournisseur dès les premières heures qui ont suivi la libéralisation de l’électricité, BELPOWER dispose avec le siège de sa maison-mère, baptisé « ReibelHouse », d’une illustration parfaite de mise en œuvre des principes énoncés ci-dessus. Cette solution dite « très basse énergie » se caractérise notamment par une consommation d’électricité minimisée grâce à un système de régulation domotique (des détecteurs de présence remplacent les interrupteurs, des sondes adaptent automatiquement l’intensité de la lumière artificielle LED à la clarté du jour), par deux pompes à chaleur qui fonctionnent avec l’eau du canal et assurent le chauffage et le refroidissement du bâtiment, appuyées par un système de ventilation, ou encore par une vaste installation photovoltaïque d’une capacité de 240 KWc qui pourvoit la majeure partie des besoins en électricité du groupe. En résumé, il existe plusieurs solutions, selon le(s) objectif(s) fixé(s), pour réduire les frais relatifs à la consommation d’énergie. Le bon choix découlera d’une réflexion globale, accompagnée ou non d’avis d’experts. (*) BELPOWER INTERNATIONAL S.A. est une entreprise bruxelloise active sur le marché de la fourniture d’électricité. Elle propose également des solutions en énergies renouvelables permettant de réduire la facture d’énergie des entreprises et indépendants. Qualité de service, implication et développement durable sont ses valeurs principales. Belpower International sa/nv - www.belpower.be – 02 421 99 99 – [email protected] DOSSIER GREEN Fonctionnalité, nouveau modèle d’achat ? L’achat occupe dans l’entreprise une fonction stratégique, qui influence voire conditionne sa durabilité. Celle-ci ne passe plus seulement par des critères de produit, par des labels ou des certifications, mais aussi, de plus en plus, par de nouveaux modèles commerciaux – économie circulaire ou économie de la fonctionnalité –, où la valeur d’usage prend le pas sur la valeur de possession. Business & Society Belgium L’ N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 24 achat est aujourd’hui au cœur de l’entreprise. À mesure que celleci se recentrait sur son core business, au fil des dernières décennies, des fonctions de plus en plus nombreuses ont été externalisées (nettoyage, catering, gardiennage, IT, travaux graphiques, mais aussi fabrication, call center, comptabilité, etc.). À tel point que la fonction d’achat représente parfois, aujourd’hui, la moitié ou les trois quarts du chiffre d’affaires, une part croissante dans la création de valeur et des pans entiers de la relation avec les parties prenantes (clients et fournisseurs). Logiquement, on comprend que l’achat offre une foule d’opportunités : amélioration du produit ou du service à la clientèle, innovation, optimisation des coûts… Il présente aussi sa part de risques, puisqu’il implique de travailler avec de nombreux partenaires qui, parfois, agissent au nom de l’entreprise, voire sous sa marque. Des risques commerciaux et opérationnels, liés à la taille des contrats, à la situation financière des partenaires, mais aussi des risques sociaux et environnementaux… Économie circulaire et leasing L’achat est également devenu, pour beaucoup d’entreprises, le principal vecteur d’une politique de durabilité. Il ne s’agit pas seulement d’acheter des produits « durables » (comme du café bio ou du papier labellisé) mais surtout d’identifier, dans la chaîne de valeur, les risques et les opportunités d’une stratégie durable – c’est-à-dire d’une stratégie qui non seulement garantit un développement durable, mais qui assure aussi la pérennité de l’entreprise. Les matières premières en offrent un bon exemple : la raréfaction de certaines matières premières implique un risque de pénurie et d’augmentation des prix. L’identification de ce risque permet de collaborer avec les partenaires en amont et en aval de la chaîne de valeur pour « boucler la boucle », organiser la récupération et le (Reporters) a récemment consacré une table ronde à ces « achats durables 2.0 ». Nous y étions. À Anvers, Solvay a conclu un accord de « leasing chimique » avec son fournisseur d’acide sulfurique. recyclage, réduire les besoins de matières premières et ainsi maîtriser les coûts. Cette réflexion sur la dimension durable des achats rencontre aujourd’hui, de plus en plus souvent, de nouveaux modèles économiques – économie circulaire et économie de la fonctionnalité – qui mettent l’accent sur la valeur d’usage du produit plutôt que sur la possession. Le concept n’est certes pas tout-à-fait neuf : les formules de leasing, bien connues en gestion de flotte de véhicules ou de parc d’imprimantes, en offrent déjà des exemples. Dans le cas des véhicules, le client loue une solution de mobilité pour ses collaborateurs ; dans le cas des imprimantes, il loue une solution d’impression. Et dans les deux cas, le fournisseur reste propriétaire de l’outil, qu’il récupère ou remplace au terme du contrat. L’intérêt de telles formules n’est pas seulement économique, il a aussi des implications en termes de durabilité. En effet, dans un modèle de leasing, le fournisseur a tout intérêt à ce que son produit puisse être récupéré et recyclé – donc à ce qu’il soit conçu en fonction de ce futur recyclage, qu’il puisse être facilement démantelé et ses composants valorisés dans de nouveaux produits ou auprès de récupérateurs. Alors que l’économie classique est linéaire (extraction, fabrication, utilisation puis mise au rebut), l’économie circulaire tend à fonctionner « en boucle », en transformant le déchet en nouvelle ressource. Quitter la logique du volume Damien Dallemagne, CEO du bureau de consultance Innergic et orateur à la table ronde de Business & Society, préfère quant à lui parler d’« économie de la fonctionnalité », qu’il distingue de l’économie circulaire et qu’il voit comme un « niveau supérieur » du développement durable : « L’économie circulaire prône la transformation des déchets en ressources et l’écologie industrielle ; malgré tout, on reste dans la même logique de volume que l’économie classique, avec le risque d’effet ‘rebond’ : on a réduit l’impact par unité, mais quel sera l’impact total si le nombre d’unités augmente ? Quid des ressources matérielles et de l’énergie ? On voit bien qu’on est dans l’impasse. L’économie de la fonctionnalité, quant à elle, propose une solution de service intégrée, centrée sur la performance d’usage et qui intègre (Ricoh) DOSSIER GREEN FIGURE 7 The circular economy at work: Ricoh’s Comet Circle™ Materials manufacturer Parts manufacturer Product manufacturer Sales company Reuse of parts Reuse of products Long use Product recovery center Maintenance company User Collection center Parts recovery center Closed loop materials recycling Materials recovery company User of recycling materials Open loop materials recycling Generation of raw materials • Chemical recycling Oil recovery • Metals recycling company, smelting company Metals Thermal energy Energy recovery Disassembly oil collection (Energy, CO2) company Sorting and disassembly Recycling center © 1994 RICOH Materials supplier Final disposal company Shredder company Crushing of products Shredder dust Landfill « The Comet Circle » : le schéma de réduction des impacts développé par Ricoh. 25 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE des éléments de valeur immatérielle. Pluversoises, Solvay a besoin d’importantes du démantèlement et de la récupération Resource Recirculation Ricohsulfurique, utilisé pour tôt qu’une voiture, j’achète une solution quantitésatd’acide de pièces détachées ; la dernière celle du de mobilité ; plutôt qu’une chaudière, la production de chlore sec. Moyennant recyclage. Chaque boucle assure l’exploiportfolio with lower-cost models and dans un In 1994, the Comet j’achète du confort thermique, etc. »Ricoh established un investissement commun de 2 millions tation optimale de la ressource, serving a wider range of customers to Circle™ as a catalyst for change. It Selon Damien Dallemagne, l’économie d’euros (rentabilisable en deux ans), Solcircuit aussi efficace que possible. rendering its offering more competitive expresses a comprehensive picture of de la fonctionnalité « touche au cœur vay et son fournisseur d’acide sulfurique by mixing ‘new’ and recirculation how Ricoh can reduce its environmental ont installé entre eux une boucle fermée : Tapis à louer du business model de l’entreprise et à equipment. impact, not only in its activities as a la façon dont elle crée de la valeur ». En l’acide usagé est directement renvoyé au Le dernier exemple est celui du fabricant manufacturer and sales company, but cela, elle favorise aussi l’innovation : fournisseur, en éliminant les étapes de tapis Desso, déjà évoqué dans nos Its evolvedde relationship with its also upstream and downstream—along « En économie classique, on n’a pas forstockage et de traitement des eaux – ainsi pages notre focus « ecodesign » du products in use (voir is producing further the entire lifecycle of its products. cément intérêt à faire un produit plus que leurs impacts. Résultat : des économois de mai) : Desso a développé avec results: optimising the years that The Comet Circle™ centres on the mies de 90 % de matières premières, 20 % Composil – une société spécialisée dans efficace, parce qu’on court le risque de machines are in operation at customer belief that all product parts should vendre moins et moins souvent. C’est unandd’eau et 20 % d’énergie. Alors que, dans l’entretien etannuity; le nettoyage des tapis – une sites and generating be designed manufactured in frein à l’innovation. Dans l’économie dethey la un modèle classique, auformule de location moquette qui generating additional revenuedeand a way that can be recycled or seul le client fonctionnalité, l’efficacité reused. profite à tout le management rait intérêt à cette de volume, dans les principes margin by s’inscrit selling equipment more du cradleRicoh uses réduction the than once;to-cradle and of course making a monde, au client comme au fournisseur. » asles client (C2C). Au lieu d’acheter un Comet Circle™ a intérêts real tooldutofournisseur plan its et du contribution resource of products and activities. Et de pointer trois grands portfolio enjeux de cette sont réconciliés par unItmodèleconsiderable d’achat tapis qui, en fin deto vie, sera envoyé à la conservation. Ricoh’s objectives are toune foris décroissance on this basis that established « nouvelle économie » : la baséRicoh sur l’usage : Solvay n’achète plus décharge, l’utilisateur souscrit input new resources by laquelle GreenLine as asulfurique concretemais paie la reduce d’acide « tonne themule deoflocation et entretien, des facteurs matériels, lathe croissance des label 25% by 2020 and by 87.5% by 2050 expression of its resource recirculation facteurs immatériels (qui permettent de de chlore sec », en fonction de son propre comprend aussi la récupération et le recyfromqui the level ofQuand 2007;onand reduce business, with the priorityindustriel. focus onUn tel modèle créer de l’emploi), ainsi qu’une meilleure processus clage. saitto que la sous-couche the use of—or prepare alternative inner-loop recycling. prise en charge des externalités sociales implique une étroite collaboration entre de ces tapis est composée de polyoléfine materials for—the major materials et environnementales. « C’est une révoles partenaires, mais aussi un partage (un produit de la pétrochimie ; bref : on of products that are at high risk of The benefits of moving on a ‘tighter lution aussi pour les prescripteurs, qui des bénéfices économiques. marche sur des mètres carrés de pétrole), depletion (e.g., crude oil, copper, and loop’—long use and reuse (the left side doivent apprendre à ne plus centrer leur on comprend l’intérêt à la fois éconochromium) by 2050. of the Comet Circle™) —are manifold demande sur le ‘comment’ mais sur le Boucles concentriques mique et environnemental de la formule. for Ricoh, from enhancing its product Autre exemple : Ricoh (fournisseur de Ce qui s’applique aux produits chimiques, ‘quoi’, c’est-à-dire sur leur besoin pluservice d’impression et de gestion docuaux imprimantes et aux tapis peut aussi tôt que sur le moyen de répondre à ce besoin. » mentaire) a établi dès 1994 un schéma bien s’appliquer à une multitude d’autres de réduction des impacts environnemenproduits et services, ouvrant la voie à un Leasing chimique taux qui inclut le cycle de vie complet de modèle commercial plus sobre en resDes exemples concrets permettent d’ilses produits. Baptisé « Comet Circle », il sources, sans être moins profitable. dessine une série d’orbites concentriques lustrer le discours. L’un de ceux évoqués Emmanuel Robert autour de la table ronde concerne l’éton(qui sont autant de boucles de réutilisanant modèle de « leasing chimique » mis tion) dont l’utilisateur occupe le centre. en place entre différents partenaires Prenons l’exemple d’une imprimante dans la zone industrielle d’Anvers, dans le placée chez le client : la première boucle, cadre du projet Tabachem (take back chela plus courte, est celle de la maintemicals). Pour produire de la soude causnance ; la seconde celle du reconditionnetique et du PVC dans ses installations anment et de la revente ; la troisième celle DOSSIER GREEN Les hôtels bruxellois intègrent le développement durable Les hôtels bruxellois ont intégré une démarche de développement durable, notamment parce que c’est une demande des consommateurs. La gestion plus écologique des serviettes de bain est devenue la norme, par exemple. Mais nombre d’hôtels vont bien plus loin et sont en phase active de labellisation (Reporters) de leur démarche de durabilité, pour l’inscrire dans la… durée. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 26 C onstruction ou rénovation durable, performances énergétiques, gestion des déchets, utilisation raisonnée de l’eau, processus d’approvisionnement et d’achats plus écologiques, mobilité et bien-être des travailleurs, etc. Un hôtel peut être considéré comme un laboratoire autant qu’un condensé de diverses problématiques en matière de développement durable. Les leviers d’action ne manquent pas et certaines pratiques peuvent d’ailleurs inspirer d’autres secteurs d’activités. « Le développement durable est un mouvement de fond qui a naturellement été intégré par le secteur hôtelier, de par ses spécificités mais aussi parce que c’est une demande des consommateurs, des particuliers et des entreprises. Il arrive de plus en plus souvent que des entreprises internationales qui doivent réserver plusieurs chambres à Bruxelles lient leurs appels d’offre au respect de critères environnementaux », observe Rodolphe Van Weyenbergh, le secrétaire général de la Brussels Hotels Association (BHA). Après s’être inscrits dans une démarche environnementale, beaucoup d’hôtels sont actuellement en phase de labellisation. Le label le plus connu à Bruxelles est sans doute la Clé Verte (lire ci-dessous), un label international pensé pour le secteur touristique et dont celui-ci fait la promotion avec le soutien du gouvernement bruxellois. La Fédération InterEnvironnement Wallonie (IEW), en collaboration avec différents partenaires dont Wallonie-Bruxelles Tourisme, Visit Brussels et la BHA elle-même, se charge de la réalisation. Seize hôtels bruxellois sont désormais labellisés Clé Verte. 18% des chambres d’hôtels à Bruxelles ont la Clé Verte En juin dernier, le Hilton Brussels City a décroché l’écolabel international « Clé Verte » distinguant les établissements touristiques pour leurs performances environnementales. Il s’ajoute aux 15 établissements qui ont obtenu le renouvellement de cette labellisation. Au total, en incluant les chambres d’hôtes et auberges de jeunesse, la Région de Bruxelles-Capitale compte désormais 28 labellisés (près de 18 % des chambres d’hôtel reconnues par la Cocof et 80 % de la capacité en auberges de jeunesse). Les critères d’attribution du label concernent une dizaine de thématiques au niveau desquelles les structures touristiques peuvent limiter leur impact environnemental : consommation d’énergie, d’eau, production de déchets, tri sélectif des déchets, promotion d’une mobilité plus durable et des énergies renouvelables, un certain pourcentage d’alimentation durable à leurs clients, achats de produits éco-labélisés, mesures en faveur de la biodiversité, etc. Plusieurs critères ont trait, également, à l’information et la sensibilisation du personnel et des clients. Convaincre les clients L’information des clients apparaît en effet comme un élément clé pour mener une politique de durabilité cohérente et efficace. Partant du principe que « le client est roi », il faut convaincre plutôt qu’imposer. En matière de gestion des déchets et tri sélectif par exemple, une entreprise peut imposer des directives strictes à ses collaborateurs, ce qui est plus délicat pour un hôtel vis-à-vis de ses clients. Une communication intelligente et créative, si possible avec humour, est donc de mise. Renseignements et liste des établissements labellisés sur www.cleverte.be. SOYEZ PRÊTS POUR LES MARCHÉS DE DEMAIN Des formations et outils adaptés aux professionnels du bâtiment actifs en Région de Bruxelles-Capitale FORMATIONS BÂTIMENT DURABLE • Passif et (très) basse énergie // 7 j • Les techniques (chaleur, ventilation et ECS) : conception et régulation // 3 j • Suivi et monitoring des bâtiments durables // 1 j • Polluants intérieurs : comment les limiter // 2 j • Matériaux d’isolation : comment choisir // 1 j • Mobilité : impact dans la conception du projet // 1 j • Rénovation à haute performance énergétique : détails techniques // 3,5 j • Énergie dans le bâtiment de A à Z // 6 à 12 j 50€/JOUR SEPTEMBRE › DÉCEMBRE 2014 INFOS ET INSCRIPTIONS : WWW.BRUXELLESENVIRONNEMENT.BE/ FORMATIONSBATIDURABLE © MDW Architecture - Photo Y. Glavie FACILITATEUR BÂTIMENT DURABLE Un helpdesk d’experts gratuit pour vos projets en Région de Bruxelles-Capitale 0800/85.775 [email protected] GUIDE BÂTIMENT DURABLE Outil d’aide à la conception www.bruxellesenvironnement.be/ guidebatimentdurable Si votre entreprise trie ses déchets d’emballages industriels de manière sélective, il n’y a pas que l’environnement qui en profite. Cela peut se révéler avantageux financièrement aussi. Car VAL-I-PAC apporte un soutien financier aux entreprises qui trient et font collecter leurs déchets d’emballages industriels afin de les faire recycler. Pas étonnant qu’autant de PME s’y mettent ! EN SAVOIR PLUS SUR LES PRIMES DE RECYCLAGE ? SURFEZ SUR VALIPAC.BE ET DEMANDEZ LA BROCHURE GRATUITE ! « Les initiatives ‘durables’ sont très diverses (ndlr : lire ci-contre). S’il faut trouver un fil rouge, c’est celui de la recherche de gains structurels, sur le plan énergétique, par une meilleure utilisation de l’eau par exemple, ou sur le plan de la filière d’approvisionnement. On constate une réelle volonté de mettre en avant un ancrage local dans les services horeca proposés. De nombreux hôtels font le choix de produits locaux, en favorisant des filières plus courtes et donc aussi plus écologiques. Il y a aussi un avantage social, en ce sens que cela crée de l’emploi local. La démarche de développement durable est désormais considérée comme faisant partie de la responsabilité sociale de l’entreprise. » (Reporters) DOSSIER GREEN Eco-innovations male des ressources naturelles, peuvent non seulement soulager la planète mais aussi générer des nouvelles opportunités commerciales, au niveau local comme international, et asseoir de ce fait la pérennité des entreprises. « Il arrive de plus en plus souvent que des entreprises internationales qui doivent réserver plusieurs chambres à Bruxelles lient leurs appels d’offre au respect de critères environnementaux », observe Rodolphe Van Weyenbergh, le secrétaire général de la Brussels Hotels Association (BHA). Même des ruches sur le toit … Plusieurs hôtels bruxellois ont installé des ruches sur leurs toits. La production est évidemment très limitée mais s’inscrit dans une démarche cohérente d’achats de produits alimentaires locaux. Voici quelques exemples d’autres initiatives, que nous laissons volontairement « anonymes » : ◗ Mise en place d’un système de chauffage et de refroidissement relié directement aux chambres occupées afin de maintenir la température souhaitée de manière constante, ceci afin d’éviter un réchauffement ou un refroidissement total à chaque entrée ou sortie dans la chambre. ◗ Prise en compte de l’avis des clients spécifiquement sur les questions environnementales, à travers un questionnaire afin d’obtenir leurs opinions sur nos actions et la recherche de nouvelles solutions. ◗ Approche participative du management permettant d’impliquer tous les chefs de département dans le projet environnemental. ◗ Mise à disposition des clients de différents types de vélos. ◗ Production d’énergie renouvelable au niveau du site, via l’installation de plus de 1.000 panneaux photovoltaïques. ◗ Utilisation de produits de nettoyage respectueux de l'environnement aussi bien pour l’entretien des chambres que pour la vaisselle. ◗ Installation d’éclairage LED et de capteurs dans les salles de réunion et les espaces publics. ◗ Mise en place d’un programme de recyclage rigoureux. ◗ Mise en place de menus saisonniers, faisant la part belle aux producteurs régionaux. Le secteur hôtelier est également impliqué dans le programme public-privé Brussels Waste Network, qui vise une gestion plus efficace et propre des déchets. La promotion de circuits d’approvisionnement plus courts, au bénéfice de l’économie bruxelloise, est également à l’honneur. En 2012, dans le cadre de Brusselicious, année gourmande, la BHA avait publié un mini-guide à l’intention de ses membres pour mettre en avant des « produits bruxellois ». Cette initiative a fédéré tant les hôtels indépendants que les chaînes, qui voient dans cette « belgitude » un levier de développement durable mais aussi un argument marketing. Olivier Fabes 29 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE À travers la BHA, le secteur hôtelier est en outre partie prenante au projet paneuropéen ResilieNtWEB, porté à Bruxelles par BECI. Ce programme intersectoriel, financé par l’Europe, cherche à stimuler les échanges et synergies entre PME pour faire émerger des éco-innovations. Les secteurs de l’alimentation, de la construction et du tourisme sont vus comme des moteurs en la matière, étant donné leur transversalité et leur influence sur d’autres secteurs économiques. Certaines initiatives hôtelières listées ci-contre, en prônant notamment une utilisation opti- DOSSIER GREEN L'alimentation durable pour nourrir l'emploi à Bruxelles ? À Bruxelles comme ailleurs – voire même plus qu’ailleurs – bien manger est un plaisir. Manger saine- ment, c’est aussi un élément de notre bien-être et une préoccupation de tout un chacun. Et si, en plus, c’était bon pour l’emploi ? Aussi anecdotique puisse-t-il paraître, le secteur de l'alimentation représente un beau potentiel en termes de création d'emplois, singulièrement lorsqu'on prend en considération D N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 30 ans le cadre de la mise à jour de son étude intitulée « Système d'alimentation durable - Potentiel de création d'emplois en Région bruxelloise », réalisée pour le compte de l’Institut Bruxellois pour le Gestion de l’Environnement, Greenloop et le Centre d'études régionales bruxelloises (Université Saint-Louis) sont arrivés à la conclusion que le potentiel d'emplois pourrait doubler dans un délai compris entre dix et quinze ans. « Sur la base des hypothèses précisées, il ressort que le secteur potentiellement le plus pourvoyeur d'emplois est celui de la production agricole urbaine, avec plus de 1.400 postes à créer, grâce au recours à des techniques de maraîchage respectueuses de l’environnement et intensives en maind’œuvre », écrit Gaëtan Dartevelle, directeur chez Greenloop. Lorsqu'on examine les projections chiffrées, on constate que les débouchés de cette production urbaine permettraient de générer plus de 1.300 emplois supplémentaires dans les secteurs de la transformation, de la distribution et de l’horeca. Enfin, près de 200 emplois pourraient voir le jour dans le traitement des déchets et dans la formation. Le potentiel total s’élève donc à plus de 2.900 emplois, ce qui ne représente rien de moins qu'un doublement de l’emploi actuel, que l'on pourrait atteindre en dix à quinze ans. Des activités de transformation très porteuses Le directeur de Greenloop le reconnaît volontiers : l'étude a été construite sur l'hypothèse de politiques très volontaristes envisageant un doublement de l'emploi dans un intervalle de dix à quinze ans. Faudra-t-il attendre jusque-là pour voir l'activité économique se développer dans ce créneau ? « Sûrement pas », répond Gaëtan Dartevelle, qui évoque le nombre incroyablement élevé de dossiers liés à (Reporters) l'alimentation durable. C’est du moins ce que semble démontrer une étude réalisée par Greenloop. l'alimentaire déposés dans le cadre de la Business Sustainable Academy. D'autres signaux concrets confortent Gaëtan Dartevelle dans son hypothèse de travail. Ainsi, l'étude a permis de pointer de belles activités économiques qui ont pu démarrer pour couvrir des besoins existants et identifiés en Région de Bruxelles-Capitale. Selon le directeur de Greenloop, dans le domaine de l'alimentation durable, les besoins sont particulièrement importants du fait des activités de transformation : « Les fruits et légumes que l'on fait pousser en ville, il faut les laver, les découper, les mettre en sachets pour les acheminer vers les cantines ». Des opérations qui sont d'ores et déjà prises en charge par des acteurs bruxellois comme Travail et Vie. Cette en- treprise de travail adapté a investi dans l'installation d'une grosse cuisine, afin de pouvoir faire de la transformation sur commande de surplus provenant d'une coopérative d'agriculteurs bio. Exploiter les atouts des zones urbaines Cet exemple est loin d'être le seul : l'atelier Groot Eiland a lui aussi évolué dans le même sens en valorisant tout ce qui peut être récupéré dans les circuits agro-alimentaires classiques. Les denrées alimentaires sont ainsi transformées en soupe et en confiture. Les produits sont ensuite distribués dans les cantines sociales de la Région bruxelloise. Même chose chez le grossiste en viande Viangros, qui a déjà pris la très bonne Slow food versus fast food (Reporters) Les responsables de l'étude l'admettent : en Région bruxelloise, le potentiel de production est physiquement bridé du fait qu'il n'existe pas dans cette zone de ceinture verte que l'on pourrait mettre Des exemples de serres urbaines existent déjà dans d’autres grandes villes, comme ici à Berlin. à profit pour déployer des activités plus gourmandes en territoire. Néanmoins, la Région peut nous réserver de belles progressions, notamment grâce aux développements technologiques et au développement d'activités comme l'hydroponie. « Il suffit de s'inspirer des exemples qui existent déjà depuis plusieurs années dans d'autres grandes villes à l'étranger où de grandes serres prennent aujourd'hui place au-dessus d'entrepôts ou au-dessus de supermarchés », explique encore Gaëtan Dartevelle. À cet élément très spécifique, il juge encore utile d'ajouter un autre facteur potentiellement intéressant: celui du des groupes d’achats solidaires, le développement des potagers collectifs... Des chiffres éloquents Dans l'état actuel des choses, l’Observatoire bruxellois de l’emploi (Actiris) estime déjà à 2.500 le nombre d'emplois occupés en Région bruxelloise si l'on tient compte de l'alimentation durable, dont près d'un millier pour le seul secteur de la distribution – les autres postes importants étant l’horeca et la transformation, le reste se partageant entre la production, la gestion des déchets, la formation... L’étude montre par ailleurs que l’alimentation durable a poursuivi sa croissance Gaëtan Dartevelle (Greenloop) : « Le secteur potentiellement le plus pourvoyeur d'emplois est celui de la production agricole urbaine, avec plus de 1.400 postes à créer. » mélange d'activités liées au « high-tech » et au « low-tech ». À cet égard, le directeur de Greenloop peut encore s'appuyer sur les avancées déjà relevées à l'étranger. Dans de nombreuses mégapoles de pays industrialisés, un mouvement fort s'est engagé depuis plusieurs années vers une alimentation de qualité et de proximité, avec un développement très net de l'alimentation biologique et/ou équitable, avec aussi des mouvements tels le « slow food » qui soulignent une véritable inversion des mentalités (ndlr : l'alimentation inscrite dans le mouvement « slow food » étant très consommatrice d'emplois). Au-delà de ces mouvements quelque peu institutionnalisés, il faut également citer des phénomènes plus marginaux, comme le déploiement en emplois même pendant la crise, et que par rapport à d’autres secteurs d’activité, elle se distingue par une proportion importante d’ouvriers, de travailleurs de moins de 25 ans, de travailleurs faiblement et moyennement qualifiés et de travailleurs résidant à Bruxelles. Que du positif donc pour une Région qui cherche justement à créer des opportunités d'emplois pour des jeunes au chômage, parmi lesquels on trouve un grand nombre d'individus peu ou pas assez qualifiés. Johan Debière 31 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE habitude de céder les lots de viande dont la date de péremption se rapproche. On pourrait aussi parler de l'initiative Permafungi, qui consiste à récupérer le marc de café sur le territoire de Bruxelles-Capitale afin de l'utiliser comme substrat pour la culture de pleurotes et pour la fabrication d'engrais. Ou encore du projet d'implantation d'une ferme urbaine sur près de 4.000 m² en surplomb du bâtiment occupé par les abattoirs d'Anderlecht. « Dans de nombreux cas, la question clé sera celle de la rentabilité. Les rendements atteints en ville doivent être comparés à ceux des acteurs situés à la campagne dans des zones où ils ont naturellement la possibilité de déployer de très grandes productions, bénéficiant ainsi de plus grosses économies d'échelle », prévient Gaëtan Dartevelle. Fort heureusement, le fait de porter ces projets à Bruxelles présente aussi de solides avantages : « Outre la production maraîchère, les acteurs de la Région de Bruxelles-Capitale peuvent songer à l'organisation de visites didactiques, à la restauration... », explique le directeur de Greenloop. Autre évolution : l'apparition de machines permettant de composter rapidement les déchets de cuisine. À l'heure d'écrire ces lignes, deux sociétés essayaient de s'implanter à Bruxelles. Cela permet en quelque sorte de boucler un cycle en créant une activité économique complémentaire. (Reporters) DOSSIER GREEN DOSSIER GREEN Bien manger : une idée qui progresse dans les entreprises Bien manger, soit manger sain et bio, c’est une idée qui progresse dans les entreprises. Ces dernières peuvent ainsi montrer toute l’attention qu’elles accordent à la santé et au bien-être de leurs salariés, C’ N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 32 est un signe qui ne trompe pas : avec le soutien de Bruxelles Environnement, Simply Food vient de publier un guide pratique pour une alimentation durable dans les cantines et restaurants de collectivité. Avec ses vingt fiches pratiques et ses cinquante fiches recettes, cet ouvrage de plus de 400 pages offre un plein de ressources de toutes sortes pour mettre plus facilement et plus rapidement le pied des organisations, publiques comme privées, à l'étrier de l'alimentation durable. Le guide liste par ailleurs quelques acteurs qui ont décidé de passer à la cuisine durable dans leur cantine. Parmi eux, la Chancellerie du Premier Ministre qui a été parmi les premières institutions (en 2011) à participer au programme d’alimentation durable mis en place par le SPP Développement durable. Moins de viande, moins de CO2 Sans forcément jouer la carte du bio, Toyota Motor Europe a pour sa part décidé de diminuer la quantité de viande servie dans les assiettes des collaborateurs à Evere : avec 17 % de viande en moins dans les 85.000 repas carnés servis annuellement, Toyota réussit à réduire ses émissions d'environ 45 tonnes équivalent CO2. Ce guide est évidemment du pain bénit pour des traiteurs bios comme Biorganic Factory, un prestataire spécialisé dans la mise à disposition de buffets bio pour des inaugurations, des congrès, des incentives, des vernissages d’expositions. Également active sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, l'association sans but lucratif Dauranta a été créée voici quatre ans avec un objectif à la fois très précis et très ambitieux : proposer à des personnes éprouvant des difficultés à trouver un travail de suivre une formation (serveur, aide cuisinier en catering, salles des fêtes ou en entreprises). En 2013, l'asbl a décidé de prolonger son activité avec la création d'une société (Dauranta) mais aussi à celui des travailleurs situés en amont du repas. Chris Derudder (Dauranta) : « Pourquoi manger mal quand on peut manger sain et bio ? » coopérative à finalité sociale, qui propose de la nourriture bio et/ou équitable, notamment en entreprise. Pour Chris Derudder, l'homme qui préside à la destinée de Dauranta, la question des ingrédients et de l'utilisation de produits issus l'agriculture biologique et/ou du commerce équitable est un peu « une question de principe ». Ce passionné de cuisine se pose sans cesse des questions : « Pourquoi manger mal quand on peut manger sain et bio ? Pourquoi manger du bœuf, gros émetteur de CO2, quand on peut manger des insectes? » Parmi les références de Dauranta, on trouve sans surprise des entreprises et des associations comme Greenpeace, Ecover ou comme Belfius dont on connaît l'ancrage sociétal, mais aussi des entreprises plus conventionnelles comme Essilor, Coca Cola Services ou Wolters Kluwer. de saison. En outre, pour la préparation de ses plats, Biorganic Factory met tout en œuvre pour consommer aussi peu d'énergie que possible. Une fois le repas terminé, les nappes et les éléments de décoration sont recyclés. Le tout est proposé pour des fêtes, des baptêmes, des mariages, des incentives... à des prix équivalents à ceux qui sont pratiqués par les traiteurs conventionnels. Parmi les souvenirs les plus mémorables de ses responsables, une fête organisée par une entreprise pour les familles des membres de son personnel au stade Roi Baudouin. Avec au menu, un quatre heure avec des fruits de saison et de la glace bio, suivi en soirée par un fast-food avec des hamburgers, des dips de poulet, des hot-dogs, le tout accompagné de délicieuses sauces et fabriqué avec des ingrédients bio. Une fête d’entreprise bio Au sein des entreprises de restauration et de services aux collectivités, Sodexo fait bien évidemment figure de référence. Force est de constater qu’en matière Chez le traiteur Biorganic Factory, les ingrédients utilisés sont bien évidemment certifiés bio, mais aussi locaux et L’engagement de Sodexo Dès 2015, Sodexo proposera systématiquement des produits locaux, saisonniers ou issus d’une agriculture responsable. tablement changer les mentalités. De nombreux acteurs mettent en avant des arguments économiques pour continuer à fonctionner sans rien changer au modèle. Ce n’est pas le cas de Sodexo qui a décidé de prendre le problème à bras le corps : « D’ici à 2015, nous référencerons des produits de la mer issus des filières durables dans tous les pays où nous sommes présents. Et d’ici à 2020, nous référencerons des équipements et des fournitures issus de filières durables », nous a-t-on expliqué au sein du groupe de services. En arrière-fond de ces engagements, Sodexo dit vouloir apporter sa pierre à l’édifice d’une agriculture responsable, fondée sur la préservation des ressources naturelles, le respect de la biodiversité, mais aussi la justice sociale et la viabilité économique. Au-delà de l’alimentaire Le soin apporté au contrôle de toutes les étapes donne même le vertige. Car outre ces aspects liés aux caractéristiques intrinsèques de la nourriture servie, le groupe suit attentivement ses consommations d’énergie et ses émissions de CO2, veille à une gestion responsable de ses effluents, de ses matériaux et de ses déchets. Cette démarche débordera largement du cadre alimentaire et s’appliquera également aux produits d’entretien, aux produits à usage unique, aux équipements et fournitures de bureau, ainsi qu’aux fournitures de maintenance technique... Infos Johan Debière http://www.simplyfood.be http://www.dauranta.be http://www.biorganicfactory.be Appel à projets pour une alimentation durable Le traiteur bruxellois Biorganic Factory privilégie les ingrédients bio, locaux et de saison. Pour expliquer le très grand nombre d’initiatives durables prises autour de la thématique de l’alimentation en Région de Bruxelles-Capitale, il faut se tourner vers Bruxelles Environnement. En septembre dernier, l’organisme lançait en effet pour la troisième année consécutive son appel à projets autour de l’alimentation durable. Objectif : soutenir des initiatives prises par des particuliers, mais aussi par des associations, des entreprises, des administrations (à l'exception des écoles). Avec la nécessité de porter des projets particulièrement innovants susceptibles de faire évoluer les comportements des Bruxellois en matière d'alimentation durable. A la clé : un soutien financier particulièrement intéressant puisqu’il peut aller jusqu'à 15.000 euros. 33 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE (Biorganic Factory) de respect de la chaîne d’approvisionnement, ce groupe a fait le nécessaire pour travailler de manière vertueuse. Ainsi, d’ici à 2015, les responsables de Sodexo mettront tout en œuvre pour s’assurer que les approvisionnements soient conformes au code de conduite du groupe. Pas seulement en Belgique ni même en Europe, mais partout où le groupe est présent. Comme rien ne peut se faire sans la collaboration des fournisseurs, Sodexo s’investira corps et âme pour permettre à l’ensemble de ses fournisseurs de signer le code de conduite du groupe pour la fourniture de produits et de services. Cet engagement ne sera pas cosmétique. Des vérifications seront effectuées par l’entreprise ou par un tiers certificateur, afin de bien s’assurer de l’application du code. D’ici à 2015, cela amènera le groupe à référencer dans son offre globale des produits locaux, saisonniers ou issus d’une agriculture responsable dans tous les pays où il est présent. En trente ans, la consommation de poisson et des produits de la mer a triplé, mettant en péril la survie de certaines espèces et exploitant plus que de raison 75 % des sortes de poisson. Un sujet de préoccupation qui justifie l’évocation très régulière du sujet dans les médias... sans que cela ne semble pouvoir véri- (Sodexo) DOSSIER GREEN DOSSIER GREEN Domicile-travail : les deux-roues à toute vitesse La mobilité douce en deux-roues, c’est possible en Région de Bruxelles-Capitale, même pour les travailleurs qui ne pratiquent que très irrégulièrement le vélo. Comme l'a prouvé la dernière édition de la Bike Experience, A N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 34 u printemps dernier, Pro Velo a réédité la Bike Experience. Objectif : inciter les Bruxellois à se déplacer à vélo en s'appuyant sur un accompagnement des « débutants » par des coaches habitués à utiliser ce moyen de transport en milieu urbain. C'est cette casquette de coach que Vincent Campeol, conseiller mobilité chez BECI, a décidé de coiffer. « J'ai été amené à écoler Ines Boudghene, une habitante de WoluweSaint-Lambert qui a pu tester le vélo pendant quelques jours sur son trajet domicile-lieu de travail. » Au cours de cet écolage, et après une formation de base dispensée par Pro Velo, le coach a veillé à ce que sa protégée adopte les bons réflexes une fois lancée dans la circulation. « Une partie importante du trajet emprunté par Ines suivait la promenade dite du Chemin de Fer. L'idéal pour commencer sans trop de difficultés ». Une douche avant de prendre son service Parmi les freins les plus importants à la pratique du vélo pour se rendre au travail, le fait de transpirer fait partie des éléments les plus rédhibitoires. « Dans cette mesure, l'installation de douches dans l'entreprise permet souvent d'encourager les collaborateurs hésitants à opter pour ce type de transport », explique Vincent Campeol. Or, cette possibilité de prendre une douche existe chez BECI, qui a profité de la rénovation d'une (R.A.) il suffit de se laisser accompagner. Trois bikers de l’équipe BECI, de gauche à droite : Geneviève Boxus, Vincent Campeol et Laurie Verheyen. partie du bâtiment pour offrir cette facilité à ses collaborateurs. Vincent Campeol le confesse sans aucune honte : s'il enfourche son deux-roues avec plaisir, notamment à l'occasion d'initiatives comme la Bike Experience, il n'utilise pas systématiquement le vélo pour se rendre au travail, mais lorsqu'il délaisse la petite reine, c'est toujours au profit du deux-roues : « Au quotidien, je roule en scooter. C'est bien plus pratique que la voiture. Il me permet à la fois de bénéficier des avantages de la voiture et du vélo. Je me déplace ainsi rapidement, en me faufilant partout. » La "promenade du Chemin de Fer" Situé sur le site de l'ancienne ligne de chemin de fer Bruxelles-Tervuren, ce parcours pour piétons et pour cyclistes long d'environ 6 km traverse Auderghem en partant de Beaulieu, passant par un pont construit en 2008 au-dessus du boulevard des Invalides (Bruxelles), la chaussée de Wavre et l'avenue du Parc de Woluwe, longeant le parc homonyme. Il passe au-dessus de l'avenue de Tervuren à hauteur du Musée du tram bruxellois et traverse ensuite Woluwe-Saint-Pierre jusqu'à Stockel en longeant le parc des Sources. Une partie de ce parcours s'intègre d'ailleurs dans la promenade verte de la Région bruxelloise. Biker2biker, une plateforme permanente Le retrouvera-t-on avec la casquette de coach ? « Pourquoi pas, mais plus à travers la Bike Experience qui a été remplacée par l'action permanente biker2biker.be. » Renseignements pris auprès de Bruxelles Mobilité, le successeur de la Bike Experience – qui était une action temporaire – est donc le portail permanent biker2biker, permettant aux coaches et aux personnes qui souhaitent tester le vélo pour le trajet domicile-lieu de travail de se rencontrer sur la base du tracé renseigné par le candidat. Lancé fin avril, biker2biker comptait environ 200 coaches pour une centaine de candidats cyclistes (ndlr : à l'heure d'écrire ces lignes). Un contingent appelé à grossir au cours des prochains mois, si l'on en croit Pedro Dos Santos, secrétaire à la division Stratégie de Bruxelles-Mobilité : « Pour être sûr d'avoir assez de coaches, nous avons dans un premier temps concentré la communication sur ces acteurs avant de communiquer l'existence de la nouvelle plate-forme aux candidats cyclistes. » Pour plus d’info, une adresse : www.biker2biker.be. Johan Debière DOSSIER GREEN Au travail sans voiture ? Chiche ! Depuis 2008, l'action « Au travail sans voiture » vise un objectif clair : promouvoir les modes de déplacement durables en changeant la perception qu'en ont les automobilistes. 20 % des personnes qui l’ont testée ont changé leur mode de transport ! «L e but est simple : permettre aux travailleurs à Bruxelles de tester les transports en commun. Beaucoup ignorent qu’il est tout à fait faisable d’aller au travail sans sa voiture. Ou certains ont oublié comment cela fonctionne », constate Christian Van de Velde, attaché à Bruxelles Mobilité, le service public à l’initiative. Au départ limitée à la journée du 22 septembre et touchant une soixantaine d’entreprises, l’action a été étendue en 2011 à la totalité de la Semaine de la Mobilité, cette année du 15 au 22 septembre. Un appel à candidatures est lancé en février et une sélection de dix entreprises, publiques et privées, est effectuée en mars. « Les entreprises doivent démontrer leur intérêt et leur motivation et idéalement, expliquer comment elles comptent combiner cette action avec d’autres initiatives, que ce soit un stand d’info ‘mobilité’ dans l’entreprise, une démonstration de voitures électriques ou des cours de sécurité routière par exemple », explique Christian Van de Velde. Les dix entreprises sélectionnées cette année sont BNP Paribas Fortis, Vivaqua, Marsh, la SRIB, le CPAS de Forest, l’ACV-CSC, le groupe P&V, la Régie des Bâtiments, le Parlement européen et Allianz. Chaque entreprise reçoit un quota 35 de titres de transport gratuits en fonction de son nombre de collaborateurs automobilistes. Bruxelles MobiMobi lité met ensuite à la disposition des employeurs participants un lien vers un formulaire internet qui permet à tout travailleur intéressé de s’inscrire. L’année dernière, quelque 650 travailleurs ont participé à l’action. Bilan La majorité des participants utilisent les transports en commun plutôt que le vélo comme alternative à la voiture. Tout simplement parce que deux tiers des travailleurs concernés habitent en dehors de Bruxelles et que le trajet intégral en vélo requiert quelques aptitudes sportives. Mais presqu’un tiers des participants veulent néanmoins tester le vélo. Interrogés directement après l’action, 50 % des travailleurs participants affirment qu’ils ont l’intention de changer de mode de transport. Certes, cette volonté de changement est souvent conditionnée à plus de confort, des cadences plus fréquentes, etc. mais seuls 30 % des interrogés déclarent que l’action ne va rien changer à leurs habitudes. Une évaluation plus approfondie basée sur l’action de 2012 a révélé qu’environ 20 % des travailleurs automobilistes qui ont testé une alternative ont effectivement changé leur mode de transport. « C’est un résultat très positif, même en tenant compte du fait que les participants constituent a priori une population déjà plus réceptive. » Rappelons que la démarche des travailleurs est tout à fait volontaire, d’où l’importance d’une communication originale et efficace de la part des entreprises : « L’une d’entre elles a distribué ses 70 tickets SNCB en 24 h. D’autres mettent plusieurs semaines pour écouler leur quota. » Bruxelles Mobilité rappelle par ailleurs qu’en dehors des 10 entreprises sélectionnées pour « Au travail sans voiture », toutes les entreprises bruxelloises, petites ou grandes, peuvent commander gratuitement des affiches ou brochures pour sensibiliser leurs travailleurs aux modes de transport « alternatifs » durant la Semaine de la Mobilité. Olivier Fabes N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Concrètement, un certain nombre d’entreprises reçoivent une fois par an des titres de transport gratuits pour tester la STIB, la SNCB, De Lijn, le TEC et Villo. Ces titres de transports sont ensuite distribués aux employés qui en font la demande et qui peuvent ainsi tester un autre mode de transport que la voiture. DOSSIER GREEN Brussels Waste Network, quatre ans et demi plus tard « Les déchets, ça se gère » : plus simple à dire qu’à faire car ils sont nombreux, divers, encombrants, polluants, etc. De plus, une législation régionale s’y intéresse et impose aux indépendants et entreprises des règles (R.A.) spécifiques. Des obligations certes nécessaires, mais contraignantes et mangeuses de temps. pour induire un changement de comportement. Grâce à la formation et l’information reçues en amont par les équipes Atrium, nous avons pu introduire la seconde phase du projet, qui concernait la mise en place effective d’un tri sélectif. Le résultat est encourageant, avec une augmentation du tri PMC de 110 %. Notons que le fait de fournir à certains commerçants, comme l’a fait Atrium, des poubelles adaptées au tri, favorise grandement une meilleure pratique. » Les hôtels bruxellois Les hôtels sont des entreprises discrètes mais d’un poids considérable dans notre métropole : la Brussels Hotels Association (BHA) représente environ 130 hôtels, 15.000 chambres et 12.500 Marie Gillet, Atrium La petite restauration est l’un des groupes-cibles du Brussels Waste Network. C’ est pourquoi BECI, avec l’aide de Bruxelles Environnement, a créé le service d’aide Brussels Waste Network (BWN) qui a déjà facilité la vie de nombreuses entreprises (13 projets menés depuis 2010, 5.000 entreprises participantes dont 140 accompagnées concrètement). Une attention particulière a été portée récemment et avec succès à deux catégories très différentes d’acteurs économiques de la Région : les lieux de petite restauration et les hôtels. Que vous a apporté votre collaboration avec BWN ? (R.A.) N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 36 Snacks et sandwicheries C’est sous la coordination de BECI qu’Atrium (Agence Régionale du Commerce) a porté le projet de sensibiliser ces commerces à une gestion performante de leurs déchets. Laurie Verheyen, responsable et coordinatrice du BWN chez BECI, nous rapporte les enjeux et les résultats de cette action : « Brussels Waste Network possédait déjà une expérience d’approche de ce groupe-cible (en 2010, Molenbeek et le quartier de la Porte de Namur avaient fait l’objet d’un projet spécifique) ; c’est donc sans surprise que nous avons rapidement constaté une très faible maîtrise du thème des déchets dans les nouvelles communes visées, Saint-Josse et Forest, et qu’il est apparu qu’un plan d’action performant ne pouvait débuter que par une sensibilisation. Nous avons constaté que certains commerçants pratiquaient déjà un tri de leurs déchets mais insuffisant ou inadéquat, tandis que la plupart ne le faisait pas du tout, par manque de temps et/ou d’espace de stockage, ce qui est compréhensible (il n’est pas rare que les déchets soient stockés dans les cuisines !). Continuer à les sensibiliser avec une communication adaptée est l’élément-clé « De mener à bien ce projet de façon efficace et d’en aborder tous les aspects ; en effet, BWN nous a permis de nous insérer dans un réseau où nous avons rencontré de nombreux acteurs de la problématique des déchets, des personnes qui ont porté d’autres projets et qui nous apportent des idées, où nous avons pu nouer des contacts avec des intervenants que nous n’aurions pu rencontrer autrement. Nous avons eu l’occasion, par exemple, de visiter un impressionnant centre de tri et de rencontrer les responsables de Bruxelles Propreté. BECI nous permet aussi de bénéficier de son réseau de communication et nous signale ainsi auprès de cibles potentielles de nos actions. Voir notre projet sélectionné nous a permis également de recevoir quelques subsides supplémentaires, ce qui n’est pas négligeable. Enfin, il faut souligner l’implication permanente de BWN qui participe au projet du début à la fin avec beaucoup d’enthousiasme. » ICI, ON TRIE COMME À LA MAISON A la maison, nous trions presque tous parfaitement. Ensemble, nous pouvons contribuer encore plus à ce succès en triant nos PMC aussi sur notre lieu de travail. Fost Plus, l’organisme de gestion des déchets d’emballages ménagers en Belgique, aide les entreprises qui souhaitent démarrer ou optimaliser leur collecte PMC. Renseignez-vous vite sur TrierAuTravail.be pour recevoir des conseils utiles ainsi que du matériel de communication. Ensemble > Trions bien > Recyclons mieux DOSSIER GREEN Rodolphe Van Weyenbergh, Secrétaire général BHA Pourquoi avoir répondu au projet Brussels Waste Network ? « Ce projet nous a d’emblée intéressés car il apporte une réponse à une demande croissante de nos membres. Une collaboration avec le BWN est évidemment intéressante car leur expertise intersectorielle permet la mise en œuvre rapide d’actions concrètes, sachant qu’une des difficultés rencontrées est que toute action implique un grand nombre d’acteurs différents – les diverses catégories et équipes de personnel sans oublier les clients. Le BWN propose un processus éprouvé, de l’établissement emplois dans la Région de Bruxelles-Capitale et son hinterland économique ! En 2012, la BHA répondait à un appel à projet lancé par le BWN et Bruxelles Environnement, lançant l’action Let’s all recycle with Brussels hotels, destiné à susciter une dynamique positive dans la gestion des déchets des hôtels bruxellois. Laurie Verheyen le résume : N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 38 « Ce projet a permis à 6 hôtels de la Région bruxelloise de bénéficier d’un diagnostic déchets approfondi débouchant sur une proposition de plan d’actions. Sensibilisation du personnel, du management et des clients, mise en place du tri dans chaque département ainsi que dans les chambres et les espaces communs, réflexion sur la politique d’achats… autant d’exemples d’actions qui ont permis d’atteindre des résultats immédiats et prometteurs car il s’agit, en effet, d’une démarche à long terme que des procédures claires pour le personnel permettront de pérenniser. d’un diagnostic aux actions mêmes et un suivi excellent, en ce compris la motivation qu’ils entretiennent chez les participants. » Ce projet connaîtra-t-il des développements dans votre réseau ? « Oui, car un guide sera tiré de cette expérience qui permettra à d’autres hôtels de mettre leur propre plan déchets efficacement et rapidement en place. » papier/carton. Les résultats sont significatifs, avec une réduction des déchets non triés de 30 % et, en corollaire, une augmentation de 38 % des déchets triés. Notons toutefois que la mise en place de ce comportement durable rencontre des obstacles (mobilisation de moyens humains et financiers, diversité des normes et règles en matière de tri en BE/UE, etc.) et requiert du temps ; les hôteliers soulignent dès lors l’importance d’un soutien à la motivation pour pérenniser un comportement responsable, par exemple la diffusion d’un guide de bonnes pratiques, l’accompagnement au-delà de l’action par le porteur de projet, une communication régulière quant à la législation en matière de tri des déchets, etc. » Didier Dekeyser Bien que l’opération ne soit pas terminée, on a pu observer une nette diminution du volume de déchets « sacs blancs » au profit d’une augmentation pour les trois autres flux, PMC, verre et L’obligation de tri L’ensemble des arrêtés d’exécution de l’ordonnance de juin 2012 sont entrés en vigueur imposant aux entreprises : ◗ Le tri des déchets et la collecte séparée de ceux-ci dans les entreprises pour le PMC, le papier/carton, les verres et les déchets verts, ◗ L’obligation de contrat avec un opérateur lorsque l’entreprise produit ou détient plus de ➤ 30l/semaine de déchets résiduels OU ➤ 50l/semaine de PMC OU ➤ 30l/semaine de papier et carton Pourquoi trier ? Respecter la législation et éviter d’écoper d’une amende de la Région pour non-respect de l’Ordonnance. Mais trier, c’est aussi économiser de l’argent ! En effet, les flux triés sont moins chers à la collecte que le tout-venant. En pratique : Pour aider les entreprises, BECI lance un service gratuit de diagnostics déchets. Problèmes à mettre en place le tri des déchets dans votre entreprise ? Envie d’aller plus loin en termes de prévention et de gestion ? Sensibilisation de vos employés ? Contactez notre conseiller déchets chez BECI pour faire appel à une aide ciblée. Infos et contact : http://www.brusselswastenetwork.eu/ – Laurie Verheyen – [email protected] – 02/ 210 01 75 DOSSIER GREEN Le Stanhope Hotel, un 5 étoiles exemplaire responsable dès que c’est possible. Dans notre hôtel, nous montrons que nous avons ce comportement et nous leur offrons l’occasion de le manifester via notre green corner, nos offres de tri sélectif, etc. » (R.A.) Ilse Huenaerts, Executive Officer du Stanhope situé dans le quartier européen, a déployé une belle énergie pour labelliser son hôtel « Clef verte », distinction internationale, et pour obtenir une deuxième reconnaissance, régionale celle-là, via le label Entreprise Ecodynamique de Bruxelles Environnement. Il était presque naturel qu’elle réponde à l’appel à projet lancé par la BHA et le BWN. Quelques exemples concrets d’actions menées dans votre hôtel ? BECI : Votre clientèle est-elle sensible à ces distinctions ? Choisit-on plus volontiers un hôtel parce qu’il est écoresponsable ? Ilse Huenaerts : « Nos hôtes sont attentifs à cela chez eux, dans leur environnement de travail, etc. Il est donc naturel qu’ils adoptent cette même attitude ici. La problématique environnementale est assez bien intégrée chez nos clients et il y a un volontarisme perceptible pour adopter un comportement « Bien sûr, tout ce qui peut réduire ou prévenir un impact négatif sur l’environnement (ampoules économiques, gicleurs d’eau pour nos robinets….), notre participation récurrente à la semaine européenne de réduction des déchets, nos actions vouchers vis-à-vis des clients respectueux de leur chambre, etc. A côté de cela, nous nous attachons aussi à lancer un nouveau projet chaque année, comme celui proposé par le BWN. Nous l’avons retenu car il s’inscrit dans notre démarche mais aussi parce qu’il propose une assistance professionnelle dans ce domaine : il est en effet important pour nous de pouvoir nous appuyer sur un processus éprouvé et une qualité de prestation d’un certain niveau. » Êtes-vous à la recherche d’un espace de travail de qualité tout en bénéficiant de services adaptés à vos besoins ? 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ETHIAS SERVICES UN PARTENAIRE POUR TOUTES VOS MISSIONS CERTIFIÉ ISAE 3402 Calcul des engagements salariaux, optimisation des coûts de pension, gestion administrative, paiement des retraites du personnel, études juridiques, rapports actuariels, audit du portefeuille d’assurances… Autant de défis quotidiens qu’Ethias Services peut vous aider à relever. Envie d’en savoir plus ? www.ethiasservices.be Ethias Services SA. Numéro d’entreprise 0825.876.113. Contact : Rue des Croisiers 24 – 4000 LIÈGE Services Focus énergie Quick wins : économiser l’énergie vite et bien Économiser l’énergie ne passe pas forcément par de coûteux investissements, ni même par de laborieux audits. Les plus grosses économies peuvent souvent être réalisées grâce aux « quick wins » que l'on peut Protégez votre bâtiment de la surchauffe Dans un bâtiment professionnel, il est de coutume de considérer que c’est le risque de surchauffe qu’il va falloir tenir à l’œil plutôt que la lutte contre les pertes énergétiques. En été, certains bureaux peuvent se transformer en véritables fours, en particulier lorsque les surfaces vitrées sont importantes. Dans ce cas de figure, les groupes de conditionnement d’air vont tourner à plein régime, risquant de faire monter en flèche les consommations électriques. Pour éviter ce genre de problème, quand la chose est possible, on pourra recourir à 41 L’isolation – à commencer par la toiture – est l’une des mesures d’économie les plus efficaces. la plantation d’arbres à feuilles caduques du côté de la façade la plus exposée au rayonnement solaire. En été, une ombre naturelle sera ainsi créée, évitant que le rayonnement pénètre à l’intérieur des bureaux. Et une fois l’hiver venu, les feuilles tombées laisseront les rayons du soleil pénétrer au sein des espaces de travail, apportant les calories nécessaires pour réchauffer l’atmosphère. Si la plantation d’arbres n’est pas envisageable, on pourra recourir à la pose de films solaires sur les vitrages. Ou encore à l’installation de stores pare-soleil ou de lames posées à l’extérieur, à l’aplomb des fenêtres. Ces lames permettront de couper le rayonnement solaire en été et réduiront sensiblement le phénomène d'effet de serre propre aux surfaces de bureaux. Isolez votre toiture Si la surchauffe doit être surveillée, la lutte contre les déperditions thermiques ne doit pas non plus être négligée. À cet égard, il y a moyen d’obtenir des résultats très impressionnants à partir d’investissements très réduits. L’isolation est bien évidemment l’élément susceptible d’apporter l’amélioration la plus importante de votre bilan énergétique. Dans un bâti- ment, on considère que les déperditions d’énergie s’opèrent par la toiture (30 %), par le renouvellement d’air peu ou pas contrôlé (20 %), par les murs (16 %), par les sols (16 %), par les portes et fenêtres (13 %), par les ponts thermiques (5 %). La toiture constituera donc la partie à isoler en priorité si l’on veut alléger la facture énergétique. Ces interventions présentent l’avantage de produire des effets d’économie très importants pour des aménagements qui sont parfois plus simples à réaliser qu'on ne l'imagine. En quelques jours, il est aujourd'hui possible d’isoler un bâtiment professionnel sans perturber l’activité au sein de l’entreprise. Le contrôle du renouvellement d'air et la lutte contre les fuites existantes dans l'enveloppe peuvent également donner des résultats impressionnants. En particulier, il s'agira de focaliser son attention sur les sas d'entrée, les châssis des fenêtres, les joints. Le cas échéant, là où elle est défaillante, l'étanchéité pourra être rétablie en posant des joints neufs, de la silicone ou de la mousse de polyuréthane. Aucun détail ne doit être négligé : un trou percé dans un mur communiquant avec l'extérieur pour faire passer un câble peut, à lui seul, entraîner une déperdition thermique énorme en lais- N°07N°1 - SEPTEMBRE - JANVIER 2013 2014 - E NTR EPRE N DRE É conomiser l’énergie, ce n’est pas forcément coûteux ni difficile. Le plus souvent, c'est même en se posant des questions simples et en y répondant ensuite de manière basique que l'on peut obtenir les résultats les plus impressionnants. Pour vous aider à profiter facilement d’opportunités pour économiser l’énergie, nous avons identifié pour vous quelques-uns des quick wins les plus couramment utilisés dans les entreprises. Tout d'abord, même lorsqu'il s'agit d'identifier des sources d'économies d'énergie facilement réalisables, il vous sera conseillé de respecter une certaine méthodologie afin de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Parmi ces méthodologies light, celle qui est recommandée par Fedesco, société de services énergétiques publique créée en mars 2005 à l’initiative du gouvernement fédéral, figure parmi les plus intéressantes. Contrairement aux audits approfondis souvent très denses et dont les recommandations sont difficiles à suivre par des entreprises de petite taille ou de taille moyenne, la réalisation du quick scan tel que celui qui est proposé par Fedesco est une manière plus pragmatique d’obtenir les informations essentielles, y compris lorsqu'il s'agit de prendre une décision d’investissement. (Reporters) réaliser à partir d'investissements parfois très réduits, voire de simples aménagements de l'existant. (Reporters) Focus énergie tionnement se contrôlant sur base de la mesure de la température des fumées et de leur teneur en dioxyde de carbone. Le « relighting » pour y voir plus clair N°07 N°01 - SEPTEMBRE - JANVIER 2014 2013 - E NTR NTREEPRE PRE N DRE 42 Entretenir les chaudières : une question de sécurité, mais aussi d’économie. sant passer de l'air froid dans le bâtiment en hiver. Faites inspecter annuellement votre chaudière Une installation de chauffage doit s’entretenir chaque année. Il y va de votre sécurité, mais aussi du rendement de votre installation. Saviez-vous qu’une couche de suie de quelques millimètres peut réduire de 10 % le rendement de votre installation ? Un bon entretien passera par plusieurs opérations : le nettoyage du conduit d’évacuation des gaz, le nettoyage du corps de chauffe de la chaudière, le nettoyage du brûleur, la vérification de l’étanchéité des conduits de combustion, la vérification des dispositifs de sécurité de l'appareil. Une fois toutes ces opérations réalisées, il conviendra de régler la chaudière. Ce réglage se fera essentiellement à partir du contrôle de l’injection d’air et de combustible dans le brûleur ; le bon fonc- Qu'est-ce qu'un « quick scan » ? Le quick scan est un audit énergétique rapide et ciblé qui vise à répertorier la consommation énergétique ainsi que les principaux postes de consommation d’un bâtiment et à donner un aperçu des principales mesures d’économies d’énergie. Il permet d'établir la consommation d’électricité, de gaz ou de mazout et éventuellement d’eau, en renseignant les principaux postes de consommation. Le cas échéant, cet examen permettra d'établir un benchmarking, c'est-à-dire de situer les performances énergétiques du bâtiment par rapport à des bâtiments similaires dotés d’une surface ou de paramètres d’utilisation comparables. Au bout de la démarche, on pourra établir un tableau reprenant un aperçu des principales mesures à prendre et, pour chacune d’elles, une estimation des coûts, le potentiel d’économies d’énergie réalisables ainsi qu'une estimation du temps de retour sur investissement. Moins complet qu’un véritable audit énergétique, le quick scan a déjà prouvé qu'il permettait de donner suffisamment d'informations aux entreprises de petite taille et de taille moyenne pour pouvoir prendre une décision « go/no go » pour chacune des différentes mesures envisagées. Info : http://www.fedesco.be L’éclairage constitue un des postes sousestimés dans les milieux professionnels. Dans la mesure du possible, vous veillerez à optimiser l'apport de lumière naturelle provenant de l'extérieur. Il suffit parfois de modifier l'emplacement et/ou la disposition des bureaux pour pouvoir laisser la lumière s'infiltrer dans votre bâtiment. Certaines entreprises, notamment celles qui disposent d'espaces de stockage, recourent de plus en plus souvent à des puits de lumière. Il s'agit de coupoles translucides placées en toiture. Equipées d'un système de miroirs, ces coupoles permettent véritablement d'injecter au cœur du bâtiment des flots de lumière. Outre ces puits, on pourra songer au remplacement des ampoules à incandescence ou des lampes fluocompactes d’ancienne génération par des éclairages écologiques de dernière génération. Appelées opérations de relighting, ces interventions ne mobilisent que des budgets limités avec un retour sur investissement généralement très rapide, dans la mesure où les éclairages de type LED ont vu leur prix fortement baisser. Pensez au facteur humain Tout ce qui précède ne servira à rien si vous n’accordez pas assez d’importance à la variable humaine, et donc à vos ressources humaines. Ce sont en effet vos collaborateurs qui feront en sorte que les mesures techniques prises seront bien appliquées, permettant ainsi d’engager effectivement et durablement les actions programmées pour réaliser les économies envisagées. Si vous en avez l’occasion, désignez un responsable des économies d’énergie. Cette personne aura à faire régulièrement rapport de l’évolution de la situation. Le cas échéant, elle pourra être aussi chargée de former les collaborateurs aux économies d’énergie. En outre, en faisant établir par plusieurs personnes ressources au sein de l'entreprise un relevé par zone, les membres du personnel accorderont une attention plus importante aux gestes qu'ils posent au quotidien. Johan Debière “Je reçois un e-mail dès que des factures sont disponibles et cela simplifie mon suivi.” Daniel Mercken Facturation électronique Facture en ligne L’e-facture : pratique, efficace et durable A la fois plus rapide, plus simple et plus efficace, la facturation électronique permet aussi une gestion optimale de vos factures. L’occasion d’envisager votre processus de facturation sous un nouvel angle ? Le saviez-vous ? Depuis le 1er janvier 2013, les factures électroniques et papier ont la même valeur légale. Votre entreprise peut dès lors créer, envoyer, recevoir et conserver électroniquement ses factures. Avec de nombreux avantages à la clé : une gestion simplifiée, une diminution de la consommation de papier, des coûts d’impression, des frais de port, etc. C’est aussi une solution plus durable. Car rendre le cycle de facturation plus ‘vert’, a un impact positif sur l’environnement et sur les coûts de l’entreprise. Actuellement et selon Agoria, seules 20% des factures émises dans notre pays sont envoyées par voie électronique, contre 90% en Finlande et au Danemark. Un exemple à suivre pour les entreprises belges. Une gestion plus avantageuse Avec l’e-facturation, vous économisez des frais administratifs. Selon Forrester Research, le coût de la gestion manuelle d’une facture entrante est de 22 euros. Plus le processus est automatisé, plus vous faites des économies. Un geste pour l’environnement En Belgique, environ un milliard de factures sont envoyées ou reçues chaque année. Ce qui correspond à environ 5 000 tonnes de papier imprimé et 120 000 arbres coupés. Et ce chiffre ne tient ni compte du poste ‘enveloppes’ ni du fait que certaines grandes entreprises archivent jusqu’à 6 copies de leurs factures ! Electrabel s’engage Afin d’améliorer constamment la qualité de son service clients, Electrabel propose une solution de e-facturation conçue pour ses clients Business. Vos factures officielles sont mises à votre disposition dans l’Energy Bill sur votre Customer Area. Un e-mail de notification est envoyé à chaque nouvelle facture. Vos avantages Outre un coût réduit et un impact positif sur l’environnement l’e-facture présente également d’autres avantages : Simplicité et efficacité : vos factures sont centralisées à un endroit, permettant un meilleur suivi. Plus besoin d’archiver et/ou de scanner vos factures papier et moins de risques de pertes de documents. Rapidité : votre facture est envoyée à la (aux) bonne(s) personne(s). Un e-mail de notification leur est envoyé dès que de nouvelles factures sont disponibles. Flexibilité : vous pouvez partager facilement vos factures et elles sont toujours consultables. Via l’Energy Bill, vos factures restent disponibles en ligne pendant 36 mois. • Le Gouvernement fédéral a lancé un site pour encourager la facturation électronique : www.efacture.belgium.be • Objectif de l’Union européenne : 50% de facturation électronique d’ici 2020. Sources: 400 millions de factures vers les particuliers/ 1 milliard de factures par an : www.efacture.belgium.be Forrester research : “manually-processed invoices cost, on average, $30 per invoice” Agoria : article du 8 octobre 2013 “20 % des factures des entreprises belges sont électroniques” Si Daniel Mercken, propriétaire de l’agence immobilière bruxelloise IDM, a opté pour l’e-facturation, c’est au départ pour des raisons de sécurité. “Pendant un certain temps, j’ai eu des problèmes avec la distribution de mon courrier et des factures ont été égarées. En tant que gestionnaire, recevoir des rappels de paiement et payer des coûts supplémentaires pour des factures jamais reçues, n’est jamais très agréable. A présent, je reçois un e-mail dès que des factures sont disponibles et cela simplifie mon suivi. Un autre avantage : il est plus facile et plus rapide de trier les factures électroniques et de les répartir entre les copropriétaires concernés.” PLUS D’INFO Vous voulez en savoir plus sur les avantages de la facturation électronique ? Surfez sur www.electrabel.be/billpme Focus énergie Les investissements verts, vraiment rentables ? Les prix du pétrole flambent. Ceux du gaz leur emboîtent le pas. L’électricité n’a jamais été aussi chère… Le coût de l’énergie devient une contrainte de plus en plus importante pour les entreprises. Que ce soit pour des raisons de coût ou de protection de l’environnement, il est désormais indispensable d’en maîtriser la consommation. Mais comment évaluer la rentabilité de ces investissements ? Avis d’experts. É N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 44 (R.A.) conomiser l’énergie dans l’entreprise est aujourd’hui une nécessité économique qui se conjugue avec une nécessité environnementale. D’après une étude réalisée par McKinsey, si la Belgique souhaite atteindre les objectifs climatiques européens, elle devra, au cours des 20 prochaines années, investir environ 30 milliards d'euros pour améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments et de l'industrie. En Belgique, les bâtiments sont en effet responsables de 30 % de la consommation d’énergie. A l’instar des autres paramètres de fonctionnement, la gestion de l’énergie devient donc incontournable pour toute entreprise et de plus en plus d’entrepreneurs décident d’investir pour améliorer les performances énergétiques de leurs bâtiments. Un outil pour mesurer la rentabilité des investissements Investir dans les économies d’énergie suppose, dans de nombreux cas, un recours au financement extérieur. Et c’est là que des difficultés peuvent apparaître. Car les banques sont parfois réticentes à financer ces projets faute de certitudes quant aux gains potentiels associés. L’outil d’évaluation des investissements verts, créé en 2010 par Agoria, Febelfin et la FEB, permet d’y remédier. « Conçu sur la base d’études techniques et scientifiques et de l’expérience pratique des entreprises technologiques, cet outil doit aider les banques dans l’évaluation et le traitement des demandes de crédit pour des investissements verts. Concrètement, il s’agit d’une liste de référence des technologies économes en énergie, avec leur potentiel de réduction de la consommation. Chaque technique est décrite dans un langage clair, avec des valeurs de référence minimum et maximum. On y trouve par exemple les équipements de cogénération (20 à 25 % d’économie d’énergie), les pompes à chaleur (15 à 35 %), les ballasts électroniques pour l’éclairage (20 à 50 %), etc. », explique Freddy Vandaele, Senior Business Development Manager chez Agoria. Et Bob De Leersnyder, Spokesman commercial banking and consumer affairs chez Febelfin, d’ajouter : « Pour le banquier, il est intéressant de savoir de combien les dépenses de l’entreprise diminueront, car économiser augmente la capacité de paiement de l’entreprise. Ce qui veut dire que faire un investissement vert peut augmenter la capacité financière de l’entreprise à faire des investissements directement liés à son ‘core business’. » Réduire ses coûts énergétiques pour gagner en liquidité Du côté des banques, un certain assouplissement est cependant nettement visible. Belfius, par exemple, s’attache particulièrement à soutenir ce type d’investissement. Un premier programme de financement avec la BEI a permis à la banque de Bob De Leersnyder (Febelfin) : « Économiser augmente la capacité de paiement de l’entreprise. » soutenir pour plus de 300 millions d’euros d’investissements dans l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique. Et le tout nouveau programme Smart Cities & Sustainable Development devra, quant à lui, permettre de dégager des investissements « écoresponsables » pour un montant complémentaire de 400 millions. Aides et incitants financiers Pour accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches d’efficience énergétique, il existe toute une série de déductions, aides ou primes. L’État belge permet par exemple aux entreprises et aux indépendants de déduire une partie importante de leurs investissements économiseurs d’énergie. Qu’il s’agisse d’immobilisations pour une utilisation plus rationnelle de l’énergie, pour l’amélioration énergétique de processus, pour la récupération d’énergie, au total, plus de 12 catégories donnent droit à une déduction pour investissement sur les bénéfices ou profits. Par ailleurs, des provinces et communes offrent également des subventions visant à promouvoir certains systèmes de production. Il est donc judicieux de se renseigner auprès de ces administrations avant d’entamer des aménagements. Souvent sous-utilisés par les indépendants et entrepreneurs, ces incitants financiers permettent pourtant de rentabiliser assez rapidement des travaux ou investissements économiseurs d’énergie. Bob De Leersnyder confirme : « Ces dernières années, l’énergie est devenue de plus en plus chère et la tendance n’est pas près de s’inverser. Mettre en œuvre des projets pour diminuer sa facture énergétique est donc d’autant plus intéressant. Réduire les coûts énergétiques permet aux entreprises de disposer de plus de liquidités pour d’autres choses. Chaque euro épargné sur l’énergie peut être réinvesti ailleurs. Les placements ne rapportant actuellement pas beaucoup, économiser sur l’énergie est bien plus rentable. » Des freins subsistent (R.A.) Malgré les gains évidents à long terme, des freins subsistent au sein des entreprises. Le principal étant généralement celui François Franssen (Belfius) : « D’un point de vue strictement financier, le rendement des investissements verts est, de facto, supérieur au rendement offert sur un compte d’épargne. » Freddy Van Daele (Agoria) : « Pour encourager les investissements verts, une solution peut être de signer un bail vert. » de la durée du retour sur investissement. « Les ESCO (Energy Services Company) peuvent être un bon moyen de contourner ce problème », avance Freddy Vandaele. « Concrètement, les ESCO se chargent de la conception, de l’implémentation et de l’exploitation de projets d’efficacité énergétiques. L’ESCO vend au client un projet clé-en-main tout en garantissant les économies d’énergie générées par celui-ci pendant toute la durée nécessaire au remboursement du projet. L’ESCO peut également financer intégralement le projet et capter par la suite les économies d’énergie générées par celui-ci pour se rembourser pendant une durée définie à l’avance. Les risques liés au temps de retour sur investissement sont donc intégralement supportés par ces entreprises de services énergétiques. » Autre paradoxe : celui du gain, qui sera différent selon que l’entreprise est propriétaire ou locataire des locaux. Pour un locataire, améliorer les performances énergétiques est intéressant car cela permet de diminuer les factures mensuelles et de libérer ainsi des liquidités pour d’autres projets. Mais il pourra hésiter à réaliser les travaux car, au final, le bâtiment n’est pas à lui. A contrario, le propriétaire en tirerait avantage au niveau de la valeur de son bien immobilier, mais cela ne lui fera rien économiser. « Pour encourager malgré tout les investissements verts, une solution peut être de signer un bail vert », explique Freddy Vandaele. « Aussi appelé ‘green leasing’, ce contrat invite le propriétaire et le locataire de l'immeuble à se communiquer mutuellement les caractéristiques des équipements et systèmes de leur bâtiment, ainsi que leurs consommations d'énergie, d'eau et la quantité de déchets générés. Cela offre au preneur et au bailleur une occasion de se rencontrer afin de dresser ensemble le bilan de la performance énergétique et environnementale de leurs locaux, et de s'engager sur un plan d'actions visant à l'améliorer. » En France, c’est même devenu obligatoire pour tous les bâtiments commerciaux de plus de 2.000 mètres carrés. Une prochaine étape pour encourager les investissements verts en Belgique ? Gaëlle Hoogsteyn 45 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE François Franssen, Marketing Public & Wholesale Banking chez Belfius Banque : « Nous sommes convaincus de l’intérêt pour les entreprises d’investir dans les énergies vertes, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que ces investissements rendent les entreprises moins sensibles à la hausse des prix de l’énergie. Ensuite, parce que les taux actuels des comptes d’épargne et des placements sont très bas. D’un point de vue strictement financier, le rendement de tels investissements est, de facto, supérieur au rendement offert sur un compte d’épargne. Ainsi, par exemple, en Flandre, le rendement pour une installation photovoltaïque est estimé à environ 5 % par an pendant 15 ans. D’autres éléments entrent également en ligne de compte. De tels investissements sont nécessaires pour rendre les bâtiments (existants ou nouveaux) passifs ou presque neutres et rencontrer ainsi les futures normes énergétiques. Ils sont par ailleurs générateurs d’investissements dans l’économie, souvent au profit de sous-traitants ou de fournisseurs locaux. En outre, en investissant dans les énergies vertes, l’entreprise contribue à son niveau à l’engagement européen ‘3x20’ (20 % de réduction CO2, 20 % d’amélioration d’efficacité énergétique, 20 % de production d’énergie renouvelable). Enfin, investir dans les énergies vertes est également porteur d’une valeur autre que financière pour l’entreprise. Ces investissements contribuent clairement à lui donner une image positive ainsi qu’à souligner son engagement sociétal responsable. » (R.A.) Focus énergie Focus énergie La formation : une clé pour booster la rénovation durable Moins de 10 % des jeunes Bruxellois qui sortent d’une filière d’enseignement orientée construction se retrouvent effectivement dans le secteur. Les efforts de formation, déjà bien stimulés via l’Alliance Emploi- Environnement, doivent encore être amplifiés pour que la construction durable et spécifiquement la rénovation lourde soient un véritable « win-win-win » : pour les pouvoirs publics, pour les résidents et pour le secteur. Les enjeux vus par la Confédération Construction Bruxelles-Capitale. L N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 46 (Reporters) es Belges rénovent désormais plus qu’ils ne font construire. Et c’est tant mieux, puisque comme le rappelait encore le journal Le Soir fin juillet, plus de 75 % du parc immobilier en Belgique datent d’avant les années 80. Tant qu’à faire, pour éviter de devoir rénover lourdement à nouveau dans 30 ans, autant faire en sorte que ces travaux soient « durables ». La transition est en marche En Région bruxelloise, la rénovation lourde, c’est-à-dire celle qui implique plus de 75 % de la surface de déperdition thermique du bâtiment et le remplacement de toutes les installations techniques, est désormais soumise, autant que les bâtiments neufs, à la réglementation PEB « passif », dont l’essentiel des dispositions entrera en principe en vigueur en 2015. Cette imposition de constructions plus performantes au niveau énergétique concerne autant les immeubles de bureau que les logements. Ces dernières années, le secteur a travaillé de concert avec les pouvoirs publics bruxellois pour relever ce défi : « Avec comme résultat que Bruxelles figure parmi les villes à la pointe de la construction durable en Europe », affirme Laurent Schiltz, directeur adjoint de la Confédération Construction BruxellesCapitale. « Le projet Bâtiments exemplaires notamment, combiné aux primes énergie, a eu un effet incitatif certain sur la demande. La performance énergétique des bâtiments est désormais considérée comme un win-win-win : par les autorités, qui y voient un moyen d’atteindre les objectifs de protection du climat ; par les occupants, soucieux de réduire leur facture énergétique tout en préservant la planète ; et enfin du secteur du bâtiment lui-même, qui réalise ainsi des chantiers à plus grande valeur ajoutée. » Les avantages sont avérés sur le long terme, même s’il ne faut se voiler la face sur l’investissement à court terme : « Un bâtiment performant énergétiquement coûte plus cher au départ, même si la majeure partie de l’investissement est largement récupéré en économie d’énergie durant la vie du bâtiment. » Le surcoût reste difficile à chiffrer, mais une fourchette de 10 à 20 % circule, en fonction des technologies utilisées. Partant de l’expérience de terrain, les experts de la Confédération Construction mettent en garde contre le risque d’une réglementation qui serait trop précise dans les moyens à mettre en œuvre afin d’atteindre les objectifs. « La fixation d’un niveau minimal d’étanchéité à l’air des bâtiments, qui devrait entrer en vigueur en 2018, est un parfait exemple. Atteindre un tel niveau d’étanchéité n’est peut-être pas pertinent dans tous les cas de figure. De plus, ce facteur est de toute façon déjà pris en compte dans le calcul des objectifs plus globaux de besoin net d’énergie global pour le bâtiment ou le chauffage. Il faut rester attentif à ce que la réglementation ne soit pas un frein à de nouvelles technologies innovantes qui viendraient de la pratique. » Un nouvel outil on-line pour vous tenir informés des évolutions dans votre secteur ! Soyez curieux, votre secteur bouge ! Pour vous tenir informés de ses évolutions, Bruxelles Environnement et le SPW (Service Public de Wallonie) ont joint leurs forces pour mettre en ligne un nouveau site portail. Son but ? Faciliter l’accès à l’information disponible sur le thème de la construction durable, et ce pour tous les professionnels. Pour qui ? Le Portail Construction Durable est un espace d’information centralisé destiné à l’ensemble des professionnels de la construction, tels que • concepteurs • entrepreneurs • bureaux d’étude • négociants en matériaux, … Quoi ? Un outil simple, rapide et intuitif, où sont réunies • des informations pratiques • des détails techniques • des informations sur les normes, les aides financières et les formations disponibles • des outils d’aides à la conception… Comment ? Tout est fait pour vous faciliter l’accès à l’information. Plusieurs types de recherches sont possibles en fonction de vos besoins : • par secteur d’activité • par thématique particulière (eau, …) • par type d’information spécifique telle que les normes ou fiches techniques. > BRUXELLES ENVIRONNEMENT – IBGE Gulledelle 100 1200 Bruxelles Tél. +32 (0)2 775 75 75 www.bruxellesenvironnement.be Contrairement à une recherche par moteurs classiques, le portail ne ramasse pas tout ce qu’il rencontre mais évalue, trie pour fournir une information ciblée et pertinente. Le contenu qu’il vous propose été sélectionné par un panel de représentants du secteur rassemblés au sein du comité éditorial. Cet outil se veut également évolutif et participatif, il se construira de manière dynamique grâce à la participation de tous les représentants du secteur. N’hésitez donc pas à vous inscrire et à proposer à votre tour des articles ! Ce portail vous est proposé par Bruxelles Environnement et le Département développement durable du SPW dans le cadre de leurs Alliances Emploi-Environnement respectives, en partenariat avec le CSTC et la Confédération Construction. www.portailconstructiondurable.be (R.A.) Focus énergie Laurent Schiltz (Confédération Construction Bruxelles-Capitale) N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 48 Améliorer la performance énergétique des bâtiments constitue le premier pas, le plus fondamental mais aussi le plus évident, vers une construction plus durable. Vient ensuite l’utilisation de plus en plus généralisée de matériaux « durables », sur la définition desquels lequel il faudra d’ailleurs s’accorder. Quelle serait en effet la durabilité de matériaux réputés plus « écologiques » si ceux-ci sont importés d’origines lointaines ? La dimension sociale et économique ne peut être exclue de la réflexion sur la durabilité. Le recours à des matériaux durables, ici aussi avec probablement un surcoût qu’il ne faut pas sous-estimer, risque d’être plus difficile à faire passer que le message sur l’efficacité énergétique, pour lequel les citoyens perçoivent un intérêt financier à moyen terme. « Il faudra sans doute réfléchir à des incitants, mais l’exemplarité des pouvoirs publics est aussi un excellent moyen de mettre le pied à l’étrier pour les entreprises », fait remarquer Laurent Schiltz. Le défi de la formation Mais le principal souci du secteur de la construction à Bruxelles, pour bien négocier le virage vers le « durable », reste celui de la formation. L’Alliance EmploiEnvironnement lancée par le gouvernement sortant a eu un impact positif, en permettant notamment la mise en place d’une plateforme spécifique Formation Construction durable. « Entre 2012 et 2013, environ 600 travailleurs ont été formés aux nouvelles technologies et techniques pour une meilleure PEB. Le rythme actuel est de 400 travailleurs par an. Le secteur a acquis une certaine expertise, mais il a besoin de davantage de formations encore, et donc de temps : tout le monde ne peut pas faire du ‘passif’ du jour au lendemain sans formation préalable », poursuit Laurent Schiltz. Le chantier de la formation à la construction durable est en effet de taille : le secteur de la construction représente environ 30.000 travailleurs à Bruxelles, et l’on estime que 20 % d’entre eux doivent être spécifiquement formés à ces nouvelles techniques. Selon la Confédération Construction, les efforts de formation doivent être triplés, si on veut que tout le secteur soit capable de respecter les normes en 2018, en particulier pour l’étanchéité à l’air. L’offre de formation « durable » qui a pu être développée ces deux dernières années, en collaboration avec le CDR (Centre de référence professionnelle pour le secteur de la construction à Bruxelles), a ciblé tous les niveaux de compétences, du cadre à l’ouvrier. La priorité des formations est allée à l’enveloppe énergétique des bâtiments : isolation, étanchéité, système de refroidissement, gros œuvre, techniques spéciales, etc. De nouveaux outils pédagogiques ont vu le jour, comme une maquette d’une maison passive à taille humaine, qui peut accueillir jusqu’à 30 personnes en formation. Il s’agit donc à présent d’amplifier le mouvement, pour réussir pleinement la transition durable et… créer de nouveaux emplois non délocalisables. « Il est essentiel d’aborder aussi le monde de l’enseignement technique et professionnel, car moins de 10% des jeunes qui sortent des filières construction se retrouvent effectivement dans le secteur. C’est très préoccupant. » Olivier Fabes Une « Active House » de Velux à Anderlecht La multinationale d’origine danoise Velux, dont les fenêtres de toit sont passées dans le langage commun, pousse son propre concept de rénovation « Active House ». L’idée est d’améliorer les performances énergétiques et le confort d’une habitation par une rénovation « abordable » qui mise sur la diffusion de la lumière naturelle (à travers des verrières, logique) et une meilleure ventilation, notamment. Début de cette année, l’entreprise a annoncé le lancement d’un premier projet de rénovation « climatique » à Bruxelles, avec pour objectif de combiner efficacité énergétique élevée, santé et bien-être. Velux a conclu un partenariat avec le Foyer Anderlechtois, qui détient quelque 3.600 logements sociaux en région bruxelloise, et a mis à disposition une maison mitoyenne compacte, datant du milieu des années 1920, en très mauvais état. Le projet a débuté par un concours d’architecture remporté par ONO Architecture, qui s’est engagée à rénover selon le cahier des charges précis de cette Active House. Le bureau d’architectes a été retenu pour son utilisation rationnelle de l’espace, son rapport coût-efficacité et son approche à la fois simple et facile à reproduire dans d’autres projets similaires. Le début des travaux est prévu fin 2014. Le projet sera suivi pendant deux ans, en vue d’en tirer des leçons. Développer l’alternance Des actions se mettent en place pour rapprocher le monde de l’enseignement technique et professionnel et la réalité du terrain. Ainsi, un projet pilote de stage de longue durée - un concept proche de la formation en alternance - est actuellement mené à Bruxelles par cinq entreprises de construction et une école. Des élèves de 4e secondaire y participent, dans le but de les plonger le plus tôt possible dans la réalité d’un chantier. La plupart d’entre eux ont déjà des promesses d’engagement. Nous inventons les réseaux qui raccorderont les énergies de demain Au-delà des énergies classiques, de nouvelles sources se présentent à nous. Le soleil, la mer, le vent nous offrent aujourd’hui des possibilités infinies mais aussi d’incroyables défis. Elia les relève. Acteur international du transport de l’électricité, le groupe Elia invente les réseaux des énergies de demain. L’entreprise au quotidien LES GRANDS ACTEURS BRUXELLOIS Atrium Brussels : au service du commerce bruxellois Arnaud Texier est un homme de terrain, qualité bien nécessaire quand votre domaine de compétence s’étend aux petits commerces de la région bruxelloise – un secteur économique qui n’est pas le plus grand mais dont l’impact sociétal est très fort. Mais le nouveau patron d’Atrium (avril 2013) possède bien d’autres (R.A.) atouts pour donner un nouveau souffle à une agence qui, jusqu’il y a peu, se cherchait encore. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 50 BECI : Atrium a été un acteur assez discret jusqu’il y a peu ; votre visibilité est plus grande aujourd’hui, notamment au travers de divers partenariats ou participations à projets, comme celui du Brussels Waste Network. Qu’est-ce qui a changé ? Arnaud Texier : « Nous sommes aujourd’hui beaucoup mieux positionnés dans le champ institutionnel bruxellois ; nous travaillons en effet sous la tutelle du Ministre de l’Économie et sommes compétents pour l’ensemble de la Région bruxelloise, ce qui est plus logique que la situation antérieure où nous agissions dans le cadre de la rénovation urbaine et uniquement en zone ZIP1. De plus, le commerce de proximité est compris par l’ensemble des acteurs de la Région comme un enjeu économique majeur – qui plus est menacé – mais aussi sociétal. Enfin, la notion de transversalité ne semble plus être un vain concept et nous sommes appelés à participer à plus de projets, en effet. La tendance aujourd’hui est que la ville se conçoive comme un projet global auquel les diverses institutions – communes, fédérations et associations diverses – peuvent et doivent participer ; la poursuite de leurs objectifs spécifiques doit être cohérente avec le projet de ville qui sera thématisé par le nouveau gouvernement bruxellois. Ce cadre défini, Atrium, fort de son expertise, pourra préconiser ce qu’il convient de faire pour permettre le maintien ou l’implantation de commerces dans les divers lieux de la Région, en tenant compte et en interagissant avec les autres acteurs bruxellois. Nous serons donc amenés à être plus visibles qu’autrefois. » originale, une offre-service supérieure à ce que peuvent offrir de plus grandes entités, un espace public qualitatif et un professionnalisme marqué de la part du commerçant. Ce dernier point est essentiel. Demandez, par exemple, à un boulanger les ingrédients de son pain ou le type de farine utilisée : il vous répondra qu’il l’ignore car il n’est pas boulanger mais tenancier d’un dépôt de pains. Vos Arnaud Texier (Atrium Brussels) : « Il existe encore trop peu de commerces qui répondent aux attentes du client d’aujourd’hui. » Les commerces de quartier ne semblent pas toujours très attrayants par rapport aux centres commerciaux ou aux grandes chaînes. Il peut même sembler paradoxal que certains responsables politiques voient dans le commerce local une source d’emplois pour des travailleurs infra-qualifiés. « Il existe, en fait, de moins en moins de clients pour le commerce tel qu’il est pratiqué aujourd’hui ; ou, pour le dire autrement, il existe encore trop peu de commerces qui répondent aux attentes du client d’aujourd’hui. Globalement, la pérennité et le développement du commerce ne pourront être assurés que si le commerce propose une offre-produit constaterez d’autre part que les maisons qui ont une bonne réputation ne désemplissent pas : le client bruxellois est prêt à faire des kilomètres pour la qualité et, ajouterais-je, pour l’excellence. Ces lieux connaissent le succès car ils ont axé leur action sur la satisfaction du client, qui veut avoir affaire à un professionnel, qui possède une maîtrise et un savoirfaire et qui peut les traduire en produits ou services de qualité. Pour la majorité des commerces, nous en sommes hélas à un stade où le commerçant local semble avoir totalement exclu le client de son modèle économique ! Par conséquent, je m’oppose beaucoup à ce que j’entends souvent ; à savoir, que le commerce peut et doit être une Atrium Brussels est l’Agence Régionale du Commerce, qui a pour mission de stimuler et promouvoir le commerce de détail dans la Région, de renforcer l’identité des quartiers commerçants et de mettre en œuvre une stratégie de marketing urbain. Dotée d’un budget de 5 millions d’euros, l’agence occupe 130 personnes dont une moitié arpente quotidiennement la Région, divisée en 5 zones où sont répartis 104 noyaux commerçants identifiés au Plan Régional d'Affectation du Sol. On comprend l’intérêt de la Région pour le petit commerce quand on sait qu’il occupe plus d’une personne sur sept, soit 100.000 emplois, mais qu’il est diversement menacé. 1 La Zone d'Intervention Prioritaire (ZIP) est située sur les rives est et ouest du canal, du nord au sud de la Région. (R.A.) L’entreprise au quotidien L’école propose des formations professionnelles adaptées aux commerces ou même des apprentissages, assez décriés il est vrai ; la transmission de techniques, de savoirs et de compétences ne peut finalement avoir lieu que dans l’exercice même du métier. Est-ce envisageable ? « C’est en tous cas dans ce cadre que nous évoquons souvent chez Atrium le concept de ‘fonction professionnalisante’ qui renvoie un peu à la notion de de compagnonnage, à celle de corporation comme lieu d’apprentissage, etc. Il y a, dans les métiers que proposent des commerces de détail exemplaires, une potentialité de transmission de compétences très riche ; cependant elle est inexplorée (ce qui fait que certains de ces commerces, qui ont du succès, ne trouvent pas de repreneurs !). Or, d’une part, la pérennité du commerce local re- pose sur sa professionnalisation, comme nous l’avons dit ; d’autre part, beaucoup de gens aspirent à posséder un métier qui soit une vraie source d’activités positives, épanouissantes. Il y a donc dans le commerce une source possible de formations qualifiantes qui rencontreraient à la fois le besoin du secteur et la motivation de candidats. Une valorisation de ce type de formation éviterait aussi que l’on entre dans ces métiers par défaut. C’est une cause importante d’échec de jeunes indépendants, que l’on pousse trop légèrement à s’engager dans l’entreprenariat, notamment via des primes. Le commerçant lui-même sortirait par ce biais de la vision globalement négative qu’il a de lui-même, comme il ressort de nos enquêtes. Bref, deux populations en souffrance pourraient s’enrichir mutuellement et nous pourrions doper un secteur à la fois vital pour notre économie et très important dans la perception du bien-vivre en ville. Le commerce comme lieu d’apprentissage qualifiant est donc une piste à explorer sérieusement. A notre niveau, nous avons déjà pu mettre une cinquantaine de stagiaires en poste, avec l’aide de BECI notamment. » Quelle est votre méthode de travail pour appréhender la diversité du commerce et quels sont les orientations suivies pour entreprendre le redéploiement de ce secteur ? « Tout d’abord, nous avons réformé en profondeur le mode de fonctionnement de l’agence et c’est un contrat de gestion qui orientera désormais notre travail, avec déclinaison des propositions en mesures opérationnelles et évaluation des mesures prises. Nous lançons ensuite des ponts vers les divers acteurs impliqués dans l’économie régionale. 51 Deux exemples de l'expertise d'Atrium au service du renouveau du commerce bruxellois: la Mercerie et la Gazzetta. Nous avons aussi développé un outil extraordinaire et très envié par nos voisins : un ‘baromètre’ annuel, qui décrit par le menu le profil complet des quartiers commerçants bruxellois ; c’est-àdire, qui détaille l’offre commerciale, les flux piétons ainsi que le profil et les recommandations du chaland, et ce via des études quantitatives et qualitatives. Notre stratégie vise à renforcer l’identité et la spécificité de chaque quartier commerçant, très divers, et ayant chacun leur attractivité particulière. D’abord via nos contacts de terrain avec les commerçants, les autorités locales et les propriétaires, pour favoriser au mieux des implantations en phase avec des lieux (voir, par exemple, l’avenue Jean Volders à Saint-Gilles, la place du Miroir à Jette, etc.). Nous pratiquons un marketing territorial basé sur l’expérience des usagers de la ville et non de planificateurs technocrates comme c’était le cas par le passé. J’ose croire que notre motivation et notre approche nouvelle nous rendent assez bons ; d’ailleurs, Atrium a reçu récemment le Mapic Award de la ville la plus performante en termes d’attractivité commerciale ! » Propos recueillis par Didier Dekeyser N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE source d’emploi pour les infra-qualifiés. Tout simplement parce que, si le commerce doit se nourrir de ça, il ira encore plus vite à sa perte… Quand un client est accueilli dans un lieu banal, par un nonprofessionnel assisté d’un infra-qualifié, pour se voir proposer des produits identiques à ce qu’il peut trouver ailleurs et sans qu’on lui offre le moindre service particulier, croyez-vous qu’il va revenir ? À l’heure de l’e-commerce, qui a modifié complètement le comportement du consommateur, qui veut du zéro-défaut, un service total, un avis sur la qualité et une rapidité de transaction, c’est suicidaire ! Viser le développement du commerce pour occuper les demandeurs d’emplois non qualifiés est un fantasme contradictoire, car il renforcerait la cause principale du déclin du commerce qui est son non-professionnalisme. » L’entreprise au quotidien L’e-Procurement : bientôt obligatoire, déjà vivement conseillé La procédure d'attribution des marchés publics devra se dérouler de manière entièrement automatique d'ici quelques années. Il n'empêche : nous vous recommandons d'envisager cette méthode dès à présent. Vous en récolterez les avantages à divers niveaux. L’ N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 52 e-Procurement n'a rien de nouveau. Les avantages de la commande électronique de produits et services font l'unanimité depuis l'émergence de l'e-commerce. Sauf qu'à l'époque, la technologie devait encore faire ses maladies d'enfance et bien des entreprises ont préféré temporiser. Les quelques organisations qui se sont risquées à l’e-Procurement à l'époque, se contentaient habituellement de diffuser leurs appels d'offres par la voie électronique. C'était notamment le cas du SPF Défense. Il se limitait, au début, à faire connaître les marchés publics qui concernaient ses propres besoins, jusqu'au moment où, au début des années 2000, il a commencé à faire de même pour d'autres SPF. L'initiative a rapidement croulé sous son propre succès. Face à la charge de travail excessive, la mission a été transférée au SPF Personnel et Organisation. Plusieurs modules Voilà pourquoi le service d’e-Procurement a redémarré dans un nouvel environnement en février 2005. Ce département qui ne comptait au départ que trois collaborateurs, en emploie quatorze dans l'intervalle. La plate-forme d’e-Procurement a suivi le même trajet d'expansion vertigineuse. Passons en revue les possibilités qu'elle offre aujourd'hui. ◗ e-Notification : l'application via laquelle les pouvoirs adjudicateurs peuvent publier leurs marchés publics et sur laquelle les entreprises peuvent consulter les publications en question. L'application intègre le Bulletin des Adjudications, le canal officiel obligatoire pour des missions qui dépassent les 85.000 euros. Elle propose toutefois aussi l’environnement Free Market où peuvent être publiées les missions qui représentent un montant plus faible, du moins si tel est le souhait du pouvoir adjudicateur. Ces publications sont consultables gratuitement et vous avez la faculté de définir un profil de recherche grâce auquel les annonces qui correspondent à ce que vous cherchez arrivent directement dans votre boîte e-mail. ◗ e-Tendering : cette application permet aux entreprises de soumettre leur offre et/ou demande de participation par la voie électronique. Le service public “ouvre” les offres en question et établit un procès-verbal d'ouverture, de sorte que toutes les parties participantes découvrent qui sont leurs concurrents. Le service public transmet électroniquement les dossiers introduits à la commission d'évaluation. ◗ e-Catalogue : ce module permet aux entreprises de mettre leur catalogue à la disposition des services publics pour des commandes plus modestes (fournitures de bureau, équipements sanitaires...). Ces catalogues sont contrôlés minutieusement. Seul un nombre restreint de fournisseurs sont autorisés à mettre leur catalogue en ligne pour une catégorie spécifique de produits. Le service public qui souhaite en faire usage peut passer commande et la gérer via le catalogue, le tout par la voie électronique. ◗ e-Awarding : ce module permet aux acheteurs de traiter les procédures d'évaluation et d'attribution de manière entièrement électronique. ◗ e-Auction : cette vente aux enchères virtuelle (et inversée) permet aux entreprises de voir l'offre de la concurrence et d'adapter leur propre offre en live pour remonter dans le classement. Le résultat de la modification est visible directement. Waldo Van Den Broeck, responsable du service e-Procurement auprès du SPF P&O. S'il est vrai que les deux derniers modules ne sont guère utilisés, il faut bien admettre que le système d’e-Procurement a beaucoup gagné en maturité, ces dernières années, au sein des pouvoirs publics. Quoi qu'il en soit, lesdits pouvoirs publics n'avaient guère le choix : la Commission européenne a imposé la généralisation d'un processus d'e-Tendering entièrement électronique d'ici quelques années. Obligatoire en Flandre uniquement Les Régions et le fédéral réagissent en ordre dispersé à cette directive. La Flandre impose depuis 2012 à toutes les entreprises d'introduire leur demande par la voie électronique. Les envois papier sont tout simplement refusés. La Flandre utilise pour ce faire la plate-forme d’e-Procurement décrite ci-dessus et que le fédéral a mise à la disposition des Régions. Au niveau fédéral précisément, mais aussi en Région de Bruxelles-Capitale, les offres électroniques sont autorisées, mais ne font pas toujours l'objet d'une promotion enthousiaste. Le pourcentage de soumissions électroniques se situe actuellement à 40 % au niveau fédéral. Aucun pouvoir public de la Région Wallonne n'utilise la plate-forme d’eProcurement fédérale, ce qui s'explique L’entreprise au quotidien par le fait que depuis des années déjà, la Région dispose de son propre environnement d’e-Procurement. Nous ignorons le pourcentage de services publics qui y ont recours. La plate-forme d’e-Procurement a jusqu'à présent été utilisée pour 100.000 publications (e-Notification) et 10.000 ouvertures électroniques d'offres. Ceci positionne la Belgique parmi les meilleurs élèves d'Europe, mais loin derrière l'élève modèle qu’est le Portugal (qui fonctionne déjà depuis de nombreuses années en mode 100 % électronique). La situation belge est néanmoins suffisante pour que l'Europe nous cite comme best practice. Pas obligatoire, mais tellement recommandé C'est vrai, la soumission d'offres électroniques n'est pas obligatoire partout, loin s'en faut. Il n'empêche : Waldo Van Den Broeck, responsable du service e-Procurement auprès du SPF P&O, conseille vivement aux entreprises d'utiliser le module d’e-Tendering chaque fois que c'est possible. « Il ressort des chiffres récents que les frais de soumission sont réduits de 80 % par rapport à une offre sur papier. Il me semble qu'à lui seul, cet argument est déjà suffisamment convaincant pour privilégier les dossiers électroniques. » La méthode permettrait aussi d'économiser 2 heures de travail par offre. D'autres arguments encore plaident en faveur des soumissions en format électronique, selon Waldo Van Den Broeck : « Tout le monde bénéficie d'une transparence accrue. Chacun sait qui a soumis une offre et la lutte se fait à visage découvert. » À propos de visage découvert : les risques de corruption sont également réduits en préférant le tendering électronique, dans la mesure où tous les chiffres et détails sont beaucoup mieux documentés et disponibles pour toutes les parties impliquées. Ce n'est donc pas par hasard que la Régie des Bâtiments, accusée de corruption il y a quelques années, utilise à présent le système de soumission électronique d'offres avec beaucoup de rigueur. Van Den Broeck constate également un avantage financier pour les pouvoirs publics qui numérisent l'ensemble du processus d'adjudication : « Les pays européens affectent chaque année de 15 à 20 % de leur produit intérieur brut (PIB) à des marchés publics. Nous gravitons en Belgique autour de 17 % du PIB. Une étude européenne affirme qu'il est possible d'économiser de 5 à 20 % lorsque toutes les étapes d'un marché public sont gérées de manière électronique. Cela signifie que l'informatisation des marchés publics permettrait aux Etats membres d'économiser de 0,75 à 1 % de leur PIB, sans compromettre la qualité de leurs services. À titre d'exemple, le Portugal, qui figure parmi les pionniers de l’e-Procurement, a imposé en 2009 la gestion électronique de l'ensemble des procédures et transactions qui ont trait aux adjudications publiques. Cette mesure permet au Portugal d'économiser environ 28 millions d'euros par an. » Le module d’e-Notification mérite également d'être mieux accepté, déclare Waldo Van Den Broeck : « Il suffit de passer en revue tout ce que l'on obtient gratuitement et pour lequel il fallait jadis dépenser beaucoup d'argent en services d'intervenants spécialisés. Je pense aux avertissements en cas de publications de marchés qui correspondent aux mots-clés que vous avez indiqués comme pertinents pour vous. Je pense à la possibilité de déposer sur le site une carte de visite virtuelle, qui permet à l'acheteur du service public de vous intégrer plus rapidement dans sa liste d'entreprises à contacter. Tout cela augmente votre visibilité et vos chances de remporter tel ou tel dossier. De quoi faire pencher la balance dans la décision de participer ou non, surtout dans le chef des PME. » Stef Gyssels 53 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Lancé fin juillet, le nouveau module « gestion des utilisateurs » intègre l’ensemble des applications e-Procurement existantes. Les utilisateurs ne doivent plus s’enregistrer qu’une seule fois pour pouvoir ensuite naviguer facilement d’une application à l’autre. Voir https://my.publicprocurement.be. L’entreprise au quotidien IL N’EST PAS TROP TÔT POUR S’Y PRÉPARER Élections sociales 2016 : qu’est-ce qui vous attend ? Cet automne, histoire d’anticiper au mieux le long processus électoral, Partena et BECI vont organiser une séance d’information sur ce qui attend les entreprises au cours d’une procédure qui démarrera en 2015, soit C omme chacun le sait, les élections sociales se déroulent tous les quatre ans. Celles-ci sont pour rappel utiles à l’institution – voire au renouvellement – des délégués du personnel, au sein des conseils d’entreprise et des comités pour la prévention et la protection au travail. Et si le prochain scrutin ne se tiendra – en principe – qu’en mai 2016, c’est dès à présent qu’il se prépare. (Reporters) dans quelques mois, déjà ! Diminuer l’impact N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 54 Pour les entreprises, cet événement représente un certain coût, tant sur un plan logistique qu’humain. Mais heureusement, vu l’évolution des moyens technologiques, en diminuer l’impact (argent, énergie, temps…) est aujourd’hui mission largement possible. « Ne l’oublions pas, les élections sociales restent une organisation complètement à charge de l’employeur », fait bien de préciser Alain Lancelot (Partena Business Solutions SA), l’un des orateurs. « Cela touche donc très sérieusement le département du personnel, qu’il faut former, et cela représente pas mal de charges supplémentaires. Donc, le but essentiel de cette formation, c’est de permettre à chaque entrepreneur de prendre en compte toutes les difficultés qu’il pourrait rencontrer. Tant pour les novices, bien sûr, que pour les autres, à qui nous rafraîchirons la mémoire. » 2015, année-référence Un scrutin idéal s’orchestrant en amont, l’année 2015 qui s’approche sera déjà déterminante. Elle servira de référence à la fois concernant le nombre de salariés et pour la description des unités techniques d’exploitation. On rappellera en outre que la procédure, qui dure 150 jours, est toujours scindée en deux, puisque qu’une période pré-électorale de 60 jours précédera la période électorale, s’étalant elle sur 90 jours. Durant ce laps de temps, plusieurs décisions capitales seront à prendre par les chefs d’entreprise (nombre de mandats, périmètre de l’entreprise, fonctions de direction et de cadre…). « Et le 1er janvier, nous y serons très vite ! », souligne encore Alain Lancelot. « Donc, si des regroupements ou des scissions d’entreprises doivent se faire, il faut le savoir le plus vite possible, et idéalement avant le 1er janvier 2015.» Le vote électronique à l’honneur Si, en 2008, seules… 8 entreprises ont opté pour le vote électronique, ce sont des dizaines d’entreprises et plusieurs dizaines de milliers de travailleurs qui ont utilisé cette méthode quatre ans plus tard. Mais avec un potentiel d’1,3 millions de personnes en Belgique, ce chiffre devrait encore s’accroître en 2016. L’accent sera bien entendu mis sur cet aspect. « Curieusement, la plupart des entreprises de plus de 50 personnes ne savent pas toujours qu’il est légalement possible de procéder par voie électronique. Et encore moins comment ! », observe Hugues Dorchy (Elegio), expert dans le domaine. « Notre objectif sera d’informer au mieux tout le monde, et de surtout expliquer que nous utiliserons un système technologique novateur, sûr, fiable et surtout totalement distinct de celui, bien trop archaïque, utilisé lors des dernières élections fédérales. » Car naturellement, le processus de ce type de scrutin réclame plusieurs choses : un bon déroulement, une méthode à la fois simple et efficace, et surtout, une confiance maximale. Mais Rome ne s’est pas faite un jour. « Effectivement, tout cela n’a pas été simple à mettre en place, surtout au début où à peu près tout le monde nous riait au nez. Mais depuis 2010, nous avons veillé, y compris avec l’aide de BECI, à construire un outil répondant à toutes les contraintes. Rien n’a été laissé au hasard : ainsi, nous avons collaboré pendant deux ans avec trois des principales banques du pays (ndlr : Fortis, ING et KBC), qui ont servi d’entreprises-pilotes, avec de très larges échantillons de travailleurs. Le succès a été tel qu’il a permis une ouverture de la loi à ce sujet ! Et je reste convaincu que nous avons encore une belle marge de progression. » Cette formation évoquera bien sûr d’autres points capitaux, de la signification de l’Unité technique d’exploitation (UTE) à l’impact éventuel du Statut Unique, en passant par la composition du banc patronal et syndical. Un programme aussi copieux qu’alléchant, donc ! David Hainaut Séance info les 17 ou 31/10 BECI et Partena vous proposent une séance d’information pour vous aider à appréhender la matière - ou vous la rappeler. Programme complet sur www.beci.be. Contact : Myriam Michiels – 02-643 78 19 – [email protected]. L’entreprise au quotidien RÉPOND Une difficulté ? N’attendez pas pour vous faire aider Au fil de son existence, l’entreprise peut être confrontée à divers problèmes : baisse de rentabilité, difficultés de paiement, conflit social, litige commercial… Les PME, aux moyens humains et financiers limités, sont particulièrement sensibles à de telles situations, qui peuvent rapidement menacer leur existence même. C’est pour les aider à faire le point et à rebondir que BECI, avec le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale, a créé le Centre pour Entreprises en difficulté. En de telles circonstances, beaucoup d’entrepreneurs perdent pied. Dans l’urgence, par méconnaissance des dispositions légales ou des possibilités d’assistance, ils ne savent comment réagir. Le risque est alors grand de prendre une mauvaise décision qui, d’une situation sérieuse, fera une situation désespérée. « Désespérés, nous l’étions quand nous nous sommes adressés au Centre d’Entreprises en difficulté », confie M. Hulot de Collart. « La situation paraissait inextricable. Nous avons d’abord trouvé au CEd une assistance morale non négligeable en pareil cas. Ensuite, nous avons bénéficié d’une aide pratique et de conseils qui nous ont permis de prendre des mesures conservatoires adaptées. La conseillère du CEd a attiré notre attention sur les possibilités offertes par la loi sur la conti- nuité des entreprises, dont nous ignorions jusqu'à l'existence. Dans le cadre de cette procédure, le tribunal du commerce nous a accordé un délai qui nous a permis de consolider notre position. » (BECI/Reporters) Réagir à temps Fabienne Malaise, conseillère CEd, reconnaît dans ce récit une situation typique : « En cas de difficulté, le temps joue contre l’entrepreneur. Heureusement, M. Hulot de Collart a entamé sa démarche à temps et il était prêt à prendre les dispositions nécessaires. C’est ce qui lui a permis d’agir utilement.» « La loi sur la continuité des entreprises commence à être connue des entrepreneurs, mais pas toujours dans ses détails », poursuit-elle. « Beaucoup d’entre eux se réfèrent encore à l’ancien concordat, assimilé à ‘l’antichambre de la faillite’. Ils ont une culture de la réussite qui peut les empêcher d’admettre la difficulté et les retenir d’entrer dans un tel processus. Par ailleurs, cela reste une procédure judiciaire, ce qui implique une publication et peut nourrir leurs réticences. Sans oublier l’aspect affectif, qui empêche de prendre du recul. » « Pour garantir le succès dans une procédure de réorganisation judiciaire, le plus tôt est le mieux », insiste Fabienne Malaise. « Il faut avoir encore suffisamment de ressources pour mettre en place un plan de relance. Il faut aussi impérativement une vision financière claire, un bon suivi au niveau comptable et une réflexion approfondie sur la stratégie. Or, beaucoup d’entrepreneurs s’adressent à nous très tard ; c’est pourquoi nous insistons beaucoup sur la prévention, en proposant des consultations décentralisées 55 Fabienne Malaise dans les communes ou auprès de guichets d'économie locale. Enfin, pour faire face à une difficulté, il faut aussi être psychologiquement en forme. Nous y portons également attention, avec un service d’assistance psychologique par téléphone, disponible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. » Les services du CEd ne sont pas limités aux membres de BECI : ils sont ouverts à toutes les entreprises bruxelloises. Leur confidentialité est garantie. Qui plus est, ils sont entièrement gratuits. Le mot de la fin appartient à M. Hulot de Collart : « Finalement, la société a pu poursuivre son activité – entretemps, je l’ai quittée et elle a été revendue, mais c’est une autre histoire. Je suis convaincu que la gestion de cette crise, grâce à l’aide que nous a apporté le CEd, a renforcé notre crédibilité. » Emmanuel Robert http://ced-com.be/fr/ Fabienne Malaise - [email protected] N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE «D u jour au lendemain, alors que tout allait bien, notre société s'est trouvée en quasi-cessation de paiement. À court terme, nous étions menacés de faillite. » Cette douloureuse situation, M. Hulot de Collart l’a vécue voici quelques années, alors qu’il était administrateur délégué de la SA Douchka, une marque de vodka. « Le produit marchait très bien ; nous étions devenus la 2e marque de vodka sur le marché belge, nous étions distribués en grande surface et nous commencions à nous développer à l’international… Jusqu’au jour où notre actionnaire principal nous a fait défaut, pour des raisons exogènes à la société. Il n’y avait eu aucun signe avant-coureur ; c’était un coup de tonnerre dans un ciel serein. La situation était aussi inattendue que périlleuse, notre cash-flow s'étant retrouvé fortement impacté. » L’entreprise au quotidien STARTER Urban Farm Company : un jardin dans la ville Alors qu’il y a un siècle, la population mondiale vivait majoritairement à la campagne, elle est aujourd’hui de plus en plus citadine et cette tendance va se confirmer. En outre, elle ne cesse d’augmenter et devrait, selon les démographes, atteindre son pic à l’horizon 2050 avec près de 10 milliards d’êtres humains contre plus de 7 aujourd’hui. Parmi eux, 75 % vivront en ville. Face à cette inéluctable évolution, la question cruciale de l’alimentation va se poser d’autant plus que les terres agricoles ne cessent de voir leur superficie se réduire. Ainsi, on passera en termes de surfaces agricoles disponibles par habitant de 4.500 m² à 1.500 m². (Reporters) planche sur une centaine de projets très divers : de l’éco-potager communautaire à la ferme urbaine. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 56 D ans ce contexte, l’agriculture urbaine prend tout son sens. C’est ce que s’est dit Jean-Patrick Scheepers, co-fondateur des ateliers de cuisine Mmmmh, qui a créé fin de l’année dernière Urban Farm Company avec le professeur Haissam Jijakli, de Gembloux Agro-Bio Tech. Ce dernier est spécialisé en agriculture urbaine, une matière qui séduit de plus en plus d’étudiants et qui n’est pas un doux rêve mais une réalité déjà bien ancrée dans de nombreux pays. Actuellement, entre 20 et 30 % des produits que nous mangeons sont déjà cultivés en milieu urbain. Aux États-Unis, ce pourcentage grimpe jusqu’à 40 % dans des villes comme New York ou Chicago. A Singapour, ce sont plus de la moitié des légumes consommés qui sont produits en ville. « Quand on parle d’agriculture urbaine, il s’agit de cultiver des produits tels que des tomates, des concombres, des salades, des poivrons ou encore des plantes aromatiques, mais pas des pommes de terre ou des céréales », précise Jean-Patrick Scheepers. « Ce mode de production s’inscrit parfaitement dans une démarche de développement durable et ses trois dimensions : environnementale, sociale et économique. L’agriculture urbaine favorise les circuits courts avec une réduction des transports – et donc d’émissions de gaz à effet de serre – ainsi qu’une activité génératrice d’emplois locaux. » De l’éco-potager à la ferme urbaine Basée à Bruxelles, Urban Farm Company se positionne sur ce marché naissant et prometteur en tant que bureau de conseil, qui développe et accompagne les projets de ses clients. Des clients qui se répartissent dans quatre créneaux : les promoteurs immobiliers qui souhaitent se positionner différemment sur le marché, les entreprises soucieuses du bien-être de leur personnel et qui disposent de surfaces leur permettant de produire de la nourriture zéro carbone, la grande distribution et l’horeca. Actuellement, Urban Farm Company Elle réalise ses études tant à Bruxelles que dans d’autres villes belges mais également à l’étranger. La spin-off planche ainsi sur le développement potentiel d’une installation de serres sur le futur Centre TIR à Bruxelles, ou encore sur la création de jardins communautaires au cœur de Liège. À Paris, c’est dans le quartier de la Défense que s’ouvrent des perspectives vertes qui devraient se concrétiser à l’horizon 2019. « Ce sont des projets qui s’inscrivent dans la durée », reprend Jean-Patrick Scheepers. « Ils concernent aussi bien des bâtiments existants, notamment dans le cadre de rénovation de quartiers, que de nouvelles constructions. C’est un défi à long terme. » L’expansion attendue dans les années qui viennent de l’agriculture urbaine est devenue possible grâce à l’amélioration des techniques de culture, notamment l’aquaponie – mariage entre l’aquaculture (la culture de poissons) et l’hydroponie (culture de légumes et d’herbes aromatiques hors-sol). Mais au-delà de la technologie, l’agriculture urbaine permettra à terme de fournir aux habitants une alimentation plus saine et plus goûteuse. Le transport n’ayant plus d’importance, on pourra ainsi cultiver d’autres variétés de légumes et les récolter à maturité, c’est-àdire au moment où ils ont le plus de saveur. Que du bonheur. Plus d’infos : [email protected] Guy Van den Noortgate L’entreprise au quotidien SELF-EMPLOYED CORNER Professions libérales : désormais des entreprises comme les autres ? Une révolution copernicienne est-elle en marche pour les titulaires de professions libérales ? Jusqu’ici, les avocats, médecins, comptables, etc. étaient tenus à des règles légales et déontologiques différentes de celles qui s’imposent aux commerçants (information, publicité, ventes via internet, etc.). Or, une nouvelle législation est entrée en vigueur en toute discrétion le 31 mai 2014, qui régit désormais les pratiques du marché pour les professions libérales. L Bras de fer entre euro-belge Pour l’Europe, les professions libérales sont des entreprises à part entière. Pour la Belgique, elles restaient des entreprises entièrement à part… exclues du champ d’application de la loi de 2010 relative aux pratiques du marché et à la protection du consommateur. Plusieurs arrêts de la Cour constitutionnelle (avril 2011, juillet 2013) ont déclaré inconstitutionnelle cette exception. Selon la Cour, les titulaires de professions libérales et les autres entreprises doivent être de la même manière soumis aux règles des pratiques de marché, notamment aux règles relatives à la protection des consommateurs et à l’interdiction générale des pratiques déloyales. Les pressions conjuguées de l’Europe et de la Cour Constitutionnelle appelaient une réponse du législateur belge. Elle vient d’être apportée par la loi du 15 mai 2014, entrée en vigueur le 31 Afin de donner un éclairage pratique à ce nouveau cadre légal, IZEO organisera en octobre une série de séminaires sur les changements à mettre en œuvre par les professions libérales dans leurs relations avec les « consommateurs » et leur pratique du marché. Info : www.izeo.be 57 Pharmacien, avocate : désormais des professions comme les autres ? mai 2014. La nouvelle loi prescrit d'abord une série d'obligations qui concernent la sphère précontractuelle (publicité, informations générales et indications de prix) d’une part, et la sphère contractuelle (dispositions générales, contrats à distance, offre conjointe, clauses abusives, etc.), d’autre part. Enfin elle précise les pratiques commerciales interdites. Cette loi est analysée en profondeur dans un article de Maître Alex Tallon, avocat au bureau Praetica, que vous trouverez sur le site www.izeo.be Quels changements ? Se pose dès à présent la question de la mise en œuvre concrète de cette loi pour certaines professions libérales. Certes, elles sont désormais des entreprises, mais elles n’en demeurent pas moins soumises à des règles déontologiques particulières, et la relation établie entre le titulaire d’une profession libérale et son « client » reste d’une nature particulière, fondée sur la personnalisation et la confiance. Faut-il rédiger des conditions générales de service ? Si oui, comment les adapter à la réalité de chaque profession libérale ? Qu’en est-il de l’autorisation de faire de la publicité ? De la transparence sur les prix ? Des limites de la libre concurrence ? Quid des contrats à distance ? Les règles ordinaires de rétractation trouveront-elles à s’appliquer ? Et le contrôle de l’application de cette loi ne portera-il pas atteinte au secret professionnel ? La nouvelle loi prévoit un grand nombre de dispositions sur tous ces thèmes, mais posera inévitablement des questions d’interprétation. Miguel Van Keirsbilck, Secrétaire général d’IZEO N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE a Belgique compte près d’un million d’indépendants, dont un sur quatre est titulaire d’une profession libérale – à Bruxelles, c’est un sur trois ! Leur importance socio-économique est évidente, mais mériterait une meilleure reconnaissance. Longtemps, les professions libérales ont dû se contenter d’une définition quasi par l’absurde : était professionnel libéral l’indépendant qui n’était ni commerçant, ni artisan, ni agriculteur, ni éleveur. En 2010, le législateur a enfin formulé une définition partiellement positive de la notion de titulaire d'une profession libérale : « toute entreprise qui n'est pas commerçante au sens de l'article 1er du Code de commerce et qui est soumise à un organe disciplinaire créé par la loi. » Cette définition présente encore des lacunes : les dentistes et les kinésithérapeutes ne disposent pas d'un organe disciplinaire et ne répondent donc pas à la définition au sens strict. Les ostéopathes et psychothérapeutes sont toujours dans le flou. Et que dire des nouvelles professions intellectuelles et de services : coach, consultant, expert du web ? La question n’est pas que sémantique puisqu’elle conditionne l’accès à certaines aides économiques. L’entreprise au quotidien © Saskia Vanderstichele LE CONSEIL RESTO DU MAGAZINE AGENDA HENRI & AGNES •••• Généralement, les restaurants des hôtels n’ont guère d’âme et sont plutôt interchangeables, mais il y a une remarquable exception à cette règle : Henri & Agnes, à l’Hôtel Chelton, un « atelier de fabrication de bonnes choses » débordant de caractère. Même en pleine semaine, on peut y échapper complètement au brouhaha du quartier européen. Dès que la porte se referme derrière vous, un délicieux sentiment de vacances vous envahit. On peut lire le journal en étant bercé par Aretha, Otis et Louis, les pots de couverts sont déjà sur la table, l’ambiance est très décontractée. Le concept est simplissime mais sa réalisation est sans faille. Au menu on trouve seulement trois éléments : de la soupe, un plat du jour (ce jour-là, du poulet au citron confit) et une assiette de légu- mes (principalement bios) avec ou sans fromage de chèvre (12,50 euro). Dit comme ça, ça a l’air un peu basique mais contrairement à pas mal d’adresses où « sain » est un euphémisme pour « fade » ou « trop cher », on accorde ici beaucoup d’attention aux saveurs et aux combinaisons. L’assiette de légumes comporte une dizaine de préparations différentes qui ont été assaisonnées soigneusement de façon à ce que chacune ressemble à un petit plat en soi. Nous avons reçu une petite composition colorée comprenant entre autres une purée d’artichaut, des carottes à l’étuvée, des navets, un coulis de poivron, du riz noir avec une touche de safran, du panais et une boule de fromage de chèvre frais. Pour 3 euros 50 de plus, on peut prendre avant cela une soupe chaude ou froide. La AGENDA, c’est Le magazine des sorties à Bruxelles, lu chaque semaine par plus de 150.000 personnes. Les lecteurs y trouvent un panorama complet de ce que la ville a à offrir: concerts, expositions, films, restos et bien plus encore. En plaçant votre annonce dans AGENDA, vous touchez des Bruxellois actifs francophones, néerlandophones et anglophones. Vous trouverez plus d’information sur www.agendamgazine.be/pub soupe aux tomates cœur de bœuf, avec ce goût typique de légumes grillés, est carrément la meilleure que nous ayons mangée. Nous avons accompagné le repas par un délicieux thé glacé maison à la rhubarbe et à la vanille, présenté avec des pétales de fleur dans un grand verre. Nous avons terminé de manière tout aussi saine par une rafraîchissante soupe de fraises avec une rosette de crème de pistache et sommes rentrée à la maison sur un petit nuage. Happy food! KAROLIEN MERCHIERS Info 48, rue Véronèse, Bruxelles 0471-22.28.02, www.henrietagnes.com lu > ve11.30 > 18.00, brunch: premier dimanche du mois 11 > 15.00 Pour plus de conseils resto : agendamagazine.be L’entreprise au quotidien The Europeans on holiday La Rentrée is a good time to talk about vacations. In Europe, like everywhere else, holiday habits are changing. The elderly now go on cruises instead of flocking to Club Méditerranée resorts, and the young are combining their vacations with increasingly extreme sports. B ut, still, some habits die hard. The ‘packaged holiday’ boom, which got off the ground in the second half of the Sixties, opened up vistas for ordinary people whose perspective had been limited to their national frontiers. A glut of beer-drinking northerners in short pants and ‘kiss-me-quick’ hats destroyed large swathes of the Mediterranean littoral. Unfortunately, popular tourism has turned large, mainly coastal and alpine, areas of Europe into international ghettoes: one visit to Spain's Costa Blanca or Italy's Val d'Aosta should convince you. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 60 The only major exception to this tourism trend has been the French, who more often than not prefer quite sensibly to stay in their own large and varied country. They still spend onethird of their holiday time visiting family and friends, by definition mainly in France. The Spanish also tend to stay at home because they are so attached to their roots and their relatives; they leave the Mediterranean coast to the foreigners. The other nations on the Mediterranean littoral also tend to be stay-athomes. One thing they all do is keep away from the beaches the northerners frequent, unless they are making money off them. The Germans are the European tourists par excellence. They are still the trendsetters, heading for exotic or romantic destinations which often take them as far away from home as they can possibly get – often in search of, among other things, Kultur. In the words of Karin Minke, a German escapee, “this is pure escapism”. Like the Dutch, they are also great caravaners, the difference being that their caravans are generally motorised and tend to be bigger. Where the Germans tend to the exotic in their choice of leisure activities, the Dutch prefer ‘the home away from home’ approach. They demonstrate their native genius for saving money – a trait that outrages their Mediterranean hosts and one that prompted the Maire of a small Dordogne town to retaliate by suspending refuse collection services. Consider this cameo from the Wall Street Journal Europe: “It's a glorious summer afternoon here at the Petit Paradis campground in the Belgian Ardennes. Fred Buitenhuis [an invented name, I hope], a Dutch insurance man stripped down to his lime-green swimming trunks, is perched on a plastic chair outside his caravan. He looks up from the sports section of his Dutch newspaper. His Dutch neighbors’ laundry is strung from tree to tree around a murky pond. Gas canisters rust in the brush. Cars, many bearing Dutch license plates, buzz along the highway 20 meters away. ‘We came here to see the nature,’ Mr. Buitenhuis explains.” Good reporting, but… yuck! Evidently the northern Europeans like baring themselves. They certainly make an impression when enjoying themselves abroad. The Mediterraneans, by comparison, are positively discreet. They see the British get extrovert and boisterous, the French get moody and assertive, the Germans get noisy and arrogant, the Dutch get devious and the Swedish get drunk - and they take their money. As a general rule the inhabitants of the smaller countries are less likely to change personality when they go abroad. There are still some hardy souls who remain loyal to the risky pursuit of trans-European hitchhiking - risky because, these days, the bourgeois motorist mind equates hitchhiking with promiscuity of some kind or another. Katie Wood, editor of The Hitchhiker's Guide to Europe, insists that the characteristics of each country are reflected in their attitudes to hitchhikers. “The French are their usual mean old selves and don't give rides. The Scandinavians are great, as are the British, especially the Scots and the Welsh.” Incidentally the Irish, more than anyone else, have been in the habit of spending a bigger percentage of their household budget on recreation, according to Eurostat. Presumably most of this goes on Guinness, gin-and-orange and whiskey. Richard Hill Beci & co Un cycle de gestion spécialement imaginé pour les PME-TPE C’est la crise. Les temps sont durs. Il s’agit plus que jamais de s’armer pour tenir le cap. D’autant plus lorsque l’on constate que beaucoup de crashes d’entreprises auraient pu être évités par une meilleure formation de leurs dirigeants. ◗ La compta en pratique ◗ La gestion au quotidien ◗ Les budgets, version PME et TPE ◗ La gestion des coûts de revient et des marges La formation sera basée sur des dizaines de cas vécus. Vous ne devez pas être un expert pour participer au cycle. Une bonne dose de motivation et une affinité minimum avec les chiffres seront amplement suffisantes ! Bonne nouvelle : avec quelques principes clés et bons réflexes, il est possible d’assurer la gestion financière de sa PME-TPE dans des conditions optimales. Cycle en gestion : 4 ateliers de 4 à 5h, les 15/10 – 22/10 – 29/10 et 5/11/2014 chez BECI (formation en français) Inscriptions et informations : Brigitte van der Mensbrugghe : [email protected] – 02 -643 78 30 Une organisation de ASSEMBLÉE GÉNÉRALE BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles asbl Nos membres sont invités à assister à l'Assemblée Générale de BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles qui se tiendra au 500 Avenue Louise (salles de réunion) le Mercredi 1er octobre 2014 à 16 h Ordre du jour ◗ Approbation du Procès-verbal de l'Assemblée Générale ordinaire du 2 octobre 2013 ◗ Rapport du Conseil d'Administration ◗ Rapport du Commissaire réviseur ◗ Approbation des comptes pour l'exercice 2013-2014 ◗ Approbation du projet de budget et fixation du montant de la cotisation pour l'exercice 2014-2015 ◗ Décharge aux Administrateurs et Commissaire réviseur ◗ Nomination du Conseil d’Administration ◗ Nomination du Commissaire réviseur ◗ Allocution du Président ◗ Attribution de la Médaille de BECI Thierry Willemarck, Président ASSEMBLÉE GÉNÉRALE BECI – Union des Entreprises de Bruxelles asbl Nos membres sont invités à assister à l'Assemblée Générale de BECI – Union des Entreprises de Bruxelles qui se tiendra au 500 Avenue Louise (salles de réunion) le Mercredi 1er octobre 2014 à 16 h 30 Ordre du jour ◗ Approbation du Procès-verbal de l'Assemblée Générale ordinaire du 2 octobre 2013 ◗ Rapport du Conseil d'Administration ◗ Rapport du Commissaire réviseur ◗ Approbation des comptes pour l'exercice 2013-2014 ◗ Approbation du projet de budget et fixation du montant de la cotisation pour l'exercice 2014-2015 ◗ Décharge aux Administrateurs et Commissaire réviseur ◗ Nominations statutaires ◗ Allocution du Président Thierry Willemarck, Président 61 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Pas de grandes théories, mais beaucoup de pratique. Tel est l’objectif de ce cycle qui sera animé de manière interactive. Précisément, quatre axes seront parcourus au travers de nombreux exemples, exercices et échanges d’expériences : AGENDA Management & RH, Personal improvement • 26.09.2014 Business Model You • 30.09.2014 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps 62 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE • 21.01.2015 au 09.12.2015 Assistante de direction : Gagnez 12 ans u début de l’été : ambiance d’expérience professionnelle en 1 an ! , jardin magnifique, des Vente, marketing et communication • 21.11.2014 de zomer: een ontspannen 10 outils pour intéresser les journauitzondelijk groen kader, listes et 10 erreurs à éviter res Fiscalité, Finances 70 € Leden • 15.10 au 05.11.2014 Niet-leden La gestion, 90 € I love (cycle de 4 modules) • 15.10.2014 Jardins d’Axa La compta comme si elle vous était contée • 22.10.2014 La gestion en TRES pratique • 29.10.2014 Le calcul du coût de revient de vos produits/services balle, rejoignez-nous sur le e pour élargir votre cercle • 05.11.2014 Faire son budget et optimiser ses ressources financières gevorderde? Vergezel ons ende sfeer om uwDroit netwerk commercial La Tournette • 25.03 tot 03.07.2015 Opleiding 50 €Bemiddeling/Mediation à Hasselt** eden La Tournette 75 € Formations ion 75 € sur mesure il + dinner Vous souhaitez développer vos com50 € pétences, accroître la performance de vos collaborateurs, renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contactez-nous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. • 21 au 23.10.2014 Mission d’entreprises européennes en Chine - Chengdu • 28.10.2014 Faire des affaires en Europe centrale, Find your partner from the Great Region orientale ou en Asie Centrale ➜ Brigitte van der Mensbrugghe • 04.07.11.2014 +32 2 643 78 30 – [email protected] Trouvez de nouveaux partenaires business lors debrokerage cet événement International event at de matchmaking. Législation sociale MIDEST 2014 – Paris • 18.09.2014 Vind nieuwe business partners tijdens deze matchmaking activiteit. • 05.11.2014 L’occupation d’agents contractuels 18,le19/06 dans secteur public : éviter les pièges • 25.09.2014 Temps de travail et calcul des heures supplémentaires Votre visa chez BECI • 02.10.2014 Uw visum bij BECI Statut unique, délais de préavis et Brevet Unitaire Européen 100 € • 19.11.2014 Food Matters Live Matchmaking event – London ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - [email protected] motivation licenciement Besoin d’unduvisa pour votre prochain voyage d’affaires à l’étranger ? BECI s’en occupe ! Un service rapide, facile et sûr. • 16.10.2014 Le crédit-temps Een visum nodig voor een zakenreis •in117.09.2014 het buitenland? • 23.10.2014 BECI zorgt ervoor! Snel, eenvoudig enWelcome veilig. Session Les congés thématiques : congé parenPlus d’infos – Meer info: [email protected] - 02 643 78 03 • 19.09.2014 tal, congé pour assistance médicale et Welcome Lunch congé pour soins palliatifs • 23.09.2014 • 17 et 31.10.2014 Petits investissements, grandes éconoElections sociales 2016 : c’est maintemies énergétiques nant qu’il faut y penser! • 14.11.2014 BECI HR Lunch ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – [email protected] • 24.09.2014 Entrepreneurs Night • 16.10.2014 Annual Event – Back to school • 21.10.2014 Speed Business Lunch Vous souhaitez vous inscrire ? Regardez à la page suivante. • 24.10.2014 Job Day Vente, Finance & Administra- Wenst u zich in te schrijven? Kijk naar de tionvolgende pagina. • 23.09.2014 How to write a successful EU grant application? • Every Friday Fridayde Cocktail Party activités en Nos équipes organisent continuellement nouvelles •lien 26.09.2014 avec l’actualité. Découvrez-les sur www.beci.be/international ➜ Beci.be Meet Your Buyer - Gand Onze teams organiseren voortdurend nieuwe**activiteiten in verband • 14.10.2014 Uniquement en Néerlandais met de actualiteit. Ontdek onze activiteiten op www.beci.be/ Découvrez le B.A.BA des formalités à international l’export • 21.10.2014 Incoterms® Colloque – 07/10/2014 Mission publique en territoires complexes Àpd 8h00 Accueil des participants et café 12h00>13h30 Lunch 8h45 Mot de bienvenue du président et de l’administrateur délégué 13h30>14h30 9h00>10h00 LA PLACE DE L’ENTREPRISE DANS LA VILLE LA MIXITÉ FONCTIONNELLE AU SERVICE DE LA VILLE DE PROXIMITÉ François Menard, chercheur au PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture), service interministériel français : « Mixité fonctionnelle et diversité urbaine : nouveaux enjeux d’une vieille question » Albert Ravestein, Project Manager Stadgenoot, Amsterdam « SOLIDS : l’expérience de l’adaptabilité » Martine Gossuin, directrice Projets mixtes : « L’expérience de citydev.brussels dans le développement des projets mixtes » Séance de questions/réponses Mark Brearley, professeur, Spatial Planning and Urban Design, Cass Business School, Londres : « L’industrie dans la ville » Philippe Antoine, directeur général de l’Expansion économique : « Des solutions innovantes et sur mesure pour Bruxelles » Miriam Dubois, directrice département Développement : « Un cas concret : Birmingham » Séance de questions/réponses 10h15>10h45 Pause 10h45>11h45 LA DENSIFICATION AU SERVICE DE LA QUALITÉ DE VIE ? Priscilla Ananian, professeure chercheuse au département d’études urbaines de l’Université du Québec : « Les grands projets résidentiels en Région de Bruxelles-Capitale : Vers de nouvelles stratégies de densification et de régénération urbaine » Gert Nys, directeur général f.f de la Rénovation urbaine: « De la rénovation urbaine à la construction de logements moyens » Séance de questions/réponses 14h45>15h00 Conclusions par Benjamin Cadranel, administrateur général 15h00 Drink d’anniversaire LIEU Albert Hall, avenue Eudore Pirmez 9, 1040 Etterbeek INSCRIPTION avant le 1er octobre sur le site www.citydevbe/40years INFORMATIONS citydev.brussels 02/422.50.88 [email protected] Espace membres Espace réservé aux membres. Vous désirez parler de votre activité? Envoyez un communiqué d'une quinzaine de lignes à [email protected] (sous réserve d'espace disponible). Toucan(s), votre nouveau rendez-vous gastronomique la cuisine de style « brasserie » prend des accents franco-belges qui se retrouvent à la carte avec, entre autres, des croquettes aux crevettes faites maison. À l’autre coin de la rue, vous accueille le Toucan sur Mer avec son banc d’écailler, sa cuisine de fruits de mer et son ambiance « bistronomique ». Pour vos réceptions et diners d’affaires, sachez que le Toucan propose également, au 1er étage de la brasserie, une salle de banquets au cadre intimiste du début du 19e siècle. Un service voiturier est disponible 7jour / 7 midi et soir. Et cerise sur le gâteau, vous pouvez vous faire livrer à domicile en commandant via la nouvelle interface de commandes en lignes. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 64 C’est devenu une maison incontournable du quartier Brugmann : le Toucan Brasserie est un établissement contemporain sur fond de classicisme : tables de bistrot émaillées, luminaires insolites issus de l’imagination du créateur belge Armand Jonckers. Dans une ambiance décontractée aux connotations méditerranéennes, Infos : www.toucanbrasserie.com – www.facebook.com/restaurantstoucan - Toucan Sur Mer - Av. Louis Lepoutre 17 - 1050 Bruxelles - Tél : +32 (0)2 340 07 40 Toucan Brasserie - Av. Louis Lepoutre 1 - 1050 Bruxelles - Tél : +32 (0)2 345 30 17 Facilitez votre travail grâce aux solutions IT de Bisoft Active depuis 1992, Bisoft accompagne ses clients dans la gestion de leur infrastructure IT et leur propose des solutions en informatique adaptées à leur évolution et leurs besoins. Spécialisée autour des technologies Microsoft, l’entreprise dispose de talents, de compétences et de certifications qui lui ont permis de prendre une place reconnue dans le secteur public, tout comme dans le monde de l’entreprise et de la PME. La société est également active dans le secteur associatif et non-marchand. Notre objectif : améliorer votre efficacité au travail et ainsi booster votre activité grâce à un système informatique performant et sous contrôle. Les + de Bisoft ? ◗ Une expertise dans le domaine des technologies de collaboration incluant des outils tels qu’Office 365, Sharepoint® et Lync®. ◗ Une offre 360° grâce aux sociétés soeurs de Bisoft, qui font toutes parties du BDE Group (www.bde-group.be) : DRP Agency, Ecologic et BDE Training Center. ◗ Une transparence envers ses clients, engendrant une relation de confiance et un réel partenariat. Bisoft met ses clients au coeur de son activité et, de par ses solutions faites sur mesure, les encourage à exceller dans leur propre activité. www.bisoft.be – 02/642.91.13 Espace membres Daoust, nominée aux HR Excellence Awards 2014 Daoust est nominée aux HR Excellence Awards dans la catégorie “Best Interim & Staffing Company”. Cette nouvelle mise à l’honneur fait suite à la nomination de Daoust aux HR Excellence Awards en 2012 et 2013 ainsi que la nomination au titre d’Entreprise de l’Année en 2011. Les HR Excellence Awards récompensent chaque année les fournisseurs et prestataires de services RH qui se distinguent par une performance exceptionnelle en termes d'innovation, de réalisations et de valeur ajoutée pour leurs clients. La prestigieuse cérémonie de désignation des lauréats, qui réunira de nombreux fournisseurs et décisionnaires HR, aura lieu le 13 novembre prochain. Cette nomination vient saluer les efforts constants de Daoust en termes de qualité de services. Daoust est reconnue par de nom- breuses certifications, telles que ISO 9001, VCU/LSI, FSE, qui sont les garants d’une gestion optimale, de rapidité et d’efficacité. Daoust porte aussi une attention toute particulière à la prévention en matière d'hygiène et de sécurité et aux valeurs humaines et sociétales. Pour Daoust, les Ressources Humaines, ce n’est pas juste un métier : c’est une passion depuis 1954 ! Bienvenue chez Daoust, Welcome to the Family ! Daoust s.a. [email protected] – 070/22 11 40 www.daoust.be Brèves La Semaine de la Ligue Braille, qui se déroulera du 12 au 30 septembre prochains, permet d’aborder chaque année un sujet concernant les personnes déficientes visuelles. Après le vote en 2012 et la mobilité en 2013, il sera cette année question d’emploi. Les personnes aveugles ou malvoyantes ont aussi leurs talents et leurs compétences, qui peuvent intéresser les entreprises. C’est à cette question que la campagne de la Ligue Braille tâchera cette année de sensibiliser le public, en particulier les entreprises : quelles sont les possibilités, les difficultés à surmonter, les aides disponibles pour les employeurs… ? Info : www.braille.be Prologistics renouvelle son concept Prologistics se déroulera les 24 et 25 septembre prochains à Brussels Expo. La 8e édition du salon du transport et de la chaîne d’approvisionnement proposera un concept renouvelé, élargi à de nouveaux segments. Aux segments de l’entreposage/manutention et à celui de la chaîne d’approvisionnement intelligente viendront en effet s’ajouter ceux de la logistique contractuelle, du fret aérien et de la distribution cargo, ainsi que celui du commerce électronique. Plus de 100 exposants seront présents. Le salon comprendra notamment un Knowledge Corner où sont représentés les fédérations et partenaires du secteur. Les visiteurs pourront également suivre des démonstrations interactives, tester le parcours sécurité de Febelsafe et em- Lu dans L’e-Mag Back to school Back to Belgium : 6e réforme de l’Etat Back to Brussels : un nouveau gouvernement Back to work : la mobilité en entreprise Réduire ses coûts Comment créer des emplois ? Le tram, 71 fois plus efficace ? Mangez mieux, mangez durable ! Bientôt des sols propres Détecter les vrais besoins de vos clients Retrouvez ces articles sur notre site web : www.beci.be/newsletter/e_mag prunter le Green Track – la route des solutions et innovations logistiques durables. Ils pourront suivre les dernières innovations au Start-Up Pavillion avec des scans 3D et les drones, ou encore écouter des entretiens avec les décideurs du secteur de la logistique dans un studio live. Rappelons que, parallèlement, se déroulera également le salon du conditionnement et de l’emballage Empack 2014, où sont annoncés 240 exposants. Info : www.easyfairs.com 65 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Une semaine pour l’emploi des personnes malvoyantes Beci & co Vous étiez tous à la Garden Party ! La Garden Party de BECI est l’un des principaux rendez-vous de networking à Bruxelles. La dernière édition l’a encore confirmé : vous étiez plus de 700 le 25 juin dernier dans les jardins d’Axa, baignés de soleil. N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 66 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE Beci & co 67 demandes d’admission DEMANDES D'ADMISSION PAR PRESENTATION AU CONSEIL D’ADMINISTRATION André Loïc PPE Rue de la Vénerie 8 - 1170 Bruxelles Code Nace : del. : Loïc André Anebel SA avenue Oscar Van Goidtsnoven 27 - 1180 Bruxelles Code Nace : 46431 - Commerce de gros d'appareils électroménagers et audio-vidéo 46693 - Commerce de gros de matériel électrique, y compris le matériel d'installation 47592 - Commerce de détail d'appareils d'éclairage en magasin spécialisé del. : Pierre Carniaux AOC Group SA Rue Colonel Bourg 127 - 1140 Bruxelles Code Nace : 46423 - Commerce de gros de vêtements, autres que vêtements de travail et sous-vêtements 47910 - Commerce de détail par correspondance ou par Internet 63120 - Portails Internet del. : Jean-Pol Boone N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE 68 Atena Intercontinental SPRL Chaussée de Gand 14 - 1080 Bruxelles Code Nace : 5221004 - Exploitation de centrales d'appel pour taxis 52290 - Autres services auxiliaires des transports 7733001 - Location et location-bail de machines et équipements de bureau, sans opérateur: ordinateurs, machines et matériels informatiques, duplicateurs, photocop., machines à écr. et de traitem. de texte, etc. del. : Jean-Luc Surquin B & C SPRL avenue Circulaire 138 - 1180 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Jean-Pierre Coene Belgium Visa Service SPRL Rue Van Eyck 30 - 1000 Bruxelles Code Nace : 53200 - Autres activités de poste et de courrier del. : Panayotis Doukissis BI Training ASBL avenue Louise 475 - 1050 Bruxelles Code Nace : 85592 - Formation professionnelle del. : Cundy Raes BKCP SCRL Chaussée de Waterloo 16 - 1000 Bruxelles Code Nace : 64922 - Octroi de crédit hypothécaire del. : Patrice Rojtman BMMA - Belgian Management & Marketing Association ASBL Rue Colonel Bourg 133 - 1140 Bruxelles Code Nace : 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Joëlle Liberman Compil international Commerce - CIC SARL Rue Bénie Kaltmoun - 4016 MSakem - Tunisie Code Nace : del. : Amine Achour Consensa BVBA Interleuvenlaan 62 - 3000 Leuven Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 85591 - Enseignement de promotion sociale del. : Annick de Swaef d'Audiffret Yves PPE Rue des Atrébates 127 - 1040 Bruxelles Code Nace : del. : Yves d'Audiffret Daar Mohamoud Abdi PPE Avenue de la Bergerie 113 - 1410 Waterloo Code Nace : del. : Mohamoud Abdi Daar Dale Carnegie Training (People Performance Results) SPRL Square de Meeus 37 - 1000 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Philippe Nemry De Hondt Pascale PPE Rue de la Bruyère 31 - 1332 Genval Code Nace : del. : Pascale De Hondt Des Idées Aux Mots SPRL Rue de l'Eglise Saint-Pierre 96 - 1090 Bruxelles Code Nace : 7311001 - Conception et réalisation de campagnes publicitaires pour des tiers, en utilisant tous les médias 7311003 - La conception de textes et de slogans publicitaires (copywriters) 7311006 - Conception de techniques de publicité visant à toucher le consommateur (marketing direct) au moyen de publicité personnalisée (publipostage), propositions téléphoniques d'achat, etc. del. : Christophe Vanden Broeck Direct Search - Tram Wai-Feng PPE avenue Louise 367 - 1050 Bruxelles Code Nace : 7810002 - Les activités de recherche et de placement de cadres ("chasseurs de têtes") 7810003 - Le placement, pour compte des entreprises, de personnel ayant perdu son travail 78200 - Activités des agences de travail temporaire del. : Wei-Feng Tram Econocom Group SA Leuvensesteenweg 510 - 1930 Zaventem Code Nace : 46431 - Commerce de gros d'appareils électroménagers et audio-vidéo 77330 - Location et location-bail de machines de bureau et de matériel informatique del. : Chantal De Vrieze Elite Interim SPRL Rue Henri Werrie 87 - 1090 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de maind'oeuvre 78200 - Activités des agences de travail temporaire 78300 -Autre mise à disposition de ressources humaines del. : Peggy Gohier Emixis SA Rue du Bassin Collecteur 3 - 1190 Bruxelles Code Nace : 26400 - Fabrication de produits électroniques grand public 58290 - Édition d'autres logiciels 61200 Télécommunications sans fil del. : Didier Gélin Emove SPRL Rue des Tanneurs 58-60 1000 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Gauthier Demaret Euro DB SA Rue de la Fusée 50 - 1130 Bruxelles Code Nace : 46510 - Commerce de gros d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de logiciels 4741001 - Le commerce de détail d'ordinateurs et de logiciels non personnalisés 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes del. : Burt Riské Eurospeak SA Rue de Stassart 49 - 1050 Bruxelles Code Nace : 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 85599 Autres formes d'enseignement del. : Regine Castel EWA engineering PPE Rue Général Lotz 40 - 1180 Bruxelles Code Nace : 7111101 - les activités de conseil en matière d'architecture au maître d'ouvrage 74909 - Autres activités spécialisées, scientifiques et techniques del. : Frédéric Oleksandrow Fibresson SPRL avenue Emile Van Becelaere 26A - 1170 Bruxelles Code Nace : 4676902 - Commerce de gros de papiers et cartons destinés à faire l'objet d'une transformation ultérieure par l'industrie del. : Johan Lilliehöök Gem Aerospace SPRL avenue des Saisons 100-102 - 1050 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de main-d'œuvre 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 85592 Formation professionnelle del. : Mathias Elhaut GL Events Brussels SA Rue Ravenstein 2 - 1000 Bruxelles Code Nace : 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès del. : Eva Stefanovic Graph'in Beauty SPRL Avenue Louise 284 - 1050 Bruxelles Code Nace : 85592 -Formation professionnelle 96022 - Soins de beauté del. : Caroline Chamut Holand Nathalie PPE Rue du Mail 19 1050 Bruxelles del. : Nathalie Holand Iceco SA Avenue des Désirs 29 - 1140 Bruxelles Code Nace : 10520 - Fabrication de glaces de consommation 46389 - Commerce de gros d'autres produits alimen- demandes d’admission Poelman Immo Stop SPRL avenue Montjoie 58 1180 Bruxelles del. : Evrard Hulot De Collart Lee Chi Ko SPRL Rue Vanderlinden 20 1030 Bruxelles Code Nace : 46322 - Commerce de gros de viande de volaille et de gibier 47222 - Commerce de détail de viande de gibier et de volaille en magasin spécialisé del. : Albert Lee IMSM SPRL Marnixlaan 74 - 3090 Overijse Code Nace : 7022001 - Conseils et assistance aux entreprises et aux services publics en matière de planification, d'organisation, de recherche du rendement, de contrôle, d'information du gestion, etc. 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Philippe Andrieux IN.be - Immobilier Neuf.be SPRL Avenue du Port 86C - 1000 Bruxelles Code Nace : 68201 - Location et exploitation de biens immobiliers résidentiels propres ou loués, sauf logements sociaux 68311 - Intermédiation en achat, vente et location de biens immobiliers pour compte de tiers del. : Gilbert Aelbrecht Infiniti - By Lentz NV Leuvensesteenweg 321 - 1932 Sint-Stevens-Woluwe Code Nace : 45113 - Commerce de détail d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers ( = 3,5 tonnes ) 45193 - Commerce de détail d'autres véhicules automobiles ( > 3,5 tonnes ) 45320 - Commerce de détail d'équipements de véhicules automobiles del. : Danny Vermylen ISC Intelligence in Science SPRL Rue du Trône 4 - 1000 Bruxelles Code Nace : 7021001 - Conseils et assistance opérationnelle aux entreprises dans les domaines des relations publiques et de la communication7022003 - Les activités d'audit général82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès del. : Pilar Gomez Istaffit SA Rue Colonel Bourg 127 - 1140 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 7022001 - Conseils et assistance aux entreprises et aux services publics en matière de planification, d'organisation, de recherche du rendement, de contrôle, d'information du gestion, etc. 85592 - Formation professionnelle del. : Pascal Dujardin Kinepolis Group SA Boulevard du centenaire 20 - 1020 Bruxelles Code Nace : 59130 - Distribution de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision 59140 - Projection de films cinématographiques 64200 - Activités des sociétés holding del. : Mélanie Lisanti Korn/Ferry International, Futurestep SPRL Avenue Louise 489 - 1050 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de main-d'oeuvre del. : An Lee Hecht Harrisson SA Avenue Louise 149 - 1050 Bruxelles Code Nace : 6920101 Etablissement de déclarations fiscales pour les particuliers et les entreprises 73200 Études de marché et sondages d'opinion 78100 - Activités des agences de placement de main-d'oeuvre del. : Claudine Debice Les Ateliers Alfa SPRL Avenue Jean-Libert Hennebel 20 - 1348 Louvain-la-Neuve Code Nace : 10810 - Fabrication de sucre 1083001 - Torréfaction et décaféination du café : fabrication de café moulu, de café soluble, d'extraits et de concentrés de café 2893003 - Fabrication de machines et app. pour la boulangerie, pâtisserie, biscuiterie ou la fabrication des pâtes aliment.: fours de boulangerie, malaxeurs à pâte, machines à trancher et à diviser la pâte, etc del. : Léonard Bosschaert MG COM (Pangloss Int) BVBA Rue du Marché aux Poulets 39 - 1000 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de main-d'œuvre 78200 Activités des agences de travail temporaire del. : Gregory Van Woonsel MJ Fiduciaire Comptable & Fiscale PPE avenue Louise 306 - 1050 Bruxelles Code Nace : 69202 - Activités des comptables et des comptables-fiscalistes del. : José Mukota Kabambi MLD Interim - Mediors 45+ SPRL Chaussée de Wavre 473 - 1040 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 78200 - Activités des agences de travail temporaire 96099 - Autres services personnels del. : Maurice de Biolley Neos Interim Management SPRL Avenue Jules César 9 - 1150 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 78100 - Activités des agences de placement de main-d'oeuvre del. : Didier Woitrin NEVE ASBL Rue des Tanneurs 58 - 62 - 1000 Bruxelles del. : Paula Hirsch Ovizio Imaging Systems SA Rue Engeland 555 - 1180 Bruxelles Code Nace : 71121 - Activités d'ingénierie et de conseils techniques, sauf activités des géomètres del. : Philip Mathuis Racines Bruxelles SPRL avenue Henri Jaspar 125 - 1060 Bruxelles del. : Ugo Federico Seykad Rue Breesch 43 - 1020 Bruxelles del. : Kadri Aldudak Sotrad SPRL Drève Richelle Bâtiment 161 - 1410 Waterloo Code Nace : 26200 - Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques 46492 - Commerce de gros de fournitures scolaires et de bureau 46510 - Commerce de gros d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de logiciels del. : Daniel Vanderstraete Tempo Team Group Belgium SA Esplanade du Heyzel bte 56 - 1020 Bruxelles Code Nace : 78200 - Activités des agences de travail temporaire del. : Bruno Thollebeke Training Solutions SA avenue Louise 475 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 73200 -Études de marché et sondages d'opinion 85592 - Formation professionnelle del. : Cindy Raes Travexco SA avenue Charles Madoux 71 - 1160 Bruxelles Code Nace : 49320 - Transports de voyageurs par taxis 7711001 - La location à court terme de voitures particulières sans chauffeur del. : Alain Verhelst Van Piperzeel SA avenue de la Chasse 140 - 1040 Brussel Code Nace : 73110 - Activités des agences de publicité del. : Christophe Reiter Virtuoso SCRL Buitenland 25 2880 Bornem Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Jacques Segers-Lyssens Vitess'ke SA Chaussée de Vilvorde 94 a 1120 Bruxelles Code Nace : 81220 - Autres activités de nettoyage des bâtiments; nettoyage industriel del. : Nicolas Van der AA WorldBridge Partners SPRL Route de Lennik 451 - 1070 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Études de marché et sondages d'opinion 78100 - Activités des agences de placement de main-d'oeuvre del. : Veerle Vandervelde Y-Insure Heirbrant Yves PPE Rue Centenaire 2ème Avenue 33 - 1332 Genval Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Yves Heirbrant 69 N°07 - SEPTEMBRE 2014 - E NTR EPRE N DRE taires n.c.a. del. : Alain Boribon Idéales pour managers et chefs de famille. Les nouvelles Passat et Passat Variant. La nouvelle Passat prend la digne succession de ses prédécesseurs dans le secteur fleet. D’emblée, elle séduit par son design unique, sa conduite dynamique, son généreux confort et son ingéniosité technologique. En tant que manager, vous appréciez particulièrement ses moteurs hyperperformants et économiques en termes de fiscalité et de consommations. Et en tant que chef de famille, vous craquez pour son vaste espace de chargement que vous modulez en un clin d’œil. Bref, la nouvelle Passat occupe déjà une place privilégiée dans votre vie. Sur le parking de votre société, et dans l’allée de votre maison. Découvrez-la très bientôt chez votre concessionnaire ou dès maintenant sur volkswagen.be 4,1-5,2 L/ 100 KM • 108-122 G CO2/KM Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.volkswagen.be