VILLE DE VILLEURBANNE
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VILLE DE VILLEURBANNE
VILLE DE VILLEURBANNE CONSEIL MUNICIPAL 8 FEVRIER 2010 -oOoLa séance est ouverte sous la présidence de Monsieur Jean-Paul BRET, Maire de Villeurbanne. M. LE MAIRE.- Mes chers collègues, nous allons ouvrir la séance et je vais demander à Madame Haziza de bien vouloir procéder à l’appel nominal. (Mme Haziza procède à l'appel nominal qui donne les résultats ci-dessous) Sont présents : M. Jean-Paul BRET – M. Raymond TERRACHER – Mme Béatrice VESSILLER – M. Prosper KABALO (arrivé en cours de séance – pouvoir à M. Christian VERMEULIN) – Mme Sonia BOVE – M. Gilbert-Luc DEVINAZ – Mme Dominique BALANCHE (arrivée en cours de séance – pouvoir à M. Samba GUEYE) – M. Samba GUEYE – Mme Chafia TIFRA – M. Richard LLUNG – Mme Samia BELAZIZ – M. Christian VERMEULIN – Mme Dany MONTOIS – M. Jean BERTHINIER – Mme Sarah SULTAN – M. Jean-Claude RAY – Mme Pascale CROZON – M. Ali MOHAMED AHAMADA – Mme Farida CASOLI – M. Movses NISSANIAN – Mme Michèle PEDRINI – M. Loïc CHABRIER – Mme Marie-Neige BLANC – M. Jean-Michel JOLION (arrivé en cours de séance – pouvoir à Mme Marie-Neige BLANC) – Mme Myriam GROS-IZOPET M. Mohamed MAHAMDI (arrivé en cours de séance – pouvoir à -2- M m e A n n e R E V E Y R A N D ) – M me Anne REVEYRA N D – M . O l i v i e r BAUD –M. Didier VULLIERME – M. Dami en BERTHILIER – Mme Samia BENELKADI – M. Bruno BERNARD – Mme Caroline LAGARDE – Mme Valérie DARRIAU – M. Vincent MORLAND – Mme Yasmina SALHI – M. Jacky ALBRAND – M. Marc AMBROGELLY – Mme Djamila GHEMRI – Mme Martine MAURICE – M. Baptiste DUMAS – Mme Emmanuelle HAZIZA – M. Henry CHABERT – M. Driss AGHAZZAF – Mme Anne DIDIER – M. Régis LACOSTE – Mme Christine DORNE – Mme Patricia CHENE-COURTOIS. Sont absents (excusés - pouvoir) : Mme Claire LE FRANC (pouvoir à M. Gilbert-Luc DEVINAZ) Mme Aurélie JOLLIVET (pouvoir à M. Olivier BAUD) M me L a u r a G A N D O L F I ( p o u v o i r à M . D i d i e r V U L L I E R M E ) M. Hector BRAVO (pouvoir à M. Marc AMBROGELLY) M. Richard MORALES (pouvoir à Mme Christine DORNE) M. Christian MONTEGU (pouvoir à Mme Patricia CHENE-COURTOIS) Sont absents : Mme Chantal ROUX. M. LE MAIRE.- Merci Madame Haziza. Mes chers collègues, vous allez confirmer votre présence en signant la feuille de présence qui va vous être présentée au début de cette séance. Nous allons maintenant adopter le procès-verbal de la séance précédente, c’était celle du mardi 14 décembre 2009 au cours de laquelle nous avons voté le budget 2010. Est-ce qu’il y a des observations sur ce compte rendu ? Il est adopté à l’unanimité ? Merci. -3- Vous avez eu connaissance des différentes délégations du Maire en vertu Collectivités de l’article Territoriales. Ces L2122-22 du documents Code Général étaient joints des à la convocation. Il n’y a pas de débat à ce sujet. Avant de passer à l’ordre du jour du conseil municipal, peut-être puis-je vous donner la date du prochain conseil, même si elle est un peu éloignée d’aujourd’hui. Ce sera, selon toute vraisemblance, il y a toujours la possibilité d’aléas, le jeudi 25 mars 2010. C’est un jeudi. -4- M. LE MAIRE.- Nous passons donc à l’examen de l’ordre du jour, avec les trois premières délibérations que nous avons regroupées, dont le rapporteur est M. Christian Vermeulin. 1 – RAPPORT DE DELIBERATION R-2010000 PARTICIPATION LOGEMENT DE SOCIAL LA ET VILLE DU AU FINANCEMENTDU LOGEMENT D’INSERTION : PROGRAMME ICF SUD EST MEDITERRANEE – 38-40 RUE LEON BLUM – M. Christian VERMEULIN 2 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100001 PARTICIPATION LOGEMENT DE LA VILLE SOCIAL ET DU AU FINANCEMENT LOGEMENT DU D’INSERTION : PROGRAMME ALLIADE HABITAT – 56 RUE GABRIEL PERI – M. Christian VERMEULIN 3 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100002 PARTICIPATION LOGEMENT DE SOCIAL LA VILLE DU AU FINANCEMENT LOGEMENT DU D’INSERTION : PROGRAMME SOLENDI HMF HABITAT – 5 PETITE RUE DE LA RIZE – M. Christian VERMEULIN M. LE MAIRE.- J’ai une demande d’intervention de M. Bravo sur la première, m’a-t-on dit. M. Bravo n’étant pas là, Monsieur Ambrogelly souhaite-t-il dire quelques mots, sur tant que l’ensemble des délibérations ou sur la première ? M. Marc AMBROGELLY.- Sur les trois. M. LE MAIRE.- Monsieur Vermeulin, en rapporteur, souhaite-t-il les présenter très rapidement ? M. Christian VERMEULIN.- Merci Monsieur le Maire. -5- Mes chers collègues, juste un mot pour présenter ces trois délibérations, qui sont des délibérations que je qualifierai d’habituelles, concernant les aides à la pierre. Je préciserai simplement que dans le premier cas, avec ICF Sud Méditerranée, il s’agit d’un financement un peu plus important, comme nous l’avions prévu, du fait qu’il s’agit de bâtiments BBC, c’est-à-dire basse consommation, et dans ce cas-là nous majorons l’aide apportée au financement de ce projet. Dans le deuxième cas, il s’agit d’une acquisition / amélioration par Alliade. Je ferai aussi la remarque suivante, c’est que pour l’ensemble des trois bailleurs, cela représente au total 73 logements nouveaux dans le parc social, c’est quand même à souligner, dont 13 PLS, les autres étant des PLUS et des PLAi. Voilà ce que je voulais dire en introduction. M. LE MAIRE.- Merci. Monsieur Ambrogelly. M. Marc AMBROGELLY.- Merci. Monsieur le Maire, chers collègues, Bien entendu les Elus communistes et républicains sont absolument d’accord avec la politique de soutien à la construction du logement social. Il reste bien entendu beaucoup à faire, puisqu’on dénombre pour Villeurbanne environ 50.000 demandes, ou 5.000 demandes, non satisfaites. J’avoue que j’ai fait une bévue, M. Vermeulin me corrigera sans aucun doute. On peut également souligner que la loi Boutin, qui prétend s’attaquer modifiant les à textes l’exclusion d’application en matière des de surloyers, logement, a mis en dans l’obligation pour des ménages qui n’ont pourtant pas des revenus suffisants, de quitter les logements sociaux, aggravant du coup la précarité des revenus moyens et des revenus les plus faibles. -6- Mais je souhaite surtout réitérer la demande faite précédemment auprès de M. Vermeulin, pour le logement d’urgence des personnes dans une situation de grande exclusion sociale et momentanément à la rue, « le 115 » géré par l’Etat ne remplissant plus son rôle du fait d’un nombre de plus en plus important d’hommes, de femmes et d’enfants vivant dans les rues, et du manque de volonté de sa part (du Gouvernement) de faire face à ses obligations minimales d’humanité à destination des victimes de sa politique économique et sociale. Pouvez-vous m’indiquer, Monsieur Vermeulin, si vous pensez pouvoir doter notre ville dans un futur rapproché de lieux d’accueil de cette population qui, il ne faut pas l’oublier, meurt de froid et d’absence de soins. Merci. M. LE MAIRE.- Monsieur Vermeulin. M. Christian VERMEULIN.- Monsieur Ambrogelly, je vais faire peut-être une réponse un peu plus large, si vous le permettez. Je vais déjà répondre sur l’hébergement. La Ville –je l’avais dit dans un conseil municipal précédent– étudie actuellement des solutions. Le constat que l’on fait, c’est que sur l’agglomération lyonnaise il y a un manque manifeste de places. Mais il faut savoir aussi que si une structure vient à Villeurbanne aujourd’hui, cela ne générera pas, malheureusement, de places supplémentaires. Cela veut dire qu’on accueillera sur Villeurbanne des possibilités, mais sur l’agglomération il n’y aura pas de places supplémentaires, ce qui veut dire que l’Etat, effectivement, de ce côté-là, ne fait pas les efforts qui seraient nécessaires pour faire face à cette situation difficile. Je voudrais également faire allusion à un courrier que le Préfet vient d’adresser concernant ce qu’il appelle la planification territoriale de l’offre d’accueil, d’hébergement et d’insertion des -7- personnes sans domicile fixe. Il est précisé que c’est l’un des outils de la mise en œuvre de la stratégie nationale de prise en charge des personnes sans abri ou mal logées, portant réforme des dispositifs d’hébergement. Alors on peut se poser la question : Est-ce que c’est un vœu pieux ? Est-ce que c’est un effet médiatique ? Qu’en sera-t-il réellement, car aucun moyen nouveau n’est annoncé ? Il semblerait que ce soit, en l’occurrence, plus une forme de réorganisation qu’autre chose. Concernant ce Gouvernement et les propos de M. Apparu, le Secrétaire d’Etat au logement, je voudrais également dire quelques mots, puisqu’au lendemain du rapport alarmant de la Fondation Abbé Pierre, il a préconisé le rachat de logements vacants par des organismes HLM, ce qui correspond à une situation essentiellement parisienne, d’ailleurs. Faut-il rappeler –mais la Droite a la mémoire courte– qu’en novembre, lui et sa majorité avaient jeté aux orties une proposition présentée par les Socialistes, et notamment par Thierry Repentin, qui est l’actuel Président de l’Union Sociale de l’Habitat, et ceci afin de mobiliser les logements vides. François Rebsamen, le Maire de Dijon, a mis en place sur sa ville une taxe, qui s’avère incitative, sur les logements vacants. Mais une politique logement ne peut se résumer à une telle mesure quand plus d’1 million de personnes sont en situation très précaire par rapport au logement, et que plus de 10 millions ont des difficultés pour se loger. Le même Benoist Apparu semble avoir découvert qu’il fallait également inciter les associations à louer des appartements pour les sous-louer ensuite aux travailleurs modestes –j’ai une note là-dessus– ce Villeurbanne. qui se fait déjà régulièrement, en particulier à -8- M. Apparu a reconnu lui-même le déficit abyssal du budget de l’Etat, précisant que les moyens alloués au logement social ne risquent pas de progresser (c’est une citation qui est parue dans le journal Le Monde). Il laisse aussi supposer (dixit) que l’on construirait des logements là où il n’y en a pas besoin, ce qui est faux, comme l’a souligné Thierry Repentin, le Président de l’Union Sociale de l’Habitat. J’ajouterai que la loi DALO, dont on a parlé tout à l’heure au Grand Lyon en réunion des maires, n’a pas apporté les effets escomptés. Elle est peu applicable aujourd’hui par manque de logements. Et la question que l’on a posée, c’est qu’on pourrait peut-être faire appel au logement privé pour faire face aux besoins DALO. Mais pour relativiser un peu les choses, citons un chiffre concernant Villeurbanne. A Villeurbanne il y a eu depuis le début de la loi DALO, 48 ménages relogés, ce qui est faible finalement par rapport à la demande. Et par rapport aux chiffres que vous avez énoncés, Monsieur Ambrogelly, le chiffre de 50.000 c’est l’ensemble des demandeurs sur le Rhône, et le Grand Lyon dans son rapport a fait état de 20.000 demandes sur ces 50.000 qui concernent des situations de grande précarité. Alors, pour sortir de la crise, il faudra bien entendu une politique de la compris, pour part de intervenir l’Etat plus volontariste, massivement afin de vous l’aurez favoriser la construction de logements sociaux et pour aider les plus démunis, car on constate que la fracture sociale s’accroît, les difficultés des personnes sont de plus en plus importantes. On le voit également au travers des difficultés de paiement des loyers. Mais, malheureusement, que peut-on espérer avec un Gouvernement champion de la communication, mais qui ne souhaite -9- même pas faire appliquer la loi SRU parce que cela dessert les intérêts égoïstes de certains maires ? A Villeurbanne, vous le constatez à chaque conseil municipal, nous essayons de développer une politique en direction des 80 % des habitants qui sont sous les plafonds sociaux. Merci de votre attention. M. LE MAIRE.- Merci. Je vais mettre ces trois délibérations aux voix. Rapport 20100000 – Programme ICF – rue Léon Blum - Adopté à l’unanimité - Rapport 20100001 – Programme Alliade Habitat – rue Gabriel Péri - Adopté à l’unanimité - Rapport 20100002 – Programme Solendi HMF Habitat – petite rue de la Rize - Adopté à l’unanimité - - 10 - 4 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100005 - VENTE DE PATRIMOINE DE L’OPAC DU RHONE : HENRI LEGAY II – M. Christian VERMEULIN M. LE MAIRE.- Nous sommes sollicités, comme dans des cas de figure identiques, pour donner un avis. Monsieur Vermeulin est toujours le rapporteur. M. Christian VERMEULIN.- Merci Monsieur le Maire. La Ville est effectivement sollicitée pour avis à chaque fois qu’un bailleur social souhaite céder une partie de son patrimoine à ses locataires. C’est le cas ici avec 32 maisons de l’OPAC du Rhône, qui sont situées dans le quartier des Brosses. Nous avons mis au point une grille permettant d’apprécier les différentes données, que vous avez dans le document qui vous a été remis, afin d’émettre cet avis. Ici, il s’agit d’une résidence datant de 1933, c’est-à-dire de la même période que les Gratte-ciel. Elle se situe dans un secteur où nous l’habitat souhaitons et développer améliorer le cadre l’accession sociale, de s’agit vie. Il diversifier de maisons individuelles qui doivent être entièrement réhabilitées avant la vente. Les ressources des ménages locataires sont stables, dans l’ensemble, et permettraient à une majorité de ces locataires de devenir propriétaires de leur logement. Ceci favorise le parcours résidentiel des ménages, qui sont dans des plafonds de logements intermédiaires. L’enquête a montré qu’une majorité a manifesté une intention d’achat. Je tiens à préciser que les locataires qui souhaitent rester locataires, peuvent le faire, ils ne seront en aucun cas mis à la porte, contrairement à certaines inquiétudes que j’ai pu entendre. La vente est proposée au prix d’estimation de France Domaines. Cependant, l’OPAC du Rhône a la possibilité d’appliquer - 11 - une décote sur ce prix pour les locataires occupants, et pourrait, par ailleurs, vendre aux autres locataires à un prix différent. La Ville propose d’attirer l’attention de l’OPAC du Rhône sur la manière d’établir les prix de vente en tenant compte de ces possibilités, notamment de décote. Nous sommes favorables à cette vente et sollicitons l’accord du conseil municipal. M. LE MAIRE.- Merci. J’ai deux demandes d’intervention, l’une pour le groupe Energies Villeurbanne, communiste, c’était M. Mme Didier, l’autre pour le Groupe Bravo, donc je pense que ce sera M. Ambrogelly. Madame Didier. Mme Anne DIDIER.- Monsieur le Maire, chers collègues, Nous soutenons bien évidemment cette délibération et, comme vous le savez, cela faisait partie de nos propositions émises lors du débat d’orientations budgétaires du 19 novembre 2008. La vente de logements sociaux permet à des ménages d’accéder à la propriété et, de ce fait, de financer le logement social neuf, car une vente à un tarif de moins 20 à moins 30 % permet le financement de 3 appartements nouveaux. De plus, cela permet une meilleure répartition entre locataires et propriétaires et d’apporter par conséquence un meilleur équilibre dans la vie sociale d’une résidence. C’est un véritable effet de levier tant économique que social. Jusqu’alors, Monsieur le Maire, vous étiez contre ce type de projets, sous prétexte de difficultés pour la mise en place de telles ventes. Ce rapport démontre finalement votre capacité à changer d’opinion. Votre revirement est pour notre Groupe une réelle satisfaction. Il illustre que nos interventions répétées sur ce sujet, ont pu contribuer à vous faire changer d’avis. - 12 - Notre satisfaction sera totale le jour où vous proposerez ces ventes, non plus seulement à la demande de partenaires comme le Conseil Général, comme c’est le cas dans ce rapport, mais à votre demande. Nous serons donc convaincus de votre nouvelle philosophie en matière de vente de logements sociaux, le jour où l’OPAC de Villeurbanne, qui s’appelle dorénavant Villeurbanne Est Habitat, et que vous présidez, proposera ce type de mesure. Merci de votre attention. M. LE MAIRE.- Madame Didier, savez-vous lire les délibérations ? Lisez la délibération qui vous est proposée et vous verrez le nombre déjà de logements qui ont été mis à la vente, qui ont été proposés au conseil municipal, pour lesquels nous avons donné un avis favorable depuis plusieurs années, en tout cas depuis que je suis Maire, depuis 2001, mais c’était le cas avant. Vous verrez qu’il y en a un nombre qui est assez considérable. Donc, dire que c’est un revirement de notre part, je ne sais pas où vous prenez vos informations, mais c’est vraiment totalement irréel, et surtout totalement faux. J’en appelle à tous les collègues qui sont ici. Nous avons dans le passé à plusieurs reprises donné un avis favorable. Quelquefois nous donnons un avis défavorable. Chaque fois nous avons un certain nombre de raisons pour nous prononcer. Mais dire cela aujourd’hui, parler d’un revirement, et en plus dire que c’est grâce à vous, vraiment, je ne sais pas sur quelle planète nous sommes, mais c’est assez extraordinaire. Monsieur Ambrogelly. M. Marc AMBROGELLY.- Monsieur le Maire, chers collègues, Pour cette délibération concernant la vente par l’OPAC du Rhône de 32 maisons, Monsieur Vermeulin, vous faites une sorte de bilan depuis 2008 des logements sociaux locatifs proposés à la vente. - 13 - Un des objectifs affichés est –je cite– « Dégager des ressources propres en vue de financer partiellement la réhabilitation ou le développement du patrimoine des opérations concernées ». Les chiffres de ce bilan sont éloquents. En effet, sauf erreur ou mauvaise interprétation involontaire de ma part, et auquel cas je vous prie de m’excuser, 488 logements sont proposés à la vente, 125 vendus, soit 25 %. Les prix au m² sont bien entendu au-dessous du marché, comme vous l’avez signalé, avec l’abattement par rapport aux prix de France Domaines, puisqu’il s’agit d’une opération « à caractère social », et c’est facile à comprendre. Ce qu’on ne nous dit pas, ce que les bailleurs sociaux ne disent pas, c’est quels types de logements sont vendus, de combien de pièces, est-ce que ce sont les grands logements, et si on réhabilite ou reconstruit, quel sera en moyenne le nombre de pièces des nouveaux logements proposés. Cette précision a son importance, c’est certain. Pour les logements mis en vente et non acquis par les locataires, que propose-t-on à ces locataires en équivalence –je crois que vous avez partiellement répondu à cette question– et où et pour quel montant de loyer ? L’OPAC de Villeurbanne –j’ai lu cela quelque part– a adressé en 2009, 3.390 lettres de relance simple à des locataires suite à un incident. C’est 8 % de plus qu’en 2008. Le nombre de lettres de relance pour deux mois d’impayés a, lui, progressé de 19 % pour s’établir à 1.247. Quant aux procédures d’actes d’huissier, elles sont en hausse de 11 %. Seul le nombre d’expulsions est en recul, passant de 11 à 9. On voit apparaître, dit-on, des profils de ménages en situation d’emploi. Ce sont aussi des personnes qui ont un emploi, mais qui ne leur permet pas de vivre décemment. Peut-être la partie émergée de l’iceberg : plus de la moitié de nos locataires sont bénéficiaires de l’APL, ce qui signifie que les locataires de - 14 - l’OPAC et la population de notre ville également s’appauvrissent dangereusement. Bien entendu, ce phénomène n’est pas une spécificité villeurbannaise, nous explique l’OPAC du Rhône. En matière d’impayés, nous voyons une dégradation depuis décembre, confirme l’OPAC du Rhône toujours, évoquant « une contraction des budgets » et des intérimaires qui peinent à retrouver un travail. Et pourtant les bailleurs sociaux mettent en vente des logements locatifs, dont on se rend aisément compte qu’ils ne pourront en aucun cas, dans leur totalité, être acquis par les locataires en place. Pour les Elus communistes et républicains, ceci relève d’une totale incohérence dans l’approche de la situation économique de nos concitoyens, une gestion tout aussi incohérente du patrimoine de logements sociaux eu égard à la crise économique. C’est pourquoi nous voterons contre la vente, objet de cette délibération, et quant à nous, nous ne ferons aucun revirement. M. LE MAIRE.- Merci. Au moins votre propos démontre, a contrario, que nous avons eu dans le passé des avis qui n’étaient pas le vôtre, qui étaient des avis positifs. C’est l’ultra preuve. Monsieur Vermeulin. M. Christian VERMEULIN.- Merci. Je vais d’abord m’adresser au groupe Energies Villeurbanne. M. le Maire tout à l’heure a fait allusion à certaines informations qu’il y avait dans la délibération, moi je vais répéter, il paraît qu’un bon pédagogue doit répéter. Je me souviens de certains propos de M. Dumas. Je me répète pour dire qu’il y a –et Marc Ambrogelly ne me contredira pas, je pense– de réelles difficultés pour la plupart des locataires d’acquérir leur logement du fait de revenus modestes. - 15 - On ne peut le faire, bien entendu, qu’à petites doses, à bon escient, sur certaines résidences, telles que celle-ci, puisqu’on analyse au cas par cas. Là il y a la majorité des conditions qui sont réunies, et les locataires y sont favorables. Une petite remarque cependant. Savez-vous quel est le nombre d’accédants à la propriété qui ne parviennent pas à rembourser leur emprunt immobilier en France aujourd’hui ? C’est de l’ordre de 70.000. Cela montre évidemment que la situation n’est pas si évidente que cela. D’autre part, certains locataires aux revenus modestes éprouvent des difficultés pour obtenir des prêts, surtout à l’heure actuelle, dans un contexte de frilosité de la part des banquiers. Aussi, les propos du Secrétaire d’Etat au Logement sont complètement irréalistes quand il parle de vendre 1 % du parc HLM, objectif à atteindre pour les bailleurs sociaux, ce qui représente de l’ordre de 40.000 logements, sauf erreur, tout en confirmant, bien sûr, la baisse du budget consacré au logement social en 2010, et en poursuivant une politique du tout libéral. Dommage d’ailleurs que l’emprunt dit Sarkozy ignore complètement le logement. Le Secrétaire d’Etat part du principe que la vente de ces 1 % du patrimoine dégagerait environ 4 fois le montant des aides à la pierre. C’est donc le champion de la théorie, de l’illusion, comme son maître. Mais c’est aussi, une fois de plus, reporter les responsabilités et les financements au plan local. Pour en revenir à la délibération, les bailleurs sociaux ont besoin aujourd’hui de fonds propres, pour réinvestir, et certains locataires, d’autre part, comme c’est le cas ici, souhaitent et peuvent acquérir leur logement, l’accession sociale le permettant, du fait des prix modérés, et cela s’inscrit dans ce qu’on appelle un parcours résidentiel. Mais il convient bien entendu de trouver le juste équilibre, dans l’intérêt de tous, et ce ne sont pas des annonces « à - 16 - l’emporte-pièce » qui ne peuvent à terme qu’emporter leurs auteurs, qui résoudront les choses. Donc, Monsieur Ambrogelly, encore une fois, on analyse au cas par cas, on essaie de le faire de façon mesurée, et en fonction des possibilités, bien entendu, des locataires. Je rappelle qu’ici il s’agit de 32 maisons individuelles et que ce sont des gens qui sont pour la plupart sous les plafonds de logements intermédiaires. Merci. M. LE MAIRE.- Merci. Je vais mettre ce rapport aux voix. - Adopté à la majorité (49 pour – 5 contre : le Groupe communiste et républicain) - - 17 - 5 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100024 TERRAIN DU RECTORAT – ACQUISITION DE 4 340 m2 DE PARCELLES – M. Richard LLUNG M. LE MAIRE.- Il y a plusieurs interventions. Monsieur Llung est le rapporteur. Souhaite-t-il dire quelques mots en s’agit de introduction ? M. Richard LLUNG.- Merci Monsieur le Maire. Cette délibération est plutôt agréable, il l’acquisition d’une parcelle de 4.340 m² sur le terrain dit terrain du rectorat, qui va nous permettre de réaliser un parc paysager, avec un mail central pour faire le lien entre la rue Jean-Jaurès et le Rize, le Centre de la mémoire. C’est l’un des engagements de la campagne municipale qui prend corps aujourd’hui. Je vais attendre l’intervention des Groupes pour faire une réponse plus globale. Je rappelle simplement sur cet aménagement que son principe a été inscrit au PLU en 2007 et que dans ce document d’urbanisme il y a les orientations qui avaient été élaborées entre la Ville, le Rectorat et l’ADPEP, l’Association des Pupilles. M. LE MAIRE.- Merci. Pour le Groupe Energies Villeurbanne, qui intervient ? Vous n’êtes pas très vigoureux les uns et les autres pour lever la main. Faites-le avec vigueur ! Monsieur Dumas, vous avez la parole. M. Baptiste DUMAS.- C’est peut-être, Monsieur le Maire, parce que nous sommes tristes de la proposition qui nous est faite et, contrairement à ce que peut dire M. Llung qui nous parle d’une acquisition agréable, est-ce qu’elle est agréable finalement parce qu’elle ne concerne que moins d’un tiers du terrain alors que, vous le savez, nous aurions souhaité une acquisition pour réaliser, enfin, un grand parc sur le canton sud de Villeurbanne. - 18 - Rappelons-nous qu’il y a un an, notre Groupe, lors du débat du budget 2009, nous avions posé un amendement, considérant que le très faible endettement de la Ville de Villeurbanne, que nous avons salué, mais aussi à l’époque ses bonnes dispositions sur le plan comptable, permettaient d’avoir un investissement audacieux sur cette partie de Villeurbanne qui s’est très largement densifiée. Sur cet amendement, puisque nous proposions l’acquisition par la Ville auprès de l’Etat de la totalité du terrain, pour y réaliser sur le haut du terrain un parc, vous avez fait voter l’Assemblée municipale, et l’ensemble des Groupes de la majorité municipale a voté contre, les Socialistes, les Communistes, le Parti radical de gauche et, ô surprise, c’est vrai, les Verts aussi ont voté contre l’acquisition et la réalisation d’un parc sur ce terrain. Aujourd’hui donc, c’est la fin d’un grand projet pour ce terrain du rectorat. Vous me permettrez donc, car je pense que tout le monde ne connaît pas l’histoire assez remarquable de ce terrain du rectorat, de vous en rappeler les principaux faits en quelques lignes. L’histoire de ce lieu est étroitement liée à un inconnu des Villeurbannais, mais dont l’œuvre a marqué ce terrain : Jacques Hugentobler. Alors directeur d’une école pour sourds-muets à Genève, son mariage avec la fille d’un pasteur du temple, quai Augagneur, le fait lyonnais et français de cœur. Ce n’est pas le débat, mais on pourrait dire aujourd’hui que c’est un modèle d’intégration. Sa spécialité à l’époque c’est sortir les enfants du silence, pas seulement les enfants des familles aisées, mais tous les enfants handicapés, unis par l’idéal laïc. Après une expérience place Carnot, il se fixe dans une propriété de 14.000 m² qu’il acquiert le 17 janvier 1882, située rue des Maisons Neuves (actuelle rue JeanJaurès) et rue de la Reconnaissance (actuelle rue Antonin-Perrin), - 19 - ce terrain qui dévale la « balme villeurbannaise » et que la rivière la Rize divise en deux parties. La partie haute accueillera enfants sourds ou arriérés, puis après la seconde guerre mondiale, une école professionnelle de l’automobile. La partie basse recevra les jeunes aveugles. Quand les enfants Perrin, grandiront, un M. industriel Hugentobler se villeurbannais, souciera, de avec leur Antonin formation professionnelle. L’institut ainsi prospère, et après la première guerre mondiale, M. Hugentobler ayant atteint le grand âge, la Ville de Lyon lui rachètera l’école et la municipalisera. En 1972, la Ville de Lyon a cédé ses droits au Ministère de l’Education Nationale pour le franc symbolique. Villeurbanne ne fera un retour en force sur ce terrain que tardivement, par l’action énergique d’un Maire, Charles Hernu. Il soutiendra tous ceux qui refusent le départ des jeunes aveugles vers des banlieues lointaines et offrira le terrain actuel de la rue de France pour y créer l’EREA, le transfert se fait en 1983. De l’action de M. Hugentobler restent donc à l’heure actuelle une Ecole pour déficients visuels et l’Institut Galliéni. Dans l’une, des jeunes font face à leur handicap ; dans l’autre, une centaine d’adultes mal voyants trouvent du travail. Aujourd’hui donc, tout le monde le comprendra, c’est la fin de ce terrain et de son histoire, d’un terrain d’une situation absolument exceptionnelle, qui aurait pu créer un véritable lien et un véritable pont entre le quartier de Grandclément et le quartier des Gratte-ciel. On se rappelle, Monsieur le Maire, que sur ce dossier, qui a maintenant plus de 10 ans, il faut voir que l’Education Nationale souhaitait le vendre depuis plus de 5 ans, vous avez beaucoup varié. On se rappelle, en tout cas nous, qu’en 2006, lors d’un article sur VIVA, vous expliquiez dans de grandes lignes que - 20 - vous aviez enfin compris le potentiel de ce terrain –vous étiez déjà à l’époque Maire– et que vous étiez prêt à l’acheter. Sur ce sujet comme sur d’autres, malheureusement les choses n’ont pas avancé comme nous l’aurions souhaité, et la conclusion de l’histoire est aujourd’hui, de notre point de vue, navrante. Sur le fond, nous souhaiterions faire deux remarques. La première, c’est que votre décision aujourd’hui finalement est de réaliser un mail piétons –arrêtons de parler d’un parc– pour 20 mètres de large sur l’ensemble du terrain. Ce sera certainement un endroit agréable, nous le souhaitons, mais en aucun cas un parc. Simplement pour vous dire, première remarque de fond, la contradiction, selon nous, qui existe à travers ce projet, avec deux priorités de votre mandat. La première priorité, et je crois qu’elle saute aux yeux de tout le monde, c’est l’importance que vous donnez à la notion de mémoire et à la notion de passé. Le Rize, je crois, est l’emblème de votre projet, en tout cas du premier mandat, et nous n’arrivons pas à comprendre que sur ce projet-là, historique –je l’ai rappelé par l’histoire du Professeur Hugentobler– vous n’ayez pas fait le lien. La deuxième priorité qui nous semble manquer, c’est évidemment le social. Vous n’arrêtez pas de nous dire que vous avez une action sociale, vous aviez là l’occasion de concrétiser l’essai avec ce terrain, étant donné son histoire et en même temps l’impact qu’il aurait pu avoir pour les habitants du quartier, et vous ne le faites pas. La deuxième remarque sur le fond, c’est que nous sommes frappés entre, sincèrement, votre très forte mobilisation, exceptionnelle mobilisation, pour des projets qui vont concerner une partie des Villeurbannais, et sur lesquels vous êtes prêt à mettre des moyens considérables, et puis d’autres projets comme celui-ci, - 21 - réellement d’intérêt général, qui touchent toutes les couches de la population, quels que soient leurs origines et leur statut social, et pour lesquelles malheureusement vous ne faites rien. Quand je vois, et n’y voyez pas de polémique… M. LE MAIRE.- C’est la tactique du déni, cela : n’y voyez pas de polémique, et commence la polémique. Simplement je vous signale que vous en êtes à 5 minutes et que pour une intervention comme cela… M. Baptiste DUMAS.- Je termine. M. LE MAIRE.- Je veux simplement vous dire que nous connaissons l’histoire de ce terrain. Nous avons été attentifs à ce que vous avez dit, mais nous étions beaucoup ici à la connaître, et sans doute avant vous. M. Baptiste DUMAS.- Certainement, et je me félicite que vous la connaissiez avant moi. Ce que je regrette, c’est que vous n’en ayez pas parlé et que vous n’en ayez pas pris compte. 5 minutes pour un terrain qui a 100 ans d’âge et qu’on va enterrer aujourd’hui, je pense que ce n’est pas énorme. Donc, deuxième point sur le fond : quand je vois les moyens qui vont être engagés pour un projet comme le TNP, dont les travaux s’élevaient initiaux à 18 en M€, ce 2005 –il n’y qui est déjà a pas une longtemps, somme 2005– absolument considérable… rappelons que la Ville s’apprête à acheter les 4.300 m² du terrain du rectorat à 108 000 € –18 M€ / 108 000 €– qu’en 2008 ou en 2007, soi-disant en raison des coûts de la construction, finalement la rénovation du TNP va coûter 32 M€ aux contribuables, dont 11 M€ aux contribuables villeurbannais, je me dis vraiment que dans cette affaire du terrain du rectorat, il y a deux poids deux mesures, et il y a des priorités vraiment que nous ne partageons pas. M. LE MAIRE.- Nous vous remercions. On vous répondra tout à l’heure, notamment sur les comparaisons entre le Théâtre National Populaire et le Terrain du Rectorat. C’est assez - 22 - navrant ce que vous dites là, mais on aura l’occasion de le développer davantage. Pour le Groupe UMP, qui intervient ? Madame Haziza. Mme Emmanuelle HAZIZA.- Monsieur le Maire, mes chers collègues, La délibération qui nous est à présent soumise, est relative à l’acquisition de la partie centrale du terrain du rectorat. Cette dernière recevra naturellement l’approbation de notre Groupe, pour deux raisons. D’une part, parce qu’enfin la situation est débloquée après une décennie de tergiversation. Si les négociations concernant le prolongement de l’avenue Henri Barbusse se déroulent de la même manière, ce n’est pas de sitôt qu’il sera inauguré. D’autre part, parce que le projet prévoit la construction de logements étudiants, qui font si cruellement défaut dans notre ville. En revanche, Monsieur le Maire, il ne faut pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes, et nous faire croire que vous réalisez un parc, alors qu’il ne s’agit que d’un aménagement de voirie, légèrement plus vert que les autres. Dommage qu’entre la ZAC des Maisons Neuves, le terrain du rectorat et quelques autres espaces verts existants dans le quartier, que vous n’avez pas pris la peine de protéger, vous ne parveniez pas, par manque de volonté ou de méthode, à créer un véritable espace vert. Vous vous en tenez à des opérations en demi-mesure et à une juxtaposition de projets plus ou moins bâtards, qui ne sont pas à la hauteur du potentiel de ces quartiers. Je vous remercie de votre attention. M. LE MAIRE.- Merci. C’est les projets qui bâtards ? Mme Emmanuelle HAZIZA.- Oui, c’est les projets. sont - 23 - M. LE MAIRE.- Non mais j’avais bien compris. Je ne voulais pas qu’il y ait d’insultes dans ce conseil municipal. Voilà. Pour le Groupe des Verts, c’est Monsieur Morland. M. blocage, Vincent nous délibération et MORLAND.- sommes nous heureux nous Après plusieurs aujourd’hui félicitons de de l’issue années voter positive de cette des négociations difficiles menées avec le Rectorat. Comme pour la délibération portant sur l’achat du terrain rue Krüger, lors du dernier conseil municipal, nous souhaitons exprimer notre satisfaction de voir la Municipalité se donner les moyens d’ouvrir la ville à de plus grandes respirations urbaines, laissant une place toujours plus importante à la végétalisation avec la création de nouveaux parcs, ou celle plus originale d’un mur végétal. Nous ne reviendrons pas sur l’importance et la nécessité d’une telle politique d’aménagements urbains que nous soutenons. Mais nous souhaiterions attirer votre attention sur deux points. Tout d’abord, il nous semble que la concertation, cœur de la démocratie participative, n’est pas au rendez-vous. Après les difficultés rencontrées sur le projet de la ZAC des Maisons Neuves, le Conseil de quartier Maisons Neuves Ferrandière a exprimé il y a déjà quelques mois le souhait d’être davantage impliqué et informé. L’expérience de la ZAC a marqué les esprits et je m’étais personnellement engagé à veiller à ce que les nouveaux projets sur ce quartier s’ouvrent davantage aux habitants, et ce beaucoup plus en amont. C’est ce qui a été fait sur l’axe Mistral Sangnier qui a réuni plusieurs dizaines de personnes très impliquées au cours de trois réunions publiques et plusieurs réunions de la commission déplacement du Conseil de quartier. Malheureusement, c’est par voie de presse que les habitants, et parmi eux les membres du Conseil de quartier, ont découvert non seulement l’étendue et l’avancement du projet du - 24 - terrain du rectorat, mais également l’organisation d’une visite le 13 mars prochain. Dans ces conditions, vous comprendrez le désarroi des habitants qui cherchent par leur engagement au sein du Conseil de quartier à faire vivre la démocratie locale et participative. Il nous paraît regrettable de constater d’aussi grandes difficultés à impliquer les citoyens dans les projets municipaux les plus abordables, comme l’aménagement d’un espace vert. Aujourd’hui nous nous retrouvons devant un projet extrêmement cadré, au nombre de logements déterminé, aux grandes masses déjà précisées. Les raisons qui ont conduit à de telles décisions sont souvent justifiées. Mais pourquoi ne pouvons-nous pas considérer les habitants capables d’entendre et de comprendre ces arguments ? Pourquoi restons-nous si fébriles lorsqu’il s’agit d’expliquer nos choix aux citoyens, avant de prendre les décisions ? Pourquoi douter de notre capacité de conviction ? Ces difficultés expliquent sans doute le manque de vitalité de la démocratie participative sur notre commune. Le deuxième point de nuance que nous voulions vous soumettre, porte sur l’urbanisation de ce quartier. Si nous défendons comme vous la densification de l’habitat pour des raisons environnementales et sociales, nous sommes attachés à l’équilibre fragile mais indispensable entre habitat et cadre de vie. En effet, il nous semble fondamental d’apporter une cohérence dans cette mosaïque de parcs (le parc Florian, celui du Rectorat qui arrive, le futur parc Florian/Tolstoï) et de l’autre côté des îlots denses en habitat. Tout d’abord, les voies de déplacement qu’empruntent quotidiennement les Villeurbannais de ce quartier doivent être prises en compte. Les apaiser afin de favoriser la mobilité des habitants nous paraît participer grandement à l’amélioration de leur cadre de vie. Ce qui est projeté au cœur de la ZAC Maisons Neuves - 25 - doit s’étendre à l’ensemble du quartier. L’aménagement du terrain du rectorat peut y participer, à condition de le décider. De même, tout le travail d’amélioration du paysage dans le cadre d’ « A nous la Belle Ville » doit répondre aux enjeux environnementaux de défense de la biodiversité et relever le défi de la modernité des lignes paysagères. Il y a, à ce titre, un défi ambitieux à relever, qui doit participer au renouvellement de l’image de Villeurbanne. Or, l’approche présentée aujourd’hui reste dans la lignée d’une simple densification par nécessité, qui a trop souvent torturé notre ville. Enfin, ces nouveaux espaces verts, comme je l’ai déjà dit ici, doivent aussi et surtout répondre aux attentes des Villeurbannais en termes d’usage. Pour cela, faudrait-il encore se tourner vers eux avant de décider. Cette délibération est l’occasion pour nous d’apporter notre contribution à ce projet en vous soumettant quelques propositions. Tout d’abord, nous vous demandons d’étudier la possibilité d’acheter davantage de terrain. Les conditions d’achat extrêmement favorables pourraient nous amener à revoir nos ambitions à la hausse et à acheter davantage de terrain. Si les conditions financières rencontrées à l’initiative du projet, pouvaient justifier l’achat d’un espace relativement restreint, l’évolution favorable de la négociation aurait sans doute permis une révision à la hausse de la surface achetée par la Ville, tout en préservant les arguments qui ont permis la diminution du prix du m². D’autre part, nous proposons d’ouvrir l’aménagement de la partie haute du futur mail sur le parvis du collège Jean-Jaurès, afin de garantir l’équilibre entre paysage et usages. L’approche rectiligne débouchant perpendiculairement à la rue Jean-Jaurès n’est pas, selon nous, la plus appropriée afin de garantir une utilisation - 26 - évidente du mail, qui ne doit pas devenir un espace végétalisé destiné essentiellement aux riverains. Nous souhaitons également qu’un cadre strict soit donné à l’obtention des permis de construire, imposant une haute qualité environnementale des bâtiments et une intégration architecturale novatrice. Lors de la conférence de presse de Village Vertical au Rize il y a deux semaines, vous avez, Monsieur le Maire, rappelé l’attachement de novatrices. Nous souhaitons que la Ville aux partageons cette architectures pleinement exigence guide ambitieuses ce point de la conduite vue de et et cet aménagement. La conservation du patrimoine est aussi un des enjeux de ce terrain. Qui Villeurbanne ? mieux Ce que n’est la d’ailleurs Rize pas raconte un hasard l’histoire si le de Centre Mémoire et Société s’appelle communément « le Rize ». Haut lieu de la mémoire villeurbannaise, cet équipement ne pouvait pas prendre un autre développement nom que industriel celui de de la rivière Villeurbanne. Que qui permit le dire aussi de l’empreinte indélébile que cette rivière a laissée dans la mémoire collective des Villeurbannais et de l’imaginaire que ce souvenir génère chez beaucoup de nouveaux arrivants ? Nous avons la chance sur ce terrain de trouver la trace physique de la Rize, certes contrainte et recouverte, avec un pont de béton peu esthétique, mais là sous nos pieds. Nous souhaitons vivement que cette trace de l’histoire de notre ville soit conservée, réaménagée, et mise en valeur au travers d’un aménagement d’une zone humide vivante, accueillant une grande biodiversité. Dans le même temps, cette biodiversité doit être favorisée sur l’ensemble du futur aménagement, afin de participer au maillage de la ville par des corridors écologiques utiles à la survie de nombreuses espèces en ville. Cette année 2010, année mondiale de la biodiversité, nous donnera l’occasion à de multiples - 27 - reprises, je l’espère, de rappeler les enjeux vitaux pour l’humanité qui y sont liés. Enfin, nous vous proposons, simultanément à l’aménagement du terrain du rectorat, d’aménager les rues Valentin Haüy et Lafontaine en zone 30, permettant une connexion apaisée et sécurisée avec le futur parc Florian/Tolstoï et, à terme, avec les Gratte-ciel. La création d’une zone 30 faciliterait également la mise en relation des équipements majeurs comme le collège, le Rize, le centre social Ferrandière, le centre Galliéni et les deux groupes scolaires Antonin-Perrin et Jean-Jaurès. Vous comprendrez donc que nous sommes attachés à une vision globale de l’urbanisation de ce quartier, qui va dans les années à venir subir une mutation profonde de sa physionomie, avec la ZAC des Maisons Neuves, l’aménagement de l’îlot Braille/Florian/Lafontaine/St Exupéry, le terrain du Rectorat et le parc Florian/Tolstoï. Au-delà d’une augmentation importante du nombre d’habitants, c’est l’évolution des modes de vie et de gouvernance au cœur de ce quartier qu’il nous faudra accompagner afin de préserver le lien social. L’amélioration du cadre de vie et la vision des modes de gouvernance que nous proposons, peuvent y participer grandement. Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Avant de donner la parole à Madame Reveyrand pour le Groupe socialiste, je voudrais simplement dire à Monsieur Morland que pour la zone 30 vous pouvez transmettre directement la question à Madame Vessiller, nous y sommes favorables. Il n’y a aucun problème là-dessus. Madame Reveyrand. Mme Anne REVEYRAND.- Merci Monsieur le Maire. Monsieur le Maire, chers collègues, Le terrain du rectorat : un serpent de mer. Une histoire un peu longue, un peu trop longue sans doute, qui permet à certains - 28 - de laisser dire que la Ville a choisi de ne rien faire sur cet espace. Et bien voilà, votre vote permettra à la Ville d’acquérir ce terrain du rectorat. Continuera-t-on d’ailleurs encore longtemps à l’appeler ainsi ? L’équipe municipale mettra ainsi en œuvre l’une des 206 actions de son programme, l’action 20 pour être précise, et concrétisera un engagement pris auprès des Villeurbannais en 2008, celui d’accroître le nombre et la superficie des espaces verts, là c’est l’action 18 du programme. L’objectif est en effet de créer un parc public accompagné d’une placette. Il est aussi, autant que faire se peut, de conserver les boisements existants (certains arbres y sont de belle taille ou d’essence rare) et de donner un aspect naturel au site. La création de ce nouvel espace vert s’inscrit dans un ensemble d’actions largement amorcées en faveur du monde végétal et animal sur notre commune, pour la promotion de la biodiversité et le développement des corridors biologiques, dont on a déjà parlé longuement. Ces actions s’inscrivent dans un cadre plus large, c’est pour la Ville le plan « paysage et nature ». La Ville joue ici pleinement son rôle d’aménageur, en garantissant une diversité de fonctions et une occupation du sol par des espaces verts qui permet de faire cohabiter densité et qualité du vivre ensemble. C’est ainsi qu’aujourd’hui on évite un urbanisme extensif, on resserre la ville sur elle-même, mais en même temps on prend soin d’en faire une ville à taille humaine, pleine de lieux de nature en proximité, propice au repos et à la promenade. Créer des paysages, c’est aussi une des fonctions de la Ville. La création d’une placette sur la partie haute participe ainsi de cette zone de respiration, comme un belvédère sur la ville. Certains espaces ont cette double mission, de respiration paysagère et simultanément de lutte contre le réchauffement climatique en ville. Celui-là en fait partie, tout comme le mur - 29 - végétal du cours Emile Zola de 14 mètres de large par 17 mètres de haut, salué comme le premier mur végétal de cette taille en France. Par ailleurs, fidèles à notre implication dans « Villeurbanne, ville durable », sachez que nous serons attentifs aux projets des opérateurs, que ce soit le CROUS pour les logements étudiants, ou les promoteurs retenus pour les logements en accession à la propriété, de façon à ce que les constructions à venir répondent aux principes de composition et d’organisation du bâti développés dans le PLU. Le rapport y faire référence. Logements étudiants et logements en accession à la propriété : la Ville a souhaité cette mixité sociale et fonctionnelle. Elle souhaite ne plus voir le campus cantonné à la Doua, mais voir ses étudiants irriguer le territoire, en leur facilitant les déplacements par les transports en commun, le logement comme c’est le cas ici, ou les activités de loisirs sur son territoire. Et des services associatifs installés en rez-de-chaussée contribueront à les ancrer dans la ville. Le lien avec le campus s’est depuis le début de cette mandature bien établi, et le sera un peu plus encore à l’avenir avec la ZAC Gratte-ciel nord. C’est bien en mélangeant jeunes et moins jeunes que l’on construit la ville aujourd’hui et que le tissu social est plus solide. Pour conforter aussi ce tissu social et la vie de quartier, dès le printemps, les habitants seront associés à la définition de ce nouveau parc. Villeurbanne a fait la preuve, et est connue pour cela, malgré ce qui vient d’être dit, à travers de nombreux projets de requalification ou de réaménagement d’espaces publics, qu’elle sait être à l’écoute des habitants, proposant systématiquement une démarche de démocratie participative pour accompagner les projets, et je peux en témoigner. L’inflexion ainsi donnée peut s’avérer très riche, on l’a vu sur certains projets. - 30 - Pour conclure, le terrain du rectorat s’avère être une belle opportunité d’embellir la ville, de la rendre « humaine » en créant les conditions d’une cohabitation multi générationnelle sur un quartier, tout en accompagnant la densité urbaine, modifiant ainsi notre rapport au bâti, pour contribuer à la construction d’une ville d’équilibre. Je voudrais aussi faire une remarque sur la Rize. Découvrir la Rize, cela ne suffit pas pour profiter d’une zone humide. La Ville est présente dans un syndicat intercommunal qui gère cette rivière, ou ce qu’il en reste. J’en suis la représentante pour la Ville. Je voudrais souligner que les problèmes de la Rize ne se limitent pas à la couverture aujourd’hui, et qu’on y travaille largement. Merci. M. LE MAIRE.- Merci. Monsieur Richard Llung. M. Richard LLUNG.- Je vous trouve d’une tristesse ce soir, c’est incroyable. Enfin, c’est une belle réalisation qui s’annonce ! On va créer une perspective dans le paysage urbain de Villeurbanne. On va profiter enfin du « balcon villeurbannais » que l’urbanisme avait réduit à néant finalement, on n’avait aucun point de vue. On pourra sans doute voir les Gratte-ciel du haut du terrain du rectorat. Il y a toute une respiration que nous envisageons, qui est enfin possible là. Et cela n’a pas l’air de vous réjouir. Moi j’ai plein de motifs de réjouissance, mais auparavant je vais quand même rappeler quelques points, parce qu’il y a quelques méconnaissances dans ce que j’ai entendu qu’il faudrait résoudre pour votre bonne compréhension. Le terrain du rectorat fait à peu près 15.000 m², on est bien d’accord. L’aménagement a été envisagé historiquement avec le Rectorat lui-même, l’ADPEP, et cela a commencé tout doucement en - 31 - 2001, jusqu’à l’inscription au PLU d’une orientation de quartier et de secteur, et des polygones d’implantation en 2007. Depuis, effectivement, le rythme s’est ralenti. Le Rectorat n’étant pas vendeur nécessairement de la surface, parce que pour pouvoir acheter, Monsieur Dumas, encore faut-il que le propriétaire soit vendeur. C’est tout bête, mais un propriétaire qui n’a pas envie de vendre, vous ne pouvez pas l’obliger à vendre. Donc il y avait ce statu quo qui était celui d’il y a un an à peu près, et d’autres solutions ont été trouvées. La première chose, c’est que les orientations inscrites au PLU en 2007 disaient déjà l’aménagement que nous allons réaliser, je parle des principes bien sûr, pas du contenu de l’aménagement. Vous regardez le PLU, tout est inscrit. Je vous l’indique quand même parce qu’il n’y a pas eu de changement d’avis au fil du temps. Il y a eu, en revanche, un changement de technique. Au départ, pour respecter les orientations d’aménagement, c’est-à-dire créer le parc paysager traversé par un mail, relier le Rize, la rue Jean-Jaurès, la rue Haüy, la Ville avait en effet imaginé acheter la totalité de la surface pour pouvoir faire l’aménagement inscrit au PLU. Mais à l’arrivée c’est la même chose, c’est la même surface. Je signale aussi au passage, Monsieur Dumas, que ce n’est pas 20 mètres de large, c’est 32 mètres et 36 mètres sur la rue Valentin Haüy, ce n’est pas tout à fait un couloir, contrairement à ce que vous avez exprimé plusieurs fois. Si vous mettez 2 cloisons sur 2 lignes de 3 mètres, évidemment cela fait étroit, mais 32 mètres… L’avenue Henri Barbusse que tout le monde connaît ici, fait 25 mètres à peu près. Donc 32 mètres, 36 mètres pour la partie sur la rue Valentin Haüy, c’est large. Et puis la longueur est deux fois moindre. Oui, vous respirez déjà vous-même, là ! C’est bien. Cela nous fait tous du bien. - 32 - Il y a une autre bonne nouvelle, c’est la construction de logements étudiants, l’UMP l’a souligné. C’est important parce qu’on est dans l’agglomération à un rythme de 2 % inférieur à la moyenne nationale. Il y a un besoin surtout de logement social étudiants. Le besoin sur Villeurbanne est d’environ 400 logements par an. Il y a une prépondérance du logement étudiants privé et il y a une faiblesse de l’offre publique. C’est ce que va favoriser aussi cette opération. Autre point réjouissant, l’acquisition de la partie centrale du terrain du rectorat se traduit par une bonne nouvelle financière. Pourquoi ? Parce que le prix du terrain est non constructible et qu’il s’établit à 25 € du m², et donc les 4.340 m² nous mènent à une somme totale de 108 500 €. S’il s’était agi d’acquérir les 15.000 m², ce n’était pas la même histoire, on était plus proche des 3 M€ que des 108 000 €, parce que ce prix de 25 € du m² n’était pas évidemment pour la totalité, les autres parcelles sont constructibles, c’était 394 € du m². Ceci fait qu’au total on a le même aménagement en prévision que ce qui a toujours été prévu, si ce n’est que la totalité va nous revenir à 108 000 € en acquisition, au lieu de 2,9 M€ s’il s’était agi de faire autrement. C’est déjà plutôt intéressant. S’il s’était agi de faire un parc sur la totalité du tènement, l’investissement se montait cette fois à 7 M€. Faites ce petit calcul parce que vous êtes, Monsieur Dumas, « monsieur moins » quand il s’agit des impôts, mais « monsieur plus » quand il s’agit des espaces verts. Donc il faut à un moment être un peu cohérent et conséquent, parce que cela représente quelques points d’impôt, vous le savez bien, vous qui vous exprimez souvent sur ce sujet. On peut investir, mais en même temps investir raisonnablement et utiliser au mieux l’argent public. Si le mot de « bâtard » utilisé par Madame Haziza, veut dire mélange des genres ou des enjeux, je le retiendrais. Ce n’est - 33 - pas un mot très heureux peut-être pour un dossier d’urbanisme. En revanche, il y a effectivement plusieurs enjeux. Il y a celui du paysage urbain, je l’ai rappelé, du « balcon villeurbannais », qui d’ailleurs s’inscrit dans un périmètre plus large avec l’avenue St Exupéry, la rue Braille et la rue Lafontaine. Et il y a l’enjeu de l’aménagement du parc. Je reviens aux arguments ou en tout cas aux avis donnés par le groupe Les Verts. Cet aménagement, ce sera réellement un parc traversé par un mail. Tout dépend de la qualité de l’aménagement. Et puis je voudrais signaler que rien n’est joué, en tout cas pour le contenu de cet aménagement, au contraire. Ce qui est lancé pour l’instant, c’est le choix d’un programmiste. Ceci sera fait d’ici fin mars. La concertation avec les habitants va commencer au mois d’avril, jusqu’au mois de juin. Ensuite, il y aura un concepteur et la rédaction d’un cahier des charges qui précisément essaiera d’harmoniser ces enjeux, l’enjeu urbain, l’enjeu aussi de dessin du parc, d’ici la fin 2010, début 2011. J’avoue que je n’ai pas compris l’histoire de la date du 13, d’une visite sur le terrain du rectorat. Moi j’ai compris, Vincent Morland, que cela venait plutôt du Conseil de quartier, cette proposition de date. M. Vincent MORLAND.- Elle n’avait pas encore été discutée en Conseil de quartier, c’était juste une proposition de ma part, et du coup cela a paru dans la presse. M. Richard LLUNG.- D’accord, cela a été su plus vite. M. Vincent MORLAND.- Et même pour le reste, c’est-àdire que tout le dossier… M. LE MAIRE.- Pas de dialogue, s’il vous plaît. M. Richard LLUNG.- L’essentiel c’est que les choses ne sont pas jouées et que la concertation aura tout à fait sa place d’avril à juin, puisque c’est dans le suivi des choses, et surtout elle est très en amont puisqu’il s’agit d’une concertation qui va - 34 - intervenir au moment de la programmation, avant le cahier des charges lui-même. Je voudrais signaler que le quartier certes s’est urbanisé, mais en même temps l’objectif de ce mandat, de l’équipe municipale, c’est de tripler les espaces verts dans un périmètre de 400 mètres. Il ne faut quand même pas l’oublier. Là, nous allons acquérir 4.340 m², c’est une chose. J’ai listé les parcs qui sont à proximité. A 350 mètres à peu près –ce n’est pas calculé au mètre près– le parc Florian fait 2.832 m². Le parc Nathalie Gautier, lui, est à 400 mètres, c’est 50 mètres de plus, mais en même temps on respire toujours et encore, il fait 3.200 m². Dans la ZAC des Maisons Neuves, il y aura un espace central public de 1.600 m², aménagé je crois de manière intelligente. La future acquisition à l’angle de Tolstoï et de Florian, ce sont encore 3.000 m². Le parc Krüger est un peu plus loin, je vous l’accorde, il est à 1.000 mètres, mais ce sont 6.800 m². Donc vous voyez que même si on raisonne avec un rayon de 400 mètres, on aura bien 15.000 m² d’espaces verts, d’espaces publics aménagés, de qualité, je crois, ce qui est quand même beaucoup pour un rayon aussi petit. Cela peut faire déjà un parcours intéressant et je pense que cela contribue largement à la biodiversité. Le parc Krüger n’est quand même pas très loin et il va faire aussi 6.800 m². Moi je trouve que vous devriez être plus joyeux. Il y a vraiment quelques raisons de se réjouir. Pour l’avenue Henri Barbusse, vous dénoncez peut-être la lenteur du dossier, Madame Haziza. C’est très différent pour Gratte-ciel nord parce que les acquisitions se feront à l’amiable pour l’instant et dans le cadre d’une déclaration d’utilité publique, on n’est pas tout à fait dans ce cas-là sur le terrain du rectorat. Mais enfin, les choses avancent, c’est l’essentiel. Voilà pour ces éléments de réponse. - 35 - M. LE MAIRE.- Merci. Effectivement, ne sont tristes que ceux qui n’apprécient pas nos réussites, mais c’est un petit peu normal dans une l’ensemble des assemblée, cela fait partie du rituel. M. Llung a répondu, je crois, à objections. Moi je suis toujours un peu frappé de ceux qui nous demandent toujours de faire plus et puis, comme l’a dit Richard Llung, qui au moment du budget nous demandent toujours de faire moins, pour faire des économies. Vous avez parlé du budget d’investissement, Monsieur Dumas, mais vous avez oublié que le budget en 2010 est à 40 M€, nous n’avons jamais eu un budget de cette ampleur. Alors peut-être qu’il fallait faire encore davantage. De la même manière, il fallait avoir une déclaration d’utilité publique sur un terrain qui appartient à l’Etat, je vous laisse envisager la manœuvre. J’ajoute, en plus, pour aller jusqu’au bout, que je me réjouis et je crois qu’on peut se réjouir aussi –Anne Reveyrand l’a bien dit dans son propos– de voir que l’Etat va pouvoir construire du logement étudiants. On dit quelquefois que l’on critique M. Sarkozy et le Gouvernement, en l’occurrence nous sommes d’accord, nous souhaitons même que ces choses-là n’attendent pas trop longtemps. Mais de voir que l’on va pouvoir avec le CROUS construire du logement étudiants et faire en sorte, ainsi, que dans une partie de Villeurbanne, qui n’est pas tout à fait dans la polarité du campus, puisqu’aujourd’hui les logements étudiants sont plutôt soit sur le campus, soit à proximité, d’avoir des jeunes femmes et des jeunes hommes étudiants qui vont venir habiter ce quartier, je trouve qu’en termes de vie, en termes de mixité sociale et intergénérationnel, c’est plutôt une bonne chose. Donc il y a vraiment beaucoup de raisons de se réjouir. Et le fait même de ne l’acheter que 108 000 €, on fait une bonne affaire, et on fait une bonne affaire parce que cette - 36 - opération a été bien conduite. Si on l’avait fait il y a trois ans, dans d’autres conditions, M. Llung vous a dit qu’on aurait payé beaucoup plus cher, pour un espace qui n’aurait pas été plus important. Alors on fait aussi faire des économies. A partir de là, les critiques que vous avez développées, Monsieur Dumas, sont quand même extraordinaires. J’ajoute que pour l’histoire, elle appartient à tout le monde, bien sûr, mais enfin autant à nous qu’à vous, sur ce terrainlà. Et je crois avoir été un des premiers –je dis bien : un des premiers– à souligner l’intérêt, je ne dirai même pas historique, mais géologique –alors, la géologie c’est aussi de l’histoire, mais enfin de l’histoire un peu plus ancienne– de ce terrain, avec, effectivement, cette possibilité d’avoir une espèce de vue sur ou depuis le « balcon villeurbannais », on le verra d’en haut ou d’en bas, avec le Rize que nous avons construit en bas. C’est vrai que lorsque nous l’avons fait, nous ne savions pas encore sur le terrain du rectorat comment les choses allaient avancer, mais quelquefois le hasard fait bien les choses. Donc, avoir cette vision historique et géologique qui donne sur un bâtiment que nous consacrons à la mémoire, à la mémoire partagée, je ne veux pas vous parler plus longtemps du Rize, je trouve qu’il y a là quelque chose qui est assez fabuleux. C’est quand même une très belle opportunité, un bel hasard dans notre ville, que de réunir à la fois ce bâtiment-là et cette perspective-là. Pour la concertation, Monsieur Morland, les choses sont ouvertes. Qu’on en parle quelquefois dans la presse, c’est bien normal. Le Groupe des Verts fait quelquefois des communiqués dans la presse pour dire ce qu’il souhaiterait, moi je n’en prends pas ombrage. A partir de là, que M. Llung commence à dire que ce serait bien qu’il y ait cela, cela… on verra. En tout cas, les choses sont ouvertes. - 37 - Elles sont ouvertes, évidemment dans le cadre et en cohérence avec la politique que nous menons dans le domaine des jardins et des parcs. Je crois que c’est la vôtre, je crois que c’est la nôtre, je souhaiterais qu’ici on puisse se partager. En tout cas, personnellement, il me semble que j’ai une petite part, ici, dans la façon dont sont différenciée des conduites espaces les verts, choses, en en matière matière de de gestion biodiversité, en matière de préservation des espèces, des arbres. Vous savez qu’il y a un très beau ginkgo qui est au milieu, il va bien entendu être préservé. On ne va pas redécouvrir la Rize, parce que la Rize aujourd’hui c’est une rivière mythique, elle n’existe plus. Il n’y a plus de Rize. M. Vincent MORLAND.- Je ne l’ai pas dit. M. LE MAIRE.- Non, vous ne l’avez pas dit, mais je le dis pour le public qui est ici. Non seulement elle n’existe plus en souterrain, mais elle ne coule plus. Donc elle n’a plus de lit sur le territoire de la ville depuis le canal de Jonage où finalement elle disparaît à travers ce pont siphon qui ne fonctionne plus. Peut-être faudra-t-il trouver une zone humide, pourquoi pas. Je veux dire que les choses sont ouvertes. Il y a différentes façons de retrouver la mémoire d’un paysage. Je pense que c’est un sujet qui est intéressant à travailler, avec aussi des professionnels qui guident un petit peu nos choix, qui nous disent ce que l’on peut faire, ce que l’on ne peut pas faire. Donc il y a un beau lieu, qui sera un lieu de mémoire, d’histoire géologique et historique de Villeurbanne. Il me semble quand même, comme un certain nombre d’entre vous l’ont dit, qu’avec cette délibération, je ne sais pas si on peut parler d’un serpent de mer, comme l’a dit Anne Reveyrand, mais enfin d’une longue aventure, on arrive finalement au bout, en tout cas de nous permettre de créer cet espace, cette promenade – - 38 - j’aime beaucoup le terme de promenade, une promenade, ce n’est pas une ruelle– qui va nous permettre, je crois, dans le paysage de la ville, de progresser. J’ajoute quand même –M. Llung l’a fait– que vraiment, dans ce quartier-là, au sens large, à chaque conseil municipal on a une acquisition pour réaliser des espaces. Au dernier, c’était l’écoparc de Krüger. Dans un prochain, ce sera le terrain Florian / Tolstoï, je pense que nous arrivons au bout aussi de la discussion. Aujourd’hui, c’est le terrain du rectorat. Il y a la place centrale végétalisée de la ZAC des Maisons Neuves. Il y aura le parc Rictus qui n’est pas très loin. Vraiment, là encore, plus on en fait, plus certains s’attristent. Mais je pense, comme je l’ai dit au départ, que plus nous ferons les choses bien, plus ils seront tristes et plus ils nous diront que nous devons en faire encore davantage. Donc là-dessus, je désespère, effectivement, d’avoir un peu d’enthousiasme sur ce plan-là. Mais nous, nous allons en manifester beaucoup, en tout cas ceux qui vont voter ce rapport en l’approuvant. Je le mets aux voix. - Adopté à la majorité (52 pour – 2 contre : le groupe Energies Villeurbanne) - Cela, c’est d’une grande cohérence, extraordinaire, mais on vous laisse devant vos responsabilités. Il faut beaucoup de contorsion pour vous suivre, mais c’est comme cela. M. Baptiste DUMAS.- On est simplement cohérent avec notre discours depuis deux ans sur ce sujet. M. LE MAIRE.- Bien sûr. - 39 - 6 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100004 CESSION D’UN ENSEMBLE IMMOBILIER SITUE 3 RUE DE LA LIBERTE – M. Prosper KABALO M. LE MAIRE.- Donc nous conservons l’église et nous vendons la cure, c’est un raccourci, puisqu’il s’agit de l’ancienne cure de l’église de Cusset, qui est propriété de la Ville, lieu historique s’il en est, où fut élu le premier Maire de Villeurbanne en 1790 ou 1791, je ne sais plus. Mais la cure ne servait plus à personne, et donc nous choisissons de la vendre. Je mets le rapport aux voix. - Adopté à l’unanimité - - 40 - 7 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100025 AUTORISATION DE DEPOSER UN PERMIS DE DEMOLIR – GROUPE SCOLAIRE BERTHELOT – M. Prosper KABALO - Adopté à l’unanimité - - 41 - 8 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100007 - CONVENTION D’OCCUPATION DU DOMAINE PUBLIC POUR LA MISE EN PLACE DE « REPETEURS » D’ECLAIRAGE PUBLIC – M. Prosper KABALO - Adopté à l’unanimité - SUR LES MATS - 42 - 9 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100006 AVENANT A LA CONVENTION ENTRE LA VILLE ET L’OVPAR Mme Dany MONTOIS - Adopté à l’unanimité - - 43 - 10 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100008 AFFECTATION DU PRODUIT DE LA QUETE DES MARIAGES – Mme Samia BELAZIZ M. LE MAIRE.- Il y a une demande d’intervention de l’UMP, de Madame Maurice. Madame Belaziz est rapporteur. Souhaite-t-elle dire un mot ? Mme BELAZIZ.- Comme il y a une demande d’intervention, je rappellerai simplement que, comme chaque année, le produit de la quête des mariages est reversé à des associations caritatives. La Ville de Villeurbanne s’attache chaque année à reverser à diverses associations, soit aux Restos du cœur, les Amis de la rue, le Secours Populaire, ou à d’autres associations. Pour 2010, nous vous demandons de voter cette délibération qui porte sur le choix du CCAS, pour accompagner le budget des associations de solidarité. M. LE MAIRE.- Merci. Madame Maurice. Mme Martine MAURICE.- Monsieur le Maire, mes chers collègues, Vous nous proposez dans cette délibération d’affecter le produit de la quête des mariages au CCAS qui, comme vous l’expliquez dans le compte rendu des commissions, dispose d’une vision globale villeurbannaises. des Le demandes CCAS, sous des associations l’autorité de Mme caritatives Montois, réaffectera cette somme de 3 274 €, et bien évidemment j’accorde toute ma confiance à Mme Montois qui, je sais, tiendra compte des besoins exprimés par ces associations. Là n’est pas le problème, ni le propos de mon intervention. - 44 - Le problème est tout autre, car au travers de cette délibération, le mot mariage nous interpelle, nous Villeurbannais, puisqu’il est associé au mot nuisance. Chacun sait à Villeurbanne que le samedi est une journée rouge dans notre ville, et plus particulièrement en centre ville, aux abords de notre mairie, où des faits graves se passent lors des mariages. Certaines familles ne respectent rien, arrivent à grand renfort de klaxons dans un capharnaüm assourdissant, bloquent les voies de circulation et voies d’accès, des motocross à vive allure et sur roue arrière empruntent les trottoirs, devant le regard des passants ébahis et effrayés par cette violence. La police municipale qui assiste à cette scène, semble totalement impuissante, alors qu’elle sait faire preuve d’une rare sévérité lorsqu’il s’agit de verbaliser les Villeurbannais en double file. Face à l’aggravation de ces nuisances, les Villeurbannais ont besoin de comprendre pourquoi et au nom de quel principe, depuis des années aucune mesure n’a jamais été mise en œuvre par la municipalité en place, pour stopper ce phénomène récurrent. Et ce n’est pas faute de vous avoir interpellé sur le sujet, Monsieur le Maire, mais la seule réponse de votre municipalité consiste à en reporter la responsabilité sur le gouvernement de M. Sarkozy, alors qu’il revient au Premier magistrat de la ville, en l’occurrence vous Monsieur le Maire, de faire appliquer la loi dans sa commune, comme le font tous les maires responsables devant leurs concitoyens. J’ai donc, en qualité d’élue, sollicité sur ce sujet, le Ministre de l’Intérieur, M. Brice Hortefeux, qui m’a répondu qu’attentif à nos préoccupations, il demanderait au Préfet du Rhône un examen diligent de la situation signalée, avec une collaboration renforcée des polices municipales. - 45 - Je me félicite de ce courrier, Monsieur le Maire, même si cela vous a quelque peu agacé, vous m’en avez fait le reproche en public, mais le courrier du Préfet du Rhône qui vous a été adressé, aura au moins le mérite de vous avoir réveillé, bien que vous vous en défendiez, puisque vendredi passé j’ai lu dans Le Progrès que vous aviez pris un arrêté municipal pour limiter les nuisances lors des mariages. Samedi vers 14 H 30 je suis venue à la mairie pour apprécier le début de l’application de cet arrêté. J’ai vu que vous aviez convié la presse et TLM pour l’occasion. Il serait intéressant pour nous d’avoir le détail de cet arrêté, et que vous nous expliquiez quels sont les moyens que vous avez mis en œuvre pour faire respecter la loi sans aller jusqu’à la poursuite judiciaire. Un mariage reste un jour magique de joie et de bonheur et non pas de nuisance et de répression. Je pense que nous sommes tous d’accord sur cette définition. Je vous remercie de votre attention. M. LE MAIRE.- Au moins pour tous ceux qui sont mariés… Mais même ceux qui ne se marient pas, peuvent partager votre propos. Madame Belaziz veut dire quelques mots ? Mme Samia BELAZIZ.- Oui. Madame Maurice, nous étions ensemble samedi et nous avons eu ensemble la joie d’apprécier la mise en place de cet arrêté. J’aimerais simplement rajouter que la Municipalité s’est toujours souciée de garantir une qualité de service dans l’administration des mariages, au vu du nombre considérable de mariages célébrés à l’année, soit plus de 550. C’est pourquoi, à chaque début de mandat, il y a une formation qui est donnée à chacun des élus de la majorité, afin de - 46 - garantir une bonne gestion et une bonne organisation dans la gestion des mariages et la célébration des mariages. De même, disponibles le mariés, musique en nous samedi, disposons encore puisque une nous de fois, 4 agents pour municipaux accompagner les disposons d’un organiste, et également de 3 agents : un gardien pour accueillir les mariés, un agent pour informer et accompagner les futurs mariés dans l’organisation de la cérémonie, et un agent d’état civil pour la lecture de l’acte. Effectivement, suite à certains excès et certains débordements qu’on a pu constater à répétition fin 2009, il nous a semblé important de réagir et d’anticiper, mais il nous a semblé aussi important de faire respecter l’ordre, la salubrité, la sécurité, en accompagnant donc cet arrêté qui a été rendu public, que l’on vous communiquera éventuellement en fin de conseil. Je vais laisser la parole à M. le Maire ou à M. Devinaz concernant la présence de la police municipale qui, elle aussi, comme vous avez pu le constater et le vérifier, est bien évidemment présente. M. LE MAIRE.- Monsieur Devinaz, qui brûle d’intervenir. M. Gilbert-Luc DEVINAZ.- Mes chers collègues, je ne vais pas en rajouter. Simplement, Mme Maurice a réagi lors d’un samedi où on a eu en même temps trois événements, l’un sur la rue du 8 mai 45, l’un aux abords de la mairie, et l’un rue Antonin Perrin. Et sur l’événement de la rue Antonin Perrin, j’ai eu le plaisir de vous avoir directement sur mon portable, mais vous n’aviez pas été la seule puisque d’autres personnes m’ont appelé pour me signaler ce qui se passait. Ce qui a été défaillant ce jour-là, ce ne sont pas les services municipaux, ce n’est pas la police municipale. Ce qui a été défaillant, c’est la police nationale… - 47 - (manifestations) Laissez-moi aller jusqu’au bout. Quand la population a fait le 17, ce qu’invite le Commissaire et ce que nous-mêmes invitons à faire, il a été répondu qu’il n’y avait pas d’équipe pour se rendre sur les lieux. Et effectivement, sur Antonin Perrin, ce jour-là, aucun effectif de la police nationale n’a pu venir. Une fois que vous avez rappelé à l’Assemblée que le Maire doit assurer la sécurité, je vous ferai remarquer qu’en ce qui concerne la police nationale, ce n’est malheureusement pas le Maire qui fixe le nombre de fonctionnaires qui sont au commissariat de Villeurbanne. Il me semble avoir fait un calcul pour montrer que sur Villeurbanne il y avait une situation particulièrement catastrophique en ce qui concerne les effectifs. Ils étaient de 173 en 2003, ils sont de 152 aujourd’hui. Cela fait 1 policier en tenue pour 1.000 habitants sur Villeurbanne, alors que la moyenne nationale c’est 1 policier pour 600. C’est pour cela que lors de l’échange, je vous ai invitée à demander au Ministre de l’Intérieur de mettre des effectifs au regard de la population qui est sur Villeurbanne. M. LE MAIRE.- Quelques mots, Madame Maurice. D’abord, mais Mme Belaziz vous l’a dit, nous ne vous avons pas attendue et nous n’avons pas attendu non plus votre lettre. Je vais dire un mot de cette lettre parce qu’elle est assez extraordinaire. Dans votre propos, vous l’avez reprise, mais vous avez oublié un certain nombre de choses que je voudrais livrer à notre Assemblée, qui sont assez significatives de la façon dont vous décrivez les choses. Je voudrais d’abord dire que quand vous dites qu’aucune mesure n’a été prise jusqu’à ces événements-là, ce n’est pas vrai. Il arrive, assez souvent, trop souvent, que des mariages donnent lieu à des débordements. Quelquefois des klaxons, mais je dirai là-dessus que le klaxon a beau être interdit en ville, ce sont des mesures qui - 48 - sont quand même difficiles à faire appliquer. Vous pouvez le demander aux forces de l’ordre, qu’elles soient municipales ou nationales. Quelquefois des musiques disons un peu envahissantes. Quelquefois même au sein de l’hôtel de ville des débordements ici, qui gênent les autres mariages. Moi je le rappelle souvent, parce qu’il m’est arrivé de payer de ma personne dans ces cas-là, et de dire : certes, vous vous mariez, c’est un jour unique dans votre vie, en principe en tout cas, mais il y en a d’autres qui se marient le même jour. Quand il y en a 8 le samedi après-midi, que vous avez un mariage avec 4 ou 5 personnes, qui croise un mariage avec 300 personnes, je fais appel à cet argument en disant : respectons ceux qui se marient et qui ont choisi d’être 4 ou 5. Vous êtes nombreux, vous êtes joyeux, mais pensez que vous n’êtes pas les seuls. C’est toujours un peu difficile pour des gens qui font la fête, pour lesquels c’est effectivement un jour unique, pour ceux qui les accompagnent dans cette dimension festive. C’est vrai pour un certain nombre de populations issues plutôt du Sud de notre pays, voire de la Méditerranée, qui ont des traditions qui sont plus bruyantes, plus festives. Il faut essayer de leur expliquer, essayer de faire preuve d’un peu de pédagogie. Vous avez des invités qui ne connaissent pas tout cela, qui viennent quelquefois d’ailleurs, et qui sont peu disposés à nous entendre, y compris lorsque c’est moi qui interviens sur la voie publique, devant des jeunes gens qui sont en moto, en motocyclette, et qui font ronfler leurs motos, qui usent leurs pneus sur le trottoir. Donc on peut faire ce constat-là. Alors, il y a déjà quelques années que nous avons renforcé les effectifs de la police municipale aux abords de l’hôtel de ville. Nous avons 1, voire 2 équipages, qui sont présents autour de l’hôtel de ville. Malheureusement, quelquefois, quand on est - 49 - confronté à ce genre de choses, cela ne suffit pas, et il y aurait bien de la police nationale, cela ne suffirait pas. Nous avons eu, il y a deux ou trois mois de cela, une réunion avec la Commissaire de police, et d’autres policiers d’ailleurs, avec des commerçants de la rue Henri Barbusse. C’était justement suite à ce samedi après-midi, qui avait été un peu chaud sur l’avenue Henri Barbusse et ailleurs. Chacun convient bien, la police nationale en particulier, qu’on ne va pas déployer des CRS le samedi pour les mariages, et que même lorsqu’on est confronté à un acte d’incivisme et de débordement à travers des engins motorisés, la meilleure des choses, ce n’est peut-être pas que la police se mette à poursuivre le jeune homme en moto, qui a effectivement un comportement qui n’est pas du tout citoyen. On a vu à quoi cela a conduit quelquefois, dans d’autres villes. Donc il y a toujours un problème en matière de respect de l’ordre, qui est celui de la proportionnalité de la réponse au délit, tout au moins au comportement. Et lorsqu’on est un jour de mariage, il faut tenir compte de cela, parce que sinon ce sont des « y a qu’à » « que faites-vous Monsieur le Maire » « il y a cela et vous ne faites rien ». Non, nous ne faisons pas rien. Cela fait déjà quelque temps que nous avons pris un certain nombre de mesures. Et c’est vrai qu’à la suite des trois incidents simultanés du mois d’octobre, nous avons été amenés à nous réunir et à aller encore un petit peu plus loin, pour essayer de faire respecter je ne veux pas dire la loi, mais en tout cas de faire qu’un certain nombre d’attitudes soient compatibles ici avec ce qui se passe autour. Nous vous communiquerons, bien sûr, l’arrêté. En tout cas il a été communiqué aux mariés. Ce qui est drôle, c’est que nous n’avons pas convié la presse samedi, Madame Maurice. Simplement, la presse est venue parce que nous avons rendu public cet arrêté, nous en avons parlé. - 50 - Donc il y a un certain nombre de journaux, voire la télévision, il y avait France 3, qui sont venus pour voir comment cela allait se dérouler. Si vous avez regardé le reportage de France 3, c’est quelque chose de tout à fait inverse. Je ne juge pas le ton, mais le ton était de dire : désormais à Villeurbanne les mariages sont tristes, et on a interviewé deux grand-mères qui disaient : moi j’aimais beaucoup mieux quand il y avait de la musique, et maintenant le samedi pour les mariages il n’y a plus de musique. Cela vous montre que l’approche de ce genre de choses n’est pas tout à fait univoque. Et si tous les mariages devaient être au cordeau, en quelque sorte, on trouverait bientôt un certain nombre de personnes pour se plaindre qu’à Villeurbanne les mariages ne sont pas assez joyeux. Donc il faut trouver un peu la mesure, et c’est ce que nous essayons de faire. Alors, Madame Maurice, vous avez écrit au Ministre de l’Intérieur, M. Hortefeux. J’ai la lettre ici, parce que qu’est-ce qui se passe quand on écrit au Ministre de l’Intérieur ? Il renvoie la lettre au Préfet, et le Préfet nous la renvoie pour qu’on réponde. Mme Martine MAURICE.- Cela ne pose pas de problème. M. LE MAIRE.- Cela ne pose pas de problème, non. Mais il y a quand même un certain nombre de propos, qui mettent en cause la police municipale ici dans cette ville : « la police municipale qui assiste à cette scène, semble totalement impuissante, alors qu’elle sait faire preuve d’une rare sévérité lorsqu’il s’agit de verbaliser des Villeurbannais qui se garent en double file ». Vous avez oubliez de dire « pour acheter une baguette de pain ». Ah… il manque le béret ! Ils sont en double file, pas pour jouer aux courses, pas pour aller au café, mais pour acheter une baguette de pain. - 51 - Par contre, au début de votre lettre : « il y a des familles qui ne respectent rien, qui arrivent à grand renfort de klaxons dans un capharnaüm assourdissant et le vrombissement des moteurs ». Excusez-moi, mais je trouve que ce genre de propos, insidieux, ce n’est pas à votre gloire. J’ajoute sur le plan de la forme, que quand on écrit au Ministre et qu’on met « Madame Maurice, conseillère municipale, conseillère nationale de l’UMP, siège : Hôtel de Ville, place Lazare Goujon », ce n’est pas très républicain et ce n’est pas très correct de procéder ainsi. Vous êtes conseillère municipale de Villeurbanne, vous pouvez utilisez du papier à entête. Vous êtes conseillère nationale de l’UMP, ce n’est pas le même papier à entête que le papier à entête de la mairie de Villeurbanne. Je sais bien qu’aujourd’hui le Préfet sans doute vous écoute avec plus d’attention, cela on le sait. Mais en même temps, je crois que ce genre de procédé, vous devriez, vous aussi, dans les usages de la République, y faire un peu attention. Après, vous finissez votre lettre, vous ne l’avez pas repris : « il n’y a pas assez de policiers municipaux, malgré notre demande », « les caméras de surveillance sont proscrites sur le territoire de la commune ». Je crois qu’on vous a souvent répondu là-dessus, M. Devinaz l’a fait longuement. Il n’y a pas de proscription, mais il y a simplement, effectivement, un point de vue qui est différent du vôtre, par rapport à leur efficacité, par rapport à là où on doit les mettre, là où on ne doit pas en mettre ». Donc je trouve que cette lettre est à la limite un tract de l’UMP, adressé à un Ministre qui est lui-même membre de l’UMP. En disant cela, je ne fais que constater un certain nombre de choses. Je trouve, Madame Maurice, là-dessus, que vous devriez peut-être avoir un comportement républicain un petit peu différent. Je ne vous conteste pas le droit d’écrire aux ministres, mais en même - 52 - temps, quand on use un peu comme cela d’une double affiliation en quelque sorte, à la fois celle d’élue de la République et celle de conseillère de l’UMP, je trouve que ce n’est pas très correct. Mme Martine MAURICE.- Je ne comprends pas très bien ce que vous dites, Monsieur le Maire, sur l’entête de la lettre… M. LE MAIRE.- Je vais vous la donner, j’en ai la photocopie. Je vous la ferai passer en même temps que l’arrêté. D’ailleurs, cela a été souligné par le Ministre quand c’est revenu du cabinet, c’est scanné, on a « conseillère nationale de l’UMP » qui est souligné, avec un point d’exclamation. Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce que cela veut dire que parce que vous êtes conseillère nationale de l’UMP, il y fait davantage attention ? C’est peut-être le cas, ou peut-être qu’il a trouvé que ce n’était pas très normal. Mais je vous la communiquerai. Monsieur Chabert. M. Henry CHABERT.- Monsieur le Maire, c’est vrai que cela nous intéresse beaucoup d’avoir la photocopie que vous avez, parce que la photocopie dont on dispose ici, mentionne l’adresse de Madame Maurice. C’est un premier point. Par conséquent, je ne vois pas en quoi il serait critiquable que Madame Maurice fasse à la fois allusion à son statut d’élue et en même temps à son engagement politique. Je ne vois pas en quoi il y a contraction sur ce point-là. M. LE MAIRE.- Je vous la donnerai. M. Henry CHABERT.- Deuxième point : quand bien même elle aurait donné l’adresse de la ville et de l’hôtel de ville, je vous rappelle, Monsieur le Maire, que notre permanence est à l’hôtel de ville, c’est-à-dire juste la pièce qui se trouve derrière le conseil municipal. Par conséquent, donner l’adresse de notre permanence, c’est malheureusement donner l’adresse de l’hôtel de ville. Ce n’est pas faute de vous avoir demandé au début du mandat, de disposer d’un local indépendant. - 53 - C’est là vraiment un mauvais procès que vous faites à Madame Maurice. M. LE MAIRE.- Et bien je vous communiquerai la lettre, chacun fera son appréciation. Mais « conseillère nationale de l’UMP », excusez-moi, le siège national de l’UMP n’est pas à l’hôtel de ville. Elle mentionnerait membre du l’UMP avec son siège du groupe ici à l’hôtel de ville, c’est très bien. Conseillère nationale de l’UMP, il y a un petit abus de sémantique en tout cas par rapport à l’adresse. C’est clair. M. Henry CHABERT.- Elle est conseillère nationale de l’UMP, Monsieur le Maire, ne vous en déplaise ! M. LE MAIRE.- Non mais quand on me donne des leçons, en permanence… M. Henry CHABERT.- C’est vous qui nous en donnez en ce moment. M. LE MAIRE.- pour dire : qu’est-ce que vous faites, et bien là je dis : ce que vous faites, ce n’est pas très correct non plus. Je reconnais que c’est sur la forme, mais quelquefois il est bon de s’attacher à la forme… M. Henry CHABERT.- C’est le procès que vous faites en ce moment, qui n’est pas correct. M. LE MAIRE.- Ah mais bien sûr ! Après une lettre comme cela, c’est moi aujourd’hui qui fais un procès. Et bien on va la communiquer, cette lettre, et puis on verra qui fait procès et qui n’en fait pas. Je vois que la quête des mariages correspondait à une autre quête, pour Madame Maurice, mais celle-ci plus symbolique. Mme Martine MAURICE.- Cela aura au moins animé le débat. C’était un peu triste, cela l’a animé. M. LE MAIRE.- C’est vous qui le trouviez un peu triste ! Je vais mettre au vote cette délibération. - 54 - - Adopté à l’unanimité - - 55 - 11 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100009 CONVENTION VILLE DE LA DE D’OBJECTIFS ET DE VILLEURBANNE ET L’ASSOCIATION CULTURE ARMENIENNE MOYENS DE ENTRE LA MAISON VILLEURBANNE - UNION CULTURELLE ARMENIENNE DE VILLEURBANNE – Mme Sonia BOVE - Adopté à l’unanimité - - 56 - 12 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100010 CONVENTION D’OBJECTIFS ET DE MOYENS ENTRE LA VILLE DE VILLEURBANNE ET L’ASSOCIATION ANIMATION ET RENCONTRE POUR LA PERIODE 2010-2012 – Mme Sonia BOVE - Adopté à l’unanimité - - 57 - 13 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100013 CONVENTION 2010 ENTRE LA VILLE DE VILLEURBANNE ET L’ASSOCIATION ALEXANDRE GROSSMAN – Mme Sonia BOVE - Adopté à l’unanimité - - 58 - 14 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100021 CONVENTION RELATIVE A LA MISE EN PLACE D’UN PARTENARIAT AVEC LE COLLECTIF DES ASSOCIATIONS DU RHONE POUR L’ACCESSIBILITE (CARPA) POUR LES ACTIONS DE LA VILLE RELATIVES A L’ACCESSIBILITE – Mme Claire LE FRANC M. LE MAIRE.- Le rapporteur est Mme Le Franc, qui réunit souvent cette association. Je les ai rencontrés à l’hôtel de ville aussi, il y a quelques jours. Je vais mettre le rapport au vote. - Adopté à l’unanimité - - 59 - 15 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100026 ATTRIBUTION D’UNE SUBVENTION EXCEPTIONNELLE A L’UNICEF – Mme Samia BELAZIZ M. LE MAIRE.- J’en dis un mot parce que nous avons choisi, comme d’autres villes de l’agglomération, comme l’a fait également la Communauté Urbaine, d’accorder une subvention exceptionnelle suite au tremblement de terre à Haïti. Nous avons fait appel à la générosité de nos concitoyens, mais nous le faisons aussi en tant que collectivité. Donc nous proposons une aide de 15 000 € et nous vous proposons que ce soit l’UNICEF qui en soit le destinataire. Je mets ce rapport aux voix. - Adopté à l’unanimité des votants (53 pour – 1 non participation au vote : M. Lacoste sorti de la salle) - - 60 - 16 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100011 ATTRIBUTION DE SUBVENTIONS A DIVERSES ASSOCIATIONS – Mme Sonia BOVE M. LE MAIRE.- Monsieur Ambrogelly a demandé la parole. Madame Bove veut-elle dire un mot ? Mme Sonia BOVE.- Non Monsieur le Maire. Je vais attendre l’intervention et s’il y a des explications, je les donnerai. M. LE MAIRE.- Monsieur Ambrogelly. M. Marc AMBROGELLY.- Monsieur le Maire, chers collègues, L’occasion nous est donnée de souligner le soutien apporté par la Municipalité au Planning familial, mais également d’évoquer les problèmes rencontrés par cette association. Le Planning familial a lancé l’an passé un cri d’alarme. Pour 2009, l’Etat a diminué de 42 % le montant habituellement affecté au conseil conjugal et familial, activité historique du Planning. C’est la suppression totale des acteurs intervenant sur le droit à la sexualité qui est ainsi programmée. L’information et l’orientation pour la contraception, la fécondité et la sexualité, sont donc appelées à disparaître par la seule volonté de l’Etat, ainsi que la préparation des jeunes à leur vie de couple et à la fonction parentale. Si cette politique se confirme, ce sont un tiers des associations existantes qui disparaîtront. Ce sont les avancées de la loi Neuwirth de 1967 qui seront remises en cause. Aujourd’hui, à Villeurbanne, également le Planning est en difficulté. Le d’autres Planning locaux, plus de Villeurbanne grands, afin de a besoin respecter la demandeurs, souvent en détresse, et la confidentialité. aujourd’hui parole des - 61 - Plus grave, si j’ose dire, outre l’information sur la contraception, ce sont les informations sur les MST qui pâtiront de ce désengagement de l’Etat. Or, on sait que celles-ci sont en augmentation constante et que les victimes des MST, hors SIDA (car on croit toujours qu’il ne s’agit que du SIDA), sont plus particulièrement les jeunes. On sait aussi qu’on ne guérit pas de toutes les MST. D’où l’absolue nécessité d’encourager, d’augmenter les moyens d’information sur la sexualité et les protections. La France enregistre chaque année 200.000 avortements, indique un rapport de l’IGAS, l’Inspection générale des affaires sociales, un chiffre qui reste stable d’année en année, au point – note ce rapport– « qu’on estime que 40 % des femmes en France auront recours à l’avortement au cours de leur vie ». Paradoxalement, le pays n’arrive pas à faire baisser le nombre d’IVG, contraception alors est le que plus c’est élevé. un des « Moins pays où le de % des 5 taux de femmes déclarent ne pas utiliser de contraception alors qu’elles ont une activité sexuelle et ne souhaitent pas être enceintes ». On note que 70 % de femmes sous contraceptifs parmi les IVG est stable depuis des années. Elle l’explique par un manque d’information sur les différentes méthodes de contraception possibles : « le choix doit être fait en fonction du mode de vie, de la sexualité, ou encore de la réaction aux hormones. Sinon, le taux d’échec augmente ». La méthode Ogino qui –ne riez pas– est encore employée, a fait largement faillite, et l’abstinence prônée par certains autres, reste une position idéologique et une vue de l’esprit. Les faits sont têtus. Les Elus communistes et républicains voteront bien entendu les subventions aux associations, examinées en commission. Néanmoins, ils vous demandent, Monsieur le Maire, d’examiner la possibilité d’augmenter la subvention allouée au Planning, que la - 62 - Municipalité, je le rappelle, soutient déjà, pour les raisons évoquées ci-avant. Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Merci. Madame Bove. Mme Sonia BOVE.- Je voulais remercier Monsieur Ambrogelly pour cette intervention, et peut-être rappeler cet aprèsmidi du 6 mars où le Planning familial nous invite au Centre Culturel de Villeurbanne, à nous informer, à partager également des informations que nous devons bien sûr tous savoir, mais que nous devons peut-être répéter aux plus jeunes. En tous les cas, hommes et femmes, jeunes et plus âgés, nous sommes invités à nous rendre au Centre Culturel le 6 mars après-midi pour une carte blanche à donner au Planning familial. M. LE MAIRE.- Merci. Je mets le rapport aux voix. - Adopté à l’unanimité - - 63 - 17 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100012 ATTRIBUTION D’UNE SUBVENTION COMPLEMENTAIRE AU CENTRE D’ANIMATION SAINT-JEAN ET AU CENTRE SOCIAL DE CUSSET – Mme Myriam GROS-IZOPET - Adopté à l’unanimité - - 64 - 18 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100022 ATTRIBUTION DE SUBVENTIONS AUX ASSOCIATIONS – FONDS D’INITIATIVES COLLEGIENS ET LYCEENS – M. Loïc CHABRIER - Adopté à l’unanimité - - 65 - 19 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100014 PARTICIPATION ECOLES AUX PRIVEES DE FRAIS DE FONCTIONNEMENT VILLEURBANNE POUR DES L’ANNEE SCOLAIRE 2009-2010 – M. Samba GUEYE M. LE MAIRE.- C’est une délibération annuelle, comme son titre l’indique. M. Samba Gueye en est le rapporteur et j’ai des demandes d’intervention de 4 Groupes. Monsieur Samba Gueye, quelques mots de présentation ? M. Samba GUEYE.- Merci Monsieur le Maire. Juste pour préciser, tel que vous le rappeliez d’ailleurs tout à l’heure, que chaque année notre conseil municipal est amené à voter cette délibération, tout simplement en application d’une loi qui s’appelle la loi Debré, pour être précis, la loi du 31 janvier 1959, qui repose sur le principe de parité de financement des écoles publiques et privées sur le territoire communal. J’aurai certainement l’occasion d’y revenir au travers de questions. M. LE MAIRE.- Merci. Pour le Groupe UMP, qui intervient ? Mme Martine MAURICE.- Nous retirons notre intervention, Monsieur le Maire. M. LE MAIRE.- Merci. Pour le Groupe communiste, Monsieur Ambrogelly. M. Marc AMBROGELLY.- Monsieur le Maire, chers collègues, Pour faire vite, j’ai quelques dates : 1881-1882 : Lois Jules Ferry instituant l’école publique gratuite, laïque et obligatoire. 1946 : Inscription préambule de la Constitution. du principe de laïcité dans le - 66 - 1959 : La loi Debré accorde des subventions aux écoles privées sous contrat. Vous constaterez que je ne fais même pas référence à la loi de 1905. Je vous en fais grâce pour essayer de changer de type d’intervention. C’est simplement le résumé succinct d’un processus qui a conduit de la construction d’une école républicaine égalitaire où chacun, quels que soient ses origines et son milieu social, peut prétendre au même enseignement, c’est l’égalité des chances, jusqu’à la casse délibérée de l’enseignement public en introduisant par une loi un principe inégalitaire, en mixant le religieux au concept de laïcité. Bien entendu, la Droite ultralibérale ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Les mesures actuelles parachèvent cette destruction du principe de l’égalité des chances, en supprimant des emplois, en chargeant les classes et en faisant en sorte que, de fait, l’école laïque n’a plus les moyens d’appliquer les principes républicains. Pourquoi cette remise en cause ? Et pourquoi il n’est pas admissible qu’aujourd’hui l’école de la République soit remise en cause par cette Droite ultralibérale ? Quelques faits. On constate : D’une part, la chute des pratiques religieuses chrétiennes et d’autre part l’émergence de l’Islam. D’autre part, l’affirmation du rôle missionnaire de l’enseignement catholique qui pose clairement la légitimité du financement de l’Etat. Deux documents ont été distribués récemment dans les écoles catholiques : un document qui s’appelle « Annonce explicite de l’Evangile dans les établissements catholiques d’enseignement », et un autre document qui s’appelle « Lettre circulaire sur l’enseignement de la religion à l’école ». Ces deux documents - 67 - contreviennent gravement aux missions fixées aux écoles privées par la loi Debré. Parallèlement, le Gouvernement de M. Sarkozy a déjà supprimé beaucoup de postes d’enseignants au cours des années précédentes et il est décidé de supprimer 16.000 emplois de plus en 2010. Niant sans aucun scrupule les données statistiques qui prouvent qu’une scolarisation précoce, dans de bonnes conditions –ce qui n’a rien à voir avec une quelconque surveillance de sieste ou autre change-culotte– est facteur de réduction des inégalités sociales, on a commencé à supprimer purement et simplement un outil d’intégration scolaire, et donc sociale, pour l’échanger contre un système privé payant dont on peut déjà deviner les conséquences sociales. Les enfants scolarisés dans les quartiers qualifiés aujourd’hui de difficiles, sont particulièrement sujet à l’échec scolaire. En diminuant le nombre d’enseignants dans l’école laïque, suppression par exemple des RASED, en gérant l’école de la République comme n’importe quelle entreprise commerciale, on aggrave encore cette situation. La loi Carle, adoptée à l’Assemblée Nationale, instaure aujourd’hui une obligation de financement par les collectivités, des écoles privées hors de la commune de résidence. Je sais parfaitement bien, chers collègues, que c’est la loi qui nous oblige ainsi à subventionner les écoles confessionnelles, tandis que les écoles de la République sont en faillite. Mais doit-on toujours obéir, alors que nos convictions profondes sont mises à mal ? Les Elus communistes et républicains refusent de cautionner cette politique qui tend à appauvrir et à mettre en faillite l’enseignement laïque. - 68 - C’est pourquoi nous voterons contre la participation de la Ville aux frais des écoles confessionnelles. Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Bien. Pour le groupe Les Verts, Madame Darriau. Mme Valérie DARRIAU.- Cette délibération Monsieur le Maire, chers collègues, fonctionnement des écoles sur la participation privées, nous aux donne frais de l’occasion d’intervenir sur l’école que nous souhaitons pour nos enfants et plus largement leur éducation. Je pourrais reprendre « l’appel pour l’école publique », une pétition en ligne actuellement à l’initiative de tous les acteurs de l’éducation laïque et publique, que je vous invite à signer. Je me contenterai d’insister sur certains points intolérables aujourd’hui pour notre école publique déjà en manque de moyens. - Les milliers de suppressions d’emplois de fonctionnaires, « pour l’éducation proportionnellement plus dans le public que dans le privé où les enseignants sont payés par l’Etat ». - Les aides publiques très élevées accordées aux écoles privées (majoritairement religieuses) et l’obligation faite aux communes de participer aux frais de fonctionnement des écoles élémentaires privées. Ici à Villeurbanne, il s’agit de 928 634 € versés à 7 écoles privées, qui grèvent le budget Education de la Ville. - De plus, la loi Carle, qui aggrave la loi Debré faisant obligation de financer les dépenses de fonctionnement des écoles privées de la commune, les obligera désormais à financer aussi les enfants qui iront dans une école privée hors de leur commune de résidence. Aujourd’hui, on introduit une relation marchande usagercommune avec un chèque éducation utilisable hors de la commune. - 69 - Alors que ces écoles privées n’ont aucune contrainte réglementaire ou constitutionnelle par rapport à l’école publique, nous devons tous payer le choix de certains parents de scolariser leur enfant dans le privé. Cette loi fait primer l’intérêt particulier sur l’intérêt général, et c’est hélas le constat que l’on peut faire dans beaucoup d’autres domaines avec le Gouvernement actuel. Le groupe Vert souhaite donc rappeler à l’occasion de ce vote, son attachement à l’école républicaine, l’enseignement laïc, gratuit et obligatoire, et préservant au maximum la mixité sociale. La loi nous oblige malheureusement à voter la délibération de ce soir. M. LE MAIRE.- Merci. Pour le Groupe socialiste c’est Monsieur Chabrier. M. Loïc CHABRIER.- Merci Monsieur le Maire. Monsieur le Maire, mes chers collègues, Je ne reviendrai pas sur ce qui nous amène à délibérer ce soir puisque cela a été rappelé dans les interventions précédentes. Je ne veux pas refaire l’historique. Donc la loi Debré, depuis 1959, dans le cadre des établissements sous contrat avec l’Etat, oblige la collectivité publique à un principe de parité de financement entre l’école publique et privée. Jusqu’à présent, la situation était donc celle que nous connaissons. Je dis bien jusqu’à présent puisque, aujourd’hui, et c’est le problème qui se pose dans ce vote, avec la loi Carle, cette remise en cause de l’équilibre actuel entre l’enseignement public et l’enseignement privé, est désormais effective. Cette loi prévoit, en effet, que les communes financeront dorénavant dans les mêmes conditions les élèves qui s’inscriront dans les écoles privées, que celles-ci soient sur le territoire de la commune ou non. - 70 - Cette loi à bien des égards est choquante, puisqu’elle organise un véritable dumping scolaire, en créant un déséquilibre au profit de l’enseignement privé. Certes, la propagande officielle du pouvoir sarkozyste ne cesse de clamer que l’enseignement public n’est plus en mesure d’accueillir l’ensemble des enfants et que la collectivité devrait assumer le coût de leur transfert vers l’enseignement privé qui, du coup, viendrait en quelque sorte se substituer au service public de l’éducation. Affirmer cela, c’est d’abord dévaloriser l’enseignement public, c’est dénigrer l’institution, c’est dénigrer ses enseignants. Et c’est surtout faire preuve d’une mauvaise foi absolument scandaleuse, quand on sait que ce Gouvernement depuis des années passe disons son temps à détruire des milliers d’emplois dans l’Education Nationale, à fermer des classes à tour de bras, et à organiser la casse programmée de l’enseignement public. Que l’on nous comprenne bien, il ne s’agit pas ici, je le répète dans mon propos, de rouvrir le dossier de la guerre scolaire. Chacun est bien sûr libre d’inscrire son enfant ou non dans une école privée. La qualité des enseignements qui y sont dispensés n’est absolument pas en cause. D’ailleurs à Villeurbanne, la Municipalité entretient avec les établissements privés d’excellents rapports. Ceux-ci participent aux nombreuses activités qui sont organisées par la Ville. On évoquait à l’instant la délibération sur le Fonds d’Initiatives régulièrement nous Collégiens accueillons et Lycéens, des que classes je préside, venant des établissements privés de la ville. Donc on est bien clair, ce n’est pas l’école privée en tant que telle et les parents qui font ce choix, qui sont en cause. Mais, ce qui nous interpelle, c’est la différence de traitement désormais entre l’enseignement public et l’enseignement privé. C’est vrai que chacun doit avoir la possibilité d’accéder à - 71 - l’école publique, gratuite et laïque, comme il a été rappelé, qui a entre autres obligations, celle d’accueillir tous les élèves. C’est à l’Etat une fois encore –c’est comme sur la question de la sécurité– d’en être le garant, sans quoi la liberté d’enseignement, principe à valeur constitutionnelle, n’existe plus. Sur le plan financier –j’en finirai sur ce point-là– on en revient toujours au même sujet des transferts de compétences de l’Etat vers les collectivités, sans que celles-ci puissent avoir les moyens. La loi Carle va imposer aux communes de nouvelles dépenses supplémentaires, sans moyens associés. Au vu des sommes allouées aujourd’hui par la Ville aux frais de fonctionnement des classes élémentaires privées de Villeurbanne, on imagine aisément le coût supplémentaire que cela va représenter demain pour la collectivité. Cette obligation nouvelle vient s’ajouter à une liste déjà longue de mesures coûteuses et inadaptées, telles que le service minimum d’accueil ou la déscolarisation progressive des enfants de moins de 3 ans. Donc le Gouvernement fait preuve d’une grande hypocrisie dans cette affaire, une fois de plus. Cela ne lui pose aucun problème de se montrer très généreux avec l’argent des autres, en fait, puisqu’il ordonne des transferts de compétences sans en allouer les moyens, et par ailleurs, à coups de conférences de presse, on dénonce le soi-disant dérapage des finances locales qui aggraverait la dette publique. Il y a un deux poids deux mesures qui est quand même assez choquant, et on s’aperçoit que rien n’arrête ce Gouvernementlà, si j’en juge par les dernières déclarations de la fringante candidate de l’UMP à la Région Ile de France, qui accuse la Région d’être responsable de l’insécurité dans les lycées. Donc l’Etat se décharge allègrement sur les collectivités locales et celles-ci doivent effectivement les moyens. tout assumer, sans en avoir - 72 - Là encore, c’est la loi, et certes nous devons l’appliquer, mais il n’empêche que cette loi comporte des dérives qui sont dangereuses et source une fois encore d’inégalités. Merci. M. LE MAIRE.- Merci. Monsieur Samba Gueye. M. Samba GUEYE.- Pour réagir, non pas à la question de M. Ambrogelly puisque finalement il n’y en a pas eu, mais plutôt aux remarques, je voulais simplement insister sur le fait –Loïc Chabrier le rappelait– que nous sommes dans l’obligation d’une loi. Elle vaut ce qu’elle vaut, et je dis que ce n’est pas parce que c’est une loi qu’elle est forcément sensée, chacun peut dire ce qu’il en pense, mais néanmoins nous sommes dans l’obligation de la respecter. Un protocole qui date de 2002 lie notre commune aux écoles privées et c’est sur la base de ce protocole, mais toujours en application de la loi Debré de 1959, tel que les uns et les autres l’ont rappelé, c’est ce protocole qui fait participer notre Ville au financement des écoles privées. Il y a effectivement une inquiétude, que les uns et les autres notent par ci et par là, quand on regarde l’évolution des lois. Vous rappeliez la loi Ferry, Monsieur Ambrogelly, je dirai même les lois Ferry parce qu’elles ont été successives de 1881 à 1883, pour garantir une école qui soit obligatoire, qui soit laïque, qui soit surtout gratuite. Je pense que ce principe a déjà été remis en question, bien avant même 1959, avec l’ordonnance de 1945, mais on peut rappeler d’autres lois, telles que la loi Falloux, la foi Faure, etc., etc. On peut s’interroger, effectivement, sur le devenir d’une école qui, en principe reste le seul creuset de l’égalité, quand on se rend compte qu’aujourd’hui nous sommes dans une société menacée par ci par là, par un certains nombre de pièges je dirai qui sont parfois des chausse-trappes tendues de manière tout à fait - 73 - politicienne, et je pense que la loi Carle en fait partie, je reviendrai là-dessus. Et c’est en cela que certaines remarques doivent effectivement nous amener à une forme de résistance sur ce que nous souhaitons, en tout cas pour le devenir des nos écoles, et pas seulement de nos écoles, mais plutôt de nos enfants. Je pense qu’il y a aujourd’hui une menace réelle qui pèse sur une école dont la particularité, dont la singularité, en tout cas garantie par des principes constitutionnels qui n’ont jamais été remis en question, qui est le risque aujourd’hui d’une école à deux vitesses. Je crois que ce risque est aujourd’hui bien installé, et la loi Carle va l’aggraver. La loi Carle va d’autant l’aggraver qu’on va participer à une désertification des écoles en milieu rural, et ce risque va concerner également certaines villes qui sont aujourd’hui en difficulté et en fragilité. Donc je crois qu’il y a effectivement une vraie menace qui pèse sur les principes fondamentaux qui garantissent le bon fonctionnement de nos écoles. Aujourd’hui, il y a une forme de vigilance que nous devons avoir. Mais plus globalement, vous avez cité les chiffres et j’ai eu l’occasion dernière de le rappeler, y a une qu’il nous forme constatons de depuis gouvernance l’année aujourd’hui, particulièrement face à l’école, qui est une forme de gouvernance qui a tout, sauf la particularité d’une concertation. Tout est descendant, tout est vertical, tout est brutal. Et je pense que la loi Carle va dans ce sens-là également. Il y a aujourd’hui, me semble-t-il, la nécessité d’être extrêmement vigilant sur une école –je le redis– qui doit avoir valeur de seulement forte exemplarité d’insertion et en tant d’intégration, qu’outil mais dynamique aussi outil de non la cohésion sociale. Au rythme où aujourd’hui l’école est chahutée, il - 74 - y a de quoi s’interroger et de s’inquiéter particulièrement sur les principes qui devraient participer –et j’espère qu’ils continueront à participer– de notre pacte républicain, parce que l’école reste –je le redis aussi– le seul creuset des aspirations égalitaires. Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Merci. Je vais mettre ce rapport aux voix. Je rappelle qu’il s’agit de notre participation annuelle sur la base d’un forfait, qui est indiqué dans la délibération, pour l’année 2009-2010. - Adopté à la majorité (49 pour – 5 contre : le Groupe communiste et républicain) - - 75 - 20 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100020 PROGRAMMATION SUBVENTIONS PLIE ATTRIBUEES 2010 : AUX M. Olivier BAUD - Adopté à l’unanimité - REPARTITION CENTRES DES SOCIAUX – - 76 - 21 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100019 CREATION DE 10 CONTRATS PASSERELLES – M. Olivier BAUD M. LE MAIRE.- Le rapporteur est M. Olivier Baud. J’ai une demande d’intervention du Groupe les Verts. Monsieur Baud, quelques mots ? Non, ensuite. Pour le Groupe les Verts, qui intervient ? Monsieur JeanClaude Ray. M. Jean-Claude RAY.- Merci Monsieur le Maire. Mesdames et Messieurs, chers collègues, Nous discutons ici de la création de 10 emplois « Passerelles » dans notre collectivité. Il s’agit d’un contrat aidé, mis en place en fin d’année dernière par le Gouvernement, pour permettre à des jeunes de 16 à 25 ans d’acquérir une première expérience professionnelle. En quelque sorte, un retour aux emplois- jeunes, tant vilipendés et même supprimés par l’UMP en 2002. Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour changer d’avis. Sauf que le Ministre Laurent Vauquiez avait bien expliqué la différence avec les emplois-jeunes : on n’affecterait ces emplois aidés qu’à des postes qui apporteraient une compétence transférable dans le secteur marchand, et qu’à la condition que le bénéficiaire suive, durant son contrat, une période d’immersion dans une entreprise de ce secteur marchand. Entre parenthèse, cette marchandisation, vous vous en doutez, n’est pas notre tasse de thé, car elle est le symbole d’un modèle économique qui ne tiendra pas, tout simplement parce qu’il n’est pas inspiré par la recherche du bien commun. Je ferme la parenthèse. J’aimerais pointer trois choses pour alimenter notre réflexion collective dans l’approche de la question de l’emploi et de ces embauches que nous allons donc effectuer. - 77 - Premièrement, sur la nature un peu schizophrénique du contrat passerelle en lui-même. L’Etat finance 90 % du salaire de ces jeunes, embauchés en l’occurrence par des collectivités, mais ce contrat aidé s’adresse aussi aux associations. La logique est la suivante : les jeunes manquant d’expérience professionnelle ne trouvent pas d’emploi dans les entreprises du secteur marchand. On va donc leur donner une chance avec un premier emploi temporaire dans le service public ou dans le secteur associatif. Mais là, comme je viens de le dire, à la condition d’être sur un poste dont les compétences sont transférables dans le secteur marchand et de suivre une période d’immersion dans une entreprise de ce secteur. On est donc ouvertement dans une logique de poser un pansement sur une jambe de bois. Puisque les jeunes ne trouvent pas un vrai emploi, on va financer, pour un coût non négligeable, une première expérience sur un emploi dont on admet implicitement qu’il ne sera pas durable, qu’il ne doit pas être durable puisqu’il est réservé aux collectivités et aux associations, mais qu’il a pour objectif l’insertion professionnelle dans le secteur marchand. Par rapport aux emplois-jeunes, on a changé de pansement, mais pas réellement pensé le changement ! Deuxièmement, sur le sous-entendu qui explique cette schizophrénie : les emplois dans les collectivités ou les associations ne sont pas, pour le Gouvernement, de « vrais » emplois. Des animateurs dans les écoles municipales, des accompagnateurs pour ados en difficulté, etc., tout cela c’est bien gentil, mais ce n’est pas un « métier » digne d’en faire une carrière, puisque ce n’est pas une activité « rentable ». A cause de ce dogmatisme libéral, je crois qu’on sousestime profondément les besoins sociaux, environnementaux, qui sont de véritables gisements d’emplois. Pour citer l’exemple de la région : 10 % des Rhônalpins travaillent dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, c’est-à-dire dans une association ou - 78 - encore une coopérative ou encore une mutuelle, et 20 % travaillent dans le secteur public. Est-ce que toutes ces personnes n’ont pas un vrai métier ? Est-ce que l’on considère que tous les besoins en services d’intérêt général sont remplis ? Pour nous, bien entendu, ce n’est pas le cas. J’en viens donc au troisième point de cette réflexion. Alors qu’on ne cesse d’entendre parler de la « valeur travail », et notamment dans la bouche des représentants du Gouvernement, quel sens aura pour les jeunes que l’on va embaucher, le travail pour lequel ils seront payés, si la collectivité n’envisage pas leur embauche comme une véritable chance, si elle ne réfléchit pas profondément au rôle que ces nouveaux salariés auront ? Je m’explique en revenant précisément à la délibération que nous votons. Car malheureusement je crois que nous sommes un peu trop, et peut-être malgré nous, dans la même logique que le Gouvernement sur ce coup-là, c’est-à-dire dans une logique non durable. En effet, il n’y a pas mention dans cette délibération d’une piste de postes que l’on pourrait proposer, d’une piste de besoins de postes pour notre collectivité, qui pourrait être explorée grâce à cette aide à l’emploi. Cela me chagrine un peu, mais si l’on ne considère pas nous-mêmes que ces emplois vont nous servir, que ces jeunes vont avoir un rôle dans notre collectivité, cela revient à trop cautionner la logique que j’ai dénoncée tout à l’heure, c’est-à-dire que l’on ne va pas proposer un « vrai » travail à ces jeunes. D’une manière générale, c’est un peu ce qui caractérise notre différence d’écologistes en matière d’emploi. Il est pour nous contre-productif de mener des politiques « d’emploi pour l’emploi », sans se préoccuper du sens et de l’utilité de ces emplois. Alors, bien entendu, ce n’est parce que ces besoins ne sont pas décrits dans la délibération qu’il est trop tard. Pour terminer par un petit appel du pied, dans ma délégation santé, ou encore avec les besoins du plan climat, nous sommes capables de - 79 - trouver plusieurs postes indispensables à la tenue de nos objectifs, nos objectifs qui consistent à alléger l’empreinte écologique de notre ville, et pour lesquels ces jeunes joueraient un rôle, pour le coup fondamental, et s’inscriraient dans un secteur d’avenir, même s’il n’est pas, aujourd’hui en tout cas, rentable à court terme. Je vous remercie de votre attention. M. LE MAIRE.- Merci. Monsieur Baud. M. Olivier BAUD.- Monsieur le Maire, mes chers collègues, Je ne voudrais pas passer d’un dogmatisme à l’autre. Donc, devant la difficulté actuelle et la crise que nous traversons, je crois que toutes les volontés sont bonnes à prendre, même si, effectivement, il convient d’être extrêmement vigilant sur à la fois les effets d’annonce, d’où qu’ils viennent, et la pérennité et l’emploi durable. En fait, il s’agit pour les contrats « Passerelles » d’un coup de pouce qui est donné, dans la mesure où cela permet à des jeunes de moins de 26 ans, d’acquérir ou de consolider éventuellement une expérience professionnelle, dont effectivement les compétences devraient être transférables dans le secteur marchand, mais je crois qu’il faut aussi entendre par le secteur marchand, l’ensemble du secteur privé, sans pour autant négliger des compétences qui pourraient être nécessaires par exemple dans des associations. Si on prend l’exemple d’un jeune qui va se familiariser avec la bureautique, par exemple, cette expérience de la bureautique peut être utilisable dans plusieurs endroits. L’objectif est bien, effectivement, de permettre à la collectivité de s’engager en faveur de l’emploi et de la qualification des jeunes, au côté des entreprises de leur territoire. Je rappelle que le contrat est d’une durée de 12 mois, renouvelable une seule fois, dans la limite de 24 mois, et - 80 - uniquement pour permettre l’aboutissement d’un projet de formation qualifiante. Ce type de contrat rejoint des contrats déjà existants, dont nous bénéficions. Il y a par exemple les ex contrats d’accompagnement à l’emploi, qui sont devenus depuis le 1 er janvier 2010 les C.U.I., contrat unique d’insertion. La Ville offre déjà 40 contrats par an, et ce n’est qu’un complément qui est amené et qui sera, à mon sens, bien utile à l’ensemble des jeunes qui en bénéficieront. Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Merci. C’est un débat intéressant. Je rappelle quand même qu’en 2007 le Gouvernement actuel, voire même le Président de la République, avait dit : c’est terminé les contrats aidés, il faut vraiment de l’emploi. Il faut bien voir que quelquefois la nécessité nous a fait revenir à des pratiques plus anciennes. Alors, on ne dit pas que c’est toujours très satisfaisant, mais quand on est dans une situation difficile, comme l’a dit Olivier Baud, on ne peut pas avoir beaucoup de dogmatisme. Je ne sais pas s’il y a eu un revirement, puisque tout à l’heure certains en parlaient, mais s’il y a revirement ici, il n’est pas de notre côté ce soir avec ces « contrats Passerelles ». Je vais mettre le rapport aux voix. J’imagine que nous allons le voter. C’est le pragmatisme. - Adopté à l’unanimité - - 81 - 22 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100015 LES BONS PLANTS 2010 : MODALITES D’ORGANISATION – Mme Dominique BALANCHE M. LE MAIRE.- Madame Balanche qui est le rapporteur, souhaite-t-elle dire quelques mots ? Mme Dominique BALANCHE.- Monsieur le Maire, merci, mais j’attendrai plutôt les interventions. M. LE MAIRE.- J’ai deux demandes d’intervention, une du Groupe UMP et une du Groupe Les Verts. Pour le Groupe UMP, qui intervient ? Monsieur Aghazzaf. M. Driss AGHAZZAF.- Monsieur le Maire, je ne vais pas être trop long. Comme tous les ans, depuis 9 ans, une manifestation écocitoyenne, familiale et festive, est organisée par notre Ville. Cette manifestation populaire est appréciée par tout le monde. Ce que je veux dire, c’est que cette année nous avons l’occasion de donner une autre idée à cette manifestation, c’est de faire participer les Villeurbannais pour aider les citoyens d’un grand pays qui est vraiment dévasté par un tremblement de terre. Nous avons souhaité tout simplement que vous puissiez trouver d’autres idées, par exemple vendre des plantes, pour récolter des fonds et les envoyer pour ces populations à Haïti. A Haïti aujourd’hui, ce sont des millions de sinistrés qui ont besoin d’une aide de secours immédiate et d’une aide pour la reconstruction à plus long terme. Le 25 janvier, l’Association des Maires de France avait rappelé que le centre de crise du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes a mis en place un fonds de concours ouvert aux collectivités souhaitant faire un don, qui a pour but d’éviter la dispersion des moyens et permettre la coordination des initiatives. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ces idées ? - 82 - M. LE MAIRE.- Pour le Groupe les Verts, qui intervient ? Monsieur Jean-Claude Ray. M. Jean-Claude RAY.- Merci Monsieur le Maire. Une très brève intervention pour nous réjouir, puisque je souscris par là-même à la demande de Richard Llung, qui nous a demandé à juste titre de nous réjouir davantage quand les occasions sont là, et je crois que les Bons Plants c’est une bonne occasion de se réjouir. Donc, saisissons-la. Une intervention très courte pour rappeler tout l’intérêt et tout l’attachement que les élus du Groupe des Verts portent aux Bons Plants, simplement parce qu’elle promeut la nature de belle façon et dans un bel esprit de fraternité. Il est toujours bon de le rappeler : la nature est source de toute notre vie et à la base de la biodiversité dont on parlait tout à l’heure, biodiversité qui est en danger, car la mère-nature qui semblait inépuisable, ne l’est pas. Pour ma part, bien sûr, je suis un inconditionnel de cette manifestation pour l’avoir suivie depuis le début. Elle est doublée maintenant depuis deux ans de celle des Bons Plans d’automne, qu’on a baptisée « les Arboressences » et dont on peut aussi se réjouir. Je ne doute pas que cette saison 2010 soit un très bon cru et je m’en réjouis par avance, et particulièrement d’ailleurs de la soirée prévue le samedi 29 mai au Parc de la Feyssine. Merci de votre attention. M. LE MAIRE.- Merci. Madame Balanche. Mme Dominique BALANCHE.- C’est vrai que cette manifestation s’appelle les Bons Plants et je laisserai M. le Maire répondre sur la question que vous avez posée, Monsieur Aghazzaf. Je pense que les Bons Plants reste un espace éco-citoyen, avec une vraie volonté on va dire d’information et - 83 - d’accompagnement des jeunes publics et des adultes à avoir une démarche éco-citoyenne vis-à-vis de leur environnement et vis-à-vis de la nature sur Villeurbanne. Je ne sais pas ce qu’il serait possible de mettre en place. Pour autant, est-ce qu’il peut y avoir un espace libre et de laisser à l’initiative des associations d’avoir peut-être pignon sur rue. Mais après, dire que les Bons Plants soit le lieu d’organiser une démarche de solidarité face à une difficulté, il y en a aussi tant et tant sur la planète, qu’on pourrait en mettre en place tout le temps. Donc je laisserai plutôt M. le Maire avoir une réponse. Mais pourquoi pas un espace libre. M. LE MAIRE.- Il n’est pas forcément d’usage qu’en conseil municipal on avance des idées en demandant immédiatement des réponses. Monsieur Aghazzaf, vous avez été attentif à cette séance. Donc vous avez vu que nous avons tous voté une subvention à l’UNICEF pour Haïti, c’est la forme que nous avons privilégiée. C’est une façon d’avoir une somme quand même conséquente, en tout cas à l’échelle de notre ville, tout de suite, sans attendre forcément la générosité publique. Par ailleurs, vous êtes sans doute passé par le rez-dechaussée, également par une l’espace urne accueil, pour vous laquelle avez vu que nous avons nous avons sollicité les Villeurbannais. Il peut toujours y avoir d’autres formes d’action. Je ne peux pas vous répondre aujourd’hui, mais je peux quand même vous dire que la Ville ne peut pas vendre des plantes, en tant que telle. Cela mérite d’être étudié, d’abord parce qu’on ne produit pas de plantes, sauf notre service pour sa propre consommation en quelque sorte. Maintenant, comme l’a dit Mme Balanche, si des associations, ce jour-là, à travers un espace inter associatif, veulent s’associer à une manifestation en faveur d’Haïti, pourquoi pas. Je crois que c’est plutôt à travers une sollicitation associative et citoyenne, qu’à - 84 - travers une action directe de la Ville. Il ne serait pas aisé pour nous de vendre des plantes. Je vais mettre cette délibération aux voix. - Adopté à l’unanimité - - 85 - 23 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100016 CREATION D’UN POSTE D’ATTACHE TERRITORIAL, COORDINATEUR PETITE ENFANCE POUR LA DIRECTION DE LA PETITE ENFANCE – Mme Dominique BALANCHE - Adopté à l’unanimité - - 86 - 24 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100017 CREATION D’UN POSTE D’EDUCATEUR DE JEUNES ENFANTS A TEMPS NON COMPLET 60 %, POUR L’EQUIPEMENT MULTI ACCUEIL FLORA TRISTAN DE LA DIRECTION DE LA DIRECTION DE LA PETITE ENFANCE – Mme Dominique BALANCHE - Adopté à l’unanimité - - 87 - 25 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100018 REVISION DU CADRE DU PERSONNEL – Mme Dominique BALANCHE - Adopté à la majorité (49 pour – 5 abstentions : le groupe UMP) - - 88 - 26 – RAPPORT DE DELIBERATION R-20100023 SIGNATURE DU PLAN VILLEURBANNAIS DE LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS AU LOGEMENT – M. Christian VERMEULIN M. LE MAIRE.- Le rapporteur est M. Vermeulin. Il y a une demande d’intervention de quasiment tous les Groupes sur ce sujet-là. Monsieur Vermeulin, une introduction ? M. Christian VERMEULIN.- Monsieur le Maire, chers collègues, C’est continuité de une délibération l’action engagée importante, dans la qui est lutte dans contre la les discriminations lors du mandat précédent, puisque nous avions œuvré pour élaborer des outils et des méthodes, avec nos partenaires, sur le champ de la lutte contre les discriminations aux différents stades de l’insertion professionnelle des jeunes. Au début de ce mandat, notre volonté a été d’avancer sur cette autre préoccupation fondamentale qui est le droit au logement. Et autour d’un comité de pilotage, nous avons voulu sensibiliser et associer les principaux acteurs, tant dans le secteur privé que chez les bailleurs sociaux, ainsi que dans le monde associatif. La Ville a ainsi enclenché ce grand chantier, celui de la lutte contre les discriminations dans le logement, qui se concrétise aujourd’hui par l’engagement de plusieurs organismes et la signature officielle d’un plan d’action, cela se passera jeudi en mairie, plan d’action qui sera le premier plan d’action en matière de lutte contre les discriminations au logement, en France. Pourquoi cette action aujourd’hui, qui vise à connaître les mécanismes de production de discriminations dans le logement, tant privé que social ? Les élus de Villeurbanne ont pointé la nécessité de s’engager dans des démarches de prévention des discriminations - 89 - dans le logement, bien que le déni de la réalité discriminatoire soit encore fort. Il convient aussi de rappeler que dans le programme local de l’habitat, il y a une fiche action –la fiche n°36– qui est intitulée « lutter contre les discriminations dans l’accès au logement ». Pour initier et structurer une telle action, au-delà d’un rappel nécessaire du cadre législatif, nous avons souhaité mettre à jour les pratiques et les mécanismes producteurs de discriminations et faire évoluer les pratiques pour les rendre conformes au droit de l’égalité et de la non discrimination. Cette démarche, dont l’un des objectifs premiers est la prise de conscience, a démarré par le repérage et l’analyse des modes de production des discriminations, par la mobilisation d’acteurs et des propositions de méthodologie d’actions. Le diagnostic local partagé a eu pour objectifs : - de produire des connaissances et de les partager, - de sensibiliser les acteurs locaux, - de participer à leur mobilisation par une prise de conscience des incidences et des effets de la discrimination au logement, - de permettre la définition collective d’un plan d’action local, qui fait l’objet de cette délibération et qui a pour but d’autoriser le Maire à le signer le 11 février, en présence de la Halde, et aux côtés de l’Etat, du Grand Lyon, des représentants de l’habitat social, de la FNAIM et des associations. Ainsi ont été menées dans ce diagnostic local : - d’une part, une enquête téléphonique auprès d’agences immobilières, avec entretiens approfondis et analyse de données, - également, une action visant à prendre en compte le vécu des personnes, animée par l’association AVDL, auprès d’un groupe de demandeurs de logement, - 90 - - une formation / action destinée à l’encadrement et au personnel des bailleurs sociaux, en prise aux réalités de la gestion locative, - une analyse sous forme de diagnostic interne des actions menées par la Ville en matière de logement, puisqu’il faut bien aussi que nous nous posions la question en interne. La discrimination c’est la différence de traitement d’une personne par rapport à d’autres, générant ainsi des inégalités. La discrimination résulte de la chaîne de décisions, et ce principe même est souvent resté tabou. Notre volonté est ainsi de rechercher l’égalité de traitement, quelle que soit l’origine de la famille, de partager les principes énoncés avec tous les partenaires concernés, de les concrétiser dans un plan d’action local. Cet engagement fort, ces valeurs, influencent aujourd’hui nos politiques en matière d’habitat social, notamment dans les attributions de logements. Nous souhaitons que cette impulsion se propage le plus largement possible, à Villeurbanne et ailleurs. Merci pour votre attention concernant cette délibération qui est importante. M. LE MAIRE.- Merci Monsieur Vermeulin. Pour le groupe Energies Villeurbanne, qui intervient ? Monsieur Dumas. M. Baptiste DUMAS.- Une intervention très courte pour dire que, évidemment, quand on voit « plan », on a l’œil qui est attiré en se mobilisatrices disant et qu’il y a importantes. Le là certainement Progrès des d’ailleurs a choses relayé l’information de ce plan ce matin. Nous voulions souligner pour nous un point très positif, qui est –cela a été rappelé par M. Vermeulin– la très forte - 91 - mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés et villeurbannais, et aussi la concertation qui a mené à ce plan. Nous souhaiterions simplement mettre au débat deux interrogations que nous avons. D’une part, nous sommes étonnés du fait qu’aucun budget n’est précisé dans ce document, de même qu’aucun agenda ni planning n’est proposé dans le cadre de ce plan. Nous pensons vraiment que cela pourrait enlever de la force et de la crédibilité à ce plan que nous soutenons. Nous sommes convaincus qu’en rajoutant ces deux points, les aspects budgétaires, les moyens que la collectivité pourraient mobiliser, d’une part, mais aussi la question de l’agenda, cela n’empêcherait certainement pas un vote unanime de notre conseil municipal. Merci. M. LE MAIRE.- Merci. Pour l’UMP, c’est Monsieur Lacoste. M. Régis LACOSTE.- Monsieur le Maire, chers collègues, Vous nous proposez ce soir de vous autoriser à signer le plan villeurbannais de lutte contre les discriminations au logement. Je me félicite, Monsieur le Maire, de la participation de notre Ville à une démarche de lutte contre les discriminations au logement, dans le cadre d’un plan local proposé et soutenu par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, Agence sous l’autorité du Ministère de Xavier Darcos. Lors du dernier conseil municipal, j’étais déjà intervenu pour féliciter M. Devinaz, pour une demande de subvention auprès du Fonds interministériel de prévention de la délinquance. Dans Le Progrès, vous annoncez aussi, Monsieur le Maire, votre souhait de rencontrer Mme Rama Yade, Secrétaire d’Etat aux Sports, à propos de la salle de l’ASVEL. - 92 - Un peu d’humour, Monsieur le Maire, en cette fin de conseil, un peu triste selon les propos de M. Llung. A ce rythme, vous allez doubler M. Collomb et entrer au Gouvernement avant lui. Plus sérieusement : chaque membre de cette Assemblée ne peut que soutenir toute démarche en faveur de la lutte contre les discriminations. De la création de la Halde, des préfets délégués à l’égalité des chances, au plan « Espoir Banlieues », notre majorité parlementaire a démontré son engagement républicain dans ce domaine. Lors de la réunion du Comité interministériel à l’égalité des chances, le 23 novembre dernier, le Premier Ministre François Fillon a présenté une série de mesures pour favoriser l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations. Dans le cadre de l’école, contrairement aux propos de M. Ambrogelly, priorité du Gouvernement, en favorisant notamment l’ouverture sociale des classes préparatoires. Plus de 30 % d’élèves boursiers ont été admis en 1ère année de classes préparatoires aux grandes écoles à la rentrée 2009-2010. Le Premier Ministre est allé plus loin, avec : - La création de 100 classes préparatoires technologiques et commerciales. - La suppression des frais d’inscription pour les grandes écoles, effective dès 2010, pour les concours des grandes écoles sous tutelle de l’Etat. - Dans le cadre de l’emploi, l’obligation pour les entreprises de plus de 300 salariés, d’inscrire dans leur bilan social, les actions en faveur de la diversité. - Le Label Diversité étendu aux PME et à la Fonction publique depuis le début de l’année, créé en décembre 2008 pour valoriser ressources et inciter humaines de dans meilleures ce pratiques domaine, donc de lutter gestion contre des les - 93 - discriminations à l’embauche. Il a déjà convaincu 150 entreprises qui l’ont obtenu ou qui sont entrées dans la démarche de labellisation, en 2009. - Enfin, le CV anonyme, dont l’expérimentation nationale a été lancée le 3 novembre dernier, étendu dans la Fonction publique depuis janvier, pour le recrutement des contractuels, notamment à l’Agence nationale pour la cohésion sociale, au Pôle Emploi et à la Caisse des Dépôts et Consignations, par exemple, et à la Poste aussi. Vous comprendrez, Monsieur le Maire, que les élus UMP ne peuvent qu’être favorables à ce partenariat entre la Ville, les bailleurs et l’Etat. Je vous remercie de votre attention. M. LE MAIRE.- Merci Monsieur Lacoste. Pour le Groupe radical de Gauche, Madame Belaziz. Mme Samia BELAZIZ.- Monsieur le Maire, chers collègues, Différentes enquêtes publiées cette année ont montré l’importance des discriminations dans notre société, en dépit des dispositifs juridiques adoptés au fil des années. La réflexion autour des discriminations au logement est certes récente, mais la question des discriminations est portée par notre Municipalité depuis déjà plusieurs années, particulièrement autour de l’emploi. En effet, un large travail avait déjà été avancé par Jean Berthinier lors du précédent mandat, sur les initiatives permettant aux personnes issues de l’immigration de trouver leur place dans la vie de la cité. De même, dans le contrat de ville 20002006, l’objectif de lutte contre les discriminations, tant pour l’emploi que pour l’intégration dans la vie de la cité, était inscrit. Dix ans après ces premiers travaux, les discriminations existent malheureusement toujours, mais de nombreux outils et méthodes ont permis de les rendre visibles, afin de trouver des - 94 - solutions. Je citerai pour exemple villeurbannais, le programme ACCEDE. Nous pouvons donc aujourd’hui nous féliciter des actions menées dans la ville en ce sens et dans la continuité, nous féliciter du projet qui nous est présenté ce soir, qui prouve une fois de plus l’engagement de la ville pour une égalité de traitement dans l’accès au logement. Le domaine du logement n’échappe pas aux pratiques discriminatoires, loin de là. Le parc privé et le parc public ayant des fonctionnements et des objectifs différents, les manifestations des discriminations ne sont pas les mêmes. Directes et fréquentes dans le parc privé, ces discriminations sont dites indirectes et systématiques dans le parc social, mettant en jeu des mécanismes plutôt complexes à cerner et à démontrer. En effet, selon la Halde, les cas les plus courants restent la question de l’origine ainsi que de l’orientation sexuelle des candidats. Le propriétaire demandera des garanties supplémentaires, aura des réticences, ou imposera un refus catégorique sans aucune explication. Les moyens d’intervention pour le discriminé existent, mais sont parfois méconnus. Le projet qui nous est présenté ce soir, prend en compte l’accompagnement des publics discriminés, mais également favorise la communication en direction des acteurs du logement sur les nouvelles pratiques à adopter. Pour conclure, la discrimination est une pratique courante, banalisée, mais dont les effets pour la victime sont graves, tant sur le plan matériel que psychologique. Au-delà du plan local et au vu des pluri origines qui vivent sur le territoire national, on constate un ralentissement de l’engagement de l’Etat dans cette réflexion, à l’heure où le débat sur l’identité nationale bat son plein, débat qui met à mal les fondamentaux de la République, avec une politique libérale, - 95 - individualiste et unique. Plutôt que de rassembler et favoriser le mieux vivre ensemble, le Gouvernement divise, oppose les Français les uns aux autres. Par les inégalités renforcées par sa politique, il brise le lien de solidarité nationale. Rien pour les banlieues, rien pour les communes, rien pour les petites associations, rien pour les questions sociales, rien pour les hôpitaux, les écoles, ni pour les services publics. Rien pour l’intérêt général, tout pour l’intérêt de quelques uns. Voilà l’identité nationale, l’identité « bling-bling », l’identité de quelques uns, mise en œuvre par le Gouvernement pour renforcer les disparités. Merci. M. LE MAIRE.- Merci. Pour le Groupe communiste, Monsieur Ambrogelly. Vous êtes l’orateur de cette soirée ! M. Marc AMBROGELLY.- Oui, incontournable. Monsieur le Maire, chers collègues, Il a été souligné avec raison l’action de la Municipalité qui, depuis plusieurs mandatures, dans le cadre d’un plan local soutenu par l’ACSE et qui s’inscrit très activement dans cette action. C’est donc une nouvelle étape que nous allons franchir avec la signature de ce plan. Mais il ne faut pas se cacher, également, l’énergie qu’il a été nécessaire de déployer pour arriver à ce résultat. Mais cette énergie a été et reste alimentée par la volonté d’hommes et de femmes de conviction, élus et techniciens. Par ailleurs, il n’est pas difficile de se rendre compte qu’un tel plan ne va pas obligatoirement de soi. Dans une délibération de 2009, suite à une réclamation, la Halde rappelle les points suivants. Le Comité européen des droits sociaux (CEDS) du Conseil de l’Europe, relève sur ce point, à l’appui de son analyse, - 96 - les effets négatifs de la notion de mixité sociale dans les pratiques d’attribution, constatant que –je cite– « le concept de mixité sociale, tel que prévu par la loi de 1998 d’orientation de lutte contre l’exclusion, qui sert souvent de fondement au refus de l’octroi d’un logement social, conduit souvent à des résultats discrétionnaires, ce qui exclut les pauvres de l’accès au logement social. La principale difficulté vient de la définition peu claire de ce concept dans la loi et, en particulier, du manque de toute ligne directrice sur sa mise en œuvre en pratique ». Les usages négatifs de la notion de mixité sociale dans les pratiques d’attribution de logements sociaux prennent en particulier la forme de politiques dites de « peuplement », fondées sur la définition de seuils de tolérance visant à limiter l’accès au logement social de « catégories de populations à risques ». Une décision pénale récente a rappelé le caractère discriminatoire des pratiques d’attribution d’un bailleur social, fondées sur un « plan stratégique de peuplement », prenant en compte l’origine ethnique, réelle ou supposée, des demandeurs, et a logiquement condamné ledit bailleur pour discrimination raciale. Toute pratique d’attribution visant à limiter l’accès à certains immeubles ou certaines fractions du parc de logements en raison d’un critère prohibé par la loi, en se référant à l’objectif de mixité sociale énoncé par l’article L.441 du Code de la Construction et de l’Habitation, caractérise une discrimination en tant que refus de fourniture d’un bien ou d’un service en raison d’un critère prohibé. Ainsi, les politiques dites de « peuplement » sont discriminatoires dès lors qu’elles prennent en compte des critères prohibés. La problématique soulevée par cette réclamation a été soumise à l’appréciation du Ministère du Logement et de la Ville, et - 97 - au Secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, courriers restés sans réponse. Je ne ferai pas de commentaires. Autre constatation : Historiquement, la 5ème République inaugure pour les migrants algériens, dont les entreprises ont besoin, pendant la période des 30 glorieuses, les foyers SONACOTRA et les Cités de Transit qui permettront, dit-on, à leurs habitants de s’éduquer, afin de pouvoir prétendre à des logements plus évolués. En 1952 apparaît dans les différentes notes et circulaires administratives préfectorales, l’expression « seuil de tolérance ». D’autre part, les logements sociaux construits à la périphérie des grandes agglomérations particulièrement, comme par hasard dans les banlieues Est, comme dans l’agglomération lyonnaise, sont éloignés des autres zones d’habitation. Il s’agit d’une nouvelle ségrégation urbaine. Maître mot de ces dernières années, plus particulièrement depuis les années 90, les immeubles de ces zones urbaines se dégradent et on commence la démolition des logements vacants car non reloués. Constatant que les familles habitant les logements sociaux, du fait du prix de l’immobilier, du fait également de la vétusté de ces logements, sont plutôt d’origine étrangère, quand les opérateurs vont restructurer, ils vont proposer plus de logements petits que de F5, ce qui va conduire à éloigner de fait les familles nombreuses. Enfin, les opérateurs publics comme les opérateurs privés ont rapidement adopté à la fois le seuil de 20 % et à la fois aussi la mixité sociale. Ce concept a dérapé vers la mixité ethnique, avec l’idée communément admise de quartiers des minorités, où le quartier au lieu d’être considéré comme une communauté à part entière, dans - 98 - laquelle il faut aider les familles à glisser d’un type de logement à l’autre, mais dans le même quartier, est considéré comme un danger communautaire (on dira communautariste), contre toute logique et à l’encontre de toutes les études faites par des sociologues. C’est ainsi que d’une politique visant à privilégier la mixité sociale, on glisse facilement à la mixité ethnique, et aux autres mesures discriminatoires. Néanmoins, la délibération d’aujourd’hui concernant le plan de lutte contre les discriminations au logement, sera signé par 16 partenaires. C’est un début. C’est très positif parce qu’à Villeurbanne une dynamique est ainsi créée. Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Merci. Pour le groupe Les Verts, Madame Vessiller. Mme Béatrice VESSILLER.- Monsieur le Maire, chers collègues, Une semaine après le rapport annuel, toujours plus catastrophique, de la fondation Abbé Pierre, il est évidemment très positif de voir que l’on met en place à Villeurbanne des outils pour ne pas ajouter l’injustice des discriminations au drame que constitue le mal-logement pour notre société. Il n’est pas besoin d’être mal intentionné pour discriminer, c’est pourquoi chacun est concerné et que ce plan doit nous permettre de progresser. Même si le rapport de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations montre que dans la plupart des cas c’est le logement privé qui est concerné, le logement social n’est pas pour autant épargné, puisque la SACVL a notamment été épinglée. Même si elle n’est pas implantée sur Villeurbanne, ce type de pratique n’est pas acceptable. D’abord soulignons qu’au niveau de l’agglomération, la très prochaine mise en place d’un fichier commun de la demande - 99 - –que nous voterons lundi prochain au Grand Lyon– va créer une mutualisation des demandes qui permettra, en théorie, plus de transparence, plus d’équité et d’efficacité, et notamment devrait contribuer aussi à lutter contre les discriminations. Mais bien sûr l’action locale a toute son importance. Gageons que les mesures que contient notre plan, permettront au moins de pointer le problème, pour faire évoluer les niveaux décisionnels que nous ne maîtrisons pas, et contribueront à améliorer les pratiques d’attribution de chacun des acteurs. Nous tenons à insister plus particulièrement sur trois de ces actions. - La charte d’engagement de tous les acteurs pour l’égalité de traitement et la non discrimination : comme cela a été souligné, 16 signataires vont s’engager. - Ensuite, l’organisation du testing pour l’attribution du logement privé, car c’est bien dans ce secteur privé que les problèmes sont majeurs. - Enfin, la mise en place d’une instance de vigilance. Pour cette instance, il nous semble particulièrement important d’indiquer comment elle sera composée et comment elle va fonctionner. Y aura-t-il, par exemple, un guichet unique des réclamations et comment celles-ci seront-elles traitées ? Nous souhaitons également évoquer un dernier point. Parmi les signataires, nombreux, on l’a dit, on peut compter en effet tous les partenaires du logement, outre l’Etat, le Grand Lyon, les bailleurs sociaux, les gestionnaires de résidences sociales, les associations. Il y a aussi la FNAIM qui représente les régies et les bailleurs privés. Donc finalement, un seul signataire, la FNAIM, pour sans doute 15.000 à 20.000 logements privés, alors que les bailleurs sociaux sont signataires en propre, en plus de ABC HLM qui regroupe ces bailleurs. Pour marquer le volontarisme des - 100 - bailleurs privés, nous suggérons de solliciter aussi les grosses régies de la ville pour la signature en direct de ce plan. Enfin, avant de conclure, nous souhaiterions également voir évoluer le droit locatif, qui est là d’un échelon législatif, parce qu’il y a aujourd’hui dans notre droit, des exigences qui sont excessives. Rappelons en effet qu’il faut prouver par plusieurs documents que l’on gagne aujourd’hui 3 fois le montant de son loyer mensuel, que l’on n’est pas en procédure de licenciement, que l’on a bien payé ses précédents loyers. La base de la discrimination est là aussi, et elle est légale dans ce cas : que vous puissiez effectivement payer un logement ou pas, n’importe pas vraiment ; ce qui compte, c’est s’il existe ou non quelqu’un capable de payer mieux que vous. Dans un contexte de pénurie de logements disponibles, c’est malheureusement très souvent le cas et cela favorise nettement les cas de discrimination, qui sont d’ailleurs probablement sous- évalués, car la plupart des agences pratiquent, ouvertement ou non, la mise en concurrence des dossiers pour les locataires, et dans ce cas il est quasiment impossible pour un candidat de savoir, et encore plus de prouver, s’il a été effectivement victime de discrimination. Il est possible de changer ce système. Dans les pays nordiques, ces procédures sont tout bonnement interdites, il y a d’autres pratiques. En tout cas, en France, les lois en faveur du logement se sont soi-disant saisies du problème, pour assouplir les exigences des propriétaires ou apporter des garanties, mais en fait il n’en est rien. Pourtant, nous serions bien inspirés de regarder ailleurs. Mais bien évidemment, sans attendre d’éventuels changements législatifs, il est urgent de mettre en œuvre le plan villeurbannais de lutte contre les discriminations qui nous est proposé ce soir. - 101 - Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Merci. Pour le Groupe socialiste, c’est Madame Casoli. Mme Farida CASOLI.- Monsieur le Maire, chers collègues, Avec ce plan de lutte contre les discriminations au logement, Villeurbanne franchit une nouvelle étape importante dans la politique conduite dans ce domaine depuis 2002. Cette action prend encore plus de sens dans la France d’aujourd’hui, un pays où des ministres de la République se permettent de tenir des propos porteurs de préjugés à l’égard de certaines catégories de la population. Or, c’est précisément dans les préjugés historiquement et socialement construits, que les discriminations prennent leur source. En tant que Socialistes, nous refusons cette posture qui consiste à mettre l’accent sur ce qui nous différencie les uns des autres, voire sur ce qui nous oppose. Là où nous sommes en responsabilité, nous choisissons au contraire d’adosser notre action aux valeurs qui rassemblent, telles que l’égalité. Nous sommes particulièrement vigilants à respecter ce principe d’égalité, notamment dans le cadre des commissions d’attribution de logements. Nous avons par exemple mis en place à Villeurbanne Est Habitat, un système de cotation objectif prenant en compte plusieurs critères relatifs à la situation du ménage, au motif de sa demande et à l’ancienneté de celle-ci. Le logement est aussi un important responsabilité vecteur d’avoir d’intégration. une attitude Il est exemplaire donc de pour notre garantir l’égalité dans l’accès au logement et l’égalité de traitement. La lutte contre les discriminations est un enjeu fort de cohésion sociale. Elle doit permettre de redonner confiance à tous les citoyens dans les institutions publiques. A ce titre, la volonté politique dont fait preuve la Ville de Villeurbanne depuis plusieurs - 102 - années, mérite d’être soulignée. Lutter contre les discriminations, c’est agir pour que les pratiques changent, partout où la discrimination existe. Tous les champs de l’action publique peuvent donc être mobilisés. C’est pourquoi, après celui de l’accès à l’emploi, la Ville se lance aujourd’hui dans un nouveau grand chantier, celui de la lutte contre les discriminations dans le logement public et privé. Initier une action dans ce domaine, suppose de mettre à jour les pratiques et les mécanismes producteurs de discriminations, et ainsi faire évoluer les pratiques pour les rendre conformes au droit de l’égalité et de la non discrimination. Je souhaiterais dire que c’est pour les Elus de notre groupe, une fierté de voir que l’action de la municipalité parvient à entraîner dans son sillage autant de partenaires, tant publics que privés. Grâce à sa détermination, la Ville de Villeurbanne a su impulser une véritable dynamique territoriale. Ce travail partenarial exigeant, cet engagement collectif fort, seront porteurs, nous n’en doutons pas, d’innovation sociale, et contribueront de façon permanente à notre vision solidaire du vivre ensemble. Je vous remercie de votre attention. M. LE MAIRE.- Merci. Monsieur Vermeulin, quelques mots. M. Christian VERMEULIN.- Oui, Monsieur le Maire. Je vais essayer de répondre aux différentes interventions. Je crois que dans l’ensemble il a été souligné le côté mobilisateur. Beaucoup se sont félicités, en tout cas, de cette action. Je voudrais rappeler quand même que la société française est, et restera, multi ethnique, et que nous devons construire au niveau de notre politique locale, comme d’une politique nationale, une politique publique qui favorise manière à mieux vivre ensemble. une société inclusive, de - 103 - Ceci étant dit, pour reprendre les points qui ont été énoncés : M. Dumas a posé des questions concernant le budget et le planning, notamment. Concernant le budget, je n’ai pas les éléments ici, mais de toute façon il est prévu de se donner les moyens au fur et à mesure de l’avancée sur cette question-là. La Ville étant, en l’occurrence, en position de pilotage de ces actions-là, l’objectif est de mobiliser l’ensemble des acteurs à partir de ce plan d’actions qui est décliné en 10 points. Cela veut dire qu’il y a une poursuite de l’opération qui va être bien sûr menée, qui aura pour but de sensibiliser, qui aura pour but de former, qui aura pour but aussi de monter des actions concrètes, comme par exemple une action testing concernant les régies privées. Donc, d’une façon générale, c’est une dynamique qui est créée, cela a été dit, c’est une démarche qui est enclenchée, et nous en sommes presque au point de départ, même s’il y a eu bien sûr un travail préalable qui a été fait au travers d’un diagnostic local et d’un comité de pilotage qui a réfléchi à l’élaboration du plan d’actions qui est proposé. Concernant les propos de M. Lacoste, j’ai surtout noté qu’il se félicitait également. Il a évoqué différents aspects, je ne veux pas revenir sur tous les points qu’il a notés. Je voudrais simplement dire que la Charte de la diversité, par exemple, je la connais très bien, au plan professionnel notamment. C’est une Charte en 6 points. L’objectif c’est par exemple, lorsqu’il s’agit d’entreprises, faire en sorte que la composition de l’entreprise tende vers la réalité française en fait, la société française. Cela veut dire des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, des gens de différentes origines, des personnes handicapées, etc. C’est l’objectif de la Charte de la diversité. Je crois qu’on n’est pas tout à fait dans le même cas de figure ici. Là, nous essayons de tendre vers une véritable politique - 104 - d’égalité de traitement, et le point fort, c’est cela, les valeurs qu’il faut affirmer. En ce qui concerne Samia Belaziz, je la remercie d’avoir fait allusion à l’action ACCEDE, qui nous a mobilisés entre 2004 et 2008, concernant les questions d’emploi et d’accès à l’emploi des jeunes. Marc Ambrogelly a parlé notamment de ségrégation urbaine. Nous étions tous les deux il y a quelques jours au Rize, à la journée consacrée au thème « immigration et logement social », une journée qui a largement repris ces thématiques-là, et notamment tous les préjugés qu’il pouvait exister à l’égard de certaines catégories de populations, qui sont autant de germes d’ailleurs de discriminations. Béatrice Vessiller a parlé du fichier commun de la demande. Il faut bien resituer les choses. Le fichier commun de la demande est un projet porté par le Grand Lyon, qui aujourd’hui fédère tous les acteurs et notamment bien sûr les bailleurs sociaux. Cela va permettre surtout à l’utilisateur de faire un seul dossier, au lieu d’en faire plusieurs. Donc cela concerne la demande. Cela permettra plus de transparence. Mais cela n’empêchera pas qu’il puisse y avoir des discriminations au moment du rapprochement entre offres et demandes et au moment des commissions d’attribution de logements. Donc la mise en place de l’instance de vigilance ou de toute autre action, je dirai que cela va faire partie du travail qui nous attend aujourd’hui, de manière à ce que l’on puisse, de façon partenariale, se mobiliser sur la poursuite de ces actions. Pour ce qui est de la suggestion sur les grosses régies, dans l’enquête qui a été menée dans le secteur privé, les régies ont été bien sûr approchées. De tête, il me semble que 5 avaient répondu. Donc elles participaient activement. Il a été convenu avec la FNAIM, la Fédération, qui a un accord avec la Halde, de - 105 - poursuivre des actions auprès des régies, dans une optique surtout de sensibilisation et de formation, et aussi dans l’optique de rappeler tout simplement la loi, parce qu’il y a quand même un cadre de loi, il ne faut jamais l’oublier, en la matière. J’ajouterai que nous avons souhaité aussi faire en sorte que le secteur public soit exemplaire. C’est la raison pour laquelle la Ville a entamé une démarche interne. C’est la raison pour laquelle aussi nous avons travaillé avec les principaux bailleurs sociaux de la ville. Il y aura 6 bailleurs sociaux signataires, qui sont les plus gros, mais il y a 15 bailleurs aujourd’hui sur la ville, ce qui veut dire que la porte est largement ouverte concernant la signature de sociaux, bien ce ultérieurement, plan sûr à puisque d’actions, toutes bien sûr aux autres le les régies qui l’objectif, encore une bailleurs souhaiteront fois, c’est bien d’enclencher une démarche et faire en sorte que l’ensemble des acteurs progressent autour de ces questions, sur la ville. En conclusion, je dirai qu’on ne cherche pas à montrer du doigt qui que ce soit, en l’occurrence, mais plutôt à faire prendre conscience qu’il existe des risques de discrimination, qu’il existe des lois, et que nous pouvons tous ensemble faire en sorte d’avancer dans l’intérêt des personnes. Merci. M. LE MAIRE.- Merci, puisque vous allez m’autoriser sans doute à signer jeudi matin, dans la droite ligne de cette délibération, le plan de lutte contre les discriminations. Je vous indique qu’il y aura ce jour-là aussi un débat, il y aura des interventions notamment des différents partenaires, qui viendront indiquer à la fois les raisons de leur engagement, pourquoi ils participent à ce plan de lutte. Donc cela viendra compléter utilement notre débat de ce soir. Monsieur Lacoste, à ce moment du débat je ne veux pas faire de polémique, quand on dit cela, on en fait derrière… mais je - 106 - suggère que votre éloquence s’adresse aussi à un certain nombre de municipalités UMP parce que, à ma connaissance, je n’en connais pas beaucoup qui mettent en place des plans de lutte contre les discriminations. Donc, persuadez vos amis, déjà, et nous vous soutiendrons. Cela dit quand même quelque chose. Cela témoigne aussi d’un engagement politique qu’on a, puisque c’est un choix politique que l’on a fait avec la discrimination à l’emploi depuis 2002, que nous poursuivons aujourd’hui dans le domaine du logement. C’est difficile quelquefois parce que sur le problème de la mixité sociale et de la non discrimination, plusieurs ont souligné qu’en voulant faire bien, quelquefois on ne fait pas forcément bien, donc on est tous concernés par cela. Pour compléter la réponse à M. Dumas, parce que les chiffres ont été donnés, nous avons inscrit au budget 40 000 € pour faire face aux différentes actions, et évidemment les modalités seront définies en marchant. Nous avons également une personne qui est chargée de mission sur ce secteur-là. On pourrait dire qu’aussi, en termes de ressources humaines, nous avons également dans notre budget, une participation, sachant que nous avons une subvention –pour dire jusqu’au bout– de 25 000 €, qui vient nous aider dans ce cadre-là aussi à s’engager dans ce plan de lutte. Voilà ce que je voulais vous dire et nous poursuivrons jeudi matin. Tout le monde est invité. Ceux qui veulent venir assister à cette séance, seront les bienvenus. Et nous terminerons par la signature. Je vais donc mettre cette autorisation à signer aux voix. - Adopté à l’unanimité - - 107 - 27 – COMMUNICATION 20100000 COMMUNICATION SERVICES SUR PUBLICS LE PRIX DE ET L’EAU LA QUALITE POTABLE ET DES DE L’ASSAINISSEMENT – M. LE MAIRE Je suis rapporteur, mais je n’ai rien à dire à ce sujet. C’est une communication classique. Nous nous contentons de mettre à votre connaissance le rapport, qui est la communication à la Communauté Urbaine également. Il n’y a pas de demande d’intervention. Donc nous pouvons nous en tenir là, même si je vous invite à lire cet intéressant rapport. - 108 - M. LE MAIRE.- Nous avons maintenant une question orale, qui est prévue dans notre règlement. Cette question orale a été formulée par le groupe Les Verts. Je rappelle la règle. Il n’y a pas de débat sur une question orale. La question est posée. Il y a une réponse du Maire ou d’un élu, en l’occurrence je pense que ce sera M. Samba Gueye qui répondra. Nous nous en tenons là de l’échange. Je rappelle un peu le règlement parce que c’est la première fois, me semble-t-il, depuis le début de notre mandat, que nous avons l’usage de cette procédure. Qui pose la question pour le groupe Les Verts ? C’est Monsieur Bernard. M. Bruno BERNARD.- Nous allons inaugurer la procédure dans la joie et la bonne humeur, pour finir ce conseil. Dans 3 semaines, la cuisine centrale qui fournira 6.000 repas par jour, sera en fonctionnement. Nous nous réjouissons de la qualité du bâtiment et de l’investissement de l’équipe de la cuisine centrale pour que l’ouverture de cet investissement soit un succès. L’année dernière, la Ville a réaffirmé sa volonté d’introduire des produits alimentaires issus des circuits courts et de l’agriculture biologique. Nous avons des objectifs significatifs en produits biologiques : 50 % pour les céréales, 20 % pour les fruits et pour les produits laitiers, 10 % pour les légumes et les viandes. Les nouveaux marchés viennent d’être attribués. J’en viens à ma question. Les fournisseurs retenus, vont-ils pouvoir nous fournir en produits biologiques ? Ces produits seront-ils issus des circuits courts ? Enfin, quelle l’introduction de ces produits ? Je vous remercie. M. LE MAIRE.- Merci. Monsieur Samba Gueye. est l’incidence budgétaire de - 109 - M. Samba GUEYE.- Merci Monsieur le Maire. Chers collègues, si vous permettez, je reviens un peu en arrière pour dire que le projet de la cuisine centrale est un projet à la fois ambitieux et innovant. Ambitieux d’abord, parce qu’en choisissant une gestion municipale pour cette nouvelle cuisine, la Ville a voulu se donner les moyens, dès l’origine du projet, de garder la maîtrise de la qualité sur la totalité du processus. Là est l’ambition du projet, car le changement de métier, d’organisation, porte sur toutes les étapes, qui vont de l’achat des produits au service à table. Vous venez de rappeler, cher collègue, que nous allons passer de 5.200 repas à 6.000, ce qui est l’objectif affiché. Il va de soi que nous nous sommes donnés les moyens pour pouvoir effectivement atteindre cet objectif, mais aussi les autres. Puisque votre question consiste à savoir si oui ou non les objectifs que nous avions annoncés, dès l’ouverture de la cuisine centrale seraient tenus, je dis oui, et je dis oui avec une affirmation de taille, puisque vous-même venez de rappeler ces objectifs concernant le bio. Les 50 % pour le pain qui est l’objectif affiché, seront tenus : le lundi et le vendredi du pain bio sera distribué. Il y a aussi 50 % pour les céréales, 20 % pour les fruits, 10 % pour les légumes, 20 % pour les produits laitiers, 10 % pour la viande. Ce sont les objectifs que nous avions affichés. Oui, avec affirmation, ils seront tenus. Il faut rappeler que c’est un projet innovant par ailleurs. La seule introduction du bio ne résume pas cette innovation, puisque cette réalisation s’inscrit également totalement dans une démarche globale de développement durable. La qualité même de la construction du bâtiment participe de cela puisqu’elle intègre les - 110 - normes HQE, qui sont les normes de haute qualité environnementale. Donc, il y a tout un processus qui est mis en place. Je ne veux pas le détailler ici, mais sur les éléments techniques, je tiens à disposition de l’ensemble de notre Assemblée –pas seulement vous, mais l’ensemble de notre Assemblée– pour voir à la fois deux choses : l’organisation de la procédure de passation des marchés, mais aussi le bilan de l’attribution qui en est fait. Aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une ouverture. Il va de soi que cette ouverture apporte des changements, des modifications. Tout cela a été accompagné depuis le début. Il y a un personnel qui a été très volontaire, qui a adhéré au projet depuis le début, qui a été accompagné, des formations ont été mises en place, pour que toute une équipe soit opérationnelle dès l’ouverture de la cuisine centrale. Est-ce qu’il y aura suffisamment de fournisseurs pour pouvoir nous fournir, comme nous le souhaiterions, tous les produits au moment voulu ? Je voulais simplement rappeler deux choses. La première : même si l’agriculture française est la première en Europe, il n’en demeure pas moins qu’au niveau du bio, nous sommes en retard. Il n’est pas dit, contrairement à ce que j’ai entendu par ci, par là, qu’il y a toute une filière organisée suffisamment pour alimenter de manière suffisante la filière bio. Le seul exemple que je prendrai : c’est vrai que dans notre région, la Drôme est citée comme étant un exemple d’être effectivement en capacité aujourd’hui de pouvoir fournir je dirai de manière suffisante, en tout cas en quantité suffisante, contrairement à ce que j’ai entendu il n’y a pas très longtemps, que la ville à côté, Lyon, assure à 100 % une alimentation bio à ses cantines. Je pense qu’on a les moyens de dire que cela n’est pas juste, et la raison, on - 111 - la connaît, c’est parce qu’il n’y a pas aujourd’hui une filière à la fois organisée et en capacité de fournir le bio à tout le monde. Je pense que c’est une remarque absolument importante, pour qu’au sortir de cette assemblée, nous puissions savoir qu’il n’y a pas de manque de volonté dans cette ville, mais qu’il y a plutôt aujourd’hui une filière qui n’est pas suffisamment organisée pour être en capacité d’alimenter tel que les uns et les autres le souhaitent, nos cuisines. Concernant la deuxième question que vous avez posée sur les incidences financières, deux types de réponse. La première, c’est qu’il n’y a aucune incidence sur l’usager. D’ailleurs, je rappelle que lors de cette rentrée scolaire, nous n’avons pas augmenté du tout le prix du repas dans nos cantines scolaires. Je pense que c’est important de le dire. Je ne vais pas jouer les modèles de vertu, mais je peux comparer nos prix avec ceux d’autres villes à côté. Je pense que nous pratiquons un des prix les plus bas, non pas du département, mais de la région. Tout cela pour dire que le changement de production a aussi pour objectif de rationnaliser les fonctionnements, et par ce biais, certainement des économies devraient à terme permettre de compenser en partie le surcoût du bio lorsqu’il sera plus développé. C’est une autre façon de dire que notre souhait est effectivement d’aller au-delà des objectifs que nous affichons aujourd’hui, parce que tout simplement nous croyons aussi, comme vous, aux vertus de ces produits. Voilà très rapidement pour répondre à vos deux questions. Premièrement, est-ce que oui ou non on sera en capacité de respecter nos objectifs ? Oui. Deuxièmement, quelle incidence financière ? 1/ Aucune incidence sur l’usager. 2/ Nous nous donnons les moyens au travers de cette cuisine centrale d’avoir quelques économies, pour effectivement demain compenser ce que sera le - 112 - surcoût qu’amènera bien évidemment l’introduction du bio dans nos cuisines centrales. Très rapidement pour finir : puisqu’il s’agit d’un projet, tel que je l’ai dit tout à l’heure, qui a entraîné des bouleversements, c’est une occasion aussi de remercier, je dirai de féliciter, mais plutôt d’encourager le personnel qui, depuis le début, non seulement a cru à ce projet, mais a totalement adhéré à celui-ci. Je pense qu’en cela il est absolument important, et c’est notre fierté aussi aujourd’hui de le dire, de le remercier et de l’encourager. Merci. M. LE MAIRE.- Merci de la question et de la réponse documentée et engageante. Mes chers collègues, nous en avons terminé. Merci. La séance est levée. - : -