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RESUME JRE2014
Session 1 : Quoi de neuf en matière de recherche équine ?
La morphologie du cheval d’endurance explique une faible part de la performance en course
Par Céline ROBERT de l’ENVA
Les critères utilisés pour la sélection des jeunes chevaux sont le pédigrée, la conformation et la qualité des
allures. La présente étude porte sur la mesure de la conformation de chevaux d’origine arabe participant à
des courses d’endurance de 90 km ou plus et la détermination des corrélations entre les mesures corporelles
et la performance. Dans le cadre du programme GenEndurance, 367 chevaux ont fait l’objet des mesures
suivantes : hauteur au garrot (HG), longueur corporelle (LC), épaisseur du pli de peau (PC) et poids. La
longueur des segments corporels et les angles articulaires ont été mesurés sur des photos numériques à
l’aide du logiciel Equimétrix®. Les corrélations entre conformation et performance ont été déterminées en
utilisant les indices de performances endurance.
Cette étude a permis de caractériser la morphologie du cheval d’endurance de haut niveau. Un indice
distance plus élevé est associé à une LC plus grande, un PC moins épais et un angle du grasset plus fermé.
Un indice vitesse élevé est associé à un fémur plus horizontal. Cette étude constitue une première étape dans
la détermination des critères associés à la performance chez le cheval d’endurance.
Etude de la cinétique de l’installation de la flore du poulain et effets d’une levure vivante administrée à
la jument ou au poulain nouveau-né
Par Jean-Marc BETSCH – Clinique de la Méheudin
L’équilibre de la flore digestive est un enjeu majeur chez le poulain, particulièrement sensible aux troubles
digestifs. Son installation démarre rapidement : dès le premier jour de vie du poulain, les lactobacilles, les
entérobactéries et les E.coli sont retrouvés à de fortes concentrations dans les matières fécales. La mesure
des caractéristiques des crottins de la naissance au 20ième jour de vie, indique que la couleur (de plus en
plus foncée) et la texture (risque de crottin plus mou à la naissance et entre 8 et 14 jours) évoluent au cours
du temps. Afin de prévenir des risques de déséquilibres de flore, et donc de pathologie digestive, la levure
vivante Saccharomyces cerevisiae boulardii a été apportée soit à la mère, soit à deux lots de poulains (à
simple ou double dose) et les profils de flore fécale et caractéristiques des crottins furent comparés à un lot de
poulains témoins. Apporté à la mère, le probiotique a induit des modifications de la flore du jeune poulain se
traduisant par des crottins mieux moulés les 20 premiers jours de vie et des crottins plus foncés que pour le
lot « témoin ». Apportée au poulain, la levure vivante a influencé la composition de la flore fécale en réduisant
les flores potentiellement à risque et a permis l’obtention de crottins plus foncés que chez les poulains «
témoins ». La double dose tend à réduire les populations bactériennes à risque dans les crottins, mais ce
bénéfice ne s’est pas traduit dans un changement d’aspect des crottins. La croissance des poulains des lots
levures a été améliorée.
Production de jeunes embryons équins par maturation, fécondation et culture in vitro
Par Ghylène GOULET - INRA
Notre objectif est de développer une technique efficace et répétable pour produire in vitro de jeunes embryons
équins. Cette technique a plusieurs applications pratiques : production de plusieurs embryons au cours d’un
cycle, production d’embryons à partir de reproducteurs peu ou pas fertiles, production puis cryoconservation
de très jeunes embryons pour la préservation de la biodiversité des équidés et la sauvegarde des races en
voie d’extinction, test de qualité de la semence plus fiable que les tests actuellement disponibles.
Des ovocytes équins ont été collectés sur des juments abattues dans des abattoirs commerciaux ou sur des
juments vivantes par ponction folliculaire sous échographie. Ils ont été cultivés dans un milieu de maturation in
vitro semi-synthétique ou dans du liquide folliculaire, pré-incubés dans du fluide d’oviducte, puis coincubés
avec des spermatozoïdes. Après fécondation, les embryons ont été cultivés in vitro pendant 24 heures dans
du milieu SOF ou DMEM-F12. Dans nos conditions, nous avons pu obtenir 70 à 100% des ovocytes fécondés
avec décondensation des pronoyaux, signe de début du développement embryonnaire.
Pôle Hippolia - Maison du cheval - 6 av. du Mal Montgomery - 14000 CAEN
Tél. +33(0)2 31 94 94 20 - Fax. +33(0)2 31 27 10 11 - www.pole-hippolia.org
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Programmation fœtale des anomalies du métabolisme glucidique, de la croissance osseuse et de la
prédisposition à l’ostéochondrose chez le poulain
Par Pauline PEUGNET – INRA/IFCE
Une forte corrélation entre les évènements précoces du développement et les risques de développer des
maladies métaboliques à l’âge adulte est établie depuis longtemps chez l’Homme. L’objet de cette étude est
de déterminer les impacts à long terme de l’environnement intra-utérin chez le cheval. Un modèle
d’augmentation de la croissance fœtale est induit en transférant des embryons poneys dans des juments de
trait et un modèle de restriction de la croissance fœtale en transférant des embryons de race selle dans des
ponettes. Le suivi des poulains jusqu’à l’âge d’un an montre que la croissance, le métabolisme glucidique et le
développement ostéoarticulaire sont influencés par ces modifications de l’environnement maternel via des
altérations placentaires.
Bien-être / mal-être chez le cheval : Quelle gestion pour quelle relation à l’homme ?
Par Clémence LESIMPLE – Université de Rennes 1
Chaque cheval est au contact de l’homme dès son plus jeune âge. De ce contact va découler la mise en place
d’une perception de l’homme, associée à des émotions positives ou négatives (rarement neutres). Cependant,
la succession des interactions homme-cheval ne vont pas être seules responsables de la valence de la
relation qui va se mettre en place. Des conditions de mal-être par exemple peuvent induire une agressivité
accrue envers l’homme. De même, le fait d’être placé de manière chronique dans un environnement
défavorable peut mener à une perception négative de l’environnement, humain compris. Il est donc important
de favoriser à la fois les interactions positives entre l’homme et l’animal, et de mettre en place des conditions
de vie maximisant l’état de bien-être et la perception positive globale de l’environnement.
Interaction cavalier-cheval : Contribution des informations sensorielles et du niveau d’expertise
Par Agnès OLIVIER – Université Paris Sud
L’équitation est une discipline sportive impliquant deux systèmes multiarticulés complexes : le cavalier et le
cheval. Les stratégies de coordination posturale dépendent de systèmes sensori-moteurs (vision,
proprioception, audition) et évoluent selon le niveau d’expertise. L’objectif est d’identifier l’évolution des
stratégies sensori-motrices mises en œuvre par le cavalier en fonction de son niveau d’expertise afin
d’optimiser la synchronisation du contrôle de son équilibre avec le cheval. Le cavalier expert aurait une plus
grande habileté à exploiter les informations proprioceptives et kinesthésiques que le cavalier débutant
impliquant une meilleure coordination posturale chez l’expert. 14 cavaliers professionnels et 12 novices ont
réalisé une tâche de contrôle postural sur un simulateur équestre dans différentes conditions de perturbations
sensorielles. Les résultats de l’analyse montrent d’une part un effet du niveau d’expertise et d’autre part un
effet de l’audition sur couplage cavalier-cheval.
Expertise dans les disciplines équestres : Perspectives psychologiques et optimisation de la
performance
Par Fabrice DOSSEVILLE – Université de Caen
L’objectif de cette communication est (a) d’examiner les liens entre l’expertise du cavalier et des différences
individuelles psychologiques (habiletés attentionnelles et compétences émotionnelles) et (b) l’impact du trait
d’intelligence émotionnelle sur le processus décisionnel en situation de stress. La première étude montre que
les niveaux de pratique et d’expérience sont liés aux habiletés psychologiques. Les cavaliers avec un niveau
de pratique en compétition élevé et avec de nombreuses années de pratique montrent des habiletés
psychologiques plus élevées. La seconde étude montre que les cavaliers ayant des compétences
émotionnelles les plus élevées génèrent moins d’options décisionnelles et plus rapidement. Ces résultats et
leurs limites sont discutés et des perspectives de recherche et appliquées sont proposées.
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Session 2 : épidémiologie et pathologie
L’épidémiologie et la surveillance : la connaissance au service de l’action
Par Pascal HENDRIKX - ANSES
L’épidémiologie est une science de la population qui privilégie une approche globale des maladies en tenant
compte de l’ensemble du pathosystème constitué par les populations hôtes, les populations d’agents
pathogènes et les facteurs d’environnement. Elle se fonde sur la construction d’indicateurs dont les attributs
de qualité principaux sont la sensibilité, la spécificité et la représentativité. La surveillance appartient à
l’épidémiologie descriptive et ses objectifs doivent être clairement définis pour être utile et conduire à l’action
sanitaire. Pour cela, la mise en place de la surveillance doit respecter des principes organisationnels et
méthodologiques pour permettre la contribution efficace de tous les acteurs de la surveillance et la production
de résultats de bonne qualité. L’évaluation est une étape importante pour permettre l’amélioration des
dispositifs de surveillance.
Le syndrome « Piro-Like » en France : Étude des prévalences et de la répartition géographique à partir
des données de laboratoire
Par Charlène DAIX - RESPE
Le syndrome « Piro-Like », décrit en France par des vétérinaires praticiens depuis 2004, touche l’ensemble
des équidés. Le diagnostic différentiel de ce syndrome inclut cinq maladies : les piroplasmoses, l’ehrlichiose,
la borréliose, la leptospirose et l’anémie infectieuse équine. Le tableau clinique associé au syndrome recense
une hyperthermie d’origine inconnue et des symptômes non spécifiques tels que de l’anorexie, de
l’abattement ou une perte d’état, associée à de l’anémie. Le manque d’informations sur la répartition de ces
maladies, le caractère vectoriel de leur transmission ainsi que leurs répercussions sanitaires et économiques
ont suscité l’intérêt des professionnels de la filière équine, mais les laissent bien souvent démunis sur la
conduite à tenir face à ce syndrome. Cette étude dresse un état des lieux des pathogènes responsables des
maladies « Piro-Like ». Prévalences, séroprévalences et répartitions spatio-temporelles ont été analysées à
partir des données enregistrées au LABEO Frank Duncombe entre juillet 2011 et décembre 2012.
Virus de la grippe équine : importance de la relation virus/hôte pour les aspects cliniques et les
méthodes de prévention
Par Loïc LEGRAND et Romain PAILLOT – LABEO Franck Duncombe et Animal Health Trust
Le virus influenza équin (EIV) est un des pathogènes respiratoires les plus importants des équidés qui
entraîne une morbidité importante. De rares cas de mortalité sont décrits, le plus souvent dus à une infection
bactérienne secondaire. La grippe représente un problème de santé et de bien-être pour le cheval, mais
également un problème économique important. La vaccination est un des outils essentiels de prévention.
Bien que des vaccins soient disponibles depuis les années soixante, le virus grippal reste toutefois une
menace et des foyers sont régulièrement rapportées un peu partout dans le monde. Ceci s’explique par
l’évolution constante du virus grippal. Dans ce contexte, l’étude de la virulence des souches virale en
circulation ainsi que la mesure de l’absence ou l’insuffisance de la réponse vaccinale chez certains chevaux
est essentielle. La relation entre le virus et son hôte mérite d’être clarifiée afin de mieux comprendre certains
aspects cliniques et éviter, ou limiter, des défaillances dans les méthodes de prévention. L’étude proposée ici
a pour objectif de mieux définir la notion de « faibles répondeurs » et aidera à mieux comprendre l’ (les)
origine(s) de cette défaillance chez certains poulains. Les souches grippales EIV en circulation ces dernières
années sont également étudiées afin de mieux évaluer l’impact de la variabilité virale sur la pathogénicité.
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Etiologie de la myopathie atypique : conditions de toxicité de l’agent causal – étude préliminaire
Par Dominique VOTION – Université de Liège
Récemment, il a été montré que la myopathie atypique en Europe résultait de l’ingestion d’hypoglycine A, une
toxine produite dans les graines (samares) de certains érables. Les prairies de 12 cas de myopathie atypique
pour lesquels le métabolite toxique de l’hypoglycine A a été retrouvé dans le sang ont été visitées par deux
botanistes expérimentés afin d’établir la liste des différentes espèces d’arbres trouvées dans et à l’abord de
ces pâtures.
Pour toutes les pâtures visitées, les chevaux avaient eu la possibilité d’ingérer les samares de diverses
espèces d’érables. L’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) était le seul arbre commun à l’ensemble des
pâtures visitées (n = 12/12). D’autres arbres à samares pour lesquels l’innocuité n’est pas vérifiée étaient
présents dans ou à l’abord des pâtures.
Depuis juin 2013, une étude est menée pour définir les conditions de toxicité des arbres à samares via le
prélèvement, à intervalles réguliers, de samares et de feuilles d’arbres. L’étude de l’évolution saisonnière de
la toxicité des samares en relation avec les conditions météorologiques et les spécificités du biotope permettra
de définir les relations potentielles entre l’émergence des séries cliniques et les conditions
environnementales.
Etude de la variabilité génétique de la sensibilité aux nématodes dans une population de pur-sang
arabes Polonais et comparaison raciale en France
Par Guillame SALLE - INRA
Les parasites internes du cheval, principalement les petits strongles et P. equorum, affectent le bien-être et les
performances des chevaux. L’émergence de parasites résistants aux vermifuges et le besoin de compétitivité
de la filière équine nécessitent d’optimiser les traitements. L’identification de marqueurs génétiques associés
à la sensibilité du cheval aux nématodes pourrait permettre d’optimiser les vermifugations en ciblant les
animaux génétiquement les plus à risques. Notre étude s’attache à caractériser le potentiel de résistance
génétique des chevaux en estimant l’héritabilité de ce caractère chez le pur-sang arabe et en comparant la
résistance de plusieurs types raciaux. Une population de 835 pur-sang arabes Polonais (haras Michałów) a
fait l’objet d’un suivi coproscopique sur 8 années évaluant indirectement l’infestation par les strongles et P.
equorum. Les analyses montrent que moins de 10% de la variation observée dans cette population est
d’origine génétique. En parallèle, une étude préliminaire en France comparant la résistance de plusieurs
races semble indiquer une infestation plus précoce des chevaux de selle en comparaison des poneys et trait
bretons. Ces résultats demandent à être confirmés.
Recherche-action sur l’effet des médicaments antiparasitaires équins sur la biodiversité du sol en
forêt dans la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais
Par Julien GASPARINI – Université Pierre et Marie Curie
La Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais compte plusieurs milliers de chevaux traités avec
des médicaments dont les principes actifs, retrouvés dans les déjections, peuvent affecter les écosystèmes.
Les résultats d’une première évaluation des effets de ces médicaments sur la biodiversité en forêt de
Fontainebleau sont présentés ici. Une enquête auprès des centres équestres et des vétérinaires pour
caractériser l’utilisation des médicaments antiparasitaires a montré que la moitié des traitements se font hors
contrôle vétérinaire. En parallèle, une étude des peuplements d’insectes coprophages a été menée dans des
sites fréquentés régulièrement par des chevaux et d’autres fréquentés uniquement par de la grande faune
sauvage. Les résultats obtenus semblent montrer que la fréquentation de la forêt par les chevaux a un effet
positif sur les insectes coprophages à certaines périodes, du fait de l’apport trophique, mais qu’aux périodes
estivales, les sites non fréquentés par les chevaux sont plus favorables à ces insectes. De plus, les insectes
recueillis dans les sites fréquentés par les chevaux sont plus petits. Des investigations expérimentales avec
les molécules les plus utilisées sur le territoire devront contribuer à approfondir ces résultats qui pourront être
utilisés dans une optique de développement durable de la filière.
Les articles complets sont disponibles à la librairie de l'institut français du cheval et de l'équitation,
rubrique "actes de colloques"
http://www.haras-nationaux.fr/information/librairie-en-ligne.html
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