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CEROM BULLETIN TECHNIQUE Centre de recherche sur les grains inc. Régie des cultures Pour la recherche d’intérêt public en production de grains No 3.02 Soya : fertilisation minérale en éléments majeurs NPK Gilles Tremblay, agronome, M.Sc., CÉROM, Saint-Bruno-de-Montarville Ce texte a fait l’objet d’une conférence présentée à Rougemont le 17 février 1998 dans le cadre de la Journée de conservation des sols organisée par le Comité de conservation des sols de Rouville. Introduction Depuis 1994, il n’existe plus de consensus à propos des grilles de référence en fertilisation dans la culture du soya entre les divers intervenants du monde agricole. En effet, deux grilles sont actuellement proposées aux producteurs: la première par l’Association des fabricants d’engrais du Québec (AFEQ) et la seconde, par le Conseil des productions végétales du Québec (CPVQ). Les recommandations contenues dans ces deux grilles sont fort semblables pour des sols classés de pauvres à moyens en phosphore ou en potassium. Les écarts se creusent et deviennent plus importants pour des sols classés de bons à excessivement riches. Bon nombre de sols ensemencés en soya appartiennent justement à ces classes de sol. Description des travaux Avec l’appui financier de la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ), le MAPAQ a entrepris en 1994 une étude de trois ans sur l’effet de divers niveaux d’azote, de phosphore et de potassium sur le rendement du soya. Tableau 1. Analyse des sols utilisés pour l’étude. Dujour 94-95 St-Urbain 94-95 Ste-Rosalie 94 Ste-Rosalie 95 pH Eau M.O. (%) Pdis (kg/ha) Kdis (kg/ha) 6.1 6.1 7.4 7.5 1.7 1.4 5.3 5.2 300 180 170 75 310 350 625 665 M.O. = Matière organique Le cultivar Maple Glen a été semé sur des sols correspondant aux séries Ste-Rosalie, St-Urbain et Dujour. Les contenus en phosphore et en potassium disponibles des sols utilisés apparaissent au tableau 1. Les grains de soya étaient soigneusement inoculés et la densité visée était de 450 000 plants à l’hectare. Ces 3 séries de sol représentent plus de 200 000 ha dans les régions agricoles de St-Hyacinthe et du Sud-Ouest de Montréal. Résultats L’analyse détaillée des résultats obtenus en 1994 et 1995 indique qu’il y a peu d’interactions entre l’azote, le phosphore et le potassium sur le rendement du soya. L’analyse des résultats peut donc se limiter à l’effet simple d’un élément majeur sans tenir compte des divers niveaux des deux autres éléments. Les résultats présentés au tableau 2 combinent les résultats des 3 séries de sol. L’analyse détaillée des résultats obtenus en 1994 et 1995 indique qu’il y a peu d’interactions entre l’azote, le phosphore et le potassium sur le rendement du soya. L’analyse des résultats peut donc se limiter à l’effet simple d’un élément majeur sans tenir compte des divers niveaux des deux autres éléments. Les résultats présentés au tableau 2 combinent les résultats des 3 séries de sol. Selon les résultats présentés au tableau 2, le rendement moyen obtenu en 1994 avec 30 kg ha1 de N est supérieur au niveau 0 kg ha-1 N mais ne compense pas pour les coûts additionnels de l’engrais azoté. 1 Le rendement moyen obtenu avec 0 kg ha-1 de P est équivalent ou supérieur à celui des niveaux 30, 60 et 90 kg ha-1. Le rendement moyen obtenu avec 30 kg ha-1 de K est supérieur au niveau 0 kg ha-1 de K mais compense à peine pour les coûts additionnels de l’engrais potassique. En 1994, il aurait donc été économiquement avantageux de ne pas fertiliser le soya sur ces 3 séries de sol. Bien que la saison de croissance de 1995 ait été passablement différente de celle de 1994, les résultats observés en 1995 montrent la même tendance que les résultats de 1994. En 1995, le rendement moyen du soya au niveau 0 N est supérieur à celui du niveau 30 N. La même conclusion s’applique au phosphore et au potassium lorsque l’on compare les niveaux 0 P ou 0 K avec les niveaux 30-6090 de P et de K. En conclusion, le rendement du soya aux niveaux 0 N, 0 P et 0 K sur les séries Dujour, Ste-Rosalie et St-Urbain en 1994 et 1995 est généralement équivalent ou supérieur aux divers niveaux étudiés (30-60-90 kg ha-1). Il y a donc peu ou pas d’augmentation de rendement du soya en augmentant les niveaux de fertilisation minérale en azote, en phosphore ou en potassium sur des sols classés de bons à excessivement riches en phosphore ou en potassium. Tableau 2. Effet de la fertilisation minérale en éléments majeurs sur le rendement moyen mesuré sur les séries de sol Dujour, Ste-Rosalie et St-Urbain en 1994 et 1995. Rendement (kg ha-1) Élément Dose(kg ha-1) 1994 1995 Moyenne 94-95 Azote (N) 0 30 3596 3656 3721 3691 3658 3674 Phosphore (P) 0 30 60 90 0 3646 3602 3624 3640 3629 3736 3733 3700 3656 3723 3691 3668 3662 3648 3676 30 60 90 3664 3602 3618 3706 3705 3690 3685 3654 3654 Moyenne 3626 3706 3666 Potassium (K) 2002-01-11 Le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) inc. a pour mission de faire de la recherche d’intérêt public et collectif pour le développement du secteur de la production de grains. Le Centre de recherche sur les grains inc. a été créé à l’initiative du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec auquel se sont associées la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec et la Coopérative fédérée de Québec dans le financement et la gestion de la recherche du CÉROM. 335 Chemin des VingtVingt - cinq Est SaintSaint - Bruno de Montarville (Qué bec) Canada J3V 4P6 Té l. : 450 653653 - 4413 441 3 Fax. : 450 441441 - 5694 450 441 5694 F www.cerom.qc.ca www cerom qc ca 2