le book « de l`idée à l`objet

Transcription

le book « de l`idée à l`objet
Bumba
une collection de produits artisanaux
de l’idée
à l’objet
Actif dans huit pays d’Afrique centrale (Angola,
Centrafrique, Comores, Congo, Gabon, Guinée
Equatoriale, Sao Tomé et Zambie), le Programme culturel régional bantu finance, dans chacun de ces
pays, une dizaine de microprojets par an.
Une des priorités est l’appui à l’artisanat d’art, à partir des activités traditionnelles mais aussi autour de la
créativité et, surtout, de l’adaptation aux marchés.
Ce secteur artisanal est encore l’un des rares à offrir
des potentialités importantes pour assurer des
emplois durables. En effet, le peu d’investissements
nécessaires et la possibilité de fortes valeurs ajoutées
sont les deux atouts majeurs pour relever ce défi.
D’une manière générale, l’artisanat représente, outre
sa valeur historique et culturelle, un véritable potentiel économique (exploitation de la matière locale,
création d’emplois, image du pays à l’export, etc.).
– d’utiliser les résultats de cette action pour
une plus large diffusion de cette information
auprès de la population artisanale des cinq pays
sélectionnés, grâce à l’édition du présent manuel.
En le parcourant, vous revivrez les différentes étapes
qui nous ont amenés à créer cette collection de produits destinée au marché africain.
Ces artisans, vanniers, potiers, sculpteurs, fondeurs,
mais aussi dessinateurs et peintres ont associé leurs
savoir-faire et ont échangé, pendant deux semaines,
leurs différentes expériences dans le cadre de ce
stage financé par l’Union européenne.
Cette collection de nouveaux produits créés dans
le cadre du stage Formation/Action a eu pour objet :
– d’amener les stagiaires à maîtriser les étapes et
les éléments indispensables à la création d’une
gamme de produits
2
Les Bantu
Une civilisation...
“La civilisation bantu ne comprend pas seulement un système d’agriculture sur brûlis, des
calendriers traditionnels qui utilisent des mois lunaires, une religion et des systèmes politiques
qui relient la société des vivants aux ancêtres fondateurs divinisés, une ontologie anthropocentrique qui montre l’homme en relation avec le reste de l’univers, mais encore et aussi un
art original et fort varié : musique, danse, arts plastiques, architecture, littérature orale.
Tous ces faits culturels, techniques agricoles, systèmes politiques, structures sociales et mentales, créations esthétiques ont des racines profondes dans le passé. Des termes ayant trait
au potier, à l’argile, au pot pour cuire les aliments, au tissage, à la sculpture sur bois, au
portrait sculpté, etc. sont quasi identiques dans tout le monde bantu, ce qui dénote une communauté d’origine lointaine.”
W.G.L. Randles : La civilisation Bantu, son essor, son déclin.
“Interrogeons les Bantu eux-mêmes et écoutons-les : « Motu, Mutu, Ntu,
Muntu », au pluriel « batu, Watu, Bantu » sont l’équivalent en français du
mot « Homo », l’homme, l’être humain, la personne humaine. Les habitants
des régions que nous venons de citer ne s’appellent pas
entre eux « Bantu ». Chaque tribu possède son nom.
Le terme bantu signifie littéralement « Homme, les Hommes,
les êtres humains ». Bantu ou Hommes, voilà le nom que
tous les ethnologues ont donné après Bleek à la race des Noirs chamatisés.
Il faut relever le fait que le terme « Muntu », qui devient « Bantu » au pluriel, se
retrouve dans la plupart des langues des Noirs.”
E. N. Mujynia : L’homme dans l’univers des Bantu.
Le terme Bantu
4
BU.
TORO
Les langues bantoues (Tervuren, 1967)
Carte purement indicative.
5
L’artisan
Il y a quelques décennies, l’artisan s’intégrait dans son
milieu économique et social, sa créativité s’inscrivait dans
une logique de besoin et de mise en place des éléments
de reconnaissance du groupe. Depuis
lors, l’économie locale, et en particulier
l’artisanat, a subi le développement
agressif de l’industrie étrangère. D’artisan
créateur d’objets en symbiose avec la
société dans laquelle il évoluait, il est devenu simple reproducteur, dégradant ainsi sa position économique dans la
société. L’artisan a été détourné de sa fonction première et
a souvent dérivé vers un artisanat de faible qualité matérielle ou immatérielle (appelé plus communément « artisanat d’aéroport »), ayant de moins en moins de rapport
avec le patrimoine culturel du pays.
Avec l’arrivée de la puissante économie occidentale, la
fragile économie artisanale et, par là-même, la logique
économique et sociale à laquelle répondait l’artisan ont
été cannibalisées (le mot n’est pas trop fort). La calebasse
ou le tissage traditionnel deviennent moins rentables
et moins utilisés que la casserole émaillée (en provenance
d’Europe ou d’Asie) ou que le tissu « traditionnel » fabriqué en Hollande ou en provenance de Dubaï.
Parallèlement, avec la mondialisation des échanges économiques et culturels, les éléments de reconnaissance
sociale sont maintenant : la télévision, la Mercedes,
le Coca-Cola, etc. Face à cette invasion de produits
industriels, l’artisan a perdu sa place dans l’échelle
sociale africaine avec, comme conséquence immédiate,
un désintéressement des jeunes générations au profit de
situations plus valorisantes.”
Jean-François Astoury.
et l’évolution culturelle
Les besoins locaux
“Deux besoins essentiels se dégagent : un besoin
d’affirmation économique et un besoin d’affirmation identitaire. En effet,
– le coût des produits importés ne permet plus à
une grande majorité de la population de satisfaire
ses besoins vitaux.
– une croissance démographique importante est
à l’origine d’une population jeune. Cette dernière,
nourrie du rêve occidental, n’a plus de références
identitaires.
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Les freins à la consommation
des produits locaux
Pour la majeure partie de
la production artisanale actuelle,
la demande est initiée par la clientèle locale qui
désire avant tout
consommer des
produits utilitaires au design venu
d’Europe, continent encore envié
et copié. Cette demande est si
forte que le catalogue que l’on
propose au client est souvent le
catalogue d’un fabricant européen, que ce soit le catalogue de
vente par correspondance Maty,
pour la bijouterie, ou les pages de
magazines de décoration pour
le mobilier ou des articles divers.
Cet artisanat “utilitaire” subit indirectement une influence venant de
l’extérieur, de la même manière
que l’artisanat traditionnel a satisfait les besoins touristiques, provenant d’une volonté exogène au
continent africain.
L’aspect social
7
Les fonctions demandées aux produits, dans nos sociétés actuelles,
sont de plus en plus précises et
multiples. Pour
répondre à ces
demandes, les
produits doivent donc intégrer des
caractéristiques techniques précises qui vont
nécessiter l’utilisation de matériaux adéquats.
Que dire des principaux matériaux traditionnels utilisés par les
artisans ? La calebasse se casse
facilement, le bois se fend, la vannerie s’use et se défait, la pierre
s’effrite, etc.
De plus, force est de constater,
dans la très grande majorité des
produits, l’utilisation d’un seul
matériau, ne répondant ainsi qu’à
une seule contrainte technique
et limitant aussi les possibilités
de fonctionnalité.
L’aspect technique
Les références culturelles
Quelques spécificités de l’art bantu...
“Notre interrogation centre sa visée sur le statut spécifique d’un art qui peut et doit être reconnu par les
peuples bantu comme expression de leur âme particulière. Ce qui, pour nous, est en cause est le statut
d’un art qui serait non seulement négro-africain, mais
authentiquement bantu.
L’univers mental que l’on cherche à déclarer trouve
dans l’art une de ses expressions majeures. C’est une
constante universelle. On devrait pouvoir détailler les
caractéristiques de l’art plastique bantu en tant que
bantu. Malheureusement, dans l’aire que délimitent
les frontières linguistiques, l’art paraît d’une multiplicité et d’une diversité extrêmes.”
Joseph Cornet : Les peuples bantu, migrations et
identités culturelles.
Néanmoins, l’ensemble des ethnologues et anthropologues spécialistes de cette zone ont pu définir
des principes généraux applicables aux productions
artisanales de la zone bantu.
Cuillère Bembe, Congo.
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Anthropocentrisme
Le thème de l’homme est très important dans l’art bantu. Il se manifeste par
la représentation du corps humain, en entier ou en partie.
“Le corps, la tête, le visage humain sont omniprésents dans l’art de l’Afrique
subsaharienne. Je ne parle pas seulement de statues et de masques, mais des objets d’usage
courant, instruments de musique, appui-tête, portes, poutres, poteaux.»
M. Gibson : Réceptacles.
“Motifs et symboles sont une véritable écriture
chargée de messages.” E. Myeng.
“Son absence (l’écriture) a contraint ces sociétés à
entretenir leur mémoire par d’autres moyens. C’est
ainsi que toute une mnémotechnique extraordinairement complexe
– à la fois fonctionnelle et richement
poétique – est latente jusque dans les moindres gestes
et objets quotidiens.” M. Gibson, ibid.
“L’image sculptée est surtout un symbole et un message. Ses formes, ses proportions, ses couleurs sont
des éléments du code (des mots, des signes) qui
expriment une idée ou une vision particulière. Les
détails ne sont donc jamais superflus, ils ont toujours
une signification précise.” L. Perrois.
Le symbolisme
Coupe à vin
de palme Kuba,
RDC, ex-Zaïre.
9
“Dans cette société, les individus se situent tous par
rapport aux défunts
du clan, et leur position généalogique
règle une grande
partie de leurs comportements quotidiens.” L. Perrois.
La référence aux ancêtres
Les œuvres bantu ont une double nature : une dimension à la fois esthétique et utilitaire.
“Ce qui fait l’originalité de l’artisanat africain, c’est que, traditionnellement, artisanat d’art et
artisanat de production et de service sont indissolublement liés : la fabrication des objets utiles s’achève
dans l’art qui leur confère la beauté.” E. Myeng.
L’utile et l’agréable
Coupe Tsokwe, RDC, ex-Zaïre.
10
Cuillère Shake, Gabon.
Plat Koro, Nigeria.
Coupe Luba, RDC, ex-Zaïre.
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L’omniprésence de formes curvilignes
Citons le père Neyt : “La lente
émergence des arts à travers la
forêt équatoriale dans les clans et
les lignages d’ethnies très diverses
a incontestablement développé
des formes plastiques multiples ;
mais sans cesse, le visage curviligne en légère dépression est présent et semble les unir (in Arts traditionnels et histoires au Zaïre).
Masque Fang, Gabon.
Masque Fang, Gabon.
Masque Kwele, Congo.
12
Quel nom
pour une collection ?
“Créer, faire avec art, travailler de façon belle
l’argile, tel est le contenu sémantique du verbe
« bumba », d’où est sorti le substantif désignant
l’artisan et l’artiste lui-même, à savoir « le potier »,
appelé de manière homogène dans le monde bantu.
Le mot est partout le même en sa racine proto-bantu :
+-bunb-, « créer, façonner
des poteries ». Les Mobchi
ne sont pas des potiers réputés (comme les Teke), mais
le dialecte mboko donne : elombe, « poterie », qui
pourrait être rapproché de bumba. Le Fang a :
bombe, « être aplati » (argile).“ T. Obenga.
“bumba“
“Le potier est un créateur de formes belles. Avec de
la simple argile, il façonne des pots. La mythologie
pharaonique a justement conçu un Dieu-potier,
créateur du monde, le dieu Khnoum : sa légende
en faisait le créateur qui, sur son tour de potier,
avait modelé le monde comme il modelait le corps
de tout homme.”
Etienne Drioton et J. Vandier : Peuples de l’orient
méditérranéen.
13
Cuillère Kongo,
RDC, ex-Zaïre.
La recherche
Le logo
Détail d’un tissu Kuba, RDC, ex-Zaïre.
Le motif composé de
deux rectangles entrecroisés a été choisi comme
logo, mais aussi comme
élément de référence
pour la conception de
l’ensemble des produits.
Vue générale du stage.
Statuette KONGO,
RDC, ex-Zaïre.
14
Les produits
●
Thème culturel : les Bantu.
●
Fonctions : produits utilitaires domestiques et, plus
particulièrement, produits utilisés en cuisine pour
la préparation, la conservation et la présentation
des aliments.
●
Cible : le marché local.
●
Positionnement : produits fabriqués en Afrique,
associant plusieurs savoir-faire artisanaux et une
forte charge culturelle.
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16
Le présentoir
Après avoir
réalisé une
première
ébauche,
Vincente
N’DONG
BIANG
(Dr VICNO)
compose
les différents
éléments
graphiques
du présentoir.
Jean-François MOMBO PAMBO
apprécie, grâce à une maquette
en papier, les volumes qu’il
convient de donner au présentoir.
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Les prototypes
Fonctionnalité et charge culturelle
L’élaboration du prototype, étape clé dans une
démarche de création
de produits artisanaux,
permet de préciser les proportions définies lors de
l’étape “recherche”. Elle permet
de valider les choix ergonomiques ainsi que la faisabilité
des pièces. C’est l’occasion
de choisir les éventuelles
options pour la fabrication,
d’évaluer le temps d’éxécution et aussi la quantité de
matière consommée.
Si, par essence, l’artisanat
n’obéit pas aux principes
de l’industrie, avec des fabrications de petites séries ou de
pièces à l’unité, le temps passé
pour la conception d’un nouveau
produit doit être rentabilisé.
A partir d’une base de produit, plusieurs déclinaisons
peuvent être réalisées afin
de personnaliser chaque
pièce et, ainsi, de conserver le bénéfice du temps
passé lors de la conception
du prototype.
Jarre (hauteur 60 cm) pour
la conservation de l’eau,
Jean-Auguste NZIGOU BOUSSOUGOU.
18
Pour aller
NZIGOU BOUSSOUGOU
J e a n - A u g u s t e
aux champs
ou au bureau
et emporter de
G a b o n
l’eau et du vin.
Cette carafe à eau
s’inspire directement
du corps humain.
Son graphisme
suggère
la place
Céramiste, sculpteur, peintre.
Diplômé de l’ENAM à Libreville.
Diplômé de l’Institut national
des arts d’Abidjan.
Enseignant à l’ENAM
à Libreville.
d’une lanière
pour porter
la carafe en
bandoulière.
Réalisations :
– jarre pour la conservation de l’eau
– jarre pour la présentation à table
– jarre pour le transport individuel.
19
Panier à pain dont les tresses
en vannerie rappellent le motif
choisi comme référence.
Vannier formé par
des techniciens chinois
spécialistes du bambou au sein
de la coopérative Neo Bambou.
DOS SANTOS PEREIRA
E
m
i
d
i
o
S a o
To m é
Président de l’Association
des jeunes entrepreneurs
de Sao Tomé.
Réalisations :
– panier de présentation pour le pain
– étiquette de présentation.
20
P
A
E
n
t
P
o
I
n
i
N
o
G a b o n
Sculpteur, designer.
Trois formes de cuillères
(hauteur moyenne 40 cm).
La forme en bois a été utilisée
comme modèle pour
21
la fonte en aluminium
Réalisations :
d’une cuillère destinée
– trois cuillères en bois
au service des aliments.
– marmite en aluminium.
M
E
W
s
E E M
n
a
B
r
A
t
Z a m b i e
Panier en tressage
d’herbe (diamètre
40 cm, hauteur 20 cm).
Réalisations :
– panier de présentation
Artisane et formatrice
en vannerie et textile
au Choma Museum.
pour les fruits
– poignées en vannerie
pour un plat en céramique.
Responsable de la section
artisanale au Choma Museum.
22
ALMEIDA RODRIQUES VEGAS
H e l v a l t e r
S a o
To m é
Formateur, artisan spécialiste de la noix de coco.
Membre de la Coopérative Centre Artisanal “Os Duros”.
23
Quatre produits
Réalisations :
fonctionnels composés
-- louche
d’un manche en bois
– passoire
et d’un élément en noix de
– cuillère
coco reliés par un tressage.
– fourchette.
Réalisation :
– tabouret en bois et rotin.
NDONG MENZAMET
C h r i s t i a n
G a b o n
Céramiste, sculpteur
et peintre.
Tabouret composé
d’un piétement en
bois et d’une assise
en rotin tressé
(hauteur 42 cm).
Diplômé de l’ENAM
à Libreville.
Diplômé de l’Institut
national des arts
d’Abidjan.
Enseignant à l’ENAM
à Libreville.
24
M
R
A
i
D
c
A
a
r
N
d
A
o
G u i n é e
E q u a t o r i a l e
Céramiste, peintre.
Enseignant au Centre culturel
hispano-guinéen de Malabo.
1er prix de l’Union européenne,
CICIBA 1994, 4e prix de peinture à
Paris aux 2e Jeux de la francophonie
en 1994 et plusieurs prix nationaux.
Plat de présentation associant
la poterie et la vannerie. Divisé en
trois parties, il permet de dissocier
la viande, la sauce et le piment.
Grande marmite pour
la cuisson (diamètre
50 cm). Les deux poignées
sont résolument intégrées
dans la forme générale.
Réalisations :
– plat de présentation pour aliments
(céramique et vannerie)
– plat de cuisson.
25
MOMBO PAMBO
J e a n - F r a n ç o i s
G a b o n
Trois formes de cuillères (longueur
30 cm), réalisées préalablement
en poterie. Leurs formes ont été
élaborées à partir du modèle choisi
pour la collection Bumba.
Sculpteur, peintre.
Ebauche en poterie utilisée
ensuite comme moule pour
une fonte en aluminium.
Réalisations :
Diplômé de l’ENAM
à Libreville.
Diplômé de l’Ecole
des Beaux Arts (France).
Enseignant à l’ENAM
à Libreville.
– trois cuillères en aluminium.
26
D
M
J
i
A T A O
c h e l
Centrafrique
Sculpteur.
Diplôme d’honneur du ministère
camerounais de la Culture,
3e lauréat aux 5e Biennales
du CICIBA
Plat de
Représentant de l’Association
internationale des arts plastiques
au Collège panafricain
sur la condition de vie
et de travail de l’Artiste
(Brazzaville, 1994).
présentation
en aluminium et
son modèle en bois.
Promoteur d’une coopérative
d’artistes sculpteurs à Bangui.
Première coulée
Réalisation :
de la marmite et
– plat en bois.
de son couvercle.
27
Réalisations
Décapsuleur réalisé
de produits en
préalablement en poterie.
fonte d’aluminium
Design par Jean-François ASTOURY.
à partir de
formes en poterie
et bois :
– marmite
– cuillères
– louches
– décapsuleur
– pic à rôtir.
GOUNOUMOUNDSOU
J e a n - P i e r r e
Centrafrique
Fondeur d’aluminium.
Président de la Coopérative
des fabricants de marmites
(COFAM) à Bangui.
Marmite en aluminium
ovale (longueur 50 cm).
Elle intègre dans sa forme
deux poignées.
Une partie en terre du modèle de référence.
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La forme en terre
Emprisonnée
Après avoir enlevé
Les deux empreintes,
est séchée doucement
dans les deux blocs
la pièce de référence,
ensuite, sont
grâce à la chaleur
de sable, elle laissera
les empreintes basse
repositionnées
diffuse du four.
son empreinte.
et haute sont nettoyées.
ensemble.
La fonte des produits en aluminium
Le four est amené à
L’aluminium liquide
Plusieurs pièces
Elles seront séparées,
température et l’aluminium
est alors coulé dans
peuvent, ainsi,
ébarbées, limées, poncées
chauffé pour atteindre
le moule avec beaucoup
être coulées
et polies pour atteindre
l’état liquide.
de délicatesse.
en même temps.
leur forme finale.
29
La présentation
Présentoirs et étiquettes
BA
M
BU
u
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an
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uit
uit
d’A
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rt
is
an
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BU
Ba
nt
u
M
BA
G u i n é e
E q u a t o r i a l e
Les productions artisanales étant, par essence,
réalisées en faibles quantités, les éléments de présentation (étiquettes et
visuels) doivent aussi
pouvoir être fabriqués
en faibles quantités.
Ainsi, l’ensemble des éléments ci-dessous a été
fabriqué avec des investissements qui restent à la
portée d’un artisan.
Pr
T C H A L O U
A l a i n - S e r g e
Réalisé sur la base
d’un format A4,
cette étiquette
a été photocopiée
sur du papier bristol
et teinte avec
Graphiste, concepteur.
Maîtrise en art graphique
à l’université de Séoul, Corée.
Enseignant à l’ENAM
de Libreville.
de l’encre.
L’ensemble est plié
par la suite et utilisé
en pochette,
en triangle ou dans
sa forme originale.
Réalisations pendant le stage :
– logo de la collection Bumba
– présentoir
– étiquette.
Le présentoir sur un socle.
30
N’DONG BIANG
V i n c e n t e
dit
Dr
VICNO
G u i n é e
E q u a t o r i a l e
Dessin retenu pour
le présentoir Bumba.
Artiste peintre, dessinateur
de bandes dessinées,
décorateur publicitaire.
Élève en Guinée équatoriale du
professeur Modesto Gené ROIS.
Primé à l’UDEAC en 1986 et au
Centre hispano-guinéen en 1990.
La version finale
du présentoir est réalisée
Réalisations pendant le stage :
– logo de la collection Bumba
– présentoir.
31
en contre-plaqué de 8 mm et
assemblée de façon à être démontable
(hauteur et largeur 60 cm).
NZIGOU BOUSSOUGOU JEAN-AUGUSTE
ENAM, BP 2185
Libreville, Gabon
Tél. 77 24 76.
DOS SANTOS PEREIRA EMIDIO
Entreprise Néo Bambou Cp 548
Sao Tomé
Tél. 23 560
PEPIN ANTONIO
ENAM, BP 2185
Libreville, Gabon
Tél. 77 24 76.
MWEEMBA ESNART
Choma Museum PO Box 630 114
Choma, Zambia
Tél. 21 695
ALMEIDA RODRIQUES VEGAS HELVALTER
Centre Artisanal “Os Duros” CP 648.
Madre de Deus, Sao Tomé
Tél. 22 059
NDONG MENZAMET CHRISTIAN
BP 18254
Libreville, Gabon
Tél. 74 55 83
MADANA MATEO RICARDO
Centre culturel hispano-guinéen de Malabo
Apdo 180, Bario Lampert Calcaide, Guinée
Equatoriale. Tél 92 720.
MOMBO PAMBO JEAN-FRANÇOIS
ENAM, BP 2185
Libreville, Gabon
Tél. 77 24 76
DJATAO MICHEL
BP 2156
Bangui
Centrafrique
GOUNOUMOUNDSOU JEAN-PIERRE
S/C Projet COOPI BP 1335
Bangui, Centrafrique
Tél. 61 72 01
TCHALOU ALAIN SERGE
ENAM, BP 632
Libreville, Gabon
Tél. 77 24 76
N’DONG BIANG VINCENTE, DIT DR VICNO
Arte-Pint “Vicmar” Km5 Ntubo
Bata litoral
Guinée Equatoriale
ASTOURY JEAN-FRANÇOIS
28 rue Yves Toudic. 75010 Paris.
Tél. 01 42 45 38 84
Email : [email protected]
DEFO LOUIS
Université de Yaoundé 1. ORSTOM/APFT
BP 1857 Yaoundé Cameroun.
Tél. 20 95 02
Conception et animation du stage
Designer, spécialiste du développement
du secteur artisanal et des petites entreprises.
Ancien élève de l’école Boulle.
Participation à l’animation du stage
Enseignant. Doctorant, chercheur en sciences humaines.
Thèse sur l’artisanat du rotin au Cameroun :
Programme “Avenir des Peuples des Forêts Tropicales”.
32
L’ a n i m a t e u r
du stage
Né en 1962 à Toulouse,
Jean-François Astoury
possède plus de dix ans
d’expérience dans le
développement du secteur
artisanal, notamment
en Afrique, en Asie
du sud-est et dans
l’Océan indien.
Designer, il met en œuvre
des méthodes d’aide
à la créativité adaptées
au secteur artisanal.
Ces dernières étant
appliquées lors
d’animation de stages
formation/action pour
la création de nouveaux
produits, d’emballages
et d’images de marques.
Le thème principal est
l’adaptation des
productions traditionnelles
aux marchés locaux ou
occidentaux et ce, dans
le respect des identités
culturelles choisies.
Nous tenons à remercier
Références :
plus particulièrement :
– W. G. L. Randles :
– Vincente N’DONG BIANG dit Dr VICNO,
pour les illustrations du paragraphe “Références
culturelles” (pages 7, 8, 9, 10, 11, 12)
– les coordinateurs du Programme dans les
pays suivants : Centrafrique, Gabon, Guinée
La civilisation bantu, son essor,
son déclin.
– E.N. Mujynia : L’homme
dans l’univers des Bantu.
– Joseph Cornet : Les peuples
Equatoriale, Sao Tomé et Zambie
bantu, migrations et identités
– l’ensemble de l’équipe de la direction
culturelles.
régionale du Programme
– l’ensemble de l’équipe de la délégation de
l’Union européenne à Libreville au Gabon.
– George M’Bourou pour avoir accueilli
le stage dans le cadre de son Espace
de Création Artistique.
– Père Neyt : Arts traditionnels
et histoires au Zaïre.
– T. Obenga : Les Bantu,
langues, peuples et civilisations.
– Etienne Drioton et J. Vandier :
Peuples de l’orient
méditérranéen.
– Claude Lévi-Strauss
33
“En se voulant solitaire,
l’artiste se berce d’une illusion
peut-être féconde,
mais le privilège qu’il s’accorde
n’a rien de réel.
Quand il croit s’exprimer
de façon spontanée,
faire œuvre originale,
Stage initié par le Programme culturel régional bantu.
il réplique à d’autres créateurs,
Ce programme est financé par le Fonds européen de
passés ou présents,
développement géré par la Commission européenne.
actuels ou virtuels.
Qu’on le sache
ou qu’on l’ignore,
on ne chemine jamais seul
sur le sentier de la création.”
Claude Lévi-Strauss