le book « de l`idée à l`objet
Transcription
le book « de l`idée à l`objet
Bumba une collection de produits artisanaux de l’idée à l’objet Actif dans huit pays d’Afrique centrale (Angola, Centrafrique, Comores, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Zambie), le Programme culturel régional bantu finance, dans chacun de ces pays, une dizaine de microprojets par an. Une des priorités est l’appui à l’artisanat d’art, à partir des activités traditionnelles mais aussi autour de la créativité et, surtout, de l’adaptation aux marchés. Ce secteur artisanal est encore l’un des rares à offrir des potentialités importantes pour assurer des emplois durables. En effet, le peu d’investissements nécessaires et la possibilité de fortes valeurs ajoutées sont les deux atouts majeurs pour relever ce défi. D’une manière générale, l’artisanat représente, outre sa valeur historique et culturelle, un véritable potentiel économique (exploitation de la matière locale, création d’emplois, image du pays à l’export, etc.). – d’utiliser les résultats de cette action pour une plus large diffusion de cette information auprès de la population artisanale des cinq pays sélectionnés, grâce à l’édition du présent manuel. En le parcourant, vous revivrez les différentes étapes qui nous ont amenés à créer cette collection de produits destinée au marché africain. Ces artisans, vanniers, potiers, sculpteurs, fondeurs, mais aussi dessinateurs et peintres ont associé leurs savoir-faire et ont échangé, pendant deux semaines, leurs différentes expériences dans le cadre de ce stage financé par l’Union européenne. Cette collection de nouveaux produits créés dans le cadre du stage Formation/Action a eu pour objet : – d’amener les stagiaires à maîtriser les étapes et les éléments indispensables à la création d’une gamme de produits 2 Les Bantu Une civilisation... “La civilisation bantu ne comprend pas seulement un système d’agriculture sur brûlis, des calendriers traditionnels qui utilisent des mois lunaires, une religion et des systèmes politiques qui relient la société des vivants aux ancêtres fondateurs divinisés, une ontologie anthropocentrique qui montre l’homme en relation avec le reste de l’univers, mais encore et aussi un art original et fort varié : musique, danse, arts plastiques, architecture, littérature orale. Tous ces faits culturels, techniques agricoles, systèmes politiques, structures sociales et mentales, créations esthétiques ont des racines profondes dans le passé. Des termes ayant trait au potier, à l’argile, au pot pour cuire les aliments, au tissage, à la sculpture sur bois, au portrait sculpté, etc. sont quasi identiques dans tout le monde bantu, ce qui dénote une communauté d’origine lointaine.” W.G.L. Randles : La civilisation Bantu, son essor, son déclin. “Interrogeons les Bantu eux-mêmes et écoutons-les : « Motu, Mutu, Ntu, Muntu », au pluriel « batu, Watu, Bantu » sont l’équivalent en français du mot « Homo », l’homme, l’être humain, la personne humaine. Les habitants des régions que nous venons de citer ne s’appellent pas entre eux « Bantu ». Chaque tribu possède son nom. Le terme bantu signifie littéralement « Homme, les Hommes, les êtres humains ». Bantu ou Hommes, voilà le nom que tous les ethnologues ont donné après Bleek à la race des Noirs chamatisés. Il faut relever le fait que le terme « Muntu », qui devient « Bantu » au pluriel, se retrouve dans la plupart des langues des Noirs.” E. N. Mujynia : L’homme dans l’univers des Bantu. Le terme Bantu 4 BU. TORO Les langues bantoues (Tervuren, 1967) Carte purement indicative. 5 L’artisan Il y a quelques décennies, l’artisan s’intégrait dans son milieu économique et social, sa créativité s’inscrivait dans une logique de besoin et de mise en place des éléments de reconnaissance du groupe. Depuis lors, l’économie locale, et en particulier l’artisanat, a subi le développement agressif de l’industrie étrangère. D’artisan créateur d’objets en symbiose avec la société dans laquelle il évoluait, il est devenu simple reproducteur, dégradant ainsi sa position économique dans la société. L’artisan a été détourné de sa fonction première et a souvent dérivé vers un artisanat de faible qualité matérielle ou immatérielle (appelé plus communément « artisanat d’aéroport »), ayant de moins en moins de rapport avec le patrimoine culturel du pays. Avec l’arrivée de la puissante économie occidentale, la fragile économie artisanale et, par là-même, la logique économique et sociale à laquelle répondait l’artisan ont été cannibalisées (le mot n’est pas trop fort). La calebasse ou le tissage traditionnel deviennent moins rentables et moins utilisés que la casserole émaillée (en provenance d’Europe ou d’Asie) ou que le tissu « traditionnel » fabriqué en Hollande ou en provenance de Dubaï. Parallèlement, avec la mondialisation des échanges économiques et culturels, les éléments de reconnaissance sociale sont maintenant : la télévision, la Mercedes, le Coca-Cola, etc. Face à cette invasion de produits industriels, l’artisan a perdu sa place dans l’échelle sociale africaine avec, comme conséquence immédiate, un désintéressement des jeunes générations au profit de situations plus valorisantes.” Jean-François Astoury. et l’évolution culturelle Les besoins locaux “Deux besoins essentiels se dégagent : un besoin d’affirmation économique et un besoin d’affirmation identitaire. En effet, – le coût des produits importés ne permet plus à une grande majorité de la population de satisfaire ses besoins vitaux. – une croissance démographique importante est à l’origine d’une population jeune. Cette dernière, nourrie du rêve occidental, n’a plus de références identitaires. 6 Les freins à la consommation des produits locaux Pour la majeure partie de la production artisanale actuelle, la demande est initiée par la clientèle locale qui désire avant tout consommer des produits utilitaires au design venu d’Europe, continent encore envié et copié. Cette demande est si forte que le catalogue que l’on propose au client est souvent le catalogue d’un fabricant européen, que ce soit le catalogue de vente par correspondance Maty, pour la bijouterie, ou les pages de magazines de décoration pour le mobilier ou des articles divers. Cet artisanat “utilitaire” subit indirectement une influence venant de l’extérieur, de la même manière que l’artisanat traditionnel a satisfait les besoins touristiques, provenant d’une volonté exogène au continent africain. L’aspect social 7 Les fonctions demandées aux produits, dans nos sociétés actuelles, sont de plus en plus précises et multiples. Pour répondre à ces demandes, les produits doivent donc intégrer des caractéristiques techniques précises qui vont nécessiter l’utilisation de matériaux adéquats. Que dire des principaux matériaux traditionnels utilisés par les artisans ? La calebasse se casse facilement, le bois se fend, la vannerie s’use et se défait, la pierre s’effrite, etc. De plus, force est de constater, dans la très grande majorité des produits, l’utilisation d’un seul matériau, ne répondant ainsi qu’à une seule contrainte technique et limitant aussi les possibilités de fonctionnalité. L’aspect technique Les références culturelles Quelques spécificités de l’art bantu... “Notre interrogation centre sa visée sur le statut spécifique d’un art qui peut et doit être reconnu par les peuples bantu comme expression de leur âme particulière. Ce qui, pour nous, est en cause est le statut d’un art qui serait non seulement négro-africain, mais authentiquement bantu. L’univers mental que l’on cherche à déclarer trouve dans l’art une de ses expressions majeures. C’est une constante universelle. On devrait pouvoir détailler les caractéristiques de l’art plastique bantu en tant que bantu. Malheureusement, dans l’aire que délimitent les frontières linguistiques, l’art paraît d’une multiplicité et d’une diversité extrêmes.” Joseph Cornet : Les peuples bantu, migrations et identités culturelles. Néanmoins, l’ensemble des ethnologues et anthropologues spécialistes de cette zone ont pu définir des principes généraux applicables aux productions artisanales de la zone bantu. Cuillère Bembe, Congo. 8 Anthropocentrisme Le thème de l’homme est très important dans l’art bantu. Il se manifeste par la représentation du corps humain, en entier ou en partie. “Le corps, la tête, le visage humain sont omniprésents dans l’art de l’Afrique subsaharienne. Je ne parle pas seulement de statues et de masques, mais des objets d’usage courant, instruments de musique, appui-tête, portes, poutres, poteaux.» M. Gibson : Réceptacles. “Motifs et symboles sont une véritable écriture chargée de messages.” E. Myeng. “Son absence (l’écriture) a contraint ces sociétés à entretenir leur mémoire par d’autres moyens. C’est ainsi que toute une mnémotechnique extraordinairement complexe – à la fois fonctionnelle et richement poétique – est latente jusque dans les moindres gestes et objets quotidiens.” M. Gibson, ibid. “L’image sculptée est surtout un symbole et un message. Ses formes, ses proportions, ses couleurs sont des éléments du code (des mots, des signes) qui expriment une idée ou une vision particulière. Les détails ne sont donc jamais superflus, ils ont toujours une signification précise.” L. Perrois. Le symbolisme Coupe à vin de palme Kuba, RDC, ex-Zaïre. 9 “Dans cette société, les individus se situent tous par rapport aux défunts du clan, et leur position généalogique règle une grande partie de leurs comportements quotidiens.” L. Perrois. La référence aux ancêtres Les œuvres bantu ont une double nature : une dimension à la fois esthétique et utilitaire. “Ce qui fait l’originalité de l’artisanat africain, c’est que, traditionnellement, artisanat d’art et artisanat de production et de service sont indissolublement liés : la fabrication des objets utiles s’achève dans l’art qui leur confère la beauté.” E. Myeng. L’utile et l’agréable Coupe Tsokwe, RDC, ex-Zaïre. 10 Cuillère Shake, Gabon. Plat Koro, Nigeria. Coupe Luba, RDC, ex-Zaïre. 11 L’omniprésence de formes curvilignes Citons le père Neyt : “La lente émergence des arts à travers la forêt équatoriale dans les clans et les lignages d’ethnies très diverses a incontestablement développé des formes plastiques multiples ; mais sans cesse, le visage curviligne en légère dépression est présent et semble les unir (in Arts traditionnels et histoires au Zaïre). Masque Fang, Gabon. Masque Fang, Gabon. Masque Kwele, Congo. 12 Quel nom pour une collection ? “Créer, faire avec art, travailler de façon belle l’argile, tel est le contenu sémantique du verbe « bumba », d’où est sorti le substantif désignant l’artisan et l’artiste lui-même, à savoir « le potier », appelé de manière homogène dans le monde bantu. Le mot est partout le même en sa racine proto-bantu : +-bunb-, « créer, façonner des poteries ». Les Mobchi ne sont pas des potiers réputés (comme les Teke), mais le dialecte mboko donne : elombe, « poterie », qui pourrait être rapproché de bumba. Le Fang a : bombe, « être aplati » (argile).“ T. Obenga. “bumba“ “Le potier est un créateur de formes belles. Avec de la simple argile, il façonne des pots. La mythologie pharaonique a justement conçu un Dieu-potier, créateur du monde, le dieu Khnoum : sa légende en faisait le créateur qui, sur son tour de potier, avait modelé le monde comme il modelait le corps de tout homme.” Etienne Drioton et J. Vandier : Peuples de l’orient méditérranéen. 13 Cuillère Kongo, RDC, ex-Zaïre. La recherche Le logo Détail d’un tissu Kuba, RDC, ex-Zaïre. Le motif composé de deux rectangles entrecroisés a été choisi comme logo, mais aussi comme élément de référence pour la conception de l’ensemble des produits. Vue générale du stage. Statuette KONGO, RDC, ex-Zaïre. 14 Les produits ● Thème culturel : les Bantu. ● Fonctions : produits utilitaires domestiques et, plus particulièrement, produits utilisés en cuisine pour la préparation, la conservation et la présentation des aliments. ● Cible : le marché local. ● Positionnement : produits fabriqués en Afrique, associant plusieurs savoir-faire artisanaux et une forte charge culturelle. 15 16 Le présentoir Après avoir réalisé une première ébauche, Vincente N’DONG BIANG (Dr VICNO) compose les différents éléments graphiques du présentoir. Jean-François MOMBO PAMBO apprécie, grâce à une maquette en papier, les volumes qu’il convient de donner au présentoir. 17 Les prototypes Fonctionnalité et charge culturelle L’élaboration du prototype, étape clé dans une démarche de création de produits artisanaux, permet de préciser les proportions définies lors de l’étape “recherche”. Elle permet de valider les choix ergonomiques ainsi que la faisabilité des pièces. C’est l’occasion de choisir les éventuelles options pour la fabrication, d’évaluer le temps d’éxécution et aussi la quantité de matière consommée. Si, par essence, l’artisanat n’obéit pas aux principes de l’industrie, avec des fabrications de petites séries ou de pièces à l’unité, le temps passé pour la conception d’un nouveau produit doit être rentabilisé. A partir d’une base de produit, plusieurs déclinaisons peuvent être réalisées afin de personnaliser chaque pièce et, ainsi, de conserver le bénéfice du temps passé lors de la conception du prototype. Jarre (hauteur 60 cm) pour la conservation de l’eau, Jean-Auguste NZIGOU BOUSSOUGOU. 18 Pour aller NZIGOU BOUSSOUGOU J e a n - A u g u s t e aux champs ou au bureau et emporter de G a b o n l’eau et du vin. Cette carafe à eau s’inspire directement du corps humain. Son graphisme suggère la place Céramiste, sculpteur, peintre. Diplômé de l’ENAM à Libreville. Diplômé de l’Institut national des arts d’Abidjan. Enseignant à l’ENAM à Libreville. d’une lanière pour porter la carafe en bandoulière. Réalisations : – jarre pour la conservation de l’eau – jarre pour la présentation à table – jarre pour le transport individuel. 19 Panier à pain dont les tresses en vannerie rappellent le motif choisi comme référence. Vannier formé par des techniciens chinois spécialistes du bambou au sein de la coopérative Neo Bambou. DOS SANTOS PEREIRA E m i d i o S a o To m é Président de l’Association des jeunes entrepreneurs de Sao Tomé. Réalisations : – panier de présentation pour le pain – étiquette de présentation. 20 P A E n t P o I n i N o G a b o n Sculpteur, designer. Trois formes de cuillères (hauteur moyenne 40 cm). La forme en bois a été utilisée comme modèle pour 21 la fonte en aluminium Réalisations : d’une cuillère destinée – trois cuillères en bois au service des aliments. – marmite en aluminium. M E W s E E M n a B r A t Z a m b i e Panier en tressage d’herbe (diamètre 40 cm, hauteur 20 cm). Réalisations : – panier de présentation Artisane et formatrice en vannerie et textile au Choma Museum. pour les fruits – poignées en vannerie pour un plat en céramique. Responsable de la section artisanale au Choma Museum. 22 ALMEIDA RODRIQUES VEGAS H e l v a l t e r S a o To m é Formateur, artisan spécialiste de la noix de coco. Membre de la Coopérative Centre Artisanal “Os Duros”. 23 Quatre produits Réalisations : fonctionnels composés -- louche d’un manche en bois – passoire et d’un élément en noix de – cuillère coco reliés par un tressage. – fourchette. Réalisation : – tabouret en bois et rotin. NDONG MENZAMET C h r i s t i a n G a b o n Céramiste, sculpteur et peintre. Tabouret composé d’un piétement en bois et d’une assise en rotin tressé (hauteur 42 cm). Diplômé de l’ENAM à Libreville. Diplômé de l’Institut national des arts d’Abidjan. Enseignant à l’ENAM à Libreville. 24 M R A i D c A a r N d A o G u i n é e E q u a t o r i a l e Céramiste, peintre. Enseignant au Centre culturel hispano-guinéen de Malabo. 1er prix de l’Union européenne, CICIBA 1994, 4e prix de peinture à Paris aux 2e Jeux de la francophonie en 1994 et plusieurs prix nationaux. Plat de présentation associant la poterie et la vannerie. Divisé en trois parties, il permet de dissocier la viande, la sauce et le piment. Grande marmite pour la cuisson (diamètre 50 cm). Les deux poignées sont résolument intégrées dans la forme générale. Réalisations : – plat de présentation pour aliments (céramique et vannerie) – plat de cuisson. 25 MOMBO PAMBO J e a n - F r a n ç o i s G a b o n Trois formes de cuillères (longueur 30 cm), réalisées préalablement en poterie. Leurs formes ont été élaborées à partir du modèle choisi pour la collection Bumba. Sculpteur, peintre. Ebauche en poterie utilisée ensuite comme moule pour une fonte en aluminium. Réalisations : Diplômé de l’ENAM à Libreville. Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts (France). Enseignant à l’ENAM à Libreville. – trois cuillères en aluminium. 26 D M J i A T A O c h e l Centrafrique Sculpteur. Diplôme d’honneur du ministère camerounais de la Culture, 3e lauréat aux 5e Biennales du CICIBA Plat de Représentant de l’Association internationale des arts plastiques au Collège panafricain sur la condition de vie et de travail de l’Artiste (Brazzaville, 1994). présentation en aluminium et son modèle en bois. Promoteur d’une coopérative d’artistes sculpteurs à Bangui. Première coulée Réalisation : de la marmite et – plat en bois. de son couvercle. 27 Réalisations Décapsuleur réalisé de produits en préalablement en poterie. fonte d’aluminium Design par Jean-François ASTOURY. à partir de formes en poterie et bois : – marmite – cuillères – louches – décapsuleur – pic à rôtir. GOUNOUMOUNDSOU J e a n - P i e r r e Centrafrique Fondeur d’aluminium. Président de la Coopérative des fabricants de marmites (COFAM) à Bangui. Marmite en aluminium ovale (longueur 50 cm). Elle intègre dans sa forme deux poignées. Une partie en terre du modèle de référence. 28 La forme en terre Emprisonnée Après avoir enlevé Les deux empreintes, est séchée doucement dans les deux blocs la pièce de référence, ensuite, sont grâce à la chaleur de sable, elle laissera les empreintes basse repositionnées diffuse du four. son empreinte. et haute sont nettoyées. ensemble. La fonte des produits en aluminium Le four est amené à L’aluminium liquide Plusieurs pièces Elles seront séparées, température et l’aluminium est alors coulé dans peuvent, ainsi, ébarbées, limées, poncées chauffé pour atteindre le moule avec beaucoup être coulées et polies pour atteindre l’état liquide. de délicatesse. en même temps. leur forme finale. 29 La présentation Présentoirs et étiquettes BA M BU u nt at Ba an is rt od Pr uit uit d’A od d’A rt is an at BU Ba nt u M BA G u i n é e E q u a t o r i a l e Les productions artisanales étant, par essence, réalisées en faibles quantités, les éléments de présentation (étiquettes et visuels) doivent aussi pouvoir être fabriqués en faibles quantités. Ainsi, l’ensemble des éléments ci-dessous a été fabriqué avec des investissements qui restent à la portée d’un artisan. Pr T C H A L O U A l a i n - S e r g e Réalisé sur la base d’un format A4, cette étiquette a été photocopiée sur du papier bristol et teinte avec Graphiste, concepteur. Maîtrise en art graphique à l’université de Séoul, Corée. Enseignant à l’ENAM de Libreville. de l’encre. L’ensemble est plié par la suite et utilisé en pochette, en triangle ou dans sa forme originale. Réalisations pendant le stage : – logo de la collection Bumba – présentoir – étiquette. Le présentoir sur un socle. 30 N’DONG BIANG V i n c e n t e dit Dr VICNO G u i n é e E q u a t o r i a l e Dessin retenu pour le présentoir Bumba. Artiste peintre, dessinateur de bandes dessinées, décorateur publicitaire. Élève en Guinée équatoriale du professeur Modesto Gené ROIS. Primé à l’UDEAC en 1986 et au Centre hispano-guinéen en 1990. La version finale du présentoir est réalisée Réalisations pendant le stage : – logo de la collection Bumba – présentoir. 31 en contre-plaqué de 8 mm et assemblée de façon à être démontable (hauteur et largeur 60 cm). NZIGOU BOUSSOUGOU JEAN-AUGUSTE ENAM, BP 2185 Libreville, Gabon Tél. 77 24 76. DOS SANTOS PEREIRA EMIDIO Entreprise Néo Bambou Cp 548 Sao Tomé Tél. 23 560 PEPIN ANTONIO ENAM, BP 2185 Libreville, Gabon Tél. 77 24 76. MWEEMBA ESNART Choma Museum PO Box 630 114 Choma, Zambia Tél. 21 695 ALMEIDA RODRIQUES VEGAS HELVALTER Centre Artisanal “Os Duros” CP 648. Madre de Deus, Sao Tomé Tél. 22 059 NDONG MENZAMET CHRISTIAN BP 18254 Libreville, Gabon Tél. 74 55 83 MADANA MATEO RICARDO Centre culturel hispano-guinéen de Malabo Apdo 180, Bario Lampert Calcaide, Guinée Equatoriale. Tél 92 720. MOMBO PAMBO JEAN-FRANÇOIS ENAM, BP 2185 Libreville, Gabon Tél. 77 24 76 DJATAO MICHEL BP 2156 Bangui Centrafrique GOUNOUMOUNDSOU JEAN-PIERRE S/C Projet COOPI BP 1335 Bangui, Centrafrique Tél. 61 72 01 TCHALOU ALAIN SERGE ENAM, BP 632 Libreville, Gabon Tél. 77 24 76 N’DONG BIANG VINCENTE, DIT DR VICNO Arte-Pint “Vicmar” Km5 Ntubo Bata litoral Guinée Equatoriale ASTOURY JEAN-FRANÇOIS 28 rue Yves Toudic. 75010 Paris. Tél. 01 42 45 38 84 Email : [email protected] DEFO LOUIS Université de Yaoundé 1. ORSTOM/APFT BP 1857 Yaoundé Cameroun. Tél. 20 95 02 Conception et animation du stage Designer, spécialiste du développement du secteur artisanal et des petites entreprises. Ancien élève de l’école Boulle. Participation à l’animation du stage Enseignant. Doctorant, chercheur en sciences humaines. Thèse sur l’artisanat du rotin au Cameroun : Programme “Avenir des Peuples des Forêts Tropicales”. 32 L’ a n i m a t e u r du stage Né en 1962 à Toulouse, Jean-François Astoury possède plus de dix ans d’expérience dans le développement du secteur artisanal, notamment en Afrique, en Asie du sud-est et dans l’Océan indien. Designer, il met en œuvre des méthodes d’aide à la créativité adaptées au secteur artisanal. Ces dernières étant appliquées lors d’animation de stages formation/action pour la création de nouveaux produits, d’emballages et d’images de marques. Le thème principal est l’adaptation des productions traditionnelles aux marchés locaux ou occidentaux et ce, dans le respect des identités culturelles choisies. Nous tenons à remercier Références : plus particulièrement : – W. G. L. Randles : – Vincente N’DONG BIANG dit Dr VICNO, pour les illustrations du paragraphe “Références culturelles” (pages 7, 8, 9, 10, 11, 12) – les coordinateurs du Programme dans les pays suivants : Centrafrique, Gabon, Guinée La civilisation bantu, son essor, son déclin. – E.N. Mujynia : L’homme dans l’univers des Bantu. – Joseph Cornet : Les peuples Equatoriale, Sao Tomé et Zambie bantu, migrations et identités – l’ensemble de l’équipe de la direction culturelles. régionale du Programme – l’ensemble de l’équipe de la délégation de l’Union européenne à Libreville au Gabon. – George M’Bourou pour avoir accueilli le stage dans le cadre de son Espace de Création Artistique. – Père Neyt : Arts traditionnels et histoires au Zaïre. – T. Obenga : Les Bantu, langues, peuples et civilisations. – Etienne Drioton et J. Vandier : Peuples de l’orient méditérranéen. – Claude Lévi-Strauss 33 “En se voulant solitaire, l’artiste se berce d’une illusion peut-être féconde, mais le privilège qu’il s’accorde n’a rien de réel. Quand il croit s’exprimer de façon spontanée, faire œuvre originale, Stage initié par le Programme culturel régional bantu. il réplique à d’autres créateurs, Ce programme est financé par le Fonds européen de passés ou présents, développement géré par la Commission européenne. actuels ou virtuels. Qu’on le sache ou qu’on l’ignore, on ne chemine jamais seul sur le sentier de la création.” Claude Lévi-Strauss