L`évolution de l`offre bancaire online dans le secteur de la Banque

Transcription

L`évolution de l`offre bancaire online dans le secteur de la Banque
online
COMPLIANCE
Banking
L’évolution de l’offre bancaire
online dans le secteur de la
Banque privée
Avec la généralisation
des supports mobiles,
le profil des investisseurs
a évolué, obligeant les
banques privées
à réagir et à entamer
une démarche de
réflexion à ce sujet.
Thierry G. Papilloud
Directeur Général AiM Services
BANQUE&FINANCE BANKING SOLUTIONS 2015
.35
E
n 2012 et 2013, le nombre d’éditeurs de
solutions de Mobile Banking a augmenté
de manière considérable... mais en 20142015, qu’attendent réellement les conseillers
financiers, et surtout les investisseurs, d’une solution
mobile de gestion de portefeuille ?
La révolution que nous en sommes en train de vivre dans
le domaine de la Mobilité aura autant d’impact qu’Internet
dans les années 90. Plusieurs études estiment à environ
1,75 billion le nombre de smartphones dans le monde à la
fin de l’année 2014. D’autre part, le nombre d’utilisateurs
d’internet sur un terminal mobile passera de 33 millions
en 2012 à près de 800 millions en 2015.
Bien que le smartphone reste en tête avec un taux de
pénétration du marché de 50%, une préférence globale pour
les tablettes tactiles est à relever sur le marché du conseil
financier. En une année (2e semestre 2012 - 2e semestre
2013), le nombre de tablettes vendues dans le monde a
augmenté de plus de 60%. Les tablettes sont notamment
plus populaires dans la tranche d’âge supérieure, qui forme
une large proportion des clients des banques privées.
Aujourd’hui, selon l’étude MyPrivateBanking1, 96% des
conseillers financiers utilisent une unité mobile dans leur
travail alors que seulement 3% utilisent une application
mobile professionnelle.
Dans le même temps, le marché du conseil financier a pu
relever un brusque changement du profil de l’investisseur,
de ses habitudes de communication et surtout de la nature
de la relation entre le client et son argent ; aujourd’hui,
le client souhaite avoir accès aux informations de son
portefeuille 24h/24, et tous les jours de la semaine. Et
c’est le rôle du banquier privé de rendre ses informations
accessibles pour lui. Les règles du jeu ont changé, les
banques privées doivent se réinventer, et qui plus est,
le faire dans un contexte de modification réglementaire
compliqué.
1
Mobile Apps For Financial Advisors 2014 - MyPrivateBanking Report, 2nd ed.
LA RELATION INVESTISSEUR/CONSEILLER
AU CŒUR DES PRIORITÉS
Alors que le e-banking prend tout son sens dans le secteur du retail, il
est aujourd’hui quasiment obsolète dans le secteur de la Banque Privée
ou n’a même jamais existé. C’est pourquoi de plus en plus d’institutions
entament une démarche de réflexion sur le Mobile Banking et les
possibilités offertes au travers de ces plateformes. Mais dans ce contexte,
qu’adviendrait-il du rôle du banquier privé ?
«Permettre à nos clients d’avoir accès aux informations de leurs
portefeuilles par le biais d’une application mobile serait seulement un
moyen de communication supplémentaire ; et un outil de communication
ne remplacera jamais la relation entre un client et son banquier privé»,
précise Laurent Selvi, Administrateur Délégué de Selvi & Cie. Selon, lui le
gestionnaire a, et aura toujours, une raison d’être, car un banquier privé ne
gère pas (que) de l’argent ; il gère l’émotion et la psychologie de son client,
et son statut de conseiller ne pourra jamais être remis en cause, car il a
«la capacité d’empêcher son client de prendre des risques inutiles».
La prochaine mise à disposition de manière proactive d’une solution
de Mobile Banking par la Banque Selvi, qui se veut un complément
d’accès à l’information, indispensable aujourd’hui pour ses clients, ne
peut occulter l’essence même du métier de banquier privé qui doit
rester «artisanal». La compétence, l’expérience, la proximité et la qualité
de service qu’offre la Banque Privée traditionnelle sont des critères
fondamentaux pour le succès de l’écosystème des banquiers privés en
Suisse.
LE MOBILE BANKING, POUR QUELLE UTILISATION
ET POUR QUI ?
Dans un contexte où la sécurité des données et la discrétion sont toujours
une priorité pour un investisseur, il n’est pas certain que la majorité des
banques privées décide de donner la possibilité à ses clients de passer
directement des ordres à travers une application mobile dans un futur
proche.
Aujourd’hui, bon nombre de solutions de Mobile Banking pour le Wealth
Management offrent déjà la possibilité de trading, autrement dit de
passation d’ordres. Ces solutions sont capables de transmettre uu
BANQUE&FINANCE BANKING SOLUTIONS 2015
.36
online banking
uules ordres saisis dans le workflow usuel de la banque,
lequel s’occupe des tâches complexes telles que contrôle
des limites, respect de la stratégie d’investissement, etc.
privée de garantir à ses clients que les gestionnaires qui adoptent la
technologie mobile puissent échanger en toute sécurité et confidentialité de
l’information et des documents.
Même si cette technologie est aujourd’hui disponible
auprès de certaines banques privées, le processus de
passation d’ordres est compliqué à cause des nombreuses
étapes de vérification que cela engendre (lignes de
crédit, etc.), ce qui entraînerait forcément des coûts
supplémentaires. Il serait alors compréhensible que
certaines banques ou gérants indépendants ne choisissent
pas de rendre leurs clients autonomes à ce point. La
sécurité, la discrétion, le besoin de conserver une certaine
proximité entre l’investisseur et son banquier privé, sont
les éléments qui ont fait la réputation du secteur de la
Banque Privée en Suisse. La mise à disposition d’une
application mobile de gestion de portefeuille répondrait
alors uniquement au besoin des clients d’avoir rapidement
accès à leurs informations, mais pas de les rendre
autonomes dans la gestion, besoin n’ayant d’ailleurs pas
été massivement exprimé aujourd’hui. Par contre, elle
devrait pouvoir améliorer substantiellement la relation
entre le client et son conseiller, en permettant de mettre en
place plus rapidement de nouveaux processus basés sur
une interaction plus rapprochée, la notification immédiate
des évènements susceptibles d’affecter la performance
des portefeuilles en facilitant la prise de décision informée
du client.
Si le débat reste ouvert quant à la volonté d’une banque privée de
donner la possibilité ou non à ses clients, de passer des ordres depuis un
smartphone ou depuis une tablette, en revanche l’adoption de l’utilisation
de plateformes mobiles, n’est plus l’apanage des jeunes générations.
En effet, contrairement aux idées reçues, la génération d’investisseurs
dite “Over 50” utilise naturellement un smartphone et surtout une tablette
comme support à l’utilisation de solutions de Mobile Banking. Cette
évolution technologique inéluctable transformera-t-elle la Banque privée
dans un futur proche... ? n
TGP
A PROPOS D’AIM SERVICES
Fondée en 2004, AiM Services est classée parmi les dix premières Sociétés
de Services Informatiques en Suisse Romande. Elle accompagne ses clients
à travers trois grands domaines de l’IT :
•
•
•
Selon Laurent Selvi, «Garder la maîtrise sur le passage
d’ordres pour nos clients, nous permets d’exercer
pleinement notre rôle de conseiller et nous a souvent
permis d’éviter que nos clients fassent des bêtises.»
Néanmoins, la notion d’Enterprise Mobility Management
(gestion du terminal mobile, gestion du contenu, gestion
des applications) est appliquée par un certain nombre
de banques privées, assurant ainsi au travers d’outils
performants, une mise en place de politiques de sécurité
et de compliance. Cela permet, entre autres, à la Banque
BANQUE&FINANCE BANKING SOLUTIONS 2015
(WWW.AIM-SERVICES.CH)
Application : Développement d’applications sur mesure & TMA local/nearshoring, Intégration de solutions et applications, Business
Intelligence & Data Governance,
Infrastructure : Gestion d’infrastructures informatiques, Sécurité &
Réseaux. Migration, Outsourcing, Virtualisation, AiM Cloud,
Mobility : Développement et maintenance d’applications mobiles
multiplateformes, Gestion de terminaux et contenus mobile (EMM),
Intégration d’applications mobiles existantes.
Active dans plusieurs secteurs, AiM Services a développé une expertise
des solutions IT dans les domaines des Services Financiers, de
l’Administration Publique, des Organisations Internationales, de l’Industrie
et de l’Horlogerie. AIM est 100% en mains suisses ; la société a son siège
social à Genève, des bureaux à Lausanne et une filiale à Barcelone. AiM
s’est également engagé dans une démarche qualité durable, matérialisée
par les certifications ISO 9001:2008 ainsi que FINMA.