Citations de Raymond DEVOS

Transcription

Citations de Raymond DEVOS
Quelques citations de Raymond Devos.
Raymond Devos, la musique des mots.
Issu d'une grande fratrie, Raymond Devos baigne dès sa plus tendre enfance dans une famille de mélomanes,
dont il hérite le goût pour la musique : celle du bandonéon et de la scie instrumentale qu'il pratique mais
également celle des mots. Il compose avec la langue française comme s'il s'agissait d'une mélodie cherchant
l'accord qui fait mouche.
Quand on s'est connus, ma femme et moi, on était tellement timides tous les deux qu'on n'osait pas se
regarder. Maintenant, on ne peut plus se voir !
Mais pourquoi courent-ils si vite ? - Pour gagner du temps !
Comme le temps c'est de l'argent... plus ils courent vite, plus ils en gagnent !
Il buvait toutes mes paroles, et comme je parlais beaucoup, à un moment, je le vois qui titubait…
Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?
Moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache ! Je veux en faire profiter les autres.
C'est pour satisfaire les sens qu'on fait l'amour,
et c'est pour l'essence qu'on fait la guerre.
Est-ce que les histoires que vous racontez ne vous empêchent pas de dormir ?
Si, mais comme ce sont des histoires à dormir debout, je récupère.
L'autre jour, au café, je commande un demi.
J'en bois la moitié : il ne m'en restait plus.
Le flux et le reflux me font "marée"…
Quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !
Je connais un critique qui est en même temps auteur... ce qui le met en tant qu'auteur dans une
situation critique !
Une rengaine, c'est un air qui commence par vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par
les yeux.
J'ai un ami qui est xénophobe. Il déteste à tel point les étrangers que lorsqu'il va dans leur pays, il ne
peut pas se supporter.
Je connaissais un sportif qui prétendait avoir plus de ressort que sa montre.
Pour le prouver, il a fait la course contre sa montre.
Je n'aime pas être chez moi.
A tel point que lorsque je vais chez quelqu'un et qu'il me dit :
"Vous êtes ici chez vous", je rentre chez moi.
Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe.
On commence par être le fils de quelqu'un. Et puis on devient le père d'un autre !
Après avoir tourné sept fois sa langue dans sa bouche, il mourut étouffé.
Il a bien une idée de l'heure… Mais sa montre s'étant arrêtée, son idée resta fixe.
Mon coiffeur fait de la peinture.
- Alors, lui dis-je, vous peignez toujours ?
- Oui, je peigne !
Il ne faut pas confondre. Il y a patin, patin et patin.
Il y a le patin, pièce de tissu sur laquelle on pose le pied pour préserver un parquet.
- Prends les patins !
Il y a le patin à glace ou à roulettes qui amène la bûche, et le patin que l'on roule qui amène le
bouche-à-bouche.
Quoique... Le patin à glace, après quelques bûches, puisse nécessiter le bouche-à-bouche.
On ne peut rouler qu'un patin à quelqu'un alors que pour rouler en patins, il en faut deux !
Par contre, on peut filer un patin et rouler en patins !
On peut filer un patin à une patineuse qui en voudrait un deuxième pour patiner.
Autre similitude : on dit aussi, au lieu de rouler un patin, rouler une pelle.
On peut la prendre, la pelle, en chaussant des patins !"
Alors qu'accompagné de sa femme, il chassait en forêt, un chasseur a reçu un coup de fusil tiré dans
le cou. Tué sur le coup ! Quelque temps plus tard, sa veuve éplorée, déplorant son absence, fait
tourner la table et l'interroge :
- Chéri, est-ce que tu crois que c'est moi qui ai tiré ?
Réponds : un coup pour oui. Pan !
Elle est morte sur le coup !
J'apprends que ma femme me trompe. Je vais pour lui annoncer la nouvelle. Elle me dit :
- Mais non !
- Mais si !
- Qui est-ce qui t'a dit ça ?
- Quelqu'un digne de foi !
- Tu me le jures ?
- Je te le jure !
Alors elle me dit :
- Alors je te crois !
Le lilas est là !
Je lis là que le lilas est là.
Je lis là… que le lilas est là… sur ce lit-là !
- Que lis-tu là ?
- Je lis là que le lilas est sur ce lit-là !
Je lis là que là, sur ce lit qui est là, est le lilas !
Je suis las de lire là que le lilas est sur ce lit-là !
L'arroseur arrosé.
Quand mon jardinier arrose le pied de ses plantes, il arrose en même temps la plante de ses pieds.
On m'a demandé de faire du cinéma.
- C'est pour incarner Dieu.
- Combien de temps de tournage ?
- Un seul jour. Vous ne faites qu'une apparition !
Un producteur dit :
- Je vais tourner la vie de Charles Aznavour. Pour l'incarner, j'ai choisi Belmondo.
- Pourquoi pas Aznavour ?
- Il est trop petit !
Le politicien :
- Qu'est-ce que vous voulez au juste ?
La baisse des prix ? Allez, vous l'avez !
La contraception ? Allez, vous l'avez !
La réforme scolaire ? Allez, vous l'avez !
La réforme agraire ? Allez, vous l'avez !
La réforme fiscale ? Allez, vous l'avez !
Le bien-être ? Allez, vous l'avez !
Conclusion : avec tous ces "Allez, vous l'avez !", on est propres !
Question d'un douanier suisse :
- Qu'est-ce que vous venez faire en Suisse, M. Devos ?
- Mon numéro.
- Dans quelle banque ?
Pour gueuler : "A bas l'argent !", il faut avoir du coffre.
Mon voeu le plus cher ?
Il restera encore longtemps mon voeu le plus cher, car mon voeu le plus cher est au-dessus de mes
moyens.
Je bavarde avec une personne comme ça, histoire de causer, de passer un petit moment.
Au bout de 10 minutes, cette personne me dit :
- Monsieur, ce que vous me dites est parfaitement inintéressant. Vous m'avez fait perdre mon temps,
dix minutes de perdues, de perdues par votre faute.
Et puis il fiche le camp.
Mais, voyez-vous, je n'aime pas que l'on me fasse des reproches lorsque j'estime qu'ils sont
injustifiés. Enfin, de quel droit cette personne...
Alors, je me ressaisis, je cours, je rattrape mon bonhomme et je lui dis :
- Monsieur, je vous ai fait perdre dix minutes, m'avez-vous dit. Eh bien, je viens d'en perdre dix à vous
rattraper. J'ai l'honneur de vous informer que nous sommes quittes.
Elle est mon Nord, mon idée fixe, et moi je suis comme une aiguille aimantée.
J'ai beau me détourner d'elle dans tous les sens, tous mes sens me retournent vers elle. Elle est mon
pôle d'attraction.
A ceux qui me châtient parce qu'ils m'aiment bien, je préfère ceux qui me haïssent et qui me foutent la
paix !
Un menuisier me disait l'autre jour qu'à force de taper sur des clous, il était devenu marteau".
La blanchisseuse est morte à la tâche.
Quand le joueur eut tout perdu, il gagna la porte.
J'ai rencontré l'horloger qui marchait dans la rue.
Il ne m'inspire pas confiance.
Il s'arrête toutes les cinq minutes.
S'il fallait excepter les imbéciles, à la fin du compte, on se retrouverait tout seul, comme un imbécile !

Documents pareils