Vigilance, fatigue, sommeil.

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Vigilance, fatigue, sommeil.
Vigilance, fatigue, sommeil.
Quand la conduite est monotone, il suffit quelquefois d'avoir conduit pendant une
demi-heure, ou même moins, pour que la vigilance commence à baisser.
Les cas où la conduite est monotone :
• circulation peu dense ;
• paysage sans attrait, absence d'agglomérations ;
• route droite ou autoroute ;
• conduite de nuit ;
• pluie (les battements réguliers des essuie-glaces diminuent la vigilance) ;
• absence de passager ;
• trajet habituel.
La baisse de la vigilance entraîne une somnolence qui retarde les réactions et
provoque des erreurs de conduite.
Pour éviter la baisse de vigilance et la somnolence :
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aérer le véhicule, ouvrir une vitre ;
régler la climatisation pour que la température dans le véhicule ne soit pas trop
élevée ;
faire fonctionner la radio, écouter une cassette ;
s'arrêter pour une courte pause, marcher quelques pas en faisant des
mouvements respiratoires.
(Le conducteur qui souhaite faire une pause y renonce quelquefois parce qu'il craint,
en paraissant fatigué, d'inquiéter ses passagers. Trouver alors un prétexte pour
expliquer l'arrêt : vérifier le chargement, laisser refroidir le moteur, contrôler le
niveau d'huile, satisfaire un besoin pressant...).
la fatigue :
Après quelques heures de conduite, il est normal d'être fatigué, surtout si l’on
n'est pas entraîné à faire de longs parcours et, tout particulièrement, si l’on est
encore un conducteur débutant.
• La fatigue rend le conducteur nerveux, anxieux. Ses gestes sont moins prompts et
moins précis. Il est moins capable de voir et de prévoir. Il a souvent tendance à rouler
trop vite. Il évalue moins bien sa vitesse et celle des autres.
•Il arrive que la fatigue bloque des automatismes utiles et libère des automatismes
nuisibles parce qu'inadaptés.
Les cas ou la fatigue vient plus tôt :
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la fatigue était déjà là en partant, "pas en forme" : rhume, digestion difficile,
début de grippe, etc. ;
la circulation est dense et rapide ;
les conditions atmosphériques sont mauvaises (pluie, brouillard...) ;
il fait nuit;
la lumière du soleil est très vive et les yeux ne sont pas protégés par des
lunettes filtrantes ;
la route est difficile ;
le fonctionnement de la voiture donne des inquiétudes ;
le parcours n'est pas connu ;
ce voyage est obligatoire mais on aurait mieux aimé rester chez soi ou aller
ailleurs ;
l'estomac est vide, ou trop bien rempli ;
les soucis sont présents.
Les signes de la fatigue :
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crispations douloureuses du cou et des épaules ;
désir fréquent de changer de position ;
impression que les autres conduisent mal et sont énervants ;
picotements des yeux ;
besoin de se gratter la tète, de se masser la nuque ;
impression d'être serré par ses vêtements.
Comment y remédier :
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se reposer avant de partir ;
choisir avec soin l'horaire du voyage et l'itinéraire de façon à conserver autant
que possible les rythmes veille/sommeil habituels ;
régler correctement le siège et le dossier (en modifiant un peu le réglage du
dossier, le changement de position diminue la fatigue du dos et des épaules) ;
manger légèrement, boire abondamment des boissons non alcoolisées.
faire une pause prolongée, dormir si possible ;
passer le volant à un autre conducteur si cela est possible ;
ne pas accélérer pour arriver plus vite ; au contraire, réduire l'allure. Rouler
vite augmente la fatigue.
S'endormir au volant est une cause fréquente d'accidents graves.
Le sommeil nous menace particulièrement :
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si l’on est fatigué ;
quand la conduite est monotone ;
si la digestion est difficile ;
si l’on a bu de l'alcool ;
s'il fait trop chaud dans la voiture et si elle est mal aérée ;
si un ou plusieurs passagers dorment ;
et surtout, quand on conduit à un moment où, d'habitude, on dort ;
particulièrement vers trois heures du matin et au lever du jour.
Les signes qui annoncent le sommeil :
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picotements des yeux ;
tête lourde ;
impression bizarre que la voiture ne fait plus le même bruit ;
brefs "passages à vide" de la conscience de soi.
• Ne pas essayer de lutter contre le sommeil. Si l’on avait encore assez d'énergie pour
réussir à le vaincre, on ne serait pas en train de s'endormir... S'arrêter, se reposer,
dormir un moment, même si l’on est déjà presque arrivé. Il suffit quelquefois de
s'assoupir quelques minutes pour mieux repartir "en forme".
• Le café, ou le thé, aident certains conducteurs, pas tous, à "tenir le coup". Rien
n'empêche d'en prendre une ou deux tasses. Mais les médicaments "anti-fatigue"
peuvent avoir des effets désastreux : n'en prendre qu'exceptionnellement, sur avis
médical, et si l’on sait comment on les supporte ; ne jamais suivre le "conseil" de
quelqu'un qui recommande tel médicament anti-fatigue. Certains de ces médicaments
augmentent la sensibilité à l'éblouissement.
Fatigue et durée du voyage :
• La durée d'un voyage ne dépend pas seulement de la longueur du parcours et des
difficultés de la route. Elle dépend aussi du besoin de repos que peut ressentir
normalement tout conducteur. Donc, ne pas se fixer une heure d'arrivée trop précise
et ne pas en indiquer une si l’on est attendu. En craignant d'inquiéter ceux qui nous
attendent, on risquerait de renoncer à une pause nécessaire, de s'énerver et
d'accélérer l'allure au lieu de s'arrêter pour se reposer. En cas de retard, téléphoner
pour prévenir.