La convention de reclassement personnalisé (CRP)
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La convention de reclassement personnalisé (CRP)
Pegase3 La Convention de personnalisé (CRP) reclassement Dernière révision le 08.09.2005 http://www.micromegas.fr [email protected] Issu de la loi de programmation pour la cohésion sociale No 2005-32 du 18 janvier 2005 (Code du travail, article L. 321-4-2), le dispositif de la convention de reclassement personnalisé (CRP) a fait l’objet d’un accord national interprofessionnel en date du 27 avril 2005. Il entre en vigueur le 1er juin 2005. Il se substitue au Pare anticipé (appelé également pré-PARE). Arrêté ministériel portant agrément de la convention Unedic, du 24 mai 2005, JO du 31 mai 2005 Circulaire de l’Unedic No 2005-12 du 13 juin 2005 Loi sur les services à la personne et la cohésion sociale No 2005-841 du 26 juillet 2005, JO du 27 juillet D’un point de vue général, ce dispositif est similaire à celui de l’ancienne convention de conversion. Il a pour objet de permettre aux salariés licenciés pour raison économique, de bénéficier, après la rupture de leur contrat de travail, d’un ensemble de mesures leur permettant un reclassement accéléré. Sa durée maximale est de 8 mois. Champ d’application La CRP doit être proposée par les entreprises qui ne sont pas soumises aux dispositions relatives au congé de reclassement (Code du travail, article L. 321-4-3). Sont donc concernées les entreprises occupant un effectif inférieur à 1000 salariés. Elle s’adresse aux salariés dont le licenciement pour motif économique est envisagé. Ces salariés doivent : avoir au moins deux ans d’ancienneté ; être aptes à l’emploi ; et ne pas percevoir un revenu de remplacement jusqu’à l’âge de liquidation de leur retraite à taux plein. Des dispositions spécifiques de reclassement sont prévues pour les salariés ne justifiant pas de deux ans d’ancienneté : ils peuvent bénéficier de la CRP, mais ne reçoivent pas l’allocation spécifique de reclassement au taux normal. Ils perçoivent une aide équivalant à l’allocation d’aide au retour à l’emploi s’ils sont éligibles aux prestations d’assurance chômage ; l’entreprise n’a pas à verser la contribution correspondant à deux mois de salaire. Précision de la loi 2005-841 : Initialement l’employeur était tenu de proposer une CRP aux salariés des entreprises de 1000 salariés et plus qui refusaient un congés de reclassement. Cette mesure est désormais supprimée. L’Unédic, gestionnaire du dispositif, avait anticipé cette décision en excluant d’office du champ de la CRP les salariés ayant refusé un congé de reclassement (Circulaire Unédic 2005-12 du 13 juin 2005). La procédure Les salariés doivent être informés individuellement et par écrit du contenu de la CRP et de la possibilité qu’ils ont d’en bénéficier : lors de l’entretien préalable au licenciement ; Pégase 3 - La conve ntion de reclassement personnalisé 2 - à l’issue de la dernière réunion de consultation des représentants élus du personnel en cas de licenciement pour motif économique de 10 salariés et plus sur 30 jours. A compter de la proposition, le salarié dispose de 14 jours pour accepter ou refuser la CRP. L’absence de réponse dans ce délai est assimilée à un refus de la CRP. Pendant ce délai de réflexion, le salarié bénéficie d’un entretien d’information réalisé par l’Assedic, destiné à éclairer son choix. Les effets de l’adhésion Lorsque le salarié accepte d’adhérer à la CRP, son contrat de travail est rompu du fait d’un commun accord des parties. La rupture prend effet à l’expiration du délai de réflexion de 14 jours. Même lorsque le salarié adhère à la CRP avant la fin de son délai de réflexion, cela n’a pas pour effet d’anticiper la rupture du contrat de travail, laquelle n’intervient qu’à l’issue des 14 jours calendaires. Le salarié conserve le bénéfice de son indemnité légale ou conventionnelle de licenciement économique, calculée sur la base de l’ancienneté que l’intéressé aurait acquise s’il avait effectué son préavis. En principe, le salarié ne bénéficie pas de l’indemnité compensatrice de préavis. Il est seulement rémunéré jusqu’au dernier jour travaillé. La seule exception concerne le cas où le préavis auquel il aurait eu droit s’il n’avait pas adhéré à la CRP est supérieur à deux mois. Dans ce cas, l’indemnité correspondant au surplus doit lui être versée. Dès le lendemain de son adhésion, le salarié bénéficie du statut attaché à la CRP : il a le statut de stagiaire de la formation professionnelle ; il perçoit une allocation spécifique ; il bénéficie d’actions de reclassement. L’allocation de reclassement Le salarié ayant adhéré à une CRP perçoit, pendant la durée d’exécution de cette convention, une allocation spécifique de reclassement égale à : 80 % de son salaire pendant les trois premiers mois sans être inférieure à 80 % du montant mensuel brut de l’indemnité de préavis qu’il aurait pu percevoir ; 70 % de son salaire les mois suivants sans être inférieure au montant de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) auquel il aurait pu prétendre au cours de la même période. Cette allocation de reclassement est versée par les Assedic pendant toute la durée de la convention. Les durées minimales de versement des allocations d’assurance chômage sont alors diminuées de la durée de la CRP (Décret 2005-587 du 27 mai 2005). Le versement de l’allocation spécifique cesse dès lors que le bénéficiaire de la CRP retrouve une activité. Comme les allocations de chômage, l’allocation spécifique de reclassement versée aux adhérents à la CRP est cessible et saisissable dans les mêmes conditions et limites que les salaires. Elle est exonérée de taxe sur les salaires et, sous certaines conditions, de cotisations de Sécurité sociale. Pégase 3 - La conve ntion de reclassement personnalisé 3 Actions de reclassement Dans les 8 jours suivant son adhésion, le salarié est convoqué à un entretien individuel de pré-bilan pour l’examen de ses capacités. Cet entretien réalisé par l’ANPE permet d’identifier le profil et le projet de reclassement du bénéficiaire de la CRP, ses atouts potentiels, ses difficultés et ses freins éventuels. Il peut, si nécessaire, être suivi d’un bilan de compétences. Des prestations d’accompagnement retenues d’un commun accord sont proposées au bénéficiaire de la CRP dans le mois suivant son entretien. Elles s’inscrivent dans un plan d’actions de reclassement personnalisé. Financement de l’allocation spécifique de reclassement L’employeur participe au financement de la CRP qui se matérialise par deux versements à l’Assedic : - L’employeur doit verser à l’Assedic une somme égale à deux mois de salaire. Ce versement inclut la totalité des charges patronales et salariales correspondantes à l’exception des charges de Sécurité Sociale qui restent dues à l’Urssaf. Dans l’hypothèse où le préavis auquel aurait pu prétendre l’intéressé s’il n’avait pas adhéré à la CRP est supérieur à 2 mois, l’employeur doit verser le surplus directement au salarié concerné, lors de la rupture du contrat de travail (mêmes régimes fiscal et social que le préavis). Cette contribution patronale n’est versée que dans le cas où la durée du préavis du salarié est au moins égale à 2 mois (Loi 2005-841 article 24-IV et Code du Travail article L. 321-4-2, alinéa 5 modifié). S’agissant des salariés qui ont adhéré à une CRP sans avoir la condition de 2 ans d’ancienneté et qui auraient bénéficié d’une indemnité de préavis s’ils n’avaient pas adhéré à cette CRP, l’employeur doit leur verser le montant de l’indemnité compensatrice de préavis dès la rupture de leur contrat de travail. Il n’y a donc pas de contribution patronale spécifique à verser à l’Assédic. - le second versement correspond au reliquat du droit individuel à la formation (DIF) : l’employeur doit verser également à l’Assedic une somme égale au montant de l’allocation de formation correspondant aux heures acquises au titre du DIF n’ayant pas donné lieu à utilisation, au moment de la rupture du contrat de travail. Ces sommes doivent être versées à l’Assedic au plus tard le 2ème mois civil suivant le début de la convention de reclassement personnalisé (Circulaire UNEDIC 200512 du 13 juin 2005). Remarque : pour les entreprises faisant l’objet d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire, les contributions de l’employeur au financement de la CRP sont avancées et prises en charge par l’AGS (Loi 2005-841 article 24-I) Les actions dispensées dans le cadre du plan d’action de reclassement personnalisé sont financées par l’Unedic, l’ANPE et l’Etat. Pégase 3 - La conve ntion de reclassement personnalisé 4 Le congé de reclassement Dans les entreprises d’au moins 1000 salariés, c’est le congé de reclassement qui doit être proposé au salarié dont le licenciement économique est envisagé. Ce dispositif est présenté au cours de l’entretien préalable et proposé dans la lettre de notification du licenciement économique, le salarié disposant de 8 jours pour l’accepter. L’employeur n’aurait pas à proposer de CRP aux salariés qui auraient refusé le bénéfice du congé de reclassement (loi sur le développement des services à la personne). Cette note d'information n'a aucune valeur contractuelle. Elle est prise en compte sous l’entière responsabilité du destinataire. Pégase 3 - La conve ntion de reclassement personnalisé 5