Re_ [tortues] bb ibera a la rhinite _(Baytril
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Re_ [tortues] bb ibera a la rhinite _(Baytril
Sujet: Re: [tortues] bb ibera a la rhinite (Baytril, antibiothérapie, et méthodes d'administration de médicaments liquides à des tortues) De: [email protected] Date: Dim, 07 Mai 2006 00:10:48 +0200 Pour: [email protected] Bonjour Danisa Bonjour à tous Voici tout le contenu d'un message que j'ai publié plusieurs fois dans le passé de la liste, mais je crois que vous n'étiez pas encore abonnée. Je le repasse aussi pour tous les nouveaux de la liste. De plus j'y ai rajouté beaucoup de nouveaux éléments. Si cela réponds au problème, alors c'est tout bon. Sinon... n'hésitez pas à nous demander d'approfondir ou de trouver d'autres solutions. En ce cas il faudra décrire plus précisément la situation. Voici : Le Baytril c'est le nom commercial d'un antibiotique (l'enrofloxacine) très efficace contre les bactéries les plus fréquentes chez les reptiles. On l'utilise pour d'autres animaux mais chez les reptiles c'est l'antibiotique de référence car il couvre un très large spectre avec très peu d'effets secondaires. Il est notamment dépourvu d'effet toxique sur les reins et le foie. L'efficacité du Marbocyl, bien qu'il soit utilisé par de nombreux vétérinaires, n'a contrairement au Baytril jamais été prouvée cliniquement sur des tortues ! Bien entendu, comme tout antibiotique, il ne faut pas utiliser le Baytril inconsidérément. Il doit être utilisé lorsqu'il y a une forte suspicion d'invasion bactérienne à l'origine d'une pathologie ou aggravant celle-ci. Mais le Baytril n'est pas l'unique antibiotique pour les reptiles. Pour certaines pathologies on utilisera de préférence un autre antibiotique dont le spectre est plus étroit (donc plus spécialisé) mais avec une efficacité plus certaine ou plus rapide. Mais le Baytril convient dans la grande majorité des cas typiques des pathologies des tortues affectant l'état général. Il a sauvé bien des vies... Son utilisation doit se faire dans des règles précises... simples mais incontournables ! Il ne faut pas confondre la posologie de la molécule pure avec la posologie de la même molécule diluée dans son excipient. Lorsqu'on parle de "Baytril 5" cela signifie "Une solution contenant 5% de la molécule enrofloxacine dans l'excipient". Ainsi le Baytril 5 contient 5 g d'enrofloxacine pour 100 ml d'excipient. Lorsqu'on injecte un antibiotique, ce n'est bien sûr pas la molécule pure qu'on injecte, mais un volume de soluté contenant un pourcentage de la molécule diluée dans l'excipient. C'est ce qu'indique le chiffre qui suit en général l'appellation commerciale d'un médicament. Ainsi le Baytril 5 contenant 5% d'enrofloxacine, en injecter 0,2 ml par kilo de poids vif signifie injecter 0,2 ml divisé par (5% de 100 ml) soit 0,01 g d'enrofloxacine par kilo de tortue. Et 0,01 gramme c'est 10 milligrammes. Avec 0,2 ml de Baytril 5 on injecte donc 10 mg d'enrofloxacine pure par kilo de tortue. La posologie du Baytril 5 est de 0,2 ml par kg de poids vif (c'est à dire le poids total de l'animal) et par jour. Pour les tortues-boîtes la posologie est abaissée à 0,1 ml par kg de poids vif (le "poids vif" c'est le poids total de l'animal) tous les 4 jours. Pour mémoire (tenir compte de la remarque ci-dessus pour les tortues-boîtes !) : Poids de la tortue Posologie par 24 heures Durée minimale du traitement 3,0 kg 60 U.I. = 0,6 ml 10 jours 2,5 kg 50 U.I. = 0,5 ml 10 jours 2,0 kg 40 U.I. = 0,4 ml 10 jours 1,5 kg 30 U.I. = 0,3 ml 10 jours 1,0 kg 20 U.I. = 0,2 ml 10 jours 500 g 10 U.I. = 0,1 ml 10 jours 250 g 5 U.I. = 0,05 ml 10 jours 125 g 2,5 U.I. = 0,025 ml 8 jours 100 g 2 U.I. = 0,02 ml 8 jours 50 g 1 U.I. = 0,01 ml 8 jours 25 g 0,5 U.I. = 0,005 ml 8 jours Dernières remarques importantes : 1. En cas de douleur ou de nécrose cutanée au point d'injection, on peut diluer le Baytril avec du sérum glucosé isotonique (personnellement j'utilise une part de sérum glucosé isotonique pour trois parts de Baytril). 2. Ne jamais interrompre le traitement avant la durée minimale ! 3. Chez la Geochelone elegans certains vétérinaires préfèrent ne pas utiliser le Baytril, en raisons de rejets observés sur certains individus. On peut employer le Tylan 50 des laboratoires Elanco. La posologie est de 50 mg/kg par jour (donc 1 ml de Tylan 50 par kilo par jour) pendant une vingtaine à une trentaine de jours. D'après le Dr Schilliger la tylosine est beaucoup moins efficace que l'enrofloxacine, son action se dirigeant essentiellement vers les bactéries Gram+ peu présentes chez les reptiles. Et le Dr Schilliger n'a jamais observé de rejets chez les Geochelone elegans qu'il a toujours soigné avec le Baytril. 4. Quant au Marbocyl, je répète une fois de plus que son efficacité pour les reptiles n'a toujours pas été cliniquement démontrée ! Pour ce qui est d'un éventuel surdosage accidentel, le Baytril a été testé sur de nombreux animaux avec des doses expérimentales très supérieures à la dose normale. Sans aucun problème ni pour les reins ni pour le foie. J'ai eu personnellement un cas en 2004, dont j'ai parlé sur la liste à l'époque, qui avait reçu dix fois la dose en une seule injection ! Après un traitement adapté d'hydratation forcée la tortue est en parfaite santé aujourd'hui, et ses reins et son foie fonctionnent parfaitement. D'une manière générale, plus un antibiotique a un spectre large plus il est susceptible de présenter un risque toxique pour les reins ou le foie. L'enrofloxacine, qui a un spectre très large chez les chéloniens, est donc une exception quand on constate une telle tolérance ! En revanche il est vrai qu'il ne faut pas l'utiliser à tort et à travers. Non pas pour des effets toxiques (puisqu'il n'en a pas) mais parce que son utilisation trop régulière engendre des antibiorésistances. Le Baytril a d'ailleurs failli être retiré du marché il y a quelques années pour cette raison. Il est utilisé sur des animaux qui sont susceptibles d'entrer directement ou indirectement dans la chaîne alimentaire de l'homme. Et par voir indirecte il peut donc provoquer des antibiorésistances chez l'homme consommateur de ces viandes, si les règles de précaution ne sont pas prise à l'abattage. Et c'est l'une des raisons essentielles pour lesquelles les pharmaciens ne délivrent pas de Baytril à un client qui débarque comme ça dans leur officine comme pour demander de l'aspirine. Il existe deux voies d'application du Baytril (trois avec la méthode des bains par osmose). Pour nos tortues on le connaît surtout en soluté Baytril 5% pour injection (0,2 ml/kg/j pendant 10 à 15 jours). En cas d'injection celle-ci doit se faire dans le biceps ou dans le triceps. Ces deux muscles se situent entre le coude et l'épaule. Observez bien sur cette photo la position de mes doigts à la façon dont je tiens la seringue. Le geste de la main tenant la seringue est sûr, précis, rapide, et la position de la main tenant la tortue permet à la fois la contention de la patte et le guidage précis de la seringue vers la partie précise du tégument choisie comme point d'injection. La tortue ne sent même pas l'injection ! La photo ici est réelle, ce n'est pas une simulation : La tortue fait ici tout juste 100 grammes On évite de faire les injections dans l'avant-bras (c'est à dire entre le coude et la main) en raison du risque d'irriter ou de compresser (par le produit injecté) le nerf cubital. Le poignet et l'avant-bras sont essentiels dans la marche d'une tortue. Toute leur sensibilité se trouve concentrée à cet endroit lors de leur progression. Un point d'injection situé dans l'avant-bras sur le muscle cubital antérieur ou le muscle long supinateur peut entraîner un danger de compression du nerf cubital avec pour conséquence un risque important de paresthésies. Une paresthésie c'est une altération de la perception sensorielle (picotements, crispation musculaire, sensation de "coton"), parfois accompagnée d'une anesthésie plus ou moins importante. Si une paresthésie survient chez une tortue elle peut être longue et pénible à disparaître en raison de la durée de diffusion du produit injecté. Tant que le produit ne s'est pas diffusé, il compresse le nerf ou le vaisseau sanguin affecté. Or l'avant-bras et le poignet sont des zones extrêmement innervées et vascularisées. Cela peut être très handicapant pour une tortue car pour se déplacer elle doit "tirer" de ses coudes et de ses poignets vers l'avant en soulevant sa carapace avec pour seul point d'appui la surface de ses mains ! Vu cette utilisation intensive des poignets chez la tortue, un risque vasculaire important n'est pas à négliger. Les tortues sont en appui permanent sur leurs coudes et leurs poignets, et une perte de sensibilité peut avoir de lourdes conséquences, plus encore pour les tortues terrestres que les tortues aquatiques d'ailleurs. On doit donc injecter dans le biceps brachial ou dans le triceps brachial comme je montre sur la photo ci-dessus. Par ailleurs on évite d'injecter un produit quelconque dans les membres postérieurs (les pattes arrière) en raison de la présence d'un double réseau circulatoire chez les reptiles (reliés par un système-porte), les produits injectés dans les membres inférieurs étant alors éliminés par les reins avant que leur action n'ait été suffisante sur l'ensemble de l'organisme. Donc, l'injection doit se faire, comme indiqué plus haut, dans le biceps ou le triceps brachial et pas ailleurs. Une question courante : "Est ce que je peux à la place des injections déposer du baytril 2.5% sur les narines ?" Si la rhinite n'est pas trop importante, oui. Mais si le jetage nasal (c'est à dire des bulles et des difficultés à respirer) est important, il faut plutôt poursuivre pendant 10 à 15 jours les injections de Baytril 5 en alternant chaque jour le côté piqué. Mais sur des tortues trop petites (moins de 50 gr) toute injection comporte un risque non-négligeable et bien souvent il est préférable d'opter pour une autre solution que l'injection. Il est possible d'utiliser le Baytril en application locale directement dans les voies respiratoires supérieures. En ce cas ce n'est pas le Baytril 5% injectable qu'on utilise, mais le Baytril 2,5% en soluté buvable et cette fois à la posologie de 0,3 à 0,4 ml/kg/j pendant 10 à 15 jours. La méthode d'application est alors un peu particulière. Dans les cas légers j'utilise un petit flacon à pulvérisations nasales ou un petit flacon à parfum (acheté vide en pharmacie et n'ayant évidemment jamais servi pour du parfum !) Une simple pulvérisation de près dans les narines chaque matin et chaque soir amène une dose suffisante dans les fosses nasales et les voies aériennes supérieures. Si la rhinite est plus importante et si on peut sans trop de difficultés ouvrir la bouche de l'animal (j'utilise un médiator de guitariste de densité medium ou hard même pour les toutes petites tortues, on peut aussi utiliser un capuchon de l'authentique ancien stylo bic ou utiliser une spatule plastique à décalcomanies) alors on dépose au compte-gouttes (ou avec une seringue sans aiguille) la quantité voulue de Baytril 2,5 buvable. On dépose le liquide non pas sur la langue mais sur le palais ! En plein milieu du palais ! Donc la tortue est soit posée sur le dos (pas plus de quelques secondes), soit tenue à l'envers par une autre personne. On laisse alors la tortue refermer le rostre (c'est à dire le bec) après le dépôt du précieux liquide, et aussitôt on la renverse encore un peu plus (d'un geste très doux) toujours à l'envers et la tête plus bas que l'estomac (voyez la position de la tortue dans le dessin ci-dessous)... afin de faire entrer le liquide dans les fosses nasales qui communiquent avec le palais par les choanes (cavités qui ouvrent le palais sur les muqueuses des fosses nasales). La tortue reste ainsi durant quelques secondes retournée dans cette position peu confortable (comme sur le dessin ci-dessous). Puis on la remet dans sa position normale, mais en ne passant pas par une position où la tête serait plus haute que le corps. On doit impérativement suivre le mouvement indiqué par la flèche de ce dessin. Et ce mouvement de rétablissement est effectué lentement ! (en 5 secondes environ, pas moins) : Si on respecte bien la posologie et la durée du traitement, cette méthode utilisant le Baytril 2,5% buvable en application locale m'apparaît plus rapidement efficace que l'usage du Baytril 5% injectable. Dans les cas difficiles ou récidivants, il est bon d'associer les deux traitements, local et général. Nota : les crèmes à masser sur les narines n'ont à ma connaissance strictement aucun effet sur les tortues. Je considère que cela relève du gadget et de l'empirisme le plus total. Et dans les cas nouveaux (quand la tortue n'a encore jamais eu de rhinite dans sa vie) ou très légers, je n'emploie pas d'antibiotique les premiers jours mais je donne à la tortue des fumigations de Pérubore (ou mieux : d'Aromasol !). Auparavant pour cela j'utilisais un minuscule aquarium (sec bien sûr, sans aucun substrat, la plancher totalement à nu) dans lequel je fixais solidement à une paroi une petite gourde isotherme métallisée de randonnée. Après avoir ébouillanté une première fois la gourde, je remplissais simplement cette petite gourde avec une nouvelle eau bouillante, le comprimé de Pérubore étant dans le fond de la gourde. Et si la tortue était une adulte, j'utilisais un terrarium un peu plus grand dans lequel je plaçais un chauffe-biberon pour la fumigation de Pérubore. Procédé me servant aussi pour faire des fumigations de thym et d'eucalyptus. Maintenant j'utilise une autre méthode, moins compliquée et beaucoup plus efficace ! J'utilise un couscoussier ou une marmite à cuisson à la vapeur ! Dans des marmites de cuisson à la vapeur (très utilisés pour réussir d'excellents poissons à la vapeur), le fond de la marmite du haut est percé de trous. Dans la marmite du bas on place au centre un grand bol d'eau bouillante contenant le principe actif (Pérubore, Aromasol, essence de plante...). La tortue est simplement placée dans la marmite du haut, (avec un thermomètre !), et recouverte du couvercle transparent. Elle profite ainsi de la totalité des vapeurs s'élevant de la marmite du fond. Si la marmite du fond n'est pas haute, alors le fond de la marmite du haut (vous me suivez ?) va être très chaud et la tortue risque un choc thermique. Pour éviter très facilement ce risque vous pouvez placer une (ou deux mais pas plus) épaisseur de papier absorbant Sopalin sur la moitié (pas plus !) de la surface, la tortue étant posée sur le Sopalin et pouvant ainsi respirer les vapeurs montant par les trous restés libres. Je reste à proximité pour surveiller que le thermomètre ne dépasse jamais 34°. Et je laisse la tortue respirer les vapeurs jusqu'à ce que la température soit redescendue à 24°. Ca peut demander une demi-heure à une heure, suivant la température ambiante de la pièce dans laquelle on procède et suivant la saison. A ce moment-là la tortue peut être remise dans le terrarium (ou dehors si c'est l'été et qu'il fait très chaud). Mais avant cela, il faut impérativement l'essuyer !!! Sans cela l'évaporation des gouttelettes d'eau de la dossière provoquerait un refroidissement brutal fortement préjudiciable à la santé de la tortue. Pas vraiment le but recherché... ! Il reste une troisième méthode, efficace sur les très petites tortues (moins de 100 grammes environ), qui est une méthode passant par des bains de sérum glucosé hypotonique : Le récipient doit être parfaitement aseptisé. On prend un récipient d'environ 2 fois la surface de la tortue, et de hauteur supérieure à la tortue. On place la boîte dans la partie tiède du terrarium (surtout pas dans la partie chaude ! On a affaire à un animal poïkilotherme, ne l'oubliez pas, et certains principes actifs peuvent être cardiotoniques, comme le calcium par exemple !) Dans le récipient on commence par placer la tortue, à sec. Puis, dans le récipient mais à côté de la tortue on verse un mélange contenant le sérum glucosé hypotonique dans lequel a été dilué le principe actif. Il est interdit de faire ce genre de bain avec de l'eau, même d'Evian ! Seul un soluté légèrement glucosé peut convenir, et l'idéal est celui utilisé en médecine d'urgence pour les réhydratations, c'est le sérum glucosé hypotonique (G 2,5%) acheté par flacon de 250 ml. Ne pas utiliser de sérum glucosé isotonique (G 5%)... et encore moins du sérum glucosé hypertonique (G supérieur à 5%) ! Le principe actif à diluer au sérum glucosé ne doit pas être un produit pharmaceutique non buvable. Il doit obligatoirement être buvable car une partie de l'absorption sera cloacale ! On ne devra donc pas utiliser de Baytril 5 injectable par exemple, mais du Baytril 2,5 buvable. La posologie est délicate est doit être étudiée au cas par cas ! La hauteur du bain doit être la plus réduite possible mais doit être supérieure à la hauteur de l'orifice cloacal, car le principe de ce mode d'administration repose sur la pénétration dans le plastron par osmose et sur l'absorption par le cloaque. Le cloaque doit donc être totalement immergé mais la quantité de soluté doit être mesurée au plus juste ! On ne doit pas perdre inutilement du soluté (et le principe actif qui est mélangé dans le soluté) en versant un volume démesuré sur la tortue ! Un bain ne doit pas excéder une durée d'une demie-heure. Pendant le bain, on éteint le spot chauffant. Et on laisse le spot éteint pendant encore au moins deux heures après le bain ! Le seul cas où l'animal peut être placé dans la partie chaude et spot allumé (mais sans excéder 30°) et pendant plusieurs heures par jour est le cas d'une réhydratation dans un bain de sérum glucosé dans aucun principe actif dilué ! Les vétérinaires n'ont en général aucune connaissance des reptiles ! On ne rentabilise pas l'activité d'une clinique vétérinaire avec les reptiles. Donc les vétérinaires connaissent généralement très bien les pathologies des mammifères (chats, chiens, vaches, chevaux, et parfois lapins, rongeurs et oiseaux) mais très rares sont ceux qui ont la moindre notion de la physiologie d'un reptile, celle-ci étant vraiment très particulière. Alors quand il s'agit de pathologies... hum... ils n'en connaissent bien souvent pas plus que leur client ! Voire moins ! Certains vétérinaires (par passion personnelle) ont intégré les soins des reptiles dans leur pratique. Mais ils sont rarissimes (personnellement je n'en connais qu'une trentaine), et ils doivent malgré tout continuer à soigner les mammifères. Les reptiles, on n'en fait pas une spécialité !... ou alors il faut avoir une autre source de revenus complémentaires : l'écriture d'ouvrages par exemple, activité permettant de partager sa passion et aussi de renter un peu dans ses fonds. Car non seulement cette activité ne rapporte rien... mais elle coûte beaucoup ! Les amateurs doivent donc en général se tourner vers d'autres solutions pour soigner efficacement leurs tortues. Il existe en France plus d'une vingtaine d'associations régionales dont certains responsables (présidents, secrétaires, etc) ont une telle passion des tortues qu'ils en savent plus dans ce domaine que la majorité des vétérinaires ! Certains d'entre nous sont dans ce cas sur la liste. Nous avons aussi parmi nous sur la liste des vétérinaires eux-mêmes passionnés par les tortues. Donc en cas de prescription erronée d'un abonné de la liste ou sur lesquelles il est nécessaire d'apporter des précisions... ils peuvent intervenir. Il faut savoir que notre liste de discussion est aussi une excellente façon d'entrer dans le monde associatif des tortues et d'acquérir des connaissances approfondies sur le mode de vie, les soins quotidiens, les traitements de pathologies, et parfois les gestes urgents. La liste ne se substitue bien évidemment pas aux vétérinaires, mais pallie une lacune en France en attendant que la situation s'améliore un jour. Au cas où nous nous avouons humblement non compétents pour apporter l'aide nécessaire, nous n'hésitons pas à fournir (exclusivement en privé) l'adresse de vétérinaires connaissant bien les tortues. L'alinéa 3 de l'Article R.*242-56 du nouveau Code de Déontologie Vétérinaire (l'article 4 de l'ancien Code de Déontologie Vétérinaire) interdit de conseiller publiquement l'adresse géographique de vétérinaires compétents... mais bien entendu rien n'interdit de conseiller un vétérinaire en privé. Et nous le faisons volontiers à chaque fois que nécessaire ou sur demande de la personne. Nous resterons éternellement d'humbles apprentis... tout comme les vétérinaires eux-mêmes. Il vaut mieux une entraide entre passionnés connaissant bien la biologie des tortues plutôt qu'une intervention souvent hasardeuse d'un vétérinaire qui refuse obstinément d'avouer son incompétence. Un vétérinaire se sentant incompétent devant un animal a obligation de demander conseil et assistance auprès d'un confrère (Art. R.*242-48 du nouveau Code de Déontologie Vétérinaire). Sachez qu'il n'y a jamais eu de décès ni de complications suite à des injections de Baytril ! Le Baytril n'est pas néphrotoxique, et il n'est pas hépatotoxique non plus. Ainsi que je l'ai expliqué, des doses très massives n'ont eu aucune conséquence sur des tortues. J'en ai fait moi-même l'expérience par une tortue qu'on m'a apportée et qui avait reçu dix fois la dose nominale en une seule injection (le propriétaire s'était trompé d'un zéro !) Et le Dr Schilliger me le confirme d'après son expérience incontestable en herpétologie. Parlons brièvement du danger de l'antibiothérapie en général... et de toutes les thérapies... y compris naturelles ! Je suis comme tout le monde partisan des méthodes douces et de la naturopathie (j'interviens d'ailleurs de temps en temps dans une liste de naturopathie, et je me passionne depuis vingt ans pour la médecine chinoise, dont douze ans auprès de médecins chinois, et je pratique le chinois). Mais il ne faut pas diaboliser systématiquement les antibiotiques sans faire la part des choses. Tout comme il ne faut pas les utiliser à outrance. Le seul vrai danger du Baytril est son utilisation sur les animaux à destination de boucherie, car la molécule peut alors être indirectement consommée par l'homme, induisant ainsi une antibiorésistance chez l'homme. Sur les autres animaux, l'enrofloxacine (commercialisée sous le nom de Baytril) ne présente aucun danger que ce soit pour les reins comme pour le foie. Il n'en va pas de même de nombreux autres antibiotiques qui présentent un danger si on ne respecte pas les doses et si on les utilise trop souvent, ou si on ne respecte pas le protocole qui a été présenté comme le meilleur cliniquement par l'expérience générale des praticiens de la profession. Il faut commencer par savoir dans quel cas et dans quelle mesure on doit utiliser tel ou tel antibiotique. Le vrai danger des antibiotiques est leur utilisation à l'aveugle, par des personnes non suffisamment expérimentées prenant des initiatives pas toujours adéquates. Une antibiothérapie doit impérativement commencer par un diagnostic précis, une évaluation de la pertinence des antibiotiques à notre disposition dans le cas examiné, et un protocole de traitement précis et rigoureux ! La naturopathie, souvent souhaitable dans les pathologies légères, a elle aussi ses dangers... dont on ne parle pas assez souvent ! Or les plantes mal utilisées peuvent être tout autant dangereuses que les molécules de synthèse. Elles peuvent aussi tuer ! Rappelons que de nombreuses plantes médicinales à dose thérapeutique pour nous peuvent être mortelles pour des animaux à la même dose. A commencer par la prêle, les renoncules, etc. Sans parler des confusions faciles comme celle trop commune entre la consoude et la digitale ! Que ce soit la médecine douce (naturopathique) ou la médecine moderne (dite "allopathique" par les homéopathes, ce sont eux qui ont inventé ce mot) on ne doit pas utiliser n'importe quoi n'importe quand. Et l'association simultanée des deux types de thérapies (médecine classique et médecine "naturelle") est souvent souhaitable. L'une ne s'oppose pas à l'autre, mais l'une complète l'autre... ce qui est totalement différent ! Un bon traitement c'est avant tout un bon diagnostic, suivi d'une thérapie qui soit efficace et sans effets secondaires excessifs (terme ici indispensable car quoi qu'on en dise la naturopathie induit elle aussi des effets secondaires), accompagnée d'une surveillance de la réaction du sujet et de son organisme aux produits utilisés. Et ce... même avec les plantes ! Quelqu'un a dit un jour sur la liste "La vraie médecine , ce n'est plus les antibios depuis tres longtemps , meme chez les vétérinaires !" Eh bien si ! N'en déplaise... Et même de plus en plus ! Parce qu'on développe de plus en plus d'antibiotiques à spectre très étroits ! Donc nécessitant une maîtrise très complète des principes de l'antibiothérapie et nécessitant le recours fréquent à des antibiogrammes ! L'antibiothérapie progresse d'année en année, non pas en fréquence d'utilisation (ce serait même le contraire) mais en précision, avec la mise à disposition des thérapeutes de nouvelles molécules toujours mieux ciblées, plus efficaces contre l'infection pour laquelle elles sont prévues, tout en réduisant les effets indésirables sur les cellules saines. L'antibiothérapie, quand on peut s'en passer, il faut s'en passer. Mais dans de nombreux cas on ne peut pas s'en passer, notamment lors d'invasions bactériennes, que ces bactéries soient opportunistes ou pas, secondaires à une affection virale ou pas ! Sinon on prend le risque de perdre l'animal ! Risque insensé !!! Il n'existe aucune plante ayant un pouvoir antibiotique aussi rapide et aussi efficace que les molécules antibiotiques de synthèse, ou de semi-synthèse ou d'extraction par des méthodes de concentration ou de centrifugation ! La vraie médecine c'est ni l'usage des antibiotiques ni le non-usage des antibiotiques. La vraie médecine c'est l'application du soin le plus adapté suivant le cas pour mener l'organisme à la guérison. La naturopathie est une aide précieuse. Souvent efficace sans le secours de "l'allopathie". Mais elle ne doit pas nous mener à rejeter d'emblée les produits qu'elle ne peut pas remplacer. Je rappelle d'ailleurs que de nombreuses molécules antibiotiques sont issues de la nature ! Enfin, pour terminer je rappelle que la première des médecines, c'est la recherche des causes (l'étiologie) ayant conduit à l'apparition d'une pathologie ou plus généralement d'un symptôme. Or la quasi-totalité des troubles organiques ont pour cause une inadaptation (temporaire ou de longue date) de l'environnement ou de la nourriture. Une rhinite a TOUJOURS comme cause une inadaptation de l'environnement. Soit l'environnement offert à l'animal est (momentanément ou depuis toujours) incompatible avec les besoins de cette espèce (c'est parfois un simple détail qui bouleverse tout l'équilibre), soit l'animal (qui a aussi une personnalité, les individus n'étant pas des polycopies d'un modèle parfait et uniforme) a une constitution plus faible que la normale et nécessite une attention plus importante en termes de température, d'hygrométrie, d'exposition au vent ou au soleil, d'espace vital, de choix du substrat, de présence végétale (une plante provoquant une réaction exacerbée du système immunitaire de l'animal ou affectant plus que de coutume son fonctionnement physiologique), ou de cohabitation avec un autre animal (congénère ou pas, y compris l'homme). Une fois la cause identifiée, on procède à son élimination. Et ce simultanément aux soins (c'est au point 5 ci-dessous, il y a déjà 4 étapes à franchir avant) ! Les soins d'un être vivant se déroulent TOUJOURS de la façon suivante et dans l'ordre : 1. Analyse du problème, c'est à dire des symptômes présentés par l'animal 1. Analyse clinique : comportement de l'animal, réponse aux stimuli, observation visuelle, écoute attentive, et palpation 2. Analyse biologique : mesure de paramètres des fluides liquides et/ou gazeux et/ou d'éventuelles cellules prélevées 2. Diagnostic : identification de l'affection en fonction des résultats obtenus par l'analyse ci-dessus 3. Etiologie : recherche des causes ayant conduit au développement de l'affection 4. Pronostic : estimation des chances de rémission suivant l'état de l'animal dans deux cas (ci-dessous) et suivant le sérieux de son propriétaire dans l'application des soins prescrits : 1. cas optimal avec suppression de la cause ou des causes 2. cas dégradé sans suppression de la cause ou des causes 5. Thérapeutique + élimination de la cause (ou des causes) identifiée 6. Bilan des soins et contre-réaction Toute autre méthode est EMPIRIQUE et vouée deux fois sur trois à l'échec des soins ou à une récidive dans un délai aléatoire ! J'aimerais aussi savoir s'il faut racheter de l'antibiotique parce que le mien date de septembre 2005 ? Notice du fabricant Bayer : "Durée de conservation : après une première ponction du flacon, utiliser celui-ci dans un délai de 28 jours. Conditions de conservation : Aucune précaution particulière : conserver le flacon à température ambiante." Attention : il est bien précisé "ponction" ! Sachez qu'on n'ouvre jamais un flacon fermé par une capsule caoutchoutée... mais on prélève dedans avec la seringue à travers la capsule ! Et le geste de prélèvement ne doit à aucun moment être inversé en geste de pression, même seringue vide ou trop pleine ! Le flacon reste alors isolé de l'air extérieur. Et pourtant... cette simple ponction par une fine aiguille à travers la capsule caoutchoutée est suffisante pour dégrader rapidement les produits pharmaceutiques. Pour l'enrofloxacine (la molécule du Baytril) c'est 28 jours ! Par contre si le flacon a été ouvert ne serait-ce qu'un seule seconde, il peut être jeté dans les trois jours ! Mes amitiés à tous ! Jacques Propriétaire de la liste Tortues ATC - FFEPT http://perso.wanadoo.fr/jacques.prestreau/tortues/ http://fr.groups.yahoo.com/group/tortues/ http://www.ffept.org http://revue-cheloniens.ffept.org/ http://fr.groups.yahoo.com/group/ffept-cdc/ De A Date de l'envoi Sujet du mail Message Original : "Danisa" <[email protected]> : [email protected] : vendredi 5 mai 2006 00:40:51 : [tortues] bb ibera a la rhinite Danisa59 Nord Différentes testudos au jardin Bonsoir à tous J'aimerais savoir comment traiter la rhinite de mon bb ibera que j'ai retrouvé dans cet état à mon retour de vacances. Cause : trop d'humidité dans le terra ! Elle ne mange plus est amorphe, je lui ai fait des inahalations de calyptol ( c à peu près la même chose que le pérubore) mais rien ne change et comme elle ne mange pas pas moyen de lui faire avaler du Baytril à 2,5% par voix orale. Je l'ai baigné l'ai remise en terra chauffé mais comment lui administrer l'antibiotique et combien faut -il en administrer à cet âge ?à quel fréquence ? J'aimerais tellement la sauver ! Merci d'avance de votre aide ! J'aimerais aussi savoir s'il faut racheter de l'antibiotique parce que le mien date de septembre 2005 ? --------------------------------------------------------------------------Documents : --------- Modèle de fiche sanitaire d'élevage - Importance des températures - Physique des UV - Concevoir un terrarium - Préparation d'un enclos - L'estivation - L'alimentation des Testudo - L'alimentation des tortues aquatiques - L'incubation des tortues - Règles importantes lors de l'acquisition d'une tortue - Bon de cession - Vermifuger votre tortue - Urines et selles blanches - Toute la législation http://perso.wanadoo.fr/jacques.prestreau/tortues/pdf/ Adresses à connaître : -------------------<*> La liste : http://fr.groups.yahoo.com/group/tortues/ <*> Albums photos de la liste : http://fr.photos.groups.yahoo.com/group/tortues/lst <*> Site de Dominique : http://la-passion-des-tortues.ifrance.com/ <*> Site de Christelle : http://perso.wanadoo.fr/horsfieldii/ <*> Site de Jacques : http://perso.wanadoo.fr/jacques.prestreau/tortues/pdf/ <*> La législation : http://perso.wanadoo.fr/jacques.prestreau/tortues/pdf/legislation.htm <*> La Fédération FFEPT : http://www.ffept.org <*> Liste des associations affiliées à la FFEPT : http://www.ffept.org/associations.php <*> Revue Chéloniens : http://revue-cheloniens.ffept.org/ <*> Vérifiez les alertes que vous recevez par e-mail ! : http://perso.wanadoo.fr/jacques.prestreau/verif_hoax/ Nos partenaires : --------------<*> La fédération FFEPT : http://www.ffept.org <*> Les nombreux groupes d'élevage de la FFEPT : http://fr.groups.yahoo.com/group/ffept-ge/ <*> La liste Worldwidepardalis : http://fr.groups.yahoo.com/group/worldwidepardalis/ <*> La liste Kinixys : http://fr.groups.yahoo.com/group/kinixys/ Liens Yahoo! 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