Montérégie

Transcription

Montérégie
SYNTHÈSE
GROUPE DE DISCUSSION SUR
LES JEUNES ET LE PHÉNOMÈNE DES GANGS
RÉGION DE LA MONTÉRÉGIE
LONGUEUIL, LE 5 NOVEMBRE 2002
Étaient présents à la rencontre :
Marcel Vézina, Centres jeunesse Montérégie;
Carolle Cantin, Ville de Longueuil, arrondissement Brossard;
Martin Valiquette, T.I.G.R.;
René De Repentigny, Procureur de la Couronne au Palais de justice de Longueuil;
Nancy Parent, Renseignements Criminels du Service de police de Longueuil, arrondissement VieuxLongueuil;
Christian Lacourse, École secondaire Gérard-Filion, Longueuil, arrondissement Vieux-Longueuil;
Ève-Marie Frappier, T.I.G.R.;
Guylaine Vachon, CISC-CHSLD des Patriotes, Table de concertation jeunes de la Vallée des Patriotes;
Jean-Marc Bouchard, Régie de Police Vallée du Richelieu;
Nancy Veillet, Centres jeunesse Montérégie;
Maurice Leboeuf, Service de police de Longueuil, arrondissement Saint-Hubert;
Martine Grégoire, École secondaire Gérard-Filion, Longueuil, arrondissement Vieux-Longueuil;
Jean Casaubon, Carrefour Jeunesse Longueuil Rive-sud;
Marie-Chantal Désilets, Service de police de Longueuil;
Scott Durand, Maison de jeunes SAC-ADO Longueuil, arrondissement Vieux-Longueuil;
Annick Monger, Maison de jeunes Kekpart, Ville de Longueuil, arrondissement Vieux-Longueuil;
Cathy Bayard, Maison de jeunes Kekpart, Ville de Longueuil, arrondissement Vieux-Longueuil;
Lyette Fusey, Service de police de Longueuil;
Nohad al Maghrabi, Maison internationale de la Rive-sud inc.;
Maud Laplante, Commission scolaire des Patriotes (Écoles EEI);
Marie-Jeanne Aubry, Ressources Alternatives Rive-sud (RAR-S);
Marc Rodier, commandant aux enquêtes, Service de police de Longueuil;
Richard Bélanger, directeur adjoint aux enquêtes, Service de police de Longueuil;
Manuel Beauregard, stagiaire au Service de police de Longueuil, arrondissement Boucherville;
Stéphanie Rosa, stagiaire au Service de police de Longueuil, arrondissement Boucherville.
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Le canevas
À l’occasion de cette rencontre, trois questions ont été posées au groupe :
1- Quelles sont les manifestations du phénomène des gangs dans votre région?
2- Quelle est l’ampleur du phénomène dans votre région?
3- Quelles sont les actions mises en place ou envisagées pour contrer le phénomène, qu’elles
aient été concluantes ou non?
Note
La synthèse présentée ici respecte ce canevas. Nous n’avons pu rapporter les propos de chacun dans leur
intégralité. Nous avons plutôt opté pour une synthèse des grandes idées véhiculées lors de la rencontre.
Si vous considérez que certains renseignements importants apportés lors des discussions manquent, ou
que certains propos ne correspondent pas à ce que vous avez mentionné à cette occasion, nous vous
invitons à nous en aviser pour que nous corrigions la situation. De même, si vous pensez que des
informations qui n’auraient pas été évoquées à ce moment méritent d’être signalées, nous vous prions de
nous en faire part.
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La synthèse
1- Quelles sont les manifestations du phénomène des gangs dans votre région?
Quelques observations
Les représentants de la Montérégie qui participent à la tournée des groupes de discussion, amorcent la
discussion en indiquant que les enfants sont laissés de plus en plus à eux-mêmes. Les « temps vides »,
selon leur expression, soit entre 15 heures et 17 heures, constitueraient des moments à risque pour les
jeunes qui se retrouvent souvent seuls, sans surveillance. Ainsi, ils deviendraient des proies faciles pour le
recrutement par les gangs.
Le phénomène du taxage paraît important dans la région. Aux dires des intervenants, les problèmes de
violence touchant les jeunes seraient fréquemment minimisés voire niés, non seulement par les instances
sociales, mais aussi par les parents des jeunes impliqués dans de telles activités, particulièrement les
parents de jeunes membres de gangs.
Les participants à la rencontre se disent aussi préoccupés par la consommation et le trafic de stupéfiants.
L’étendue du réseau de revendeurs serait telle, qu’il paraît difficile de la circonscrire avec précision. Le
trafic de stupéfiants s’effectue non seulement dans les écoles secondaires, mais aussi, de manière
grandissante au fils des ans, dans les écoles primaires de la Montérégie. Les dirigeants de certaines écoles
de la région travaillent d’ailleurs de concert avec les policiers pour limiter le trafic de drogue à l’intérieur
de leurs murs. Cependant, les intervenants observent que plusieurs jeunes élèves sortent sur l’heure du
midi pour consommer de la drogue ou en acheter aux revendeurs qui se tiennent à proximité de l’école à
ce moment de la journée.
On note aussi que la criminalité change, se modifie. À l’heure actuelle, la mode serait au hip hop, une
forme d’expression artistique donnant lieu à la production de vidéoclips présentant des jeunes garçons qui
obtiennent tout ce qu’ils veulent, y compris les filles, sans effort. Certains chanteurs s’identifiant aux
groupes hip hop feraient partie de gangs criminels. Il arriverait même que les paroles de chansons
relatent des délits commis par le gang auquel appartient le chanteur, ou fasse état de délits que celui-ci
voudrait commettre.
Selon les participants au groupe de discussion, il est clair que les gangs de rue – en Montérégie –
entretiennent des liens avec les groupes de motards criminels.
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Les manifestations du phénomène en tant que tel, quelques particularités selon les localités
Les représentants de la Vallée des patriotes estiment ne pas être aux prises avec un problème sévère de
gang de rue sur leur territoire. Ceux-ci semblent néanmoins préoccupés par des regroupements de jeunes
dans des endroits publics s’adonnant à la consommation de drogue. Un nombre continuellement
grandissant de jeunes des environs se joindraient au groupe initialement observé. Les jeunes ainsi réunis
intimideraient parfois les policiers, notamment au cours d’intervention policière visant à dissoudre le
rassemblement. Devant une telle situation, il devient clair pour les policiers que l’intervention ne peut plus
se faire seulement en duo.
Selon les représentants de l’arrondissement du Vieux Longueuil, le phénomène des gangs de rue est déjà
bien implanté. Ceux-ci comparent la situation des gangs à Longueuil à celle des États-Unis dans les
années 1970. Selon leur observation, le phénomène ne se restreindrait toutefois plus à Longueuil. Il aurait
commencé à s’étendre de plus en plus sur la Rive-Sud de Montréal.
Les premières manifestations observables du phénomène des gangs sur la Rive-Sud se rapportaient aux
gangs identifiés par des bandeaux ou d’autres signes de reconnaissance. Cependant, plusieurs jeunes
portent des vêtements semblables ou même se donnent des signes de reconnaissance identifiant leur
groupe, sans toutefois qu’il s’agisse réellement d’un phénomène de gang de rue. Il devient dès lors
difficile pour les intervenants de faire la distinction entre les jeunes membres d’un gang de rue et les
autres jeunes.
Il semble, par ailleurs, que les membres de gangs plus jeunes continuent de s’afficher à l’aide de
vêtements ou d’autres signes de reconnaissance, alors que les plus âgés préfèrent maintenant passer le
plus possible inaperçus. Les participants indiquent toutefois qu’ils peuvent avoir certains doutes quant à
l’appartenance d’un jeune à un gang, car même s’il ne porte pas de signe distinctif, s’il ne travaille pas,
mais qu’il affiche un rythme de vie d’une personne qui gagne 100 000 $, on peut à tout le moins supposer
que ce jeune vit des profits de sa criminalité. Il n’y a toutefois pas toujours de preuves pour appuyer ces
suppositions, limitant ainsi l’intervention qui pourrait découler de leur affirmation.
Il se trouverait aussi en territoire Longueuillois quelques groupes à visées idéologiques, mais ce
phénomène particulier ne se révèlerait pas trop dérangeant.
Les intervenants signalent ensuite que la prostitution constitue une activité courante sur le territoire de
Longueuil. Une telle activité serait, en grande partie, chapeautée par les gangs. Des filles seraient aussi
mandatées par les gangs pour aller recruter d’autres filles en vue de les engager dans des activités de
prostitution au profit du gang. Les intervenants présents autour de la table suggèrent, par contre, que si
parfois les filles sont souvent les victimes des gangs, elle peuvent, dans certains cas, se regrouper entre
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elles pour former leur propre gang. Spécialement à Longueuil, on note l’existence d’un gang de filles se
faisant appeler les Pink Slots.
Selon les participants, les endroits ou événements à surveiller étroitement seraient les soirées disco pour
les 14 à 18 ans puisque les « gars de gang » se tiendraient à proximité pour inciter les plus jeunes à
joindre les rangs du gang, ou entraîner des filles à faire de la prostitution pour eux en leur faisant miroiter
de belles choses.
Un endroit fort criminalisé, aux dires des intervenants, serait le métro de Longueuil. Il s’y ferait
énormément de taxage et du trafic de stupéfiants. Le métro serait aussi un lieu de transit ou de rencontre
pour les gangs de Montréal et de la Montérégie.
Finalement, un autre problème touchant cette fois différents points chauds du territoire de Longueuil est
celui des rassemblements de jeunes qui se livrent au taxage. Ceux-ci intimideraient aussi les citoyens par
leur présence considérée provocante, ou du moins, certainement dérangeante, dans certains endroits
publics. Les représentants de Longueuil font par ailleurs remarquer que certains jeunes commettent des
délits et font du taxage, sans toutefois être associés à un gang en particulier.
2- Quelle est l’ampleur du phénomène dans votre région?
Avant toute chose, les participants mentionnent qu’il faut garder à l’esprit qu’une bonne majorité des
jeunes fonctionnent bien en société. Les intervenants présents à la rencontre estiment que seulement
5 % de leur clientèle jeunesse peut être considérée « à problèmes » alors que 95 % serait composée de
« bons jeunes », selon leurs termes. Cependant, il arrive que des jeunes faisant partie du 5 % viennent
« corrompre » ou entraîner vers la délinquance des jeunes faisant partie du 95 %.
Au cours des dernières années, les représentants de la Montérégie ont remarqué que les jeunes sont de
plus en plus violents et commencent leurs activités délinquantes plus précocement. On estime que parmi
les jeunes qui passent par les Centres jeunesse de la Montérégie, un sur quatre aurait été taxé et
connaîtrait les gangs de la région. De fait, les participants notent que le taxage serait tellement fréquent,
qu’on le considère comme un phénomène normal. Ce type de violence serait ainsi banalisé. Il semble, de
plus, que le phénomène du taxage ait évolué au fil des ans de sorte que, maintenant, il se pratiquerait en
groupe alors qu’auparavant, les jeunes taxeurs agissaient souvent en solitaires.
Les représentants de la Montérégie réaffirment ici que le phénomène de gang est, sans l’ombre d’un
doute, bien implanté dans leur région.
Des représentants des corps policiers signalent que lorsque des opérations de répression sont effectuées
dans un endroit « chaud » (hot spot), où les gangs se livrent à des activités délictuelles, la criminalité se
déplace vers d’autres endroits. Par exemple, à Longueuil, les policiers racontent avoir utilisé des moyens
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répressifs pour que cessent les activités criminelles organisées à la station de métro et d’autobus. Ces
opérations policières auraient eu pour effet de déplacer, en partie, la criminalité au terminus de Brossard
et dans les stationnements incitatifs de la région. En outre, les rassemblements de jeunes perdureraient à
la station de métro et d’autobus. Les intervenants estiment, d’ailleurs, que l’agrandissement de la station
de métro et d’autobus aurait eu pour effet de permettre de plus grands rassemblements, rendant encore
plus difficile toute forme d’intervention policière.
Les participants de la région Montérégienne portent à notre attention un phénomène particulièrement
inquiétant : depuis 1996, un leader d’un gang de la région aurait tenté de rassembler les leaders de tous
les gangs de la Rive-Sud de Montréal pour créer une grande union. Cette initiative aurait connu un certain
succès, se traduisant par le fait que tous ces leaders se rassemblent chaque semaine pour estimer la
quantité de drogue qu’ils peuvent vendre sur leur territoire, drogue qu’ils commandent par la suite aux
motards criminels.
3- Quelles sont les actions mises en place ou envisagées pour contrer le phénomène, qu’elles
aient été concluantes ou non?
Quelques lignes directrices
Dans leurs recommandations, les participants abordent plusieurs sphères. Ils soulignent tout d’abord la
nécessité que soit réalisée une plus grande et une meilleure concertation entre les différents intervenants
des différents milieux, y compris le milieu des décideurs. Le travail en partenariat paraît, sans contredit,
aux yeux des intervenants, la clé du succès pour lutter conte le phénomène des gangs.
La sensibilisation et la prévention faites en bas âge face à la violence, à la consommation de drogue et à
toutes autres problématiques touchant les jeunes semblent aussi s’imposer dans une société où les jeunes
commencent à emprunter les chemins de la déviance et de la délinquance de plus en plus tôt, estiment
les participants.
Les représentants de la Montérégie suggèrent de demander aux jeunes membres de gangs de ne pas
porter de signes distinctifs et de ne pas s’afficher comme faisant partie d’un gang lorsqu’ils sont entre les
murs de l’école ou dans un centre jeunesse. Certains établissements, d’ailleurs, feraient déjà respecter
cette consigne pour éviter que d’autres jeunes ne s’identifient à ces membres de gangs.
Les recommandations des participants s’orientent aussi vers les victimes des gangs. En effet, certains
suggèrent d’élaborer des stratégies pour rejoindre ces personnes qui restent muettes face à la violence
dont elles sont victimes. Au même chapitre, les intervenants estiment important de mettre sur pied des
programmes d’aide adéquats pour les jeunes qui font partie des gangs et qui veulent en sortir et qui, sans
aide, deviennent des victimes de leur sort. Il est proposé, entre autres, de prendre des ententes avec les
CAVAC pour que soient offerts des services de soutien psychologique aux victimes, sans que celles-ci
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doivent nécessairement porter plainte contre leur agresseur. Toujours selon les participants, du fait de
mieux connaître les victimes en les rejoignant davantage, pourrait découler une meilleure connaissance
du phénomène des gangs.
Il est de plus suggéré par les participants qu’une enquête plus poussée soit effectuée lorsqu’une jeune
fille est retrouvée à la suite d’une fugue, afin de découvrir quel a été son parcours durant cette fugue.
Cette proposition s’arrime à une inquiétude particulière exprimée face à la prostitution juvénile qui sévit
dans la région. Il s’agirait de chercher à savoir si ces jeunes filles ont été approchées ou même forcées à
se livrer à la prostitution lors de leur escapade hors de leur milieu de vie habituel.
Enfin, les intervenants de la région montérégienne remarquent que les lois ne sont pas adaptées à la
jeunesse délinquante. Les sentences n’étant pas proportionnées à la gravité des délits, les jeunes en
viendraient à banaliser leurs gestes et même, plus globalement, à banaliser le fait de se livrer à des actes
de délinquance
Les participants mentionnent qu’avec le beau temps qui arrive plus tôt ces dernières années, il serait
pertinent que les travailleurs de milieu commencent aussi plus tôt en saison à sillonner les parcs et autres
endroits publics où se regroupent les jeunes.
Les limites monétaires sont aussi décriées par les intervenants. Ceux-ci constatent que souvent, par
manque d’argent, on ne peut mettre en œuvre des projets que l’on considère efficaces. On déplore aussi
le manque d’intervenants auprès des jeunes engendrant des listes d’attente importantes. Les participants
souhaitent qu’un système soit instauré pour que les jeunes qui ont besoin d’une aide immédiate n’aient
pas à attendre pour la recevoir.
On reconnaît que les maisons de jeunes, les travailleurs de rue et les travailleurs communautaires sont
des atouts précieux pour aider les jeunes aux prises avec différents problèmes.
En terminant, voici quelques suggestions en rafale faites par les participants de la région de la
Montérégie :
-
Ne pas s’occuper seulement des jeunes à problèmes, mais investir dans la jeunesse en général;
-
Concevoir des moyens de publiciser les activités intéressantes offertes dans les écoles pour attirer
les jeunes vers ces activités;
-
Organiser des activités pour les jeunes de douze ans et moins;
-
Ouvrir les gymnases des écoles aux jeunes durant les temps « vides », de la fin des classes à
l’heure du souper;
-
Avoir des espaces réservés pour que les jeunes puissent faire des graffitis sans être réprimandés;
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-
Publiciser et diffuser davantage, dans tous les milieux, les recherches faites sur les gangs et avoir
plus de liens avec les universités de manière à mettre à profit des expertises diversifiées;
-
Faire de l’échange d’information entre les différents intervenants, mais pas uniquement quand
des problèmes surviennent;
-
Produire des rapports d’enquête publique lorsque des meurtres sont commis par des jeunes
membres de gangs, pour que la population, particulièrement les autres jeunes, voient la réalité
des gangs;
-
Faire en sorte que les différents milieux d’intervention mettent en place des mécanismes pour
contrer le phénomène des gangs, comme faire des fouilles aléatoires dans les casiers des élèves
des écoles;
-
Faire d’autres groupes de discussion réunissant différents intervenants à une même table pour
faire état de la situation des jeunes.
-
Engager plus de stagiaires de tous les domaines d’étude pour travailler sur le phénomène des
gangs, mais aussi pour faire des évaluations de programmes mis en place.
Quelques projets spécifiques
En ce qui a trait aux projets spécifiques mis en oeuvre dans la région, nous en traiterons ici dans leurs
grandes lignes, tels qu’ils nous été présentés par les participants à la rencontre.
Les représentants de la Vallée des Patriotes présentent tout d’abord le projet Ère Parent, lancé il y a six
ans dans leur région par les services sociaux. Le projet consiste à regrouper toutes les associations de
parents de jeunes de 0 à 17 ans et définir, avec eux, les services qui leur seraient utiles. De cette
manière, si le service manque, on l’ajoute aux ressources offertes, ou s’il existe déjà, on voit à le bonifier
si nécessaire.
Toujours dans la Vallée des Patriotes, les services sociaux tentent de créer un service où les adolescents
de 6e année pourraient pratiquer des activités sportives plutôt que de flâner dans les rues. D’autres
projets semblent aussi en voie de développement au volet préventif destiné à la jeunesse dans la région.
Dans la région de la Montérégie, les Centres jeunesse se sont dotés d’un plan stratégique en quatre
points pour améliorer leurs pratiques auprès des jeunes : 1- information et sensibilisation sur le
phénomène des gangs; 2- formation sur comment intervenir auprès de jeunes membres de gangs de rues
offerte tant aux intervenants des centres jeunesse et aux policiers qu’aux autres intervenants travaillant
auprès des jeunes; 3- établissement d’un réseau de communication entre les différentes ressources
(projet T.I.G.R.) et 4- mettre en œuvre des projets en partenariat.
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Il y a quelques années, le projet T.I.G.R., Toile des intervenants sur les gangs de rue, a vu le jour tout
spécialement pour aider les intervenants des différentes régions qui doivent travailler avec les jeunes qui
font partie de gangs de rue en les informant sur ce phénomène. De plus, T.I.G.R. se veut un lieu
d’échanges sur les gangs pour tous les intervenants. D’ici peu, le projet sera développé à plus grande
échelle.
À Longueuil, le service de police prévoit confier précisément à cinq policiers jeunesse la responsabilité du
dossier gangs. Ce projet découle des résultats d’une étude faite sur le phénomène des gangs en
Montérégie.
Dans l’arrondissement Saint-Hubert, on a introduit des policiers d’îlots, qui travaillent directement dans les
écoles. Ceux-ci se trouvent toujours sur place et sont prêts à intervenir en cas de besoin.
Enfin, l’organisme Mesures Alternatives Rive-sud a instauré le projet Dégraf. Dans le cadre de ce projet,
des jeunes, sentenciers aux travaux communautaires, sont mandatés pour nettoyer les graffitis qui ont
été faits dans des lieux inappropriés.
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