Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance
Transcription
Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance
CISPD Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance 2015-2017 DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17) 1 >> Édito du Président du CISPD V ivre en sécurité, ne pas craindre pour ses proches, marcher dans la rue, faire ses courses ou prendre les transports en commun sans avoir une boule au ventre, ces aspirations de nos concitoyens sont simples, évidentes, nécessaires. On s’étonne pourtant que notre pays, en ce début du XXIe siècle, peine parfois à les satisfaire. L’ordre et la sécurité publique, la tranquillité des personnes, tels sont les piliers d’une société sereine et apaisée, les piliers de notre république. Mais c’est aussi l’aune à laquelle nos concitoyens jugent la réussite de l’Etat, son efficacité et sa légitimité, ainsi que celles des élus qu’ils ont choisis. La sécurité publique constitue, au-delà, l’élément déterminant qui fait pencher, dans un sens ou dans un autre, la balance du délicat équilibre entre confiance et défiance, entre sécurité et intranquillité, entre une république qui tient ses promesses et un pays où régneraient la loi du plus fort et la violence verbale, psychologique, physique. En tant que président du Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD), j’ai tenu à appuyer nos actions de sécurité publique sur une stratégie triennale, qui sera signée le 12 décembre prochain, par le préfet du Val d’Oise, le procureur adjoint, le président de la CCOPF et moi-même. Plus qu’une stratégie, c’est un programme d’actions qui engage la communauté de communes et ses partenaires pour les trois ans à venir. Cette stratégie est le fruit d’un travail collaboratif, élaboré avec l’ensemble des membres du CISPD. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de la stratégie nationale, ce qui permettra d’assurer la plus grande coordination entre tous les partenaires. Cependant, nous avons veillé à adapter ce programme pour qu’il réponde au mieux à la réalité de notre territoire, tel que nous le connaissons aujourd’hui et que nous l’envisageons demain, en tenant compte des évolutions sensibles que nous pressentons au niveau de l’habitat, de l’activité économique et des transports. Un chemin important a déjà été accompli en 20132014 pour garantir la tranquillité publique des habitants. La CCOPF a investi près d’1,5 million dans la vidéoprotection afin de renforcer le maillage du territoire et faciliter son exploitation. De nouvelles caméras ont été implantées, et un centre de contrôle, le Centre de Supervision Urbain (CSU), a été créé. Les effets de ce dispositif ne sont pas encore chiffrables, mais les forces de police témoignent unanimement de son efficacité. Un programme de sécurité publique ne peut réussir que s’il s’attaque aux causes, aux origines des difficultés, au lieu de se contenter de traiter les symptômes. Ainsi les opérations de tranquillité publique ont-elles été complétées avec des actions de prévention de la délinquance autour de la formation, du décrochage scolaire ou du soutien à la parentalité. Notre collectivité est d’ailleurs engagée, depuis 2008, dans un partenariat avec l’association de prévention spécialisée Imaj et le Conseil Général. En matière de sécurité publique, il ne faut jamais baisser la garde. L’action doit s’engager tous azimuts, contre toutes les violences, celles qui sont visibles comme celles qui sont tues. C’est dans cet objectif que nous avons engagé des actions de politique publique de soutien aux victimes, plus spécifiquement sur les violences faites aux femmes, les violences conjugales et intrafamiliales. Vivre ensemble tranquillement et sereinement dans la société française de 2014, l’objectif pourrait paraître modeste. C’est pourtant un enjeu considérable. C’est la première des promesses d’une république démocratique. C’est aussi la traduction concrète, dans la vie quotidienne de chacun de nous, dans la rue, dans les transports, dans les relations avec ceux qui nous entourent, de cette république libre, égalitaire et fraternelle à laquelle un même attachement nous unit. Je remercie sincèrement tous les acteurs qui ont participé à son élaboration, et qui s’attèleront à la mettre en œuvre ces trois prochaines années. Jérôme Chartier, Président du CISPD Trois axes majeurs, correspondant aux préoccupations des habitants, donnent à ce programme sa cohérence et son ambition : la prévention à destination des publics vulnérables, l’aide aux victimes et la tranquillité publique. 2 DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17) >> Sommaire P 3........La délinquance sur notre territoire : faits & tendances P 6........L’aide aux victimes P 7........La tranquillité publique P 4........De quoi parle-t-on ? Le CISPD, La STSPD P 8........La STSPD, en 18 actions concrètes P 5........Les 3 actions prioritaires de la STSPD P5.........La prévention à destination des publics ciblés >> Le Territoire de la CCOPF I l regroupe les communes d’Attainville, Bouffémont, Domont, Ézanville, Moisselles, Piscop et Saint-Bricesous-Forêt, soit 49 000 habitants pour une superficie de 3 700 hectares. Situé au cœur du Val d’Oise, le territoire de la communauté de communes occupe une position géographique centrale vis à vis des grands pôles d’activité de Roissy, Cergy-Pontoise et de Paris. ATTAINVILLE 1 835 habitants - 716 ha MOISSELLES 1 263 habitants - 146 ha BOUFFÉMONT 6 000 habitants - 450 ha ÉZANVILLE 9 391 habitants - 519 ha DOMONT 15 233 habitants - 833 ha PISCOP 788 habitants - 408 ha >> La délinquance territoriale L a CCOPF est un territoire périurbain, marqué par une faible densité de population et une forte propension d’habitats individuels. Territoire peu criminogène en comparaison avec le reste du département, il est surtout frappé par des délits de cambriolages, vols de voiture et de pièces automobiles. Le bilan de la délinquance territoriale mené dans le cadre du CISPD, met en évidence une relative stabilité des phénomènes délinquants. L’évolution des actes délictueux enregistrés depuis 2012 reste en effet modérée. On constate néanmoins au sein des villes les plus denses, l’émergence d’une criminalité nouvelle. Il s’agit de cas isolés de vols avec violence, trafics de stupéfiants, infractions financières ou encore de dégradations de biens. Ces faits restent globalement très minoritaires sur le territoire. SAINT-BRICE SOUS-FORÊT 14 549 habitants - 600 ha DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17) 3 >> De quoi parle-t-on ? >> Le CISPD, c’est quoi au juste ? >> Les membres du CISPD L e CISPD (Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) est l’outil central de pilotage de la politique publique territoriale en matière de sécurité publique et prévention de la délinquance. Présidé par Jérôme Chartier, en sa qualité de vice-président de la CCOPF délégué au CISPD, il permet la concertation entre les institutions, les acteurs locaux, publics et privés, concernés par la prévention et la lutte contre l’insécurité. S a mission est d’élaborer la stratégie territoriale de sécurité publique et d’assurer le suivi et l’évaluation des dispositifs mis en œuvre. >> Qu’est-ce que la STSPD ? L a Stratégie Territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance planifie sur les trois prochaines années l’action du CISPD en matière de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes et de tranquillité publique. E • Le préfet du Val d’Oise • Le procureur de la République • Le président du conseil général du Val d’Oise • Les élus et services de la CCOPF dont le vice-président de la CCOPF délégué au CISPD., et les maires des communes de la CCOPF • Les représentants du conseil général du Val d’Oise des cantons d’Ecouen et de Domont • Le directeur départemental de la sécurité publique • Les directions départementales de la jeunesse et des sports, des affaires sanitaires et sociales, de la protection judiciaire de la jeunesse • La direction de la sûreté Ile de France Nord de la SNCF • Le service pénitentiaire d’insertion et de probation • Le commandant du groupement de gendarmerie • Le commissariat de Sarcelles • La compagnie de gendarmerie de Montmorency • Les brigades des gendarmeries de Domont, d’Écouen • Les polices municipales de Domont, Ézanville et Saint-Brice-sous-Forêt • L’inspecteur de l’académie de Versailles • Le Lycée George Sand (Domont) • Les collèges Léonard de Vinci (Bouffémont), Aristide Briand (Domont), Aimé Césaire (Ezanville), l’Ardillière de Nézant (Saint-Brice-sous-Forêt ) • L’association Tremplin 95 • L’association IMAJ • L’association Mission locale Seinoise • Les bailleurs sociaux (3F, Coopération et Famille Domnis, France Habitation) lle répond à une triple exigence : 1. Définir les objectifs de sécurité publique 2. Coordonner les différents acteurs publics et privés 3. Évaluer les actions mises en œuvre 4 DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17) 3 actions phares >> La Prévention à destination des publics ciblés Pour enrayer les dérives vers la délinquance, des dispositifs spécifiques de prévention ont été élaborés par public cible. Au cœur de ces enjeux de prévention : les adolescents et jeunes majeurs. Pour les jeunes au comportement perturbateur qui n’ont pas été condamnés mais sont connus des services de sécurité, différentes mesures seront déployées : • • • • Soutien à la scolarité Médiations dans les établissements scolaires Éducation à la citoyenneté Prévention aux addictions D’autres actions, comme les comités d’éducation, seront destinées aux parents rencontrant des difficultés dans l’éducation de leurs enfants afin de mieux les accompagner. Pour les jeunes et les moins jeunes en grave difficulté, des actions de soutien plus complètes et s’inscrivant dans la durée seront développées. Un groupe de liaison et d’information territorial est prévu pour suivre et traiter les publics les plus exposés à un premier passage à la délinquance ou vers ceux ayant déjà fait l’objet de condamnations, en proposant des mesures adaptées. D’autres actions, comme l’accueil des délinquants condamnés à des peines de travaux d’intérêt général, des parcours de service civique et d’insertion professionnelle visent par des mesures d’encadrement à prévenir les actes de récidive. «l’ordreEndiguer les troubles à public et le basculement, voir l’enracinement, dans la délinquance. » DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17) 5 >> L’aide aux victimes Pour mieux répondre aux situations d’ur- gences, La CCOPF initie un programme de prévention des violences faites aux femmes, violences intrafamiliales et d’aide aux victimes. Après le dépôt de plainte s’ensuit de nombreuses épreuves pour les personnes victimes de violences : procédure judiciaire, protection personnelle, prise en charge des enfants, relogement, reconstruction physique et psychologique… Pour pallier ces situations d’urgences, la CCOPF souhaite expérimenter un dispositif local inter-réseaux d’aide aux victimes. Une offre territoriale dédiée, mobilisant les réseaux locaux, sera développée pour les femmes victimes de violences. Ce dispositif a pour vocation de baliser le parcours de la victime, depuis son accueil dans un service de police jusqu’à son hébergement à long terme et sa reconstruction psychologique et/ou physique. En parallèle, plusieurs actions autour de la sécurisation des victimes sont aujourd’hui en cours d’élaboration, comme les interventions de services sociaux en gendarmerie et police, le conventionnement de bailleurs sociaux pour la mise à disposition d’appartements d’urgence, ou la création de permanences assurées par l’association d’aide aux victimes CIDFF 95, permettant la mise en relation des victimes avec des juristes et des psychologues. Dans le domaine de l’aide aux victimes, le constat est fait sur le terrain d’une multiplicité de ressources et d’acteurs, difficiles à identifier, d’un enchevêtrement des interventions et d’un ancrage local insuffisant. «prendreDescompte actions de proximité pour mieux la souffrance et le désarroi des victimes et les orienter vers les dispositifs légaux adaptés. » Colloque du 16 octobre 2014 sur les Violences faites aux femmes organisé par la CCOPF et ses partenaires. 6 DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17) >> La tranquillité publique Pour garantir la sécurité publique et la tranquillité de ses habitants, la CCOPF a établi un schéma local de tranquillité publique. Voici quelques actions portées dans ce programme : • La création d’un observatoire de la délinquance permettant d’avoir une connaissance plus fine du phénomène et de son ancrage territorial, afin d’y apporter les réponses les plus adaptées. Les habitants et les institutions œuvrant pour la cohésion sociale, comme les associations, les CCAS ou les quartiers voisins vigilants, seront associés à l’élaboration de cet observatoire et à la mise en place de solutions d’amélioration de la tranquillité publique. • Le renforcement de la vidéo protection couplé avec une présence forte des forces de l’ordre, afin de sécuriser les espaces publics, transports, commerces, habitat et lutter contre les cambriolages. • La réalisation d’études de sûreté et de sécurité urbaine réalisées sur les projets urbains et les espaces publics, intégrant les notions de sûreté dès la conception de grands programmes de construction ou d’aménagement. « Pallier aux différentes formes d’insécurité (incivili- tés, dégradations, agressions, vols...) commises sur la voie publique, dans l’habitat, les transports ou dans les zones de commerce et d’activité économiques. » DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17) 7 >> La stratégie territoriale en 18 actions concrètes Prévention ciblée, Aide aux victimes, tranquillité publique 1- Création du Conseil pour les Droits et Devoirs des Familles, instance de proximité d’aide aux familles sur l’éducation de mineurs en difficulté. 11- Conduite des études de sûreté et de sécurité urbaine (notamment en amont de la construction de zones d’activité économiques). 12- Mise en place d’un observatoire de la délinquance et d’un système d’information généralisé en insérant les quartiers voisins vigilants. 13- Mise en œuvre du groupe de suivi personnalisé pour les publics les plus en difficulté. Création d’une brigade de police intercommunale d’appui et de soutien aux polices municipales. 3- 14- 2- Mise en place du «rappel à l’ordre», mesure alternative permettant de rappeler les droits à un fauteur de trouble à l’ordre public mineur ou majeur. 45- Aide à la parentalité (psychologique et sociale). Création du groupe de liaison «Stratégie Territoriale / forces de l’ordre». 6- Développement des actions de prévention dans le cadre des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté. 7- Intervention de conciliateurs de la république dans les communes. 8- Lutte contre les cambriolages (coordination optimisée entre forces de l’ordre et C.S.U.). 910- Sécurisation des pôles de transports. ligente. Développement de la vidéoprotection intel- Création d’un pôle d’accueil et de suivi des travaux d’intérêt général. 15- Orientation des jeunes les plus en difficulté vers des parcours éducatifs qualifiants en partenariat avec le monde économique et l’éducation nationale. 16- Actions de service civique pour insérer socialement des jeunes en rupture avec l’éducation nationale. 17- Création d’une offre territoriale balisant le parcours des victimes (violences faites aux femmes, violences intrafamiliales, victimes d’agressions..) : - Permanences psychologiques et juridiques - Présence d’intervenants sociaux en gendarmerie - Mise à disposition de logements sociaux - Gratuité des transports - Mise en réseau des CCAS... 18- Informer et former les acteurs locaux sur les dispositifs spécifiques de prises en charge dédiés aux différentes typologies de victimes. Contacts presse : Responsable du CISPD : Louis Urrutia - [email protected] - 01 74 04 21 62 / 06 84 31 61 23 Responsable communication : Nathalie Mathou - [email protected] - 01 74 04 21 63 / 06 74 64 31 67 8 DOSSIER DE PRESSE CCOPF - STRATÉGIE TÉRRITORIALE DE SÉCURITÉ ET DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE (2015-17)