Le style de vie est crucial pour la santé
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Le style de vie est crucial pour la santé
2 Points de vue Le style de vie est crucial pour la santé Martin Silink est Président de la FID. Il est Professeur d’endocrinologie pédiatrique auprès de l’Université de Sydney et de l’Hôpital des La nécessité de programmes nationaux de prévention du diabète tenant compte des différences culturelles et alliant une politique coordonnée à des changements législatifs dans les domaines de la santé, de l’éducation, du sport et de l’agriculture ressort clairement dans un article de ce numéro sur le Népal. Madhur Dev Bhattarai et Dhruba Lall Singh y décrivent une situation malheureusement habituelle pour les habitants des pays en développement : la migration massive des zones rurales vers les zones urbaines et les complications sociales connexes, notamment l’abandon des styles de vie traditionnels, favorise l’apparition de facteurs de risque chez les personnes vulnérables. enfants à Sydney, Australie. Le profil des maladies a changé. Dans les pays à faibles et moyens revenus, les conditions chroniques non transmissibles comme le diabète alourdissent la charge des maladies infectieuses comme la tuberculose et le SIDA. Autrefois considéré comme une condition des sociétés riches, le diabète de type 2 est devenu une maladie des pauvres et est en passe de devenir une cause de pauvreté. Si elle n’est pas contrôlée, la combinaison mortelle de maladies transmissibles et non transmissibles invalidera et tuera des millions de personnes et freinera plus encore le développement économique dans les régions où la croissance est la plus nécessaire. Au niveau diplomatique, les habitants de ces régions, dont les Népalais, sont représentés à l’ONU par la coalition du G77. Dans son discours de présentation de la Résolution sur le diabète à l’Assemblée générale, la Première secrétaire de la Mission permanente de l’Afrique du Sud auprès de l’ONU a souligné la menace disproportionnée pour la vie et le bien-être qui pèse sur les pays à faibles et moyens revenus. Le nouveau consensus de la FID sur la prévention du diabète de type 2, décrit par George Alberti et Paul Zimmet, souligne l’urgence d’unir ressources et connaissances pour définir la voie à suivre pour une planification sanitaire rentable dans les pays comme le Népal. Le consensus de la FID soutient qu’un poids sain et une activité physique modérée doivent constituer le traitement initial de Juin 2007 | Volume 52 | Numéro 2 toute personne exposée au risque de diabète de type 2. Promouvoir de telles interventions est un investissement à haut rendement en termes de santé et de qualité de vie pour des millions de gens. Alberti et Zimmet décrivent les résultats du programme national d’intervention sur les maladies non transmissibles de l’île Maurice qui suggèrent que les projets visant à changer le style de vie peuvent être mis en oeuvre et avoir des effets positifs dans les pays en développement. Dans le rapport détaillé sur le nouveau consensus de la FID du numéro de mai de Diabetic Medicine, ils citent également les données scientifiques en provenance de Chine et d’Inde démontrant que les changements de style de vie contribuent à prévenir le développement du diabète de type 2 chez les personnes à haut risque dans les pays en développement. En outre, les auteurs reconnaissent l’énorme influence des facteurs environnementaux sur les habitudes alimentaires et comportementales. La mauvaise planification urbaine a également transformé les habitudes alimentaires partout dans le monde. Le manque d’attention accordé à la conception des bâtiments, aux zones de loisirs, aux voies pour cyclistes et piétons et au transport public, indispensables au maintien d’un style de vie sain, a contribué à cette épidémie. Grâce au nouveau consensus sur la prévention du diabète, soutenu par la Résolution des Nations unies, la FID fournit aux organismes publics nationaux et locaux les données justifiant leur engagement dans l’amélioration des paysages urbains au bénéfice de notre santé. Le monde est en train de prendre conscience – bien que beaucoup trop lentement – du coût humain et social énorme du diabète dans les pays développés et en développement. Les gouvernements doivent désormais choisir entre dépenser des sommes sans cesse croissantes en soins d’urgence et en médicaments ou de réaliser des investissements à long terme et à haut rendement dans la santé et la qualité de vie de millions de personnes en améliorant le cadre de vie et en encourageant un changement de style de vie au sein des populations.