Logique et éthique du partenariat - International Diabetes Federation

Po i n t s d e v u e
Logique et éthique du partenariat
Dans ce numéro de Diabetes Voice,Tony Merriman explique que
le diabète est une condition génétique complexe
particulièrement difficile à comprendre. Mais le diabète n'est
pas seulement complexe par rapport à ses causes. Les
conséquences de la condition varient en termes d'impact
sur la vie des personnes atteintes de diabète et sur la société
dans son ensemble. Résoudre ou prévenir ces conséquences
nécessite les efforts combinés des différents membres de la
communauté du diabète : les prestataires de soins, les
associations du diabète et l'industrie.
consiste donc à demander à tous
ses responsables de lui remettre
une déclaration de dualité
d'intérêts.
Le soutien d'un certain nombre de
firmes pharmaceutiques a
été d'une importance capitale
pour le fonctionnement de la
Fédération. Pour des raisons
Pierre Lefèbvre est
pratiques et d'éthique, le
Président de la FID.
soutien à une organisation
Il est également
devrait venir de plus d'un
Professeur émérite de
sponsor dans un domaine
Médecine à l'Université
donné. L'invitation doit toujours
de Liège, Belgique, et
rester ouverte à tous
Doctor Honoris Causa
les partenaires potentiels de
dans cinq universités
l'industrie. Les détails de ces
d'Europe et d'Amérique
du Nord.
différents soutiens doivent être
accessibles, tout comme les
informations transmises aux
partenaires de l'industrie par les associations du diabète,
y compris la FID. Ces informations ne doivent
jamais inclure de données personnelles, telles que les
informations reprises dans les listes de membres.
La logique et l'éthique des méthodes choisies pour améliorer
la vie des personnes atteintes de diabète et protéger les
personnes prédisposées à développer la condition feront
inévitablement, et à juste titre, l'objet d'un examen minutieux.
Sommes-nous en train de faire 'ce qui convient' ? Les
partenariats efficaces sont basés sur le respect mutuel. Les
efforts des chercheurs pour améliorer les traitements et le
soutien que la recherche reçoit des associations du diabète
devraient être mutuellement reconnus et encouragés. Des
exemples remarquables de partenariats réussis en matière de
recherche nous sont offerts par la American Diabetes Association,
la Juvenile Diabetes Research Foundation International et Diabetes
UK. Pour une prise en charge optimale du diabète, il est
essentiel que la personne atteinte de diabète soit considérée
par les prestataires de soins comme un partenaire égal.
Les partenariats avec l'industrie ont conduit à des améliorations
significatives de la gestion du diabète. Les études cliniques à
grande échelle ont souvent besoin de ressources financières
que seule l'industrie peut, et souhaite, mettre à leur disposition.
Pourtant, la logique des partenariats avec l'industrie ne doit pas
éclipser les questions éthiques. Le risque d'interférence entre
le jugement d'un professionnel de la santé et les ressources
importantes offertes par une société biomédicale doit être
évité à tout prix.
Des partenariats éthiquement sains peuvent conduire à des
alliances très puissantes dans lesquelles les ressources se
joignent à la connaissance dans l'intérêt mutuel de l'industrie
et de la recherche. Les complexités de l'impact du diabète
nécessitent une approche collaborative prudente. L'objectif
principal est de veiller à ce qu'il soit fait le meilleur usage du
véritable bénéfice du partenariat, c'est-à-dire en apportant
une meilleure qualité de vie et, à terme, un traitement pour
les personnes atteintes de diabète et celles qui présentent un
risque de développer cette condition.
Les professionnels de la santé en général, et les médecins en
particulier, doivent appliquer des principes éthiques à leurs
relations avec l'industrie.Travailler avec l'industrie n'est pas un
péché et il ne faut pas s'en cacher. La politique de la FID
Cet éditorial est basé sur la Conférence inaugurale du Président donnée à l'occasion du
19ème Congrès annuel mondial de la FID qui s'est tenu à Paris le 29 août 2003.
Mars 2004
Volume 49
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