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2012 2013 THÉÂTRE DE ST-QUENTINEN-YVELINES Scène nationale CLÔTURE DE L’AMOUR PASCAL RAMBERT théâtre mardi 16 avril 20h30 mercredi 17 avril 20h30 jeudi 18 avril 19h30 vendredi 19 avril 20h30 samedi 20 avril 20h30 mardi 23 avril 20h30 mercredi 24 avril 20h30 jeudi 25 avril 19h30 vendredi 26 avril 20h30 petit théâtre - durée 2h sans entracte © Marc Domage 01 30 96 99 00 www.theatresqy.org Dans une grande salle blanche, une femme et un homme se parlent. Ils évoquent leur séparation, parlent de l’avant et du maintenant. Elle, c’est Audrey Bonnet. Lui, c’est Stanislas Nordey. Ce spectacle a été écrit pour eux, leur corps, leur façon de dire. Le fleuve ininterrompu des mots, les interrogations « en chaîne », la respiration bloquée, dans une sorte de marathon entre peur et libération : Pascal Rambert nous installe au cœur de ce moment douloureux. Dans la brutalité d’un verbe omniprésent, dans l’incroyable rigueur d’une écriture froide et meurtrière, se déroule un combat à armes égales et sans merci, entre le masculin et le féminin : deux regards, deux silences, deux paroles pour dire la violence d’un amour qui meurt. © Marc Domage Note d’intention J’écris Clôture de l’amour pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. […] J’écris pour Stanislas Nordey. J’écris pour sa manière de projeter les mots. Cette manière articulée de dire la langue Française. Cette manière unique de faire du langage une respiration entière du corps. [ …] Le corps est sec. Précis. Méchant. La bouche est mobile, insatisfaite, aigre. Les yeux accompagnent une sorte de panique qu’on ne voit pas s’interrompre. Un étonnement. La main, puis les mains, prolongent l’idée, Les sortent du corps à la manière de phylactères rétifs, froids ou soudain incendiés. Le corps est le support. Il porte en son entier la diction. Il est diction à vrai dire. […] Devant nous. On a suivi le sens depuis l’intérieur du corps de Stanislas Nordey (il était dans la bouche, il était sur les mains, on l’avait vu dans les jambes, la poitrine) maintenant le sens est là depuis l’intérieur du corps jusque-là devant nous. […]. J’écris pour ça. Pour ça chez Stanislas. J’écris pour Audrey Bonnet. […] J’écris pour le corps d’Audrey. Pour cette courbe fine du haut en bas qui écoute. Audrey écoute. J’écris pour cette écoute puis pour ce corps courbe et fin qui s’est tu et puis parle. […] Et ça écoute à nouveau. Et c’est le silence. Le corps qui attend. Il respire […] Les mots sont ronds. Plats. Les mots sont plats et épineux. Des fois totalement abandonnés devant elle parce que le doute est dans le sens. Le doute prend le sens. […] Il y a ça dans le jeu d’Audrey Bonnet : une incrédulité. Un effarement. Une écoute qui écoute le brut, le direct, le matériel, le pas rigolo et qui dit : ah bon ? Ah bon ? [Extraits du texte de Pascal Rambert, Paris, avril 2010] Pascal Rambert Éloigné de tout procédé narratif, Pascal Rambert cherche à comprendre le réel. Il tente de lui donner voix et corps, en renouvelant les moyens et les formes de la communauté temporaire qu’est un spectacle. Renonçant aux modes habituels de l’écriture, aux stéréotypes de la fable ou de la mise en scène, il conçoit des spectacles, entre performances et installations, attentifs aux « transformations de réalité ». Profondément imprégné par l’art et la philosophie contemporains, ses œuvres sont des propo- sitions « blanches » ou le spectateur est invité à « écrire » à l’intérieur. Pascal Rambert a d’abord été marqué par Pina Bausch et Claude Régy. Après un passage à l’école de Chaillot avec Antoine Vitez, il alterne l’écriture et la mise en scène, et devient metteur en scène de ses propres pièces. Il travaille aux États-Unis et au Japon, convaincu que le théâtre hexagonal doit s’enrichir d’expériences étrangères. Il a enseigné dans plusieurs universités américaines et à l’Institut dramatique de Damas. Il a en outre réalisé plusieurs courts-métrages. Ses spectacles tournent en France et à l’étranger. Il est directeur du Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine depuis janvier 2007. Audrey Bonnet Audrey Bonnet est comédienne. Elle se forme au cours Florent puis au Conservatoire National d’Art Dramatique. Au théâtre, elle joue sous la direction, entre autres, d’Yves Beaunesne dans La Princesse Maleine de Maeterlinck et Jacques Lassalle dans La Vie de Galilée de Brecht. De 2003 à 2006, elle est à la Comédie Française où elle rencontre Marcel Bozonnet pour Tartuffe et Pascal Rambert pour Le début de l’A. Depuis son départ de l’institution, elle explore de nouveaux territoires, aussi bien au théâtre qu’au cinéma. Stanislas Nordey Metteur en scène et comédien, Stanislas Nordey est un des enfants terribles du théâtre français. Formé chez Véronique Nordey et au Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris, il met en scène depuis la fin des années quatre-vingt, les plus grands auteurs. De Marivaux à Camus, de Shakespeare à Lagarce, Koltès ou Pasolini, il signe des mises en scène originales où l’art de l’acteur et le texte prennent une dimension toute particulière. Il a dirigé le Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis (1991-1995) et l’Ecole du Théâtre National de Bretagne à Rennes. Nous l’avons accueilli en tant que metteur en scène dans Se trouver en octobre dernier. CLÔTURE DE L’AMOUR Texte, conception, réalisation Pascal Rambert Scénographie Daniel Jeanneteau Parures La Bourette Arrangement musical Alexandre Meyer à partir de de la chanson Happe (Alain Bashung – Jean Fauque), avec l’aimable autorisation des éditions Barclay/Universal © Lumières Pascal Rambert, Jean-François Besnard Assistant à la mise en scène Thomas Bouvet Régisseur général Stéphane Piton Régisseur lumière Milos Torbica Régisseur plateau Guillaume Rollinde de Beaumont Production Pauline Roussille Avec Audrey Bonnet et Stanislas Nordey Chorale d’enfants du Conservatoire Communautaire de Saint-Arnoult-en-Yvelines Sous la direction de Françoise Caffin- Bouttier et de Caroline Petitjean-Tomba Chorale d’enfants de l’Ecole de Musique d’Elancourt Sous la direction de Anne-Claire Giaume et de Eulalie Serfati Production Théâtre de Gennevilliers Centre Dramatique National de Création Contemporaine Coproduction Festival d’Avignon, Théâtre du Nord – Lille Avec le soutien du Conseil Régional d’Île-de-France, de la ville de Gennevilliers, de la Caisse des Dépôts, du groupe Prisma Presse, de la Fondation d’entreprise La Poste et de la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture Le texte de Clôture de l’amour est publié aux éditions « Les Solitaires intempestifs » Ce texte a obtenu le Prix du Syndicat de la Critique 2012 « Meilleure création d’une pièce en langue française » et le Grand Prix de littérature dramatique, décerné par le Centre national du Théâtre en 2012. P RO C HAI NS S P E CTACL E S cirque et musique LA TOILE LES COLPORTEURS / SURNATURAL ORCHESTRA vendredi 19 avril 20h30 - samedi 20 avril 20h30 EN FAMILLE DÈS 8 ANS La Toile est la rencontre inattendue, surprenante et haletante entre les circassiens des Colporteurs et les musiciens du Surnatural Orchestra. Un spectacle qui nous met la tête dans les étoiles. théâtre CYRANO DE BERGERAC EDMOND ROSTAND / DOMINIQUE PITOISET ! PREMIÈRE EN ILE-DE-FRANCE Dans Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand invente avec humour, lyrisme et panache un « jeu de rôles » amoureux… Dominique Pitoiset met en scène ce morceau de bravoure romanesque qui mêle intrigue passionnelle et humour, combats de cape et d’épée et tirades poétiques. Avec l’immense Philippe Torreton dans le rôle titre ! musique LES MACHINES MUSICALES EN FAMILLE DÈS 7 ANS CONCERTO POUR CLARINETTE, MACHINE ET ÉLECTRONIQUE LOUIS SCLAVIS / ETIENNE BULTINGAIRE PARCOURS GEORGES APERGHIS / JEAN-PIERRE DROUET vendredi 17 mai 20h30 Sous le titre Les Machines musicales sont rassemblées deux pièces de concert qui mettent en jeu les machines imaginées et conçues par la scénographe Claudine Brahem. Des machines ludiques et inventives jouées par des musiciens hors-pair, Jean-Pierre Drouet et Louis Sclavis. ESPACE LI B RA I RI E retrouvez une séléction de livres en lien avec les spectacles de la saison • RAMBERT, Pascal. Clôture de l’amour. Solitaires intempestifs, 2011, 96p. • RAMBERT, Pascal. Avignon à vie. Solitaires intempestifs, 2011, 64p. • RAMBERT, Pascal. Le Début de l'A. Solitaires intempestifs, 2005, 72p. Retrouvez les programmes du soir de chaque spectacle sur le site du Théâtre : www.theatresqy.org Conception graphique Gérard Ségard [email protected] & Sylvie Garnier / Rédaction Véronique Cartier / Assistante de rédaction Isabelle Bigorne - Licence n°3-1035913 mercredi 24 avril 20h30 - jeudi 25 avril 19h30 vendredi 26 avril 20h30 - samedi 27 avril 20h30