Rapport

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Rapport
Rapport sur l’école CIMPA-UNESCO-MONASTIR
Contrôle et stabilisation des équations aux dérivées
partielles
Monastir, 9 - 19 mai 2011
Ahmad El Soufi
Responsable Scientifique Régional “Pourtour Méditerranéen”
Cette école de recherche est la 7ème école organisée par le CIMPA en Tunisie et la 5ème à Monastir. L’Université de Monastir fut la seconde université
à voir le jour en Tunisie. Son département de mathématiques regroupe des
équipes de recherche parmi les plus actifs du pays. C’est l’équipe d’analyse
et contrôle des EDP qui est à l’origine de ce projet d’école. Kaı̈s Ammari,
responsable de l’équipe, a été le principal organisateur de cette école. Je dois
dire d’emblée qu’il a fait un travail d’organisation absolument remarquable.
Compte tenu des évènements politiques majeurs que traverse la Tunisie
depuis la fin de l’année 2010, la question du maintien de l’école aux dates
prévues a été sérieusement débattue au sein du CIMPA au mois de février
2011. Dans la mesure où diverses autorités européennes avaient levé courant
février leurs restrictions concernant les voyages à destination de la Tunisie,
nous nous sommes rangés au souhait de Kaı̈s Ammari en décidant de maintenir l’école. A ce propos, il faut saluer les conférenciers de l’école qui ont tous
confirmé leur participation, en dépit d’une actualité régionale et même locale
un peu inquiétante dans les jours qui ont précédé le début des cours (attentat
de Marrakech, couvre-feu nocturne à Tunis, etc.). Aucun désistement n’a été
enregistré parmi eux. J’ai eu l’occasion de leur adresser des remerciements
au nom du CIMPA dans une courte allocution prononcée à l’ouverture de
l’école, mais je profite de cette nouvelle opportunité pour insister sur la reconnaissance des organisateurs et du CIMPA envers les conférenciers pour
leur engagement positif qui a permis la réussite de cette école.
La thématique principale des cours dispensés lors de cette école, à savoir
la théorie du contrôle et la stabilisation des EDP, est à la fois porteuse et
fédératrice au niveau régional. Il y a clairement le noyau d’un réseau de
chercheurs actifs travaillant sur cette thématique dans les pays du Maghreb et
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au Liban. Je rappelle à cet effet qu’une école sur le contrôle avait été organisée
au Maroc en 2009 et une partie importante de l’auditoire de la présente école
avait également participé à celle de Marrakech. Les sujets traités dans les
deux écoles étaient cependant assez différents ; Les listes des conférenciers
des deux écoles sont d’ailleurs parfaitement disjointes. Les collaborations
embryonnaires et potentielles qui sont nées à l’occasion de ces deux écoles, les
invitations croisées que se sont adressées divers participants, laissent présager
qu’un réseau thématique régional verra bientôt le jour.
Participation
Le CIMPA a reçu 68 demandes de participation à l’école, hors Tunisie (comme d’habitude, les candidats tunisiens s’étaient inscrits directement
auprès du comité d’organisation local) dont une majorité de candidatures
méritantes, rendant assez difficile la sélection des candidats en vue d’une
prise en charge par le CIMPA.
En fin de compte, 40 participants hors Tunisie étaient présents à l’école
dont la répartition géographique par pays se présente comme suit :
Algérie : 17 (dont 9 femmes)
Maroc : 9 (dont 0 femme)
Liban : 4 (dont 3 femmes)
France (outre mer) : 3 femmes
France : 1 homme
Chine : 1 homme
Côte d’Ivoire : 1 homme
Tchad : 1 homme
Inde : 1 homme
Mauritanie : 1 homme
Roumanie : 1 homme
Pour ce qui est de la participation tunisienne, il y a eu environ 35 participants à l’école dont 7 femmes. Une vingtaine d’entre eux, dont une majorité de jeunes doctorants ou étudiants de Master, ont participé de manière
régulière et étaient hébergés à l’hôtel avec les autres participants.
Déroulement de l’école
Toutes les activités de l’école ont eu lieu à l’hôtel Golden Beach situé tout
près de l’aéroport de Monastir, à environ 5 kilomètres du centre de la ville.
Tous les participants, conférenciers et stagiaires, étaient hébergés dans cet
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hôtel, à l’exception des participants tunisiens résidant à proximité, ainsi que
quelques autres participants qui n’étaient pas pris en charge par le CIMPA.
Tous les repas et pauses café étaient compris dans la formule d’hébergement.
L’école a donc bénéficié d’une unité de lieu totale.
L’hôtel Golden Beach a mis à notre disposition une grande salle que
les collègues du comité d’organisation local ont aménagée en y installant
tableaux, ordinateurs, vidéo-projecteur, etc. Une connexion wifi était disponible gratuitement dans la salle de conférences ainsi que dans le hall de
l’hôtel, mais pas dans les chambres, ce qui constitue à mon sens un point
positif car favorise les rencontres et les échanges entre participants après les
cours.
Le programme de l’école a consisté en 7 cours par 7 conférenciers. L’emploi
du temps comportait 34 séances de 1h30’ chacune à raison de 2 séances par
demi-journée : 6 séances par cours pour F. Alabau-Boussouira, S. Nicaise
et O. Glass, 5 séances par cours pour G. Lebeau et P. Cannarsa, 4 séances
pour V. Barbu et 2 séances pour A. Rascanu. Des séances posters étaient
organisées en fin de journée. Ces séances n’ont eu qu’un succès relatif.
L’assiduité aux cours était très bonne. Le nombre de personnes présentes
aux cours n’est jamais descendu en dessous de 50. D’après les echos que
j’ai pu collecter, les participants semblent avoir beaucoup apprécié les cours
trouvant leur contenu et leur rythme tout à fait adaptés. Conformément aux
recommandations données aux conférenciers par les organisateurs, des documents écrits ont été mis à la disposition des participants, ces documents
devront constituer la base d’une future publication. Plusieurs participants
m’ont exprimé une sincère reconnaissance vis à vis du CIMPA pour l’organisation de cette école et l’opportunité qu’elle a représenté pour eux. J’ai été
présent seulement à la première partie de l’école (de lundi 9 au dimanche 15)
et j’ai personnellement beaucoup apprécié les cours auxquels j’ai assistés. Les
questions posées par le public étaient nombreuses et pertinentes. Le rapport
rédigé par Kaı̈s Ammari donnera certainement plus de détails sur l’aspect
scientifique.
L’après midi du mercredi 11 mai était libre. Une excursion, payante mais
”subventionnée”, a été organisée le dimanche 15 mai vers Carthage et Sidi
Bou Said.
Soutiens financiers
Outre le financement CIMPA, cette école a bénéficié du soutien financier des institutions suivantes : Ambassade de France à Tunis (IFC), Société
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Mathématique de Tunisie (SMT), Faculté des Sciences de Monastir et Université de Monastir, IECN de Nancy, ISIMM, IS3M et ISMAI.
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