Version intégrale de la lettre d`information N° 16
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Lettre d’information Research in Germany Mars 2012 Chers lecteurs, La protection du climat, la préservation de la biodiversité et la pénurie des ressources en eau comptent parmi les défis mondiaux d’aujourd’hui. Plus que jamais, l’utilisation raisonnée des ressources naturelles revêt une importance capitale. La recherche scientifique apporte une contribution importante au développement durable grâce à de nouvelles idées et de nouvelles technologies. Par l’intermédiaire de son programme-cadre de recherche pour un développement durable, le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) apporte son soutien à de nombreuses initiatives de recherche ayant valeur d’exemple. En Allemagne, nous avons également l’intention d'alimenter cette année le débat public sur le développement durable dans le cadre de « l’année de la science 2012 » placée sous le thème de « la CONTENU L’INTERVIEW DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE Terre, projet d’avenir ». La recherche sur le développement durable joue également un rôle important dans nos échanges avec les pays partenaires au plan international. À titre d’exemple, nous venons de lancer avec la Chine un nouveau programme conjoint de recherche et d’innovation « pour une eau propre ». Avec le prix « Talents verts » de renommée internationale, nous aidons de plus les jeunes chercheurs du monde entier dans le domaine de la recherche sur l'environnement et le développement durable. COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D ET POUR CONCLURE … ÉVÉNEMENTS Annette Schavan, membre du Bundestag, ministre fédérale de l’Éducation et de la Recherche 1 L’INTERVIEW « C’est une voie royale pour la recherche de pointe » Originaire du Liban, Sally Deeb poursuit ses études doctorales dans le domaine de la biochimie à Munich. Elle est étudiante en thèse à l’école internationale de recherche Max Planck pour la biologie cellulaire et moléculaire depuis 2009. Pourquoi avez-vous décidé de venir en Allemagne pour votre thèse ? Comme je souhaitais poursuivre une carrière scientifique, l'Allemagne était pour moi l'une des meilleures options possibles pour préparer mon doctorat. Le pays est très renommé dans un grand nombre de secteurs de la recherche, notamment par sa technologie de pointe et par ses laboratoires compétitifs au plan international dans les domaines de la biologie, de la biotechnologie et de la biochimie. De plus, l’industrie pharmaceutique occupe une place importante en Allemagne. Ce sont là quelques-unes des raisons qui m’ont poussée à venir ici après avoir obtenu ma licence de sciences à l’Université Libanaise puis mon master en biologie à l’Université américaine de Beyrouth. Sally Deeb est une jeune chercheuse libanaise, doctorante à l’école internationale de recherche Max Planck pour la biologie cellulaire et moléculaire à Munich. Ambiance de laboratoire : Sally Deeb (à droite) au travail avec une autre doctorante. Vous avez démarré votre thèse en 2009 à l’École internationale de recherche Max Planck pour la biologie cellulaire et moléculaire (IMPRS-LS) de Munich. Pourquoi avez-vous fait le choix d’une école internationale de recherche Max Planck (IMPRS) ? Au cours de ma dernière année à l’Université américaine de Beyrouth, j’ai entendu parler des IMPRS par un collègue qui était déjà à Munich et qui m’a recommandé le programme doctoral. Tout d’abord, il était important pour moi de pouvoir choisir un programme de doctorat en langue anglaise. Ce qui fait l’intérêt de l’IMPRS, c’est qu’à l’issue de la première sélection elle propose une semaine d'entretiens donnant l'occasion de visiter les laboratoires pour avoir une meilleure idée du type de recherche en cours. C’est à l’IMPRS-LS que j’ai décidé de soumettre ma candidature. Ce programme est spécialisé dans le domaine des sciences du vivant et correspondait tout à fait au programme que je recherchais. Je mène ma recherche dans un laboratoire de protéomique, dans lequel j’utilise la technologie de spectrométrie de masse la plus récente pour caractériser différents sous-types de tumeurs dans le but d’améliorer le diagnostic des patients et le choix des traitements. Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce programme ? L’IMPRS donne la possibilité de rejoindre un réseau de groupes de recherche de très grande qualité. Le fait d’appartenir à un programme interdisciplinaire permet d’établir des liens avec des chercheurs travaillant dans des laboratoires différents, des technologies et des secteurs scientifiques différents, ce qui donne ainsi la chance d'échanger expertise et connaissances. Mon programme comprend entre 100 et 120 jeunes chercheurs internationaux dans tous les domaines des sciences du vivant. Pouvez-vous nous parler des principales caractéristiques du programme et de sa supervision ? 2 La Société Max Planck Depuis sa création en 1948, la Société Max Planck (MPG) défend l'excellence dans le domaine de la recherche. C’est l’un des organismes de recherche les plus dynamiques au monde, ayant à son actif pas moins de 17 prix Nobel à ce jour. Dans ses 80 établissements répartis sur toute l'Allemagne, quelque 5 000 chercheurs de haut niveau mènent des recherches dans le domaine des sciences du vivant, des sciences naturelles et des sciences humaines, travaillant souvent sur les questions interdisciplinaires de demain. Pour en savoir plus : www.mpg.de Les écoles internationales de recherche Max Planck (IMPRS) En 2000, la Société Max Planck a ouvert la première école internationale de recherche Max Planck dans le but d’aider les doctorants. Il existe actuellement plus de 60 IMPRS qui couvrent les domaines de la recherche chimique, physique et technologique, des sciences biologiques et médicales et tout l'éventail des humanités, des sciences sociales et des sciences humaines. La règle veut que la moitié des jeunes chercheurs dans les écoles de recherche soient allemands et que l'autre moitié vienne de l'étranger, la formation étant commune. Des aides de la Société Max Planck ou des bourses externes sont prévues pour aider les jeunes chercheurs. Pour en savoir plus : www.mpg.de/en/imprs Ce programme est basé sur un système de crédits. Au cours de la première et de la deuxième année, par exemple, nous devons assister à un certain nombre de cours, de séminaires et d’ateliers. À part cela, tout le reste est flexible tout au long du déroulement de la thèse. Chaque doctorant est affecté avant tout à son laboratoire et à un directeur de recherche qu'il rencontre régulièrement. De plus, il existe un conseil consultatif des thèses auquel le doctorant doit rendre compte chaque année. Ce conseil a pour but de surveiller l’avancement du travail et de donner des conseils sur l’évolution du projet de recherche. Comment faire candidature pour travailler dans une IMPRS ? Il faut savoir tout d’abord qu’il existe deux programmes différents. Pour le programme régulier de doctorat en 3 ou 4 ans, il faut être titulaire d'un master scientifique. Il existe également un programme accéléré. Cette option donne à un petit nombre de candidats de très grande valeur et titulaires d’une licence la possibilité d’entrer directement dans le programme doctoral. À l’issue d’une première sélection, l’école de recherche invite les candidats les plus brillants à se rendre à Munich pendant une semaine. Cette semaine comporte de brèves présentations des facultés ainsi que des entretiens avec des représentants de l'école de recherche. On vous pose généralement des questions sur vos objectifs et vos motivations, ainsi que sur vos bases scientifiques. Cette semaine à Munich est une bonne façon de déterminer dans quel laboratoire vous souhaitez travailler pour réaliser votre projet de thèse. La décision finale d’acceptation des candidats à l'école de recherche est prise au cours d'une réunion spéciale en présence de tous les membres des facultés. Vous participez également à une série d’ateliers portant sur les compétences relationnelles. C’est encore un point positif de l'IMPRS. Nous avons accès à des ateliers de haut niveau. Pour moi, les ateliers de développement des compétences relationnelles sont les plus intéressants. Nous avons des ateliers de formation à l’esprit d’équipe et au leadership, de communication interculturelle, de gestion de projet et de rédaction scientifique. Ces ateliers sont une aide précieuse pour développer nos capacités en vue de notre future carrière, qu'elle soit universitaire ou dans l'industrie. Je suis moi-même impliquée dans l'organisation de ces ateliers. Pensez-vous rester en Allemagne après avoir terminé votre thèse ? Après l’obtention de mon diplôme en 2013, j'aimerais essayer de travailler dans l'industrie pharmaceutique mais je ne me limite pas à l'Allemagne. Actuellement à l’IMPRS je travaille au département de protéomique et de transduction du signal. Mon directeur de recherche est un pionnier de la spectrométrie de masse et de ses applications aux différents domaines de la biologie. J’aimerais bien trouver un travail qui me permette d'utiliser ce que j'ai appris pour répondre à des questions sur le cancer et les autres maladies. Quelles recommandations pourriez-vous faire à de jeunes chercheurs ayant l’intention de venir en Allemagne ? Je leur recommanderais d’essayer de rejoindre des programmes de doctorat structurés tels que l’IMPRS. Le fait d’appartenir à un programme comme IMPRS rend votre candidature plus crédible et vous place aussitôt au sein d'un réseau de groupes de recherche 3 Pour en savoir plus : www.mpg.de/en/imprs Contact : Annegret Lorf, Max Planck E-mail : [email protected] de grande qualité. Ce programme vous met en relation avec de jeunes chercheurs du monde entier et vous permet de vous faire beaucoup de très bons amis. C’est une voie royale pour la recherche de pointe. DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE TEXT Déflecteur de bruit : une « cape d’inaudibilité » fait taire les ondes sonores Comment combattre le vacarme de la circulation routière : des chercheurs ont mis au point une « cape d’inaudibilité » capable de jouer un rôle de déflecteur des ondes sonores désagréables. Pour en savoir plus : www.kit.edu Contact : Margarete Lehné, KIT E-mail : [email protected] Bien que cela ait l’air de relever de la magie ou de la science fiction, il s’agit là du résultat d’une recherche très sérieuse menée à l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) : une « cape d’inaudibilité » mise au point par des scientifiques de l’Institut est en mesure de dévier les ondes sonores et de donner ainsi l’impression que le bruit disparaît. Une telle déflection du bruit repose sur une technologie que les chercheurs du KIT ont présentée pour la première fois en 2010 après avoir mis au point une « cape d’invisibilité » qui donne l'impression que des objets à trois dimensions disparaissent. Cette technologie fait appel à un faisceau laser à commande informatique qui dévie la lumière autour d’un objet donné de manière à ce que l’objet en question semble ne pas être présent. Dans le cadre de leurs expériences, les scientifiques du KIT ont à présent transposé aux ondes sonores le principe de déviation des ondes lumineuses électromagnétiques par leur « cape optique ». L’équipe de recherche est ainsi parvenue à réaliser avec succès une première démonstration d'une cape pour ondes élastiques. « Le plus important pour contrôler les ondes, c’est d’être capable d’influencer leur vitesse locale d’une manière ciblée et de faire cela dans la direction de propagation de l’onde », explique Nicolas Stenger de l’Institut de physique appliquée du KIT. Au cours de leurs expérimentations, les chercheurs ont découvert que les ondes sonores étaient déviées autour d’une zone circulaire sur une plaque d'un millimètre d'épaisseur et que les vibrations sonores ne pouvaient ni la pénétrer ni la quitter. « Contrairement aux autres méthodes de protection contre le bruit, les ondes sonores ne sont ici ni absorbées ni réfléchies. C’est comme s’il n’y avait plus rien du tout », poursuit Martin Wegener, du KIT. Dans la vie de tous les jours, ce principe de « cape d’inaudibilité » pourrait, par exemple, servir à dévier les sons émis par des voisins bruyants ou le bruit désagréable de la circulation routière. DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE TEXT De la moelle épinière transparente : une nouvelle méthode pour étudier la paraplégie Si la moelle épinière est blessée, les fibres nerveuses n’ont plus jamais la possibilité de reprendre leur croissance normale. Dans le pire des cas, il y a même un risque de paraplégie. Dans le passé, les chercheurs se sont vite heurtés aux limites de leur recherche de nouvelles méthodes thérapeutiques. En effet, les nerfs de la moelle épinière étant profondément enfouis à l’intérieur des tissus, il est difficile de les détecter même au microscope. Depuis longtemps, 4 Moelle épinière transparente analysée au microscope : une nouvelle méthode permet de représenter les cellules nerveuses dans la structure de cellule intacte. les chercheurs s’interrogent sur la façon d’aider les cellules nerveuses à reprendre leur croissance après une blessure. Or la méthode basée sur l’observation au microscope est compliquée. Qui plus est, les résultats scientifiques ne sont pas toujours très probants. À présent, des chercheurs de l’Institut Max Planck de neurobiologie à Martinsried (Bavière) ont fait un progrès important dans ce domaine. L’équipe dirigée par le professeur Frank Bradke, qui mène actuellement des travaux de recherche au Centre allemand des maladies neurodégénératives (DZNE) à Bonn, a mis au point une nouvelle technique basée sur l’ultramicroscopie. Le tissu de la moelle épinière est traité avec des substances permettant à la lumière de le traverser et de le rendre transparent. Avec un tel tissu entièrement transparent, il est possible de déterminer si les cellules nerveuses ont repris leur croissance après une lésion de la colonne vertébrale. Frank Bradke et ses collègues sont également parvenus à démontrer à la faveur de leur recherche que les cellules nerveuses de la moelle épinière ne sont pas aussi résistantes que ce qui était admis auparavant. Les chercheurs envisagent désormais d’approfondir l’étude des possibilités thérapeutiques de régénération de la moelle épinière sur la base d’autres expériences. Il apparaît d’ores et déjà que cette nouvelle technique fonctionne également avec d’autres sortes de tissus. Pour en savoir plus : www.dzne.de Contact : Daniel Bayer, DZNE E-mail : [email protected] COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE Des chercheurs mettent au point la plus petite unité de stockage de données au monde Stockage magnétique puissant : des chercheurs d’IBM et de la Société Max Planck parviennent à stocker un bit de données sur 12 atomes seulement (représentés ici alternativement en bleu et en blanc). Tout petit et extrêmement puissant : un nouveau format de stockage de données pourrait ouvrir à l’industrie internationale de l’informatique et des télécommunications des opportunités inconnues jusqu’à présent. Des scientifiques du centre de recherches IBM de San José, en Californie, et un groupe de recherche de l'Institut Max Planck de recherche sur les semiconducteurs au centre d'application pour la recherche avec et sur les lasers à électrons libres (CFEL) de Hambourg ont présenté leurs travaux conjoints, à la base d’une méthode de stockage de données magnétiques sur un support miniaturisé. Le système de mémoire magnétique le plus petit au monde ne nécessite que 12 atomes pour stocker un bit de données, c'est-à-dire la plus petite quantité d'information en technologie informatique. Cela représente une densité de stockage de données environ 100 fois supérieure à celle des disques durs conventionnels actuels, permettant de stocker environ 700 milliards de points de données sur la superficie d’un timbre-poste. Il en résulte donc que ce nouveau système de stockage magnétique parvient à la même densité de stockage que l'ADN humain. À l’avenir, il pourrait améliorer le traitement de grandes quantités de données, par exemple les énormes volumes d'informations générés par les diagnostics médicaux. La particularité de cette forme de stockage magnétique réside dans le matériau utilisé : pour la première fois, les scientifiques ont utilisé un matériau antiferromagnétique, 5 jusque là considéré comme inapte au stockage des données. À la différence des structures ferromagnétiques en fer ou en nickel entrant normalement dans la composition des disques durs d'ordinateur, les unités antiferromagnétiques permettent de stocker les bits de données plus près les uns des autres, sans avoir à respecter des écarts minimaux entre eux. Cependant, d’après les chercheurs, il faudra encore attendre longtemps avant que les points de données antiferromagnétiques puissent véritablement servir à des applications pratiques. Pour en savoir plus : www.fkf.mpg.de Contact : Sebastian Loth, CFEL E-mail : [email protected] COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE Électricité solaire : l'Allemagne énergies renouvelables au Maroc finance les L’Allemagne soutient la production d’électricité dans le désert et respectueuse de l’environnement, en apportant son aide à la mise en œuvre de la première grande centrale solaire thermique du Maroc. Le financement allemand concerne la réalisation du projet devant servir de modèle au développement des énergies renouvelables en Afrique du Nord. Un premier contact de 15 millions d’euros pour la centrale solaire de Ouarzazate au sud du Maroc a été signé en décembre 2011 entre la KfW Entwicklungsbank (banque de développement KfW) et l'Agence marocaine de l'énergie solaire. Ce financement provient des fonds de l’Initiative pour le climat du ministère fédéral de l’Environnement (BMU). Cette contribution fera de l’Allemagne l’un des partenaires bilatéraux du Maroc les plus importants pour la réalisation de la centrale solaire thermique de Ouarzazate. Les autres partenaires internationaux du projet sont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d'investissement, la Banque française de développement et la Commission européenne. Les travaux de construction de la centrale à collecteur parabolique doivent débuter avant la fin 2012. Les travaux d'installation en bordure du désert marocain devraient durer à peu près une année. À la puissance initialement produite de 160 mégawatts devrait succéder à terme une capacité totale de 500 mégawatts. Cette centrale solaire est la première étape d’un plan solaire ambitieux pour le Maroc, qui vise à mettre en œuvre une capacité de centrales solaires devant atteindre 2 000 mégawatts d'ici à l'année 2020. En combinaison avec l'expansion prévue de l'énergie éolienne, le Maroc envisage de produire environ 28 % de son énergie électrique à partir de sources renouvelables en 2020. Contribution à une alimentation en énergie respectueuse du climat : l’Allemagne soutient la mise en œuvre d'une centrale solaire au Maroc. Pour en savoir plus : www.bmu.de Contact : Christiane Schwarte, BMU E-mail : [email protected] 6 COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE De l’eau propre pour la Chine, ou comment promouvoir le développement des technologies innovantes de l’eau Dialogue sino-germanique dans le domaine de la recherche : la ministre fédérale de la Recherche, Annette Schavan, durant sa visite à l’Université Tongji de Shanghai en janvier 2012. L’utilisation durable des ressources en eau et en énergie est au centre d’un programme conjoint de recherche et d’innovation signé entre l’Allemagne et la Chine début 2012 à l'Université Tongji de Shanghai, par Annette Schavan, ministre fédérale de la Recherche, et Wan Gang, ministre chinois de la science et de la technologie. Les deux ministres ont souligné que les secteurs de la recherche, de la politique et des affaires en Allemagne et en Chine pourraient collaborer à l’amélioration de la protection des ressources en eau. « L’objectif est de promouvoir l’émergence d’idées nouvelles et de faire en sorte que les leaders mondiaux coopèrent. La Chine est notre partenaire le plus important en Asie. Nous voulons montrer au monde que le traitement durable des ressources en eau et en énergie est possible même dans les régions qui connaissent une croissance rapide », a expliqué Mme Schavan. Elle faisait ainsi référence à l’Année de la science 2012 en Allemagne, placée sous le thème « la Terre, projet d’avenir » et axée sur l’importance du développement durable. L’université Tongji de Shanghai et l’Université technique de Darmstadt se sont mises d’accord sur la création d’un groupe conjoint de formation à la recherche sur le thème de « l’eau propre en Chine », afin de promouvoir la mise au point future de technologies innovantes dans le domaine de l’eau. Dans l’optique de l’exposition internationale d’horticulture qui doit se tenir à Qingdao en 2014, il a été possible de définir des exemples initiaux de projets de recherche et développement dans le domaine de l’alimentation en eau et du retraitement de l’eau potable. M. Wan Gang, ministre chinois de la recherche, a déclaré : « Les ressources hydriques représentent un défi essentiel pour la Chine, qui pourrait en définitive s’avérer encore plus important que celui de l’énergie. » Pour en savoir plus : www.bmbf.de Contact : Heidi Nieuzylla/Kim Taufmann, BMBF E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D Des chercheurs allemands développent une technologie innovante pour l'énergie solaire et l’éclairage Les sources d’éclairage ne sont pas très efficaces et gaspillent souvent une grande quantité d’énergie. Trois chercheurs allemands de Dresde ont recherché une solution à ce problème. Ils ont mis au point une technologie électronique organique puissante qui rend les LED et les cellules solaires plus souples et meilleur marché. Les trois physiciens se sont vu décerner le prix allemand du futur 2011 pour leur innovation. Ce prix est considéré comme la distinction la 7 Une technologie d’avenir : des nouveaux modules photovoltaïques organiques flexibles pourraient devenir la technologie solaire de demain. plus importante en Allemagne pour les nouvelles technologies issues du monde de la recherche et qui aboutissent à des produits susceptibles d’être commercialisés. Au cours de ses travaux de recherche, l’équipe de scientifiques travaillant avec Karl Leo, directeur de l'Institut de photophysique appliquée de l’Université technique de Dresde et directeur de l’Institut Fraunhofer pour les microsystèmes photoniques (IPMS) à Dresde, a mis la priorité sur les matériaux organiques et amélioré leurs propriétés de semiconducteurs. Les chercheurs sont parvenus à fabriquer des matières plastiques utilisables dans les produits les plus divers. Ils ont mis au point des diodes électroluminescentes organiques (OLED) qui offrent un meilleur rendement lumineux que les tubes fluorescents ainsi que des cellules solaires organiques dont les niveaux de rendement sont comparables à ceux des cellules de silicium. De fines cellules solaires pouvant être intégrées dans les voitures ou dans des sacs pour générer de l’électricité à partir de la lumière du soleil afin d’alimenter la climatisation ou un lecteur MP3 sont autant de possibilités de réalisations futures. Les travaux de recherche des lauréats du prix du futur sont financés par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) dans le cadre de la « Stratégie hautes technologies » du gouvernement fédéral. Le BMBF finance le développement de la technologie OLED depuis 2006, dans le cadre de l’initiative « OLED 2015 ». Pour en savoir plus : www.deutscher-zukunftspreis.de Contact : Karl Leo, Université technique de Dresde E-mail : [email protected] LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D Idées pour une protection intelligente du climat : 20 jeunes chercheurs internationaux récompensés Talents verts 2011 : 20 jeunes chercheurs internationaux de haut niveau ont reçu le prix du développement durable du BMBF. Ils s’intéressent à des sujets tels que le développement urbain durable, la gestion des déchets et des rebuts ou l’optimisation des pales de rotor des turbines éoliennes. Vingt jeunes chercheurs internationaux ont reçu le prix 2011 des « Talents verts » décerné par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) pour leurs idées en matière de lutte contre le changement climatique mondial. Les lauréats actuels se composent de huit femmes et douze hommes originaires des pays suivants : Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Colombie, Espagne, États-Unis, Inde, Nigéria, Pérou, Russie, Singapour et Vietnam. Thomas Rachel, secrétaire d’État au ministère fédéral des Affaires étrangères, a déclaré lors de la cérémonie de remise des prix à Berlin que, plus que jamais, le monde avait absolument besoin des idées créatives des jeunes chercheurs, face aux défis pressants du changement climatique, de la pénurie de ressources en eau, de la perte de biodiversité et du manque de matières premières. Il a expliqué que des programmes tels que « Talents verts » pourraient favoriser le déploiement de solutions mondiales et a insisté sur les échanges dans le domaine de la recherche sur l'environnement et le développement durable. En 2011, le BMBF a organisé ce concours international sur le développement durable pour la troisième fois, à l'intention des jeunes chercheurs de haut niveau intervenant dans le domaine de la recherche sur le développement durable. À cette 8 Pour en savoir plus : www.greentalents.de Contact : Antje Ballentin, Bureau international du BMBF E-mail : [email protected] occasion, 331 jeunes chercheurs de 58 pays ont présenté leurs soumissions. Un jury d’experts allemands renommés a sélectionné les 20 lauréats. L’édition 2011 des « Talents verts » comprend ainsi, entre autres, Ana Paula Bortoleto, Brésilienne de 33 ans qui a fait une étude comparative de la prévention des déchets dans les villes de Sao Paulo et de Sheffield. LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D Une technologie de production efficace venant d’Allemagne à la principale exposition russe sur les techniques de construction métallique Production efficace et économe en ressources : les universités et les centres de recherche allemands présentent leurs solutions à l'occasion de la principale exposition russe sur les techniques de construction métallique. Pour en savoir plus : www.metobrexpo.ru/en Contact : Sandra Brouwers, Bureau international du BMBF E-mail : [email protected] Comment pouvons-nous, aujourd’hui et à l’avenir, utiliser de manière durable nos ressources limitées en matières premières et en énergie ? Comment rendre plus efficaces les processus de production industrielle ? Ces thèmes font également partie des préoccupations du secteur de la recherche en Russie. Du 28 mai au 1er juin à Moscou, six pôles d’universités allemandes, d’instituts de recherche et d’entreprises se feront connaître à l’occasion de la principale exposition russe sur les techniques de construction métallique, Metalloobrabotka. Ils présenteront les projets qui ont été primés à l’occasion du concours sur l'efficacité des ressources dans les techniques de production, organisé par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF). Aux côtés des Instituts Fraunhofer, notamment l’Institut Fraunhofer pour les systèmes de production et la technologie de construction (IPK) et l’Institut Fraunhofer pour les machines-outils et les techniques de formage (IWU), des établissements allemands d'enseignement supérieur de renom comme l’Université d’Aix-laChapelle (RWTH) participeront également à cette manifestation. Chercheurs et entrepreneurs discutent de solutions innovantes dans le cadre des nombreuses coopérations allemandes en recherche et développement bénéficiant du soutien du BMBF au titre des « Green production Technologies » (techniques de production vertes) dans les pays sélectionnés, notamment la Russie. Les domaines abordés sur le stand collectif du BMBF vont des processus de production économes en ressources dans le domaine de la technologie plasma jusqu'aux solutions d'avantgarde pour l'entretien, la maintenance et les réparations de biens d'équipement demandant des investissements importants, comme les avions et les installations d'énergie solaire, en passant par les programmes d’enseignement professionnel et de formation continue dans le domaine de la production durable et des processus de gestion. LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D Assistance à un enseignement attrayant auprès de 102 établissements d'enseignement supérieur allemands L’Allemagne souhaite poursuivre l’amélioration des conditions 9 La promotion de conditions d'études attrayantes : le pacte pour la qualité de l’enseignement est à la base de programmes universitaires de haute qualité au sein des établissements allemands d’enseignement supérieur. Pour en savoir plus : www.bmbf.de Contact : Heidi Nieuzylla/Kim Taufmann, BMBF E-mail : [email protected] d’études et la qualité de l’enseignement au sein de ses établissements d’enseignement supérieur. Le progrès dans cette voie reçoit un nouvel élan cette année avec la deuxième vague de sélection du pacte pour la qualité de l’enseignement. Pas moins de 102 universités, universités de sciences appliquées et écoles des beaux-arts et conservatoires supérieurs de musique recevront environ 400 millions d’euros de subventions de la part de l’État fédéral entre 2012 et 2016. Annette Schavan, ministre fédérale de la Recherche, insiste sur le fait que les établissements d'enseignement supérieur en Allemagne sont plus attrayants que jamais : « Nous voulons offrir de bonnes conditions d’études au nombre croissant d’étudiants et les aider à réussir à obtenir le diplôme qu’ils préparent. Soulignons tout particulièrement les projets qui proposent aux étudiants une aide et un accompagnement durant la première partie de leur cursus. » C’est la raison pour laquelle, ajoute A. Schavan, le gouvernement fédéral investit dans la qualité de l’enseignement et met un total d'environ deux milliards d'euros à la disposition des établissements d’enseignement supérieur d'ici à 2020. Le pacte pour la qualité de l'enseignement a été lancé en 2010 sous la forme d’un programme commun au gouvernement fédéral et aux Länder de la Conférence scientifique commune (GWK) dans le cadre du « Pacte 2020 pour l'enseignement supérieur ». Ce programme soutient l'enseignement d'une gamme attrayante et de haute qualité d'enseignements diplômants dans les établissements allemands d'enseignement supérieur. Il vient donc compléter le programme « Initiative pour l’excellence » dont le but est de promouvoir la recherche au sein de l’enseignement supérieur allemand. ET POUR CONCLURE … Les animaux nous donnent une leçon : qu’estce que les fourmis peuvent apprendre à l’État ? Il peut parfois être très utile d’observer le règne animal : l’étude du comportement des animaux dans la nature peut parfois suggérer des solutions à certains problèmes sociaux. Les fourmis font l’objet de nombreuses études. Une colonie de fourmis est une forme d’organisation très intéressante qui a déjà servi de modèle, par exemple, à la planification des horaires de vols et des trajets. Une équipe anglo-allemande de chercheurs avec la participation de l'Université de Wurtzbourg vient d'étudier un phénomène intéressant de plus dans les colonies de fourmis qui, sur le plan théorique, pourrait être porteur d'un message pour les politiciens et les entreprises. Ces chercheurs ont étudié les colonies de fourmis ayant été infestées par des larves de syrphes et ayant perdu une grande partie de leur progéniture à cause de ces parasites. La découverte surprenante a été que, malgré une telle perte, ces colonies de fourmis avaient davantage de reproducteurs et par conséquent, davantage de futures reines potentielles que les colonies non infectées. La production de reines est un facteur essentiel au succès d’une colonie. L’explication de ce phénomène est venue grâce à un modèle mis au point par le biologiste de l’évolution Thomas Hovestadt, de Wurtzbourg : la perte de progéniture imposée par le parasite laisse un volume de nourriture significativement plus important à la part de progéniture qui n'a pas disparu. Or la quantité de nourriture reçue par une larve a une 10 C’est la quantité de nourriture qui fait la différence : dans les colonies de fourmis ayant une progéniture moins nombreuse, les chances sont plus élevées de voir des larves devenir des reines. influence sur le fait que celle-ci deviendra ou non une reine plus tard. Thomas Hovestadt explique : « L'activité des parasites a un effet inattendu : elle régule vers le bas une progéniture trop abondante, ce qui a pour conséquence la production accrue de reproducteurs par la colonie dans son ensemble. » D’après Th. Hovestadt et ses collègues chercheurs, il existe une certaine analogie entre la biologie évolutionnaire et les systèmes étatiques et économiques, plus précisément en raison du fait que les politiciens et les économistes pourraient retirer des enseignements sur les règlements et les lois en étudiant la manière dont une colonie de fourmis gère ses ressources en nourriture. Pour en savoir plus : www.evolutionaryecology.biozentrum.uniwuerzburg.de Contact : Thomas Hovestadt, Université de Wurtzbourg E-mail : [email protected] ÉVÉNEMENTS Foire de Hanovre, du 23 au 27 avril 2012, Hanovre Pour en savoir plus : www.hannovermesse.de Cette année, la foire de Hanovre, qui représente la plus grande exposition industrielle au monde, met l’accent sur le thème de « l’intelligence verte ». Du 23 au 27 avril 2012, plusieurs milliers d’exposants internationaux présenteront leurs dernières technologies dans un ensemble de huit pavillons-phares. Les domaines essentiels sont l’automatisation industrielle et les technologies de l’information, l’énergie et les technologies de l’environnement, la logistique industrielle, les technologies de production et les services, ainsi que la recherche et le développement. Pour la première fois cette année les visiteurs de la foire-exposition venus du monde entier pourront visiter « industrialGreenTec » qui se définit comme une plateforme nouvelle pour les technologies de l’environnement. La Chine sera présente en tant que pays partenaire de cette édition 2012 de la foire de Hanovre. Optatec, du 22 au 25 mai 2012, Francfort/Main Pour en savoir plus : www.optatec-messe.de Les dernières évolutions et les tendances actuelles des technologies optiques seront présentées à la 11 e exposition Optatec à Francfort/Main du 22 au 25 mai 2012. Tous les deux ans, ce forum industriel international rassemble fournisseurs et utilisateurs d’optique industrielle. Plusieurs centaines d’exposants, dont environ la moitié vient de l’étranger, présenteront de nouveaux produits à une assistance de spécialistes du domaine des technologies, composants, systèmes et production optiques. L’exposition est accompagnée d’un programme destiné aux entreprises et aux visiteurs. Ce programme comprend, par exemple, un forum des exposants avec des démonstrations pratiques et des conférences, proposant autant d’informations approfondies sur les produits et les technologies. 11 Analytica, du 17 au 20 avril 2012, Munich Pour en savoir plus : www.analytica.de Analytica, le principal salon international des technologies de laboratoire, d’analyse et de biotechnologies, se tiendra pour la 23 e fois à Munich du 17 au 20 avril. Pour les visiteurs du salon, qui viennent pour la plupart des secteurs de la chimie et de la pharmacie, ce salon est un lieu de rencontre important pour l’industrie, avec la participation de quelque 1 000 entreprises internationales. L’une des innovations de l’année pour Analytica sera la présence d’un laboratoire entièrement équipé, dans lequel il sera possible d’essayer les derniers procédés et les dernières méthodes. Il est prévu un « JobDay » au cours duquel des informations sur les opportunités de carrières dans les technologies chimiques, pharmaceutiques et biologiques seront données. Ce sera l’un des événements, à côté des conférences, présentations et forums, qui viendront compléter le salon. Union géophysique européenne, du 22 au 27 avril 2012, Vienne Pour en savoir plus : www.egu2012.eu Les opportunités de la recherche en Allemagne seront présentées à l'occasion de l'assemblée générale de l'Union géophysique européenne qui se tiendra à Vienne (Autriche) du 22 au 27 avril 2012. Les intervenants invités souligneront la grande variété et le haut niveau de la recherche dans le domaine des géosciences à l’occasion de la réunion plénière TM3 « Couplage de la surface terrestre et de l’atmosphère ». Les visiteurs auront aussi l’occasion de recevoir des informations de première main sur les possibilités de financement et de réseau à même de les aider à faire évoluer leur carrière scientifique, ainsi que sur les postes de chercheur au stand d’information n° 25 « Research in Germany ». Ils auront la possibilité de rencontrer les représentants des différentes agences de financement et du bureau de coordination des géo-technologies, ainsi que des scientifiques allemands du lundi 23 avril au jeudi 26 avril de 09h00 à 18h00. Mentions légales Éditeur Traduction Photos Office allemand d’échanges universitaires (DAAD) Direction internationalisation de la recherche Equipe Research-in-Germany Mme Anke Sobieraj Kennedyallee 50 D-53175 Bonn Téléphone : +49 (0)228 882-858 Fax : +49 (0)228 882-9858 Sauf mention contraire, la traduction de la lettre d'information a été réalisée par Alain Sahuc (consultant et traducteur technique – [email protected]). p. p. p. p. p. p. p. p. p. p. 1 2 4 5 6 : : : : : BMBF Sally Deeb miket/ Fotolia.com Ali Ertürk, Sebastian Loth, KfW-Bildarchiv/Fotoagentur: photothek.net 7 : Sabina Ihrig 8 : Deutscher Zukunftspreis/ Ansgar Pudenz, International Bureau BMBF 9 : FLAD & FLAD/Digital Vision 10 : Goethe-Universität Frankfurt/Main 11 : Antrey/Fotolia.com Recevez la lettre d'information "Research in Germany" en langue française en envoyant un courriel au : 12 [email protected] ou visitez le site www.research-in-germany.de pour plus d’information en langue anglaise.