Avons-nous besoin d`une autre statine?
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Avons-nous besoin d`une autre statine?
Notes sur les technologies de la santé en émergence numéro 20 juillet 2001 Rosuvastatine : Avons-nous besoin d’une autre statine? Sommaire ü La rosuvastatine (Crestor MC) est un nouvel agent synthétique pour le traitement et la prévention des troubles lipidiques, un facteur de risque de maladies coronariennes. ü La rosuvastatine fait présentement l'objet d'études cliniques de phase III. Une New Drug Application a été présentée à la Food and Drug Administration des É.-U. en juin 2001. À l'heure actuelle, on ne dispose pas d'information sur le stade de la réglementation du médicament au Canada. ü Des données probantes limitées provenant d'études cliniques d'envergure restreinte indiquent que la rosuvastatine pourrait entraîner de plus grandes diminutions proportionnelles à la dose des taux de cholestérol total et de cholestérol à lipoprotéines de basse densité chez les patients hypercholestérolémiques que les autres statines. On ne dispose pas de suffisamment de données probantes pour tirer des conclusions sur l'innocuité de la rosuvastatine. ü L'effet du traitement à la rosuvastatine sur la morbidité et la mortalité cardiaques est inconnu. Il faudra procéder à d'autres expériences pour déterminer l'efficacité et les avantages relatifs de ce nouveau médicament. La Technologie La rosuvastatine est le plus récent médicament de la catégorie des normolipémiants qu'on appelle inhibiteurs de l'hydroxyméthylglutarylcoenzyme A (HMG-CoA) réductase, ou « statines ». Les statines inhibent de façon compétitive l'HMG-CoA réductase, l'enzyme qui catalyse la conversion de l'HMG-CoA en acide mévalonique, un précurseur primitif du cholestérol. Ce processus produit des réductions du cholestérol total et du cholestérol à lipoprotéines de basse densité (cholestérol LDL) dans la circulation1. L'élévation du taux de cholestérol sérique qu'entraîne un cholestérolLDL élevé est reliée à l'apparition de l'athérosclérose, processus d'obstruction des vaisseaux sanguins qui cause les crises cardiaques, les accidents cérébrovasculaires et d'autres problèmes vasculaires2. La rosuvastatine diffère des autres statines par certaines de ses caractéristiques pharmacologiques, qui peuvent produire une inhibition plus forte de l'HMG-CoA réductase, et par conséquent, une réduction plus importante des taux de cholestérol LDL 3. Les statines servent à traiter des affections hypercholestérolémiques dans le dessein de prévenir ou de traiter les maladies coronariennes aussi bien dans un contexte de prévention secondaire (auprès de patients qui présentent des signes cliniques de L’Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS) est un organisme sans but lucratif financé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. (www.ccohta.ca) complications de l'athérosclérose) que dans un contexte de prévention primaire (auprès de patients qui, sans en présenter les signes cliniques, risquent d'être atteints des complications de l'athérosclérose) 4-7. Stade de la réglementation La rosuvastatine est fabriquée par AstraZeneca, au Royaume-Uni. AstraZeneca a présenté une New Drug Application à la Food and Drug Administration des É.-U. en juin 2001. À l'heure actuelle, on ne dispose pas d'information officielle au sujet du stade de la réglementation de la rosuvastatine au Canada. Groupe cible Les facteurs de risque de maladies coronariennes comprennent une mauvaise alimentation, le tabagisme, l'obésité, l'hypertension, le diabète, la sédentarité, et les facteurs psychologiques et héréditaires 8. Des taux élevés de cholestérol total et de cholestérol LDL, et de faibles taux de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (cholestérol HDL) constituent des facteurs de risque d'apparition d'une maladie coronarienne, principale cause de mortalité au Canada9. Selon un rapport de 1999 de la Fondation des maladies du coeur du Canada, 45 % des hommes et 43 % des femmes présentaient un taux de cholestérol total supérieur au taux souhaitable, 5,2 mmol/L 9. Des études récemment réalisées aux É.-U. et en Europe ont démontré que les deux tiers des patients traités en soins primaires à l'aide de normolipémiants courants n'ont pas atteint les taux de cholestérol LDL recherchés10,11. Une meilleure observation de la pharmacothérapie actuelle redresserait cette situation auprès de certains patients. Toutefois, d'autres patients pourraient être de bons candidats pour recevoir des normolipémiants plus puissants. Pratique courante Les cas de problèmes coronariens, comme les infarctus du myocarde, peuvent être moins fréquents lorsque les taux de cholestérol sont abaissés et que des interventions d'autres types sont pratiquées8. La réduction de certains apports alimentaires en graisses saturées et en cholestérol ne produit que de faibles diminutions du taux de cholestérol auprès de la population en général12. Il a été démontré que l'huile de poisson, l'ail, l'avoine, les protéines du soya et surtout les phytostéroles et les phytostanoles ont des effets hypocholestérolémiants13, mais ces études sur l'alimentation étaient de durée relativement courte et n'ont pas tenu compte des résultats cliniques. Les normolipémiants actuels comprennent les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase (statines), les dérivés de l'acide fibrique (p. ex., gemfibrozile), l'acide nicotinique et les séquestrants des acides biliaires (p. ex., cholestyramine) 14. À l'heure actuelle, l'atorvastatine (Lipitor®), la cérivastatine (Baycol ®), la fluvastatine (Lescol ®), la lovastatine (Mevacor®), la pravastatine (Pravachol ®) et la simvastatine (Zocor®) sont les statines commercialisées au Canada15. Il a été démontré que la pravastatine, la lovastatine et la simvastatine réduisent l'incidence d'infarctus du myocarde et de décès attribuables à des problèmes cardiovasculaires chez les patients qui présentent ou non des antécédents d'infarctus du myocarde16-20. En règle générale, les effets indésirables du traitement courant par statine qui ont été signalés étaient légers et transitoires. Les troubles gastro-instestinaux, la myopathie, l'élévation des enzymes hépatiques, la fatigue L’Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS) est un organisme sans but lucratif financé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. (www.ccohta.ca) et les maux de tête étaient les effets les plus courants. La rhabdomyolyse est un effet secondaire rare mais grave qui peut se produire après l'administration de toute statine1. Administration et coût À l'instar des autres statines, la rosuvastatine est administrée par voie orale une fois par jour. À l'heure actuelle, on ne dispose d'aucune information sur le coût de la rosuvastatine au Canada. Taux prévu d'utilisation La réduction des taux de cholestérol total et de cholestérol LDL est l'une des étapes de la prise en charge et de la prévention des maladies cadiovasculaires 8. Au Canada, exception faite de la naissance et de la grossesse, ces maladies constituent la première cause en importance d'admission à l'hôpital chez les hommes et les femmes 9. Il est présentement impossible d'estimer le nombre de patients à qui la rosuvastatine pourrait être prescrite. Il apparaît cependant que compte tenu du grand nombre de patients qui sont admissibles à un traitement hypocholestérolémiant et des problèmes que pose actuellement l'atteinte des taux de cholestérol LDL visés, le médicament pourrait être adopté à grande échelle. Activités dans le domaine On élabore actuellement bon nombre de nouveaux agents qui réduisent les taux de cholestérol LDL en agissant sur différentes étapes de la biosynthèse du cholestérol et de la lipoprotéine21. Médicaments en développement qui abaissent le cholestérol LDL Mode d’action Stade de développement Inhibiteurs de transport de cholestérol - Ezetimibe Stade III Inhibiteurs de transport de l’acide biliaire - S-8921 Stade préclinique Résultats à ce jour Réduction de 16 % à 20 % du LDL Réduction du cholestérol sérique Inhibiteurs d’ACAT* - Avasimibe Stade II - III Abaissement du cholestérol et réduction de la taille des lésions d’athérosclérose - TS-962 Stade préclinique Effets potentiels sur la formation de plaques Stade I Abaissement du cholestérol - F-1251 Inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase - Itavastatine (NK-107) En attente d’approbation au Japon - NK-104 Fait l’objet de premières études cliniques Non disponible Réduction des taux de LDL et de triglycérides * ACAT = acyl coenzyme A cholestérol acyltransférase Les données probantes Il n'y a pas d'études cliniques publiées qui soient disponibles à l'heure actuelle, mais des données probantes de moindre qualité ont été trouvées dans des résumés. En mars 2001, lors de la 50e conférence de l'American College of Cardiology en Floride, AstraZeneca a présenté sous forme de résumés des résultats provenant de trois études de phase III portant sur la rosuvastatine et auxquelles ont pris part 1 640 sujets. Les résultats indiquaient que la rosuvastatine pourrait être plus efficace que les statines courantes pour réduire le taux de cholestérol LDL et augmenter le taux de cholestérol HDL 22,23. Il convient toutefois de noter que ces études ne reposaient pas sur des méthodes d'insu indiquées. Les rapports des résumés ne présentaient pas d'analyse statistique ou encore de mesure de la signification statistique. L’Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS) est un organisme sans but lucratif financé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. (www.ccohta.ca) Changement procentuel des taux de C-LDL et de C-HDL en fonction des taux de référence Étude I Étude II Étude III 12 sem., n=516 12 sem., n=502 18 sem., n=622 Baisse Hausse Baisse Hausse Baisse Hausse du C-LDL du C-HDL du C-LDL du C-HDL Rosuvastatine 5 mg/jour 40 % 13 % 42 % 6% - - Rosuvastatine 10 mg/jour 43 % 12 % 49 % 7% - - - - - 58 % 12 % 8% - - - - Atorvastatine jusqu’à 80 mg/jour - - - 50 % 3% Pravastatine 20 mg/jour - - 28 % 4% - - Simvastatine 20 mg/jour - - 37 % 4% - - 0% 4% - - - - Rosuvastatine jusqu’à 80 mg/jour Atorvastatine 10 mg/jour Placebo 35 % du C-LDL du C-HDL Des études randomisées d'envergure moindre, qui ont porté sur la comparaison de la rosuvastatine (40 mg) avec l'atorvastatine (80 mg) (la statine la plus puissante qui soit actuellement disponible sur le marché), ont démontré que les deux médicaments permettaient une diminution semblable des taux de cholestérol LDL, mais que la rosuvastatine entraînait une plus forte augmentation des taux de cholestérol HDL après six semaines de traitement 24,25. On a évalué le profil d'innocuité de la rosuvastatine dans le cadre de trois études à double insu et randomisées d'envergure restreinte auxquelles ont participé au total 37 volontaires en bonne santé. Rien n'indiquait que l'administration de doses répétées contenant jusqu'à 80 mg de rosuvastatine lors de deux journées distinctes n'entraînait l'apparition d'anomalies de la fonction du foie ou de myopathie qui soient pertinentes sur le plan clinique 26. De toute évidence, ces études sont très brèves et restreintes. Questions d'implantation Le profil d'abaissement du cholestérol LDL dans la prévention des maladies coronariennes trouve écho dans la formulation de guides de traitement qui reposent sur les taux de cholestérol LDL et dans l'établissement de taux visés de cholestérol LDL comme objectifs thérapeutiques27. Cependant, les taux de cholestérol ne constituent pas les seuls facteurs de risque susceptibles de compromettre la santé cardiaque. Les modifications du style de vie et le contrôle des autres facteurs de risque revêtent également de l'importance pour la prévention et le traitement des maladies coronariennes. Les études réalisées jusqu'à maintenant ne suffisent pas à établir si la rosuvastatine est plus avantageuse que les autres statines. Il n'y a pas d'études d'envergure ou à longue échéance qui se penchent sur les effets indésirables liés au recours à la rosuvastatine, et on ne dispose pas de comparaison à dose égale entre le nouveau médicament et les statines courantes. Puisque l'innocuité, l'efficacité et la tolérabilité des normolipémiants courants sont déjà établis pour la prévention des maladies coronariennes, il faudra examiner davantage la rosuvastatine afin d'en évaluer avec exactitude les avantages et les risques relatifs. Références 1. HMG-CoA Reductase Inhibitors General Statement. In: AHFS drug information. Bethesda(MD): American Society of Health-System Pharmacists; 2001. p.1705-17. 2. 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