FICHE DE DEGUSTATION 7 / 20

FICHE DE DEGUSTATION
Créée par Sébastien BARTHELEMI
Amateur
Le Club
Date et Lieu de dégustation
8/12/2004 - Cubana Café
Consommation
N.C.
Marque
Flor de Copan
Vitole
Monarcas
Module
Churchill
Prix
7,5 euros
Lieu d’achat
Tabac George V
Code & Millésime
N.C.
Note de puissance
Note d’arôme
Persistance aromatique
3/10
4/10
3/10
FORCES
NOTE FINALE
FAIBLESSES
7 / 20
Très court en bouche
Peu de complexité
Linéarité
Manque de personnalité
Construction
Combustion
Un cigare facile
Légèreté
APPARENCE
Il s’agit d’un cigare vendu en tube. Les feuilles constituant la tripe proviennent du Honduras,
celle de cape vient du Connecticut. Il faut savoir que la tripe est roulée assisté d’une rouleuse
d’où la mention « Hecho a mano » sur le tube et non « Totalmente ».
La présentation est imposante, le cigare étant enveloppé d’une feuille de cèdre doublement
baguée. Le roulage est extrêmement soigné, la cape très fine et tendue, couleur « double
claro », mais elle ne présente aucun gras. Le cigare est très rond de forme. Le remplissage est
relativement régulier.
Les odeurs de la cape sont masquées par le cèdre de protection. Celles du pied sont
d’expression végétale, et boisé. Elles évoquent également le gingembre et le poivre blanc.
De part sa bague imposante, sa présentation et son conditionnement, ce cigare donne
l’expression d’un produit fortement marketing, standardisé.
DEGUSTATION A CRU
A travers un tirage extrêmement aisé, on appréhende des saveurs de poussière, de bois sec et
de poivre. Au contact des lèvres, la cape est piquante, ce qui se révèle fort désagréable.
DEGUSTATION APRES ALLUMAGE
Premier tiers
Un démarrage tout en souplesse. La vitole se cale sur la discrétion, avec une fumée très légère.
Pour ce qui est des saveurs, ces dernières sont également très discrètes. On distingue de
l’amande amère, du brioché et du boisé. Ce qui reste marquant, c’est la nette amertume en
bouche, et l’absence de gras du cigare.
Si la présentation extérieure reste majestueuse, à travers une combustion parfaite et une cendre
blanche régulière, le plaisir gustatif marque le pas par manque de générosité et d’amplitude.
Deuxième tiers
En restant sur une stabilité d’ensemble, l’évolution gustative fait remonter les saveurs sucrées et
briochées.
A ce stade, l’ensemble est décevant : les arômes sont assez plats et fondus, la complexité n’est
pas au rendez-vous, il n’y a pas de réelle évolution ou de montée en puissance.
Sans accrocs mais sans surprise, le cigare se fait oublier.
Troisième tiers
A l’approche du final, la fumée se montre plus dense mais les arômes s’estompent. L’amertume
prend le pas sur l’ensemble. Le cigare reste acceptable dans la mesure ou sa puissance est
modérée, mais la dégustation d’achève sur une frustration par manque d’amplitude.
COMMENTAIRES / PENSEES / CONCLUSION
Avec son côté très m’as-tu-vu, joint à son élégance presque féminine, c’est une pièce d’apparat.
Facile à fumer, peu puissant, sans surprise, il ne capture pas l’attention et se fond facilement
dans la foule sans trop perturber son monde. L’absence de typicité le destine à des fumeurs
débutants ou occasionnels, désirant s’initier sans heurt.
Pour les amateurs avertis recherchant richesse aromatique, complexité, et souhaitant se
concentrer sur l’objet de leur plaisir, ce Monarcas risque nettement de décevoir, il s’avère limité
et répétitif.
Il s’agit par là même de bien centrer son attente, et de savoir si on privilégie la facilité de fumage
et la sécurité de la construction, aux risques des découvertes et irrégularités, notamment pour
ceux qui se réfèrent à d’autres terroirs.
Dans le cadre du club, ce cigare a été dégusté en relation avec un coffret d’arômes artificiels
vendus par Altadis. Les fioles de ce coffret présentent l’ensemble de la palette aromatique que
le consommateur est censé trouver en regard de cette pièce. A travers un jeu de
reconnaissance, nous avons tenté de retrouver, au cours de cette dégustation, les différents
arômes recensés par le fabriquant de ce cigare.
Synthèse réalisée par Emmanuel Comptios