Côteouest: le rêve à portée de main

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Côteouest: le rêve à portée de main
PAYS : France
RUBRIQUE : Immobilier
PAGE(S) : 32,33
DIFFUSION : 70624
SURFACE : 30 %
JOURNALISTE : A.-S. V
PERIODICITE : Hebdomadaire
4 juillet 2015 - N°2165
immobilier
Côteouest: le rêve à portée de main
MILIEU DE GAMME Sur la façade
atlantique, de Bray-Dunes à Hendaye, les prix de l’immobilier résidentiel
ancien continuent
de
piquer du nez. Certaines communes décrochent, comme Calais
(– 11,6%,sur un an, au 1er juin, selon
des chiffres
de MeilleursAgents.com), Dunkerque (– 8,3 %),
Le Crotoy (– 7,9 %), Perros-Guirrec
(–6,6 %).D’autres sont plus modérément touchées par le reflux, à
l’image des Sables-d’Olonne (–1,5%),
de Saint-Lunaire (– 2,1 %), Cabourg
(– 2,6 %).
A l’inverse, plusieurs villes, dans
les départements des Landes et des
Pyrénées-Atlantiques, font preuve
d’une belle résistance. C’estle cas de
Mimizan (+ 3,8 %),de Soorts-Hossegor (+ 2,5 %),de Capbreton (+2 %) et
d’Anglet (+1,8%).Sur la côte ouest, le
recul des prix, parfois significatif,
même dans les villégiatures les plus
appréciées, ouvre de nouvelles
opportunités d’investissement. Les
acheteurs ont la main et les vendeurs sont plus conciliants.
LES VENTES
REPRENNENT
L’activité se réveille dans de nombreuses communes du littoral
atlantique. A Saint-Nazaire, illustre
Gilles Letourmy,
directeur
de
l’agence Era Ville Plage, « les transactions ont repris grâce à des prix
sensiblement moins élevés, au recul
des taux d’intérêt et à un regain de
confiance sur le plan économique. Le
marché s’équilibre un peu plus entre
acheteurs et vendeurs. Nous arrivons
à convaincre ces derniers de baisser
leur prix, notamment ceux qui ont
acheté dans le pic de 2007-2008 ».
L’embellie bénéficie davantage à la
résidence principale que secondaire. Sur ce marché, à la peine,
trop de logements sont en vente au
même moment et ne trouvent pas,
ou peu, preneur. Certains vendeurs
ne baissent pas leur prix car ils
veulent amortir la hausse de la fiscalité sur les plus-values. La résidence secondaire a aussi moins la
cote. Les ménages préfèrent louer
et varier leurs vacances. Et la maison de famille traditionnelle
fait
moins recette.
LE HAUT DE GAMME
ÀLAPEINE
Le haut de gamme souffre encore
plus. « Notre marché [de Quimper à
Cancale, des maisons d’exception, à
la fois en principal et en secondaire,
dont le prix moyen se situe entre 1,5
et 2 millions d’euros] est toujours
moribond et sinistré. Les Français ne
sont plus capables de s’y positionner.
Des biens restenten ventedepuistroisquatre ans », déplore Erwan Thiboumery, directeur de Barnes Bretagne .
Les coûts d’entretien et de rénovation de certaines propriétés, trop
importants pour les acquéreurs,
sont dissuasifs. Concernant
le
micromarché des châteaux, nombre d’entre eux « sont en état de
péril ». Ce qui sauve le luxe de l’atonie complète, ce sont les étrangers
– Chinois, Brésiliens, Russes…
DES BIENS TOUJOURS
RECHERCHÉS
Le segment des appartements et
des maisons de moyenne gamme, à
prix raisonnable, sur la façade Manche-mer du Nord a la faveur des
acheteurs : « A Boulogne-sur-Mer, le
panier moyen d’un primo-accédant à
la propriété se situe entre 130.000 et
150.000 €, frais de notaires inclus »,
précise David Bertin, directeur de
l’agence Era Prestige Côte d’Opale, à
Wimereux. Concernant les résidences secondaires, « la demande pour
un pied-à-terre en Normandie seporte
sur lesappartements à petit budget,de
80.000 à 150.000 €. Il faut au moins
une chambre et un séjour spacieux où
l’on peut mettre un canapé-lit. Sinon,
le trois-pièces est le plus recherché »,
relève aussi Aurélie Durand, conseillère en immobilier
d’OptimHome Calvados. En Loire-Atlantique, Pornichet, grâce à des prix
plus raisonnables,
fonctionne
mieux que La Baule, qui est plus un
marché de résidences secondaires
encore cher. A Saint-Nazaire, « les
transactions ont repris pour les maisons,entre 180.000 € et 250.000 €, et
les appartements entre 100.000 € et
170.000-180.000 €. Nous commençons même,sur cecréneau, à manquer
de logementsà vendre», atteste Gilles
Letourmy. Dans l’idéal, il faut être le
plus près possible du bord de mer.
Mais plus on se rapproche du littoral, moins les prix reculent. Si les
acheteurs acceptent de s’éloigner à
quelques kilomètres seulement de
la côte, ils peuvent trouver plus
d’espace et de verdure pour moins
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cher. Par exemple, en Normandie,
Beuzeville et Pont-Audemer peuvent être une alternative intéressante à Honfleur.
D’AUTRES,DIFFICILES
À VENDRE
Dans ce marché baissier, les biens
avec défauts – mauvais état, insonorisation médiocre, manque de
lumière, poids élevé des charges de
copropriété… – se vendent encore
moins bien. « La performance énergétique du logement prend nettement
plus d’importance
qu’avant pour
l’achat d’une résidence principale. La
prise en compte de la valeur verte
commence aussi sur le marché du
secondaire », remarque Bernard
Cadeau, président du réseau Orpi.
Les travaux sont généralement dissuasifs. « Les acheteurs ont du mal à
se projeter. Mais ceux qui parviennent
à estimer l’enveloppe nécessaire à la
rénovation peuvent alors obtenir des
décotesimportantes », observe David
Bertin. Les grandes surfaces, audelà d’un certain montant, peinent
à rencontrer leur cible.
biens à vendre sont trop nombreux.
La plupart sont surévalués de 15 %.
Certains sont sous mandat depuis
deux ou trois ans et ne reçoivent
aucune visite. Leurs propriétaires
commencent à lâcher du lest »,
regrette David Bertin. Par exemple
une maison à Ecault, à proximité
de Boulogne-sur-Mer, achetée fin
2012 à 292.000 €, remise sur le
marché en 2013 à 280.000 €, a
finalement été cédée début janvier
à 250.000 €. Erwan Thiboumery
confirme :
ont diminué. Les propriétaires ont
pris conscience de l’ambiance du
marché, à savoir que la crise est
durable. Leurs biens sont en vente
depuis un à trois ans. Ils réagissent.
Les baissesatteignent au moins 30 %.
Une maison affichée à 1,5 million
peut être acquise à 1,2 ou 1,1million. »
De leur côté, les acheteurs visitent
de nombreux biens, ont du choix.
Ils peuvent négocier. En revanche,
si le logement vient de baisser, il n’y
a plus beaucoup de marge.
COMMENT NÉGOCIER?
Des opportunités
d’achat à des
prix attrayants voient le jour. « Les
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VILLE
2.415€
–X%
2.732€
Prix moyen
m n
desappartement
e
ts
aum2
Variationsur unan desappartements
et desmaisons,au 1er juin 2015
Prix moyendesmaisonsaum2
BOULOGNE
–4,5
1.491 €
CALAIS
1.667€
–11,6
–0,3
1.257€
3.063€
1.912€
1.363€
LE TOUQUET –3,9
4.295€
4.076€
–3,8
BERCK
2.488€
LE CROTOY
–7,9
1.910€
LE TRÉPORT –3,7
1.723€
1.389€
LE HAVRE
1.637€
PERROSGUIREC
2.463€
–6,7
2.104€
CAMARET
2.692€
–7,5
ERQUY
2.984€
–8,8
VANNES
2.261€
–3,7
3.307€
2.544€
–7,1
AULT
–9,7
1.742€
1.534 €
1.387 €
–1,6
2.775€
2.536€
ETRETAT
2.509€
2.470€
CANCALE
2.400€
–1,2
2.340€
TROUVILLE –3,1
3.867€
3.237€
DINARD
3.521€
–0,8
2.824€
DEAUVILLE –2,6
4.863€
4.198€
CABOURG –2,6
3.162€
2.833€
LE CROISIC +0,6
3.512€
2.979€
LA BAULE
4.527€
+0,1
3.341€
–0,4
4.073€
4.671€
D’OLERON –4,8
3.040€
2.331€
2.016€
HONFLEUR –3,1
2.319€
2.577€
1.534€
2.052€
–1,6
PORNIC
3.335€
+0,1
2.670€
LA ROCHELLE
+0,6
3.106€
2.554€
ROYAN
2.835€
2.444€
–3
–1,4
BOUCAU
3.322€
+2,2
2.648€
CAPBRETON +2
3.866€
3.395€
BIARRITZ
4.789€
+1,7
HENDAYE
3.373€
+2
2.904€
5.859€
4.892€
ARCACHON –0,2
5.229€
4.616€
MIMIZAN
2.880€
+3,8
2.015€
4.230€
+1,9
4.460€
3.833€
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