Discours de Barbara Hintermann, Secrétaire générale de la

Discours de Barbara Hintermann, Secrétaire générale de la Fondation CAUXInitiatives et Changement pour l’inauguration de l’exposition
« Premiers Pas »
Montreux, 11 Avril 2016
Cher Monsieur Wehrli, cher-es invité-es, cher-es ami-es de Caux
C’est pour moi un immense plaisir de partager avec vous notre exposition
« Premier Pas », et ce tout particulièrement ici à Montreux.
Non seulement c’est le « Premier Pas » de cette exposition, qui voyagera dans
toute la Suisse, mais c’est aussi et avant tout, dans la commune de Montreux –il
y a 70 ans- que les Initiatives de Caux ont fait leurs « Premier Pas ».
Nous faisons toutes et tous, tous les jours, un « Premier Pas ». Certains sont plus
grands, certain plus petits, mais tous ont leur importance.
Neil Armstrong a fait un « Premier Pas », certes sur la lune, « petit pour
l’Homme, de géant pour l’Humanité », et à l’échelle des Initiatives de Caux,
nous faisons aussi des « Premiers Petits Pas » vers un ensemble plus grand, plus
solide, plus juste.
Nous avons la vision et l’espoir d’établir un monde en paix, un monde juste et
durable, dans lequel toutes et tous agissent en pleine conscience, font à chaque
jour un « Premier Pas » positif, un « Premier Pas » constructif.
Si je regarde l’état du monde, c’est un rêve. Mais votre présence ici me rassure,
car vous aussi partagez ce rêve. Et c’est précisément ce rêve qui nous donne
notre raison d’être, et plus encore notre raison d’agir.
Alors nous sommes réunis aujourd’hui pour montrer notre détermination et
réaliser ce rêve, avec des « Premiers Pas » personnels, dans notre entourage,
dans notre communauté, puis des seconds, des troisièmes, et beaucoup plus de
pas encore pour déclencher ces changements si nécessaires dans ce monde
d’aujourd’hui, et de demain.
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Les attentats de Paris et de Bruxelles, mais aussi à Istanbul ou en Tunisie, sont
des évènements proches, qui bousculent nos valeurs, qui nous frappent de plein
fouet et génèrent de grandes peurs. Mais plutôt que de se refermer, de construire
des murs, nous devons faire des « Premiers Pas », des petits et des grands, en
direction de l’Autre.
Les conflits armés, en Syrie, en Irak ou en Afghanistan pour les plus médiatisés,
mais aussi ceux largement oubliés, comme le Congo, le Soudan du Sud, la
Somalie ou le Yémen continuent de créer d’énormes souffrances humaines.
La Suisse, comme d’autres pays en Europe, doit faire face à des arrivées de
réfugiés et de migrants, des personnes qui –au risque de leurs vies- fuient la
violence dans leur pays, et qui ne trouvent bien souvent qu’incertitude et risque
d’expulsion à leur arrivée.
Je crains que la liste « des malheurs » soit encore longue, mais elle ne serait pas
représentative si je ne mentionnais pas les récents scandales financiers, dans le
monde du sport, dont certains ont leur siège en Suisse, dans la finance, dont la
Suisse n’y échappe pas non plus.
Alors pourquoi Montreux, pourquoi Caux, pourquoi des « Premiers Pas » ?
Avec sa grande expérience –cumulée depuis 70 ans- son expertise sur les
questions éthiques, son sens du dialogue, cet environnement propice à la
rencontre, tous ces événements nous montrent l’importance du rôle des
Initiatives de Caux de mettre à disposition son espace privilégié pour des
rencontres entre des individus de la société civile, des gouvernements, des
entreprises.
En 1946, alors que l’Europe panse ses plaies, plusieurs personnalités suisses ont
la vision qu’Initiatives et Changement devait pouvoir offrir un lieu de rencontre
pour mener des dialogues de réconciliation, pour trouver des pistes sur la
construction de la paix, pour discuter sur comment nous pouvons assumer un
leadership éthique en respectant l’être humain et le bien-être de notre société, et
encore pour s’engager dans la bonne gouvernance et dans la sécurité humaine.
Nous sommes certainement d’accord que le chemin vers un monde en paix, un
monde juste et un monde durable sera encore long. Des politiques et des règles
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se développent dans les domaines de la sécurité humaine, dans la construction
de paix, le leadership éthique, et bien d’autres domaines, mais cela ne suffit pas.
Il est également essentiel d’établir un système basé sur des valeurs ; valeurs qui
sont partagées par des individus –vous, moi, mon voisin, le syndic, les personnes
d’affaire, l’étudiant- et qui vont amener des changements importants dans une
organisation, une entreprise, une communauté, un parti, un pays, dans le monde.
En d’autres termes, et pour reprendre Frank Buchman, fondateur de
Réarmement Moral, aujourd’hui nommé Initiatives et Changement : « tout le
monde aime voir l’autre qui change. Mais tout le monde attend jusqu’au
moment que l’autre change. Ceux qui aimeraient voir une solution aux
problèmes du monde doivent commencer par changer eux-mêmes. C’est la
condition première et fondamentale ».
C’est donc à vous, à nous de faire ce « Premier Pas », et je vous invite toutes et
tous à CAUX –lors des conférences internationales de cet été- pour que vous
soyez les actrices et les acteurs des changements que vous aimeriez voir dans le
monde.
Avant de conclure, permettez-moi de remercier très chaleureusement M. Wehrli
et la commune de Montreux pour son engagement sans faille auprès de notre
fondation.
Mes remerciements vont aussi à la SHMS et à Goldenpass qui soutiennent notre
exposition.
Je vous invite maintenant à visiter notre exposition, et faire la découverte
enrichissante de 16 témoignages de personnes qui ont osé faire ce fameux
« Premier Pas ».
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